03/10/2021
vous avez dit rentabilité ?
il y a des mots comme ça, que dans notre conditionnement de notre époque on croit avoir toujours existés tellement ils nous apparaissent basiques, mais qui sont en fait vachement récents.
C'est le cas de "rentabilité". Ce mot n'est apparu qu'en ..... 1927 !!!
Je ne sais pas comment on disait avant ?? car quand-même le soucis de rentabilité d'une affaire ça existait déjà !
Mais c'est un député de l'époque M. Reibel qui voulant exprimer la possibilité de faire produire à une terre un revenu régulier (ça n'est même pas le sens actuel ça !! ça dérive directement du vieux sens traditionnel de rente foncière) lors d'un débat à la Chambre, parla de "rentabilité" et à l'époque ça a été reçu comme une ridicule innovation linguistique !!!!!
le journaliste de 1927 commenta :
"il y a eu autrefois l'invasion des barbares, celle des barbarismes continue"
comme quoi ça relativise bien des choses ! (C'est comme les "terroristes" d'une époque qui deviennent tels les gaullistes les ministres de l'époque suivante !), les nouveautés repoussées deviennent des évidences, puis un passé révolu qu'on regrette (les locomotives à vapeur, tous les écoliers ont appris le poème où Vigny se plaint de la disparition des diligences devant ces horribles et froids représentants du modernisme, dont maintenant les nostalgiques pleurent la disparition).
21/09/2021
pour moi ce fut moins dramatique dans la mesure où ça l'est depuis longtemps
14/9/2021 Le fait que justement j’ai décelé, et me suis insurgé contre la dérive fascisante et totalitaire que connaît notre civilisation depuis plusieurs décennies (Valérie Bugault est une des rares je l’ai entendu à dire que c’est le continuation d’une évolution qui dure depuis des années), que déjà depuis des années on a perdu successivement les trains, les gares, les autocars, les hôtels, les consignes à bagages des gares, les églises (toutes fermées à double tour), qu’on a vu les villes envahies de vidéosurveillance, les cartes de crédit, la privatisation de tout, les cafés, l’intrusion de plus en plus calotinesque dans nos vies, etc. Et que donc depuis longtemps déjà maintenant je ne voyage plus, je ne prend plus l’avion pour ne pas passer dans les scanner rayons X et cette ambiance, qui était déjà angoissante en 1996, que je boycotte les supermarchés, et puis les centre-villes, les magasins et les restaurants à vidéosurveillance et toute cette merde immonde à vomir, tout ce que les gens à âmes de pétainistes collabos, ce n’est que maintenant qu’on se rend compte de la filiation, acceptaient de gaîté de cœur devant mes yeux de plus en plus désapprobateurs et de plus en plus révulsés, et l’euthanasie, l’avortement jusqu’à 9 mois, et toutes les saloperies actuelles, Bref que j’ai du prendre l’habitude de renoncer, dégoutté et ulcéré, à de plus en plus de choses et de lieux, et que ça fait déjà des années que je me fais livrer presque toutes mes courses surtout depuis que la rue Méaulens qui était la seule et unique rue d’Arras qui était restée une vraie rue de ville, avec des épiceries, cafés-restaurants, un horloger, a cessé elle aussi de l’être et que ne n’y mets plus les pieds. Donc la transformation de la France pour les gens en camp de concentration, ou en France d’après le 8 juillet 1942 pour les juifs, a fait pour moi un moins grand abîme que pour les autres ; seulement accru mon mépris, ma haine, et mon désespoir envers l’avenir de la Civilisation, déjà bien développé !!
14/07/2021
"la sacristine"
c'est comme ça que les habitants de Bailleul appelaient ma mère, puisque son mari était chantre-organiste-sacristain.
24/06/2021
une très belle chanson de la très belle Colette Magny
(c'est ça les vrais rapports humains ! il n'y a que ça qui vaut)
Love me, just like before
Rock me more and more and more
Hold me tight like before
For it's you that I adore
Kiss me just like before
Rock me more and more and more
Thrill me, just like before
Thrill me to the core
Can't you see in my eyes
I never tell you white lies
It's so nice, choosin' (rise?)
Take me up to paradise
And let's make love again
Be my lovin' dove again
Rock me to sleep once more
Rock me more and more
Can't you see in my eyes
I never tell you white lies
It's so nice, choosin' (rise?)
Take me up to paradise
Wake me with kisses galore
Rock me more and more
retrouvez la vidéo,vous verrez comme elle est belle et touchante
et apprenez à la chanter par coeur, cette chanson le mérite.
(les chansons qui ne méritent pas d'être chantées par coeur, ne méritent pas non plus d'être écoutées!)
(et n'oubliez pas : BOYCOTTONS TOUS ! C'est VITAL ! C'est la GUERRE, comme en 40-44
https://ruclip.com/video/udllTbKqGNs/r%C3%A9v%C3%A9lation... )
(et boycottez aussi les ignobles sites internets qui imposent à leur visiteur l'injection de "cookies" dans leurs ordinateurs, chez eux ! cette pratique totalitaire immonde, et le fait que les français âmes d'esclaves et de collabos, avant d'avoir accepté le port de la muselière, puisque c'est "légal" ! comme dirait si bien Herr Frick Ministre de l'Intérieur du Reich qui a imposé par arrêté du 13 juillet 1933 le salut "Heil Hitler !" dans la vie quotidienne des allemands, qui bons "citoyens", comme on dit maintenant, bien décents, "solidaires", soumis,effrayé par la propagande étatique, qu'ils ne se sont pas avisés de mettre en doute, de peur de paraître "complotistes ! déjà ! ont accepté de cliquer sur "j'accepte", quelle immonde attitude, abjecte, "j'accepte" quand c'est imposé par les puissants du grand capital et leurs larbins (l'Etat) c'est une attitude d'esclaves, etat où ils veulent nous réduire. Les cookies, et leur acceptation PASSIVE, RESIGNEE, IRREFLECHIE, par le public des moutons, sont le PRODROME DU FASCISME !! y pensez vous ?!!).
c'est d'autant plus la guerre (et il va falloir , d'abords ne pas baisser les bras, bien s'encrer dans l'analyse intellectuelle - donc le "complotisme" ! - savoir discerner les héros qui parlent en mettant leurs vies en danger, reconnaître la lutte des classes, et les avatars modernes des fascistes des années 20 30 et 40, et connaître leur pensée, par exemple ce que nous dit Claus Schwab, l'homme du Forum de Davos, excusez du peu, c'est peut-être lui le Hitler du XXIè siècle ! : "Il va arriver une crise telle que celle du Covid 19 vous l'oublierez comme un incident sans importance"
waouw ! écoutez :
https://odysee.com/@DouxReveur:3/CDL93---Pourquoi-et-comm...
14/06/2021
"NOUS NOUS SOMMES adapté à une vie qui totalement inacceptable !" nous rappelle Jean-Jacque Crèvecoeur eh oui ! le problème !
"NOUS NOUS SOMMES adapté à une vie qui totalement innacceptable !" nous rappelle Jean-Jacque Crèvecoeur (lien vidéo ci-dessous)
Et j'ajoute ; ET nous avons eu TORT, dès le début !! (dès le moment, en 1978 quand on nous a supprimé les contrôleurs à la sortie des gares - logique capitalo ! suppression des emplois = profits en plus - et CHOMEURS EN PLUS ... et NAIRU en plus - pour les remplacer par des bornes électronique "contrôlez-vous vous-mêmes" ! (bénef ! je vous ai dit ! ) "mais si jamais vous ne le faîtes pas alors vous serez considérés comme des CRIMINELS et arrêtés par la police ! " .
Les gens comme la grenouille dans la marmite ont trouvé ça bien, et ont diligemment obéi (comme pour les interdictions des juifs, non , pardon ! des fumeurs ! ) comme les bons allemands quand on les a obligés de lever le bras et de faire "Heil Hitler!' pour ne pas être considérés comme des criminels.
Dès le début . C'est ça le problème
innacceptable aussi était de fermer les églises, comme on nous a fait dans les années 90. et ainsi de suite, les caméras, les payements électroniques, les vigiles privés des hypermarchés, etc, etc
Regardez et méditez sa vidéo n° 90, lien ci-dessous :
https://odysee.com/@DouxReveur:3/CDL90---Du-d%C3%A9sespoi...
Le problème pour les gens nés dans les années 50 et qui se révoltent devant tout ce qu'on nous fait, toutes les dérives et dégradations de la société actuelle est que la jeune génération, née après 1990, elle n'a jamais connu rien d'autre ! les jeunes ne peuvent même plus comparer avec la France des années 50 et 60 et s'épouvanter de tout ce qu'on a perdu depuis.
(Cette génération, et bien, elle va mourir - c'est la mienne - et après il ne restera plus rien, il faudra demander aux historiens ou regarder les vieux films , les vieilles chansons, lire les vieux romans, etc.)
Ils sont nés sous les caméras de vidéo-surveillance, le chômage, et les bavures policières, les innombrables obligations, privations , "devoirs" et interdictions qu'on nous impose sous le nom de "citoyenneté", et ils pensent que c'est normal !!
et ils ne sont même pas choqués qu'on fasse tatouer les animaux, comme les nazis tatouaient les déportés d'Auschwitz, et qu'on rende ça obligatoire !!!
et ils sont nés dans une France où toutes les églises sont fermées, ils ne savent pas que des églises normalement c'est ouvert, normalement !
Toutes choses, et bien d'autres encore, qu'en 1960 personne n'aurait jamais, au grand jamais imaginé que ce serait un jour seulement envisageable !!!
etc, etc, c'est valable pour plein de domaines, et de nouvelles technologies et pratiques (et propagandes, et conditionnement des gens) de ce que Sylvain Timsit a nommé le Libéral-Fascisme.
ils n'ont pas connu la société civilisé (ni la lutte syndicale ! ni la sécurité de l'emploi, ni l'échelle mobile des salaires) qu'on avait alors, ni les café-hôtels qu'il y avait partout, des magasins partout, des enfants partout, des lignes d'autocars jusque dans le moindre village, des services publics partout, des caméras de vidéo-surveillance nulle part !
c'était aussi une époque de liberté et de convivialité pour les enfants, comme on le voit décrit dans les aventures de Mafalda ou de Boule et Bill, un temps où le monde était à eux « Je me sens bien dans les rues, les chemins. Peut-être que cela vient de l’enfance, dans ces maisons où il n’y avait pas de séparation entre le dedans et le dehors. On entrait, on sortait comme on voulait. On entrait à nouveau sans prévenir personne, sans protocole d’accord, d’accueil ou de départ. Nous, les enfants, on était tout le temps dehors. On changeait souvent de maison, ce qui fait qu’on n’en habitait aucune. Le monde était à nous. »
Ils n'auront plus les velléités de révolte, car ils ont été éduqués à la soumission, l'ont intériorisée, et ne savent pas qu'on peut vivre autrement.
et c'est pourquoi on assiste au "spectacle obscène d'une population soumise et indifférente"
"spectacle obscène d'une population soumise et indifférente"
et c'est pourquoi on peut lire, conséquence, "pour l’imposer aux jeunes générations dépolitisées qui n’ont pas l’air de comprendre ce qu’il va leur arriver à eux mais qui est épargné aux plus anciens qui résistent trop.
Oui les anciens résistent, car ils ont grandi dans une époque où on était encore libres ( et la France équipée jusque dans le moindre village), et respectés, et debouts, et où on ne se laissait pas faire avec autant de "citoyenneté", comprenez : de soumission.
MAIS quand on discute avec des "jeunes" (même des pas trop jeunes, des qui sont nés après 1980 on dira) c'est abominablement affolant ! comme j'ai dit ils ne se rendent pas compte de tout ce qu'on a perdu, ils ont grandi dans une société transformé en camp de concentration où on leur a appris à être soumis, bourrés de contrôles à chaque pas , un monde où tout est interdit censuré, et déshumanisé, ET QUI PENSENT QUE C'EST NORMAL !!! qui ne peuvent pas regretter l'état de CIVILISATION, et de REPUBLIQUE digne de ce nom qu'ils n'ont plus connus, en en plus ils ont subit une telle décérébration culturelle ! on les a désappris à réfléchir. Par exemple les travailleurs, qui autrefois étaient politisés et avaient au moins quelques notion de marxisme et de lutte des classes, sont maintenant devenus primaires qu'on pousse à voter Front National, parce qu'on les a désappris à réfléchir et à identifier les problèmes ! Depui qu'on a désappris aux jeunes de se révolter, il ne reste plus que les vieux qui savent encore être rebelles ! quelle sinistre société de zombies ! !!!
et maintenant c'est encore pire (quand on laisse faire de telles tendances c'est TOUJOURS de pire en pire. retenez les adages latins : Principiis obsta, et Finem respices !!)
hélas je crains que le noble combat de Florian Philippot est perdu, les français sont tous devenus des RHINOCEROS, comme dans la pièce de Ionesco, des nazis, bien soumis, bien "citoyens", ils font tous bien sagement le salut "Heil Hitler !"" imposé par le ministre de l'Intérieur du Reich par arrêté du 13 juillet 1933.
Même les espérantistes ! à 95% ils se sont transformés en rhinocéros nazis, et , pire ! ne se rendent même pas cmpte du problème, ils snt nazifiés jusqu'à la moëlle, et ne comprendraient meêm pas pourquoi Florian Pḧilipot se scandalise.
Ariane Bilheran a raison, c'est un comportement sectaire. Frédéric Badel a raison, il y a deux France et plus aucun dialogue n'est possible, rien que les balles, comme en 40-44....
imaginez si nos futurs enfants grandissent dans un enfer totalitaire comme celui que nous veulent les covidofascistes qui nous gouvernent ! ils penseront que c'est la normalité !!!!
Et une des choses que le fascisme a toujours nourri dans toute son histoire, et dans toutes "variants" et ses occurences, c'est la méchanceté, la méchanceté viscérale mensongère et fanatique. Le fascisme perverti l'es hommes et la société, sème la haine, la bétise, l'arrogance fanatique et cynique, la cruauté gratuite, ça a toujours été comme ça, le fascisme pervertit la nature humaine, il n'est pas seulement créé et organisé par des monstres, mais il transformee tout le monde en monstres. Jean-Jacqes Crèvecœur est en train de le découvrir https://odysee.com/@DouxReveur:3/CDL92---SIDA---COVID19-m...
le nazisme quand il s'installe dans les têtes et les pays, c'est toujours "pour toujours" (sauf quand intervient une guerre mondiale, gagnée à Koursk et Stalingrad, ne l'oublions pa, mais ici qui nous sauvera ? personne ! et les français n'ont plus l'esprit de résistance qu'ils avaient en 40-44 ils sont devenus des veaux biens "citoyens" comme on leur a entonné dans la tête, comme des allemands qui font bien sagement leur salut nazi ! et dénoncent leurs voisins qui écoutent Radio-Londres !)
"Matin brun 2.0"
Publié dans comme le temps passe !, histoire, Ili eldetruis la domon, kie niaj koroj sangis, journalistes = propagande d'Etat, Goebbels, la France s'enfonce dans le Libéral-Fascisme, le mondialisme est le stade ultime du capitalisme, libertés, Lutte des classes, mi iras limake, morale, Société, y'en a marre de l'américanisation | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer
31/03/2021
cloches sonnant
Dimanche matin : Tiens on entend des cloches ! Il y a quelque part un tas de brique fermé à double-tour qui cherche à se faire passer pour une église.
15/12/2020
réponse laconique, le meilleur moyen d'aller au fond des choses
(poème chinois, traduction Vejdo)
Nuna vizito
je la antikva tombo.
Rememoroj... Do,
ĉu la homoj revis? Ĉu
ili amis kiel ni?...
-IS ....
et surtout lisez ce billet du 2 décembre dernier : http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2019/01/16/cha...
07/12/2020
Brigitte Bardot - lisez son dernier livre "mes larmes de combat" - "vous, la femme-enfant, vous résistez quand les autres cèdent et vous donnez un exemple de dignité"
Brigitte Bardot : les vraies valeurs :
https://ru-clip.net/video/5w7XvRVEbeY/brigitte-bardot-le-...
le début est à réécouter en boucle !
QUAND retrouverons-nous l'amour de ces valeurs !
ce qu'elle dit sur les animaux est le bon sens même, elle est comme Elian-J Finbert le bon sens même, elle seule récemment a eu le courage et la dignité de soutenir les gilets jaunes, après avoir dans les années 50 soutenu le droit au plaisir et à la liberté (de nos jours de nouveau diabolisé !), elle a tout du long été une bête traquée, et d'un courage désarmant.
par ailleurs : https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_1963_num_2_1_967 (Evelyne Sullerot, encore une qui toute sa vie s'est montrée d'un grand courage et d'une vraie humanité contrairement aux féministes de maintenant !)
"vous, la femme-enfant, vous résistez quand les autres cèdent et vous donnez un exemple de dignité"
Evelyne Sullerot Brigitte Bardot et l'O.A.S.(c'était l'époque où la France était encore un pays civilisé et à VISAGE HUMAIN ! ... époque lointaine maintenant).
« Que Brigitte Bardot ait résisté à l'O.A.S., voilà un événement que les historiens compareront à l'appel du 18 juin. Le vénérable Times de Londres ne s'y est pas trompé... D'un côté les généraux rebelles ou complices, les régiments pourris, leurs chars et leurs avions, de l'autre B.B., sa secrétaire, son producteur, son coiffeur et son chien. » C'est en ces termes que Jeune Afrique (n° 62) rendait compte de 1' « analyse spectrale des forces politiques en France au début de 1962 ».
Une analyse spectrale de Brigitte Bardot, du mythe Bardot, à la même époque, à l'inverse, donne un tableau très net des lignes politiques de la grande presse.
Après la fracassante publication par VExpress du fac-similé de la lettre de menaces de l'O.A.S. à B.B. et de la réponse que celle-ci envoyait à l'hebdomadaire de gauche, le mythe Bardot subit en effet un choc si rude que l'image B.B. se multiplia à l'infini sur la longue bande de l'actualité. Mais ces Brigittes se regroupent très vite, dès les 1er et 2 décembre 1961, selon quelques lignes de force.
Car un phénomène, privilégié et rare, vient de se produire : il y a conjonction soudain entre le mythologique (la supervedette aphrodisiaque Bardot), le fait divers tragique (le chantage à la bombe, le racket, les 5 000 000, « payez secrètement », etc.), et le politique (« les inspirateurs de ce genre de lettres seront rapidement mis hors d’état de nuire s'ils se heurtent partout à un refus net et public de la part des gens qu'ils cherchent à terroriser par leurs menaces et leurs attentats », écrit Brigitte. Jusqu'ici on peut imaginer un racket bassement crapuleux. « En tous cas, moi, je ne marche pas, parce que je n'ai pas envie de vivre dans un pays nazi »,
(c’est ce qu’elle a refusé toute sa vie ! suivez ses combats, c'est ça)
écrit ensuite la déesse menacée. Cette fois nul doute n'est permis : c'est de politique qu'il s'agit.)
Une analyse des réactions de la presse, radio, télévision, dans le mois qui a suivi permet de conclure que, de ces trois aspects, le politique a prévalu, et de très loin. Dans presque chaque cas, la répercussion de la nouvelle et sa présentation ont été une utilisation à des fins politiques du geste de Brigitte Bardot. Du moins à court terme.
Une jeune femme charmante, simplement vêtue, cheveux libres et non pas échaffaudés sur le sommet de la tête, sourire enthousiaste et sain, apparaît en photographie au milieu de la page politique de VHumanité. « Je ne veux pas vivre dans un pays nazi » déclare en titre cette fraîche maquisarde. Elle gardera sa place en page politique pendant plusieurs jours. Sur les thèmes « elle n'a pas cédé », « elle est antinazie », V Humanité fait de B.B. un symbole. On va interviewer « les milieux artistiques », et les artistes, les uns après les autres, se solidarisent avec la courageuse (Paul Frankeur), s'élèvent contre « la propagande simpliste de ces gens-là qui s'imaginent intimider les vedettes riches en leur faisant craindre ' le collectivisme qui doit suivre le régime actuel ' — texte de la lettre de l'O.A.S. à Brigitte Bardot — qui les dépouillera » (Daniel Gélin) ; « Elle a raison » dit Roger Pierre ; « Elle a du courage » renchérit Sophie Desmarets, etc. « Le syndicat français des acteurs exprime sa solidarité à Brigitte Bardot ». Douze jours après « l'événement » Brigitte est encore en première page de V Humanité dans un billet d'André Wurmser, car à Alger, dans un cinéma, on a sifflé B.B., « la B.B. qui n'a pas voulu que Salan la soutienne, la garce ! » L'O.A.S. devient « L'Organisation Algérienne des Souteneurs » et la blonde vedette une femme de tête (politique) « qui ne veut pas être Casque d'Or ». Mais l'imitation du langage vert des faits divers crapuleux ne trompe pas : c'est la politique, — grandes causes, grands effets, pas de hasards, — qui sert de cadre à ce sourire fameux.
C'est aussi dans l'éditorial politique que B.B. prend place dans Libération. B.B.B. = Bravo Brigitte Bardot ! On lui parle gentiment et franchement : vous êtes agaçante, vous étalez trop votre vie privée, mais au fond vous, la femme-enfant, vous résistez quand les autres cèdent et vous donnez un exemple « de dignité ». Enfin, à la dimension de l'utilisation politique s'en ajoute une autre qui va être reprise ou contestée ici et là : Vous n'avez pas, vous, besoin de publicité ; vous avez accompli là un « geste pur ».
Qu'elle « s'en aille » en guerre ou à Moscou, dans les journaux d'extrême droite B.B. s'en va. Cette publicité de mauvais aloi en fait une fille dangereuse ou bien idiote : « L'opération B.B. ne doit rien à Brigitte » suggère Aux Écoutes. B.B. n'a pas d'opinion bien définie. Les aventures militaires de ses jeunes amants appelés successivement au service militaire (Trintignant, Charrier, Frey) seules l'ont rendue antimilitariste. Le nom d' « armée » la met du coup en rage. Qu'une « armée » lui demande encore de l'argent, la coupe est pleine ! La lettre, elle, a été rédigée par des « conseillers en relations publiques ». Brigitte, la pauvre oie, a seulement signé. D'ailleurs elle est pingre. « Même à Alger nul n'ignore que B.B. n'est pas de celles qui cotisent », soufïle-t-on aussi à droite où on se réjouit de la mauvaise humeur du Président de la République à tout ce bruit, qui fait un peu de la belle « le médecin de l'honneur » de la République, comme le suggère le Monde. De toutes façons, ajoute-t-on, cette prétendue lettre O.A.S. doit être un faux. Enfin le résultat le plus immédiat est la disparition soudaine du nom de Brigitte Bardot de la rubrique de l’Aurore « Choisissez la vedette que vous voulez voir » (6 décembre) où elle avait toujours figuré en 2e place alphabétique.
Bien sûr on tremble pour elle, et il semble miraculeusement brave qu'elle ose sortir le lendemain « avec son petit chien » et « un foulard violet » de chez elle où s'étale justement une menaçante inscription O.A.S. La concierge, elle, a très peur. Mais ce que l'on souligne, c'est que B.B. s'arrête « pour remercier le gardien de la paix chargé de la surveillance de son domicile », et surtout les titres insistent : « Rackettée par l'O.A.S. » elle n'a pas voulu céder au chantage. On ne cache pas qu'elle ait écrit à « l'hebdomadaire l’Express » ni qu'elle ait donné les raisons politiques de son attitude. B.B. devient un symbole républicain et un exemple de civisme. Paris-Match rappelle avec photos à l'appui qu'à Saint-Tropez elle va voter dès huit heures du matin aux référendums, tentant de « faire son devoir de citoyenne » sans attirer l'attention. Cependant la photographie vedette est celle d'une énorme affiche de film sur un mur, la représentant, et sur laquelle un plaisantin gaulliste avait collé, devant les célèbres lèvres, un papillon OUI. La légende est honnête : « Sur ses affiches on la faisait déjà parler politique » — mais minuscule ; tandis que le titre qui couvre toute la page affirme, au-dessus de ce OUI : « Elle n'avait pas attendu l'O.A.S. pour avoir une opinion. »
« Vive Brigitte ! » vibre partout et vibre longtemps, jusqu'à Noël en tous cas : à ce moment-là les vœux et les prévisions vont leur train. On salue au Canard enchaîné à l'occasion de la nouvelle année « notre B.B. nationale », « la fille la plus déshabillée de l'écran mais aussi la plus culottée », « Bravo Brigitte, on préfère votre plastique au leur ! »
La hargne de la droite ne s'apaisera que très progressivement. L'émission de télévision du 5 janvier 1962 où B.B. apparut sérieuse et désireuse de con- vaincre pour demander qu'on modifie la façon de tuer les bêtes dans les abattoirs, si elle fait pleurer d'attendrissement et de respect la plupart des journaux de l'extrême -gauche au centre, n'est encore annoncée dans le Parisien libéré et dans V Aurore que par des titres semi-humoristiques : « Veaux, vaches, cochons, couvées crient pitié par la voix de Brigitte Bardot » qui « plaidera la cause des animaux nutritifs ». Mais cette mauvaise humeur de la droite ne pourra pas résister très longtemps devant les succès des nouveaux films de la vedette anti-O.A.S. : Vie privée, et le Repos du guerrier qui sortiront dans l'année.
Cependant à la radio, à la télévision que tout à coup, en janvier, elle a envahi coup sur coup après des années d'abstention, ainsi que dans l'immense majorité des journaux (France-Soir, Paris-Presse, Paris-Jour etc., et les journaux de province) le ton pour parler de Brigitte Bardot demeurera différent de ce qu'il était « avant » la réponse à l'O.A.S. C'est un ton empreint d'amitié et de considération qui succède aux débordements erotiques ou puritains, au scandale et à l'ironie comme à l'hyperbole. Une sorte de réflexe, de fraternité civique et nationale a joué. On s'est aperçu que malgré les ennuis, le percepteur agréé de l'État auquel se surajoutait le percepteur gangster de l'O.A.S., malgré la police à sa porte, les menaces de bombes, etc. « notre Brigitte nationale » n'avait pas quitté le sol français, n'était allée ni à Hollywood ni à Moscou et qu'elle continuait comme tout le monde à voter et à se débattre dans ce pays déchiré parce qu'elle l'aimait, parce qu'elle était bien française. Ce n'est pas elle qui irait, comme Gina Lollobrigida, se réfugier au Canada pour éviter sa feuille d'impôts nationale.
Il est réconfortant que sur le sol de France vive la plus belle fille du monde, et qu'elle prouve de surcroît qu'elle a de la tête, et une tête républicaine, contre des menaces de mort, et qu'elle a du cœur puisqu'elle plaide pour « ces amis muets que sont les bêtes ».
(les trisomiques, et Vincent Lambert aussi sont "nos amis muets" - ma note)
Evelyne Sullerot. (militante féministe, qui fut à la fin de sa vie la protectrice de "SOS-papa")
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14/10/2020
Maggie
*Il y a à peine quelques années, 1977 sortie de la 1ère belle chanson de cette admirable et magique chanteuse qu'il est impossible d'oublier, la France était encore un pays libre et heureux, et civilisé, où on espérait en l'avenir. Toutes choses maintenant impossibles, Qui l'eut cru ? en fait il y a eu un grand malentendu sur la "liberté" que prônait les ex-68ards, comme j'ai dit dans un autre billet en parlant de la chanson "Il est libre Max". Et le monde entier est devenu un vaste camp de concentration du Libéral-Fascisme, et l'avenir qui s'annonce est encore tellement pire....
(le gouvernement est en train de détruire vos enfants ! et ça ne vous fait même pas frémir ? https://reseauinternational.net/au-secours-mesdames/ )
*
Publié dans Bravi abbracciatevi come eravamo abituati a fare, comme le temps passe !, Ili eldetruis la domon, kie niaj koroj sangis, la France s'enfonce dans le Libéral-Fascisme, la vraie vie, Littérature - une outre de sang et de fade infini, Lutte des classes, Musique, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
26/09/2020
autrefois à Arras
autrefois à Arras il y avait plein de magasins, tous les magasins qu’on pouvait attendre dans une ville. Il y avait des drogueries (Ragons, où êtes vous ?) des marchands de meubles, des marchands de plantes et articles pour jardins, des épiceries, des cafés, des cafés où on pouvait trouver des croissants ! des croissants en forme de croissants, et où il était possible de se rendre et de prendre un petit déjeuner (et où les gens avaient le droit de fumer, maintenant auront-ils seulement le droit de respirer ? après tout ils exhalent du gaz carbonique, gaz à effet de serre !) et lire son journal, il y avait des marchands de matelas, de rideaux, de vêtements, des quincailliers, des églises (ouvertes), des administrations, parfois ouvertes le samedi matin (l’ONIC), et un bureau de poste ouvert jusqu’à 7 heures du soir, DES librairies, des vraies, et non des filiales d’empires financiers, où de toute façons il est impossible de se rendre sous leurs caméras de vidéo-surveillance, puisqu’il est maintenant impossible de se rendre en voiture dans Arras, et d’y stationner, et même d’y circuler, et des marchands de journaux, des hôtels, à tous les prix, et en particulier des hôtels abordables aux français moyens et modestes et pas seulement aux cadres sup’. Maintenant les magasins ont tous disparus, fermés, les commerces restants vont disparaître les uns après les autres, à part les cafés de luxe et les boutiques de souvenirs pour touristes, puisque ce qui était la ville d’Arras n’est plus qu’un ghetto, un ghetto interdit, à part aux rares bourgeois qui trouvent bien de louer à prix d’or les Fleury-Mérogis d’habitation, blindés et digicodés, qui leur sont vendus à prix d’or, une fois qu’on a éjecté la population normale des citoyens français qui y habitaient avant, un décor pour touristes en car (les touristes en voiture n’ayant aucune possibilité d’y passer, il leur est pour toujours interdit) qui y défilent rituellement sous les regards des caméras de surveillance comme dans l’URSS du temps de Staline.
Il y avait même parfois (quoique c’était déjà en voie de disparition) des enfants, et en tous cas des écoles, des gens, des chiens, une gare (sans caméras de surveillance, mais avec des trains, des bancs, une consigne à bagage ! des agents derrière leurs guichets, des renseignements, des contrôleurs (, mais aucun flic)).
Maintenant il n’y a plus rien.
"je pense qu'ils veulent nous tuer"
OUI, moi je le pense aussi.
ça fait partie de la lutte du Grand Capital contre le petit commerce, pour un monpole total sur le monde. Et la destruction de la vie sociale et du lien social entre le "pékins" du troupeau ça fait partie aussi des buts du Libéral-Fascisme
comme dit qq sur le net :
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ce qu’à été la France de cette époque, je l’ai connue, j’y ai grandi, jusqu’à son basculement terrible, et j’y vis encore hélas aujourd’hui.
Le pire n’est pas même qu’elle ait disparu à jamais et que ce soit une perte immense que l’on ne peut que pleurer, mais que tous les jours il faille encaisser, à coups de marteau continu, le flot d’ignominie, de mensonges, vous connaissez.Dans ce pays où les clefs étaient sous les paillassons, où les gosses traînaient dans les rues, où les classes sociales, contrairement à aujourd’hui, n’étaient pas cloisonnées à un point tel que Paris est devenu une zone quasi interdite à qui n’a pas réussi sa vie selon Séguéla, j’ai grandi sans fortune, mais dans la probité, la décence et l’honnêteté, et surtout dans la simplicité, le bonheur et la joie : aujourd’hui, c’est la misère, l’envie, la tristesse et la jalousie qui président à l’individualisme fou qu’on y a fait germer, au milieu d’une inculture crasse.
La France, et particulièrement Paris, étaient une fête, même pour ceux qui n’avaient pas de moyens, tout était à portée de main
- très juste ce qu'il dit là ! et émouvant. Il a vachement raison, et peu de gens encore maintenant le savent, s'en souviennent, et en sont conscients.
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