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la Paix ne pourra revenir qu'après la victoire définitive sur cette ploutocratie mondialiste criminelle et surtout la destruction de ce monstre absolu, cette pensée unique du capital qui est responsable des pires fascismes 1.0 et 2.0
Ah !!! enfin !!! en Chine le PEUPLE est plus humaniste que ses totalitaires et capitalistes dirigeants !! ils CASSENT les tours de reconnaissance faciale ! Et les français par contre depuis deux ans se sont montrés d'une VEULERIE de collabos pétainistes, absolument méprisable et immonde !
Ils AVOUENT !! (il y a vingt-cinq ans MC Solaar disait déjà "ils ne se cachent même plus/ Crachent sur les tombes des personnes qu'ils tuent")
ALERTE LA PREUVE QUE LE COVID EST UNE FUMISTERIE NE VOUS LAISSEZ PLUS BERNER Yuval Noah Harari, conseiller de Klaus Schwab : « Le covid est essentiel, il convainc d’accepter la surveillance biométrique » ET DIRE QUE VOUS VOUS ETES TOUS FAIT VACCINER AVEC DES POISONS POUR ECOUTER CES CRIMINELS DE MONDIALISTES ….
Le psychopathe Yuval Noah Harari revient en très grande forme et n’a pas terminé d’alimenter notre site connoté « complotiste » par le camp du « bien ». Il suffit d’écouter le bras droit de Klaus Schwab pour se convaincre que les comploteurs vont beaucoup plus loin que les complotistes. « L’idée que les humains ont une âme ou un esprit et qu’ils ont le libre arbitre. Et que personne ne sait ce qu’il se passe à l’intérieur de moi, de mes choix, que ce soit aux élections, au supermarché. C’est fini. »
Ses livres se vendent par millions, des personnalités éminentes l’apprécient : le philanthrope Bill Gates, le maître de la censure de Facebook Mark Zuckerberg, le prix Nobel de la Paix Barack Obama, le repris de justice Carlos Ghosn, l’artiste Damien Hirst, le défenseur de la politique mitterandienne au Rwanda Hubert Védrine. Laurent Alexandre également partage sa vision de l’avenir l’humanité : il y aura ceux qui savent et qui maîtrisent l’Intelligence artificielle et les inutiles. Courons vite nous faire injecter une puce pour être libres et tellement intelligents.
Après toutes ces pointures, voici quand même une douche froide dans Le Monde Diplomatique qui ne semble guère prendre au sérieux son best-seller Sapiens : « Il semble quand même, sans vouloir être désagréable, que cette lecture de l’histoire humaine ne soit pas très éloignée des clichés de comptoir. »
Un directeur de recherche au CNRS, dans un blog de Médiapart, y voit l’éloge des vertus du capitalisme : « Il réduit le capitalisme au crédit, à la fable du ruissellement, et jamais ne mentionne la propriété privée des moyens de production : le concept d’exploitation est pour l’essentiel absent, celui de lutte des classes n’est qu’une fiction du dogme marxiste. Son exposé sur la firme Peugeot est un conte de fée, où jamais n’est mentionnée la propriété privée du capital. »
La conclusion de l’autobiographie de Ginette Skandrani, c’est un manifeste, incontournable, et dont l’application se voit en ce moment à tout moment. Texte écrit en 2015 Des phrases paraissent maintenant hélas excessivement optimistes, mais d’autre propos, on en prend de plus en lus conscience, auraient du être beaucoup plus radicaux, des rapports structurels et des vérités cachées dites. Elle est admirable et très sympathique cette Ginette Skandrani (née en Alsace, d'un père communiste, une mère anarchiste mi-juive mi-tzigane, en 1938).
« C’est cette agression si violente des sionistes organisés en bande qui est responsable de mon cancer. Ils ont voulu me tuer. Je ne me suis pas tue. Cette agression n’a fait que renforcer ma détermination à combattre toutes les injustices dont le colonialisme quel qu’il soit. Le combat continue. Le combat de mes parents, résistants, anti-colonialistes, luttant contre le racisme m’a suivi toute ma vie. Ils étaient critiqués, vilipendés, souvent isolés dans cette Alsace si propre et si blanche parce qu’ils recevaient des noirs et des bronzés chez eux. Mais ils n’ont jamais au grand jamais, connu ce genre d’agression physique si haineuse à laquelle j’ai été confrontée à mon âge. L’époque change, la haine envers ceux qui osent penser autrement se renforce. Je termine ce livre avec moins d’énergie que lorsque je l’ai commencé, mais avec toujours la même rage au cœur contre tous ceux qui dirigent ce monde en laissant les trois-quart de l’humanité sur le carreau. Ces dirigeants qu’ils soient politiques,financiers, culturels ou stratégiques, d’ici ou d’ailleurs, veulent posséder, consommer, entasser tous les biens terrestres, détruire tout ce qui ne leur convient pas, polluer, coloniser, les terres et les esprits. Mais plusieurs résistances restent tenaces, tout d’abords individuelles, comme la résistance verte en Lybie, puis plus organisées, en dehors des partis politiques et organisations de pouvoir. À travers Internet, les réseaux sociaux, nous savons que des gens se battent aux quatre coins de la planète : de l’Afrique à l’Asie, du monde arabe à l’Amérique latine, de l’Europe à la Russie. Nous sommes beaucoup de damnés de la terre, de l’impérialisme et du sionisme, à vouloir que ça change. Ce qui me donne de l’espoir,c’est l’indépendance de l’Amérique latine qui commence à s’affirmer face aux USA. C’est d’une importance historique. Nous le voyons avec l’organisation du Sommet des Amériques à Panama. Dans les dernières réunions continentales les Etats-Unis ont été complètement isolés. C’est un changement radical par rapport à 10 ou 2à ans, lorsque les Etats-Unis trempaient dans les affaires latino-américaines. En fait, si Obama a fait ses gestes de « réconciliation » envers Cuba c’était pour essayer de surmonter l’isolement des Etats-Unis. Ce sont les Etats-Unis qui sont isolés aujourd’hui, et non pas Cuba, qui l’a été pendant des décennies. Cette attitude des pays latinos, c’est le combat qu’avait commencé à mener Chavez, le président du Vénézuela, si tôt disparu. Il n’a malheureusement pas pu le continuer,mais je vois que la relève est assurée. Un dernier mot sur le combat de Kadhafi : l’assassiné est de plus en plus vivant, les leçons qui se dégagent de son parcours sont de plus en plus claires ! Je viens de voir le film sur Sarkozy/Kadhafi : « Le Président et le Dictateur » qui ‘a choquée et dont la présentation biaisée m’a mis mal à l’aise. On se demande au vu et au su des événements passés, lequel des deux a été un Président ? Lequel des deux a une stature de Président ? Lequel des deux est le dictateur qui manipule tout le monde et veut se donner des airs de démocrate ? Kadhafi était nettement plus intéressant que Sarkozy sur bien des points. Sarköszy a perdu. Son Union Pour la Méditerranée, qui était son obsession, est aux oubliettes. Nous devons en féliciter Kadhafi qui ne voulait pas décapiter l’Afrique en lui enlevant le Maghreb. Kadhafi ne voulait pas d’une association où était intégré Israël, un pays colonisateur. Bravo Kadhafi, tu nous a évité le pire. L’Union Pour la Méditerranée ne pouvait se construire sans la Lybie. Kadhafi a humilié celui qui voulait dominer l’Occident. Il a planté sa tente, amené ses chameaux près de l’Elysée pour bien montrer et démontrer au monde entier qu’il était africain et qu’il était invité en tant qu’africain. Quel est l’africain qui aurait faire cela ? Lequel des deux était le bouffon au final ? J’étais à l’UNESCO lorsqu’il s’est adressé aux immigrés français et a dénoncé leur condition en France. Là aussi il a humilié le faux démocrate. Les médias nous prennent toujours pour des assistés et nous présentent leur vision des faits. C’est à nous d’aller chercher, de comparer, de décortiquer, de critiquer tous les articles de tous les médias, car ils ont tendance à se copier les uns les autres pour nous présenter la même salade concoctée à Washington, Paris, Londres ou Tel-Aviv Nous avons encore la chance de pouvoir utiliser internet et les réseaux sociaux pour essayer de pomper l’information là où elle se trouve, la débattre, la diffuser, au-delà de cette presse dont beaucoup de gens commencent à se méfier. Profitons-en ! Paris, le 1er mai 2015
kadhafi l'anticapitaliste antiimpérialiste avait compris :
(c'est pour la Civilisation et le peuple français le requiem)
Dieudonné août 2020 :
C'est vrai il est avide de fric, mais son fric, c’est sa liberté, et sa liberté est notre liberté ! le problème est qu’il en est arrivé à n’exister qu’en club privé, carte-de-créditisé et cookiisé, interdit au libre public !!!!! C’est lamentable que les hommes libres et humanistes se retrouvent aujourd’hui réduits à vivre en clubs privé, dans les catacombes, comme les chrétiens de Rome, et comme aux de temps en temps on en sort un pour le faire déchirer à belles dents par des bêtes féroces dans une arène en public.
VIVE DIEUDONNE ! VIVENT LES GILETS JAUNES !! VIVE LE DRAPEAU ROUGE ! pour le 1er mai tous dans la rue !
Le sort réservé à Dieudo, est un marqueur de la dégringolade de notre civilisation. La peste de l'obscurantisme s'installe, une chape de plomb c'est abattue sur nos libertés, annonciateur d'événements dramatiques. (disait un commentateur il y a quelques années...)
(et voyez ! c'est bien ce qui s'est passé ! ) Un signal pour le réveil du peuples des démocraties, le temps n'est plus au dialogue et au compromis il en va de l'avenir des prochaines générations...
l'histoire de Dieudo, le Molière des temps modernes (moi je le comparerais à Béranger, relisez ce qui lui est arrivé à Béranger !)
bon, au passage, et après on dira que Marine Le Pen fait peur aux noirs ! moins que le fasciste arrogant et anti-peuple Macron ! En Guadeloupe, la candidate du Rassemblement national remporte 69,60% des voix contre 30,40% pour Emmanuel Macron. Le taux de participation y est de 47,18%.
En Martinique, Marine Le Pen atteint 60,87%, des voix contre 39,13% pour le président sortant et un taux de participation de 45,45%.
La candidate arrive également en tête en Guyane, avec 60,70% des voix contre 39,30 pour Emmanuel Macron
la vérité sur l'implication directe de la France à côté des nazis criminels d'AZOV ! Le président français Macron
a laissé plus de cinquante officiers français de haut rang mourir dans les bunkers d’une usine à Marioupol, en Ukraine. Voici ce qu’ annonce la Turquie. Cela confirmerait la présence de DGSE. Dans une déclaration au siège de son parti, le secrétaire général du parti Vatan, Özgür Bursalı, a annoncé que le président français Emmanuel Macron avait laissé mourir plus de 50 officiers français
Özgür Bursalı : Macron a laissé mourir plus de 50 officiers français Dans une déclaration au siège de son parti, le secrétaire général du parti Vatan (« la patrie », mot turc d’origine arabe), Özgür Bursalı, a annoncé que le président français Emmanuel Macron avait laissé plus de 50 officiers français mourir à Marioupol
Le président français Macron a laissé plus de cinquante officiers français de haut rang mourir dans les bunkers d'une usine à Marioupol, en Ukraine. Le président de la Russie, M. Poutine, a annoncé au public mondial que l'ensemble de Marioupol avait été saisi hier matin.deNous annonçons au public mondial l'information que ces soldats présents sous Azovstal comprennent plus de 50 militaires français de haut rang.
NE SURVIVEZ PAS A LA COMMANDE DE MACRON Les forces armées russes ont proposé d'ouvrir un couloir sûr aux soldats dans le bunker. Poutine lui-même a dit : « Je garantis votre sécurité à ceux qui déposent les armes ». L'usine est complètement assiégée et, selon les mots de Poutine, "pas même une mouche" ne peut voler. Cependant, l'ordre qui est venu directement de Macron aux officiers français est que vous ne vous rendrez jamais. Macron négocie depuis des jours avec Poutine pour ouvrir un couloir en direction de la région où se trouvent les forces ukrainiennes. La raison en est maintenant comprise. Macron est pressé de cacher ce grand événement qui va provoquer l'indignation en France.
DEUX OFFICIERS DE ENSEIGNEMENTS FRANÇAIS MORTS Une autre information est que la France a envoyé plusieurs hélicoptères pour sauver ses soldats de l'usine assiégée. Deux hélicoptères ont été abattus. L'un d'eux est tombé à la mer et un autre près de l'usine sidérurgique d'Azovstal. Il a été entendu que 2 officiers français du renseignement extérieur, qui étaient en charge du renseignement électronique, sont morts dans l'hélicoptère qui s'est écrasé près de l'usine.
Nous déclarons également à l'opinion publique française et mondiale que les officiers supérieurs français, qui se trouvaient officieusement en Ukraine, ont été là pour l'entraînement des armes que la France a données aux groupes néo-nazis depuis le début du processus, et qu'ils ont participé à la guerre non seulement en tant qu'entraîneurs, mais aussi personnellement. Cette information importante est exacte et fiable, elle a été rapportée au Parti de la patrie par l'État russe. Nous jugeons nécessaire de divulguer ces informations en priorité aux Français et à l'opinion publique mondiale.
MACRON NE PEUT PAS LE CACHER AUX FRANÇAIS
Le ministre de la Défense de la Russie, M. Shoigu, a déclaré que l'usine, où plus de 50 officiers de haut rang étaient piégés dans leurs bunkers, serait saisie dans 3-4 jours. Un major de l'armée ukrainienne, qui a envoyé un enregistrement vidéo depuis le refuge la veille, a déclaré : « Nous appelons le monde pour la dernière fois. Il ne nous reste peut-être que des jours ou des heures. fait la déclaration. Dans ce cas, les officiers français mourront ou se rendront aux forces armées russes en tant que prisonniers. Jusqu'ici, on voit que Macron cache précisément cette situation aux Français.
DES SOLDATS FRANÇAIS ENVOYÉS À LA MORT POUR L'OTAN M. Macron doit en rendre compte aux Français. Elle ne peut plus cacher le processus qui va se dérouler devant le monde entier dans quelques jours. Nous appelons Macron. Expliquez cette situation aux Français avant l'élection qui se tiendra le dimanche 24 avril. Pourquoi cachez-vous cette information aux Français ? Par quelle loi, par quelle procédure judiciaire, par quelle décision les militaires français ont-ils été envoyés en Ukraine ? Pour quoi avez-vous traîné les soldats français vers la mort ? De notre point de vue, les réponses sont claires. Macron, l'homme de l'impérialisme américain, l'homme de l'OTAN, le dictateur des grands monopoles français, a envoyé des soldats français à la mort pour le bien des centres auxquels ils étaient rattachés. Alors que les États-Unis et l'OTAN mettaient le feu à l'Ukraine, ils ont également entraîné la France et les soldats français à feu et à mort par l'intermédiaire de Macron. En tant que Parti Vatan, nous ne permettons pas que ces informations soient cachées Les Français voteront en conséquence lors de l'élection qui se tiendra le dimanche 24 avril.
MACRON DOIT S'EXPLIQUER AVANT LES ELECTIONS
Une fois de plus, la ruée électorale du système atlantique, de l'impérialisme américain et des centres occidentaux est également comprise. D'un côté, Macron, qui a laissé mourir plus de 50 officiers français de haut rang pour le bien de l'OTAN, de l'autre, Le Pen, qui a annoncé qu'il quitterait l'OTAN. D'un côté, Macron, noyé dans l'hostilité à la Russie, a été vaincu, opprimé et a infligé de grands dommages à la France militairement et économiquement, de l'autre Le Pen, ami de la Russie, ami de la Palestine, ami de la Syrie, ami de Dinde. Comme on le voit dans cet incident, Macron a piétiné toutes les valeurs d'indépendance et d'honneur du peuple français de l'histoire et a laissé mourir les officiers du pays. Le choix à faire est le choix qui sauvera l'indépendance, la dignité et la fierté du peuple français. Enfin, nous interpellons à nouveau Macron. Vous ne pouvez pas cacher au peuple français les officiers supérieurs français que vous avez laissés mourir ! M. Macron devrait en informer le public français au plus vite, notamment avant l'élection qui se tiendra dimanche.
En tant que Parti Vatan, nous informons le public turc, le public français et l'opinion publique mondiale sur cette déclaration, ces informations et ces questions. Nous appelons la presse française à publier avec audace cette information auprès du public français. En tant que Parti Vatan, nous informons le public turc, le public français et l'opinion publique mondiale sur cette déclaration, ces informations et ces questions. Nous appelons la presse française à publier avec audace cette information auprès du public français.
PS PARDON LA TRADUCTION DU TURC EN FRANCAIS N EST PAS FACILE SUR GOOGLE TRANSLATE NE MARCHE PAS CE MATIN DUR DUR .... ALORS MES EXCUSES SI LE FRANCAIS N EST PAS PARFAIT ...... CET ARTICLE EST UNE BOMBE REGARDEZ LISEZ QUI EST MACRON !!!! https://www.aydinlik.com.tr/haber/ozgur-bursali-macron-50den-fazla-fransiz-subayini-olume-terk-etti-312567
Si nous comptons bien entendu rester vigilants face à n’importe quel gouvernement en place, nous considérons que nous avons d’un côté une candidate dont le projet dispose du bénéfice du doute, ne s’étant pas encore frottée à l’exercice du pouvoir, et de l’autre un président-candidat dont le bilan et désormais connu, et les buts, et qui aura laissé des fractures extrêmement graves dans notre société.
Et qui en termes de razzia de classe, autant que hubris fasciste de domination totalitaire et de mépris des êtres humains est nettement caractérisé. Toute personne cultivée et qui se souvient de l'histoire y voit clair ! Il représente un danger majeur, que nous ne pouvons pas nous permettre de courir.
Une annonce qui redonnera du personnel dans tous les services des hôpitaux, là où Macron a fermé 17 600 lits.
Je réintégrerai les soignants mis à la porte par Emmanuel Macron et je leur verserai l’intégralité des salaires non perçus.pic.twitter.com/wSeR3uKQRv
— Marine Le Pen
écoutez le gauchiste amoureux et humaniste Lalanne, si vous ne l'écoutez même pas lui, je ne peux plus rien pour vous, allez lustrer votre collier de fer votre boulet et vos chaînes !
C'était la liste de 1922 qui répertoriait les "personnes socialement inaptes » et stérilisables"
« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales, de demeurer un membre utile de la société. (.) Les classes sociales d' inaptes sont les suivantes : 1) les débiles mentaux ; 2) les fous ; 3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ; 4) les épileptiques ; 5) les ivrognes ; 6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et autres atteints de maladies chroniques.) ; 7) les aveugles ; 8) les sourds ; 9) les difformes ; 10) les individus à charge (y compris les orphelins, les bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). » (Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par A. Pichot in La société pure, p. 215)
Appliquer la « sélection » au troupeau humain
Avant même l'arrivée d'Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux, les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l' eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances » (du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et ami de Darwin, l'eugénisme se voulait l'application scientifique du darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on distingue deux formes d'eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques, etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus « aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s'agit en fait d'un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L'eugénisme, c'est le projet absurde, mais rationnel, d'une « biologie » appliquée à la résolution des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d'une dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance, doivent faire l'objet d'un traitement médical approprié.
Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907 (Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien avant les premières lois nazies (1933). Ces législations donnent lieu à un véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations, avortements forcés, et. premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son dernier livre : « Hitler n'a strictement rien inventé, il a mis en ouvre, jusqu'à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés par d'autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui ils n'avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).
Explorer l'histoire des sourds sous le troisième Reich, c'est donc forcément s'interroger sur la place qu'ils occupent dans le programme d'hygiène raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de spécialistes, utilisation de documents d'archives et témoignages de sourds, permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre plus général : la mise en ouvre progressive, de 1933 à 1945, d'un plan d' extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ». A partir d'un sujet en apparence très étroit, l'extermination des sourds, Stéphane Gatti et Brigitte Lemaine réussissent à interroger ce qui dans la biopolitique nazie ne relève pas de l'antisémitisme mais d'une autre idéologie meurtrière : l' eugénisme, idéologie partagée alors par l'ensemble des pays occidentaux (nous y reviendrons plus loin). On ne peut comprendre le caractère inédit et radical de l'antisémitisme nazi sans le rapporter à la logique eugéniste qui le traverse de part en part, et en fait un phénomène hybride, quelque chose entre la haine millénaire du Juif et le « génétisme » moderne (la discrimination des « génétiquement inaptes »).
La rationalité du « mal »
Le Kampf d'Hitler, c'est d'abord un combat pour la « santé » de la race aryenne, une lutte qui se situe, et c'est là sa nouveauté radicale, sur le plan biologique (« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d'Hitler). Le pouvoir nazi s'exprime dans une langue médicale. L'existence de « tribunaux de santé héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de stérilisation », d'une « police de l'hygiène », d'« instituts d' uthanasie », tout cela témoigne de l'emprise exercée par la médecine sur l' appareil d'Etat nazi.
(ça vous rappelle pas l'époque actuelle ?...
Si le Troisième Reich n'était pas un Etat de droit, cela ne veut pas dire pour autant qu'il fonctionnait en dehors de toute légalité. Bien au contraire, c'était une sorte d'Etat médico-légal où tout, y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif et médical. Il n'y a pas d'Etat totalitaire sans le soutien d'une bureaucratie moderne et efficace, d'une police bien organisée, d'un système d'identification des citoyens fiable, de bases de données médicales, sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de répression bien rôdées (camps d'internement, placement d'office en hôpital psychiatrique, bagne). « Les fascismes a utilisé et étendu les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgrétoujours leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal, éd. Folio) s'inscrit donc dans une rationalité politique que le nazisme pousse à son paroxysme. Il y a une pathologie propre à nos sociétés technologiques avancées, une sorte de « surproduction de pouvoir que le stalinisme et le fascisme ont sans doute manifestée à l'état nu et monstrueux » (Conférence de Foucault : « La philosophie analytique du pouvoir », Dits et écrits III).
Le Troisième Reich n'a pas détruit les structures juridiques et administratives qui lui préexistaient, il les a juste reconverties à son profit en y injectant sa « biologie raciale ». Jean-Pierre Baud, historien du Droit, caractérise le régime nazi par la mise en place d'un « système parfait de légalité scientifique » où « les juristes étaient conviés à faire fonctionner, en tant que juges (un juriste contre deux médecins) et avocats, des « tribunaux de santé » chargés de prononcer des « condamnations-diagnostics » pour les cas relevant de la stérilisation » (« genèse institutionnelle du génocide » in La Science sous le Troisième Reich). La médecine - sa norme (le partage du normal et du pathologique), son langage, ses experts - était indispensable au bon fonctionnement et à la légitimation de la machine à tuer nazie. Tout était très légal et très sanitaire ! Stérilisations, avortements forcés, gazages, crémations étaient des « procédures » soumises en permanence au contrôle médical.
Calquée sur le modèle de la loi eugéniste californienne de 1909, la première loi nazie traduit bien l'importance de la médecine dans le système politique et idéologique nazi. C'est une véritable ordonnance médicale : « Loi sur la prévention des descendances atteintes de maladies héréditaires ». Elle fut votée le 14 juillet 1933 et mise en application le 1er janvier 1934. En voici le premier article (à rapprocher de la liste des personnes stérilisables établie par le tribunal de Chicago en 1922 : lire encadré ci-contre).
« Toute personne, atteinte d'une maladie héréditaire, peut être stérilisée au moyen d'une opération chirurgicale si, d'après les expériences de la science médicale, il y a lieu de croire que les descendants de cette personne seront frappés de maux héréditaires graves, mentaux ou corporels.
Est considérée comme atteinte d'une maladie héréditaire grave toute personne qui souffre des maladies suivantes :
Débilité mentale congénitale ; schizophrénie ; folie circulaire ; épilepsie héréditaire ; danse de Saint-Guy héréditaire ; cécité héréditaire ; surdité héréditaire ; malformations corporelles graves et héréditaires. Peut être aussi stérilisée toute personne sujette à des crises graves d'alcoolisme ».
La stérilisation, un principe d'hygiène raciale
A la lecture de cette loi, on pourrait croire que la stérilisation se réduit à un banal acte thérapeutique. Dans Témoins sourds, témoins silencieux, Horst Biesold, un spécialiste de l'histoire des sourds, rappelle que « toutes les victimes de stérilisation sont passées par la mort psychique ». Stériliser, c'est un euphémisme médical qui recouvre un acte criminel, c'est une castration sophistiquée, une éviscération soft ! Elle aura beau être réalisée sous anesthésie, avec des instruments aseptisés, par des hommes portant des blouses blanches et des gants de latex, une mutilation restera toujours une mutilation. La violence chirurgicale de la stérilisation compromet de manière irréversible l'intégrité physique d'une personne. Les séquelles psychologiques et organiques sont considérables. Pour les hommes, les médecins SS procédaient à une vasectomie (ligature des canaux déférents), pour les femmes, ils amputaient l'intégralité de l'utérus. Ces opérations chirurgicales, qui entraînaient parfois la mort, étaient réalisées aussi sur des enfants. Dans le documentaire, une sourde explique comment elle a été contrainte avec son frère et sa sour, alors qu'ils n' étaient encore que des enfants (entre 8 et 12 ans), à être stérilisés. Dans les instituts pour sourds, des professeurs livraient aux hôpitaux des classes entières à stériliser. A chaque fois que Horst Biesold se rendait pour faire des recherches dans ces instituts, comme par magie, leurs archives disparaissaient.
La difficulté qu'on a à reconstituer l'histoire des sourds sous Hitler n'est donc pas liée au seul défaut de parole de ces derniers. Il y a aussi le silence délibéré d'institutions qui ont souvent fait disparaître tout ce qui pouvait les compromettre, tout ce qui pouvait révéler leur implication dans la persécution de ceux qu'elles étaient sensées protéger. Si on sait qu'un tiers des adultes sourds ont été stérilisés sous les nazis, on ne dispose pas d'estimations fiables pour les enfants. Pour l'ensemble des personnes dites malades mentales, handicapés, déviantes etc., c'est plus de 400 000 stérilisations qui ont été opérées. Il faut savoir que dans les hôpitaux(assainissement des lieux, pasteurisation des produits, stérilisation des objets) psychiatriques, des sourds étaient souvent internés du seul fait qu'ils étaient muets (ce n'est pas propre à l'Allemagne) ; ils étaient jugés « idiots » (en anglais Dumb signifie à la fois muet et stupide). Le terme de malade mental avait une acception très large, ce qui fausse les estimations aussi bien pour les sourds que pour les dits « malades mentaux ».
En tant que concept et pratique hygiénique par excellence, la stérilisation joue un rôle clé dans l'eugénisme nazi : la Rassenhygiene (hygiène raciale). Stériliser cela peut signifier deux chose : 1) Supprimer la capacité de procréer, rendre infécond. 2) Aseptiser, désinfecter, purifier par la destruction des toxines et microbes. L'eugénisme opère la synthèse parfaite de ces deux significations. Comment ? Par le renversement du principe même de l'hygiène moderne. Fondée sur la micro-biologie de Pasteur, celle-ci vise à prévenir les maladies par l'action sur le milieu de vie (assainissement des lieux, pasteurisation des produits, stérilisation des objets). Avec l' eugénisme, ce n'est plus le milieu (extérieur) dans lequel évolue l' organisme qu'il s'agit d'assainir, de purifier, mais l'organisme lui-même (l 'intérieur) et au-delà de lui-même la race, l'hérédité, le sang qui coule à travers tous les organismes individuels d'un même Volk (Peuple). Pour un médecin nazi, stériliser c'est certes détruire la capacité de reproduction d 'une personne jugée « génétiquement inférieure », mais c'est surtout prévenir une descendance « dégénérée », et donc stopper une infection qui menace la pureté du sang aryen. L'eugénisme, ce magma de théories délirantes (essentiellement anglo-saxones) sur l'hérédité génétique, permet de donner bonne conscience au médecin : « Je ne stérilise pas un individu, se dit-il, je soigne le peuple allemand ! ».
Tuer pour soigner
Faire de l'hygiène raciale un programme politique, c'est faire de la santé du Volk (peuple) l'objectif ultime du gouvernement des hommes (hygiène vient du grec hugieinon, santé). L'ennemi du peuple allemand n'est donc ni un ennemi politique, ni même un peuple mais la « maladie ». Dans l'idéologie nazie, le Juif c'est la figure, le phantasme, l'incarnation du mal biologique. La lutte ne peut donc être qu'une lutte à mort, celle d'un organisme sain contre les virus et infections qui le menacent. Il y a un rapport nécessaire entre hygiène raciale et extermination, santé des Aryens et « euthanasie » des « dégénérés » : on ne négocie pas avec une tumeur, on l'élimine. La logique purificatrice du programme nazi de stérilisation contient déjà en germe le génocide. En effet, dans l'extermination il s'agit toujours d'empêcher la reproduction des « sous-hommes », mais cette fois-ci en retranchant la vie elle-même et non plus seulement la faculté de se reproduire. « Dans l'esprit des nazis, le génocide des Juifs et des Tziganes était indissociable de la stérilisation et de l'« euthanasie » des « dégénérés » ; il s'inscrivait dans un ensemble de mesures sanitaires destinées à préserver la race » (« Genèse institutionnelle du génocide », J-P. Baud in La science sous le troisième Reich, éd. Seuil). L'hygiène raciale nazie va plus loin que l'eugénisme classique, elle ne se contente pas d'inverser le principe de l'hygiène en l'appliquant à l'hérédité, elle renverse le principe même de la médecine. Désormais, il faudra tuer pour soigner, tuer pour vivre. Dans le documentaire de Brigitte Lemaine, Yves Ternon (spécialiste de la médecine nazie) l'explique clairement : « L' inversion morale des médecins nazis et surtout des médecins SS était telle qu'ils tuaient en s'imaginant soigner la race allemande, le peuple allemand, le sang allemand ! ». Ce que confirment les propos du docteur Klein, un médecin SS qui supervisait des exécutions massives : « Mon serment d' Hippocrate me dit de faire l'ablation d'un appendice gangréneux d'un corps humain. Les Juifs sont l'appendice gangréneux de l'humanité. C'est pourquoi j'en fais l'ablation » (« genèse institutionnelle du génocide » in La Science sous le Troisième Reich, J-P Baud).
C'est en octobre 1939, que s'opéra le passage de la stérilisation à l' extermination des « malades mentaux ». Hitler signa le décret secret suivant : « Le Reichleiter (directeur) Buller et le docteur Brandt sont chargés d' étendre les attributions de certains médecins, à désigner nominativement, en vue d'accorder une mort de grâce (Gnadentod) à des malades qui dans les limites du jugement humain et sur la base d'un examen critique de leur maladie doivent être considérés comme incurables. » Dans le film de B. Lemaine, Claire Ambroselli rapporte l'origine de ce décret à un livre que lut attentivement Hitler alors qu'il était en prison, en 1923 : Die Freigabe der Vernichtung lebensunwerten Lebens [La libéralisation de l'extermination des vies indignes d'être vécues], un ouvrage écrit en 1920 par un juriste, Karl Binding, et un psychiatre, Alfred Hoche. On y lit par exemple qu'« un médecin doit avoir le droit d'utiliser l'euthanasie sur toute personne inconsciente et sans conséquences légales » ; qu'« il existe des individus qui sont sans aucune valeur pour la société. Parmi ceux-ci on peut classer les pensionnaires des établissements pour idiots (les asiles) qui sont non seulement sans valeur mais d'une valeur absolument négative » ; que « les idiots incurables qui ne peuvent donner leur accord ni pour survivre ni pour être tués devraient être tués ». Les nazis exauceront les voeux de ces eugénistes au-delà de toute espérance.
L'opération secrète d'élimination des « inaptes » fut baptisée Aktion T4 parce que son quartier général se situait au numéro 4 de la Tiergartenstrasse (rue), à Berlin. Témoins sourds, Témoins silencieux l' analyse en détail. Pour plus de confidentialité, la responsabilité du programme T4 était répartie entre trois entités séparées : le Reichsarbeitsgemeinschaft Heil und Pflegeanstalten, le groupe de travail du Reich sur les sanatoriums et les nurseries, qui avait pour objectif le recensement des patients à éliminer. La Gekrat (Gemeinnützige Krankentransporte), une société de droit privé chargé du transport, discret, des patients vers les centres de gazage. Enfin, le Gemeinnützige Stiftung für Anstaltspflege qui assurait dans les instituts d' « euthanasie » la construction des chambres à gaz, des fours crématoires, la formation des personnels et la gestion financière du programme T4.
« Euthanazie » : la préparation d'Auschwitz
Il y aura en tout six centres de mise à mort, chacun désigné par une lettre. A pour Grafeneck, B et Be pour Brandenburg/Bernburg, C pour Schloss Hartheim, D pour Sonnenstein et E pour Hadamar. C'est dans ces lieux dénommés pudiquement instituts d'« euthanasie » (euthanasia : mort douce en grec) que seront mises au point par les médecins SS les premières chambres à gaz et fours crématoires. Initialement prévue pour les seuls malades dits « incurables », la mise à mort (pas douce du tout !) fut étendue « aux vieillards séniles, aux alcooliques, aux impotents, aux grabataires et aux « asociaux » divers (indigents, vagabonds, prostituées, et autres) » (La société pure, Pichot). Bien sûr, les malades juifs étaient systématiquement éliminés.
Témoins sourds, témoins silencieux insiste à plusieurs reprises, et avec raison, sur la responsabilité énorme des médecins dans l'industrie de la mort nazie : « C'est évident que concevoir dans une institution médicale une chambre à gaz, c'est la première phase d'un crime contre l'humanité qui était déjà réalisé par les médecins ! » (Claire Ambroselli). Les médecins n' étaient pas de simples fonctionnaires se contentant d'exécuter les directives ; ils prenaient des initiatives, élaboraient des hypothèses et des dispositifs, et les expérimentaient sur les cobayes humains qui leur étaient confiés. Il y avait une véritable concurrence entre eux, c'était à qui découvrirait le moyen de stérilisation, d'avortement ou d'élimination le plus efficace et le plus économique.
L'opération T4, ce n'est pas un programme d'« euthanasie » mais la première extermination de masse hitlérienne. Elle a débuté en effet bien avant le lancement, en 1942, de la « solution finale » (l'élimination totale des Juifs et des Tziganes). Selon le rapport rédigé en décembre 1941 par le docteur Theo Lang, sur la seule période allant de janvier 1940 à août 1941, 200 000 « malades mentaux » ont été exterminés, à quoi il fallait ajouter au moins 75 000 vieillards (ces chiffres ont été retenus par le tribunal militaire international de Nuremberg cf. La société pure, Pichot, p. 267). Le rapport du Dr. Lang révèle à quel point les nazis avaient une conception large de la « maladie mentale » : « La façon de procéder suivante est utilisée avec les vieilles gens encore en parfaite santé et vivant chez eux ; un dirigeant politique les convoque, puis un médecin, généralement SS, établit que ces vieilles gens sont mentalement déficientes. Il suggère de les mettre en tutelle et de les envoyer à un établissement ; de là, ces vieilles gens sont envoyées aux chambres à gaz » (extrait de La société pure). Officiellement supprimée le 24 août 1941, sous la pression de l' Eglise catholique et de l'opinion publique, le programme d'extermination des « malades mentaux » se poursuivit sous un autre nom, « Aktion 14f13 » (numéro d'un formulaire administratif) et sous d'autres formes : « gazage dans des installations mobiles, injection de diverses substances toxiques ou privation de nourriture jusqu'à la mort (notamment pour les enfants) » (La société pure).
Témoins sourds, témoins silencieux se conclut en soulignant la continuité qui existe entre l'opération T4 et la « solution finale » : « ces médecins qui avaient terminé leur travail à Hadamar (institut d'euthanasie), ils avaient tué tous les handicapés ou soi-disant handicapés, ces médecins ont été mutés à Auschwitz. Là, il pouvaient continuer leurs expériences et le gazage des gens : les Juifs. Voilà la continuité de la loi de prévention des maladies héréditaires aux rampes d'Auschwitz. » (intervention de Horst Biesold).
Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties
Si on parle souvent de la nécessité d'une « dénazification » de l'Allemagne et de l'Autriche, on n'envisage jamais par contre la nécessité d'une « dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l'histoire de l'eugénisme dont l'importance est systématiquement occultée par la plupart des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de premier plan), trop d'institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques, des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler définitivement les problèmes sociaux. Trop d'intérêts sont en jeu, ceux de la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les firmes biotechnologiques).
Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre passé....Récemment encore, dans certaines de nos démocraties les plus progressistes, on stérilisait et internait à grande échelle les « faibles d' esprits », les « asociaux ». « Au mois de mai 1999, le Parlement suédois décidait d'indemniser les victimes de la politique de stérilisation forcée dans ce pays entre 1934 et. 1975 » (Laurence Jourdan, Eugénisme en Europe dans l'entre-deux-guerres, Le Monde diplomatique, octobre 1999). Une commission d'enquête parlementaire a établi qu'environ 63 000 personnes y ont été stérilisées, dont 90% de femmes ! Les trois-quarts des stérilisations eurent lieu après 1945 ! Pour justifier cette pratique, l' Etat suédois invoqua la nécessité d'une « sélection sociale » et le bénéfice d'une réduction des frais d'aide sociale.
Le cas de la Suède (il y a aussi celui de la Norvège, des Etats-Unis, de la Suisse où, selon un rapport d'une école d'infirmières zurichoise, on a stérilisé des femmes jusqu'en 1987 !) est particulièrement révélateur, il montre comment la logique criminelle de l'eugénisme peut fonctionner en dehors de toute référence à l'anti-sémitisme ou à une forme quelconque de racisme « ethnique ». Ce qui lui est essentiel c'est le phantasme d'une « société pure », c'est la volonté de purifier la société de tout ce qui est indésirable, que ce soit sur le plan biologique (maladies héréditaires ou supposées telles), sur le plan psychologique (maladies mentales, déficiences intellectuelles.) ou sur le plan social (alcoolisme, délinquance, « nomadisme ».). L'exemple de la Suède le montre à merveille, l'eugénisme c' est la superposition de deux logiques : une logique « biologique » d' amélioration du « patrimoine génétique », et une logique économique d'« élimination des vies inutiles, de ceux qui coûtent cher à la société et n' apportent rien » (extrait de Témoins sourds.).
L'« euthanasie du foetus »
17 novembre 2000 : le jeune Nicolas Perruche, un garçon gravement handicapé, en raison d'une rubéole maternelle non diagnostiquée à temps, a obtenu de la justice le droit d'être indemnisé du fait du préjudice de sa naissance. Bref, Nicolas a été indemnisé du fait de n'être pas mort, du fait de ne pas avoir été avorté. 28 novembre 2001 : la jurisprudence Perruche est confirmée par la Cour de cassation pour le cas de Lionel, un enfant atteint d'une trisomie 21 non détectée durant la grossesse et qui donc n'a pu être avorté. Une indemnisation lui a donc été accordée en réparation du préjudice que constitue sa naissance (sic !). La reconnaissance de cette sorte de « droit à ne pas naître » n'est pas sans rappeler le « droit à la mort » des eugénistes, la Gnadentod des nazis (la « mort de grâce » accordée à des handicapés qui ne l 'avaient pas demandé.) Comme le souligne André Pichot dans La société pure, l'eugénisme contemporain se fonde « sur les possibilités de dépistage prénatal des maladies héréditaires, dépistage éventuellement suivi d'un avortement. (.) on parle parfois, dans le cas du dépistage suivi d'un avortement, d'« euthanasie du foetus ». (.) ces nouvelles mesures correspondent tout à fait à la définition et au projet eugénistes (assurer la production d'êtres « bien nés ») ».
Et c'est ce qu'exprime très précisément le généticien contemporain Francis Crick, prix Nobel, avec J. Watson, pour sa découverte de la structure de l' ADN : « Aucun enfant nouveau-né ne devrait être reconnu humain avant d'avoir passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique. S'il ne réussit pas ces tests, il perd son droit à la vie » (cité par P. Thuillier, « La tentation de l'eugénisme », La recherche n°155, 1984). En cela d' ailleurs, il ne fait preuve d'aucune originalité puisque le psychiatre Alfred Plötz, fondateur en 1905 de la société allemande d'hygiène raciale, écrivait déjà en 1895 : « S'il arrivait que le nouveau né fût un enfant faible et d'espèce médiocre, une mort douce (euthanasia) lui sera procurée par le conseil médical, qui décide des papiers d'identité des citoyens de la société ; disons avec une légère dose de morphine. » Avec la prolifération des tests prénataux, des « kits » de diagnostic génétique - tous brevetés et lucratifs -, se profile une dérive possible vers un « eugénisme consumériste » : sous prétexte d'offrir aux parents une plus grande liberté de choix, on les incitera en fait à sélectionner les « génétiquement conformes ». Les associations d'handicapés l'ont compris, la traque au fotus « génétiquement inapte » réduit sans cesse la perception que nous avons de la normalité et aggrave par là-même le rejet de tous les handicapés.
(n'oubliez pas les aspects contemporains de toutes ces choses ... - encore une de ces vidéos qu'on ne peut pas intégrer dans un blog, because censure tous azimuts ! alors voilà le lien ! cliquez dessus :
au delà de la France même ! l'humanité la dignité, c'est un combat humain fondamental
regardez dans les rues ce que sont devenus les français : ils ont bien leur brassard avec lacroix gammée, replié sur le bras, mais bien là pour pouvoir le montrer à la Gestapo en cas de besoin ! (que celui qui a des oreilles entende)
ça fait plus de vingt ans que je voyait tout ça venir, vous n'avez pas voulu m'écouter, les français n'ont pas refusé, n'ont pas résisté, ont refusé de s'inquiéter, maintenant il est trop tard !
Passez en revue toutes les innovations que depuis 30 ans les gens ont acceptées sans broncher, voire avec approbation, elles les habituaient à ce qui leur arrive maintenant.