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28/06/2025

déjà POMPIDOU a posé les jalons de la soumission actuelle de la France aux appetits de la FINANCE !

donc comme je viens de dire plusieurs fois en vain, on se rend compte maintenant rétrospectivement qu beaucoup beaucoup de choses des années 50 des années gaullistes, des années mitterandistes (Mitterand on sait maintenant - certains le savaient de son vivant mais n'avaient pas le droit de le dire, et certains tels Jean Edern Hallier en sont morts ! - que c'était un proche des cagoulards et autres assos fascistes des années 30, a travaillé pour Pétain, en 1943 a vu que le vent allait tourner et s'est dépêché de se faire passer pour un Résistant, est après la guerre fait semblant d'être socialiste, devenu chef de la gauche et l'a détruite ! et détruit toutes les idées et volonté de lutte socialiste, visiblement plan au long court de toute sa vie) des années anti-tabac (dont on comprend rétrospectivement que c'était une PSY-OP testant comment en jouant sur la peur, le matraquage propagandiste,  la culpabilisation, le suivisme, on pouvait changer le comportement des gens en faire un troupeau soumis et obéissant, en vue d'autre opérations ! Covid par exemple, Great Reset, réchauffisme, etc), on découvre que plein de choses sont une grande constante, et même faisaient partie d'un plan d'action à long terme. Ainsi Pompidou (que certains gaullistes n'aimaient pas du tout, et ont même cherché à  "tuer" politiquement pour l'empêcher de devenir président, pourquoi ? parce qu'ils avaient bien senti la menace capitaliste, néolibérale qu'il représentait

a préparé la France à la mise sous tutelle du Grand Capital international …. )

a assuré les fonctions de directeur général de la banque Rothschild.

En 1962, Charles de Gaulle, président de la République, le nomme Premier ministre, fonction qu'il exerce durant plus de six ans, soit le plus long passage à Matignon de la e République. Souhaitant moderniser le pays et notamment son industrie, il met en place la politique d'aménagement du territoire (création de la DATAR, projet de nouvel aéroport international « Paris Nord », premier plan neige, développement du réseau autoroutier, ), et lance des projets comme le plan Calcul et le Concorde. Par ailleurs, il réinstaure la police nationale et crée l'ANPE. Lors de la crise de Mai 68, il conduit des négociations qui aboutissent aux accords de Grenelle ; après la victoire du parti gaulliste aux législatives qui suivent, il est remplacé par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement. Il se met alors « en réserve de la République » et siège comme député du Cantal. Avant le référendum constitutionnel de 1969, il fait part de son souhait de se présenter à une élection présidentielle à venir.

À la suite de la démission du président de Gaulle consécutive à l'échec du référendum, il se porte candidat à l’élection présidentielle anticipée : il est élu président de la République avec 58,21 % des suffrages exprimés au second tour, face au président par intérim, le centriste Alain Poher. Étant le premier à incarner la e République après le départ de son fondateur, il poursuit la présidentialisation du régime en continuateur du gaullisme. Il nomme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas mais, peu enthousiaste envers son désir de « Nouvelle société », il l'évince trois ans plus tard, le remplaçant par Pierre Messmer, plus conservateur. Il gouverne avec la majorité gaulliste acquise en 1968 et renouvelée en 1973.

Dans le contexte de la forte croissance des dernières années des Trente Glorieuses, Georges Pompidou continue sa politique de modernisation, symbolisée par l'utilisation présidentielle du Concorde, la naissance de grands groupes industriels et le lancement du projet de train à grande vitesse (TGV). L'État investit fortement dans les secteurs de l'automobile, l'agroalimentaire, la sidérurgie, les télécommunications, le nucléaire ou encore l'aéronautique et l'aérospatial. Il crée également le SMIC et le ministère de l'Environnement. Sa politique étrangère, pragmatique bien qu'inscrite dans le principe gaulliste d'indépendance de la France, est marquée par un réchauffement des rapports avec les États-Unis de Nixon, ainsi que par d'étroites relations avec l'URSS de Brejnev, par le lancement du Serpent monétaire européen et par la relance de la construction européenne, par l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, idée à laquelle s'opposait son prédécesseur à l’Élysée.

Bien qu'affaibli par un cancer caché aux Français, il continue d'exercer ses fonctions jusqu'à sa mort, qui intervient deux ans avant la fin de son mandat. Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort — après Sadi Carnot, Félix Faure et Paul Doumer — et le seul sous la e République. Après un nouvel intérim d’Alain Poher et une élection présidentielle anticipée, ses ministres Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac deviennent respectivement président de la République et Premier ministre.

Passionné d'art contemporain, son nom demeure connu mondialement pour le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dont il a lancé la création, qui est inauguré en 1977 et qui répand ensuite ce nom avec ses antennes de Metz, de Malaga, de Bruxelles, de Shanghai, de Séoul et de Médine. Un musée Georges-Pompidou lui est également consacré dans sa ville natale

Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol et concepteur d'un dictionnaire bilingue, conseiller municipal à Albi[4],[5],[6], décoré de la Légion d'honneur, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014)[7], agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (1922-2015), agrégé de grammaire et inspecteur général de l'Instruction publique.

Le futur président est ainsi fils d'enseignants et petit-fils, tant du côté paternel que du côté maternel, de familles paysannes cantaliennes très modestes, même si la famille de sa mère s'était établie dans le commerce. Il est à ce titre un exemple typique de la promotion sociale par l'instruction publique sous la e République : grand-père agriculteur, père professeur, fils haut fonctionnaire puis membre du personnel politique. Ses parents, enseignants républicains, admirent Jean Jaurès[8]. Son père milite à la SFIO, ce qui aurait conduit Georges Pompidou à faire de même dans sa jeunesse[9],[10],[11].

Admis en 1931, avec le rang de 8e ex æquo[14] à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, il est reçu premier à l’agrégation de lettres en 1934[15]. Il est diplômé de l'École libre des sciences politiques la même année, au rang de e sur 60[16].

Il aurait alors hésité entre une carrière dans la haute fonction publique et dans les lettres.

Il effectue ensuite son service militaire au e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand en qualité d'officier de réserve[17].

Vie familiale

Le , il épouse Claude Cahour (1912-2007). N'ayant pas d'enfant, le couple adopte un fils, Alain Pompidou (Paris, - 12 décembre 2024), à qui ils ont toujours caché qu’il avait été adopté, qui devient médecin-universitaire (spécialisé dans les maladies du sang et notamment le VIH), lui-même père de trois fils : Thomas (1969), Romain (1972) et Yannick (1973).

Carrière de professeur

À partir de 1935, il enseigne comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième au lycée Saint-Charles de Marseille. En 1938, il est nommé à Paris au lycée Henri-IV[18], où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1940, au régiment d'infanterie alpine. Parlant allemand, il est nommé officier de renseignement dans son régiment qui opère en Allemagne, en Alsace, en Bretagne et enfin lors des combats de la Somme. Il est décoré de la Croix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après la bataille de France et revient alors donner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV[19].

Pendant l'Occupation, se tenant à l'écart de tout engagement, il travaille à l’édition critique de Britannicus[20] et envisage d'écrire des scénarios.

Parcours politique

Libération

À la Libération, il est professeur d'hypokhâgne (professeur de classes préparatoires littéraires) au lycée Henri-IV. Il obtient, en , par le biais d'un ami gaulliste, René Brouillet (qu'il a connu à l'École normale supérieure[21]), un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française dont il devient progressivement un homme de confiance. Il enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris[16], où il donne un cours de culture générale[22].

entre, avec l'appui d'un ami, René Fillon, à la banque Rothschild en 1954 ; il occupe ce poste jusqu'en 1958.

Restant en bons termes avec le général, il ne semble plus faire de politique et mène une vie culturelle riche.

Débuts sous la e République et la présidence de Charles de Gaulle

Lors du retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, il sort de l'ombre en devenant son directeur de cabinet jusqu'à son installation à l'Élysée[23] : de Gaulle l'invite à s'installer à ses côtés dans la voiture présidentielle lors de son investiture, insigne marque d'honneur qui irrita les gaullistes historiques. Ayant participé à la rédaction de la Constitution, il est nommé en au Conseil constitutionnel[24], où il siège jusqu'en 1962. À la demande de De Gaulle, il entre en contact avec le FLN lors de discussions qui ont lieu à Neuchâtel et à Lucerne, en Suisse, préparant ainsi les accords d'Évian.

Le général de Gaulle compte sur sa connaissance du dossier saharien : en tant que directeur général de la banque Rothschild, il est administrateur de plusieurs sociétés implantées au Sahara, dont la Compagnie franco-africaine de recherches pétrolières française. En réaction, des partisans de l'Algérie française font sauter une bombe devant le siège de la banque Rothschild, accusant Pompidou et la haute finance d'avoir sacrifié le Sahara français[réf. nécessaire]. L'objectif des dirigeants français est en réalité de conserver la mainmise sur le pétrole du Sahara et ils obtiennent à travers les accords d'Évian des privilèges considérables pour les compagnies françaises[réf. nécessaire].

Premier ministre

Après le référendum du 8 avril 1962 approuvant les accords d'Évian, il est nommé Premier ministre le . C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder à Michel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand, à l'été 1962, il mit sa démission en jeu pour obtenir du général de Gaulle la grâce du général Jouhaud, l'un des putschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort[25].

Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Georges Pompidou exerce en pleine période des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance économique, et reste, aux yeux d'une partie des Français, le symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. Son nom est lié, au XXIe siècle, à l'industrialisation du pays[26].

Quatre gouvernements se succèdent entre 1962 et 1968, et Georges Pompidou détient le record de longévité en tant que Premier ministre.

Premier gouvernement

Pompidou forme son premier gouvernement avec cinq ministres d'État : André Malraux qui conserve son poste aux Affaires culturelles, l'éphémère Pierre Pflimlin du MRP à la Coopération, Louis Jacquinot (proche des Républicains indépendants de Giscard) aux DOM-TOM, tandis que Louis Joxe est reconduit aux Affaires algériennes et que Gaston Palewski, qui sera, avec Pierre Messmer, « fortement irradié »[27] lors de l'accident de Béryl le er mai 1962, est chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques. Outre ces ministres, on retrouve Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères (qui occupe ce poste depuis 1959, et ce jusqu'à peu de temps avant sa nomination à Matignon), Roger Frey à l'Intérieur, Pierre Messmer aux Armées et Valéry Giscard d'Estaing aux Finances.

À la suite de la conférence de De Gaulle du rejetant l'« Europe intégrée », les cinq ministres du MRP (dont Pflimlin et Maurice Schumann) démissionnent, ce qui conduit à un remaniement ministériel. Deux autres légers remaniements ont lieu en septembre, alors que la droite obtient la majorité lors des sénatoriales, et en .

En , de Gaulle annonce son intention de modifier la Constitution afin que le président de la République soit élu au suffrage universel direct. Les parlementaires manifestant leur hostilité, de Gaulle décide de procéder par référendum. Le choix de ne pas passer par l'article 89 de la Constitution, qui prévoit les procédures de révision constitutionnelle, conduit l'ensemble des partis, hormis la majorité gaulliste, à voter une motion de censure le contre le gouvernement. Georges Pompidou présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui préfère dissoudre l'Assemblée nationale le . Jusqu'au référendum, le gouvernement se contente d'expédier les affaires courantes. Le , le succès du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République renforce la position de De Gaulle.

Le président du Sénat, Gaston Monnerville (GD), parle quant à lui de « forfaiture » et saisit le Conseil constitutionnel, qui se déclare, le , incompétent pour juger inconstitutionnelle une réforme approuvée par référendum, quand bien même elle n'aurait pas respecté l'article 89.

Deuxième gouvernement

traité de l'Élysée le (Georges Pompidou est assis à la gauche de Charles de Gaulle).

Les élections législatives anticipées qui font suite à la dissolution et au référendum, les 18 et , marquent une importante victoire pour la majorité[28], avec 233 sièges sur 482 pour les gaullistes de l'UNR-UDT et 35 pour leurs alliés Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, représentants de la tendance libérale (au sens économique). Pompidou forme alors son deuxième gouvernement, le , qui dure jusqu'en 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier.

Georges Pompidou se positionne alors progressivement comme le dauphin potentiel du général de Gaulle, et multiplie les déplacements seul à l'étranger (en dehors des fois où il accompagne le président de la République) : en Turquie du 15 au , au Japon du 6 au , en Suède du 7 au suivant, au Pakistan et en Inde du 5 au . Il visite également les futurs sites du centre d'expérimentation nucléaire du Pacifique sur les atolls de Mururoa et Fangataufa en Polynésie française, du 25 au . Du 17 au , conformément à l'article 21 de la Constitution, il remplace de Gaulle, hospitalisé alors pour une opération de la prostate, pour présider les conseils des ministres. Fidèle du président, il défend avec véhémence les institutions de la Cinquième République face à ses opposants dont François Mitterrand, auquel il répond notamment lors d'une séance houleuse à l'Assemblée nationale le  : « Vous restez profondément fidèle à la conception de la e République qui mettait la totalité des pouvoirs dans l'Assemblée nationale et faisait du pouvoir exécutif une simple délégation consentie, pour un moment, par les groupes de l'Assemblée à un rassemblement hétérogène et passager baptisé « gouvernement ». L'événement a glissé sur vous sans laisser sa trace et, pourtant, il est jalonné par les désastres et quelquefois les déshonneurs que nous a valus l'incapacité fondamentale à laquelle on se condamne en prétendant fonder l'État et la politique de la France sur les divisions », qu'« il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sur les rives paisibles de l'opposition, comme les émigrés de l'Ancien Régime sur les rivages de l'Angleterre » ou encore que « l'avenir n'est pas à vous [l'opposition]. L'avenir n'est pas aux fantômes »[29].

La politique de son gouvernement est tout d'abord marquée par le développement de l'aménagement du territoire et des grands équipements directement planifiés par l'État, avec la création le de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), de la politique des métropoles d'équilibre et de la Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (dite Mission Racine) la même année[30] ; le lancement en 1964 du projet de construction d'un nouvel aéroport international en région parisienne à Roissy-en-France baptisé « Paris Nord » ; la création toujours en 1964 des préfets de région ; la décision (appliquée en 1968) de réorganiser l'Île-de-France avec l'éclatement des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise en sept nouveaux départements (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) ; le « plan neige » de 1965 ; la définition de la politique des villes nouvelles ou encore l'essor du réseau autoroutier dont la longueur quadruple en deux ans, passant de 126  en 1958 à 658  en 1965[31]. La France est également en plein essor industriel, l’indice de la production industrielle (base 100 fixée en 1959) s'établissant à 140 en 1965, avec notamment le lancement du premier satellite français, Astérix, le , symbole de l'entrée du pays dans le cercle des puissances spatiales[32]. Sur le plan économique et financier, que Georges Pompidou considère comme faisant partie de son « domaine réservé » de Premier ministre, cette période est marquée par un retour à la stabilité financière et monétaire, avec le passage d'une balance des paiements déficitaire de 275 millions de dollars américains en 1958 à un excédent de 5 milliards en 1965, et la dette extérieure est ramenée de 2,9 milliards de dollars en 1959 à 500 millions en 1965.

Aux cantonales de , la gauche progresse nettement, de même que lors des sénatoriales de . Lors des municipales de , la droite ne l'emporte qu'à l'aide des candidats divers droite, non affiliés aux partis principaux : le PCF obtient autant que les Républicains indépendants (3,7 %) et la SFIO obtient légèrement plus que l'UNR gaulliste (8,7 % contre 8,5 %). Juste avant le scrutin, Pompidou avait déclaré à la presse dans une causerie « au coin du feu » vouloir voir que l'esprit qui avait prévalu dans l'électorat pour les législatives fût le même que pour les municipales et que chaque ville de France « puisse marcher et progresser au même rythme de l'État ». L'opposition l'interprète comme un chantage, sous-entendant que seules les municipalités pro-gouvernementales seraient aidées, et Le Monde reproche au Premier ministre d'avoir manqué de « fair play ».

Pour l'élection présidentielle fixée au , Charles de Gaulle tarde à préciser son intention de se représenter (n'annonçant sa candidature que le 4 novembre, et laissant planer le doute d'un éventuel retrait en faveur de son Premier ministre alors que celui-ci a toujours démenti à cette époque avoir toute ambition de se présenter, ayant déclaré dès  : « La succession du Général n'est pas ouverte et ne le sera pas de sitôt »), et se refuse à participer à la campagne du premier tour. Face à l'union de la gauche derrière un candidat unique, François Mitterrand, et une série de sondages faisant état de la possibilité d'un second tour alors que les premières études montraient le président sortant réélu au premier, Georges Pompidou et ses ministres pressent de Gaulle d'utiliser son temps de parole, ce qu'il fait à la télévision le . François Mitterrand et Jean Lecanuet[33] ayant finalement réussi à mettre le président sortant en ballottage, Georges Pompidou devient le principal organisateur de sa campagne au second tour et le convainc d'être cette fois présent sur la scène médiatique, ce qui lui permet d'être réélu.

Troisième gouvernement

après la réélection de Charles de Gaulle à une date absolument inconnue à la présidence de la République, Georges Pompidou est une nouvelle fois nommé Premier ministre et forme son troisième gouvernement, qui dure jusqu'en . Sensiblement similaire aux précédents, il décide néanmoins du départ de Valéry Giscard d'Estaing, jugé trop impopulaire, du ministère de l'Économie et des Finances, portefeuille qu'il confie à son prédécesseur à Matignon, Michel Debré, en espérant placer sous son contrôle ce concurrent potentiel parmi les fidèles du Général. Il se rend à Londres du 6 au dieu sait quand et on ne sait même oas en quelle année !et s'entretient à nouveau le avec le Premier ministre du Royaume-Uni, le travailliste Harold Wilson, pour lui expliquer le refus exprimé par la France de l'adhésion de son pays au Marché commun.

Son gouvernement est cette fois-ci marqué par la décision du général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'OTAN en , la création de la police nationale actuelle (en y incluant la préfecture de police de Paris) afin de centraliser au niveau de l'État la supervision et la coordination des moyens policiers, la mise en place progressive du plan Calcul visant à doter la France d'une industrie informatique indépendante et performante, le lancement du premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), Le Redoutable, le .

Mais il doit surtout faire face à une opposition plus combative, un temps réunie derrière François Mitterrand qui, fort de son arrivée au second tour de la présidentielle, forme un contre-gouvernement le . La Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui rassemble à l'initiative de François Mitterrand les courants non-communistes depuis , dépose au printemps 1966 une motion de censure, défendue par Guy Mollet, contre le gouvernement[34] : l'opposition socialiste proteste en effet contre le retrait du commandement intégré de l'OTAN, décidé par de Gaulle en mars, Maurice Faure (du Rassemblement démocratique) déclarant alors « si chacun de nos alliés se comportait comme vous le faites et prenait les décisions que vous venez de décréter, cela ne signifierait rien d'autre que le retrait de toutes les forces américaines du continent européen[34]. »

Lors des élections législatives de , le Premier ministre s'engage personnellement dans la campagne et fait figure à cette occasion de véritable chef de la majorité et du mouvement politique gaulliste. Il réussit à maintenir l'unité de la coalition gouvernementale en faisant accepter à ses partenaires en le principe de la candidature unique dans chaque circonscription et de la coordination des actions de campagne par la création d'un « Comité d'action pour la e République » (dont il prend la présidence et chargé de distribuer les investitures), afin de couper court aux velléités des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing ou des gaullistes de gauche de faire cavaliers seuls. Lui-même candidat pour la première fois, dans la seconde circonscription du Cantal, il se lance à partir du dans un « tour de France électoral » : il visite, entre autres et outre le Cantal, Nantes, le Lot (à deux reprises), le Jura, le Doubs, le Nord, Rambouillet, Sens, Fontainebleau, Nevers et Grenoble. Il débat avec les principales figures de l'opposition, dont François Mitterrand à Nevers le auquel il lance : « Il ne sert à rien de prétendre qu'on ne va pas revenir à la e République alors qu'on réunit les conditions qui, fatalement, nous y ramènent ». À Grenoble, il fait face de manière passionnée à Pierre Mendès France le et lui répond, lorsque son adversaire lui demande s'il sera tenu compte du résultat des législatives dans la formation du gouvernement en cas de victoire de la gauche, qu'il s'agit là d'une compétence du président de la République et que : « Je fais exprès de ne pas le savoir ». Il fait valoir qu'à titre personnel, il formerait un exécutif similaire en ne tenant compte qu'« un peu » des changements au Parlement. Mais, surtout, il commence à prendre en main la formation gaulliste, à introduire des personnes lui étant fidèles dans le jeu politique de la majorité et en modernisant ses cadres. Il initie ainsi la stratégie des « Jeunes loups » consistant à présenter des jeunes cadres, souvent énarques, dans des circonscriptions réputées être des fiefs de l'opposition dans le Centre et le Sud-Ouest : Jean Charbonnel (chargé d'organiser cette opération électorale) et Jacques Chirac en Corrèze, Jean-Pierre Dannaud et Bernard Pons dans le Lot[35], Pierre Mazeaud dans la Haute-Vienne ou Robert Poujade en Côte-d'Or.

Le scrutin marque néanmoins, après un premier tour qui laissait prévoir pourtant une nette victoire des gaullistes et de leurs alliés, un recul de la majorité, au profit de la gauche : la majorité n'est plus que de 244 députés (200 gaullistes, 42 Républicains indépendants et 2 divers droite) sur 486. Georges Pompidou, qui a été élu dès le premier tour dans la e circonscription du Cantal, présente sa démission de la tête du gouvernement le er avril 1967, mais est maintenu cinq jours plus tard par le général de Gaulle.

Quatrième gouvernement

Après cette victoire étriquée, Georges Pompidou tente de rafraîchir le gouvernement en y introduisant de nouvelles têtes (telles que le conseiller constitutionnel Edmond Michelet comme ministre d'État chargé de la Fonction publique, le gaulliste europhile Maurice Schumann ministre d'État à la Recherche scientifique et aux Questions atomiques et spatiales, le gaulliste de gauche et ancien socialiste Georges Gorse à l'Information ou le « Jeune loup » Jacques Chirac, que Pompidou surnomme vite « Mon bulldozer », comme secrétaire d'État à l'Emploi) ou en réussissant à mouvoir de leurs portefeuilles certains « barons » (l'éternel ministre de l'Intérieur des gouvernements précédents Roger Frey prend cette fois le poste de ministre d'État chargé des Relations avec le Parlement, et Louis Joxe abandonne la Réforme administrative qu'il détenait depuis 1962 pour la Justice). Mais Charles de Gaulle maintient dans leurs charges certains incontournables, même alors qu'ils ont été battus lors des législatives : Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères, André Malraux aux Affaires culturelles ou Pierre Messmer aux Armées. Il s'agit finalement d'un changement tout relatif : parmi les 29 ministres et secrétaires d'État, 8 n'étaient pas présents dans le précédent gouvernement et 5 ont changé d'attribution.

Mais surtout, Georges Pompidou concrétise sa prise de contrôle des partis gaullistes avec pour but d'en faire des machines électorales et d'attirer de nouvelles générations. Ainsi préside-t-il, lors des assises nationales de l'UNR à Lille du 24 au , à la fusion de cette dernière avec l'UDT, le rassemblement des gaullistes de gauche, pour former l'Union des démocrates pour la e République (UD-e), ce que Le Monde qualifie le lendemain de « gaullisme successoral ». Il place à la tête du mouvement gaulliste, comme secrétaire général, un des « Jeunes loups » tout juste élus en 1967, Robert Poujade (39 ans).

En ce qui concerne la gestion gouvernementale, il demande et obtient en de l'Assemblée nationale, et malgré une vive opposition à gauche mais aussi au sein même de la majorité (le ministre de l'Équipement et du Logement Edgard Pisani démissionne dès le lendemain de l'annonce en conseil des ministres de cette décision), de faire jouer l'article 38 de la Constitution et donc de pouvoir légiférer par ordonnances dans des domaines économiques et sociaux jusqu'au . Cette mesure vise notamment à préparer rapidement l'économie française à la suppression totale des barrières douanières intervenant au sein de la Communauté économique européenne (CEE) à compter de juillet, mais aussi à

régler le problème du déficit de la Sécurité sociale (c’est lui qui a commencé le démentèlement et la privatisation de la Sécu ! - et forcé les gens à payer des mutuelles privées)

Président de la République

. Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye.  il se montre sincèrement europhile, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite[43].

Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et

de la Grande-Bretagne dont il accepte l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE) dont De Gaulle n’avait jamais voulu. (visiblement en 1969)

Au niveau national, Georges Pompidou entend « moderniser » la France

À la suite de son discours de Chicago le , qu'il conclut en évoquant « les devoirs de solidarité qu'implique la sauvegarde de la maison des hommes », il crée le ministère de l'Environnement, confié à Robert Poujade, faisant de la France le deuxième pays dans le monde à avoir un ministère de ce type après le Royaume-Uni[46]. Il s'oppose aussi à l'abattage des arbres le long des routes.

Il favorise la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie[47]. Dans le même temps, il lance les premiers labels et appellations d'origine.

Grandes étapes de sa présidence

 

Gouvernement Jacques Chaban-Delmas ( - )

    •  
  • 1973 :
    • Janvier : la CEE devient l'Europe des 9 (Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Irlande, Italie, France, Luxembourg, Royaume-Uni). La Norvège reste en dehors de la CEE à la suite du rejet par référendum de l'adhésion.
    • 3 janvier : la loi o 73-7 du modifie les statuts de la Banque de France. La fameuse « Loi Pompidou » qui a présidé à la somission du buget de la France aux diktats de la finance privée, de l’UE etc !

en même temps, ce n'était pas un psychopathe comme l'infâme Macron. Aspect littéraire et profondément humain de Pompidou :

Le 22 sept 1969 Affaire Russier, suite à question d’un journaliste après un long silence il cite un poème d’Eluard « ceux qui sont morts pour avoir aimé »

Œuvres :

Anthologie de la poésie française, éd. Hachette, 1961 avec en dernier chapitre, l’anthologie de l’anthologie, ses poèmes favoris, qui « le hantent »; rééd. avec la mention « Nouvelle Édition suivi d'un post-scriptum », Le Livre de poche o 2495, 1984.

 

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