La crise qui se propage de proche en proche depuis 2008 est une crise qui est essentiellement politique et, en tant que telle, elle demande une réponse politique.
De fait, les observateurs avertis peuvent discerner la multiplication des signes d’une dérive fasciste, à la fois au niveau de la base et à celui du sommet de la pyramide sociale. D’une part, les idées fascistes sont de plus en plus courantes dans les milieux défavorisés (qui sont eux-mêmes en croissance rapide) ; d’autre part, elles sont de plus en plus explicites chez les technocrates — mais sous une forme tellement aseptisée qu’on pourrait, il est vrai, croire à leur parfaite innocuité.
Il est donc fort piquant de remarquer que le grand public est parfaitement ignorant de ce retour de l’extrême-droite. Il pressent certes l’imminence de l’effondrement sociétal mais il n’a absolument pas conscience de la nature exacte du danger. La réouverture de camps de concentration ou même la généralisation des conflits régionaux semble passer inaperçue. De même, le sens et la portée de l’existence d’apologies hollywoodiennes (au propre comme au figuré) de la torture demeurent entièrement mystérieux. Cette double tension est paralysante et anxiogène, ce qui fait le jeu de l’oligarchie : quoi de plus manipulable en effet que des individus dans un état de coma moral et politique ?
Pire, les acteurs sociaux les plus remuants, les militants et les universitaires pensent l’effondrement de la civilisation globalisée à partir de leur expertise et sont dès lors conduits systématiquement à manipuler des statistiques, parfois très convaincantes, mais qui comprennent la transformation sociétale annoncée sur le mode de la lente désagrégation d’un pan de la société. Le long terme est ainsi mis en perspective à partir d’une facette supposée cruciale.
Or, ce qui s’annonce c’est un effondrement total et abrupt des « démocraties de marché » à la faveur de l’emballement d’une de ces crises qui constitue, en synergie, la crise globale systémique. Peu importe la nature de l’événement déclencheur — une pénurie de dix jours de l’approvisionnement de pétrole, des émeutes de la faim dans des quartiers (ou des pays) « défavorisés », des macro-mouvements de population forçant les portes de la citadelle Europe, un accident industriel majeur, une nouvelle bulle financière, une vraie-fausse pandémie, une guerre inter-régionale ou même mondiale, … — la conséquence politique sera inévitable et immédiate : l’état d’urgence, c’est-à-dire le totalitarisme, ou le chaos absolu, c’est-à-dire la guerre de tous contre tous. Une guerre civile serait comparativement plus structurante.
L’enseignant-chercheur qui n’a pas oublié la leçon de citoyenneté magistrale que nous a laissé Victor Klemperer (LTI, 1947) se doit en conséquence de mettre en évidence deux dynamiques : premièrement, il faut montrer que la réponse à la crise globale systémique est bien d’ores et déjà politique et que, si aucune force ne vient entraver l’inexorable progression du capitalisme du désastre, il ne nous restera bientôt plus qu’à émettre des regrets carcéraux ou post-mortem. Deuxièmement, il faut discerner les pistes théoriques et pratiques qui sont susceptibles d’infléchir cette trajectoire dès aujourd’hui.
Michel Weber
Une première version de ce billet a été publiée ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=53721
Dernier ouvrage paru : De quelle révolution avons-nous besoin ?, Paris, Éditions Sang de la Terre, 2013. (978-2-86985-297-6)
Dans un Etat fasciste et totalitaire on connait déjà à l'avance quels seront les résultats : (!)
https://ruclip.com/video/sV7MRHL_OzI/covid-l%E2%80%99incr...
Enfance et Libertés, l'association : https://enfance-libertes.fr/
La culture , le sport , les loisirs , la créativité, la joie et la confiance ont fait place au repli sur soi , à la méfiance , au rabougrissement, au mépris envers les autres .
La vie que le grand capital et son gouvernement nous laissait n’était pas terrible , mais mon Dieu nous parvenions à peu près à l’embellir .
Aujourd’hui c’est devenu de la merde et ils nous interdisent d’en sortir .
Cela va se finir en révolte armée et ils joueront les étonnés . Si on pouvait les pendre comme au tribunal de Nüremberg !
autre philosophe : https://odysee.com/@Dieudonn%C3%A9officiel:f/episode-161:0
AU SECOURS MR CHOUARD !
la situation dans laquelle nous sommes est de plus en plus dramatique.
Votre combat depuis des années pour nous réveiller pour que nous devenions des citoyens adulte a de la peine à s'imposer car le pouvoir nous ne le reprendrons pas avec de beau discours.
vous ne croyez pas à l'homme providentiel mais avec la notoriété que vous avez acquis pourquoi n'iriez vous pas le chercher le pouvoir en 2022 pour ensuite nous l'offrir, après on est nombreux à vous avoir écouter et je pense que l' on saura s'en servir arrêtons de nous lamenter et essayons de faire quelque chose qui aie plus de chance d'arriver que la réécriture de la constitution .
J’ai fait un rêve : vous étiez président
ne négligez pas le pouvoir du peuple il vous attend .
Voilà mon voeu le plus cher pour 2021 : peuple français écoutez Etienne Chouard et prenez-en de la graine !
Je rappelle que :
comme l'y appelle Florian Philippot, il faut être radical, ce qui veut dire qu'il faut aller à la racine, (et la racine ce n'est bien ŝur pas de "changer" la mentalité des gens, tous les régimes qui y avaient prétendu dans le passé ont non seulement échoué mais ont été des enfers inquisition catholique, URSS, Robespierre) on parle de régime politique, donc d'institutions, et de bonnes institutions ce sont des institutions qui peuvent fonctionner sans demander que les gens changent de nature !
Bref si les hommes politiques sont des pourris, etc, ce n'est pas par hasard (ni par une quelconque perversion naturelle chez eux), c'est en fait aussi simple que l'oeuf de Colomb, mais seul Etienne Chouard y a pensé et nous a très bien expliqué ça (allez réécouter ses vidéos, c'est la première chose à faire !).
La démocratie ce n'est pas l'élection, pendant 2000 ans tous les théoriciens en étaient persuadés, et c'était marqué sur les dictionnaires, lisez par exemple le Richelet (XVIIè siècle) "démocratie : régime où les charges se donnent au sort".
Pour se présenter et se faire connaître dans une élection il faut avoir les moyens, il faut être aidé, donc aidé par les"riches" propriétaires des médias. Et ils ne vont pas aider quelqu'un qui va nuire à leurs intérêts ! quelle question !
Il faut aussi recevoir les votes des "pauvres" qui ont le suffrage universel.
Donc comme le résume Chouard "l'élection donne le pouvoir aux meilleurs menteurs"
Pour être élus il faut être soit bourgeois, soit que les bourgeois sachent que finalement vous allez trahir vos électeurs et rouler pour les intérêts des banquiers et des investisseurs ! Tout en faisant croire au peuple que vous êtes un démocrate, qui va faire une politique pour les travailleurs et tout ça ! Donc, il se produit une sélection naturelle (comme dans le darwinisme). Les honnêtes et les (VRAIS) révolutionnaires n'ont aucune chance, même ceux qui le sont au départ finissent aussi pourris que les autres, ne fusse que par pragmatisme, ou bien ils démissionnent (au bout de 4 jours parfois, regardez Alain Bombard ! Hulot, nettement plus pourri a mis qq années, mais a fini par démissionner aussi). et ça produit une classe politique formée de gens sans honneur, avide de pouvoir et d'argent,retournant leur veste, trahissant, magouillant, ennemis du peuple (tout en ayant l'air démagogue) .
donc ça ne sert à rien de se plaindre, ce qu'il faut c'est changer les institutions ! Et le tirage au sort ça marche, regardez les jurés d'assise, qu'a bien connus l'avocat Paul Le Fèvre, auteur du livre "la démocratie c'est vous". Un autre qui a pu comparer c'est le roi Ferdinand d'Aragon, dans ses Etats certaines villes nommaient leurs édiles en les élisant, d'autres en les tirant au sort, et il a conclut que "la méthode du sac et du sort" donnait des villes mieux gérées. (rapporté par David Van Reybrouck dans son livre "Contre les élections")
tenez, ici
https://ru-clip.net/video/ryO0G0KwM1M/comment-fonctionne-...
François Asselineau (dont les vidéos reçoivent en comptant les vues sur Face de Bouc, plus de un million de vues, pointe du doigt le fait que les "médias", donc les milliardaires - ça il oublie, de le dire nommément ! ce qui est une grave lacune ! aurait-il oublié de lire Marx, c'est un tort ! qu'il lise La Fontaine alors, ça suffira, car c'est le bon sens même - CHOISISSENT les partis qu'ils veulent favoriser, et donc qui auront une chance d'être élus ... Bref il découvre la pertinence de l'explication d'Etienne Chouard. !