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la Paix ne pourra revenir qu'après la victoire définitive sur cette ploutocratie mondialiste criminelle et surtout la destruction de ce monstre absolu, cette pensée unique du capital qui est responsable des pires fascismes 1.0 et 2.0
un de nos grand journaux nationaux et propriété d'un des 9 milliardaires, a publié le 23/10/2021 un article intitulé « la Chine ouvre un centre de quarantaine ultramoderne pour se prémunir du covid » qui n’est fait que d'éloges sur la technicité des contrôles totalitaires mais où à aucun moment il n’est question de l’aspect moral de l’affaire ! (relisez la définition du nazisme par Zygmunt Bauman, dans son livre incontournable "Modernité et holocauste" ! c’est tout à fait ça). Bon on les voit bien titrer en 1942 par exemple « Monsieur le Chancelier du Reich ouvre à Auschwitz un centre de confinement ultramoderne pour se prémunir du virus juif »
ceux qui ont obéi sont des criminels, vils, COUPABLES et ne méritant que le dégoût, mais tout ceux qui n'agissent pas aussi ! Où est la solidarité humaine minimum devant d'aussi horrible injustices (par exemple envers les soignants !) ??? où est la révolte du peuple ? quand prendra-t-il l'Elysée et les chaines télé d'assaut ? Quand la résistance passive se répandra-t-elle dans nos villes ?
Tous ceux qui ont laissé faire le mal et s'instaurer le fascisme, la réaction anti-peuple, l'arrogance mortifère, le génocides de nos proches, sont pires que les fascistes, ce sont eux les vrais coupables, les français sont-ils donc tous devenus des larves kollabos et nazies ???
«C’est l’un des droits absolus de l’État de présider à la constitution de l’opinion publique» disait Joseph Goebbels, haut dignitaire nazi, de 1933 à 1945 au ministère de l’Éducation du peuple et de la Propagande.
conclusion : les Gouvernements qui font comme ça (suivez mon regard ....) ont les mêmes principes que les nazis.
Que ceux qui sont tentés de donner raison à ce principe (et il y en a beaucoup, surtout chez les centristes ! https://www.causeur.fr/centristes-democratie-extreme-popu... et les européistes), sont de la graine de nazis, il faut en prendre conscience, c'est très important !
(or le thème est d'actualité n'est-ce pas ? et de manière générale de plus en plus. ça aussi c'est ce que Zygmunt Bauman appelle "l'esprit de la modernité" ... d'ailleurs on voit bien que ce thème qui existait à peine dans la CEE des débuts est maintenant devenus obsessionnel chez les européistes !!.....)
Pas un politique, pas un intellectuel ne s'élève contre cette " dictature en marche"...... Florian Philippot est le seul à le faire !
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore De la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent.
Robert Desnos, 1942
Ils ont violé l'âme des français par les menaces de licenciement misère interdiction de vie (comme les juifs victimes de l'ordonnance du 8 juillet 1942 !), ils on VIOLE leurs corps par des injections mortelles d'oxyde de graphène ayant pour but de les tracer et maintenir en esclavage comme les colliers de fer des esclaves de l'antiquité. Ils on violé la science et l'intelligence en prétendant que les milliers de rapports et d'études qui se sont accumulées sont des "fake news" (en amerloque dans le texte!) et en cherchant à déconsidérer les plus éminents et compétents spécialistes de la science actuelle, et par une censure surréaliste, pire que Goebbels) Ils ont violé toute les valeurs humaines morales, intellectuelles et de Civilisation, et jusque la plus élémentaire dignité. Ils méritent le même traitement que les nazis à Nüremberg
(Pour répondre à tous les "debunkers", sceptiques, zététiciens, "rationalistes" et autres traqueurs wikipédiens de "pseudo-sciences", ou de "théories du complot" (par exemple celle, soutenue par tous les historiens selon laquelle des royalistes auraient comploté pour placer une charette de foin chargée de poudre sur le passage du Premier Consul rue Saint-Nicaise) qui nous affirment que les phénomènes parapsychologiques, et plein d'autres, quand ils menacent les interêts du grand capital, n'existent pas, ou que les évènements du 11 septembre ne peuvent qu'être le fait d'un complot islamiste international, Jacques Bergier avait employé la méthode socratique; il avait prouvé "par A plus B divisé par Z" que les girafes n'existent pas, et que de prétendre qu'elles existent n'est qu'une "théorie du complot", au sujet de la quelle la seule question est "comment a-t-elle pu trouver des gens assez naIfs pour y croire ?" voici sa démonstration, qui en vaut bien d'autres.... )
Pour un esprit bien rompu aux méthodes scientifiques modernes, la vraie démonstration de la non-existence de la girafe réside dans le fait que la girafe n'existe pas. Ce genre de raisonnement est appelé « la méthode de Lavoisier » : on sait que le fondateur de la chimie avait démontré de cette façon l'inexistence des météorites en déclarant « qu'il ne peut pas tomber des pierres du ciel, parce qu'il n'y a pas de pierres dans le ciel ».
Dans les temps modernes, cette méthode a été brillamment employée par M. Simon Newcomb qui démontra que les avions ne peuvent pas voler parce qu'un aéronef plus lourd que l'air est impossible et M. Imbert Nergal, qui démontra que les phénomènes parapsychologiques n'existent pas parce qu'il n'y a pas de phénomènes parapsychologiques. D'autres savants ont exercé la même besogne de salubrité, ce qui fait qu'un Américain appelé Charles Fort a pu faire tout un volume, intitulé « Le livre des Damnés », consacré aux faits ainsi expulsés à juste titre du corps de la Science. Parmi ces faits damnés, la légende de l'animal appelé « girafe » est particulièrement frappante. Le voyageur arabe Al Kwraismi a, pour la première fois, décrit cette bête mythologique au cou extrêmement allongé. Depuis, de nombreux voyageurs ont prétendu avoir vu ou même photographié des girafes, de même que d'autres ont photographié la vierge apparaissant sur la coupole de l'église de Zeitoun. Et la revue Planète n'a pas hésité, pour abuser ses lecteurs trop confiants, à accréditer ce mythe pernicieux, en dépit des mises en garde du grand savant André Parinaud. Il est donc intéressant d'examiner comment une telle légende peut avoir pris naissance. Plusieurs explications sont possibles :
1 - L'explication optique : On sait que les déserts, où l'on a signalé des girafes, sont également les lieux de nombreux mirages. Ces mirages sont dus au phénomène d'inversion. Ce phénomène consiste en ceci : pour des raisons bien connues des météorologistes, il arrive qu'une couche d'air froid se trouve superposée à une couche d'air chaud qui aurait dû se trouver au dessus de la couche d'air froid. La différence de densité des deux couches d'air produit alors une courbure des rayons de lumière et un mirage. Un objet est alors vu à un endroit où il n'est pas, ou sous une forme modifiée. Très fréquemment l'inversion fait apparaître un objet sous une forme allongée comme les miroirs déformants des foires. Il est donc parfaitement admissible qu'un animal tout à fait ordinaire et bien connu, une licorne par exemple, puisse apparaître à l'explorateur sous une forme invraisemblable et allongée et donner ainsi naissance à la légende de la girafe.
2 - L'explication par la soif : Le mirage qui a donné naissance à la girafe peut également être d'une origine purement psychologique. Perdu dans le désert et assoiffé, l'explorateur peut, dans un état de semi-conscience, rêver qu'il a un cou extrêmement long lui permettant d'atteindre l'oasis la plus proche. Quoi de plus naturel que de le voir aussi imaginer un animal impossible qui a justement le cou d'une longueur invraisemblable ?
3 - L'explication psychanalytique : Un psychanalyste allemand éminent, Herr Professor Hegebur, dans son ouvrage « Prolégomènes à l'introduction d'une approche de la connaissance de la girafe », fait observer très justement que le long cou de la girafe n'est autre qu'un symbole phallique. C'est là également une explication plausible du mythe de la girafe. On sait que c'est de la même façon qu'on a réfuté la naïve superstition de certains sauvages selon laquelle le suc du champignon penicillium notatum pouvait avoir une action curative sur les maladies. Ce champignon est de toute évidence un symbole phallique. L'existence d'un produit extrait du penicillium notatum appelé « pénicilline » et auquel on attribue des vertus curatives merveilleuses est, bien entendu, pure superstition. Nous voyons ainsi que le mythe de la girafe peut parfaitement trouver son explication dans des considérations soit optiques, soit de physiologie, soit de psychanalyse.
La méthode scientifique moderne n'aura pas de difficultés à démentir aussi les autres affirmations saugrenues d'excentriques dans le genre de Charles Fort. Il est bien connu qu'il ne peut pas y avoir de faits qui n'aient été déjà décrits dans les nombreux et excellents ouvrages publiés par l'Union Rationaliste (16, rue de l'école Polytechnique). Tout fait non décrit dans ces ouvrages peut certainement être réduit à des illusions ou à des hallucinations collectives. Signalons, pour terminer, un fait curieux qui montre à quel point la sagesse populaire rejoint la méthode scientifique. Un fermier américain à qui on avait montré un dessin représentant la prétendue girafe s'est écrié : « Il n'y a pas d'animal comme ça ! » N'est-ce point merveilleux de voir à quel point le gros bon sens populaire rejoint ainsi la rigueur de la méthode scientifique ?
Une autre explication, qui faisait intervenir l'influence de la 5G, a elle aussi été émise par l'Union Rationaliste, mais depuis elle a été supprimée de la liste, car on a prouvé que la 5G n'existe pas, donc une démonstration scientifique, aussi factuelle soit-elle faisant intervenir la 5G ne peut être acceptée.
Ah !!! enfin !!! en Chine le PEUPLE est plus humaniste que ses totalitaires et capitalistes dirigeants !! ils CASSENT les tours de reconnaissance faciale ! Et les français par contre depuis deux ans se sont montrés d'une VEULERIE de collabos pétainistes, absolument méprisable et immonde !
Ils AVOUENT !! (il y a vingt-cinq ans MC Solaar disait déjà "ils ne se cachent même plus/ Crachent sur les tombes des personnes qu'ils tuent")
ALERTE LA PREUVE QUE LE COVID EST UNE FUMISTERIE NE VOUS LAISSEZ PLUS BERNER Yuval Noah Harari, conseiller de Klaus Schwab : « Le covid est essentiel, il convainc d’accepter la surveillance biométrique » ET DIRE QUE VOUS VOUS ETES TOUS FAIT VACCINER AVEC DES POISONS POUR ECOUTER CES CRIMINELS DE MONDIALISTES ….
Le psychopathe Yuval Noah Harari revient en très grande forme et n’a pas terminé d’alimenter notre site connoté « complotiste » par le camp du « bien ». Il suffit d’écouter le bras droit de Klaus Schwab pour se convaincre que les comploteurs vont beaucoup plus loin que les complotistes. « L’idée que les humains ont une âme ou un esprit et qu’ils ont le libre arbitre. Et que personne ne sait ce qu’il se passe à l’intérieur de moi, de mes choix, que ce soit aux élections, au supermarché. C’est fini. »
Ses livres se vendent par millions, des personnalités éminentes l’apprécient : le philanthrope Bill Gates, le maître de la censure de Facebook Mark Zuckerberg, le prix Nobel de la Paix Barack Obama, le repris de justice Carlos Ghosn, l’artiste Damien Hirst, le défenseur de la politique mitterandienne au Rwanda Hubert Védrine. Laurent Alexandre également partage sa vision de l’avenir l’humanité : il y aura ceux qui savent et qui maîtrisent l’Intelligence artificielle et les inutiles. Courons vite nous faire injecter une puce pour être libres et tellement intelligents.
Après toutes ces pointures, voici quand même une douche froide dans Le Monde Diplomatique qui ne semble guère prendre au sérieux son best-seller Sapiens : « Il semble quand même, sans vouloir être désagréable, que cette lecture de l’histoire humaine ne soit pas très éloignée des clichés de comptoir. »
Un directeur de recherche au CNRS, dans un blog de Médiapart, y voit l’éloge des vertus du capitalisme : « Il réduit le capitalisme au crédit, à la fable du ruissellement, et jamais ne mentionne la propriété privée des moyens de production : le concept d’exploitation est pour l’essentiel absent, celui de lutte des classes n’est qu’une fiction du dogme marxiste. Son exposé sur la firme Peugeot est un conte de fée, où jamais n’est mentionnée la propriété privée du capital. »
Si nous comptons bien entendu rester vigilants face à n’importe quel gouvernement en place, nous considérons que nous avons d’un côté une candidate dont le projet dispose du bénéfice du doute, ne s’étant pas encore frottée à l’exercice du pouvoir, et de l’autre un président-candidat dont le bilan et désormais connu, et les buts, et qui aura laissé des fractures extrêmement graves dans notre société.
Et qui en termes de razzia de classe, autant que hubris fasciste de domination totalitaire et de mépris des êtres humains est nettement caractérisé. Toute personne cultivée et qui se souvient de l'histoire y voit clair ! Il représente un danger majeur, que nous ne pouvons pas nous permettre de courir.
Une annonce qui redonnera du personnel dans tous les services des hôpitaux, là où Macron a fermé 17 600 lits.
écoutez le gauchiste amoureux et humaniste Lalanne, si vous ne l'écoutez même pas lui, je ne peux plus rien pour vous, allez lustrer votre collier de fer votre boulet et vos chaînes !
Il est ainsi devenu complotiste de dire l’évidence,
qui est d’une simplicité élémentaire :
Les journalistes subventionnés, les politiques et les laboratoires pharmaceutiques travaillent main dans la main.
Ils instaurent partout en Occident des régimes totalitaires, de surveillance et de répression féroces, fondés sur le prétexte d’une crise sanitaire permanente.
C'est aujourd’hui un fait historique indéniable.
Ce fait est confirmé par ce qu’on appelle aujourd’hui des conflits d’intérêts, ou ce que les auteurs classiques appelaient la collusion.
Et la collusion est le fondement même de l’oligarchie : le gouvernement par et pour une poignée d’individus.
Des changements de régime dans plusieurs pays en même temps, c’est attesté par Thucydide, l’un des fondateurs de la science historique. Il a même témoigné du triomphe de l’oligarchie, il y a 2400 ans !
L’oligarchie a même été profondément étudiée par Platon, qui détestait la démocratie !
Depuis que l’homme a édifié des cités, il y a 8000 ans, il y a toujours des petits groupes qui essaient de dominer tous les autres humains par tous les moyens possibles.
« L’histoire des hommes n’est rien d’autre que la lutte des classes » a dit Marx. On pourrait y ajouter et l’histoire des conspirations.
Ou alors, c’est l’histoire et la philosophie qui sont du complotisme, peut-être?…
Ben OUI ! Exact !
En tout cas, les journalistes de la télévision font mieux que brûler les livres des Anciens. Avec leur fausse naïveté, ils font comme s’ils n’avaient pas existé.
Ça n’a rien d’étonnant : l’hypocrisie est aussi ancienne que la politique.
Nicolas Machiavel a osé révéler au monde entier ce que les puissants pensent tout bas.
Et bien sûr Karl Marx a révélé au grand jour (ce « complotiste »!) les motivations économiques de tout ça. Quand aux motivation psychiatriques, et idéologiques, il est utile pour comprendre de relire Zygmunt Bauman, et d'écouter Ariane Bilheran !
Mais si on nous a enseigné l’histoire et la philosophie à l’école, c’est bien pour connaître la nature humaine. Et nous aider à comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe, à chercher sous l’apparent chaos du réel les raison sous-jacentes, c’est à dire à être « complotiste ».
Grâce à ces sciences, nous avons appris que les hommes n’hésitent pas à commettre les pires atrocités par intérêt, et sous les prétextes moraux les plus nobles.
L’histoire du XXe siècle est rempli de ces exemples barbares. Nous les apprenions à l’école, du temps où on y apprenait encore quelque chose. ...
Et c’est parce que l’histoire est tragique que la tendresse et l’amour sont des choses si précieuses.
C’est pourquoi il est si important de célébrer les fêtes de fin d’année tous ensemble, en famille.
Ce rappel aux valeurs, c’est ce qu’avait fait Jésus dans le Sermont Sur la Montagne, et que pratique aujourd’hui (là ! En ce moment ! Dans le froid des rues de Paris) Giuseppe Belvedere. Et les deux on leur a fait payer le prix fort.
Car c’est grâce à ce moment de paix que nous pouvons nous retrouver tels que nous sommes, par-delà les convictions des uns et des autres
Partagez la bûche, c’est plus important que tout le reste (et une bûche en forme de bûche, même si ça coûte plus cher à fabriquer et donc ça rapporte moins aux marchands de glaces, qui nous refourguent des parallélépipèdes informes en guise de bûche, là AUSSI (…. que celui qui a des oreilles entende) pour maximiser le profit
Dr. Thierry Schmitz
et maintenant : RIEN que pour sortir de la dictature et quel que soit les mesures du programme, NOUS DEVRIONS TOUS VOTER MARINE LE PEN POUR FAIRE BARRAGE à MACRON…
C'était la liste de 1922 qui répertoriait les "personnes socialement inaptes » et stérilisables"
« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales, de demeurer un membre utile de la société. (.) Les classes sociales d' inaptes sont les suivantes : 1) les débiles mentaux ; 2) les fous ; 3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ; 4) les épileptiques ; 5) les ivrognes ; 6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et autres atteints de maladies chroniques.) ; 7) les aveugles ; 8) les sourds ; 9) les difformes ; 10) les individus à charge (y compris les orphelins, les bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). » (Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par A. Pichot in La société pure, p. 215)
Appliquer la « sélection » au troupeau humain
Avant même l'arrivée d'Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux, les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l' eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances » (du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et ami de Darwin, l'eugénisme se voulait l'application scientifique du darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on distingue deux formes d'eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques, etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus « aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s'agit en fait d'un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L'eugénisme, c'est le projet absurde, mais rationnel, d'une « biologie » appliquée à la résolution des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d'une dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance, doivent faire l'objet d'un traitement médical approprié.
Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907 (Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien avant les premières lois nazies (1933). Ces législations donnent lieu à un véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations, avortements forcés, et. premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son dernier livre : « Hitler n'a strictement rien inventé, il a mis en ouvre, jusqu'à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés par d'autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui ils n'avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).
Explorer l'histoire des sourds sous le troisième Reich, c'est donc forcément s'interroger sur la place qu'ils occupent dans le programme d'hygiène raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de spécialistes, utilisation de documents d'archives et témoignages de sourds, permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre plus général : la mise en ouvre progressive, de 1933 à 1945, d'un plan d' extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ». A partir d'un sujet en apparence très étroit, l'extermination des sourds, Stéphane Gatti et Brigitte Lemaine réussissent à interroger ce qui dans la biopolitique nazie ne relève pas de l'antisémitisme mais d'une autre idéologie meurtrière : l' eugénisme, idéologie partagée alors par l'ensemble des pays occidentaux (nous y reviendrons plus loin). On ne peut comprendre le caractère inédit et radical de l'antisémitisme nazi sans le rapporter à la logique eugéniste qui le traverse de part en part, et en fait un phénomène hybride, quelque chose entre la haine millénaire du Juif et le « génétisme » moderne (la discrimination des « génétiquement inaptes »).
La rationalité du « mal »
Le Kampf d'Hitler, c'est d'abord un combat pour la « santé » de la race aryenne, une lutte qui se situe, et c'est là sa nouveauté radicale, sur le plan biologique (« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d'Hitler). Le pouvoir nazi s'exprime dans une langue médicale. L'existence de « tribunaux de santé héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de stérilisation », d'une « police de l'hygiène », d'« instituts d' uthanasie », tout cela témoigne de l'emprise exercée par la médecine sur l' appareil d'Etat nazi.
(ça vous rappelle pas l'époque actuelle ?...
Si le Troisième Reich n'était pas un Etat de droit, cela ne veut pas dire pour autant qu'il fonctionnait en dehors de toute légalité. Bien au contraire, c'était une sorte d'Etat médico-légal où tout, y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif et médical. Il n'y a pas d'Etat totalitaire sans le soutien d'une bureaucratie moderne et efficace, d'une police bien organisée, d'un système d'identification des citoyens fiable, de bases de données médicales, sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de répression bien rôdées (camps d'internement, placement d'office en hôpital psychiatrique, bagne). « Les fascismes a utilisé et étendu les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgrétoujours leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal, éd. Folio) s'inscrit donc dans une rationalité politique que le nazisme pousse à son paroxysme. Il y a une pathologie propre à nos sociétés technologiques avancées, une sorte de « surproduction de pouvoir que le stalinisme et le fascisme ont sans doute manifestée à l'état nu et monstrueux » (Conférence de Foucault : « La philosophie analytique du pouvoir », Dits et écrits III).
Le Troisième Reich n'a pas détruit les structures juridiques et administratives qui lui préexistaient, il les a juste reconverties à son profit en y injectant sa « biologie raciale ». Jean-Pierre Baud, historien du Droit, caractérise le régime nazi par la mise en place d'un « système parfait de légalité scientifique » où « les juristes étaient conviés à faire fonctionner, en tant que juges (un juriste contre deux médecins) et avocats, des « tribunaux de santé » chargés de prononcer des « condamnations-diagnostics » pour les cas relevant de la stérilisation » (« genèse institutionnelle du génocide » in La Science sous le Troisième Reich). La médecine - sa norme (le partage du normal et du pathologique), son langage, ses experts - était indispensable au bon fonctionnement et à la légitimation de la machine à tuer nazie. Tout était très légal et très sanitaire ! Stérilisations, avortements forcés, gazages, crémations étaient des « procédures » soumises en permanence au contrôle médical.
Calquée sur le modèle de la loi eugéniste californienne de 1909, la première loi nazie traduit bien l'importance de la médecine dans le système politique et idéologique nazi. C'est une véritable ordonnance médicale : « Loi sur la prévention des descendances atteintes de maladies héréditaires ». Elle fut votée le 14 juillet 1933 et mise en application le 1er janvier 1934. En voici le premier article (à rapprocher de la liste des personnes stérilisables établie par le tribunal de Chicago en 1922 : lire encadré ci-contre).
« Toute personne, atteinte d'une maladie héréditaire, peut être stérilisée au moyen d'une opération chirurgicale si, d'après les expériences de la science médicale, il y a lieu de croire que les descendants de cette personne seront frappés de maux héréditaires graves, mentaux ou corporels.
Est considérée comme atteinte d'une maladie héréditaire grave toute personne qui souffre des maladies suivantes :
Débilité mentale congénitale ; schizophrénie ; folie circulaire ; épilepsie héréditaire ; danse de Saint-Guy héréditaire ; cécité héréditaire ; surdité héréditaire ; malformations corporelles graves et héréditaires. Peut être aussi stérilisée toute personne sujette à des crises graves d'alcoolisme ».
La stérilisation, un principe d'hygiène raciale
A la lecture de cette loi, on pourrait croire que la stérilisation se réduit à un banal acte thérapeutique. Dans Témoins sourds, témoins silencieux, Horst Biesold, un spécialiste de l'histoire des sourds, rappelle que « toutes les victimes de stérilisation sont passées par la mort psychique ». Stériliser, c'est un euphémisme médical qui recouvre un acte criminel, c'est une castration sophistiquée, une éviscération soft ! Elle aura beau être réalisée sous anesthésie, avec des instruments aseptisés, par des hommes portant des blouses blanches et des gants de latex, une mutilation restera toujours une mutilation. La violence chirurgicale de la stérilisation compromet de manière irréversible l'intégrité physique d'une personne. Les séquelles psychologiques et organiques sont considérables. Pour les hommes, les médecins SS procédaient à une vasectomie (ligature des canaux déférents), pour les femmes, ils amputaient l'intégralité de l'utérus. Ces opérations chirurgicales, qui entraînaient parfois la mort, étaient réalisées aussi sur des enfants. Dans le documentaire, une sourde explique comment elle a été contrainte avec son frère et sa sour, alors qu'ils n' étaient encore que des enfants (entre 8 et 12 ans), à être stérilisés. Dans les instituts pour sourds, des professeurs livraient aux hôpitaux des classes entières à stériliser. A chaque fois que Horst Biesold se rendait pour faire des recherches dans ces instituts, comme par magie, leurs archives disparaissaient.
La difficulté qu'on a à reconstituer l'histoire des sourds sous Hitler n'est donc pas liée au seul défaut de parole de ces derniers. Il y a aussi le silence délibéré d'institutions qui ont souvent fait disparaître tout ce qui pouvait les compromettre, tout ce qui pouvait révéler leur implication dans la persécution de ceux qu'elles étaient sensées protéger. Si on sait qu'un tiers des adultes sourds ont été stérilisés sous les nazis, on ne dispose pas d'estimations fiables pour les enfants. Pour l'ensemble des personnes dites malades mentales, handicapés, déviantes etc., c'est plus de 400 000 stérilisations qui ont été opérées. Il faut savoir que dans les hôpitaux(assainissement des lieux, pasteurisation des produits, stérilisation des objets) psychiatriques, des sourds étaient souvent internés du seul fait qu'ils étaient muets (ce n'est pas propre à l'Allemagne) ; ils étaient jugés « idiots » (en anglais Dumb signifie à la fois muet et stupide). Le terme de malade mental avait une acception très large, ce qui fausse les estimations aussi bien pour les sourds que pour les dits « malades mentaux ».
En tant que concept et pratique hygiénique par excellence, la stérilisation joue un rôle clé dans l'eugénisme nazi : la Rassenhygiene (hygiène raciale). Stériliser cela peut signifier deux chose : 1) Supprimer la capacité de procréer, rendre infécond. 2) Aseptiser, désinfecter, purifier par la destruction des toxines et microbes. L'eugénisme opère la synthèse parfaite de ces deux significations. Comment ? Par le renversement du principe même de l'hygiène moderne. Fondée sur la micro-biologie de Pasteur, celle-ci vise à prévenir les maladies par l'action sur le milieu de vie (assainissement des lieux, pasteurisation des produits, stérilisation des objets). Avec l' eugénisme, ce n'est plus le milieu (extérieur) dans lequel évolue l' organisme qu'il s'agit d'assainir, de purifier, mais l'organisme lui-même (l 'intérieur) et au-delà de lui-même la race, l'hérédité, le sang qui coule à travers tous les organismes individuels d'un même Volk (Peuple). Pour un médecin nazi, stériliser c'est certes détruire la capacité de reproduction d 'une personne jugée « génétiquement inférieure », mais c'est surtout prévenir une descendance « dégénérée », et donc stopper une infection qui menace la pureté du sang aryen. L'eugénisme, ce magma de théories délirantes (essentiellement anglo-saxones) sur l'hérédité génétique, permet de donner bonne conscience au médecin : « Je ne stérilise pas un individu, se dit-il, je soigne le peuple allemand ! ».
Tuer pour soigner
Faire de l'hygiène raciale un programme politique, c'est faire de la santé du Volk (peuple) l'objectif ultime du gouvernement des hommes (hygiène vient du grec hugieinon, santé). L'ennemi du peuple allemand n'est donc ni un ennemi politique, ni même un peuple mais la « maladie ». Dans l'idéologie nazie, le Juif c'est la figure, le phantasme, l'incarnation du mal biologique. La lutte ne peut donc être qu'une lutte à mort, celle d'un organisme sain contre les virus et infections qui le menacent. Il y a un rapport nécessaire entre hygiène raciale et extermination, santé des Aryens et « euthanasie » des « dégénérés » : on ne négocie pas avec une tumeur, on l'élimine. La logique purificatrice du programme nazi de stérilisation contient déjà en germe le génocide. En effet, dans l'extermination il s'agit toujours d'empêcher la reproduction des « sous-hommes », mais cette fois-ci en retranchant la vie elle-même et non plus seulement la faculté de se reproduire. « Dans l'esprit des nazis, le génocide des Juifs et des Tziganes était indissociable de la stérilisation et de l'« euthanasie » des « dégénérés » ; il s'inscrivait dans un ensemble de mesures sanitaires destinées à préserver la race » (« Genèse institutionnelle du génocide », J-P. Baud in La science sous le troisième Reich, éd. Seuil). L'hygiène raciale nazie va plus loin que l'eugénisme classique, elle ne se contente pas d'inverser le principe de l'hygiène en l'appliquant à l'hérédité, elle renverse le principe même de la médecine. Désormais, il faudra tuer pour soigner, tuer pour vivre. Dans le documentaire de Brigitte Lemaine, Yves Ternon (spécialiste de la médecine nazie) l'explique clairement : « L' inversion morale des médecins nazis et surtout des médecins SS était telle qu'ils tuaient en s'imaginant soigner la race allemande, le peuple allemand, le sang allemand ! ». Ce que confirment les propos du docteur Klein, un médecin SS qui supervisait des exécutions massives : « Mon serment d' Hippocrate me dit de faire l'ablation d'un appendice gangréneux d'un corps humain. Les Juifs sont l'appendice gangréneux de l'humanité. C'est pourquoi j'en fais l'ablation » (« genèse institutionnelle du génocide » in La Science sous le Troisième Reich, J-P Baud).
C'est en octobre 1939, que s'opéra le passage de la stérilisation à l' extermination des « malades mentaux ». Hitler signa le décret secret suivant : « Le Reichleiter (directeur) Buller et le docteur Brandt sont chargés d' étendre les attributions de certains médecins, à désigner nominativement, en vue d'accorder une mort de grâce (Gnadentod) à des malades qui dans les limites du jugement humain et sur la base d'un examen critique de leur maladie doivent être considérés comme incurables. » Dans le film de B. Lemaine, Claire Ambroselli rapporte l'origine de ce décret à un livre que lut attentivement Hitler alors qu'il était en prison, en 1923 : Die Freigabe der Vernichtung lebensunwerten Lebens [La libéralisation de l'extermination des vies indignes d'être vécues], un ouvrage écrit en 1920 par un juriste, Karl Binding, et un psychiatre, Alfred Hoche. On y lit par exemple qu'« un médecin doit avoir le droit d'utiliser l'euthanasie sur toute personne inconsciente et sans conséquences légales » ; qu'« il existe des individus qui sont sans aucune valeur pour la société. Parmi ceux-ci on peut classer les pensionnaires des établissements pour idiots (les asiles) qui sont non seulement sans valeur mais d'une valeur absolument négative » ; que « les idiots incurables qui ne peuvent donner leur accord ni pour survivre ni pour être tués devraient être tués ». Les nazis exauceront les voeux de ces eugénistes au-delà de toute espérance.
L'opération secrète d'élimination des « inaptes » fut baptisée Aktion T4 parce que son quartier général se situait au numéro 4 de la Tiergartenstrasse (rue), à Berlin. Témoins sourds, Témoins silencieux l' analyse en détail. Pour plus de confidentialité, la responsabilité du programme T4 était répartie entre trois entités séparées : le Reichsarbeitsgemeinschaft Heil und Pflegeanstalten, le groupe de travail du Reich sur les sanatoriums et les nurseries, qui avait pour objectif le recensement des patients à éliminer. La Gekrat (Gemeinnützige Krankentransporte), une société de droit privé chargé du transport, discret, des patients vers les centres de gazage. Enfin, le Gemeinnützige Stiftung für Anstaltspflege qui assurait dans les instituts d' « euthanasie » la construction des chambres à gaz, des fours crématoires, la formation des personnels et la gestion financière du programme T4.
« Euthanazie » : la préparation d'Auschwitz
Il y aura en tout six centres de mise à mort, chacun désigné par une lettre. A pour Grafeneck, B et Be pour Brandenburg/Bernburg, C pour Schloss Hartheim, D pour Sonnenstein et E pour Hadamar. C'est dans ces lieux dénommés pudiquement instituts d'« euthanasie » (euthanasia : mort douce en grec) que seront mises au point par les médecins SS les premières chambres à gaz et fours crématoires. Initialement prévue pour les seuls malades dits « incurables », la mise à mort (pas douce du tout !) fut étendue « aux vieillards séniles, aux alcooliques, aux impotents, aux grabataires et aux « asociaux » divers (indigents, vagabonds, prostituées, et autres) » (La société pure, Pichot). Bien sûr, les malades juifs étaient systématiquement éliminés.
Témoins sourds, témoins silencieux insiste à plusieurs reprises, et avec raison, sur la responsabilité énorme des médecins dans l'industrie de la mort nazie : « C'est évident que concevoir dans une institution médicale une chambre à gaz, c'est la première phase d'un crime contre l'humanité qui était déjà réalisé par les médecins ! » (Claire Ambroselli). Les médecins n' étaient pas de simples fonctionnaires se contentant d'exécuter les directives ; ils prenaient des initiatives, élaboraient des hypothèses et des dispositifs, et les expérimentaient sur les cobayes humains qui leur étaient confiés. Il y avait une véritable concurrence entre eux, c'était à qui découvrirait le moyen de stérilisation, d'avortement ou d'élimination le plus efficace et le plus économique.
L'opération T4, ce n'est pas un programme d'« euthanasie » mais la première extermination de masse hitlérienne. Elle a débuté en effet bien avant le lancement, en 1942, de la « solution finale » (l'élimination totale des Juifs et des Tziganes). Selon le rapport rédigé en décembre 1941 par le docteur Theo Lang, sur la seule période allant de janvier 1940 à août 1941, 200 000 « malades mentaux » ont été exterminés, à quoi il fallait ajouter au moins 75 000 vieillards (ces chiffres ont été retenus par le tribunal militaire international de Nuremberg cf. La société pure, Pichot, p. 267). Le rapport du Dr. Lang révèle à quel point les nazis avaient une conception large de la « maladie mentale » : « La façon de procéder suivante est utilisée avec les vieilles gens encore en parfaite santé et vivant chez eux ; un dirigeant politique les convoque, puis un médecin, généralement SS, établit que ces vieilles gens sont mentalement déficientes. Il suggère de les mettre en tutelle et de les envoyer à un établissement ; de là, ces vieilles gens sont envoyées aux chambres à gaz » (extrait de La société pure). Officiellement supprimée le 24 août 1941, sous la pression de l' Eglise catholique et de l'opinion publique, le programme d'extermination des « malades mentaux » se poursuivit sous un autre nom, « Aktion 14f13 » (numéro d'un formulaire administratif) et sous d'autres formes : « gazage dans des installations mobiles, injection de diverses substances toxiques ou privation de nourriture jusqu'à la mort (notamment pour les enfants) » (La société pure).
Témoins sourds, témoins silencieux se conclut en soulignant la continuité qui existe entre l'opération T4 et la « solution finale » : « ces médecins qui avaient terminé leur travail à Hadamar (institut d'euthanasie), ils avaient tué tous les handicapés ou soi-disant handicapés, ces médecins ont été mutés à Auschwitz. Là, il pouvaient continuer leurs expériences et le gazage des gens : les Juifs. Voilà la continuité de la loi de prévention des maladies héréditaires aux rampes d'Auschwitz. » (intervention de Horst Biesold).
Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties
Si on parle souvent de la nécessité d'une « dénazification » de l'Allemagne et de l'Autriche, on n'envisage jamais par contre la nécessité d'une « dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l'histoire de l'eugénisme dont l'importance est systématiquement occultée par la plupart des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de premier plan), trop d'institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques, des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler définitivement les problèmes sociaux. Trop d'intérêts sont en jeu, ceux de la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les firmes biotechnologiques).
Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre passé....Récemment encore, dans certaines de nos démocraties les plus progressistes, on stérilisait et internait à grande échelle les « faibles d' esprits », les « asociaux ». « Au mois de mai 1999, le Parlement suédois décidait d'indemniser les victimes de la politique de stérilisation forcée dans ce pays entre 1934 et. 1975 » (Laurence Jourdan, Eugénisme en Europe dans l'entre-deux-guerres, Le Monde diplomatique, octobre 1999). Une commission d'enquête parlementaire a établi qu'environ 63 000 personnes y ont été stérilisées, dont 90% de femmes ! Les trois-quarts des stérilisations eurent lieu après 1945 ! Pour justifier cette pratique, l' Etat suédois invoqua la nécessité d'une « sélection sociale » et le bénéfice d'une réduction des frais d'aide sociale.
Le cas de la Suède (il y a aussi celui de la Norvège, des Etats-Unis, de la Suisse où, selon un rapport d'une école d'infirmières zurichoise, on a stérilisé des femmes jusqu'en 1987 !) est particulièrement révélateur, il montre comment la logique criminelle de l'eugénisme peut fonctionner en dehors de toute référence à l'anti-sémitisme ou à une forme quelconque de racisme « ethnique ». Ce qui lui est essentiel c'est le phantasme d'une « société pure », c'est la volonté de purifier la société de tout ce qui est indésirable, que ce soit sur le plan biologique (maladies héréditaires ou supposées telles), sur le plan psychologique (maladies mentales, déficiences intellectuelles.) ou sur le plan social (alcoolisme, délinquance, « nomadisme ».). L'exemple de la Suède le montre à merveille, l'eugénisme c' est la superposition de deux logiques : une logique « biologique » d' amélioration du « patrimoine génétique », et une logique économique d'« élimination des vies inutiles, de ceux qui coûtent cher à la société et n' apportent rien » (extrait de Témoins sourds.).
L'« euthanasie du foetus »
17 novembre 2000 : le jeune Nicolas Perruche, un garçon gravement handicapé, en raison d'une rubéole maternelle non diagnostiquée à temps, a obtenu de la justice le droit d'être indemnisé du fait du préjudice de sa naissance. Bref, Nicolas a été indemnisé du fait de n'être pas mort, du fait de ne pas avoir été avorté. 28 novembre 2001 : la jurisprudence Perruche est confirmée par la Cour de cassation pour le cas de Lionel, un enfant atteint d'une trisomie 21 non détectée durant la grossesse et qui donc n'a pu être avorté. Une indemnisation lui a donc été accordée en réparation du préjudice que constitue sa naissance (sic !). La reconnaissance de cette sorte de « droit à ne pas naître » n'est pas sans rappeler le « droit à la mort » des eugénistes, la Gnadentod des nazis (la « mort de grâce » accordée à des handicapés qui ne l 'avaient pas demandé.) Comme le souligne André Pichot dans La société pure, l'eugénisme contemporain se fonde « sur les possibilités de dépistage prénatal des maladies héréditaires, dépistage éventuellement suivi d'un avortement. (.) on parle parfois, dans le cas du dépistage suivi d'un avortement, d'« euthanasie du foetus ». (.) ces nouvelles mesures correspondent tout à fait à la définition et au projet eugénistes (assurer la production d'êtres « bien nés ») ».
Et c'est ce qu'exprime très précisément le généticien contemporain Francis Crick, prix Nobel, avec J. Watson, pour sa découverte de la structure de l' ADN : « Aucun enfant nouveau-né ne devrait être reconnu humain avant d'avoir passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique. S'il ne réussit pas ces tests, il perd son droit à la vie » (cité par P. Thuillier, « La tentation de l'eugénisme », La recherche n°155, 1984). En cela d' ailleurs, il ne fait preuve d'aucune originalité puisque le psychiatre Alfred Plötz, fondateur en 1905 de la société allemande d'hygiène raciale, écrivait déjà en 1895 : « S'il arrivait que le nouveau né fût un enfant faible et d'espèce médiocre, une mort douce (euthanasia) lui sera procurée par le conseil médical, qui décide des papiers d'identité des citoyens de la société ; disons avec une légère dose de morphine. » Avec la prolifération des tests prénataux, des « kits » de diagnostic génétique - tous brevetés et lucratifs -, se profile une dérive possible vers un « eugénisme consumériste » : sous prétexte d'offrir aux parents une plus grande liberté de choix, on les incitera en fait à sélectionner les « génétiquement conformes ». Les associations d'handicapés l'ont compris, la traque au fotus « génétiquement inapte » réduit sans cesse la perception que nous avons de la normalité et aggrave par là-même le rejet de tous les handicapés.
(n'oubliez pas les aspects contemporains de toutes ces choses ... - encore une de ces vidéos qu'on ne peut pas intégrer dans un blog, because censure tous azimuts ! alors voilà le lien ! cliquez dessus :
au delà de la France même ! l'humanité la dignité, c'est un combat humain fondamental
regardez dans les rues ce que sont devenus les français : ils ont bien leur brassard avec lacroix gammée, replié sur le bras, mais bien là pour pouvoir le montrer à la Gestapo en cas de besoin ! (que celui qui a des oreilles entende)
ça fait plus de vingt ans que je voyait tout ça venir, vous n'avez pas voulu m'écouter, les français n'ont pas refusé, n'ont pas résisté, ont refusé de s'inquiéter, maintenant il est trop tard !
Passez en revue toutes les innovations que depuis 30 ans les gens ont acceptées sans broncher, voire avec approbation, elles les habituaient à ce qui leur arrive maintenant.