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07/04/2015

eh eh ! Varoufakis est conscient du vrai rôle de la dette !

Eh oui il l'a dit, le roi est tout nu, le but de la "dette", aussi bien celles qui étaient artificieusement mises sur les dos des peons du Mexique par leurs padrones (voir les romans de Traven (1), que celles qu'ont manigancées les banques et leurs bras armés, UE par exemple, est de rendre les hommes ou les pays esclaves et soumis à un pompage constant qui les plonge dans la misère, sans défense aucune :

"la dette elle-même, que notre dette est une « variable de contrôle », comme disent les mathématiciens, dans le contexte d'un exercice de « planification » dont l'objectif est de maximiser l'autorité politique sur les nations déficitaires."

http://fr.sputniknews.com/interviews/20150305/1015041455....

 

(1) en particulier Marŝo en la regnon de l' mahagono (PDF)   et http://www.ipernity.com/doc/cezar/3920913 

 

Ici Bernard CHALUMEAU montre qu'on ne peut être de gauche et pour l'Union "Européenne", car celle-ci soumet les Etats (c'est à dire la démocratie, car quelles sont les seules instances qui ont encore une constitution démocratique ? les gouvernements nationaux) aux BANQUES, au pouvoir des financiers et des spéculateurs, en d'autre termes le grand capital, le fameux New World Order,

27/03/2015

EN FRANCE, LE CHÔMAGE TUE 5 FOIS PLUS QUE LES ACCIDENTS DE LA ROUTE

Non seulement http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2013/11/27/des...

mais :

 

=== EN FRANCE, LE CHÔMAGE TUE 5 FOIS PLUS QUE LES ACCIDENTS DE LA ROUTE ===
Une étude de l'INSERM révèle que le chômage a provoqué un surcroît d'environ 584 suicides en 3 ans (2008 - 2010) et une surmortalité comprise entre 10 et 20 000 décès.
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Selon une étude tout-à-fait officielle de l'Institut national pour la santé et la recherche médicale (Inserm) publiée - on se demande bien pourquoi - dans la revue "International Archives of Occupational and Environmental Health", la hausse du chômage en France. aurait provoqué un surcroît de près de 200 suicides par an de 2008 à 2010.

Le modèle statistique de l'INSERM a en effet permis d’estimer, de façon statistiquement fiable, à 584 le nombre de suicides en excès attribuable aux variations du taux de chômage pendant la période 2008-2010, par rapport au nombre de suicides attendu si le taux de chômage était resté stable à partir du dernier trimestre 2007.

Source : cf. Rapport ici : http://www.invs.sante.fr/beh/2015/1-2/2015_1-2_1.html

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Outre les suicides, le chômage provoque également une mortalité accrue chez les hommes, du fait d'une montée de la consommation d'alcool pour lutter contre le stress, provoquant une hausse des maladies chroniques, notamment cardiovasculaires, et du cancer

Ce résultat est également publié par l'INSERM, qui a suivi plus de 6.000 personnes âgées de 35 à 64 ans durant une dizaine d’années afin d’évaluer les effets du chômage en France sur la santé et la mortalité. L'Institut public a ainsi mis en évidence une « surmortalité très importante« » chez les chômeurs, trois fois supérieure à celle des personnes exerçant une activité professionnelle. Chaque année, le chômage tuerait entre 10.000 et 20.000 personnes.

Source : notamment http://www.e-sante.fr/mortalite-augmente-avec-taux-c…/…/1...

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17/02/2015

le taux de chomage aux Etats-Unis est de 56%

l'Institut Gallup définit un emploi digne de ce nom comme étant «plus de 30 heures de travail par semaine (et dire que les patrons et la droite poussent des cris d'orffaie contre notre loi des 35 heures disant que c'est inadmissible de travailler si peu !) pour un établissement qui vous verse un salaire sur une base régulière. ». Actuellement, à peine 44% des Américains se trouvent dans cette situation.

31/01/2015

la fin de tout, le verrou sur la dictature totale des prédateurs

c'est une horreur ce truc, le verrou sur la dictature finale, pire encore que l'UE

Selon une ébauche obtenue par le journal allemand Die Zeit, publié en mars 2014, l’article 14 des règles proposées du PTCI interdit aux gouvernements de «directement ou indirectement nationaliser, exproprier ou appliquer des mesures ayant l’effet équivalent à la nationalisation ou expropriation» des investissements, à moins que cela soit réalisé pour un «objectif public; par respect de la loi; sur une base non discriminatoire» et prévoit «une indemnisation effective».
Les tribunaux RDIE délibèrent à huis clos. Ils sont composés d’avocats d’entreprises et il n’y a pas de droit d’appel et ni de plafond d’indemnisation que les tribunaux peuvent attribuer et ces derniers peuvent ordonner les trésoriers de l’État à indemniser les entreprises dont les «profits futurs escomptés» sont minés par les politiques gouvernementales.

Parmi les cas les plus tristement célèbres:

La compagnie d’assurance hollandaise de santé Achmea qui avait saisi 29,5 millions d’euros de fonds publics de la République slovaque comme «indemnisation» contre ses démarches en 2006 pour restreindre les pouvoirs des entreprises privées dans le secteur de la santé publique.

Veolia de France qui fait un procès contre l’Égypte pour des dommages suite à la fin de son contrat de traitement de déchets à Alexandrie en octobre 2011, prétendant que la décision du Conseil national des salaires d’ajuster les salaires en fonction de l’inflation avait causé préjudice à ses bénéfices prévus.

quel cynisme éhonté ! bientôt les cambrioleurs porteront plainte contre leurs victimes qui auront appelé la police, car ce faisant ils auront réduit leurs butin escompté !

espérons que les spéculateurs, personnes physiques bien concrètes, rebaptisés "les marchés", n'auront pas la peau de la Grèce, et que Tsipras arrivera de le libérer des griffes de cette bande de voleurs de grands chemins, car sinon il n'y aurait plus qu'à se pendre !

 

Le Süddeutsche zeitung se plaint de ce que Tsipras n'est pas un mercenaire plein de haine (arrêt des "sanctions contre De Gaulle, pardon ! contre Poutine)

Et les premières mesures d'urgence de récupération de tout ce qu'on a volé aux grecs et décrit comme un "cadeau", bref il n'y a que les cadeaux aux banquiers qui sont honorable ! morale de bandits de grands chemins qui vous tiennent en joue !
http://www.courrierinternational.com/dessin/2015/01/29/le...

(quand aux "Grec Indépendants", qu'il est de bon ton dans notre presse Voix-de-nos-Maîtres de caricaturer et de diaboliser, ce sont patriotes qui sont d'accord avec le programme social de Syriza et en voulant libérer la Grèce du racket auquel elle est soumise lutte pour la liberté de tous les peuples d'Europe)

27/01/2015

les aveux de sarkozy

« Il y a eu une improvisation sur le et la . Je ne dis pas qu’il ne fallait pas intervenir, mais je n’ai toujours pas compris ce qu’on allait y faire. Le Mali, c’est du désert, des montagnes et des grottes. Quand je vois le soin que j’ai mis à intervenir en Côte d’Ivoire… On a sorti Laurent Gbagbo, on a installé Alassane Ouattara, sans aucune polémique, sans rien». Nicolas a fait cet aveu de taille lors des nombreux rendez-vous secrets qu’il a eus pendant sa retraite politique de deux ans et demi avec Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel pour chroniquer le quinquennat de François . Des confidences que les deux journalistes français ont consignées dans un livre paru, en novembre 2014, aux éditions Flammarion, sous le titre : « Ça reste entre nous, hein ? Deux ans de confidences de Nicolas ». Et qui dévoile, selon l’éditeur, «un brut de décoffrage, sans le filtre de la communication que les Français détectent et abhorrent».

Les vérités d’un aveu

Nicolas Sarkozy avoue avoir installé Alassane Ouattara en renversant le président Laurent Gbagbo, déclaré élu à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010, et investi comme tel par le Conseil constitutionnel, l’unique juge des élections en Côte d’Ivoire. Gbagbo a été «sorti» pour qu’Alassane Ouattara soit «installé» comme l’affirme Nicolas Sarkozy, à la page 39 du livre.

La première vérité, c’est qu’il s’agit d’un aveu pur et simple de coup d’Etat. La deuxième vérité dévoilée par cet aveu, c’est que Sarkozy reconnaît l’implication de dans le drame ivoirien qui a coûté la vie à des milliers d’enfants, de et d’hommes. La troisième vérité, c’est la raison économique qui a motivé, comme l’indique Nicolas Sarkozy, la de l’ en Côte d’Ivoire. Notre pays étant pour , une vache à lait. Dès lors, toutes ses ressources naturelles énormes doivent être contrôlées par .

Toutes ces vérités contredisent clairement ce que Nicolas Sarkozy avait toujours brandi comme argument au début de son offensive contre le président Gbagbo dans une affaire de contentieux électoral. A savoir que c’était pour « le respect du choix des Ivoiriens exprimé dans les urnes».

Le choix des Ivoiriens n’était pas Ouattara. Gbagbo qui en était sûr avait demandé le recomptage des voix sous la supervision de la communauté internationale pour voir où se trouvait la vérité. Mais cette démarche démocratique et pacifique avait été catégoriquement récusée par Sarkozy qui a usé de la violence militaire pour installer son poulain, Alassane Ouattara, à la tête de la Côte d’Ivoire.

Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

Source : http://presse.ivorian.net/informations/?p=15552

26/12/2014

les procédés de nos maîtres

en ce moment en Grèce le parlement vote pour élire le président, si ils n'arrivent pas il y aura des élections législatives, ce que leur maîtres "européens" ne veulent surtout pas, car les eurosceptiques de gauche gagneraient haut la main. Le candidat de l'Establishment européo-bancaire antisocial est Stavros Dimas, or :

Mais ce vendredi 19 novembre, un député du parti eurosceptique de droite, les Grecs Indépendants, a annoncé avoir été approché par un intermédiaire qui lui aurait proposé 2 à 3 millions d’euros, dont 700.000 en liquide, plus divers autres avantages pour voter en faveur de Stavros Dimas. Ce député, Pavlos Haikalis, a refusé et fournit, pour appuyer ses dires, des vidéos montrant l’approche de cet intermédiaire qui, selon lui, appartient au « secteur de la finance. »

source "lesbrind'herbe"

23/12/2014

quelques dessins pour Noël

*Noel-Slave-.jpg

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Nativite-.jpg

*voilà ce qu'est devenu le monde d'aujourd'hui; l'esprit de Noël, comme on disait autrefois, est bien mort, et sans doute interdit par la loi en qualité de "signe religieux ostentatoire" !

kaj nun kristnaska fabelo, sed moderna, mi bedaŭras !

 

 

KRISTNASKA FABELO MODERNA

 

Nuntempe Jesuo-Kristo estus rigardata kiel frenezulon; oni enfermus lin, kaj plenŝtopus lin per neŭroleptikoj.

Fakte unue li ne estus naskiĝinta : la virgulino Mario estus sin abortigita. Nu, pensu ! je tioma aĝo oni nepre ne konsentus ke ŝi naskus infanon; la socia premo estintus tro forta.

Kaj, se li estus naskita, senŝirmaj kiel ili estis, nuntempe ili neniam trovintus ian ajn stalon por ŝirmiĝi ; aŭ oni venigus al ili la policon ! Li estus naskiĝinta sur trotuaro. Ne, la patrinon oni enhospitaligus en akuŝejon ( Jozefo, li, eksteren ! al la strato. Ne ! en malliberejon : konsiderinte la aĝon de Mario, oni kondamnus lin pro pedofilio !), kaj oni forprenus disde ŝi la infanon tuj post la nasko, por formeti lin en establon de la « Socia Helpo » ; kaj nenia fuĝo en Egipton eblus ! Ĉiamaniere nuntempe la fuĝo en Egipton ne estus ebla : la landlimoj estas nun tro bone kontrolataj kaj hermetikaj ; kaj senlegitimaĵaj ili estus arestitaj kaj retroirigitaj en ilian landon, kaj transdonitaj al la polico de Herodo !

*

17/12/2014

Le grand jeu de la société qui vient

Règle 1
Jusqu'à nouvel ordre, tous vos droits sont suspendus. Naturellement, il est bon que vous conserviez quelques temps l’illusion que vous en avez encore. Aussi, nous ne les violerons qu’un à un, avec prudence et au cas par cas.

Règle 2
Soyez gentils: ne nous parlez plus des lois, de la constitution et de toutes ces élucubrations d’un autre age. Depuis quelques temps, comme vous l’aurez remarqué, nous avons fait passer des lois qui nous mettent au-dessus des lois, comme au reste de cette soi-disant constitution.

Règle 3
Vous êtes faibles, isolés, hébétés, abusés. Nous sommes nombreux, organisés, fort et éclairés. Certains disent que nous sommes une mafia, cela est faux: nous sommes LA mafia, celle qui a vaincu toutes les autres. Nous seuls sommes en mesure de vous protéger du chaos du monde. Et c’est pourquoi il nous plait tant de vous pénétrer du sentiment de votre faiblesse, de votre insécurité. Car c’est à proportion que notre racket est rentable.

Règle 4
Le jeu consistera pour vous à fuir, ou du moins à tenter de fuir. Par fuir, nous entendons: tenter d’échapper à notre dépendance. Pour l’heure, c’est bien vrai, vous dépendez de nous dans tous les aspects de votre vie. Vous manger ce que nous produisons, vous respirez ce que nous polluons, vous êtes à notre merci à la moindre carie et surtout vous ne pouvez rien contre la souveraineté de notre police, à qui nous avons conféré toute latitude, en fait d’action comme d’appréciation.

Règle 5
Vous ne parviendrez pas à fuir seul. Il vous faudra constituer les solidarités nécessaires. Pour corser le jeu, nous avons achevé de liquider toute forme de socialité autonome. Nous n’avons laissé subsister que le travail: la socialité sous contrôle. C’est cela qu’il s’agira de fuir, par le vol, l’amitié, l’auto-organisation. Ah, une précision tous les moyen de fuir, nous en avons fait des crimes.

Règle 6
Nous n’avons de cesse de le répéter: les criminels sont nos ennemis. Mais par-là vous devez d’abord entendre ceci: que nos ennemis sont des criminels. En tant que fuyard potentiel, chacun d’entre vous est aussi un criminel potentiel. C’est pourquoi il est bon que nous conservions la liste des numéros que vous avez appelés de votre téléphone, que vos cellulaires nous permettent de vous localiser à tout moment et qu’avec votre carte bancaire, de si bien connaître vos habitude.

Règle 7
Dans notre petit jeu, ceux qui sortent de leur isolement se nomment criminel. Quant à ceux qui auraient le front de contester ce statut, nous les appellerons terroriste. Ceux-ci pourront être abattus à tout moment.

Règle 8
Nous sommes bien conscients que la vie dans les rangs de notre société contient à peu près autant de joie qu’un trajet du métro de Montréal; que le capitaliste n’a produit jusqu’ici, en fait de richesse, qu’une universelle désolation; que notre ordre vermoulu n’a plus d’autre argument que les flashballs qui le protégent. Mais que voulez-vous: c’est ainsi! Nous vous avons désarmé mentalement, physiquement; et nous détenons maintenant le monopole de ce que nous vous interdisons: la violence, l’espace public et la magouille. Franchement, si vous étiez dans notre position, feriez-vous autre chose que ce que nous faisons?

Règle9
Vous connaîtrez la prison.

Règle 10
Il n’y a pas de règle. Tout les coups sont permis.

Votre gouvernement

Source anonyme

à la suite de cet article du Saker :http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/16/bibliosaker-les-et...
et peut-être le dernier est le plus pessimiste :

Réfléchissez un peu à ce que je suis en train de vous dire.
Dans 50 ans, si Poutine est terrassé : vos petits enfants apprendront cette « histoire » (sera enseignée à toutes les futures générations d’Américains. A savoir que la Russie a délibérément déstabilisé l’Ukraine; qu’elle a envahi la Crimée; qu’elle a envahi l’est de l’Ukraine; qu’elle a abattu le vol MH17; etc.) et ceux qui essaieront de rétablir la vérité seront traîtés de fous, de conspirationnistes, d’apologistes de crime contre l’humanité, etc.
Regardez autour de vous… une grande majorité des abrutis conditionnés par la télé sont déjà dans cette « matrix ».

08/12/2014

il y a des gens qui préfèrent faire l'autruche

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27/11/2014

le bassin de Briey vous connaissez ? - révélations !


La face cachée de la « GRANDE » guerre
 

Nous savons à quoi nous en tenir sur les politiciens véreux qui pactisent avec l'ennemi pendant les hostilités même. Dans sa remarquable étude sur le pacifisme intégral, Jean Gauchon décrit parfaitement ces périodes troubles, ces mar­chandages abjects perpétrés, loin des canons, par ceux qui fortifient ou construisent leurs fortunes en alimentant les charniers.
Ainsi, en 1914 :


Les marchands de canons, dont les principaux étaient Schneider en France et Krupp en Allemagne, étaient étroite­ment unis en une sorte de trust international dont le but secret était d'accroître l'immense fortune de ses membres en augmentant la production de guerre, de part et d'autre de la frontière.


A cet effet, ils disposaient de moyens puissants pour semer la panique parmi la population des deux pays, afin de persuader chacune que l'autre n'avait qu'un but : l'attaquer.

 
De nombreux journalistes, des parlementaires, étaient grassement rétribués par eux pour remplir ce rôle. D'ailleurs, un important munitionnaire français, de Wendel, député de surcroît, avait pour cousin un autre munition­naire, allemand. Von Wendel, siégeant au Reichstag. Ils étaient aux premières loges, dans chaque pays, pour acheter les consciences et faire entendre leurs cris d'alarme patriotiques.

 
Tout ce joli monde - marchands de canons, journa­listes et parlementaires - parvint aisément à lancer les deux peuples dans une folle course aux armements que rien ne devait plus arrêter, jusqu'à ta guerre.


Leurs Chefs d'Etat respectifs, loin de les freiner, les encourageaient. Et notamment notre Président de la Répu­blique, Raymond Poincaré, un Lorrain, élevé dans l'idée de revanche et prêt à n'importe quel mensonge, à n'importe quel forfait, pour reconquérir l'Alsace et la Lorraine.

 
C'est pour ces différents motifs que les soldats alle­mands et français allaient s'entr'égorger.

On leur avait appris à se haïr, alors que les munition­naires et les états-majors, fraternellement unis, suivaient avec satisfaction, à l'arrière, les déroulements du drame qu'ils avaient conjointement déclenché.

 
Pour bien approfondir cette immense duperie, et pour que tous nos lecteurs comprennent que le "patriotisme", et la "défense du territoire" ne sont que des mots creux ser­vant à couvrir les plus abominables tripotages. 

Il convient de raconter l'histoire du bassin de Briey, car elle est carac­téristique, symptomatique, et, à elle seule, devrait dégoûter à jamais les peuples de prendre les armes.

 
Les mines de fer de Briey-Thionville étaient à cheval sur les frontières du Luxembourg, de la France et de l'Alle­magne. La famille franco-allemande de Wendel en était pro­priétaire.

 
Ce bassin était d'une importance capitale pour le dérou­lement de la guerre. M. Engerand, dans un discours prononcé à la Chambre des députés, après le conflit, le 31 janvier 1919 dira :

 

« En 1914 ; la seule région de Briey faisait 90 % de toute notre production de minerai de fer ».
 

Poincaré lui-même avait écrit autrefois : « L'occupation du bassin de Briey par les Allemands ne serait rien moins qu'un désastre puisqu'elle mettrait entre leurs mains d'incom­parables richesses métallurgiques et minières dont l'utilité peut être immense pour celui des belligérants qui les détiendra ».

 


Or, il se passa un fait extraordinaire : dès le 6 août 1914, le bassin fut occupé par les Allemands sans aucune résistance.


Plus extraordinaire encore : le général de division chargé de la défense de cette région, le général Verraux, révéla par la suite que sa consigne (contenue dans une enveloppe fermée à ouvrir en cas de mobilisation), lui prescrivait formel­lement d'abandonner Briey sans combat.


La vérité, connue longtemps après, était la suivante : une entente avait été passée entre certains membres de l'état­-major et des munitionnaires français, pour laisser le bassin aux mains des Allemands, afin que la guerre se prolonge (les Allemands n'auraient pu la poursuivre sans le minerai de fer), et que les bénéfices des marchands de canons soient accrus.


Et vive la légitime défense au nom de laquelle on s'étripait un peu partout sur les champs de bataille ! 

Mais cette histoire - combien édifiante ! - n'est pas terminée. 

Pendant tout le conflit, il n'y eut pas une seule offen­sive française contre Briey ! Ce n'était pourtant pas faute d'avertissements !

 

En effet, en pleine guerre, le Directeur des Mines envoyait la note suivante au sénateur Bérenger :

 

« Si la région de Thionville (Briey) était occupée par nos troupes, l'Alle­magne serait réduite aux quelques 7 millions de tonnes de minerais pauvres qu'elle tire de la Prusse et de divers autres Etats, toutes ses fabrications seraient arrêtées. Il semble donc qu'on puisse affirmer que l'occupation de la région de Thionville mettrait immédiatement fin à la guerre, parce qu'elle priverait l'Allemagne de la presque totalité du métal qui lui est nécessaire pour ses armements ».

 
L'état-major français et le Président de la République furent abondamment avertis de ces faits.


Des dossiers complets sur cette affaire furent même fournis à Poincaré par le député Engerand.

 

Poincaré refusa d'intervenir. L'Etat-Major refusa toute offensive du côté de Briey.


A défaut d'offensive, de reprise du terrain, on aurait pu bombarder Briey pour rendre inutilisables les installations. 

Au contraire, des accords secrets furent passés entre états-majors allemands et français, afin que les trains remplis de minerai se dirigeant vers l'Allemagne ne fussent, en aucun cas bombardés.

 
En passant, disons que, bien entendu, ces mêmes états-­majors avaient décidé également de ne pas détruire leurs quartiers généraux respectifs... Ces deux bandes de gangsters étaient "régulières" !

 
Des aviateurs français, néanmoins, désobéirent aux ordres reçus et lancèrent quelques bombes sur les installa­tions de Briey. Ils furent sévèrement punis.


Et savez-vous par quel intermédiaire les directives secrètes d'interdiction de bombarder avaient été données ? Par un certain lieutenant Lejeune - tout puissant, quoique simple lieutenant - qui, dans le civil, avant la guerre, était ingénieur attaché aux mines de Jœuf et employé de M. de Wendel.

 

Pour conclure nous ne saurions mieux faire que de citer Jean Galtier-Boissière (Histoire de la Guerre 14-18) : «

Pour ne pas léser de très puissants intérêts privés, et pour éviter d'enfreindre les accords secrets conclus entre métal­lurgistes allemands et français, on a sacrifié, dans des entre­prises militaires inefficaces, des centaines de milliers de vies humaines, sauf sur un point : Briey-Thionville, dont, durant quatre années, l'Allemagne en toute tranquillité a tiré les moyens de continuer la lutte ».

 
Mais la famille franco-allemande de Wendel faisait des bénéfices!


Cette histoire n'est qu'un exemple, parmi beaucoup, de la collusion des munitionnaires et des gouvernements des pays en guerre.


Vous connaissez peut-être l'aventure de ce navire inter­cepté, durant la guerre de 1914, par la flotte française, alors qu'il transportait du minerai de nickel en Allemagne. Le bateau fut pris, la Chambre des Députés consultée décida qu'il serait dévié sur le Danemark pour de là repartir, devinez où... en Allemagne, bien sûr !

 

Pendant ce temps des hommes sincères s'égorgeaient en croyant sauver leurs patries respectives, et des "chefs" entretenaient la flamme guerrière à grands coups d'exécutions pour l'exemple !