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31/01/2015

la fin de tout, le verrou sur la dictature totale des prédateurs

c'est une horreur ce truc, le verrou sur la dictature finale, pire encore que l'UE

Selon une ébauche obtenue par le journal allemand Die Zeit, publié en mars 2014, l’article 14 des règles proposées du PTCI interdit aux gouvernements de «directement ou indirectement nationaliser, exproprier ou appliquer des mesures ayant l’effet équivalent à la nationalisation ou expropriation» des investissements, à moins que cela soit réalisé pour un «objectif public; par respect de la loi; sur une base non discriminatoire» et prévoit «une indemnisation effective».
Les tribunaux RDIE délibèrent à huis clos. Ils sont composés d’avocats d’entreprises et il n’y a pas de droit d’appel et ni de plafond d’indemnisation que les tribunaux peuvent attribuer et ces derniers peuvent ordonner les trésoriers de l’État à indemniser les entreprises dont les «profits futurs escomptés» sont minés par les politiques gouvernementales.

Parmi les cas les plus tristement célèbres:

La compagnie d’assurance hollandaise de santé Achmea qui avait saisi 29,5 millions d’euros de fonds publics de la République slovaque comme «indemnisation» contre ses démarches en 2006 pour restreindre les pouvoirs des entreprises privées dans le secteur de la santé publique.

Veolia de France qui fait un procès contre l’Égypte pour des dommages suite à la fin de son contrat de traitement de déchets à Alexandrie en octobre 2011, prétendant que la décision du Conseil national des salaires d’ajuster les salaires en fonction de l’inflation avait causé préjudice à ses bénéfices prévus.

quel cynisme éhonté ! bientôt les cambrioleurs porteront plainte contre leurs victimes qui auront appelé la police, car ce faisant ils auront réduit leurs butin escompté !

espérons que les spéculateurs, personnes physiques bien concrètes, rebaptisés "les marchés", n'auront pas la peau de la Grèce, et que Tsipras arrivera de le libérer des griffes de cette bande de voleurs de grands chemins, car sinon il n'y aurait plus qu'à se pendre !

 

Le Süddeutsche zeitung se plaint de ce que Tsipras n'est pas un mercenaire plein de haine (arrêt des "sanctions contre De Gaulle, pardon ! contre Poutine)

Et les premières mesures d'urgence de récupération de tout ce qu'on a volé aux grecs et décrit comme un "cadeau", bref il n'y a que les cadeaux aux banquiers qui sont honorable ! morale de bandits de grands chemins qui vous tiennent en joue !
http://www.courrierinternational.com/dessin/2015/01/29/le...

(quand aux "Grec Indépendants", qu'il est de bon ton dans notre presse Voix-de-nos-Maîtres de caricaturer et de diaboliser, ce sont patriotes qui sont d'accord avec le programme social de Syriza et en voulant libérer la Grèce du racket auquel elle est soumise lutte pour la liberté de tous les peuples d'Europe)

27/01/2015

les aveux de sarkozy

« Il y a eu une improvisation sur le et la . Je ne dis pas qu’il ne fallait pas intervenir, mais je n’ai toujours pas compris ce qu’on allait y faire. Le Mali, c’est du désert, des montagnes et des grottes. Quand je vois le soin que j’ai mis à intervenir en Côte d’Ivoire… On a sorti Laurent Gbagbo, on a installé Alassane Ouattara, sans aucune polémique, sans rien». Nicolas a fait cet aveu de taille lors des nombreux rendez-vous secrets qu’il a eus pendant sa retraite politique de deux ans et demi avec Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel pour chroniquer le quinquennat de François . Des confidences que les deux journalistes français ont consignées dans un livre paru, en novembre 2014, aux éditions Flammarion, sous le titre : « Ça reste entre nous, hein ? Deux ans de confidences de Nicolas ». Et qui dévoile, selon l’éditeur, «un brut de décoffrage, sans le filtre de la communication que les Français détectent et abhorrent».

Les vérités d’un aveu

Nicolas Sarkozy avoue avoir installé Alassane Ouattara en renversant le président Laurent Gbagbo, déclaré élu à l’issue de l’élection présidentielle de novembre 2010, et investi comme tel par le Conseil constitutionnel, l’unique juge des élections en Côte d’Ivoire. Gbagbo a été «sorti» pour qu’Alassane Ouattara soit «installé» comme l’affirme Nicolas Sarkozy, à la page 39 du livre.

La première vérité, c’est qu’il s’agit d’un aveu pur et simple de coup d’Etat. La deuxième vérité dévoilée par cet aveu, c’est que Sarkozy reconnaît l’implication de dans le drame ivoirien qui a coûté la vie à des milliers d’enfants, de et d’hommes. La troisième vérité, c’est la raison économique qui a motivé, comme l’indique Nicolas Sarkozy, la de l’ en Côte d’Ivoire. Notre pays étant pour , une vache à lait. Dès lors, toutes ses ressources naturelles énormes doivent être contrôlées par .

Toutes ces vérités contredisent clairement ce que Nicolas Sarkozy avait toujours brandi comme argument au début de son offensive contre le président Gbagbo dans une affaire de contentieux électoral. A savoir que c’était pour « le respect du choix des Ivoiriens exprimé dans les urnes».

Le choix des Ivoiriens n’était pas Ouattara. Gbagbo qui en était sûr avait demandé le recomptage des voix sous la supervision de la communauté internationale pour voir où se trouvait la vérité. Mais cette démarche démocratique et pacifique avait été catégoriquement récusée par Sarkozy qui a usé de la violence militaire pour installer son poulain, Alassane Ouattara, à la tête de la Côte d’Ivoire.

Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

Source : http://presse.ivorian.net/informations/?p=15552

26/12/2014

les procédés de nos maîtres

en ce moment en Grèce le parlement vote pour élire le président, si ils n'arrivent pas il y aura des élections législatives, ce que leur maîtres "européens" ne veulent surtout pas, car les eurosceptiques de gauche gagneraient haut la main. Le candidat de l'Establishment européo-bancaire antisocial est Stavros Dimas, or :

Mais ce vendredi 19 novembre, un député du parti eurosceptique de droite, les Grecs Indépendants, a annoncé avoir été approché par un intermédiaire qui lui aurait proposé 2 à 3 millions d’euros, dont 700.000 en liquide, plus divers autres avantages pour voter en faveur de Stavros Dimas. Ce député, Pavlos Haikalis, a refusé et fournit, pour appuyer ses dires, des vidéos montrant l’approche de cet intermédiaire qui, selon lui, appartient au « secteur de la finance. »

source "lesbrind'herbe"

23/12/2014

quelques dessins pour Noël

*Noel-Slave-.jpg

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Nativite-.jpg

*voilà ce qu'est devenu le monde d'aujourd'hui; l'esprit de Noël, comme on disait autrefois, est bien mort, et sans doute interdit par la loi en qualité de "signe religieux ostentatoire" !

kaj nun kristnaska fabelo, sed moderna, mi bedaŭras !

 

 

KRISTNASKA FABELO MODERNA

 

Nuntempe Jesuo-Kristo estus rigardata kiel frenezulon; oni enfermus lin, kaj plenŝtopus lin per neŭroleptikoj.

Fakte unue li ne estus naskiĝinta : la virgulino Mario estus sin abortigita. Nu, pensu ! je tioma aĝo oni nepre ne konsentus ke ŝi naskus infanon; la socia premo estintus tro forta.

Kaj, se li estus naskita, senŝirmaj kiel ili estis, nuntempe ili neniam trovintus ian ajn stalon por ŝirmiĝi ; aŭ oni venigus al ili la policon ! Li estus naskiĝinta sur trotuaro. Ne, la patrinon oni enhospitaligus en akuŝejon ( Jozefo, li, eksteren ! al la strato. Ne ! en malliberejon : konsiderinte la aĝon de Mario, oni kondamnus lin pro pedofilio !), kaj oni forprenus disde ŝi la infanon tuj post la nasko, por formeti lin en establon de la « Socia Helpo » ; kaj nenia fuĝo en Egipton eblus ! Ĉiamaniere nuntempe la fuĝo en Egipton ne estus ebla : la landlimoj estas nun tro bone kontrolataj kaj hermetikaj ; kaj senlegitimaĵaj ili estus arestitaj kaj retroirigitaj en ilian landon, kaj transdonitaj al la polico de Herodo !

*

17/12/2014

Le grand jeu de la société qui vient

Règle 1
Jusqu'à nouvel ordre, tous vos droits sont suspendus. Naturellement, il est bon que vous conserviez quelques temps l’illusion que vous en avez encore. Aussi, nous ne les violerons qu’un à un, avec prudence et au cas par cas.

Règle 2
Soyez gentils: ne nous parlez plus des lois, de la constitution et de toutes ces élucubrations d’un autre age. Depuis quelques temps, comme vous l’aurez remarqué, nous avons fait passer des lois qui nous mettent au-dessus des lois, comme au reste de cette soi-disant constitution.

Règle 3
Vous êtes faibles, isolés, hébétés, abusés. Nous sommes nombreux, organisés, fort et éclairés. Certains disent que nous sommes une mafia, cela est faux: nous sommes LA mafia, celle qui a vaincu toutes les autres. Nous seuls sommes en mesure de vous protéger du chaos du monde. Et c’est pourquoi il nous plait tant de vous pénétrer du sentiment de votre faiblesse, de votre insécurité. Car c’est à proportion que notre racket est rentable.

Règle 4
Le jeu consistera pour vous à fuir, ou du moins à tenter de fuir. Par fuir, nous entendons: tenter d’échapper à notre dépendance. Pour l’heure, c’est bien vrai, vous dépendez de nous dans tous les aspects de votre vie. Vous manger ce que nous produisons, vous respirez ce que nous polluons, vous êtes à notre merci à la moindre carie et surtout vous ne pouvez rien contre la souveraineté de notre police, à qui nous avons conféré toute latitude, en fait d’action comme d’appréciation.

Règle 5
Vous ne parviendrez pas à fuir seul. Il vous faudra constituer les solidarités nécessaires. Pour corser le jeu, nous avons achevé de liquider toute forme de socialité autonome. Nous n’avons laissé subsister que le travail: la socialité sous contrôle. C’est cela qu’il s’agira de fuir, par le vol, l’amitié, l’auto-organisation. Ah, une précision tous les moyen de fuir, nous en avons fait des crimes.

Règle 6
Nous n’avons de cesse de le répéter: les criminels sont nos ennemis. Mais par-là vous devez d’abord entendre ceci: que nos ennemis sont des criminels. En tant que fuyard potentiel, chacun d’entre vous est aussi un criminel potentiel. C’est pourquoi il est bon que nous conservions la liste des numéros que vous avez appelés de votre téléphone, que vos cellulaires nous permettent de vous localiser à tout moment et qu’avec votre carte bancaire, de si bien connaître vos habitude.

Règle 7
Dans notre petit jeu, ceux qui sortent de leur isolement se nomment criminel. Quant à ceux qui auraient le front de contester ce statut, nous les appellerons terroriste. Ceux-ci pourront être abattus à tout moment.

Règle 8
Nous sommes bien conscients que la vie dans les rangs de notre société contient à peu près autant de joie qu’un trajet du métro de Montréal; que le capitaliste n’a produit jusqu’ici, en fait de richesse, qu’une universelle désolation; que notre ordre vermoulu n’a plus d’autre argument que les flashballs qui le protégent. Mais que voulez-vous: c’est ainsi! Nous vous avons désarmé mentalement, physiquement; et nous détenons maintenant le monopole de ce que nous vous interdisons: la violence, l’espace public et la magouille. Franchement, si vous étiez dans notre position, feriez-vous autre chose que ce que nous faisons?

Règle9
Vous connaîtrez la prison.

Règle 10
Il n’y a pas de règle. Tout les coups sont permis.

Votre gouvernement

Source anonyme

à la suite de cet article du Saker :http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/16/bibliosaker-les-et...
et peut-être le dernier est le plus pessimiste :

Réfléchissez un peu à ce que je suis en train de vous dire.
Dans 50 ans, si Poutine est terrassé : vos petits enfants apprendront cette « histoire » (sera enseignée à toutes les futures générations d’Américains. A savoir que la Russie a délibérément déstabilisé l’Ukraine; qu’elle a envahi la Crimée; qu’elle a envahi l’est de l’Ukraine; qu’elle a abattu le vol MH17; etc.) et ceux qui essaieront de rétablir la vérité seront traîtés de fous, de conspirationnistes, d’apologistes de crime contre l’humanité, etc.
Regardez autour de vous… une grande majorité des abrutis conditionnés par la télé sont déjà dans cette « matrix ».

08/12/2014

il y a des gens qui préfèrent faire l'autruche

*

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27/11/2014

le bassin de Briey vous connaissez ? - révélations !


La face cachée de la « GRANDE » guerre
 

Nous savons à quoi nous en tenir sur les politiciens véreux qui pactisent avec l'ennemi pendant les hostilités même. Dans sa remarquable étude sur le pacifisme intégral, Jean Gauchon décrit parfaitement ces périodes troubles, ces mar­chandages abjects perpétrés, loin des canons, par ceux qui fortifient ou construisent leurs fortunes en alimentant les charniers.
Ainsi, en 1914 :


Les marchands de canons, dont les principaux étaient Schneider en France et Krupp en Allemagne, étaient étroite­ment unis en une sorte de trust international dont le but secret était d'accroître l'immense fortune de ses membres en augmentant la production de guerre, de part et d'autre de la frontière.


A cet effet, ils disposaient de moyens puissants pour semer la panique parmi la population des deux pays, afin de persuader chacune que l'autre n'avait qu'un but : l'attaquer.

 
De nombreux journalistes, des parlementaires, étaient grassement rétribués par eux pour remplir ce rôle. D'ailleurs, un important munitionnaire français, de Wendel, député de surcroît, avait pour cousin un autre munition­naire, allemand. Von Wendel, siégeant au Reichstag. Ils étaient aux premières loges, dans chaque pays, pour acheter les consciences et faire entendre leurs cris d'alarme patriotiques.

 
Tout ce joli monde - marchands de canons, journa­listes et parlementaires - parvint aisément à lancer les deux peuples dans une folle course aux armements que rien ne devait plus arrêter, jusqu'à ta guerre.


Leurs Chefs d'Etat respectifs, loin de les freiner, les encourageaient. Et notamment notre Président de la Répu­blique, Raymond Poincaré, un Lorrain, élevé dans l'idée de revanche et prêt à n'importe quel mensonge, à n'importe quel forfait, pour reconquérir l'Alsace et la Lorraine.

 
C'est pour ces différents motifs que les soldats alle­mands et français allaient s'entr'égorger.

On leur avait appris à se haïr, alors que les munition­naires et les états-majors, fraternellement unis, suivaient avec satisfaction, à l'arrière, les déroulements du drame qu'ils avaient conjointement déclenché.

 
Pour bien approfondir cette immense duperie, et pour que tous nos lecteurs comprennent que le "patriotisme", et la "défense du territoire" ne sont que des mots creux ser­vant à couvrir les plus abominables tripotages. 

Il convient de raconter l'histoire du bassin de Briey, car elle est carac­téristique, symptomatique, et, à elle seule, devrait dégoûter à jamais les peuples de prendre les armes.

 
Les mines de fer de Briey-Thionville étaient à cheval sur les frontières du Luxembourg, de la France et de l'Alle­magne. La famille franco-allemande de Wendel en était pro­priétaire.

 
Ce bassin était d'une importance capitale pour le dérou­lement de la guerre. M. Engerand, dans un discours prononcé à la Chambre des députés, après le conflit, le 31 janvier 1919 dira :

 

« En 1914 ; la seule région de Briey faisait 90 % de toute notre production de minerai de fer ».
 

Poincaré lui-même avait écrit autrefois : « L'occupation du bassin de Briey par les Allemands ne serait rien moins qu'un désastre puisqu'elle mettrait entre leurs mains d'incom­parables richesses métallurgiques et minières dont l'utilité peut être immense pour celui des belligérants qui les détiendra ».

 


Or, il se passa un fait extraordinaire : dès le 6 août 1914, le bassin fut occupé par les Allemands sans aucune résistance.


Plus extraordinaire encore : le général de division chargé de la défense de cette région, le général Verraux, révéla par la suite que sa consigne (contenue dans une enveloppe fermée à ouvrir en cas de mobilisation), lui prescrivait formel­lement d'abandonner Briey sans combat.


La vérité, connue longtemps après, était la suivante : une entente avait été passée entre certains membres de l'état­-major et des munitionnaires français, pour laisser le bassin aux mains des Allemands, afin que la guerre se prolonge (les Allemands n'auraient pu la poursuivre sans le minerai de fer), et que les bénéfices des marchands de canons soient accrus.


Et vive la légitime défense au nom de laquelle on s'étripait un peu partout sur les champs de bataille ! 

Mais cette histoire - combien édifiante ! - n'est pas terminée. 

Pendant tout le conflit, il n'y eut pas une seule offen­sive française contre Briey ! Ce n'était pourtant pas faute d'avertissements !

 

En effet, en pleine guerre, le Directeur des Mines envoyait la note suivante au sénateur Bérenger :

 

« Si la région de Thionville (Briey) était occupée par nos troupes, l'Alle­magne serait réduite aux quelques 7 millions de tonnes de minerais pauvres qu'elle tire de la Prusse et de divers autres Etats, toutes ses fabrications seraient arrêtées. Il semble donc qu'on puisse affirmer que l'occupation de la région de Thionville mettrait immédiatement fin à la guerre, parce qu'elle priverait l'Allemagne de la presque totalité du métal qui lui est nécessaire pour ses armements ».

 
L'état-major français et le Président de la République furent abondamment avertis de ces faits.


Des dossiers complets sur cette affaire furent même fournis à Poincaré par le député Engerand.

 

Poincaré refusa d'intervenir. L'Etat-Major refusa toute offensive du côté de Briey.


A défaut d'offensive, de reprise du terrain, on aurait pu bombarder Briey pour rendre inutilisables les installations. 

Au contraire, des accords secrets furent passés entre états-majors allemands et français, afin que les trains remplis de minerai se dirigeant vers l'Allemagne ne fussent, en aucun cas bombardés.

 
En passant, disons que, bien entendu, ces mêmes états-­majors avaient décidé également de ne pas détruire leurs quartiers généraux respectifs... Ces deux bandes de gangsters étaient "régulières" !

 
Des aviateurs français, néanmoins, désobéirent aux ordres reçus et lancèrent quelques bombes sur les installa­tions de Briey. Ils furent sévèrement punis.


Et savez-vous par quel intermédiaire les directives secrètes d'interdiction de bombarder avaient été données ? Par un certain lieutenant Lejeune - tout puissant, quoique simple lieutenant - qui, dans le civil, avant la guerre, était ingénieur attaché aux mines de Jœuf et employé de M. de Wendel.

 

Pour conclure nous ne saurions mieux faire que de citer Jean Galtier-Boissière (Histoire de la Guerre 14-18) : «

Pour ne pas léser de très puissants intérêts privés, et pour éviter d'enfreindre les accords secrets conclus entre métal­lurgistes allemands et français, on a sacrifié, dans des entre­prises militaires inefficaces, des centaines de milliers de vies humaines, sauf sur un point : Briey-Thionville, dont, durant quatre années, l'Allemagne en toute tranquillité a tiré les moyens de continuer la lutte ».

 
Mais la famille franco-allemande de Wendel faisait des bénéfices!


Cette histoire n'est qu'un exemple, parmi beaucoup, de la collusion des munitionnaires et des gouvernements des pays en guerre.


Vous connaissez peut-être l'aventure de ce navire inter­cepté, durant la guerre de 1914, par la flotte française, alors qu'il transportait du minerai de nickel en Allemagne. Le bateau fut pris, la Chambre des Députés consultée décida qu'il serait dévié sur le Danemark pour de là repartir, devinez où... en Allemagne, bien sûr !

 

Pendant ce temps des hommes sincères s'égorgeaient en croyant sauver leurs patries respectives, et des "chefs" entretenaient la flamme guerrière à grands coups d'exécutions pour l'exemple !

11/11/2014

Les causes de la Première Guerre mondiale ? Le partage du monde et la peur du mouvement social

Han SOETE, Nick DOBBELAERE, Jacques R. PAUWELS

Les causes de la Première Guerre mondiale étaient-elles l'attentat de l'archiduc d'Autriche ? Ou de nobles motivations de paix, de démocratie et de liberté ? Non, répond l'auteur et historien Jacques Pauwels. Depuis longtemps, les grandes puissances mondiales la voulaient, cette guerre. Pour s'approprier des colonies et pour en finir une fois pour toutes avec les idées révolutionnaires qui gagnaient de plus en plus toute l'Europe.

«  En général, on explique la Grande Guerre comme ceci : un coup de tonnerre dans un ciel bleu. On prétend que personne ne l’avait vue venir, que personne ne l’avait voulue... En réalité, les nuages de la guerre s’accumulaient depuis vingt ans. Une guerre était nécessaire. Et les élites politiques de l’Europe la voulaient, car elles estimaient qu’une guerre allait réaliser pour elles des choses fantastiques... »

Voilà des années que Jacques Pauwels est plongé jusqu’au cou dans l’histoire des révolutions et des guerres. Il a déjà publié de nombreux ouvrages sur le sujet. Aux éditions EPO vient de paraître, en néerlandais, son livre De Groote Klassenoorlog. 1914-1918 (« 1914-1918, la Grande Guerre des classes », qui sortira en français le 20 septembre, aux éditions Aden ; il sera donc en vente à ManiFiesta), un ouvrage incontournable sur la Première Guerre mondiale. Il voit deux causes principales à cette guerre : d’un côté, l’impérialisme ; ensuite, la peur de la révolution.

« Les grandes puissances industrielles, les grandes banques et les grandes entreprises voulaient de nouvelles colonies – ou des semi-colonies sur lesquelles elles auraient exercé un contrôle indirect pour leurs matières premières, leur main-d’œuvre bon marché et leurs possibilités d’investissement. Ici réside certainement l’une des principales raisons de la guerre. » Explications.

Replongeons-nous au début du 20e siècle. Le monde n’avait-il pas déjà été partagé ?

Jacques R. Pauwels. Pas tout à fait. La Chine, par exemple, un immense pays faible avec un énorme marché de débouchés, était encore totalement ouverte.

De plus, tous les pays n’étaient pas satisfaits de leur part. Sur le plan des colonies, l’Allemagne était le parent pauvre. Elle pensait pouvoir phagocyter la Belgique. La Grande-Bretagne était d’ailleurs prête à signer un accord à ce propos. Il ne fallait pas nécessairement en arriver à une guerre. La concurrence entre les pays impérialistes pouvait également être résolue par des accords mutuels. Parmi l’élite anglaise, il existait un groupe assez important qui aurait préféré collaborer avec l’Allemagne plutôt qu’avec la France. Pour satisfaire les Allemands, ces gens étaient prêts à céder le Congo belge à l’Allemagne.

Il est donc normal que la Belgique ait été impliquée dans cette guerre, puisque la Belgique était également un pays impérialiste.

Vous parlez également d’impérialisme social...

Jacques R. Pauwels. En effet. En acquérant des colonies, les pays pouvaient se débarrasser de leurs citoyens « gênants » : les classes inférieures qui, aux yeux de l’élite, étaient surpeuplées.

L’impérialisme était donc aussi une manière de résoudre les problèmes sociaux. Les pauvres pouvaient faire carrière dans ces colonies.

Les gens trop pauvres, on pouvait s’en débarrasser en les envoyant dans ces colonies. L’impérialisme était donc aussi une manière de résoudre les problèmes sociaux. Les pauvres pouvaient faire carrière dans ces colonies. De la sorte, ils se muaient en patriotes, au lieu de rester des emmerdeurs. En les laissant intervenir de façon agressive dans les colonies, ils ne posaient plus le moindre problème dans la métropole.

Il y avait, par exemple, pas mal de fils de fermiers sans travail, et ce, du fait que l’agriculture devenait trop productive. Ces gars, on pouvait les envoyer au Congo comme missionnaires. On a expédié là-bas une vingtaine de missionnaires de chaque bled agricole flamand. On leur a collé un uniforme sur le dos et, dès lors, ils ont pu aller jouer au patron chez les noirs.

Vous dites que l’enjeu, c’étaient les colonies. Pourquoi, dans ce cas, n’ont-ils pas mené la lutte dans les colonies mêmes ?

Jacques R. Pauwels. Cela a abouti à une guerre mondiale parce qu’il s’agissait de possessions impérialistes, mais cette guerre se déroula en Europe, parce que les pays impérialistes étaient principalement des pays européens. À deux exceptions près : les États-Unis et le Japon, qui ont pu se permettre de ne pas intervenir directement. D’autres pays ont un peu attendu – comme l’Italie et la Bulgarie, mais ils y sont finalement allés quand ils ont compris qu’il y avait quelque chose à gagner dans l’aventure.

Les pays qui n’étaient pas directement concernés n’auraient-ils pas mieux fait de rester neutres ?

Jacques R. Pauwels. Se confiner dans la neutralité n’était pas sans danger non plus. Pourquoi les États-Unis sont-ils entrés dans la guerre ? Pas pour sauver la démocratie ou une histoire du genre ; ça, c’est de la foutaise. En tant que pays impérialiste, ils guettaient une occasion pour s’étendre et la Chine se trouvait sur la liste de leurs desiderata. Non pas qu’ils aient voulu coloniser la Chine, mais ils voulaient y pénétrer sur le plan économique : il y avait des marchés de débouchés, des possibilités d’investissement, des contrats intéressants dans la construction des chemins de fer...

Les États-Unis devaient intervenir car, s’ils restaient neutres, ils allaient se retrouver les mains vides à la fin de la guerre.

Mais d’autres pays lorgnaient aussi la Chine, comme le Japon, par exemple. L’Allemagne et la France y avaient déjà des concessions, des mini-colonies. Le Japon, le grand concurrent des États-Unis, a déclaré la guerre à l’Allemagne sur un prétexte et ce qu’il a fait tout de suite, ç’a été de rafler en Chine ce morceau qui était à l’Allemagne. Ça n’a pas plu aux Américains. Les États-Unis devaient intervenir, car, s’ils restaient neutres, ils allaient se retrouver les mains vides à la fin de la guerre.

C’était comme une loterie : celui qui ne jouait pas ne pouvait pas gagner. En février 1917, en France, le président du Conseil (chef du gouvernement à l’époque, NDLR) avait déclaré que seuls les pays engagés dans la guerre auraient leur mot à dire dans le repartage du monde après la guerre. D’après moi, il y a un rapport entre cette déclaration et le fait que les États-Unis ont déclaré la guerre à l’Allemagne en avril de la même année. Les gagnants de la guerre avaient l’intention de se récompenser eux-mêmes, les perdants allaient perdre, mais les neutres ne recevraient rien. Au contraire, même, car ceux qui restaient neutres pouvaient être sanctionnés parce qu’ils n’étaient pas dans le camp des vainqueurs.

Comment cela ?

Jacques R. Pauwels. Prenons le Portugal. En 1916, les Portugais eux aussi ont déclaré la guerre à l’Allemagne. Pas parce qu’ils croyaient devoir y être quand les prix seraient distribués à la fin de la guerre, mais parce qu’ils estimaient qu’ils allaient devoir payer le prix de leur neutralité s’ils n’y allaient pas. Ils savaient que, déjà avant la guerre, les Britanniques avaient proposé les colonies portugaises à l’Allemagne. Les Portugais s’étaient donc dit qu’ils allaient perdre leurs colonies s’ils restaient neutres. Le Portugais avait donc une peur bleue, en restant neutre, de tout perdre. Et qu’a-t-il fait ? Il a déclaré la guerre à l’Allemagne. Au grand dam des Britanniques. Le Portugal avait-il quelque chose contre l’Allemagne ? Non, absolument rien. Mais, pour ces raisons impérialistes, il ne pouvait se permettre de se cantonner dans sa neutralité.

On dit toujours que les Britanniques sont partis en guerre parce que la souveraineté belge avait été violée par les Allemands. Mais ce n’était sans doute pas la vraie raison ?

Jacques R. Pauwels. Non. Ils avaient tout simplement besoin d’une excuse, car la Grande-Bretagne voulait de toute façon la guerre avec l’Allemagne. En secret, elle avait déjà conclu un accord avec la France, obligeant l’armée britannique à venir en aide aux Français.

La Grande-Bretagne avait besoin d’une excuse, car elle voulait de toute façon la guerre avec l’Allemagne.

Pourquoi les Britanniques avaient-ils conclu ce marché avec les Français ? Parce qu’ils voulaient la guerre avec l’Allemagne et qu’ils savaient que l’Allemagne était l’ennemie de toujours de la France. Les Britanniques et les Français n’avaient jamais été amis. Ils le sont devenus parce qu’ils avaient un ennemi commun.

Pourquoi la Grande-Bretagne voulait-elle la guerre avec l’Allemagne ?

Jacques R. Pauwels. La puissance politique et économique de la Grande-Bretagne s’appuyait sur le contrôle des sept brtroops mesopotamiamers. Britannia rules the waves. La Grande-Bretagne règne sur les mers. La flotte britannique devait rester aussi importante que toutes les autres flottes ensemble, afin de pouvoir dominer n’importe qui. Mais, fin du 19e siècle, début du 20e, les Allemands se mirent eux aussi à construire des navires. Il s’agissait de navires modernes qui ne naviguaient plus au charbon, mais au pétrole. La Grande-Bretagne avait du charbon, mais pas de pétrole. Elle devait donc acheter ce pétrole aux États-Unis, à la Standard Oil. Mais, en tant que grande puissance, la Grande-Bretagne n’aimait pas dépendre des États-Unis, parce qu’ils étaient de grands rivaux, et même des ennemis.

Et cela servit les Britanniques que l’Allemagne envahisse la Belgique.

La Grande-Bretagne voulait une source indépendante de pétrole et elle s’est donc mise à chercher. D’abord du côté de la Perse, l’actuel Iran, où les Britanniques avaient conclu un marché avec les Russes pour se partager le pétrole. Du pétrole a ensuite également été découvert en grande quantité en Mésopotamie, l’actuel Irak, qui faisait partie de l’Empire ottoman, à l’époque l’homme malade de l’Europe. Déjà avant la guerre, les Britanniques avaient raflé une partie de ce pays et l’avaient appelée le Koweït. Les Britanniques y avaient installé un émir, qui était leur ami, sur le trône. Pas un démocrate, mais bien disposé à jouer le jeu.

Un peu plus tard, on trouva également du pétrole près de la ville de Mossoul : la Mésopotamie devint clairement l’objet de désir des Britanniques. Mais elle appartenait aux Ottomans. Et Mossoul se trouvait plus loin à l’intérieur des terres, il était difficile de s’en emparer. Mais que découvrirent alors les Britanniques ? Que l’Empire ottoman et l’Allemagne avaient un projet commun de construction d’une voie ferrée reliant Bagdad à Berlin. Les Allemands avaient donc l’intention d’acheminer ce pétrole de la Mésopotamie vers leur propre marine de guerre. Et cela, les Britanniques devaient l’empêcher coûte que coûte. Comment ? Par une guerre. Quand la guerre éclata, l’armée anglo-indienne, qui se trouvait déjà dans les parages, débarqua immédiatement en Mésopotamie.

Cela dit, l’armée britannique en Europe était trop faible pour combattre l’armée allemande. La Grande-Bretagne a donc eu besoin d’alliés. La France et la Russie, elles aussi ennemies de l’Allemagne, avaient des armées énormes. Et c’est ainsi qu’on en arriva à un accord militaire avec la France.

Voulez-vous dire qu’il ne manquait, en réalité, plus que l’occasion de partir effectivement en guerre contre l’Allemagne ?

Jacques R. Pauwels. Exactement ! Et cela servit les Britanniques que l’Allemagne envahisse la Belgique. Ils ont prétendu que la violation de la neutralité de la Belgique était un gros problème. Pourtant, lorsque les Japonais ont attaqué la concession allemande en Chine, les Britanniques sont allés aider les Japonais, et ce sans demander non plus à la Chine s’ils pouvaient la traverser. C’était également une violation. Ce que les Allemands avaient fait en Belgique, les Britanniques l’avaient fait eux-mêmes en Chine. L’idée que les Britanniques sont partis en guerre pour protéger la Belgique, c’était une grande fiction. Une excuse.

Dans votre livre, vous montrez qu’à côté du partage du monde, il y avait une seconde raison à la guerre : c’était une occasion de freiner le mouvement social.

Jacques R. Pauwels. En effet. L’impérialisme est un système qui fonctionne au profit des grands acteurs du système capitaliste : les banques et les grandes entreprises, ceux qui ont besoin des matières premières, des marchés, qui, sur le plan international, sont actifs dans le secteur minier, dans la construction des chemins de fer... Ces gens avaient des problèmes avec leurs travailleurs.

Mais même si cela n’aboutissait pas à une révolution, même si les socialistes devaient simplement gagner les élections et on s’en approchait –, l’élite craignait que tout ne change.

Ces travailleurs se sont mis à réclamer de meilleures conditions de travail, ils ont créé des syndicats, ils avaient leurs propres partis, ils voulaient des salaires plus élevés, plus de démocratie, le droit de vote... Ce mouvement social était une épine dans le pied pour les capitalistes. Les partis socialistes obtenaient aussi de plus en plus de voix. « Où cela va-t-il s’arrêter ? », pensait l’élite qui, manifestement, avait peur d’une révolution.

Mais même si cela n’aboutissait pas à une révolution, même si les socialistes devaient simplement gagner les élections et on s’en approchait, l’élite craignait que tout ne change. Il fallait mettre un terme à cela, faire régresser cette démocratisation.

Que pouvait-on faire contre cela ? Primo : les éléments les plus gênants furent déportés aux colonies. Cet impérialisme social résolut déjà une partie du problème. Le Britannique Cecil Rhodes dit que l’impérialisme était nécessaire pour éviter une guerre civile.

Mais on ne pouvait déporter tout le monde. Vers les années 1900 régnait parmi l’élite une « peur de la masse », la masse dangereuse qui connaissait une montée irrésistible. Pour endiguer ce danger, la guerre était une solution. L’élite voulait revenir au temps des seigneurs qui commandaient, et des esclaves qui obéissaient. Inconditionnellement. Le but était d’anéantir les idées révolutionnaires. Le retour en arrière. Précisément le genre de situation que l’on a dans l’armée : pas de discussion, pas de démocratie et un bel uniforme pour tout le monde. On voulait militariser la société. Il fallait donc une guerre. Et le plus tôt serait le mieux.

On était pressé ?

Jacques R. Pauwels. Tous les partis pensaient à ce moment qu’ils ne pouvaient pas perdre. Les Français, les Britanniques et les Russes avaient une alliance, la Triple Entente. Ils pensaient qu’ensemble, ils étaient invincibles. Les Allemands avaient l’Autriche-Hongrie dans leur camp, leurs généraux de génie et une industrie énorme derrière eux qui pouvait fabriquer les meilleurs canons.

Cet attentat à Sarajevo n’a pas été la raison de la guerre, c’était le prétexte pour enfin s’y lancer.

Plus encore : en attendant trop longtemps, il pouvait que, quelque part, les socialistes remportent les élections, et là, l’élite craignait la révolution. Les Britanniques et les Français, par exemple, ne pouvaient pas attendre trop longtemps, car ils craignaient qu’en Russie la révolution n’éclate. Dans ce cas, ils auraient perdu cet allié et n’auraient certainement plus pu être victorieux.

À un moment donné, on ne put plus attendre. Cet attentat à Sarajevo n’a pas été la raison de la guerre, c’était le prétexte pour enfin s’y lancer. Tout comme la violation de la neutralité belge n’avait pas été une raison de partir en guerre contre l’Allemagne. Ils avaient besoin d’un prétexte.

La guerre avait des causes géostratégiques et servait des intérêts nationaux. Mais c’est cruel d’envoyer des millions de gens à la mort pour ça, non ?

Jacques R. Pauwels. Oui, c’est cynique et particulièrement cruel. Mais, au début du 19e siècle, c’était la pensée social-darwinienne, qui prévalait. L’élite estimait qu’elle se trouvait tout en haut de l’échelle sociale, qu’elle était composée des meilleurs une fois pour toutes. Ils rationalisaient toute cette violence et tous ces morts : il y avait trop de monde et une guerre tomberait à point pour faire un peu de nettoyage, pour élaguer les classes inférieures.

C’est une erreur de penser que ces généraux étaient des sadiques. C’étaient des gens très normaux qui appliquaient ce qui, à l’époque, était une pensée commune, à savoir qu’il y avait une hiérarchie parmi les gens et qu’eux étaient tout en haut et que ceux d’en bas étaient gênants et dangereux et, en outre, bien trop nombreux. L’élite estimait qu’elle avait le droit de contrôler les autres. Et cela valait aussi pour l’élite belge ! Car ne l’oubliez pas : ce que les Belges ont fait au Congo est bien plus grave que ce que les Allemands ont fait en Belgique. Mais la Belgique martyre, c’est un beau thème pour nos manuels d’histoire...

Ce que les Belges ont fait au Congo est bien plus grave que ce que les Allemands ont fait en Belgique.

Quand on voit les choses de la sorte, on comprend pourquoi ces généraux envoyaient des centaines de milliers d’hommes à la mort. Non pas parce qu’ils étaient des gens cruels, mais parce qu’ils étaient convaincus de bien agir.

L’écrivain français Anatole France a dit à l’époque : « Nous croyons mourir pour la patrie, mais nous mourons pour les industriels. »

Jacques R. Pauwels. On a convaincu les gens que c’était quelque chose de noble que de mourir pour la patrie. Le curé le disait, le bourgmestre le disait. Et les gens le gobaient.

Le curé et le bourgmestre n’étaient pas les seuls à le dire. Les partis socialistes eux aussi l’ont dit, juste avant la guerre.

Jacques R. Pauwels. C’est en effet pourquoi tant sont partis à la guerre avec enthousiasme : parce que les socialistes le disaient aussi. Sauf dans quelques pays comme l’Italie. C’est d’ailleurs pour ça que les Italiens étaient moins enthousiastes vis-à-vis de la guerre.

Pourquoi les socialistes ont-ils viré de bord ?

Jacques R. Pauwels. Jusqu’en 1914, la plupart des socialistes étaient encore révolutionnaires en théorie, mais plus dans la pratique. Ils avaient travaillé au sein du système à des améliorations et à des réformes : il y avait un peu plus de démocratie, on avait élargi le droit de vote, les semaines de travail étaient moins longues... Progressivement, les socialistes estimèrent que les choses commençaient à aller mieux. Avec les bienfaits du colonialisme – faire travailler les noirs –, les travailleurs d’ici pouvaient être un peu mieux payés. De nombreux socialistes y voyaient donc un avantage. C’est ainsi que naquit ce que Lénine a appelé l’aristocratie ouvrière. Pour les simples travailleurs, les choses allaient mieux. « Faut-il encore faire la révolution ? », pensaient de nombreux socialistes. « Les choses vont plutôt bien comme cela, non ? »

Les dirigeants socialistes sont devenus de plus en plus bourgeois, ils faisaient partie du système.

Les dirigeants socialistes sont devenus de plus en plus bourgeois, ils faisaient partie du système. Le 21 juillet, ils ont pu aller serrer les mains au château...

Attention, tous n’étaient pas ainsi ! En Allemagne, il y avait des social-démocrates restés farouchement hostiles à la guerre, tout comme Lénine en Russie. Mais la majorité s’était assez embourgeoisée. Le sociologue allemand Robert Michels a étudié le SPD allemand à partir du début du XIXe siècle. La conclusion, c’est qu’une hiérarchie bourgeoise s’était développée au sein du parti ouvrier allemand. À terme, la direction du parti aurait eu bien trop à perdre avec une révolution. Ils voulaient ne pas perdre les bonnes choses qu’ils avaient obtenues. Finalement, ils se sont rangés du côté de la guerre.

Juste avant la guerre, les socialistes allemands s’étaient – réunis avec le socialiste français Jaurès, entre autres, pour se prononcer contre la guerre. Mais le lendemain, ils ont finalement tout de même approuvé les crédits de guerre.

Toute votre histoire d’impérialisme et de crainte de la révolution n’est pas mentionnée, pour ne pas dire pas du tout, dans les commémorations de la Première Guerre mondiale. N’est-ce pas bizarre ?

Jacques R. Pauwels. Eh oui ! Pourquoi les quotidiens De Standaard et De Morgen ne m’ont-ils pas encore téléphoné pour une interview ? Ils ont d’autres choses à raconter aux gens, à savoir que ce fut une guerre pour la liberté, le droit et la démocratie. Qui aujourd’hui voudrait entendre que les Américains sont partis en guerre pour des objectifs impérialistes ? Qui ne préférerait pas de loin apprendre que c’était pour défendre la démocratie ? C’est ce qu’ils disent encore aujourd’hui. Mon récit ne colle pas dans le cadre actuel.

Mon regard sur l’histoire va à contre-courant. Mais les gens qui lisent mon livre estiment que c’est pourtant une façon de comprendre l’histoire. Si l’on examine l’histoire de cette façon, on commence à se poser des questions sur les guerres d’aujourd’hui. Et à se dire que nos dirigeants nous racontent généralement des mensonges. Et qu’ils disent même le contraire de ce qu’ils pensent réellement. La contre-révolution est appelée révolution, l’attaque est appelée défense. Nous vivons des temps orwelliens.

Mon récit ne colle pas dans le cadre actuel. Mon regard sur l’histoire va à contre-courant. Si l’on examine l’histoire de cette façon, on commence aussi à se poser des questions sur les guerres d’aujourd’hui.

Pour comprendre la Première Guerre mondiale, il nous faut comprendre le 19e siècle. La Première Guerre mondiale est la fille du XIXe siècle. Et le XIXe siècle lui-même est le fils de la Révolution française. Et la Première Guerre mondiale est la mère du XXe siècle.

Et cette guerre mondiale a déclenché une révolution qui, à son tour, a déclenché une révolution mondiale, car j’explique comment, via la révolution russe, la guerre a également eu une influence en Chine, en Inde, et plus loin.

Dernièrement, j’étais dans l’extrême sud du Chili, en Patagonie. Là-bas, en 1918, des grèves et des révoltes ont éclaté. Une mini-révolution qui a manifestement été inspirée par la révolution bolchévique. Cette révolution a été écrasée, mais pour en réduire le creuset, des concessions ont été faites. Le Chili a été le premier pays avec un État providence. Et la raison, c’était cela. Mais ce genre de choses, on ne les lira nulle part.

Ici, à l’occasion des commémorations, on ne nous parle que du Westhoek, de l’Yser, d’Ypres [ou de Thimister Clémont et du Fort de Loncin en région liégeoise, NDLR] et puis encore un peu de ce qui s’est passé de l’autre côté de la frontière, à Verdun et dans la Somme. Pourtant, ce fut une guerre mondiale !

Le livre de Jacques R. Pauwels sera de nouveau disponible mi-novembre 2014 aux Editions Aden.

En attendant la parution, on peut écouter sa présentation par Jacques Pauwels sur Radio Campus Lille.

»» http://www.solidaire.org/index.php++cs_INTERRO++id=1340++...
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16/10/2014

la vérité sort de la bouche des pélicans

commentaire trouvé sur Internet

"DP : J'ai vu un patron qui se plaignait d'être taxé sur l'isf, sachant que ce n'est pas totalement une réalité et se demandait même s'il ne valait pas mieux qu'il se baisse son salaire ! Je lui dit : il y a longtemps et même cela n'aurait jamais dû exister que tu puisses toucher 1 millions 5 ou 3 millions d'Euros par an pendant que tes ouvriers touche 13 000 par an ! Tu aurais baissé ton salaire et redistribué en primes ou favorisé tes employés, tu aurais été comme un dieu pour eux, mais les arrangements politiques droite-gauche ont permis ces gros salaires et ont toujours laissé l'ouvrier de base au raz des pâquerettes même ceux avec quelques diplômes ! Si cet impôt était réel, croyez qu'ils auraient baissé leurs salaires pour le redistribuer, et puis l'Etat n'aurait pas perdu grand chose en le reprenant sur les taxes ou tout aussi bien sur la consommation ! Votre système est mal construit car ce n'est pas le pdg ou celui qui touche plus du millions par an qui est un grand consommateur, ce n'est pas toi qui va m'acheter mes 2000 vélos à mon entreprise ( pour exemple ) mais bien ceux qui ont envie de s'en payer un s'ils en ont les moyens ! Vous n'êtes pas intelligent, votre soif de richesse et de pouvoir vous fait perdre les sens de la réalité ou des possibilités qui sont offerte à l'intelligence de l'être humain ! Le système est construit pour qu'une catégorie s'enrichisse, vive très largement au dessus des moyens humains, ce sont eux qui créent le déséquilibre ! Au lieu d'augmenter le Smic, ils ont préféré faire venir de la main d’œuvre des Pays plus défavorisés pour le maintenir et ne pas se plier aux demandes des travailleurs Français !"

Toujours cette base du capitalisme et de sa lutte de classe : la croissance des profits à court terme, et ils se foutent du reste

croissancedesprofitsàcourtterme.jpg

 

 

 

 

 

http://miiraslimake.over-blog.com/2014/10/chomage-le-gran...

 

06/10/2014

le Graal du grand capital, ou petite leçon de luttes des classes telle qu'elle est pratiquée actuellement

la "Mondialisation" n'est pas tombée du ciel ni n'est un phénomène naturel, mais elle a été VOULUE, provoquée, organisée, entre autre par la "Constitution" et les directives de l'UE, par et pour les forces du grand capital, afin de maximiser leurs profits, et d'acculer les Etats et les peuples à l'impuissance devant ses offensives destructrices et prédatrices.

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