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24/12/2019

Tout disparaît ! et la religion, et la culture populaire et Ipernity (et nos libertés)

Dans les années 50 et 60 il était "basique" (il paraît que ça ne se fait plus .... que devient la France ? que devient l'enseignement ?) d'apprendre aŭ enfants durant le temps de l'école primaire une répertoire de chansons françaises traditionnelles, et bien sûr en décembre à chaque fois une chant de Noël (seules les maniaques d'un "laïcisme" synonime de Cenzur !!!!! s'en abstenaient, ), par exemple celui-ci en 62-63 pour les "grands" de CM2.
Ekzistis en Francio elsendoj por la lernejoj, per de kiuj oni helpis instrui la repertuaron de pezioj kaj kantoj, kaj tiuj kantoj estis fundamente la fancaj konzonoj tradiciaj. Do kiam proksimiĝi Kristnasko, tradiciajn kristnaskkantoj, ekzemple tiu-ĉi.
antaŭ 10 jaroj.

Tous les bourgeois de Châtre.jpg


Anne H
J'ai des souvenirs de CP et CE1 (1970-71 et 71-72). Il y avait des livrets avec paroles et musique. Des poèmes aussi. Ça évitait à la maîtresse de nous apprendre à chanter (ce n'était pas son truc). Il n'y avait pas que des noëls... Moi, j'aimais bien.
antaŭ 10 jaroj.
 

Roland Platteau
Roland
Kien iris tiun bazan instruadon al la francaj etuloj de la tradiciaj kantoj de sia lando ? tiu forfalo, en nuna kunteksto estas granda perdo, ŝajnas ke instruistoj ne konscias, aŭ cu ili estas mem celaj detruantoj ?
Diras en Libera Folio germano:
"Mia filo konstruis domon kaj ĉe fino por ĉiuj helpantoj ni aranĝis en ĝardeno grandan grilan fajron.Post gustumado, iom trinkado, mi prenis gitaron kaj komencis instigi kanti popolajn kantojn,kiuj mi kiel polo lernis en la ĥoro.Bedaŭrinde nek unu kanton ili povis kunkanti.Nek "Rozo en herbejo" de Goethe.( en lernejo tiutempe oni lernis Kalinka kaj eble Volga Volga... Ili estis deprimiitaj kiam mi diris "kiaj germanoj vi estas.."
Bedaŭrinde tio okazas hodiaŭ ĉie en la mondo. La lingva imperiismo ne nur detruas aliajn lingvojn, !!!

06/11/2019

il faut être en bonne santé pour être capable de souffrance, même morale

c'est aussi une des raison qui expliquent que la terreur de la mort est plus forte chez les enfants et les jeunes.

Et tout le reste.

 

23/10/2019

époque révolue - chef d'oeuvre du rap


Paroles Epoque Révolue
chanteur: El Matador
Année: 2007

Refrain X2 :
Plus on avance dans la vie plus on aimerait faire marche arriere
Les proches partent en un clin d'oeil c'est la fin de carriere
Le temps passe il nous reste que des souvenirs, obliger de surmonter le
meilleur ou le pire

Je cour vers l'avenir
A tout les coups jme casse la gueule comme dans le générique de la
petite maison de la prairie
Meme le climat prends des giffles c'est la faute de l'espece humaine
De nos jours on a des soleils d'été en plein hivers
Le désespoir a ma plume est allier, avec toutes mes plus belles années
ma notion de bonheur s'en est allée
Quand je vois des michtoneuses qui sont mariées, jme di que l'amour
n'est aveugle que dans les chansons de Gilbert Montagnier
Certains sont devenuent RMistes attendent le 6 du mois, d'autres ont
du taf et se levent tout les jours a 6 du mat
Vouloir imiter le grand frere cause beaucoup de dégats, arriver au meme
age la vie devient un cour métrage
Jsuis devenu majeur, c'est plus la même, beaucoup de choses ont
changées mis a part les rues du quartiers
Les rides sur le visage de ma darrone me donnent beaucoup de regrets
Le destin garde un oeil sur nous de loin ou de prés

Refrain X2

La rue c'est l'asile plus on est de fous plus on rit
Le courant d'air du frigo vide me rappelle que la prime motive
Moi j'ai plus le temps de m'asseoir sur le fil du rasoir, obligé de
faire la caille jvais pas laisser mes petites soeurs crever la dalle
Quand t'as rien a gérer c'est plus facile, qui aurait dit qu'on
serait tous devenus des hommes de façon si rapide
La paix s'est faite licenciée avant son départ en retraite
La colombe se transforme en Boing 747
Quand on est petit on calcule rien ca s'appelle l'innocence
Quand on grandit on se dit que le passé nous a prit notre chance
Le temps agit en maitre, le malheur lui tue ses élèves
La nostalgie fait grève ainsi la pendule se déregle
C'est pour les absents et ceux qui nous ont quittés
Ceux qui a cause de la poisse n'ont pas tirés le bon ticket
Le droit chemin n'est pas indiqué, de plus se projetter vers l'avenir
devient compliqué

Refrain X2

Le parcourt de la vie, c'est une naissance et un sourire
Une maman soulagée, un jeune père qui voit son reve s'assouvir
Un bébé qui découvre le monde en un soupir
Une mère qui va devenir grand mère a sa plus grande surprise
Et pour chacun de nous chaque histoire suit son cours
Toute experience vaut la peine d'etre vécue comme on dit c'est mektoub
On aurait tous voulu etre des stars des terrains de foot
Maintenant notre passe-temps c'est esquiver les chtars et rien foutre
Memme si ta vie est une pute tu t'en souviendra, quand la mort se
présentera pour une passe sous viagra
J'veux apporter ma pierre a l'édifice mais jsuis malheureu comme un
palestinien manchot en pleine intifadah
Moi j'ai que le mic comme outil de traivail
Une petite touche de mélancolie en aucun cas ne sussite la rage
Le temps passe a en croire la boite a musique
J'ai du mal a éclore comme une rose arrosée a l'urine

RefrainX2

Yeah, El Matador, plus on avance dans la vie plus on aimerait faire
marche arrirere




05/10/2019

Voilà ce que c'est les femmes - voilà ce que c'est qu'un divorce pour un homme

Mendiant à Reims (eh oui … mais il y a seulement 22 ans qu’il est là je ne l’ai jamais vu …) :

L’existence de Titi sur le bitume, elle, a commencé lorsque sa femme l’a quitté avec ses deux enfants. C’était il y a vingt-deux ans, à Reims. « Cette séparation fut pour moi le début de la descente aux enfers, lâche-t-il. Je me suis vraiment retrouvé dans la merde à partir de ce moment-là. » Il n’en dira pas plus. L’événement remonte à loin, beaucoup trop loin. Il reste surtout trop douloureux à ses yeux.

 

voilà ce que c'est que l'administration. Voilà ce Ici l'administration allemande, (mais les autres sont-elles mieux ?)  :

"Silencieusement depuis des décennies, l’Allemagne, chef de file de l’Union européenne vole des enfants. Sous le couvert du Jugendamt, l’Office de la jeunesse allemande, administration publique, l’Allemagne de Merkel enlève des enfants à leurs parents. D’après le témoignage poignant d’Olivier Renault, qui a enquêté sur les enlèvements d’enfants et qui a lui-même été victime de cette monstruosité, les enlèvements ont été postérieurs à la loi Jugendamt de 1991. La RDA pratiquait déjà ses enlèvements au détriment par exemple d’enfants de parents est-allemands et soviétiques. Tous les ressortissants étrangers qui ont des enfants avec des citoyens allemands sont menacés par sa toute puissance, car le Jugendamt ne date pas d’hier, il plonge ses racines dans l’Ordre Noir du Reich allemand

C’est durant la période du national-socialisme que le Jugendamt fut organisé pour intervenir directement dans la vie privée des citoyens allemands. Dans les années 30, les jeunes allemands furent encouragés à dénoncer leurs parents qui n’étaient pas chaud face au régime nazi. Par le Jugemdamt, les enfants aryens pouvaient être retirés à leurs parents pour de nombreuses raisons, soit qu’ils ne fussent pas de bons allemands, soit qu’ils fussent des enfants partiellement impurs, par des mariages extranationaux censés pervertir le « bon sans aryen ». Les nazis mirent en place la politique du Lebensborn, la fontaine de vie, un programme visant à purifier la population allemande et à repeupler dans le cadre des lois raciales, l’Allemagne du IIIe Reich. Entre 200 et 300 000 enfants furent ainsi volés dans le cadre du Lebensborn et confiés à des familles aryennes pures ou à des maisons spécialisées, orphelinat SS où les enfants devenaient des SS Kind. Après la guerre, les principaux chefs de l’organisation, Max Sollmann et Gregor Ebner ne furent nullement inquiétés et coulèrent des jours paisibles.

Le Jugendamt a également continué ses activités après la guerre, tournant les obstacles jusqu’à devenir une institution obligatoirement présente dans toutes les procédures judiciaires concernant les enfants, en particulier les divorces. Dans ce système, le Jugendamt s’insinuent dans la vie privée des citoyens, sociologues, psychologues, fonctionnaires du Jugendamt, ils ont tout pouvoir pour interférer dans les procédures, prendre parti pour un parent, s’emparer des enfants et peser sur les décisions de justice. Dans la seule année 2011, 12 700 parents ont été déchu de leur autorité parentale, 9 600 enfants ont vu le Jugemdamt procéder au remplacement d’un parent par un autre, selon les lois du Gender, parents n° 1 et 2, qui font qu’un parent biologique peut se trouver débouter de sa parentalité et remplacé par un quelconque quidam dans l’instant. Cette loi sert principalement à s’attaquer aux problèmes des enfants de parents de deux nationalités différentes (un allemand et un étranger), afin de favoriser délibérément les parents allemands. Dans ces procédures d’une rare violence, la Justice allemande permet à des Allemands de lancer des plaintes non fondées, de dangerosité, de violence envers le conjoint, envers l’enfant qui conduisent systématiquement à la condamnation du parent non allemand à ne plus jamais revoir l’enfant.

Les Allemands le savent, et en abusent. Le cas d’Olivier Renault est intéressant, puisque contre lui ont été mobilisés tous les moyens possibles pour casser le père et le décourager. Plaintes pour violence, plaintes pour dégâts commis dans les biens immobiliers du couple, plaintes pour harcèlement, transmission dans le voisinage, dans l’entourage de l’enfant (y compris scolaire) de fausses informations de dangerosité pour isoler l’étranger de son enfant. Laminés par un système judiciaire bien huilé, les accusés mis en demeure de se justifier ne sont en fait coupable de rien, seulement d’être face à un allemand (souvent une allemande) qui était leur conjoint et avec qui ils sont en procédure de divorce ou divorcé. Le résultat abouti toujours à des tracasseries administratives sans fin, une omerta et une complicité des administrations allemandes, de la Justice et de la Police. Au final, le parent étranger est accusé de violence, interdit d’approcher le conjoint et l’enfant à moins de 500 mètres, interdit de communiquer avec son enfant, arrêté et sérieusement inquiété au cas où il passerait outre. La récurrence de ses faits existe dans tous les cas référencés. Olivier Renault qui enquête depuis plus de 10 ans sur ces faits a recensé des centaines de cas. Ce sont souvent des pères qui en sont les victimes, il en vient de partout, de Pologne, d’Italie, de Russie, de France…

En France, quelques centaines de cas d’enfants volés sont déjà répertoriés mais les chiffres sont difficiles à confirmer, beaucoup de parents préfèrent se taire. Ils sont souvent condamnés à verser des pensions alimentaires à leur ex-femme ou époux en Allemagne, sans avoir ni le droit de parler avec leur enfant, encore moins le droit de le rencontrer. Pendant ce temps, les enfants concernés sont victimes d’un lavage de cerveau, allant jusqu’aux traitements médicaux dans le cas d’une résistance trop forte du bambin. Les parents stigmatisés sont montrés comme des monstres, dévalorisés et discrédités dans l’esprit des enfants au point d’être mis dans l’impasse de choisir leur parent allemand ou d’être à leur tour sous pression. A ce rythme, les têtes blondes ne résistent pas longtemps. Olivier Renault a relevé dans ses enquêtes le cas du Dr Chevalier, un Français dont l’enfant a vu son acte de naissance falsifié par l’Etat civil allemand, le nom de l’enfant ayant été germanisé et son lieu de naissance remplacé par une localité allemande. Le réflexe de certains parents étrangers est souvent de cesser de payer les pensions alimentaires. Sur le territoire allemand, ceci conduit à des expulsions, des peines de prison ferme, des décisions de justice visant à déchoir les travailleurs étrangers de leurs retraites pour versement à leur conjoint comme compensation. Les harcèlements judiciaires conduisent beaucoup d’autres parents à abandonner leurs biens en Allemagne, conduisant aussi à leur spoliation au profit du parent allemand. Toutefois, il est justice d’ailleurs de dire que les Allemands eux-mêmes sont victimes de tels procédés.

L’institution du Jugemdamt a commencé de mettre un pied en France par les lois de Madame Taubira. L’Allemagne est également le chef d’orchestre et maître incontesté et incontestable de l’Union européenne. Lors que les Ukrainiens se félicitent de leur alliance de circonstances avec l’Allemagne bienveillante et l’UE, ils ne se doutent pas qu’ils sont menacés par tout un panel de « progrès » de ce genre qui loin de leur apporter le bonheur civil et professionnel, va faire de ce pays une réserve d’esclaves et de ventres, un formidable terrain d’expérimentation où même en France et en Allemagne ils n’auraient pas été possible de pousser si loin ce « progressisme ». Dans les frontières de l’Europe, l’Allemagne en lançant des mandats d’arrêt européen sont à même d’aller chercher des parents étrangers jusqu’à chez eux, comme ce fut le cas d’Oliver Karrer (en 2012) et de Lionel Gilberti (en 2013), avec la complicité des autorités françaises. Andréa Wessel ex-femme d’Olivier Renault continue de porter des plaintes fantaisistes à son encontre, la dernière en date en 2015, pendant que des pères sont en prison simplement pour avoir aimé un jour une Allemande. L’Ukraine à grande échelle ne sera-t-elle pas une victime totale et globale ?

Laurent Brayard pour Novorossia Vision"

01/10/2019

Un livre dur, comme notre condition, mais capital

« La femme des sables » de Kobo Abé

C'est bien sûr, on s'en apperçoit rapidement, une parabole de la condition humaine. C'est une espèce de Kafka japonais, ou Beckett, il y a aussi comme un parfum de Camus ou de Saint-Exupéry (l'allumeur de réverbère dans le Petit Prince)

ici présenté par Max-Paul Fouchet http://www.ina.fr/video/I10103489 (à qui on peut seulement reprocher vers la fin sa tentative ridicule d'ethniciser Kobo Abé, la recherche raciste et infantile des occidentaux du temps passé à se polariser sur les différences entre LA pensée japonaise et LA pensée occidentale, conneries ! Surtout pour cette oeuvre, elle est, hélas, on ne peut plus essentielle et universelle : il n'y a qu'une seule et même condition humaine)

c'est un livre capital, un des classiques éternels de la littérature mondiale. Achetez-le, il peint votre sort, et sans doute votre atttitude, je vous le souhaite, car c'est une sorte de rédemption de Sysiphe par l'amour, physique, on pense à la philosophie de Schopenauer là, et moral aussi, profondément.

 

un livre à ajouter bien sûr au livres recommandés http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2014/09/13/liv... )

 

 

29/08/2019

1948 : les premiers crimes des CRS

Il a fallu attendre 64 ans à leurs victimes pour être indemnisées.
Finalement Macron n'est pas pire que Moch !
Lisez comment on a traité le peuple travailleur à l'époque, à peine 3 ans après la fin de la guerre contre le fascisme !

7 octobre 1948 : Assassinat d’un mineur gréviste par les CRS. 65 ans plus tard, les mineurs réhabilités

3 textes :

-  1) 7 octobre 1948, mort du mineur Jansek (Brigitte Blang, PG)

-  2) 7 octobre 1948 à Merlebach. PREMIER BILAN SANGLANT DU TERRORISME D’ETAT CONTRE LES MINEURS EN GREVE

-  3) Norbert Gilmez réhabilité : "Ne jamais désespérer de la justice, mais savoir se battre" (1er mars 2013)

1) 7 octobre 1948, mort du mineur Jansek (Brigitte Blang, PG)

Cet automne-là, dans le pays, les grèves et les revendications se multiplient chez les mineurs de tous les bassins houillers ou ferrifères.

Depuis des années, les privations, le rationnement se sont installés. Les récoltes calamiteuses font flamber les prix. À cela, il faut ajouter un contexte politique et social décousu. La guerre froide a débuté. Les syndicats, surtout la CGT, contestent les différents gouvernements. Tensions exacerbées par un décret de Robert Lacoste, ministre de l’Industrie de Daladier, qui prévoit une baisse des salaires et annule les droits acquis par les mineurs après la Libération. Ce qu’on nomme « avantages », ils ne sont pas prêts à les abandonner. Des « avantages », une coopérative, une caisse d’aide aux familles, des garanties sociales, réparatrices de leurs si difficiles conditions de travail, et spécialement un salaire minimum ? Non ! Ils les ont durement arrachés, ces droits. Ils ont aussi contribué, par des actes de résistance, de grèves en manifestations, en refus de remonter la houille de la fosse, à précipiter la chute des nazis. « Pas de charbon pour l’ennemi ! » criaient les femmes dans les corons…

La grève est décidée par référendum, par quasiment 90% des voix exprimées. Elle gagne vite tous les bassins. Le référendum a posé comme préalable l’abrogation des décrets Lacoste, totalement illégaux en regard du Statut du Mineur, reconnu par l’Assemblée et la Constitution. Un statut que personne ne pouvait contester. Sauf le ministre de l’Intérieur, « socialiste », un certain Jules Moch.

Sans attendre la fin des négociations des grévistes avec le cabinet de Lacoste, Moch envoie des blindés et des CRS dans le Midi et en Lorraine. Plus de 50 000 hommes juchés sur des automitrailleuses sont déployés autour des fosses. La force des armes contre les mains des travailleurs… Le 7 octobre, à Merlebach, le mineur Jansek est abattu à coups de crosse par les CRS. D’autres tomberont à Alès, à Firminy. Partout sur les murs, on fait rimer CRS avec… SS. 20 ans après, d’autres s’en souviendront.

Très vite, le cinéaste Louis Daquin tourne un documentaire qu’il titre La Grande lutte des mineurs. Tout aussi vite, le film est censuré ! Ce qui n’empêche pas sa diffusion clandestine dans les ciné-clubs de la CGT, ou du PCF.

Après 56 jours de grève et des milliers d’arrestations arbitraires pour faits de « violence », 3 000 grévistes sont licenciés. Et 1 300 condamnés à de la prison ferme. Il va leur falloir attendre 2014 pour être réhabilités. Et indemnisés.

Brigitte Blang, PG

2) Il y a 65 ans, le 7 octobre 1948 à Merlebach. PREMIER BILAN SANGLANT DU TERRORISME D’ETAT CONTRE LES MINEURS EN GREVE

Oui, hélas ! C’était bien en France. Les mineurs étaient en grève depuis le 4 octobre 1948. C’était une grève des plus revendicatives, une grève légale décidée massivement et démocratiquement par un référendum. Qu’on en juge : sur un effectif de 259 204 mineurs, 243 702 exprimés, soit 94, 01 % des inscrits. Pour la grève : 218 616. Contre : 25 086.

Donc pour la grève : 89 ,79 % des exprimés. Avec les revendications sur les salaires, la sécurité, l’application de la loi sur les nationalisations, l’augmentation des retraites, il y avait en premier lieu posée par le référendum l’abrogation de la circulaire Lacoste du 13 septembre 1947, et des décrets du 18 septembre 1948 du même ministre Lacoste. Les circulaires et décrets étaient totalement illégaux, en violation flagrante du Statut du Mineur voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en juin 1946. La grève était un droit légal selon le Statut du Mineur et garantie par la Constitution. Nul ne pouvait s’y opposer.

C’est pourtant ce que fit Jules Moch, ministre de l’Intérieur. Alors que se déroulaient les discussions avec le ministre Lacoste (elles se sont poursuivies jusque dans la soirée du 5 octobre), Jules Moch dans la nuit du 3 au 4 octobre envoyait les C.R.S. occuper les bassins de Gardanne et de Lorraine. Jules Moch avait choisi la force préméditée, organisée et très vite, au 4e jour de la grève le 7 octobre 1948 à Merlebach, on déplorait la mort de Jansek. Tué par une balle perdue ? NON Tué par une balle tirée à distance sans sommation ? NON Tué par une balle tirée après sommation ? NON, NON, NON ! Mais sauvagement massacré à coups de crosses par des C.R.S déchaînés !

Alors pourquoi une telle sauvagerie ? On n’allait pas tarder à le savoir ; à Creutzwald, c’est un sous-lieutenant des C.R.S. de Clermont qui déclare qu’on les avait envoyés en Lorraine en leur disant que la population était hitlérienne. Il n’y a pas de mots pour qualifier à sa juste valeur ce mensonge ignoble, écœurant, meurtrier. Il faut se replacer dans le contexte de l’époque. On était en 1948, un peu plus de trois ans après la fin de cette terrible guerre. Elles étaient encore ouvertes dans les familles, les plaies causées par l’occupant hitlérien. Il était encore vivace le souvenir des atrocités subies, vivace le souvenir des souffrances, des emprisonnés, des torturés, massacrés ou fusillés, guillotinés, vivace le calvaire des déportés et toujours sous nos yeux les survivants des camps de la mort.

Je me demande parfois ce que j’aurais fait à l’époque si j’avais été parmi ces C.R.S. Aurais-je été entraîné par cette hystérie collective vengeresse en pensant à mon oncle Maurice battu à mort, à mon neveu Joseph fusillé à 22 ans ? Aurais-je frappé avec en tête ces strophes du Chant des Partisans : « Demain l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. » Je ne sais pas quelle aurait été ma conduite ? Ce que je sais, si j’avais participé à cela, c’est que lorsque j’aurais appris la vérité dévoilée à Creutzwald, j’aurais démissionné comme l’a d’ailleurs fait l’ex-commandant F.T.P.F. Rippert. Démissionner : facile à dire ? NON, je l’avais déjà fait en 1941, démissionnant de l’enseignement pour protester contre une injustice qu’on ne voulait pas réparer.

*** Dans un récent courrier à Madame LAGARDE, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, j’ai rappelé que j’avais pris conscience de la véritable nature des interventions policières, brutales, meurtrières lorsque j’ai appris que le 15 décembre 2005, une personnalité du monde juridique, le Procureur général de la Cour d’Assises de Douai, au procès de Lionel Dumont avait déclaré s’adressant à l’accusé : « Monsieur, vouloir imposer ses idées par la force, cela s’appelle du terrorisme. »

*** C’est par la force que Jules Moch voulait briser la grève, par la peur, semant la terreur avec des brutalités amenant la mort atroce de Jansek. Par la force, par la mort pour imposer ces circulaires et décrets illégaux de Lacoste. Le Conseil des Prud’hommes de Carvin, le 3 juin 1948, avait déclaré illégale la circulaire Lacoste du 13 septembre 1947, supprimant le salaire garanti. Et Lacoste avait été condamné à rembourser les mineurs du puits 10 de Leforest qui s’étaient mis en grève. Et c’est pour faire appliquer par la force cette circulaire illégale condamnée par un tribunal de la République qu’on avait tué Jansek !

Oui, c’était bien du terrorisme, et l’utilisation de l’appareil d’Etat, fait que c’est bien un TERRORISME D’ETAT. Les mineurs ont résisté à ce TERRORISME comme on se doit de RESISTER A TOUS LES TERRORISMES. Ils l’ont payé bien cher. Et pourtant la loi d’amnistie avec toutes ses possibilités y compris la réparation sur la base de la reconstitution de carrière ne leur est pas appliquée. Elle l’a été dans toutes les branches nationalisées, y compris au personnel civil du ministère de la Défense.

Les survivants licenciés restent exclus de la loi d’amnistie. L’article 13 de cette loi indique qu’en sont exclus : « les faits constituant des manquements à la probité, aux bonnes mœurs ou à l’honneur » C’était le cas des généraux factieux ayant porté les armes contre la France en Algérie ; un an après (la loi d’amnistie NDLR) le 23 novembre 1982, ces putschistes étaient réhabilités avec réintégration dans les cadres au titre de la deuxième section, une reconstitution de carrière. Et les mineurs licenciés des grèves de 1948 – 52, les rares survivants attendent toujours le décret d’application de la loi d’amnistie. Ils continuent de payer leur combat pour la légalité, leur résistance au terrorisme de l’époque. Il serait temps que cesse cette injustice ?

Norbert GILMEZ

2) Norbert Gilmez réhabilité : "Ne jamais désespérer de la justice, mais savoir se battre" (1er mars 2013)

Il est l’un des rares survivants parmi les milliers de mineurs condamnés en 1948 pour fait de grève. Grâce à la proposition de loi communiste adoptée mercredi au Sénat, il sera amnistié et devrait obtenir réparation. Résultat du combat de toute une vie.

« Les mineurs condamnés à l’occasion des grèves de 1948 et 1952 sont amnistiés. Un décret en Conseil d’État définit les conditions d’application du présent article. » C’est l’article 1er A de la proposition de loi sur l’amnistie sociale, déposée par les sénateurs communistes et votée, mercredi, par la majorité de la Haute Assemblée. Deux petites lignes qui valent leur pesant d’or pour Norbert Gilmez, puisqu’elles couronnent soixante-quatre ans de combat contre l’injustice. Norbert, quatre-vingt-onze ans, est l’un des derniers anciens mineurs encore en vie ayant pris part à l’un des épisodes les plus violents de l’histoire de la répression anti-ouvrière  : les grandes grèves des mineurs de 1948 et 1952. Après avoir payé un lourd tribut à la résistance au nazisme et avoir répondu, après la Libération, à l’appel à «  retrousser ses manches  » pour relever le pays exsangue, les gueules noires affrontent le gouvernement, qui tente de remettre en cause des garanties sociales, compensatrices de leurs dures conditions de travail, en particulier un salaire minimum. La répression, organisée par le ministre de l’Intérieur socialiste Jules Moch, sera terrible  : la troupe est envoyée, avec des blindés, les brutalités policières font six morts  ; deux mille condamnations à des peines de prison sont prononcées. Et trois mille mineurs sont licenciés, sans indemnités, chassés de leur logement, privés du même coup de Sécurité sociale. De surcroît, les Houillères s’emploient à leur barrer la route de l’emploi dans les autres entreprises. Norbert Gilmez, qui sera licencié le 5 décembre 1948 avant d’écoper d’une peine de prison, le dit aujourd’hui et le répète  : « Nous avons été victimes de terrorisme d’État.  » En 1981, la gauche arrivée au pouvoir donne un espoir en promulguant une loi d’amnistie couvrant notamment les grévistes de 1948. Mais elle ne s’accompagne pas, pour eux, de réparation des préjudices subis. D’où «  l’indignation  » de Norbert et de ses camarades quand ils apprennent, en novembre 1982, que «  les généraux factieux ayant pris les armes contre la France en Algérie étaient, eux, réhabilités et rétablis dans tous leurs droits, pension avec reconstitution de carrière  ». Une discrimination d’autant plus révoltante que Norbert n’oublie pas ses camarades qui, «  par dizaines  », sanction supplémentaire à la suite des événements de 1948, ont été dégradés militairement, alors qu’«  ils avaient un grade souvent issu des FTP  ».

Norbert Gilmez ne lâche rien. Début 2011, il témoigne encore devant le tribunal de Versailles. La cour d’appel condamne alors les Charbonnages de France à verser à 17 mineurs ou à leur famille une somme de 30 000 euros en guise de réparation pour avoir été victimes de «  licenciements discriminatoires  ». «  Le licenciement était triplement illicite, souligne Norbert Gilmez, le droit de grève était garanti par la Constitution, garanti par le statut du mineur, et le licenciement ne pouvait être prononcé que par une commission paritaire qui n’a jamais été réunie.  » Mais la haine de classe a la vie dure. Les Charbonnages se pourvoient en cassation. Et ils obtiennent gain de cause, en octobre dernier  : la condamnation est annulée. Depuis, le ministère de l’Économie a fait savoir, bon prince, qu’il a «  donné instruction  » pour ne pas réclamer l’argent versé aux 17 familles. Ces derniers temps, Norbert avait donc repris le flambeau du combat de sa vie. Il vient ainsi, dit-il, d’écrire à Mme Taubira (ministre de la Justice– NDLR) pour «  lui donner tous les éléments de ce qui s’est passé en 1948  ».

Le vote, mercredi, d’une nouvelle loi d’amnistie, et l’annonce d’un décret d’application rouvrent, semble-t-il, la perspective d’une réparation complète. «  Moi, sans ça, j’aurais eu une vie matérielle au moins trois fois supérieure à celle que j’ai eue  », fait valoir Norbert. «  Il faudrait qu’on se dépêche, avertit-il. On était encore 300 lors de la loi d’amnistie de 1981, on est 25, peut-être 30 maintenant. Ça ne coûtera pas cher à l’État…  » D’après ses calculs, «  ça ferait un petit 10 millions d’euros pour l’ensemble de ceux qui restent. À côté des 45 millions accordés à Bernard Tapie pour préjudice moral  »… Aucune somme, pourtant, n’effacera l’indignité subie. «  Il y a eu tellement de brutalités. Ma femme est restée complètement traumatisée, jusqu’à maintenant », confie l’ancienne gueule noire. «  On a été classés “mauvais Français”, déshonorés. On a passé toute notre vie dans le déshonneur.  »

Dans un courrier adressé récemment à l’Humanité, Norbert, «  au PCF depuis 1944  », plaidait  : «  Il est grand temps pour le gouvernement de gauche de réhabiliter les grévistes de 1948, de leur rendre justice par l’application de la loi aux survivants de cette corporation qui a toujours fait passer l’intérêt national avant tout, au prix des plus grands sacrifices, au prix du sang.  » Lui qui a «  toujours été contre l’injustice, viscéralement  », tire cette leçon du combat d’une vie  : «  Ne jamais désespérer de la justice, mais savoir se battre, être persévérant, obstiné.  »

Yves Housson,

 

19/08/2019

ça représente bien mon enfance

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07/08/2019

ce qu'il y a dans un vrai vers


« Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, beaucoup d’hommes et de choses….
Ce n’est que lorsque les souvenirs deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu'ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors que parmi eux le lève le premier mot d’un vers. »
(Malte Laurids Brigge)
 
Tout à fait d'accord ! Tous les vers des poèmes dont je sens qu'il me faut les apprendre par coeur (car un poème c'est fait pour être appris par coeur, un poème qui ne mérite pas d'être appris par coeur ne mérite pas non plus d'être lu !)  on sent qu'ils sont comme ça, et ceux q'on écrit soit-même si on en écrit (c'est d'ailleurs pour ça que j'en ai écrit très peu)

14/07/2019

A la pensée

Dans le livre Il est difficile d'être un dieu il y a cette phrase :

« A la pensée qu'il pourrait lui arriver malheur, son cœur s'arrêtait »
c'est aussi ce que je ressentais à Bailleul en pensant à maman ...

12/07/2019

"mais non tu ne vas pas mourir" qu'elle me disait (LW 1907-1976)

Une fois que comme d'habitude durant mon enfance j'avais été épouvanté de ma condition mortelle, maman avait fini par me faire avouer à forces de questions que j'avais eu "peur de mourir", mais avec toujours cette naïveté vraiment "bouchée" typique des adultes, elle croyait que ce dont j'avais peur c'est de mourir, là, maintenant, tout de suite, comme si ça faisait une différence de mourir maintenant ou de mourir un jour x années plus tard !! ("même à 100 ans" comme disait Leny Escudéro)

Et elle me consolait en me disant "tu ne mourra pas". Et dans ces cas là on est assez faible pour se laisser bercer le coeur de ces vaines paroles, quand ils viennent d'une maman.