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théorie du complot disent les journaputes ....

https://ru-clip.net/video/ZgdX7H83SPo/notre-dame-on-nous-...

https://www.programme-television.org/news-tv/VIDEO-Pascal-Praud-reprend-Etienne-Chouard-sur-la-theorie-du-complot-Vous-etes-serieux-4633531

« la » théorie du complot ? Bizarre ! Des théories du complot il y en a des milliers ! Par exemple rien que pour l’attentat de la rue Saint-Nicaise, il y en a eu deux. Mais par contre il n’y a eu aucune théorie du non-complot. Personne pour dire par exemple "mais c'est un pur hasard ! c'est normal pour une charrette chargée de foin que de recéler des barils de poudre cachés, et de s'arranger pour passer juste devant la calèche du premier Consul juste au moment où il sort de l'opéra, ça arrive tout les jours voyons !" A l’époque   il n’y avait pas encore de  meute de chiens de garde du Ministère de la Vérité et on ne savait pas encore que de conclure à une explication impliquant un complot c’était être fou, malade mental, antisémite, populiste, (donc mauvais, puisque le peuple comme chacun sait est MAU-VAIS ! la source de tout mal, le bien étant du côté des « diplômés de l’université » avec de gras salaires à la clé (pratique qui s'est beaucoup répandue... , uniquement, la bourgeoisie quoi !) pédophile, homosexuel (ah non ! Les normes ont changé, donc on on va dire « homophobe ») etc, etc, bref l’axe du mal à soi tout seul. Donc il y a eu Bonaparte qui tout de suite est arrivé avec sa théorie du complot à lui et a dit « ce sont les jacobins !  Il faut les déporter et les envoyer crever sous les tropiques ! » et c’est ce qu’on a fait, et ce qu’ils ont fait (crever). De son côté la police a fait imperturbablement son travail et, comme eux aussi c’étaient des malades mentaux, dérangés, fumeurs, pédophiles, populistes et antisémites, ils ont parvenus à une théorie du complot, mais cette fois avec des preuves, à savoir : "C’est un complot royaliste, et Cadoudal est à leur tête".  Et on a guillotiné Cadoudal. Mais on n’a pas pour autant fait revenir les jacobins innocents envoyés crever sous les tropiques ! Bref on avait déjà là des comportements typiques de notre époque ….. si vous voyez ce que je veux dire.
Par contre pour ce qui est de l ‘attaque de la station de radio de Gleiwitz, à la frontière germano-polonaise en 1939 il y avait une explication pas complotiste, c’est à dire VRAIE ! - par définition n'est-ce pas - c’était celle de Hitler, qui a dit que c’étaient les méchants, méchants, pervers, soldats polonais, race inférieure par définition de slaves aux cheveux bruns aux yeux noirs et à petite moustache, qui ont méchamment , c’est normal ! les méchants font des choses méchantes, c'est fait pour, ont attaqué la gentille et pacifique Allemagne nazie, pays des humains supérieurs, car de race aryenne, blonds aux yeux bleus, et sans moustache, laquelle s’est vue donc « malheureusement dans l’obligation, pour des raisons de sécurité » (comme on dit à la DDASS) de se défendre et donc d’envahir la Pologne, puis d’en tuer 120.000 la liste de l’élite polonaise, histoire de bien faire comprendre aux polonais, que leur destin racial est d’être au service de la race supérieure, et qu’il ne saurait y avoir d’élite polonaise, seulement germanique, point !
Malheureusement depuis il y a eu la totalité des historiens, des journalistes, etc, qui tous plus fous, malades mentaux, paranoïaques et populistes les uns que les autres (à se demander comment ils ont pu devenir historiens) qui a conclu à une immonde, affreuse, nauséabonde, illégale, théorie du complot : les soldats qui ont attaqué la station de Gleiwitz n’étaient pas des soldats polonais, mais des soldats allemands, à qui on avait fait revêtir des uniformes polonais, et que d’ailleurs on a tué ensuite pour qu’ils ne risquent pas de « parler » par la suite et révéler que c'était un False-Flag. Là c’est embêtant , parce que il va falloir enlever leurs chaires universitaires, leurs postes dans le secondaire, à des milliers de gens pour les punir de leur complotisme criminel. Pilonner des milliers de livres d’histoire, de films, d’émissions de télévision, quel boulôt le révisionnisme historique politiquement correct ! Travailler au Ministère de la Vérité  c’est usant !

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23/08/2020 | Lien permanent

LE GOUV

Que veut dire démondialiser ?

par le Parti de la démondialisation - le 2 juin 2020
La Série Démondialisons ! est lancée. Vous pouvez dès maintenant accéder à l’épisode n°1. Puis, chaque semaine vous recevrez un épisode de la saison 1 qui en compte 10.

Pourquoi cette série ? Il s’agit de mettre un contenu à ce que devrait être un processus de démondialisation en rupture avec la mondialisation. L’acte I est donc de comprendre l’ensemble des mécanismes de la mondialisation, ses conséquences sur les peuples en termes économique, social, environnemental. De prendre la mesure de la remise en cause des droits sociaux, des services publics, de la pression sur l’emploi et sur les salaires.

Rompre avec la mondialisation néolibérale, celle qui a pris le pouvoir partout, qui a supprimé la souveraineté des peuples et a inféodé l’État, a réduit la démocratie à peau de chagrin, c’est s’engager sur un chemin de révolution au sens propre du terme.

Il ne s’agit pas de jouer avec des mots ou d’étaler des concepts. Les faits sont là. Sous notre nez, entravé par un masque. Ils démontrent, cruellement, l’urgence d’une rupture franche et sans bavure avec un système qui n’a aucune considération des êtres vivants. La pandémie de Covid-9 a, en effet,
révélé massivement la férocité d’un système entièrement dévolu à la finance, au capital, au libre-échange, à son insatiable appétit de profits,  tout autant que la servitude des classes dirigeantes et de l’Union européenne.

Épisode 1 : Que veut dire démondialiser ?
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière les conséquences du choix idéologique et économique de la mondialisation néolibérale. Quel citoyen ne s’est pas interrogé sur les raisons de la pénurie de masques, de respirateurs, de médicaments, de tests, indispensables pour protéger et traiter les populations ? Qui ne s’est pas offusqué de l’insuffisance des moyens de l’hôpital public ? Des conditions de travail des effectifs et du manque de matériel ?
La menace brutale qui a fondu sur les peuples, les carences de l’État, incapable de pallier la dépendance à la production étrangère, a ouvert les yeux de millions de personnes et conforté celles qui prônaient déjà la démondialisation. Inutile d’être devin pour comprendre que les classes dirigeantes sont aux abois quitte à ce que les pires défenseurs du néolibéralisme, du « marché mondial », du libre-échange, avec, en tête, le président de la République et son gouvernement, ont tenu des discours inattendus : ils ont promis, la main sur le cœur, qu’il fallait rectifier le tir. Évidemment leurs paroles s’envoleront dans le vent aussi vite que la vitesse de la lumière. Veulent-ils démondialiser ? Non, à coup sûr, ils cherchent seulement les moyens de nous faire croire que le « monde d’après » sera moins cruel pour tenter d’atténuer la colère qui gronde dans le pays… Mais ils ne sont pas crédibles. Car démondialiser ne peut se limiter à promettre de réorganiser quelques chaînes de production et de relocaliser la production de masques, de tests, de respirateurs, voire de quelques médicaments, etc.

Alors qu’est-ce vraiment démondialiser ?


C’est remettre en cause quarante années de révolution néolibérale.
C’est organiser le retour de l’État dans l’économie, sous le contrôle de la population et des élus. L’État doit être l’instrument de l’intérêt général, de protection chacun contre le chômage, la pauvreté, la précarité, l’insécurité (toutes les formes d'insécurité).

Démondialiser c’est changer l’ordre mondial, en solidarité avec les autres pays. C’est ne pas aller « conquérir » des marchés extérieurs qui provoquent dégâts environnementaux et sociaux. C’est développer, sur son territoire, une activité économique harmonieuse dans le cadre du plein-emploi. 
Démondialiser, c’est supprimer les quatre libertés du capitalisme : liberté de circulation des marchandises, des capitaux, des personnes et des services, c’est sortir des instances supranationales et des traités qui les régissent.
Mais attention. Démondialiser ce n’est pas remettre en cause les échanges commerciaux et culturels, la circulation des idées et des personnes. Au contraire, c’est permettre l’existence de la diversité des cultures et des langues contre l’uniformisation culturelle et idéologique imposée par la logique du capitalisme néolibéral.


Pour lire l'épisode 1 cliquez ci-dessous :
https://pardem.org/analyses/demondialisation/323-que-veut...

A lire prochainement le 2e épisode : Les quatre piliers de la mondialisation néolibérale.

Nikonoff, présidant du PARDEM, fait partie de cette initiative pleine d'avenir :

https://francais.rt.com/france/75515-le-gouv-lancement-gouvernement-but-non-lucratif-visant-alternative-politique

où se retrouvent outre Nikonoff, Priscylla Ludowski 1ère initiatrice des gilets jaunes, Etienne Chouard, le colonel Chamagne (ex- de l'UPR). Leur site :

https://legouv.fr/idees-actions/

 

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08/06/2020 | Lien permanent

la dictature mondiale des vautours du grand capital

Le gant de velours du marché ne marchera jamais sans une main de fer derrière - McDonald ne peut prospérer sans McDonnell Douglas, le fabricant du F15.

Thomas L. Friedman "A Manifesto for a fast World"
New York Times Magazine, 28 Mars, 1999

 

Nul besoin d’envoyer canonnières ou porte-avions pour intimider un Etat qui menacerait les intérêts des puissantes compagnies occidentales. Il existe un discret mécanisme pour régler les litiges entre États et investisseurs : l’ « ISDS », pour Investor-State Dispute Settlement, intégré dans tous les traités commerciaux, dont celui en négociation entre l’Europe et les Etats-Unis (Tafta). Selon ses détracteurs, les multinationales bénéficient ainsi d’un pouvoir sans précédent pour échapper aux lois. En partenariat avec des journalistes néerlandais, Basta ! publie en exclusivité une enquête en cinq épisodes sur cette guerre invisible. Ce premier volet vous emmène de Caracas à Amsterdam dans les coulisses d’une bataille aux enjeux gigantesques.

Caracas, la capitale du Venezuela, baigne dans une chaleur tropicale. Nous sommes en 2006. Bernard Mommer est assis à son bureau, dans un énorme immeuble disgracieux de couleur gris-noir au centre de la ville, occupé à éplucher son courrier. En tant que vice-ministre du Pétrole, il est en contact régulier avec les 41 entreprises pétrolières étrangères actives dans le pays. Le secteur est entré dans une période de turbulences, depuis que le gouvernement d’Hugo Chavez a décidé de se réserver une proportion plus importante des revenus du pétrole, qui s’écoule du pays par milliards de barils.

Mommer ouvre une lettre insolite qui lui a été transférée par son patron, le ministre du Pétrole. « Nous acceptons votre offre d’arbitrage, dit-elle, sur la base du traité d’investissement néerlandais avec le Venezuela ». Expéditeur : la firme pétrolière italienne Eni. « Qu’est-ce que j’ai bien pu faire ? » se demande Mommer. Le vice-ministre sait que l’arbitrage signifie que deux entreprises, en désaccord sur un sujet, soumettent leur litige à un jury commercial, qu’elles désignent elles-mêmes, pour juger laquelle des deux a raison selon les termes du contrat qui les lie. Mais Mommer n’a alors conclu de transaction avec personne, un ministère n’étant pas, après tout, la même chose qu’une entreprise. Et qu’est-ce-que les Pays-Bas ont à voir avec l’affaire ?

En se plongeant dans les archives, Mommer fait des découvertes troublantes.

  • Premio, un précédent gouvernement, a signé, sans trop de publicité, un traité d’investissement avec les Pays-Bas qui prévoit la possibilité, pour tous les investisseurs néerlandais qui auraient l’impression de ne pas avoir été traités de manière équitable par leur pays hôte, de convoquer le Venezuela devant un jury d’arbitrage. Une procédure qui s’inscrit dans le cadre de la Banque mondiale. Les arbitres peuvent imposer une amende au Venezuela, sans aucune possibilité de faire appel de leur décision.
  • Secundo, la firme pétrolière italienne Eni a récemment rattaché ses activités au Venezuela à une filiale enregistrée aux Pays-Bas, ce qui l’a transformée ipso facto en investisseur néerlandais. Mommer doit se préparer à des temps difficiles...

    L’État, un « brigand en chapeau haut-de-forme » ?

    « L’État peut se conduire comme un “brigand en chapeau haut-de-forme”. » Gerard Meijer, avocat spécialisé dans le droit de l’investissement, est assis à une terrasse dans le quartier d’affaires d’Amsterdam, en face de son bureau au sein de NautaDutilh, l’un des plus grands cabinets juridiques d’Europe. « L’expression est ancienne, précise-t-il. Mais, honnêtement, elle comporte toujours un élément de vérité. Peut-être certaines personnes se désoleront qu’un pays se voit imposer une telle amende. Les contribuables paient la facture. Mais ils oublient qu’auparavant leur gouvernement s’est enrichi illégitimement avec la même somme. »

    Meijer a une barbe taillée selon la dernière mode, qui lui donne un charisme juvénile malgré sa cinquantaine. En tant que président de l’Association néerlandaise de l’arbitrage, il défend son secteur d’activité avec détermination. Il croit vraiment en ce qu’il fait. Imaginez, dit-il, que vous soyez un investisseur dans un pays en développement. Vous avez misé tout votre argent dans un projet – par exemple un puits de pétrole au Venezuela ou un atelier textile en Égypte. « Si vous vous retrouvez en litige avec ce pays, vers qui allez-vous vous tourner ? Vers le juge du coin ? Pensez-vous que vous auriez une seule chance ? »

    Heureusement, il y a l’arbitrage. « Il est situé quelque part entre une médiation et un véritable tribunal. Si les deux parties sont d’accord, elles choisissent chacune un arbitre, et ces deux arbitres en choisissent un troisième. Leur verdict est contraignant. » C’est équitable et cela fonctionne bien. En tant qu’investisseur, vous êtes sûr que votre propriété sera au moins respectée lorsque vous placerez votre argent quelque part. « C’est une sorte de juridiction indépendante, avec des juges qui n’ont pas de relations de loyauté avec leur gouvernement. C’est un aspect très important. Après tout, il y a beaucoup de républiques bananières dans le monde. »

    De plus en plus d’arbitrages entre États et investisseurs

    Le monde de Mommer et de Meijer est inconnu de la plupart des gens. L’arbitrage fait parfois soudainement la une des journaux, notamment en relation avec le traité commercial transatlantique TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement). En réalité, l’arbitrage existe depuis des années. Nous avons recensé 624 cas connus, à la fin 2014, d’investisseurs qui avaient poursuivi des États sur la base d’un traité. Mais il y en a probablement eu bien davantage.

    Le nombre de cas ne cesse de croître : en 2000, on en comptait quinze ; nous sommes aujourd’hui à environ 60 cas par an. Le montant réclamé par les investisseurs connaît lui aussi une augmentation fulgurante. Ce sont des litiges toujours plus importants qui doivent être tranchés au moyen de ce mécanisme de règlement des différends, que l’on appelle l’ISDS (Investor-state dispute settlement). Plus de la moitié d’entre eux sont soumis au tribunal commercial de la Banque mondiale, le Cirdi (Centre international de règlement des différends liés à l’investissement), qui a ses propres règles et ses propres arbitres.

    Les données que nous avons rassemblées montrent que les Pays-Bas sont devenus le pays d’origine du plus grand nombre de procédures ISDS. Pas moins de 16 % des cas soumis au cours de l’année 2014 l’ont été par des firmes néerlandaises. « Néerlandais » est toutefois un terme relatif dans ce contexte. L’analyse détaillée de ces investisseurs montre que plus des deux tiers sont des filiales fantômes, n’existant que sous la forme de boîtes à lettres. Seulement une sur six est véritablement néerlandaise.

    L’Équateur condamné à verser 1,1 milliard de dollars à un groupe pétrolier

    Les pays qui ont été le plus fréquemment poursuivis sont les pays en développement et émergents, ainsi que les pays riches en ressources naturelles comme le Canada. L’Europe de l’Est occupe depuis quelques années une place de plus en plus importante dans ce classement.

    Notre analyse montre aussi qu’un groupe remarquablement restreint d’avocats « vedettes » occidentaux domine le monde de l’arbitrage lié à l’investissement. Au moins l’un des quinze principaux arbitres au niveau mondial est impliqué dans 63 % des panels dont nous avons pu identifier les membres. Dans 22 % des panels, ce « top 15 » fournit même deux arbitres sur trois, suffisamment pour emporter la décision. Ce sont tous des hommes blancs – exception faite de deux femmes blanches. Ils sont souvent liés à des firmes juridiques qui profitent de l’expansion de ce marché. Les sommes en jeu sont conséquentes : une procédure d’ISDS coûte en moyenne huit millions de dollars.

    Pour ses détracteurs, le système est injuste. Il y a quelques mois, l’Équateur s’est vu imposer une amende de 1,1 milliard de dollars suite à une plainte d’Occidental Petroleum, qui dénonçait son expropriation. L’amende est équivalente à plus de 3 % du budget total du pays pour 2016. Les défenseurs de l’ISDS objectent que c’est un moyen de trouver des solutions apolitiques à des litiges. Les juges et les politiciens n’ont plus à s’en mêler. Plus besoin d’envoyer des navires de guerre, comme la France et l’Angleterre l’ont fait en 1902 suite à un différend avec le Venezuela. De nos jours, l’envoi d’une lettre à Caracas suffit – une invitation à se rendre à Washington, au siège de la Banque mondiale, pour une audience.

    Des firmes qui deviennent soudainement « néerlandaises »

    Retour au Venezuela. Le premier courrier n’a pas entraîné de problème insurmontable pour Bernard Mommer, le vice-ministre du Pétrole. L’entreprise Eni était prête à retirer sa plainte contre quelques centaines de millions de dollars et une nouvelle concession. Mais il allait bientôt recevoir deux lettres similaires, adressées cette fois par deux compagnies pétrolières américaines, ConocoPhillips et Mobil. Celles-ci ne voulaient pas entendre parler de règlement à l’amiable. Et elles réclamaient 42 milliards de dollars ! Et, comme par hasard, ces deux géants texans étaient récemment devenus, aux aussi, des firmes « néerlandaises ».

    À la base, Mommer est un mathématicien allemand, arrivé au sein de la compagnie pétrolière publique du Venezuela PvdSA en raison de sa familiarité avec les contrats pétroliers, avant de devenir vice-ministre en 2005. Il a ensuite occupé, à Vienne, le poste de gouverneur de l’Opep, pour le Venezuela. Il est désormais à la retraite. Mais il lui reste une responsabilité : son implication dans les procédures d’arbitrage. « C’est moi qui étais responsable de ces contrats, nous a-t-il expliqué au cours d’un long entretien. Je suis donc le témoin principal pour toutes les plaintes contre le Venezuela dans le domaine pétrolier. »

    A l’époque du président Chavez, le gouvernement, qui souhaitait se réserver une proportion plus importante des profits générés par le pétrole, a décidé en 2006 de renégocier toutes les concessions. Le Venezuela voulait la moitié des parts de tous les projets ; l’impôt sur les revenus pétroliers a été augmenté, et une nouvelle taxe sur les royalties a été introduite. Mommer était le principal négociateur pour le compte du gouvernement.

    Rembourser les profits avant même qu’ils soient réalisés

    Lorsque vous expropriez un projet, il faut payer. Mommer le savait bien : « Nous ne l’avons jamais contesté. Nous avons trouvé un accord avec 39 des 41 entreprises, y compris Eni. Mais pas avec Mobil, qui a depuis fusionné avec Exxon. Ni avec ConocoPhillips. Ces firmes étaient engagées dans une stratégie de long terme visant à réduire progressivement leur contribution fiscale à zéro. Ce à quoi nous avons fait obstacle. Lorsqu’elles ont refusé de négocier, nous les avons expropriées. » Les deux firmes répondirent en déposant une série de plaintes auprès du Cirdi et de la Chambre de commerce internationale, à Paris. Avec pour exigence le remboursement de tous les profits qu’elles avaient manqués.

    L’enjeu est énorme. Le cours du pétrole était à l’époque au beau milieu d’une hausse historique, passant de 40 dollars le baril en 2004 à un pic à 150 dollars en 2008. Le Venezuela souhaite dédommager les entreprises sur la base du prix qui était celui du pétrole au moment des négociations. Mais au cas où l’expropriation serait jugée illégitime, les deux géants pétroliers estiment qu’ils devraient être remboursés sur la base du cours de 2008. La différence se chiffre en milliards de dollars.

    « Ces entreprises en avaient assez du Venezuela, depuis longtemps déjà, explique Juan Carlos Boue, chercheur vénézuélien basé à l’Institut de l’énergie d’Oxford. Mais elles ont décidé de rentrer chez elles avec autant d’argent que possible. C’est particulièrement le cas pour ExxonMobil. Ces entreprises veulent faire savoir au monde entier qu’elles disposent de ressources illimitées pour s’engager dans des contentieux juridiques, afin de décourager les gouvernements qui voudraient les défier. »

    Suite de l’enquête, le 16 mars. http://www.bastamag.net/1-5-Quand-des-multinationales-s-a...

    Frank Mulder, Eva Schram and Adriana Homolova
    Traduction de l’anglais : Olivier Petitjean

    À propos de cet article

    Cette enquête a été publiée initialement en néerlandais par les magazines De Groene Amsterdammer et Oneworld. Elle est publiée en exclusivité en français par Basta ! et en allemand par le Spiegel online.

    Voir aussi, des mêmes auteurs, cet autre article traduit par l’Observatoire des multinationales : « Pétrole ougandais : Total cherche à échapper à l’impôt grâce à un traité de libre-échange ».

    Le texte ci-dessous présente la recherche qui sous-tend l’enquête :

    Les critiques du TAFTA, le traité de commerce en discussion entre l’Union européenne et les États-Unis, ont pour cible prioritaire les mécanismes de résolution des litiges État-investisseurs, ou ISDS (pour Investor-State Dispute Settlement, en anglais). Il s’agit d’un mécanisme grâce auquel les investisseurs peuvent poursuivre un État s’ils estiment avoir été traités de manière inéquitable. Selon ces critiques, les multinationales se voient ainsi donner le pouvoir sans précédent d’échapper aux lois, à travers une sorte de système de justice privatisée contre lequel aucun appel n’est possible.

    En réalité, l’ISDS n’est pas un phénomène si nouveau. Les plaintes ne sont pas simplement déposées contre nous, pays européens ; au contraire, c’est plus souvent de nous qu’elles proviennent. En 2014, pas mois de 52 % de toutes les plaintes connues avaient pour origine l’Europe occidentale.

    Le nombre total de cas est impossible à connaître. Les données sont difficiles à obtenir. C’est pourquoi des journalistes de De Groene Amsterdammer et Oneworld ont entrepris quatre mois de recherches, avec le soutien d’EU Journalism Grants.

    Ce travail a notamment débouché sur une cartographie interactive unique en son genre de tous les cas d’ISDS, dont beaucoup n’ont jamais été cités dans la presse. Cartographie qui inclut, autant que possible, le nom des arbitres, les plaintes, les suites et, dans de nombreux cas, le résumé des différends. Pour la présente enquête, nous avons interrogé de nombreux arbitres, des avocats, des investisseurs, des chercheurs et des fonctionnaires, y compris des représentants de pays qui se sentent dupés par l’ISDS, comme le Venezuela, l’Afrique du Sud ou l’Indonésie.

    La cartographie et les articles qui l’accompagnent sont disponibles sur le site www.aboutisds.org. Ils ont été publiés initialement en néerlandais à l’adresse www.oneworld.nl/isds.

  • CONCLUSION : L’ISDS est le bras armé de la dictature économique libérale. Il signe l’arrêt de mort de toute démocratie, si jamais celle ci a vraiment existé. Comme le disait Vandana Shiva : " Le libre échange, c’est la dictature des entreprises ". On est en plein dedans et si les différents traités bilatéraux sont validés, on le sera encore plus. Mort au capitalisme !

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07/04/2016 | Lien permanent

du temps où l'Education Nartionale était gérée par 236 personnes !

(Kiam la franca ministrejo pri nacia instruado funkciis kun nur 236 personoj, el ili 10 tajpistinoj)

Á l'époque où il y avait en tout et pour tout 108 lycées en France (plus 51 lycées de jeunes filles, l'enseignement secondaire féminin créé, sous les quolibets, en 1882 était encore compté à part, disons donc 159), contre 2.449 lycées en 2008 ! et 362 collèges, et collèges et autres établissements secondaires pour jeunes filles, contre 6.998 en 2008, à cette époque donc où l'importance du Ministère de l'Instruction publique était en forte expansion par rapport à l'époque non lointaine de Victor Cousin (pour ne pas parler du temps de Napoléon qui s'était "refusé à donner aux recteurs d'académie un traitement, sous pretexte que la fonction de recteur donne peu d'occupation" ) il n'y avait "pas moins de " ... 236 employés au ministère de l'Education Nationale, aux escaliers ardus et aux planchers parfois "branlants et rapiécés"; il est vrai que le plus gros de leur occupation était d'accepter, ou de refuser des promotions, décorations ou mutations à Paris, c'était en 1911.

article de "La Revue hebdomadaire" du 8 avril 1911 :

 extrait :

"en haut de l'échelle, les directeurs des trois degrés de l'enseignement, et le directeur de la comptabilité, qui fonctionne à la fois pour le ministère de l'Instruction publique et celui des Beaux-Arts (de18 000 à 20 000 fr de traitement [annuel]); au-dessous, 17 chefs de bureau distribués en cinq classes (de 7 000 à 8 000 fr.); 20 sous-chefs (4 classes de 5 000 à 7 000 francs; 71 rédacteurs* (7 classes de 2 500 à 5 000 francs); 72 expéditionnaires* (8 classes de 2 000 à 4 500 francs). Il faut y joindre 52 agents du service intérieur; un chef surveillant, 7 huissiers, 28 gardiens de bureau, 2 concierges, une lingère, 2 gardes-magasins, 11 hommes de service. Et encore 2 économes de lycée et d'école normale, délégués pour la vérification des budgets et comptes d'administration. Nous nous garderons d'oublier au milieu de ce personnel masculin, les femmes qu'y a introduite récemment l'art de la machine à écrire : les dix dames dactylographes nommées après concours et qui sont réparties entre les différentes directions."

("Peut-être le salut viendra-t-il de 'emploi de la machine à écrire qui accélérera le travail"
dit ailleurs l'auteur)


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* Dans les ministères, deux catégories principales d’employés : les «rédacteurs» et les «commis-expéditionnaires». Les *rédacteurs rédigent lettres et rapports et sont chargés du suivi des dossiers ; les commis *expéditionnaires copient les lettres à la plume métallique. Leur principale qualité est donc la belle écriture et la maîtrise du style administratif.

NB : pour se rendre compte des pouvoir d'achats, les prix de l'époque

1 kg de pain 0,42 franc

1 kg de pommes de terre 0,17 franc

1 kg de beurre 3,02 francs

1 kg de margarine 2,40 francs

1 douzaine d’oeufs 1,24 franc

1 litre d’huile d’olive 1,47 franc

1 kg de gruyère 2,78 francs

1 litre de lait 0,27 franc

1 kg de sucre 0,86 franc

1 kg de boeuf 2,01 francs

1 litre de vin de pays 0,46 franc

1 paire de chaussures 16,50 francs

1 ressemelage complet 4,00 francs

1 complet pour homme 50,00 francs

1 manteau dame 30,00 francs

1 paire de drap fil de coton 16 francs

400 gr de savon de Marseille 0,35 franc

100 kg de charbon 5,20 francs

Journal quotidien 0,05 franc

Le kilomètre de train en 3ème classe 0,05 franc

Le timbre pour lettre 0,10 franc

Le m3 de gaz de ville 0,20 franc

Le paquet de tabac gris de 40 gr. 0,50 franc

La coupe de cheveŭ 0,30 franc

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03/07/2014 | Lien permanent

la ”dette” eternel artifice (depuis l'antiquité) des exploiteurs pour ”pomper” les gens et les rendre esclaves !

De nos jours, grâce à ce procédé, la moitié de l’Angleterre est détenue par moins de 1% de la population (évidemment les 1% les plus riches)

L’hyperclasse, fille des banquiers-marchands médiévaux, souhaite donc simplement généraliser ce paradigme d’oppression à l’ensemble de la planète. Ce qu’il se passe à Londres depuis des décennies va désormais être étendu chez nous. Ainsi, encore une fois par l’intermédiaire du prétexte écologique (la nouvelle religion ! tout aussi bien-pensante, manipulée et totalitaire que l'ancienne) et par la dimension concrète de faillite et d’endettement, les hyperriches vont nous présenter l’artifice du bail emphytéotique comme une solution.

Comme nos voisins britanniques, et comme pour les voitures en leasing, nous aurons l’illusion de la propriété, mais concrètement nous aurons juste le droit de nous endetter et d’entretenir un immeuble qui se trouve sur une terre qui ne nous appartient pas. Pour celles et ceux qui ne perçoivent pas les inconvénients de ce système et qui se disent que c’est un moindre mal pour « sauver Gaïa », je les invite à se renseigner une seconde sur le destin tragique des paysans irlandais lors de l’incident dit « de Ballinglass ».

En effet, lors de la Grande Famine qui frappa l’Irlande entre 1845 et 1849, la majeure partie des terres en Irlande appartenait à de grands propriétaires anglais. Les paysans irlandais étaient des locataires, produisant des céréales, des pommes de terre et du bétail. Mais seules les pommes de terre restaient comme nourriture pour les paysans eux-mêmes, les autres produits servaient à payer le loyer et étaient exportés vers l’Angleterre. Ces exportations continuèrent même quand la récolte de pomme de terre de l’année 1845 fut désastreuse. Des paysans qui ne pouvaient pas payer le loyer dans cette situation furent ensuite expulsés de leurs maisons et de leurs fermes.

Puis, ce fut au tour de la totalité des 300 habitants du village de Ballinglass d’être expulsée. Ces derniers étaient pourtant relativement « riches » et pouvaient payer leur loyer. Mais ils furent malgré tout expulsés en une journée (13 mars 1846) parce que le propriétaire britannique voulait simplement établir une ferme de pâturage à l’emplacement du village, dans une logique de stratégie d’investissement. Les maisons de Ballinglass furent donc démolies par l’armée et la police. Le premier soir, leurs habitants dormirent dans les ruines, mais le lendemain, la police et l’armée revinrent pour les expulser définitivement. En résumé, la volonté du "marché" dans ce système prime sur la survie de centaines d’hommes et de femmes malgré leur capacité productive et leur travail concret…

Ce drame épouvantable symbolise parfaitement ce qui arrive lorsqu’une communauté d’individus n’est pas propriétaire de son logement et de sa source de revenus (moyens de production) à une grande échelle. Car ce qui est arrivé aux paysans irlandais au XIXème siècle va être imposé à l’ensemble des peuples du monde lorsque le plan d'action 2030 et le Grand Reset seront appliqués. Bien sûr, il y aura le vaccin, la surveillance de masse et les persécutions politiques qui s’ajouteront à cela, mais dites-vous bien que lorsqu’un peuple n’est plus propriétaire de sa terre, il n’est plus libre, il est esclave.

La liberté économique est bien souvent la condition sine qua non de la liberté politique. Les politiques néo-libéraux qui gèreront nos vies seront eux toujours dans les mains des financiers et ils appliqueront les programmes imposés par l’hyperclasse, à savoir l’asservissement total de la majorité par et pour une petite minorité.

Il y a plus de 2 000 ans à Rome, déjà les frères Gracques en payant de leur sang leur révolte face à l’oligarchie financière de leur temps, nous avaient pourtant mis en garde : « la possession de ses murs, de son foyer, (sont) la base de toutes sociétés saines. Et la cupidité d’une minorité, l’usure, la monopolisation des terres (font) que les lignes de partage de la terre qui définissent la propriété, elles (disparaissent) et les nations avec » (…) « Si bien que l’homme, le citoyen, finit par ne plus savoir où établir son foyer et qu’il devient, à la fin, l’esclave des puissances financières ».

Ainsi demain (en 2021) nous aurons le choix : défendre notre terre ou mourir en esclave.

(le seul moyen d'abolir les prêts à interêts et le "marché" du travail - puisqu'on a empoisonné le pape Marcel II qui voulait les interdir - c'est d'écouter les propositions de Bernard Friot ! renseignez-vous !)

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10/01/2021 | Lien permanent

l'Incendie du Reichtag 2.0 ce qui se passe actuellement était prévu depuis 2010

 

Relisez Catherine Baker et l’article 34 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 (attention ! Celle de 93 ! en préambule à la constitution de 93, qui n’a malheureusement jamais été mise en place) et souvenez-vous « Obéir c’est marcher sur sa conscience et éteindre sa flamme ».

Et puis savoir que ce qui se passe avait déjà été conçu il y a une dizaine d’années dans un memorendum concocté par la Fondation Rockefeller 

Extrait du playbook Rockefeller - dans les plans de travail du NWO du Grand Capital

1ère phase (effectuée actuellement) :

créer et diffuser un virus extrêmement contagieux mais à faible taux de mortalité.

Faire en sorte que les médias provoquent une hystérie de masse à ce sujet en faisant exploser le nombre de décès en falsifiant les certificats de décès, en utilisant des kits de test pré-contaminés, en comptant / testant deux fois et en classant la plupart des décès non liés comme COVID-19.

Un verrouillage (total d’environ 3 mois lentement prolongé dans le temps à plusieurs intervalles) conditionnera la population à vivre sous des mesures / restrictions draconiennes et répétera à plusieurs reprises qu’un vaccin est nécessaire.

Réprimez activement les manifestations et isolez les instigateurs avec de sévères sanctions financières / judiciaires.

Maintenez la quarantaine aussi longtemps que possible pour détruire l’économie de la région, briser la chaîne d’approvisionnement pour provoquer des pénuries alimentaires, des troubles civils et d’autres manifestations.

Finalement, mettez fin au verrouillage de la phase 1 lorsque le refoulement public augmente. Indiquez clairement sur MSM que mettre fin à ce verrouillage est peut-être trop tôt, mais autorisez-le quand même. 

2e phase: (déjà commencée) le verrouillage, la peur et la distanciation sociale compromettront progressivement le système immunitaire de la population, amplifié par le port de masques, une exposition plus longue au wifi / 5G à l’intérieur, par une exposition réduite au soleil, à l’air frais, des bactéries saines et l’absence d’intimité et de nourriture saine Provisions.

Lorsque les gens réapparaîtront dans la société, plus de gens tomberont malades, ce qui sera imputé au COVID-19 et à nouveau souligné par les HSH.

Évoquez le besoin potentiel d’un deuxième verrouillage, soutenu par un nombre d’infections surestimé vers août 2020.

Tout cela se produira avant que la vaccination ne soit prête, pour le justifier.

Vers octobre-novembre, un verrouillage plus long (6 mois et plus) et plus puissant suivra jusqu’à ce que tout le monde prenne le vaccin.

Cette fois, les peines pour désobéissance civile sont augmentées et les amendes sont remplacées par des peines de prison.

Blâmez les manifestants pour la deuxième vague.

Mettez en place plus de points de contrôle avec l’assistance militaire, introduisez des applications Track & Trace obligatoires et prenez le contrôle des approvisionnements et des services de nourriture / gaz auxquels les civils ont désormais besoin d’une autorisation pour accéder.

Continuez à étendre le verrouillage, à dégrader la chaîne d’approvisionnement et à amplifier les pénuries alimentaires. Calmer toute indignation publique en utilisant une action et une force extrêmes et désigner les chefs de l’opposition comme l’ennemi public numéro un.

Déployer des programmes de vaccination à grande échelle et rendre la certification sanitaire obligatoire et une condition préalable pour entrer dans la nouvelle normalité.

La minorité qui défie l’ordre du jour se verra refuser l’accès au travail ou aux fournitures et ne sera pas autorisée à voyager. 

(eh bien créons le "Syndicats des Sous-Hommes" et reprenons la lutte des classes comme du temps de Spartacus ! ou comme en 651 quand le pape Léon 1er disait qu'un esclave c'est forcément un être vil et bas,"populiste" quoi ! la "canaille qui n'est point faite pour penser" disait Voltaire ! et arborons tous une étoile, ou un pin's "Résistance des sous-hommes" !   )

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25/05/2021 | Lien permanent

MARTINE GARDENAL

écoutez bien cette vidéo : https://odysee.com/@AgoraTVNEWS:5/210325-IFQ41-YTLR:4

"ça m'a coûté très très cher, mais ça ne fait rien il y a des moments quand il faut y aller il faut y aller" C'est exactement comment se sont conduit les personnes montrées en exemple par Michel Terestchenko dans son incontournable ouvrage auquel je me réfère si souvent "Un si fragile vernis d'humanité" (et où il dit à peu près la même chose que Zygmunt Bauman dans le premier chapitre de son livre "modernité et holocauste" où il critique " la morale des sociologues", c'est ce que dit Jean-Jacques Crèvecoeur dans son "au défi de la vérité" sur France Soir. C'est ce qu'a pratiqué (pratiqué !) Giuseppe Belvedere  !!! (voir mon billet à son sujet). Ces êtres "inéduqués  et inéducables"  (est-ce Terestchenko qui dit ça ou l'autre je ne sais plus) comme le chien du joailler colporteur qu'on trouve dans "les plus belles histoires de chiens " de Elian Finbert (livre jamais réédité, trouvable en brocante, et que j'ai traduit en Espéranto, chez Libroj de MAS) ou celui de Roger Fouts (dont il parle au début de son livre "à l'école des chimpanzés"), qui ont sacrifiés leur vie pour faire leur devoir, sans avoir étudié Kant ! (....).

Fouillez tout ça si vous ne l'avez pas encore fait.

(et après cette intervention de

Martine Gardénal écoutez bien l'anecdote racontée par TAL SCHALLER (même problème que ce que j'ai constaté vis à vis des physiciens et de Jean-Pierre Petit : les plus puissants sont les plus LACHES car ils ont plus à perdre, et ça explique aussi  que les "intellos" sont en fait plus panurgiques que le peuple, (j'ai fait des billets sur tout ça cherchez !) ,et mon article "de la nécessité de faire une analyse marxiste du petit monde des universitaires"

En fait écoutez bien tout le témoignage de de Martine Gardenal, on y apprend plein plein de choses sur le comportement de la mafia du conseil de l'Ordre et ses comportements.

Et si c'est plus grave, vu l'argent à la clè !! on est et reste toujours dans la LUTTE DES CLASSES - n'en déplaise à ceux qui refusent de lire Marx, on n'en sort pas je vous l'assure ! - dans le médical avec toutes les vies foutues et les morts dont leurs profits et leurs lâchetés se repaissent, ça existe dans tout le système scientifique, ainsi lisez ce que constate Jean-Pierre Petit encommentaire de sa vidéo "Janus besoin de votre aide" :

Jean-Pierre PETIT  dans la nuit du 4 au 5 avril 2021 
J'entreprends maintenant de montrer que l'ensemble du système scientifique est vicié, à un point que vous n'imagiez même pas, à échelle internationale. Ce pourrissement du système va de par avec la crise grave que connaissent aujourd'hui et depuis 50 ans (…) la physique théorique , la cosmologie et l'astrophysique. 
"Janus" représente un danger, face auquel "la commuauté des gens concernés fait bloc et serre les rangs".
[pareil pour la classe des politiciens professionels face au analyses d'Etienne Chouard sur le Tirage au sort ! Pareil sur le Covid-vaccin-médicament-5G bref tout le "Business-Plan" immoral et fasciste actuel ! m anote]

Ca n'est pas un débat, c'est une guerre. Et en 2021 j'attaque. Imaginer être accepté n'est que de la naïveté. Ces portes closes devront être enfoncées et les mauvais qui les tiennent ainsi, ejectés." [cf la fameuse citation de Max Planck !]

vive les "revanchards"!!  ils ont raison ! mille fois raison. Et humainement et intellectuellement, et sociologiquement.

Quant à l'intervention de Jean-Jacque Crèvecoeur elle est une fois de plus magistrale ! oui ! il apparaît de plus en plus, et de plus en plus SERIEUSEMENT que tout ça est sans doute une opération fasciste et une "psy-op" planifiée au niveau mondial par des forces, qu'on commence à identifier, et qui sont, entre autres mais pas seulement, capitalistes visant à maximiser leurs profits, mais pas que. Pire encore.

Et aussi il met le doigt sur ce que en fait ce n'est pas Valérie Bugault mais ETIENNE CHOUARD, le plus grand penseur politique français de ce siècle, qui l'a trouvé , et est le point le plus important de sa critique du système de l'élection, qui n'EST PAS la démocratie, la bourgoisie nous a trompé depuis deux siècles, le fait que l'élection donne le pouvoir "aux riches", qui peuvent acheter les médias et aider de toutes les manièress les candidats qui leur plaisent, et empêcher les autres de percer (François Asselineau en sait quelque chose !) alàrs que pendant 2.000 ans tout le monde savait que la démocratie c'est le tirage au sort : regardez le dictionnaire de Richelet au XVIIè : "Démocratie : régime où les places sont données au sort".

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08/04/2021 | Lien permanent

le cauchemar qui vient était programmé et préparé depuis longtemps déjà

* En 2014-2015, tous les citoyens de la planète auront une identification biométrique et ceux qui refuseront de se soumettre à ces mesures de contrôle devront renoncer à envoyer leurs enfants dans les garderies, écoles, ils devront même vivre en totale autarcie puisque l’accès aux marchés d’alimentation et aux services publics exigeront l’identification biométrique.  Tout cela sera considéré comme le "meilleur des mondes" puisqu’il n’y aura plus de vol d’identité, plus de fraudes, il n’y aura plus de kidnapping, les voleurs et les violeurs seront arrêtés, les crimes seront en nette diminution, etc.  Les gouvernements clameront avoir réussi à construire une société globale fondée sur la "paix" et la "sécurité" et que cette victoire sur l’ancien monde, dicté par la peur et la guerre, sera le résultat d’un engagement de toutes les nations et de tous les peuples. 

Jusqu’à ce que cette dictature technologique devienne un cauchemar où l’homme ne sera qu’un exécutant de l’État privé de sa capacité de penser par lui-même et d’agir selon sa conscience.  L’Homme sera contraint de vendre son âme au diable pour un peu de sécurité ou bien, il devra se tenir debout avec espérance puisque sa foi sera sa seule force de vivre….

 

 

Un nombre croissant d’écoles remplacent les cartes d’identité traditionnelles par des scanners de l’iris.  À l’automne, plusieurs écoles se tourneront vers de nouvelles méthodes de sécurité où tous les étudiants devront passer par une lecture de leur globe oculaire.

L’Université Winthrop en Caroline du Sud expérimente la technologie de l’iris cet été sur ses élèves de première année.  Le collège va déployer la technologie de balayage de l’iris de la société Iris ID.
La compagnie Blinkspot du Dakota du Sud fabrique des lecteurs de l’iris spécifiquement pour une utilisation dans les autobus scolaires.  Lorsque les élèves des écoles élémentaires entrent dans l’autobus, ils regardent le lecteur (qui ressemble à une paire de jumelles) et le lecteur émet un signal sonore si l’enfant est se trouve dans le mauvais autobus.
Les scanners de Blinkspot incluent une application mobile que les parents peuvent utiliser pour voir où sont leurs enfants.  Chaque fois que l’enfant embarque ou débarque de l’autobus, le parent reçoit un e-mail ou un texte avec la photo de l’enfant, son emplacement sur une carte Google, ainsi que la date et l’heure des déplacements.
L’analyse de l’iris fait partie d’une tendance croissante appelée "biométrie", un type de sécurité qui reconnaît les caractéristiques physiques pour identifier une personne.  Comme la technologie se développe très rapidement, elle est moins chère à construire.  Plusieurs fabricants d’équipements de sécurité sont à la recherche de méthodes biométriques parce qu’elles seront la nouvelle façon d’identifier les citoyens.
Les initiés de l’industrie disent que la technologie sera disponible partout, des banques jusqu’aux aéroports, dès l’année prochaine.  Cela signifie que plutôt que d’entrer votre code PIN, vous pourrez accéder à un guichet automatique en un clin d’œil   Dans les aéroports, le système va analyser votre iris quand vous passerez la sécurité et l’identification faite, vous serez accueilli par votre nom.
La technologie Eyelock enregistre la vidéo de votre globe oculaire et utilise un algorithme pour trouver la meilleure image de chaque œil   Ce système est entré dans les écoles et dans les autobus scolaires à travers le pays.
"Imaginez un monde où vous n’êtes plus tributaires de noms d’utilisateur et de mots de passe", a dit un des responsables de la technologie Eyelock.  Il poursuit en expliquant que bientôt, avec ce système, si vous passez par un tourniquet et que vous avez l’autorisation de passer suite à votre identification, le système va ouvrir le tourniquet et il déverrouillera votre téléphone ou votre tablette pour vous identifier automatiquement dans votre compte de messagerie sans devoir entrer un mot de passe.
Source:
 
Et pendant ce temps les USA sont déjà passés en mode dictature (imaginez ce que peut donner le jumelage des deux phénomènes ... vous avez fini par comprendre, même les plus durs à la détente ?)
 
on est loin des valeurs de la Saint-Valentin !.......

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19/07/2022 | Lien permanent

l'UMP et le PS doivent être dissous.

appelons quelques faits :

 Affaire Boulin, 1979.

 Le 30 octobre 1979, le corps de Robert Boulin, ministre du travail en exercice, est retrouvé mort dans un étang de Rambouillet.

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Robert_Boulin

 

D'après cet article, « 75 anomalies dans le traitement de l'affaire subsistent.... Selon Laetitia Sanguinetti, la fille d'Alexandre Sanguinetti, qui lui avait déclaré, quinze jours après la mort de Boulin, qu'il s'agissait d'un « assassinat », l'affaire de l'achat de la garrigue à Ramatuelle avait été montée de toutes pièces pour décrédibiliser Boulin, qui aurait eu connaissance d'un réseau de financement occulte des partis politiques, en particulier – mais pas seulement – du RPR. De même, Michel Jobert a affirmé au journaliste Jean Mauriac, proche de la famille Boulin, que le ministre du Travail en savait trop sur le financement du RPR, notamment via Saddam Hussein, mais aussi Omar Bongo. Olivier Guichard a aussi confirmé la thèse de l'assassinat à Jean Mauriac....

 

« Laetitia Sanguinetti, la fille d’Alexandre Sanguinetti, avance que : « D'après ce que papa m'a dit les dossiers de Boulin concernaient une série de facturations diverses et variées de grosses sociétés, françaises ou étrangères, qui servaient au financement occulte des partis, et notamment au RPR. »... 

 

Affaire du Carrefour du développement, 1984

 

Ce fut l'un des premiers scandales du premier septennat de François Mitterrand. Il portait sur un détournement de 27 millions de francs entre 1984 et 1986.

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Carrefour_du_d%C3...

 

Dans son livre, « La République corrompue » publié en 1991 chez l'éditeur Robert Laffont, Yves Chalier, alors Conseiller technique auprès du ministre de la Défense, Charles Hernu, en 1981 et chef de cabinet de Christian Nucci, ministre chargé de la coopération et du développement, montre les mécanismes de la corruption de l'époque. « Cette corruption qui commence seulement à apparaître au grand jour avec chaque nouveau scandale est celle du secret, du népotisme, des abus de pouvoir, mais aussi de l'argent ».

 

Christian Nucci a bénéficié d'une amnistie le 4 avril 1990.

 

Affaire Urba.1991.

 

« Le 8 janvier 1991, alors qu'il instruit l'enquête concernant cet accident du travail mortel, le juge d'instruction du Mans Thierry Jean-Pierre interroge un ancien responsable socialiste qui affirme que plusieurs bureaux d'études, notamment la société Urba, perçoivent des commissions auprès d'entreprises désireuses d'obtenir des marchés publics, et les reversent au Parti Socialiste.

 

Le Parquet ouvre alors une information contre X pour extorsion de fondsfaux et usage de faux et corruption. »

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Urba

 

Henri Emmanuelli a finalement été reconnu coupable par la justice de complicité de trafic d'influence, et a été condamné le 16 décembre 1997 à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. André Laignel, qui avait été mis en examen pour les mêmes motifs, a été relaxé.

 

Affaire des faux chargés de mission du cabinet du maire de Paris, 1983 – 1993

 

Cette affaire est devant les tribunaux à l'heure où nous écrivons ces lignes.

 

« Parmi la quarantaine de bénéficiaires, Michel Aurillac (ancien ministre RPR de la Coopération), François Debré (frère de l'actuel président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré), le chauffeur de Marc Blondel, l'ancien secrétaire général de Force ouvrière (FO), le député UMP Jean de Gaulle, petit-fils du général de GaulleMichèle de Charette, épouse de l'ex-ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette. »

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaires_de_la_mairie_de_Paris

 

Cette affaire est distincte de l'affaire des emplois fictifs du RPR.

 

Affaire des HLM de Paris, 1989 – 1995.

 

« L'enquête sur l'affaire des HLM de Paris (OPAC) a débuté en septembre 1994 pour des faits s'étendant entre 1989 et 1995. Particulièrement complexe, l'instruction fut émaillée de multiples incidents (Affaire Schuller-Maréchal, refus des policiers de perquisitionner chez Jean Tiberi, dénonciations d'un mystérieux corbeau…) et bifurcations (Affaire des HLM des Hauts-de-Seine). »

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_HLM_de_Paris

 

« Trente-sept prévenus sur quarante-neuf, dont l'ancien directeur général de l'OPAC, Georges Pérol, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes par le tribunal correctionnel de Paris.

 

Georges Pérol, directeur général de l'OPAC de 1982 à 1993, corrézien proche de Jacques Chirac : deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende.

 

Francis Poullain, entrepreneur proche du RPR : 18 mois de prison avec sursis et 40 000 euros d'amende.

 

Jean Glock, directeur d'une entreprise de menuiserie, a été condamné à payer 100 000 euros pour préjudice moral, solidairement avec les autres condamnés.

 

D'autres prévenus se sont vu infliger des peines allant de deux mois à deux ans avec sursis, assorties d'amendes allant de 3 000 à 60 000 euros.

 

11 derniers accusés ont été relaxés après une dispense de peine prononcée par le tribunal. »

 

Affaire des marchés publics d'Ile-de-France, 1990 – 1995.

 

Cette affaire politico-financière française porte sur le financement par les marchés de construction et d'entretien des lycées des grands partis politiques français : RPRPRPSPCF, organisés en cartel... Les montants détournés aux frais du contribuable francilien se montent à plusieurs dizaines de millions d'euros (300 à 600 millions de francs), soit 2% du montant des contrats.

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_march%C3%A9s_pub...

 

« En cinq ans, pour la seule période comprise entre 1990 et 1995, le RPR recevra 53 millions de francs, le PS arrive en deuxième position, avec 46,7 millions, suivi du Parti républicain (32,6 millions) et du PCF (21 millions). Soit, au total, un peu plus de 150 millions de francs ont été versés par les grands groupes : BouyguesEiffageSpie BatignollesSuez et Générale des eaux. »

 

On peut trouver dans cet article de wikipedia tous les détails de cette affaire, en particulier les éléments concernant Jean-Claude Mery.

 

« Jean-Claude Méry, ancien collecteur de fonds occulte du RPR, décédé. Le dossier d'instruction comporte ses célèbres "confessions" posthumes, publiées en 2000 (Cassette Méry). Il y racontait notamment avoir remis personnellement des fonds en espèces en 1986 à Jacques Chirac en présence de Michel Roussin. »

 

Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, 1993.

 

« L'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, ou « affaire des emplois fictifs du RPR », ou encore « affaire des chargés de mission de la ville de Paris », instruite par les juges Patrick Desmure puis Alain Philibeaux, concerne sept employés permanents du RPR, dont le salaire a été payé par le conseil municipal de Paris. Le RPR était un parti politique créé par Jacques Chirac, et dont il était le président, en même temps qu’il exerçait la fonction de maire de Paris. »

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_emplois_fictifs_...

 

« Dans un rapport de mars 1999, la police a estimé qu’au total, les salaires versés par le conseil municipal de Paris au RPR concernant les emplois fictifs avoisinent 30 millions de francs. »

 

« Depuis, la législation a été modifiée, et l’emploi de collaborateurs directs par les maires a été retiré des champs de contrôle par la loi, ce qui signifie en pratique que les emplois à tous types d’activités, y compris politiques, au profit d’un maire sont désormais légaux. »

 

Dans un accord d'août 2010, la Ville de Paris récupérera 1,65 millions versés par l'UMP et 550 000 euros par l'ancien Président de la République.

 

Source : http://www.leparisien.fr/politique/emplois-fictifs-l-acco...

 

Affaire Pétrole contre nourriture, 1996 – 2003.

 

« Au moins onze personnalités françaises sont soupçonnées d'avoir bénéficié des largesses du régime de Saddam Hussein : Patrick Maugein, président de Soco InternationalElias Firzli, intermédiaire, Serge Boidevaix, ancien secrétaire général du Quai d'Orsay, Jean-Bernard Mérimée, ancien ambassadeur de France à l'ONU, Charles Pasqua, ancien ministre de l'intérieur, Bernard Guillet, conseiller diplomatique de Charles Pasqua, Gilles Munier, responsable de l'association Amitiés franco-irakiennes (AFI), Claude Kaspereit

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22/06/2014 | Lien permanent

le Poulet

La dinde qui était une viande de luxe est maintenant avec les élevages type Auschwuitz pour carnivores consuméristes, est devenue une viande industrielle de pauvres. Ce qui a aussi arrivé au poulet, autrefois viande de riches, maintenant type même de l'horreur du consumérisme et du cynisme moderne (l'esprit de la modernité comme dirait Zygmunt Bauman) :

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Avant  d'écrire ces livres de réflexion sur la biologie ou le pacifisme qui l'ont rendu célèbre, le jeune Jean Rostand, qui était né dans une famille riche et cultivée (Edmond Rostand était son père, Rosemonde Gérard sa mère), et qui connaisait bien pour l'avoir fréquenté le monde de la haute bourgeoisie, a écrit quelques ouvrages critiques sur ce milieux. L'un d'entre eux « Les Familiotes et autres essais de mystique bourgeoise », paru en 1925, est un petit bijou d'esprit mordant mais pince sans rire, à la manière de Voltaire, de Flaubert ou de La Bruyère. Un chef d'oeuvre malheureusement pas réédité, et trouvable seulement chez les brocanteurs (puisque de nos jours, n'est-ce pas? les bibliothèques municipales n'ont plus pour but de permettre que plus de gens aient un accès plus facile à plus de livres mais que moins de gens aient avec plus de mal accès à moins de livres)

 

Il faudrait donc que quelqu'un nous le scanne et le mette sur Gallica.

 

Et dans ce livre le texte le plus remarquable est "Le Poulet"

 

Outre sa verve et son jubilatoire don pince sans rire de mettre à nu le racisme social et le cynisme de la bourgeoisie, c'est un document historique qui permet de nous rendre compte que la viande de poulet qui est devenu de par les Auschwitz animaliers que sont devenus les élevages industriels de poulets aux hormones, une viande de pauvres, était jusqu'en 1920 un met de riches, et que quand les pauvres se sont mis à en consommer ce fut comme une révolution !

 

(remarquez, peut-être que laisseriez passer ce détail, mais les théatres d'alors étaient accessibles à TOUS, simplement les pauvres étaient dans les galeries, et les riches au parterre, mais tous y trouvaient place; tandis que maintenant  pour les non-riches c'est purement et simplement DEHORS ! il n'y a plus de place pour eux)

 

 

LE POULET

 

Aux jours d’alors c’était pour eux un sujet de scandale et de désolation que la manière dont le Pauvre, ce profiteur, dissipait inconsidérément d’iniques salaires. Tandis qu’eux-mêmes, inspirés par le plus pur souci de l’intérêt général et de l’économie domestique, admettaient que les jambes fines de leurs femmes se vêtissent de coton et imposaient à leurs estomacs délicats des viandes grossières, le Pauvre, lui, mangeait du poulet avec ostentation et faisait porter à son épouse des bas de soie.

 

Leur fureur affectait de trouver que la situation, par son excès même, atteignait au comique. Et ils mettaient une façon de point d’honneur à se résigner. Ils abdiquaient avec hauteur. Ne voulant pas engager avec la Pauvre une lutte somptuaire, ils lui abandonnaient provisoirement, puisqu’aussi bien le monde était renversé, les élégances et les nourritures coûteuses, dont il devenait en somme honorable de se priver depuis qu’il fallait les partager avec des indignes. Ils exagéraient volontiers leur dénuement et se rationnaient avec un ascétisme rageur, préférant  d’accentuer le paradoxe plutôt que de chercher à l’atténuer. Dans leur amertume, ils se faisaient gloire de leurs restrictions alimentaires et vestimentaires.

 

« Eh bien, soit ! Que des ouvriers, que des balayeuses, que des gens de rien s’habillent et mangent comme nous ne pouvons plus manger et nous habiller ; qu’il nous faille nous arranger de menus et de costumes dont ne voudraient pas nos domestiques : acceptons courageusement l’offense du sort, et sachons accompagner d’un coup d’œil ironique la femme du peuple trop bien mise qui relève sa jupe sur des attaches que la soie fait paraître plus épaisses, comme par la vengeance du tissu déshonoré. »

* *

 

Stoïcisme de surface. Ils avaient beau se commander de sourire, c’était pour eux une souffrance incoercible que le Pauvre débutât dans le luxe, et surtout qu’il ingurgitât des poulets. A l’indignation que leur causait une vue si étrange leur ventre frustré mêlait une rancune physiologique : dépit de l’estomac, le plus fielleux qui soit. Ils évoquaient, ainsi que dans un cauchemar, toute l’odyssée du poulet, depuis son départ de la basse-cour natale jusqu’à son égorgement et jusqu’à ses métamorphoses ultimes. Et ils sentaient avec une vivacité criante la discordance de cette chair animale, si pâlement aristocratique, avec la chair humaine, rougeaude, et grenue, en quoi elle allait se convertir.

 

« Ah ! songeaient-ils, ce poulet, que les destins de sa race désignaient pour une honnête table bourgeoise, qui eut dû être préparé, assaisonné, rôti par ne cuisinière experte, artistiquement découpé par un maître d’hôtel aux favoris majestueux,  servi dans la pesante argenterie de famille aux chiffres entrelacés, ce poulet, ô déchéance ! après s’être dégradé au contact de la triste vaisselle graillonneuse, après s’être vu gauchement morcelé, autant dire assassiné, par des doigts noueux aux ongles sales, après avoir livré à une gueule profane sa consistance fondante et sapide, ce poulet s’en ira finir assimilé au fond d’entrailles prolétaires !

 

« Sans parti pris, est-ce du poulet qu’il leur faut ? Est-ce bien l’aliment convenable à des gens qui peinent et se dépensent ? Ce dont ils ont besoin, c’est de grosses viandes massives, garnissantes, et non pas de cette chair de luxe, neigeuse, aérienne, impondérable, inapte à rassasier. Le poulet revient de droit aux convalescents et aux oisifs.

 

« Ce poulet, le Pauvre n’y prend même pas de plaisir. Pour apprécier sainement un poulet, il faut des papilles instruites, formées à la longue par la pratique de mets fins et variés. Quand le Pauvre mange du poulet, c’est désir d’imitation ou esprit de taquinerie. Par goût naturel, il s’en tiendrait au fromage de cochon, au boudin à l’ail. Ce poulet, c’est un défi qu’il nous lance, c’est une gageure. Il vaut nous prouver qu’il peut faire comme nous, du moins comme nous faisions autrefois et ne pouvons plus faire.

 

« Si jamais, par une juste revanche des lois économiques, les salaires redescendent à un taux raisonnable, alors il se repentira de ses anciennes splendeurs culinaires ! Et s’il vient se plaindre à nous, ne serons-nous pas, en vérité, autorisés de l’accueillir par ce reproche laconique, mais péremptoire : « Et vos poulets ? » Ah ! qu’aux heures de privations et de chômage ces poulets lui soient un remords ; que la troupe de leurs spectres accusateurs défile dans ses rêves faméliques !

* *

 

« Et qui paye, au bout du compte, ces poulets ? Qui paye, en définitive, toutes les dépenses incongrues du Pauvre ? ses toilettes, ses alcools, son cinéma ? son théâtre où, désertant les galeries supérieures, il trône maintenant à l’orchestre ? D’où tire-t-il l’argent nécessaire ? De nous, n’est-ce pas ? Il faut bien, toujours, que l’argent de ceux qui n’en n’ont pas provienne de ceux qui en ont. C’est parce que le Pauvre mange des poulets que nous n’en mangeons plus. Le Pauvre nous ôte le poulet de la bouche !

 

« On oublie vraiment un peu trop qu’à cause du nombre des Pauvres leurs moindres dépenses finissent par représenter pour nous des sommes effroyables. Que nous occupions seulement deux cent ouvriers dans une usine, et que chacun de ces ouvriers mange un poulet, un de ces petits poulets dont chacun n’a l’air de rien, eh bien ! c’est tout de suite deux cent poulets qu’il nous en coûte. Car, bon gré mal gré, nous entretenons le Pauvre. Nous pourvoyons à sa ripaille. Son poulet nous dépouille, nous détrousse. Quel contre-coup il a sur notre vie familiale ! C’est la dot de ma fille écornée, c’est mon appauvrissement, car on s’appauvrit dès qu’on cesse de s’enrichir selon une progression constante. J’avais droit cette année à ma soixante-dix chevaux, et il faut que j’en reste à ma cinquante. Il faut que pour un délai illimité je me refuse mon hôtel à Paris. Il faut que ma femme accepte encore d’être toisée par des porteuses de colliers plus gros que le sien. Il faut que tous les deux nous endurions encore la honte de piétiner à la porte de tel salon où ne donne accès qu’une certaine fortune. Il faut que jusqu’à nouvel ordre je continue de me sentir déférent devant des amis mieux rentés. On se figure qu’il n’y a que les Pauvres qui soient humiliés ; mais nous le sommes, nous aussi, et combien plus durement ! Étant donné mon point de départ et la courbe de mon ascension, je devrais être aujourd’hui sinon le plus riche, au moins un des plus riches de ma ville. Le poulet de pauvre, c’est l’écroulement de mes espoirs, l’anéantissement de mes rêves les plus légitimes, l’obligation, à mon âge, de marquer le pas, la condamnation à une patience dont j’ignore si je serai encore capable. Ce poulet, pour moi, c’est le coup de grâce !

 

« Peut-être mes fils auront-ils la chance de vivre en des temps meilleurs ; peut-être leur sera-t-il donné de reprendre et de parfaire l’œuvre de ma fortune, que je n’ai pu qu’ébaucher au milieu des circonstances adverses. Mais j’en doute. Ce blanc poulet me fait voir tout en noir. Plus on ira, et plus le Pauvre mangera du poulet !

 

« Que ce poulet, pour tous ceux qu’il vise et qu’il lèse, devienne un signe de ralliement ! Qu’on s’accorde à lui prêter l’attention qu’il mérite ! Petits rentiers, fonctionnaires, professeurs, intellectuels, tous ceux qui sont obligés de se restreindre, de combiner des menus économiques, de réchauffer les restes de la veille, qu’ils se joignent à nous pour regarder d’un œil d’envie le plantureux poulet qui fume sur la table du  Pauvre ! Et qu’à cette vue ils conçoivent une haine digne de leur appétit contrarié !

* *

 

« L’époque où le poulet commença de figurer à l’ordinaire du Pauvre inaugure une ère nouvelle, disons mieux, un changement de régime. L’âge du poulet marquera, dans l’histoire sociale de l’humanité, autant que dans la préhistoire celui du mammouth ou du renne. Aucune partie du territoire national n’échappe aujourd’hui à la contagion funeste. Ce n’est pas seulement, hélas ! dans la région parisienne que sévit le poulet, c’est jusque dans les plus lointaines provinces, jusqu’au fond des campagnes. Sans cesse on signale de nouveaux cas de poulets mangés par des Pauvres. Un ami m’écrit de Bayonne que sa femme de ménage en a, elle seule, mangé deux dans la semaine ! De tous les points de la France, le même cri d’alarme s’élève. L’ingestion du poulet s’étend, gagne de proche en proche, se généralise. ? Notre cheptel gallinacé est en voie de disparition. Que ne doit-on pas redouter de ceux qui s’adonnent ainsi au poulet ? Bientôt ils se croiront tout permis. Ce poulet, pour eux, c’est n programme, un symbole. Dans ce poulet, il y a toutes les révolutions futures. Tenons-nous prêts aux pires éventualités. Ne nous hâtons pas de renvoyer en Afrique nos troupes noires ! Que nos sergents de ville apprennent le maniement des mitrailleuses ! Comme l’augure antique dans les entrailles des volatiles sacrés, apprenons à lire dans ce poulet fatidique le présage de l’imminente catastrophe ! »

 

J. Rostand – 1925

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24/11/2014 | Lien permanent

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