08/06/2020
LE GOUV
Que veut dire démondialiser ?
par le Parti de la démondialisation - le 2 juin 2020 La Série Démondialisons ! est lancée. Vous pouvez dès maintenant accéder à l’épisode n°1. Puis, chaque semaine vous recevrez un épisode de la saison 1 qui en compte 10.
Pourquoi cette série ? Il s’agit de mettre un contenu à ce que devrait être un processus de démondialisation en rupture avec la mondialisation. L’acte I est donc de comprendre l’ensemble des mécanismes de la mondialisation, ses conséquences sur les peuples en termes économique, social, environnemental. De prendre la mesure de la remise en cause des droits sociaux, des services publics, de la pression sur l’emploi et sur les salaires.
Rompre avec la mondialisation néolibérale, celle qui a pris le pouvoir partout, qui a supprimé la souveraineté des peuples et a inféodé l’État, a réduit la démocratie à peau de chagrin, c’est s’engager sur un chemin de révolution au sens propre du terme.
Il ne s’agit pas de jouer avec des mots ou d’étaler des concepts. Les faits sont là. Sous notre nez, entravé par un masque. Ils démontrent, cruellement, l’urgence d’une rupture franche et sans bavure avec un système qui n’a aucune considération des êtres vivants. La pandémie de Covid-9 a, en effet, révélé massivement la férocité d’un système entièrement dévolu à la finance, au capital, au libre-échange, à son insatiable appétit de profits, tout autant que la servitude des classes dirigeantes et de l’Union européenne.
Épisode 1 : Que veut dire démondialiser ?
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière les conséquences du choix idéologique et économique de la mondialisation néolibérale. Quel citoyen ne s’est pas interrogé sur les raisons de la pénurie de masques, de respirateurs, de médicaments, de tests, indispensables pour protéger et traiter les populations ? Qui ne s’est pas offusqué de l’insuffisance des moyens de l’hôpital public ? Des conditions de travail des effectifs et du manque de matériel ?
La menace brutale qui a fondu sur les peuples, les carences de l’État, incapable de pallier la dépendance à la production étrangère, a ouvert les yeux de millions de personnes et conforté celles qui prônaient déjà la démondialisation. Inutile d’être devin pour comprendre que les classes dirigeantes sont aux abois quitte à ce que les pires défenseurs du néolibéralisme, du « marché mondial », du libre-échange, avec, en tête, le président de la République et son gouvernement, ont tenu des discours inattendus : ils ont promis, la main sur le cœur, qu’il fallait rectifier le tir. Évidemment leurs paroles s’envoleront dans le vent aussi vite que la vitesse de la lumière. Veulent-ils démondialiser ? Non, à coup sûr, ils cherchent seulement les moyens de nous faire croire que le « monde d’après » sera moins cruel pour tenter d’atténuer la colère qui gronde dans le pays… Mais ils ne sont pas crédibles. Car démondialiser ne peut se limiter à promettre de réorganiser quelques chaînes de production et de relocaliser la production de masques, de tests, de respirateurs, voire de quelques médicaments, etc.
Alors qu’est-ce vraiment démondialiser ?
C’est remettre en cause quarante années de révolution néolibérale.
C’est organiser le retour de l’État dans l’économie, sous le contrôle de la population et des élus. L’État doit être l’instrument de l’intérêt général, de protection chacun contre le chômage, la pauvreté, la précarité, l’insécurité (toutes les formes d'insécurité).
Démondialiser c’est changer l’ordre mondial, en solidarité avec les autres pays. C’est ne pas aller « conquérir » des marchés extérieurs qui provoquent dégâts environnementaux et sociaux. C’est développer, sur son territoire, une activité économique harmonieuse dans le cadre du plein-emploi.
Démondialiser, c’est supprimer les quatre libertés du capitalisme : liberté de circulation des marchandises, des capitaux, des personnes et des services, c’est sortir des instances supranationales et des traités qui les régissent.
Mais attention. Démondialiser ce n’est pas remettre en cause les échanges commerciaux et culturels, la circulation des idées et des personnes. Au contraire, c’est permettre l’existence de la diversité des cultures et des langues contre l’uniformisation culturelle et idéologique imposée par la logique du capitalisme néolibéral.
Pour lire l'épisode 1 cliquez ci-dessous :
https://pardem.org/analyses/demondialisation/323-que-veut...
A lire prochainement le 2e épisode : Les quatre piliers de la mondialisation néolibérale.
Nikonoff, présidant du PARDEM, fait partie de cette initiative pleine d'avenir :
où se retrouvent outre Nikonoff, Priscylla Ludowski 1ère initiatrice des gilets jaunes, Etienne Chouard, le colonel Chamagne (ex- de l'UPR). Leur site :
https://legouv.fr/idees-actions/
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