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17/08/2025

article censuré électroniquement

article censuré électroniquement !!!
Éric Denécé, un des plus grands esprits français, est mort le 9 juin 2025 dans des circonstances troubles. Je (Benoit Paré) ne crois pas une seconde à la thèse du suicide et j’écris pourquoi, notamment via des révélations explosives. Dès lors, il faut alors avoir le courage d’intégrer ce que cela dit sur l’état de notre pays.
Éric Denécé fut l’une des premières personnes à qui j’envoyai un lien pour acheter mon livre "ce que j'ai vu en Ukraine 2014-2022" par par Benoit Paré) , dès le 2 avril 2025. Il l’acheta le 4. Avec les délais d’impression et d’envoi, au mieux, il n’a pu recevoir le livre que le 11. Le 21 avril 2025, il m’écrivait pour me dire qu’il avait terminé la lecture de l’ouvrage de 750 pages. Il voulait aussi savoir si on pouvait échanger plus longuement par téléphone. Étant alors à l’étranger, je lui ai proposé d’attendre mon retour.
Le lendemain de mon retour en France, je lui écrivis pour lui l’informer que j’étais disponible pour parler au téléphone. Il m’appela au bout de quelques minutes seulement. Nous parlâmes alors pendant à peu près une heure. Il tenait d’abord à me dire pourquoi il avait apprécié le livre.
            Ce que j'ai vu en Ukraine: 2015-2022 - Journal d'un observateur international Broché – 29 avril 2025
Un témoignage unique en son genre, précis, sensible et personnel, vu de l’intérieur d’une mission internationale, au cœur de la guerre du Donbass.
La réalité du terrain, aux premières loges.
Des révélations inédites, concernant notamment les victimes civiles, les violations des droits de l’Homme, les procès liés au conflit, les pressions extremes sur les journalistes ou la manipulation des faits.
Et puis, comment le projet ultranationaliste ukrainien a provoqué la réaction de Moscou.
Ensuite, il me proposa de le promouvoir auprès de tous ses contacts, notamment dans les médias alternatifs et autres. C’était pour moi un cadeau inespéré. Toute ma vie, je serai redevable à Éric Denécé pour cela.
Il me proposa aussi des travaux de collaboration avec son think tank, le Centre français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), afin que les parties du livre qu’il jugeait les plus pertinentes puissent atteindre un plus large public. Il avait de mémoire à peu près 50 000 destinataires dans sa liste. Son idée était de créer jusqu’à trois rapports de recherche dans lesquels des parties thématiques du livre seraient publiées. Il n’y avait pas d’argent à gagner, car ces rapports étaient envoyés gratuitement. Mais cela pourrait contribuer aussi à faire connaître le livre en insistant sur quelques points-clefs.
Dès le 4 mai 2025, il m’écrivait ceci :
« Mon idée pour un éventuel rapport de recherche. Je vous confirme que les pages 427 à 503 me paraissent les plus percutantes, car elles couvrent trois aspects essentiels à mon sens
Les tortures contre les journalistes
La visite des bases d’Azov et la découverte de ces radicaux
La bataille pour diffuser les chiffres des bombardements. »
La balle était dans mon camp, mais je voulais d’abord promouvoir le livre.
Sur cet aspect-là, Eric avait rapidement tenu parole et avait adressé un message élogieux sur mon travail à plus de 30 journalistes de ses contacts. Près de la moitié d’entre eux m’ont par la suite contacté. Pour certains, il a fallu quelques relances de la part d’Éric. Il était donc tenace. Quand j’ai commencé d'être invité pour des interviews, il m’a écrit pour s’en féliciter.
Il était aussi très actif dans l’élaboration de plusieurs articles pour la revue Histoire Magazine, et il m’avait envoyé des questions pour une interview écrite à paraître dans le numéro de juillet.
En même temps, j’ai reçu de sa part tout un tas de documents et publications du CF2R, plus que je n’avais le temps d’en lire.
Jusqu'à la veille de sa mort, j’étais devenu un membre de sa liste d’envois. Il envoyait régulièrement des liens vers de nouveaux documents, et pas seulement des publications du CF2R, et il envoyait aussi des travaux critiques sur la Russie, comme quoi il n’était pas un militant prorusse comme on l’a caricaturé, mais avant tout un chercheur de vérité. Sauf qu’il lui était apparu, comme à moi-même, un déséquilibre flagrant dans le traitement de la crise ukrainienne par les médias dominants. La neutralité avait disparu au profit d’un militantisme permanent reprenant sans aucun recul la propagande otano-ukrainienne.
Le déjeuner du 4 juin 2025, cinq jours avant sa mort
Et puis, ayant l’occasion de passer près de la Haute-Savoie où il résidait, je lui avais proposé une rencontre autour d’un déjeuner, initiative qui vit le jour le 4 juin, soit seulement 5 jours avant sa mort, selon les médecins légistes.
Nous nous rencontrâmes dans un restaurant d’Albertville. Comme j’étais en retard, je me faisais un devoir de l’inviter, ce qui était la moindre des choses eu égard à tout ce qu’il avait fait pour mon livre.
D’entrée, malgré mon retard, il était souriant et jovial. Il avait commandé une bière et une pizza, m’avouant qu’il faisait d’habitude très attention à ce qu’il mangeait et qu’il n’avait pas l’habitude de faire des incartades. Mais notre rencontre était un jour spécial, alors il s’autorisait à se laisser un peu aller. Quand nous nous fîmes gentiment virer du restaurant qui fermait, nous allâmes continuer notre conversation à bâtons rompus dans un café voisin.
Je lui en dis un peu plus sur mon parcours de vie. J’en appris un peu plus sur le sien. Alors, nous discutâmes de l’état du monde, et nous nous retrouvions en accord sur presque tous les sujets. Je ne distinguai que deux ou trois nuances entre nous.
Il m’avoua ainsi être pro-israélien, mais qu’il ne pouvait cautionner la répression disproportionnée à Gaza. Il me dit ainsi qu’il avait dit à ses contacts israéliens ce qu’il en pensait. J’enchainais en rappelant qu’Alain Juillet lui-même avait souligné que Netanyahou avait été mis au courant au préalable de l’attaque du 7 octobre et qu’il n’avait rien fait pour s’y préparer… Éric convint qu’il faudrait un jour tirer cela au clair.
Sur la liberté d’expression, il me disait que le fait que des gens comme Dieudonné ou Alain Soral, qu’il voyait comme des antisémites, pouvaient s’exprimer sur les médias alternatifs le dérangeait. Je lui répondis que cela faisait partie pour moi de la liberté d’expression, sans préciser que seule la diffamation, les appels à la haine et à la violence étaient condamnables. Sur cette base, l’idée qu’Éric aurait pu être assassiné par le Mossad n’est pour moi pas crédible. Même s’il avait critiqué les dérives récentes du gouvernement en place – pas moins que Jacques Attali - il restait à la base un ami d’Israël.
J’enchainais la discussion sur la remarquable convergence de tout l’Occident, à quelques rares exceptions près, sur le sujet de l’Ukraine. D’où venait cet unanimisme de nos dirigeants à s’engager dans une voie suicidaire pour l’Europe, de confrontation sans fin avec la Russie ? Quels que soient les leaders et les partis au pouvoir, la ligne reste la même, comme on l’a vu au Royaume-Uni ou en Allemagne. Starmer et Merx suivent les mêmes politiques que Johnson, Sunak ou Scholz, ou Macron. Même en France, tous les partis représentés au Parlement suivent comme un seul homme.
Cet unanimisme pro-guerre, soutenu par une propagande permanente et généralisée de tous les médias dominants à l’échelle de l’Occident tout entier, suppose pour moi une coordination par un pouvoir de l’ombre supranational. Je précisai que l’on avait déjà perçu le même unanimisme autoritaire à l’œuvre pendant la crise du covid. Éric répliqua alors, un peu penaud, qu’il n’avait pas creusé cette affaire du covid.
Sans le lui dire et sans relever, je fus surpris de cette réaction, car, quand on est un homme de bon sens attaché à la vérité, comment peut-on ne pas voir que cette crise du covid était un exercice de propagande à grande échelle aussi inédit que suspect ? J’avais pour ma part très vite repéré les contradictions sur le port du masque ou l’hydroxychloroquine (étude frauduleuse du Lancet), ou encore le refus de considérer les tests sanguins comme pouvant dispenser de la vaccination, moi qui croyais que contracter une maladie était la meilleure vaccination possible. N’était-ce pas ce que l’on nous enseignait depuis des décennies ? Éric faisait-il partie de ces gens intelligents que l’idée même d’un virus tueur tétanisait et obscurcissait leur jugement ? En tant qu’analyste hyper-spécialisé dans le renseignement, se jugeait-il incompétent par principe sur les questions médicales ? Craignait-il de creuser le sujet ? Par la conscience du risque d’ostracisation, ou par peur inconsciente de ce que les recherches un peu poussées sur ce sujet pouvaient révéler sur l’immoralité, voire la perversité des gens qui mènent notre monde ?
Je continuais en disant que cet unanimisme des pays occidentaux sur tous les grands sujets de crise de ces dernières années (Covid, climat, Ukraine, immigration de masse, Agenda LGBT) semblait bien confirmer l’existence d’un pouvoir supranational de l’ombre, ce qu’on pourrait appeler un Etat profond globalisé occidental.
Dès lors, la question était de savoir qui était ce pouvoir de l’ombre. On a des pistes, avec le Club Bilderberg, le Forum économique mondial, Blackrock, Soros, ou encore certains banquiers historiquement puissants. Quand j’énumérais tout cela, je sentais Eric Denécé comme un peu gêné. Il baissait le regard, regardait la table, et n’avait rien à ajouter d’autre que de timides « oui », comme si le sujet l’intimidait.
D’une manière générale, même si j’étais en phase avec 90 % de ce qu’il pouvait dire dans les médias, je le sentais parfois un peu trop classique dans ses analyses, semblant prendre pour argent comptant les déclarations de tel ou tel dirigeant américain, sans avoir l’air de s’interroger sur les possibles manipulations dans la communication même. En homme de renseignement formé à analyser l’existant sans se permettre de trop extrapoler, je pouvais trouver que, justement, il pouvait lui manquer cette dimension supplémentaire dans l’analyse, celle consistant à échafauder des hypothèses au-delà des mots et des faits observables pour expliquer le monde. Mais ce genre d’approcher était peut-être pour lui ce qui pouvait faire sombrer dans le « complotisme ». Il demeure que l’analyse classique conservatrice est incapable d’expliquer ce que font nos dirigeants depuis plusieurs années. L’incompétence ne peut expliquer les aberrations que nous impose la quasi-totalité des dirigeants occidentaux sur tous les sujets ou presque. Leurs motifs ne sont pas ceux qu’ils prétendent être. Ces gens-là ne font manifestement qu’obéir.
A qui et pourquoi ? Voilà encore une fois la vraie question fondamentale de notre temps.
Éric était peut-être trop bon pour pouvoir imaginer le niveau de perversité de ceux qui nous manipulent à des fins qui nous dépassent.
Quand je lui demandai s’il avait subi des pressions, il me dit qu’il avait juste été contrôlé par trois organismes différents : Tracfin et la Direction du Renseignement et de la Sécurité de Défense au sujet d’éventuels financements de l’étranger, et il me semble qu’il cita aussi le Fisc. Eu égard à ses activités et ses prises de position, ces enquêtes ne semblaient pas scandaleuses. Elles ne trouvèrent rien et ne semblaient pas l’avoir dérangé plus que cela.
Ce qui le touchait le plus était le lâchage de certains parrains éminents du CF2R sur pression des cerbères de la bien-pensance officielle. Il me cita ainsi le cas d’un ancien ministre qui lui avait annoncé par email qu’il retirait son soutien au CF2R, un quart d’heure seulement après qu’un article manipulateur d’un journaliste de France-Info avait été publié. L’auteur de ce dernier était allé jusqu’à contacter personnellement tous les parrains du CF2R pour partager son interview tronquée de Denécé, en leur demandant comment ils pouvaient soutenir un tel homme, menaçant implicitement de les dénoncer à leur tour publiquement. D’après Éric, l’ex-ministre n’avait même pas souhaité entendre ses arguments pour se défendre des calomnies. Sa décision était prise, car il ne voulait pas devenir lui aussi un paria médiatique.
À part ces coups bas visant à l’isoler, j’eus l’impression qu’Éric ne se sentait pas menacé.
Quand je lui demandai qui finançait le CF2R, Éric me répondit que c’était lui-même, sur ses deniers personnels, et qu’il avait déjà investi près de 300 000 euros. Je compris alors que, pour lui, le CF2R était le projet de sa vie.
Pourquoi je ne crois pas à la thèse du suicide
Avec le recul, je comprends d’autant mieux qu’Eric Denécé voyait dans mon livre non seulement des vérités qu’il fallait partager. Mais c’était aussi pour lui l’occasion d’être réhabilité en tant qu’analyste pour ses prises de positions allant à l’encontre de la masse. Il avait donc doublement intérêt à vouloir promouvoir ce livre.
Je ne connaissais rien de sa vie privée. Je constatais juste qu’il n’avait pas d’alliance. Il disait ne monter sur Paris qu’une fois par an.
Nous nous sommes quittés, car j’avais un rendez-vous à honorer. Autrement, nous aurions pu discuter pendant des heures en plus. Il me semblait qu’autant lui que moi avions apprécié cette rencontre. D’ailleurs, il me le confirma dans un courriel du 7 juin, dans lequel il écrivit : « J’ai été très heureux que nous puissions nous rencontrer. » Si cela n’était pas vrai, rien ne l’obligeait à me le dire. Et puis, il me confirmait avoir envoyé un autre courriel de soutien à mon livre à tous ses contacts étrangers, sauf qu’aucun ne m’a contacté jusqu’ici. Mais j’ai eu quelques commandes de la version anglaise de mon livre.
Dans ce contexte, même s’il avait des problèmes financiers, voire sentimentaux et qu’il était ostracisé par la bien-pensance, comment expliquerait-on qu’un homme qui aurait consacré sa vie à son think tank, se suicide le 9 juin, au moment même où il promouvait un ouvrage susceptible de lui redonner espoir ? Cela n’a pas de sens.
J’ai aussi contacté sa famille, qui a beaucoup de mal à comprendre la thèse d’un suicide. La sœur d’Éric lui rendait régulièrement visite et c’est elle qui a fait la découverte macabre.
Une révélation explosive
De plus, d’après un de ses proches collaborateurs, qui tient l’information de source policière via une personne du milieu judiciaire, l’arme retrouvée près d’Éric Denécé ne portait pas d’empreintes… Et ce dernier n’aurait pas porté de gants.
Si cette information est exacte, la thèse du suicide devient impossible. Du reste, la source a lâché que l’enquête s’orienterait malgré tout vers cette thèse et qu’aucune enquête sérieuse ne serait menée, et que l’affaire serait enterrée comme tant d’autres auparavant. On pense à l’affaire Robert Boulin, ce ministre du Travail de Giscard d’Estaing, officiellement « suicidé » noyé dans 50 cm d’eau. Malgré le combat de la famille pour la vérité et la découverte de nouveaux éléments, l’enquête n’a jamais été rouverte.
Quand j’ai partagé ces éléments avec un homme d’expérience, respectable et respecté dans le milieu des médias alternatifs, il a tout de suite compris que si ces éléments étaient exacts, cela voulait bien dire qu’Eric Denécé ne pouvait pas s’être suicidé. Quand je lui ai répondu que « cela serait alors bien la preuve qu’il a été assassiné », sa réponse a immédiatement été qu’il ne fallait pas sombrer dans les « théories du complot », l’argument tarte à la crème fait pour arrêter de penser, ajoutant qu’il ne voyait pas qui pouvait en vouloir à Denécé au point de vouloir l’éliminer physiquement. Je lui ai répondu que si lui ne voyait pas les raisons qui auraient pu mener à cet assassinat, le fait que Dénécé ait été tué était bien la preuve que ces raisons, quelles qu’elles soient, existaient pour quelqu’un. La réticence chez certains à tirer des conclusions pourtant évidentes, même si elles sont dérangeantes, est quelque chose d’assez sidérant. Je me suis aperçu récemment que cette réticence existe même chez des gens qu’on pouvait prendre pour des résistants. Une autre personne m’a prévenue qu’il ne fallait pas sombrer dans la paranoïa, arguant qu’il y avait bien d’autres moyens de faire pression sur les résistants. Mais un leader d’opinion est mort assassiné. Seuls ceux qui ont envie, voire besoin de croire que le monde n’est pas aussi sombre, s’accrocheront au doute autour de sa mort. Ce monde ne pourra être sauvé que par ceux qui pourront regarder la réalité en face.
Concernant la personne citée plus haut, ce n’était pas la première fois que je constatais chez elle cette réticence à aller au-delà d’un certain point dans sa compréhension des dossiers délicats du monde. Sur de nombreux dossiers, il y a comme une volonté de ne pas savoir, pour se protéger soi-même des conséquences logiques de ses recherches. On appelle cela l’ignorance volontaire. Certains l’ont très tôt dans leurs démarches de compréhension du monde. D’autres l’ont à mi-chemin. Il semble qu’il y a chez eux comme une incapacité à imaginer jusqu’où peut aller le mal. De mon expérience, les gens qui ont une culture du renseignement ont le sens de la rigueur intellectuelle. Et c’est très bien. Mais il semble leur manquer un brin d’imagination, pour pouvoir échafauder les hypothèses les plus plausibles derrière les événements. Mais, on peut aussi supposer que dans un contexte sensible, cela soit de la simple prudence oratoire qui masquerait des convictions plus établies.
Quid de la piste ukrainienne ?
On pouvait bien sûr penser à la piste ukrainienne pour expliquer cet assassinat d’Eric Denécé. Le site ukrainien Mirotvorets qui recense de manière obsessionnelle tous ceux qui sont étiquetés comme des ennemis de l’Ukraine, comprend plus de 100 000 noms, et Eric Denécé en faisait, parait-il, partie. Les services ukrainiens ont démontré qu’ils sont capables de frapper au cœur de la Russie, mais aussi plus récemment en Espagne, avec l’assassinat par balle en pleine rue, devant l’école où il venait chercher ses enfants, de l’opposant ukrainien Andriy Portnov, le 21 mai 2025.
Les tueurs se seraient-ils déplacés alors vers la Haute-Savoie ? Mais jusqu’ici et jusqu’à preuve du contraire, les services ukrainiens ne se sont attaqués qu’à des citoyens russes ou ukrainiens. Et ils ne cherchent pas à maquiller les exécutions en suicide. De plus, les circonstances de la mort de Denécé laissent penser qu’il y a eu une surveillance préalable pour identifier l’endroit, le moment, et la méthode pour frapper. Connaître la France et la langue française semblerait être un prérequis. Dans l’hypothèse où des étrangers auraient fait le coup, comment expliquer l’empressement apparent des enquêteurs français à classer l’affaire en suicide ? Cela alors supposerait que ces derniers seraient complices. Donc, sur la base de ce que l’on sait, aucun scénario n’est rassurant.
Quel serait un mobile de la part du « système » pour s’en prendre à Denécé ? Quand on regarde bien, en France, le directeur du CF2R occupait une position centrale dans ce que qu’on peut appeler la résistance contre la pensée unique imposée. Il était très connecté, actif, et surtout crédible. Il était le grand spécialiste géopolitique invité sur tous les médias alternatifs. Cela faisait de lui une cible privilégiée pour ceux qui chercheraient à nous affaiblir collectivement et à nous faire taire. L'éliminer de cette façon brutale, sans avertissement, envoie un message glaçant à nous tous.
Cascades de menaces, et mort tout aussi suspecte d’Olivier Marleix
D’ailleurs, les suites de l’affaire Denécé ne s’arrêtent pas là. Un autre de ses collaborateurs a reçu un message, émanant d’un élu proche du pouvoir et l’avertissant que, s’il n’arrêtait pas d’écrire, il pourrait devenir « le prochain sur la liste ».
Et plus récemment, le 7 juillet, c’est le député Olivier Marleix qui était retrouvé pendu, là encore un «suicidé » qui ne laisse aucune note, et dont l’entourage est des plus sceptiques sur la thèse officielle. Et là encore, il s’agit d’un homme qui avait sérieusement attaqué Emmanuel Macron, l’accusant d’être au centre d’un « pacte de corruption » dans la vente d’Alsthom Energie au groupe américain General Electric, et un homme qui de plus s’apprêtait à faire de nouvelles révélations via un livre devant sortir en novembre. Certains n’ont pas manqué de relever qu’Eric Denécé avait largement soutenu le travail d’enquête de Marleix dans cette affaire d’Etat qu’est le dossier Alsthom.

06/08/2025

maintenant on a une preuve

Que le cancer de Chavez a été provoqué par les "services" US, déjà en 2006 il y avait eu une tentative :

"Il y a eu un autre attentat, moins connu, qui fut découvert dans la ville de New York, pendant sa visite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2006. Selon les informations fournies par les services de sécurité, pendant les identifications de sécurité standard d’un événement au cours duquel Chávez s’adresserait au public états-unien dans une université locale, on a détecté de hauts niveaux de radiations sur la chaise sur laquelle il devait s’asseoir. Les radiations ont été découvertes par un compteur Geiger, un dispositif de détection des radiations aux mains de la sécurité du président utilisé pour s’assurer que le président n’était pas en danger d’être exposé aux rayons radio-actifs. Dans ce cas, la chaise a été retirée et les preuves démontrèrent ensuite qu’il émanait des quantités inhabituelles de radiations qui auraient pu causer des dommages importants à Chávez si elles n’avaient pas été découvertes. Selon la sécurité du président, une personne états-unienne qui avait été impliquée dans le soutien logistique de cet événement et avait fourni la chaise de Chávez appartenait au Renseignement des Etats-Unis."

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Il faut se souvenir de Chavez et de son message

et ne pas oublier non plus la question :

La NSA a-t-elle assassiné Hugo Chavez ? (Matrizur)

une confirmation : http://newsoftomorrow.org/ufologie/ombre/dr-barrie-trower...

La totalité de l'article http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/04/venezuela-les-c... d'où ces informations sont extraites :

 

Qui pourrait être impliqué dans l’assassinat de Chávez ?

Mike Whitney- Croyez-vous qu’Hugo Chávez a été assassiné et si oui, qui croyez-vous qui ait pu y être impliqué?

Eva Golinger- Je crois qu’il y a de fortes possibilités pour que le président Chávez ait été assassiné. Il y a des tentatives notoires et documentées d’assassinat contre lui pendant toute sa présidence. La plus connue est celle du 11 avril, le coup d’Etat de 2002 pendant lequel Chávez a été enlevé et allait être assassiné s’il n’y avait pas eu le soulèvement sans précédent du peuple vénézuélien et des forces militaires loyales qui l’ont sauvé et l’ont ramené au pouvoir 48 heures plus tard.

Moi-même, j’ai cherché des preuves irréfutables en utilisant la Loi d’Accès à l’Information aux Etats-Unis, que la CIA et d’autres agences états-uniennes étaient derrière ce coup d’Etat et ont soutenu économiquement, militairement et politiquement les putschistes. Ensuite, il y a eu d’autres attentats contre Chávez et son Gouvernement comme en 2004 quand des dizaines de paramilitaires colombiens ont été capturés dans une plantation dans les environs de Caracas qui appartenait à un activiste anti-chaviste, Robert Alonso, quelques jours avant qu’ils aillent attaquer le palais présidentiel et tuer Chávez.

Il y a eu un autre attentat, moins connu, qui fut découvert dans la ville de New York, pendant sa visite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2006. Selon les informations fournies par les services de sécurité, pendant les identifications de sécurité standard d’un événement au cours duquel Chávez s’adresserait au public états-unien dans une université locale, on a détecté de hauts niveaux de radiations sur la chaise sur laquelle il devait s’asseoir. Les radiations ont été découvertes par un compteur Geiger, un dispositif de détection des radiations aux mains de la sécurité du président utilisé pour s’assurer que le président n’était pas en danger d’être exposé aux rayons radio-actifs. Dans ce cas, la chaise a été retirée et les preuves démontrèrent ensuite qu’il émanait des quantités inhabituelles de radiations qui auraient pu causer des dommages importants à Chávez si elles n’avaient pas été découvertes. Selon la sécurité du président, une personne états-unienne qui avait été impliquée dans le soutien logistique de cet événement et avait fourni la chaise de Chávez appartenait au Renseignement des Etats-Unis.

Il y eut beaucoup d’autres attentats contre sa vie qui ont échoué à cause des services de Renseignement vénézuéliens et surtout, à cause de l’unité de contre-renseignement de la Garde Présidentielle qui se chargeait de découvrir et d’empêcher cette sorte de menace. Une autre tentative connue est survenue en juillet 2010 quand Francisco Chávez Abarca (sans rapport), un terroriste qui travaillait avec le terroriste d’origine cubaine Luis Posada Carriles, responsable d’avoir mis une bombe dans un avion cubain en 1976 et d’avoir tué les 73 passagers à bord, fut arrêté en entrant au Venezuela et ensuite avoua qu’il avait été envoyé pour assassiner Chávez. Seulement 5 mois auparavant, en février 2010, quand le président Chávez se trouvait à une manifestation près de la frontière avec la Colombie, sa sécurité a découvert un franc-tireur à un peu plus de 2 km qui fut neutralisé ensuite.

Même si ces histoires peuvent passer pour des fictions, elles sont largement documentées et sont très réelles. Hugo Chávez défiait les intérêts les plus puissants et a refusé de s’agenouiller. En tant que chef d’État de la nation possédant les plus grandes réserves de pétrole de la planète, et en tant que quelqu’un qui défiait ouvertement et directement les États-Unis et la domination occidentale, Chávez fut considéré comme un ennemi de Washington et de ses alliés.

Alors, qui pourrait être impliqué dans l’assassinat de Chávez s’il a été assassiné ? Certainement, il n’est pas difficile d’imaginer que le Gouvernement états-unien serait impliqué dans l’assassinat politique d’un ennemi qu’eux, clairement – et ouvertement – voulaient voir disparaître. En 2006, le Gouvernement des États-Unis a créé une mission clandestine spéciale de Renseignement pour le Venezuela et Cuba sous la Direction Nationale du Renseignement. Cette unité d’élite du Renseignement était chargée d’étendre les opérations secrètes contre Chávez et de diriger des missions clandestines à partir d’un centre de fusion du Renseignement (CIA-DEA-DIA) en Colombie. Certaines des pièces clefs de cette histoire comprennent la découverte de plusieurs collaborateurs proches de Chávez qui avaient un accès privé à sa personne, sans obstacles, qui ont fui le pays après sa mort et collaborent activement avec le Gouvernement des Etats-Unis. S’il avait été assassiné par un certain type d’exposition à de hauts niveaux de radiations ou par inoculation ou infection d’un virus qui causera le cancer d’une autre façon, cela aurait été fait par quelqu’un qui avait la possibilité de l’approcher et en qui il avait confiance.

M-W- Qui est Leamsy Salazar et comment est-il en relation avec les agences de Renseignement des Etats-Unis ?

E-G- Leamsy Salazar a été l’un des collaborateurs les plus proches de Chávez pendant presque 7 ans. C’était un Capitaine de Corvette de la Marine du Venezuela et il s’est fait connaître pendant le coup d’État contre Chávez en avril 2002 quand il hissa le drapeau du Venezuela sur le toit du régiment de la Garde Présidentielle au palais présidentiel de Miraflores quand le sauvetage de Chávez était en marche. Il devint un symbole des forces armées loyales qui ont aidé à renverser le coup d’État et Chávez l’a récompensé en faisant de lui l’une de ses aides les plus proches.

Salazar était à la fois un aide de camp et un assistant de Chávez qui, à certains moments, lui amenait son café et son repas, était à ses côtés, voyageait avec lui dans le monde entier et était chargé de le protéger pendant les manifestations publiques. Et je l’ai rencontré plusieurs fois dans les années où j’étais avec Chávez. C’était l’un des visages connus qui protégeaient Chávez depuis plusieurs années. C’était un membre clef du premier cercle de sécurité de Chávez, avec un accès privé à Chávez et une connaissance privilégiée et hautement confidentielle de ses aventures, de ses habitudes et de ses activités privées.

Après la mort Chávez en mars 2013, Leamsy fut transféré à l’équipe de sécurité de Diosdado Cabello qui était alors président de l’Assemblée Nationale du Venezuela et considéré comme une des figures politiques et militaires les plus puissantes du pays. Cabello fut l’un des alliés les plus proches de Chávez. Il faut signaler que Leamsy a été auprès de Chávez pendant la majeure partie de sa maladie et jusqu’à sa mort et qu’il avait un accès privilégié accordé à très peu de gens même dans son équipe de sécurité.

Étonnamment, en décembre 2014, des rapports de presse ont révélé que Leamsy avait été transporté secrètement aux États-Unis d’Espagne où il était, semble-t-il, en vacances avec sa famille. L’avion qui le transporta, on dit qu’il était de la DEA. Il fut inclus dans le programme de protection des témoins du gouvernement états-unien et la presse a prétendu qu’il fournissait des informations au gouvernement des États-Unis sur de soi-disant fonctionnaires vénézuéliens impliqués dans un réseau de haut niveau de trafic de drogues. Jusqu’à présent, aucune accusation de cette sorte n’a pu être vérifiée et prouvée de façon indépendante.

Une autre explication de son entrée dans le programme de protection des témoins des Etats-Unis pourrait être sa participation à l’assassinat de Chávez, probablement dans le cadre d’une opération clandestine (‘black op’) de la CIA ou peut-être même réalisé sous les auspices de la CIA mais exécutée par des agents corrompus ou achetés du gouvernement vénézuélien. Par exemple, les « Papiers de Panama » ont révélé des informations sur une autre ex adjudant de Chávez, le capitaine de l’Armée Adrián Velásquez qui était en charge de la sécurité du fils d’Hugo Chávez. La femme du capitaine Velásquez, ex officier de Marine, Claudia Patricia Díaz Guillén, a été l’infirmière de Chávez depuis plusieurs années et avait un accès privé à sa personne sans contrôle. D’autre part, Claudia administrait les médicaments, les vaccins, et d’autres services de santé et d’aliments à Chávez pendant plusieurs années. Juste un mois avant que sa maladie ne soit découverte en 2011, Chávez nomma Claudia Trésorière du Venezuela, mettant sous son contrôle l’argent du pays. Elle fut séparée de cette charge justement après la mort de Chávez.

Le capitaine Velásquez et Claudia apparaissent dans les « Papiers de Panamá » en tant que propriétaires d’une entreprise fantôme avec des millions de dollars. Ils ont aussi des propriétés dans une zone très couteuse de la République Dominicaine, Punta Cana, où les maisons coûtent des millions de dollars. Soi-disant, il s’est installé là depuis au moins juin 2015. Les documents montrent que juste après la mort de Chávez, quand Nicolás Maduro a été élu président en avril 2013, le capitaine Velásquez a ouvert une compagnie ‘offshore’ le 18 avril 2013 avec la firme panaméenne Mossack Fonseca, intitulée Bleckner Associates Limited. Une firme suisse d’investissement financiers V3 Capital Partners LLC, affirmé qu’elle gérait les fonds de millions de dollars du capitaine Velásquez. Il est impossible qu’un capitaine de l’Armée du Venezuela ait gagné autant d’argent par son travail légitime. Ni lui ni sa femme, Claudia, ne sont rentrés au Venezuela depuis 2015. Le capitaine Velásquez était très proche de Leamsy Salazar, de plus amis et collègues de travail.

M-W- Pouvez-vous expliquer les circonstances suspectes dans lesquelles Salazar fut transporté d’Espagne par la sécurité des Etats-Unis dans un avion appartenant à la Drug Enforcement Administration (DEA)?

E-G- Évidemment, il est très suspect que Salazar ait été transporté d’Espagne où semble-t-il, il était en vacances avec sa famille et amené aux États-Unis dans un avion de la DEA. Il n’y a aucun doute qu’il collaborait avec le gouvernement des États-Unis et trahi son pays. Ce qui reste à voir, c’est son rôle exact. A-t-il administré le venin assassin à Chávez, ou l’a-t-il fait en collaboration avec ses associés, la capitaine Velásquez et l’infirmière-trésorière Claudia?
Même si tout cela peut sembler une théorie de la conspiration, ce sont des faits qui peuvent être vérifiés de façon indépendante. Il est également certain, selon des documents déclassifiés des États-Unis que, depuis 1948, l’Armée des États-Unis développait une arme de radiation injectable à utiliser dans des assassinats politiques contre leurs ennemis. Lors des audiences de la Commission Church sur l’assassinat de Kennedy, a aussi été révélée l’existence d’une arme d’assassinat développées par la CIA pour provoquer des attaques cardiaques et un cancer des tissus. Chávez est mort d’un cancer agressif des tissus.

Au moment où il a été détecté, il était déjà trop tard. Il y a une autre information documentée sur le développement d’un « virus du cancer » qui était en préparation dans les années 60 pour soi-disant, l’utiliser contre Fidel Castro. Cela peut sembler de la science fiction mais il suffit de chercher et de voir que c’est sûr. En tant qu’avocate et journaliste d’investigation, je cherche toujours des preuves convaincantes et de multiples sources vérifiables. Même si nous regardons seulement le document officiel de l’Armée des États-Unis rédigé en 1948, c’est un fait que le Gouvernement des États-Unis était en train de développer une arme de radiation pour l’assassinat politique. Plus de 60 ans plus tard, nous ne pouvons qu’imaginer les capacités technologiques existantes.

M-W- Sur le plan personnel, pourriez-vous nous dire ce que la perte d’Hugo Chávez a signifié pour vous et quel impact sa mort a eu sur le peuple du Venezuela?

E-G- La perte d’Hugo Chávez a été écrasante et dévastatrice. C’était mon ami et j’ai été sa conseillère pendant presque 10 ans. Le vide qu’il a laissé est impossible à remplir. Il avait un énorme cœur et réellement, il se consacrait à construire un pays meilleur pour son peuple et un monde meilleur pour l’humanité. Il se préoccupait beaucoup de tout le monde mais, en particulier, des pauvres, des abandonnés, des marginalisés. Il y a une photo de Chávez prise par quelqu’un, ce n’était pas une photo officielle, après une manifestation dans le centre de Caracas après laquelle il avait marché sur une grande place qui avait été déplacée pour cause de sécurité.

Tout à coup, Chávez a vu un homme jeune, décoiffé et apparemment drogué, à peine capable de rester debout, vêtu de vêtements sales. Au grand dam de sa sécurité, Chávez s’est approché du jeune affectueusement, l’a embrassé et lui a offert une tasse de café. Il ne l’a pas jugé, ne lui ai pas fit de reproches. Lui, il l’a traité comme un être humain qui méritait d’être traité avec dignité. Il est resté là, avec lui, un moment, simplement racontant des histoires et plaisantant comme de vieux amis. Quand il a dû s’en aller, Chávez l’a indiqué à un de ses gardes pour qu’on lui apporte toute l’aide dont ce jeune avait besoin.

Il n’y avait pas de caméras là, ni la télévision, ni le public. Cela n’a pas été un truc publicitaire. Il réagissait affectueusement et avec une inquiétude sincère et vraie face à un être humain nécessiteux. Bien qu’il soit président et un puissant chef d’Etat, Chávez s’est toujours vu comme égal à tous.

Sa mort inattendue a eu un impact tragique au Venezuela. Malheureusement, le pays passe par des moments extrêmement difficiles. Une combinaison de corruption intérieure et de sabotage extérieur par les forces d’opposition (avec le soutien de l’étranger), ainsi que la forte chute des prix du pétrole ont paralysé l’économie.

Les agences des Etats-Unis et leurs alliés au Venezuela ont profité de l’occasion pour déstabiliser encore plus et détruire les restes du chavisme. Maintenant, il s’agit de ruiner et d’effacer l’héritage de Chávez mais je crois que c’est impossible. La mémoire de Chávez vit dans les millions de personnes sur lesquelles il a eu un impact en améliorant leur vie. Son impact sera capable de supporter la tourmente. Le « chavisme » est devenu une idéologie fondée sur les principes de justice sociale et sur la dignité humaine. Mais le regrettons-nous terriblement ? Oui.

Article original en anglais: The Strange Death of Hugo Chavez: an Interview with Eva Golinger, Counterpunch, 22 avril 2016.

Eva Golinger est journaliste et écrivaine spécialiste du Venezuela. Elle a écrit notamment le livre Code Chavez, CIA contre Venezuela (2006)

 
un précédent article :
Eva GOLINGER

En 2013, le Venezuela a connu un des moments les plus difficiles de son histoire avec le décès du Président Hugo Chavez, le 5 mars. Chavez, leader de grande envergure, fut victime d’un cancer agressif dont il mourut en moins de deux ans. Pendant ses quatorze années au pouvoir, ce Président charismatique (toujours élu démocratiquement et à la grande majorité) s’est confronté à de grands et puissants ennemis : coups d’état, sabotages économiques, interventions électorales, guerre psychologique, furent quelques unes des méthodes et des stratégies de déstabilisation auxquelles il dût faire face pendant son mandat.

Il était en tête de liste de la CIA comme cible principale de leurs agressions, cela fit que sa mort brutale et inattendue fit naître beaucoup de soupçons parmi ses partisans et tous ceux qui s’intéressaient à sa vision sociopolitique. Chavez défiait les intérêts des plus puissants et en même temps contrôlait les plus grandes réserves pétrolières de la planète.

La mort de Chavez peut-elle avoir été un assassinat politique ?

Il y a quelques années, cette question aurait fait sourire une grande partie des lecteurs, mais aujourd’hui, avec l’immense quantité de documents publiés par le lanceur d’alerte Wikileaks et l’ex agent de la NSA, Edward Snowden, le monde sait comment le gouvernement des États-Unis espionne ses amis, ses alliés, ses citoyens et ses ennemis ; personne n’échappe aux yeux et aux oreilles de Washington. On sait aujourd’hui que presque toutes les ambassades des États-Unis dans le monde sont des centres d’espionnage et d’opérations d’intelligence. On sait toutes les graves atteintes aux droits de l’homme qui ont été commises par les forces armées américaines en Irak et en Afghanistan, et on sait aussi comment le Gouvernement de Barak Obama a augmenté l’utilisation d’avions sans pilotes (drones) pour assassiner des innocents par télécommande.

On sait aujourd’hui la rage avec laquelle le Gouvernement du premier Afro-étasunien à la Présidence poursuit ceux qui dévoilent des vérités sur les abus de Washington, et plus encore quand ce sont des citoyens étasuniens comme Bradley (Chelsea) Manning, Edward Snowden et Jeremy Hammond. On sait que Washington a utilisé son pouvoir économique pour tenter de neutraliser Wikileaks et geler ses finances, bloquant son accès à Mastercard, Visa et Paypal avec le seul objectif d’étouffer sa voix et d’empêcher sa publication continue de documents qui dévoilaient les basses actions de la Maison Blanche.

Toutes ces révélations ont rendu le public mondial moins sceptique et plus réaliste quand il s’agit de la capacité du Gouvernement américain à réduire ses ennemis au silence, cacher ses erreurs et utiliser tous les moyens possibles pour conserver sa domination.

Hugo Chavez a toujours été un caillou dans la chaussure impériale. Sous-estimé par les analystes et conseillers « d’esprit guerre froide » de Washington, Chavez mit fin à l’influence et à la domination des États-Unis en Amérique Latine en moins d’une décade. Il a repris le contrôle des ressources stratégiques, non seulement du Venezuela mais dans toute l’Amérique Latine, toujours sous le drapeau de la justice sociale.
Il a impulsé l’intégration régionale et la création d’organisations comme l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR), l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (CLAC), entre autres. Sa main ferme face aux agressions des États-Unis fut un exemple et une inspiration pour des millions dans le monde, qui virent avec espoir la révolution au Venezuela et son expansion régionale.

Sans doute beaucoup d’intérêts puissants à Washington et ailleurs, désiraient la disparition physique de Hugo Chavez. Ils essayèrent d’y parvenir avec un coup d’État soutenu par Washington en avril 2002 qui échoua.

Quelques mois après, on essaya de le sortir du pouvoir par un très important sabotage économique qui faillit détruire l’industrie pétrolière du pays, mais cela aussi échoua.

Un an et demi après, des paramilitaires mercenaires furent envoyés de Colombie pour l’assassiner mais ils furent capturés par les autorités Vénézuéliennes et le complot fut neutralisé. Dans les années qui ont suivi, il y eut de multiples attentats contre sa personne et beaucoup de plans pour déstabiliser son gouvernement, mais aucun ne fonctionna.
Pendant ce temps, la popularité de Chavez ne cessait de grandir et son projet socialiste commençait à se consolider dans le pays.

En 2006 la Maison Blanche avait créé une mission spéciale d’intelligence pour le Venezuela, qui faisait ses rapports directement au directeur national d’intelligence sans passer par la CIA ni aucune des 15 autres agences d’intelligence des États-Unis.
Cette mission spéciale était complètement clandestine et disposait de grands moyens financiers et autres. Il existait seulement deux autres missions de ce style : pour l’Iran et la Corée du Nord. Associer le Venezuela à deux pays ennemis déclarés de Washington est un indicateur du niveau de menace qu’Hugo Chavez représentait pour le Gouvernement des États-Unis.

La maladie

Le cancer dont souffrit Hugo Chavez, et qui causa sa mort si subite était rare. Comme Nicolas Maduro l’a expliqué, son cancer fut inhabituel, sans nom et très agressif. Il n’était pas d’un organe en particulier. Il n’y a pas eu de cas de cancers dans la famille Chavez, il n’y avait aucune prédisposition génétique. Il fut détecté en Juin 2011 et malgré de très forts traitements il mourut en moins de deux ans.

Des documents déclassifiés de l’armée des États-Unis obtenus par Associated Press en 1995 grâce à la Loi d’Accès à l’Information (FOIA) mirent en évidence que depuis 1948, le Pentagone cherchait à mettre au point une arme de radiation pour les assassinats politiques.

Une autre étude des renseignements de l’armée étasunienne en 1969 confirma que l’utilisation clandestine de la radiation en tant qu’arme pouvait causer de graves maladies ou même la mort d’adversaires politiques. En d’autres termes, c’était une méthode d’assassinat qu’ils mettaient activement au point.

On peut facilement imaginer, si Washington faisait des essais de radiation comme arme d’assassinat politique depuis 1948 jusqu’où a pu parvenir cette technologie au 21e siècle.

Assassinat par le biais de l’espionnage

Un câble secret du Département d’État du 31 Janvier 1976 alertait sur les graves effets sur la santé causés par les micro-ondes radioactives utilisées par le KGB pour espionner l’ambassade États États-Unis à Moscou :

« Selon nos médecins experts l’exposition prolongée à des micro-ondes radioactives aux niveaux mesurés à l’ambassade des États-Unis constituent une menace pour la santé ».

Pourtant Washington développa des outils d’espionnage beaucoup plus puissants et avec de plus grandes fréquences de radiation.

Des documents de la NSA, filtrés par Edward Snowden et publiés récemment par le journal Allemand Der Spiegel se référent à un puissant équipement développé par l’agence Américaine, qui émet des radio-ondes continues et à haute fréquence contre une cible pour surveiller et capturer toutes ses communications. D’après un document ultra secret de la NSA, cet équipement, le CTX4000 est une « unité radar portable d’ondes continues (CW). Il peut être utilisé pour illuminer une cible afin de récupérer de l’information en dehors du réseau ».

Le CTX 4000 a la capacité de collecter des signaux qui ne pourraient l’être autrement, ou le seraient très difficilement ainsi que leur traitement. Le document détaille ses capacités : « Rang de fréquence :1-2 GHz ; bande large à 45MHz ; puissance de sortie :jusqu’à 2W, utilisant l’amplificateur interne ; amplificateur externe jusqu’à 1KW ».

Un kilowatt est une forte capacité et quantité d’ondes radioactives. Cette quantité projetée sur une personne pendant une période continue peut causer de graves dommages à sa santé. L’étude de l’Armée des États-Unis en 1969, (mentionnée antérieurement) sur les effets sur la santé de la radiation en tant qu’arme, souligne que l’impact (ou l’évènement désiré, en d’autres termes la mort de la cible) pourrait avoir lieu des années après l’exposition à l’agent radioactif.

Hugo Chavez fut la principale cible de la NSA pendant des années. La possibilité que leurs outils d’espionnage aient contribué, sinon causé sa maladie, ne parait plus autant science fiction que ça l’aurait paru en d’autres temps.

Eva Golinger
Traduit de l’espagnol par irisinda

 eh oui ! comme disait Ahmadinedjad lors de leur rencontre https://www.youtube.com/watch?v=vfWRuEcrpG4 , "aujourd'hui des peuples sont sur le chemin de la lutte contre l'avarice des arrogants impérialistes, le système hégémonique et dominant est dans sa décadence, raison pour laquelle ils arborent maintenant un visage beaucoup plus agressif"


nous le voyons tous les jours en ce moment.

20/07/2025

garder les informations cruciales pour l'avenir

lorsque auront lieu les procés de ces criminels

et les propos littéralement criminels consistant à dire aux gens d'aller se faire vacciner

11/07/2025

covidisme, Great Reset, argent électronique, réchauffisme, tout ça c'est le nazisme 2.0

(et la propagande obsessionnelle contre le tabac dans les années 90 c'était déjà ça, le premier test de soumission)

07/07/2025

C'est ce qui s'est passé ces dernières années, depuis la répression des gilets jaunes, les manifs inutiles, la censure, la diabolisation des "complotistes" "populistes" !

les 3 conditions pour que la bourgeoisie puisse asseoir son pouvoir, à la minute 18 : C'est également ce qui se passe de nos jours !

05/07/2025

le rappel du BON SENS face aux délires paranoïaques ! (ou projets pervers de conditionnement au totalitarisme et à la culpabilisation ...)

un commentateur anonyme sur un forum sur une éventuelle .... interdiction de fumer sur les plages, a bien résumé le problème, face à l'hallucinante propagande à laquelle nous sommes soumis, et qui a pénétré et conditionné maintenant l'esprit de la majorité du troupeau :

"Je crois que vous n’avez aucun sens de la réalité, y compris les fumeurs qui viennent de témoigner, continuez à dire « amen » à toutes les « énormités » pour ne pas être vulgaire, mais il faut peut-être arrêter de tout mettre sur le dos de la cigarette, c’est hallucinant ! moi je suis non fumeuse mais franchement chacun est libre encore pour l’instant de fumer s’il le souhaite, faudrait peut-être commencer par interdire aux agriculteurs d’utiliser des herbicides, des pesticides qui sont croyez moi bien plus dangereux qu’une fumée de cigarette en plein air. Ce sont les retombées radioactives de tous les essais nucléaires sans compter les accidents comme Fukushima et autres qui sont la cause principale des cancers du poumons, on peut aussi rajouter les particules du gasoil lorsque vous faites votre footing sur le bord des routes ( c’est à mourir de rire , vous courrez pour oxygéner vos poumons ha! ha!) sans compter les enfants dans leur poussette en ville, à la hauteur des pots d’échappements. Quand à la pollution des plages, faudrait peut-être commencer par empêcher les bateaux de dégazer en mer, aux yachts de vider leur ordures par dessus bord et toute cette pollution sans compter le  lisier des élevages industriels et la pollution pharmaceutique qu’on retrouve dans l’eau des rivières et qui finit dans l’océan, alors il y a bien plus grave que d’empêcher un fumeur de fumer sur la plage.

La propagande télévisuelle vous a tous formaté c’est incroyable !!!

(ben, c'est fait pour ! et qui sont les propriétaires des médias de masse ? hein ? leurs noms est interessant, mais leur classe sociale et leurs interêts financiers encore plus !)

sachez qu’au début du 20ème siècle lors de l’épidémie de grippe espagnole qui a fait des milliers de morts en Espagne et ailleurs, tous les ouvriers qui travaillaient dans les fabriques de tabac n’ont pas été malades, le tabac a protégé ces personnes de l’épidémie.

Mais au lieu de croire tous ce qui se dit , faites vos propres recherches
et vous verrez que le tabac n’est pas la source du problème, c’est la plus grosse arnaque gouvernementale."

 

maintenant lise l'article en lien ci-dessous : un article qui fera date, car ça ouvre enfin une reflexion sur la question, et par extension sur tous les mensonges dont on nous a conditionnés en haut lieu ... or dans ces milieux on ne fait rien sans que ça aie des bénéfices financiers .... (re-souvenez-vous de ré-étudier le marxisme, une compréhension du monde où vous vivez est impossible sans en faire une analyse marxiste !)

https://reseauinternational.net/la-revanche-du-tabac/


J’ajoute que la compagnie des autres fumeurs a toujours été bénéfique car leur humeur et leur plaisir à vivre rendant les rapports sociaux détendus et amènes.
Les luttes moralisatrices et acariâtres contre le tabac m’ont toujours paru indigentes ; au lieu d’arguments rationnels on a mis en place des discoureurs semi curés qui menacent et écrasent de taxes et de malédictions . Des tristes sires qui n’aiment rien d’agréable dans la vie.
(eh oui ! il y a une permanence dans les psychologie, autrefois les calotins de l'Eglise, maintenant, d'autres calotins, mais avec la même mentalité. à quand une révolte des anticléricaux contre ces "corbeaux" ?)
une petite info: vous pouvez parfaitement faire pousser votre tabac pour votre propre usage.
De même que vous pouvez acheter du tabac pur sous forme de feuilles et le couper vous même. Je l’ai fait 3 fois depuis l’automne dernier, dont une fois d’Allemagne.C’est même possible en bio. Le prix en kilos est très attractif, et laisse la possibilité de le hacher pour pipe, feuille à rouler ou tube.
Donc oueps, c’est possible du fumer comme le faisaient les anciens, je le fais sur 70% de ma conso, parce que ça prend un peu de temps de manutention, et que ça me fait un mélange que j’aime bien. Après le kilo, c’est du genre 25/30 euros… et y a 10% de nervures à jeter. Et 5/6 tabacs de dispo pour faire ses mélanges à 100% avec.

comme j'ai dis plusieurs fois en commentaire  sur alterinfo.net toutes les plantes ont des effets médicinaux, donc il n'y aurait rien d'étonnant que le tabac en aie de bonnes relativement au Covid. De plus avec tous les mensonges qu'on découvre maintenant, on devrait se dire que parmi toutes les propagandes gouvernementales,surtout celles qui nous ont été matraquées obsessionnellement (pourquoi un tel acharnement ? à qui profite le crime ?) il doit y avoir beaucoup de mensonges et de "psy-ops" !


(soit dit en passant rappelez-vous un peu tous les mensonges, propagandes, conditionnements pas innocents du tout, qui se sont abattus sur vous récemment, dans d'autres domaines - replongez-vous dans l'actualité ! - face à nos maîtres il serait temps que le public apprenne l'esprit critique ! dans ce domaine-ci aussi)
voir aussi :
http://www.decitre.fr/livres/une-cigarette-defense-lucide-d-une-passion-9782742766857.html

https://covidinfos.net/covid19/lordre-des-medecins-doit-e%CC%82tre-juge-pour-manquements-graves-a-lethique-medicale-selon-le-dr-crabbe/1893/

01/07/2025

Ils ont fabriqué le virus dans l'intention de nuire, ensuite ils ont fabriqué le "vaccin" dans l'intention de soumettre

28/06/2025

cette "gauche" qui depuis plusieurs décennies s'est intégré au système capitaliste pour le cogérer, est le principal obstacle à une véritable lutte révolutionnaire

déjà POMPIDOU a posé les jalons de la soumission actuelle de la France aux appetits de la FINANCE !

donc comme je viens de dire plusieurs fois en vain, on se rend compte maintenant rétrospectivement qu beaucoup beaucoup de choses des années 50 des années gaullistes, des années mitterandistes (Mitterand on sait maintenant - certains le savaient de son vivant mais n'avaient pas le droit de le dire, et certains tels Jean Edern Hallier en sont morts ! - que c'était un proche des cagoulards et autres assos fascistes des années 30, a travaillé pour Pétain, en 1943 a vu que le vent allait tourner et s'est dépêché de se faire passer pour un Résistant, est après la guerre fait semblant d'être socialiste, devenu chef de la gauche et l'a détruite ! et détruit toutes les idées et volonté de lutte socialiste, visiblement plan au long court de toute sa vie) des années anti-tabac (dont on comprend rétrospectivement que c'était une PSY-OP testant comment en jouant sur la peur, le matraquage propagandiste,  la culpabilisation, le suivisme, on pouvait changer le comportement des gens en faire un troupeau soumis et obéissant, en vue d'autre opérations ! Covid par exemple, Great Reset, réchauffisme, etc), on découvre que plein de choses sont une grande constante, et même faisaient partie d'un plan d'action à long terme. Ainsi Pompidou (que certains gaullistes n'aimaient pas du tout, et ont même cherché à  "tuer" politiquement pour l'empêcher de devenir président, pourquoi ? parce qu'ils avaient bien senti la menace capitaliste, néolibérale qu'il représentait

a préparé la France à la mise sous tutelle du Grand Capital international …. )

a assuré les fonctions de directeur général de la banque Rothschild.

En 1962, Charles de Gaulle, président de la République, le nomme Premier ministre, fonction qu'il exerce durant plus de six ans, soit le plus long passage à Matignon de la e République. Souhaitant moderniser le pays et notamment son industrie, il met en place la politique d'aménagement du territoire (création de la DATAR, projet de nouvel aéroport international « Paris Nord », premier plan neige, développement du réseau autoroutier, ), et lance des projets comme le plan Calcul et le Concorde. Par ailleurs, il réinstaure la police nationale et crée l'ANPE. Lors de la crise de Mai 68, il conduit des négociations qui aboutissent aux accords de Grenelle ; après la victoire du parti gaulliste aux législatives qui suivent, il est remplacé par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement. Il se met alors « en réserve de la République » et siège comme député du Cantal. Avant le référendum constitutionnel de 1969, il fait part de son souhait de se présenter à une élection présidentielle à venir.

À la suite de la démission du président de Gaulle consécutive à l'échec du référendum, il se porte candidat à l’élection présidentielle anticipée : il est élu président de la République avec 58,21 % des suffrages exprimés au second tour, face au président par intérim, le centriste Alain Poher. Étant le premier à incarner la e République après le départ de son fondateur, il poursuit la présidentialisation du régime en continuateur du gaullisme. Il nomme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas mais, peu enthousiaste envers son désir de « Nouvelle société », il l'évince trois ans plus tard, le remplaçant par Pierre Messmer, plus conservateur. Il gouverne avec la majorité gaulliste acquise en 1968 et renouvelée en 1973.

Dans le contexte de la forte croissance des dernières années des Trente Glorieuses, Georges Pompidou continue sa politique de modernisation, symbolisée par l'utilisation présidentielle du Concorde, la naissance de grands groupes industriels et le lancement du projet de train à grande vitesse (TGV). L'État investit fortement dans les secteurs de l'automobile, l'agroalimentaire, la sidérurgie, les télécommunications, le nucléaire ou encore l'aéronautique et l'aérospatial. Il crée également le SMIC et le ministère de l'Environnement. Sa politique étrangère, pragmatique bien qu'inscrite dans le principe gaulliste d'indépendance de la France, est marquée par un réchauffement des rapports avec les États-Unis de Nixon, ainsi que par d'étroites relations avec l'URSS de Brejnev, par le lancement du Serpent monétaire européen et par la relance de la construction européenne, par l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, idée à laquelle s'opposait son prédécesseur à l’Élysée.

Bien qu'affaibli par un cancer caché aux Français, il continue d'exercer ses fonctions jusqu'à sa mort, qui intervient deux ans avant la fin de son mandat. Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort — après Sadi Carnot, Félix Faure et Paul Doumer — et le seul sous la e République. Après un nouvel intérim d’Alain Poher et une élection présidentielle anticipée, ses ministres Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac deviennent respectivement président de la République et Premier ministre.

Passionné d'art contemporain, son nom demeure connu mondialement pour le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dont il a lancé la création, qui est inauguré en 1977 et qui répand ensuite ce nom avec ses antennes de Metz, de Malaga, de Bruxelles, de Shanghai, de Séoul et de Médine. Un musée Georges-Pompidou lui est également consacré dans sa ville natale

Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol et concepteur d'un dictionnaire bilingue, conseiller municipal à Albi[4],[5],[6], décoré de la Légion d'honneur, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014)[7], agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (1922-2015), agrégé de grammaire et inspecteur général de l'Instruction publique.

Le futur président est ainsi fils d'enseignants et petit-fils, tant du côté paternel que du côté maternel, de familles paysannes cantaliennes très modestes, même si la famille de sa mère s'était établie dans le commerce. Il est à ce titre un exemple typique de la promotion sociale par l'instruction publique sous la e République : grand-père agriculteur, père professeur, fils haut fonctionnaire puis membre du personnel politique. Ses parents, enseignants républicains, admirent Jean Jaurès[8]. Son père milite à la SFIO, ce qui aurait conduit Georges Pompidou à faire de même dans sa jeunesse[9],[10],[11].

Admis en 1931, avec le rang de 8e ex æquo[14] à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, il est reçu premier à l’agrégation de lettres en 1934[15]. Il est diplômé de l'École libre des sciences politiques la même année, au rang de e sur 60[16].

Il aurait alors hésité entre une carrière dans la haute fonction publique et dans les lettres.

Il effectue ensuite son service militaire au e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand en qualité d'officier de réserve[17].

Vie familiale

Le , il épouse Claude Cahour (1912-2007). N'ayant pas d'enfant, le couple adopte un fils, Alain Pompidou (Paris, - 12 décembre 2024), à qui ils ont toujours caché qu’il avait été adopté, qui devient médecin-universitaire (spécialisé dans les maladies du sang et notamment le VIH), lui-même père de trois fils : Thomas (1969), Romain (1972) et Yannick (1973).

Carrière de professeur

À partir de 1935, il enseigne comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième au lycée Saint-Charles de Marseille. En 1938, il est nommé à Paris au lycée Henri-IV[18], où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1940, au régiment d'infanterie alpine. Parlant allemand, il est nommé officier de renseignement dans son régiment qui opère en Allemagne, en Alsace, en Bretagne et enfin lors des combats de la Somme. Il est décoré de la Croix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après la bataille de France et revient alors donner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV[19].

Pendant l'Occupation, se tenant à l'écart de tout engagement, il travaille à l’édition critique de Britannicus[20] et envisage d'écrire des scénarios.

Parcours politique

Libération

À la Libération, il est professeur d'hypokhâgne (professeur de classes préparatoires littéraires) au lycée Henri-IV. Il obtient, en , par le biais d'un ami gaulliste, René Brouillet (qu'il a connu à l'École normale supérieure[21]), un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française dont il devient progressivement un homme de confiance. Il enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris[16], où il donne un cours de culture générale[22].

entre, avec l'appui d'un ami, René Fillon, à la banque Rothschild en 1954 ; il occupe ce poste jusqu'en 1958.

Restant en bons termes avec le général, il ne semble plus faire de politique et mène une vie culturelle riche.

Débuts sous la e République et la présidence de Charles de Gaulle

Lors du retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, il sort de l'ombre en devenant son directeur de cabinet jusqu'à son installation à l'Élysée[23] : de Gaulle l'invite à s'installer à ses côtés dans la voiture présidentielle lors de son investiture, insigne marque d'honneur qui irrita les gaullistes historiques. Ayant participé à la rédaction de la Constitution, il est nommé en au Conseil constitutionnel[24], où il siège jusqu'en 1962. À la demande de De Gaulle, il entre en contact avec le FLN lors de discussions qui ont lieu à Neuchâtel et à Lucerne, en Suisse, préparant ainsi les accords d'Évian.

Le général de Gaulle compte sur sa connaissance du dossier saharien : en tant que directeur général de la banque Rothschild, il est administrateur de plusieurs sociétés implantées au Sahara, dont la Compagnie franco-africaine de recherches pétrolières française. En réaction, des partisans de l'Algérie française font sauter une bombe devant le siège de la banque Rothschild, accusant Pompidou et la haute finance d'avoir sacrifié le Sahara français[réf. nécessaire]. L'objectif des dirigeants français est en réalité de conserver la mainmise sur le pétrole du Sahara et ils obtiennent à travers les accords d'Évian des privilèges considérables pour les compagnies françaises[réf. nécessaire].

Premier ministre

Après le référendum du 8 avril 1962 approuvant les accords d'Évian, il est nommé Premier ministre le . C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder à Michel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand, à l'été 1962, il mit sa démission en jeu pour obtenir du général de Gaulle la grâce du général Jouhaud, l'un des putschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort[25].

Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Georges Pompidou exerce en pleine période des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance économique, et reste, aux yeux d'une partie des Français, le symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. Son nom est lié, au XXIe siècle, à l'industrialisation du pays[26].

Quatre gouvernements se succèdent entre 1962 et 1968, et Georges Pompidou détient le record de longévité en tant que Premier ministre.

Premier gouvernement

Pompidou forme son premier gouvernement avec cinq ministres d'État : André Malraux qui conserve son poste aux Affaires culturelles, l'éphémère Pierre Pflimlin du MRP à la Coopération, Louis Jacquinot (proche des Républicains indépendants de Giscard) aux DOM-TOM, tandis que Louis Joxe est reconduit aux Affaires algériennes et que Gaston Palewski, qui sera, avec Pierre Messmer, « fortement irradié »[27] lors de l'accident de Béryl le er mai 1962, est chargé de la Recherche scientifique et des questions atomiques. Outre ces ministres, on retrouve Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères (qui occupe ce poste depuis 1959, et ce jusqu'à peu de temps avant sa nomination à Matignon), Roger Frey à l'Intérieur, Pierre Messmer aux Armées et Valéry Giscard d'Estaing aux Finances.

À la suite de la conférence de De Gaulle du rejetant l'« Europe intégrée », les cinq ministres du MRP (dont Pflimlin et Maurice Schumann) démissionnent, ce qui conduit à un remaniement ministériel. Deux autres légers remaniements ont lieu en septembre, alors que la droite obtient la majorité lors des sénatoriales, et en .

En , de Gaulle annonce son intention de modifier la Constitution afin que le président de la République soit élu au suffrage universel direct. Les parlementaires manifestant leur hostilité, de Gaulle décide de procéder par référendum. Le choix de ne pas passer par l'article 89 de la Constitution, qui prévoit les procédures de révision constitutionnelle, conduit l'ensemble des partis, hormis la majorité gaulliste, à voter une motion de censure le contre le gouvernement. Georges Pompidou présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui préfère dissoudre l'Assemblée nationale le . Jusqu'au référendum, le gouvernement se contente d'expédier les affaires courantes. Le , le succès du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République renforce la position de De Gaulle.

Le président du Sénat, Gaston Monnerville (GD), parle quant à lui de « forfaiture » et saisit le Conseil constitutionnel, qui se déclare, le , incompétent pour juger inconstitutionnelle une réforme approuvée par référendum, quand bien même elle n'aurait pas respecté l'article 89.

Deuxième gouvernement

traité de l'Élysée le (Georges Pompidou est assis à la gauche de Charles de Gaulle).

Les élections législatives anticipées qui font suite à la dissolution et au référendum, les 18 et , marquent une importante victoire pour la majorité[28], avec 233 sièges sur 482 pour les gaullistes de l'UNR-UDT et 35 pour leurs alliés Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, représentants de la tendance libérale (au sens économique). Pompidou forme alors son deuxième gouvernement, le , qui dure jusqu'en 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier.

Georges Pompidou se positionne alors progressivement comme le dauphin potentiel du général de Gaulle, et multiplie les déplacements seul à l'étranger (en dehors des fois où il accompagne le président de la République) : en Turquie du 15 au , au Japon du 6 au , en Suède du 7 au suivant, au Pakistan et en Inde du 5 au . Il visite également les futurs sites du centre d'expérimentation nucléaire du Pacifique sur les atolls de Mururoa et Fangataufa en Polynésie française, du 25 au . Du 17 au , conformément à l'article 21 de la Constitution, il remplace de Gaulle, hospitalisé alors pour une opération de la prostate, pour présider les conseils des ministres. Fidèle du président, il défend avec véhémence les institutions de la Cinquième République face à ses opposants dont François Mitterrand, auquel il répond notamment lors d'une séance houleuse à l'Assemblée nationale le  : « Vous restez profondément fidèle à la conception de la e République qui mettait la totalité des pouvoirs dans l'Assemblée nationale et faisait du pouvoir exécutif une simple délégation consentie, pour un moment, par les groupes de l'Assemblée à un rassemblement hétérogène et passager baptisé « gouvernement ». L'événement a glissé sur vous sans laisser sa trace et, pourtant, il est jalonné par les désastres et quelquefois les déshonneurs que nous a valus l'incapacité fondamentale à laquelle on se condamne en prétendant fonder l'État et la politique de la France sur les divisions », qu'« il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sur les rives paisibles de l'opposition, comme les émigrés de l'Ancien Régime sur les rivages de l'Angleterre » ou encore que « l'avenir n'est pas à vous [l'opposition]. L'avenir n'est pas aux fantômes »[29].

La politique de son gouvernement est tout d'abord marquée par le développement de l'aménagement du territoire et des grands équipements directement planifiés par l'État, avec la création le de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), de la politique des métropoles d'équilibre et de la Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (dite Mission Racine) la même année[30] ; le lancement en 1964 du projet de construction d'un nouvel aéroport international en région parisienne à Roissy-en-France baptisé « Paris Nord » ; la création toujours en 1964 des préfets de région ; la décision (appliquée en 1968) de réorganiser l'Île-de-France avec l'éclatement des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise en sept nouveaux départements (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) ; le « plan neige » de 1965 ; la définition de la politique des villes nouvelles ou encore l'essor du réseau autoroutier dont la longueur quadruple en deux ans, passant de 126  en 1958 à 658  en 1965[31]. La France est également en plein essor industriel, l’indice de la production industrielle (base 100 fixée en 1959) s'établissant à 140 en 1965, avec notamment le lancement du premier satellite français, Astérix, le , symbole de l'entrée du pays dans le cercle des puissances spatiales[32]. Sur le plan économique et financier, que Georges Pompidou considère comme faisant partie de son « domaine réservé » de Premier ministre, cette période est marquée par un retour à la stabilité financière et monétaire, avec le passage d'une balance des paiements déficitaire de 275 millions de dollars américains en 1958 à un excédent de 5 milliards en 1965, et la dette extérieure est ramenée de 2,9 milliards de dollars en 1959 à 500 millions en 1965.

Aux cantonales de , la gauche progresse nettement, de même que lors des sénatoriales de . Lors des municipales de , la droite ne l'emporte qu'à l'aide des candidats divers droite, non affiliés aux partis principaux : le PCF obtient autant que les Républicains indépendants (3,7 %) et la SFIO obtient légèrement plus que l'UNR gaulliste (8,7 % contre 8,5 %). Juste avant le scrutin, Pompidou avait déclaré à la presse dans une causerie « au coin du feu » vouloir voir que l'esprit qui avait prévalu dans l'électorat pour les législatives fût le même que pour les municipales et que chaque ville de France « puisse marcher et progresser au même rythme de l'État ». L'opposition l'interprète comme un chantage, sous-entendant que seules les municipalités pro-gouvernementales seraient aidées, et Le Monde reproche au Premier ministre d'avoir manqué de « fair play ».

Pour l'élection présidentielle fixée au , Charles de Gaulle tarde à préciser son intention de se représenter (n'annonçant sa candidature que le 4 novembre, et laissant planer le doute d'un éventuel retrait en faveur de son Premier ministre alors que celui-ci a toujours démenti à cette époque avoir toute ambition de se présenter, ayant déclaré dès  : « La succession du Général n'est pas ouverte et ne le sera pas de sitôt »), et se refuse à participer à la campagne du premier tour. Face à l'union de la gauche derrière un candidat unique, François Mitterrand, et une série de sondages faisant état de la possibilité d'un second tour alors que les premières études montraient le président sortant réélu au premier, Georges Pompidou et ses ministres pressent de Gaulle d'utiliser son temps de parole, ce qu'il fait à la télévision le . François Mitterrand et Jean Lecanuet[33] ayant finalement réussi à mettre le président sortant en ballottage, Georges Pompidou devient le principal organisateur de sa campagne au second tour et le convainc d'être cette fois présent sur la scène médiatique, ce qui lui permet d'être réélu.

Troisième gouvernement

après la réélection de Charles de Gaulle à une date absolument inconnue à la présidence de la République, Georges Pompidou est une nouvelle fois nommé Premier ministre et forme son troisième gouvernement, qui dure jusqu'en . Sensiblement similaire aux précédents, il décide néanmoins du départ de Valéry Giscard d'Estaing, jugé trop impopulaire, du ministère de l'Économie et des Finances, portefeuille qu'il confie à son prédécesseur à Matignon, Michel Debré, en espérant placer sous son contrôle ce concurrent potentiel parmi les fidèles du Général. Il se rend à Londres du 6 au dieu sait quand et on ne sait même oas en quelle année !et s'entretient à nouveau le avec le Premier ministre du Royaume-Uni, le travailliste Harold Wilson, pour lui expliquer le refus exprimé par la France de l'adhésion de son pays au Marché commun.

Son gouvernement est cette fois-ci marqué par la décision du général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'OTAN en , la création de la police nationale actuelle (en y incluant la préfecture de police de Paris) afin de centraliser au niveau de l'État la supervision et la coordination des moyens policiers, la mise en place progressive du plan Calcul visant à doter la France d'une industrie informatique indépendante et performante, le lancement du premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE), Le Redoutable, le .

Mais il doit surtout faire face à une opposition plus combative, un temps réunie derrière François Mitterrand qui, fort de son arrivée au second tour de la présidentielle, forme un contre-gouvernement le . La Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui rassemble à l'initiative de François Mitterrand les courants non-communistes depuis , dépose au printemps 1966 une motion de censure, défendue par Guy Mollet, contre le gouvernement[34] : l'opposition socialiste proteste en effet contre le retrait du commandement intégré de l'OTAN, décidé par de Gaulle en mars, Maurice Faure (du Rassemblement démocratique) déclarant alors « si chacun de nos alliés se comportait comme vous le faites et prenait les décisions que vous venez de décréter, cela ne signifierait rien d'autre que le retrait de toutes les forces américaines du continent européen[34]. »

Lors des élections législatives de , le Premier ministre s'engage personnellement dans la campagne et fait figure à cette occasion de véritable chef de la majorité et du mouvement politique gaulliste. Il réussit à maintenir l'unité de la coalition gouvernementale en faisant accepter à ses partenaires en le principe de la candidature unique dans chaque circonscription et de la coordination des actions de campagne par la création d'un « Comité d'action pour la e République » (dont il prend la présidence et chargé de distribuer les investitures), afin de couper court aux velléités des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing ou des gaullistes de gauche de faire cavaliers seuls. Lui-même candidat pour la première fois, dans la seconde circonscription du Cantal, il se lance à partir du dans un « tour de France électoral » : il visite, entre autres et outre le Cantal, Nantes, le Lot (à deux reprises), le Jura, le Doubs, le Nord, Rambouillet, Sens, Fontainebleau, Nevers et Grenoble. Il débat avec les principales figures de l'opposition, dont François Mitterrand à Nevers le auquel il lance : « Il ne sert à rien de prétendre qu'on ne va pas revenir à la e République alors qu'on réunit les conditions qui, fatalement, nous y ramènent ». À Grenoble, il fait face de manière passionnée à Pierre Mendès France le et lui répond, lorsque son adversaire lui demande s'il sera tenu compte du résultat des législatives dans la formation du gouvernement en cas de victoire de la gauche, qu'il s'agit là d'une compétence du président de la République et que : « Je fais exprès de ne pas le savoir ». Il fait valoir qu'à titre personnel, il formerait un exécutif similaire en ne tenant compte qu'« un peu » des changements au Parlement. Mais, surtout, il commence à prendre en main la formation gaulliste, à introduire des personnes lui étant fidèles dans le jeu politique de la majorité et en modernisant ses cadres. Il initie ainsi la stratégie des « Jeunes loups » consistant à présenter des jeunes cadres, souvent énarques, dans des circonscriptions réputées être des fiefs de l'opposition dans le Centre et le Sud-Ouest : Jean Charbonnel (chargé d'organiser cette opération électorale) et Jacques Chirac en Corrèze, Jean-Pierre Dannaud et Bernard Pons dans le Lot[35], Pierre Mazeaud dans la Haute-Vienne ou Robert Poujade en Côte-d'Or.

Le scrutin marque néanmoins, après un premier tour qui laissait prévoir pourtant une nette victoire des gaullistes et de leurs alliés, un recul de la majorité, au profit de la gauche : la majorité n'est plus que de 244 députés (200 gaullistes, 42 Républicains indépendants et 2 divers droite) sur 486. Georges Pompidou, qui a été élu dès le premier tour dans la e circonscription du Cantal, présente sa démission de la tête du gouvernement le er avril 1967, mais est maintenu cinq jours plus tard par le général de Gaulle.

Quatrième gouvernement

Après cette victoire étriquée, Georges Pompidou tente de rafraîchir le gouvernement en y introduisant de nouvelles têtes (telles que le conseiller constitutionnel Edmond Michelet comme ministre d'État chargé de la Fonction publique, le gaulliste europhile Maurice Schumann ministre d'État à la Recherche scientifique et aux Questions atomiques et spatiales, le gaulliste de gauche et ancien socialiste Georges Gorse à l'Information ou le « Jeune loup » Jacques Chirac, que Pompidou surnomme vite « Mon bulldozer », comme secrétaire d'État à l'Emploi) ou en réussissant à mouvoir de leurs portefeuilles certains « barons » (l'éternel ministre de l'Intérieur des gouvernements précédents Roger Frey prend cette fois le poste de ministre d'État chargé des Relations avec le Parlement, et Louis Joxe abandonne la Réforme administrative qu'il détenait depuis 1962 pour la Justice). Mais Charles de Gaulle maintient dans leurs charges certains incontournables, même alors qu'ils ont été battus lors des législatives : Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères, André Malraux aux Affaires culturelles ou Pierre Messmer aux Armées. Il s'agit finalement d'un changement tout relatif : parmi les 29 ministres et secrétaires d'État, 8 n'étaient pas présents dans le précédent gouvernement et 5 ont changé d'attribution.

Mais surtout, Georges Pompidou concrétise sa prise de contrôle des partis gaullistes avec pour but d'en faire des machines électorales et d'attirer de nouvelles générations. Ainsi préside-t-il, lors des assises nationales de l'UNR à Lille du 24 au , à la fusion de cette dernière avec l'UDT, le rassemblement des gaullistes de gauche, pour former l'Union des démocrates pour la e République (UD-e), ce que Le Monde qualifie le lendemain de « gaullisme successoral ». Il place à la tête du mouvement gaulliste, comme secrétaire général, un des « Jeunes loups » tout juste élus en 1967, Robert Poujade (39 ans).

En ce qui concerne la gestion gouvernementale, il demande et obtient en de l'Assemblée nationale, et malgré une vive opposition à gauche mais aussi au sein même de la majorité (le ministre de l'Équipement et du Logement Edgard Pisani démissionne dès le lendemain de l'annonce en conseil des ministres de cette décision), de faire jouer l'article 38 de la Constitution et donc de pouvoir légiférer par ordonnances dans des domaines économiques et sociaux jusqu'au . Cette mesure vise notamment à préparer rapidement l'économie française à la suppression totale des barrières douanières intervenant au sein de la Communauté économique européenne (CEE) à compter de juillet, mais aussi à

régler le problème du déficit de la Sécurité sociale (c’est lui qui a commencé le démentèlement et la privatisation de la Sécu ! - et forcé les gens à payer des mutuelles privées)

Président de la République

. Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye.  il se montre sincèrement europhile, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite[43].

Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et

de la Grande-Bretagne dont il accepte l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE) dont De Gaulle n’avait jamais voulu. (visiblement en 1969)

Au niveau national, Georges Pompidou entend « moderniser » la France

À la suite de son discours de Chicago le , qu'il conclut en évoquant « les devoirs de solidarité qu'implique la sauvegarde de la maison des hommes », il crée le ministère de l'Environnement, confié à Robert Poujade, faisant de la France le deuxième pays dans le monde à avoir un ministère de ce type après le Royaume-Uni[46]. Il s'oppose aussi à l'abattage des arbres le long des routes.

Il favorise la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie[47]. Dans le même temps, il lance les premiers labels et appellations d'origine.

Grandes étapes de sa présidence

 

Gouvernement Jacques Chaban-Delmas ( - )

    •  
  • 1973 :
    • Janvier : la CEE devient l'Europe des 9 (Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Irlande, Italie, France, Luxembourg, Royaume-Uni). La Norvège reste en dehors de la CEE à la suite du rejet par référendum de l'adhésion.
    • 3 janvier : la loi o 73-7 du modifie les statuts de la Banque de France. La fameuse « Loi Pompidou » qui a présidé à la somission du buget de la France aux diktats de la finance privée, de l’UE etc !

en même temps, ce n'était pas un psychopathe comme l'infâme Macron. Aspect littéraire et profondément humain de Pompidou :

Le 22 sept 1969 Affaire Russier, suite à question d’un journaliste après un long silence il cite un poème d’Eluard « ceux qui sont morts pour avoir aimé »

Œuvres :

Anthologie de la poésie française, éd. Hachette, 1961 avec en dernier chapitre, l’anthologie de l’anthologie, ses poèmes favoris, qui « le hantent »; rééd. avec la mention « Nouvelle Édition suivi d'un post-scriptum », Le Livre de poche o 2495, 1984.

 

26/06/2025

depuis il y a cinq ans un nouvel avatar du nazisme - lutte des classes plus psychpathologie du pouvoir - ni oubli ni pardon, il faut un nouveau procès de Nüremberg

encore une fois cette immonde censure du capitalisme totalitaire informatique !!! alors si cette vidéo reste vide allez la voir à ce lien :

https://odysee.com/@peaceandfreedom:e/never_forget_never_...