tous les gens, et parents de gens, qui sont morts mystérieusement, autour de l'inventaire des objets trouvés dans la tombe de Toutankhamon, les journalistes, bizarrement "expliquent ça par une "malédiction", vous croyez à ce genre d'explication ésotérique ? Je pense que non. Or une explication rationnelle il y en a une, et quand on étudie le dossier (au fait connaissez-vous les livres de Joseph Davidovits, ingénieur et égyptologue, sur le scribe du père d'Akhenaton qui a eu un temps funéraire ?) ça devient tout à fait convaincant, lisez :
25/09/2025
toute l'histoire des hommes n'est rien d'autre que l'histoire de la lutte des classes
les BAGAUDES, première lutte des classes gallo-romaine
Les Alpes purent rester longtemps un repaire rebelle : nous y retrouvons les successeurs des bagaudes au Xème siècle, en particulier sous le nom de marrons, des servi ensauvagés sans doute (ce même mot qui dans un autre monde et un autre temps s'imposera pour d'autres esclaves fugitivi)5.
Le même Zosime nous apprend qu'au début du siècle "toute l'Armorique et d'autres provinces gauloises s'affranchissent en imitant les Bretons : après avoir chassé les gouverneurs romains, elles se donnent un gouverneur à leur guise"6. Il ne s'agit sans doute pas d'une révolte principalement sociale, mais d'une lutte autonomiste de l'Armorique et peut-être plus largement de ce que l'on nomme Tractus Armoricanus et qui couvre toute la Gaule de l'Ouest. Ces révoltes armoricaines furent souvent celles des Grands, des propriétaires de domaines, des cités (de leurs notables) : à l'instar de ce qui s'était passé en Bretagne, on remplaçait les chefs romains par une aristocratie peut-être restée plus indigène et certainement devenue autonomiste. Cette ligue urbaine et aristocratique est restée très vivace jusqu'en 451, voire même au-delà7. Quand les textes parlent des "armoricains", on ne sait s'il s'agit de contingents "romains" d'Armorique, d'autonomistes armoricains ou de... bagaudes8. En effet, la "Gaule ultérieure" ou le Tractus Armoricanus fut aussi un théâtre d'opération pour les servi révoltés dans cette première partie du Verne siècle. Nous sommes sans doute en présence d'une articulation complexe entre guerre de sécession et guerre sociale, un mélange "classique" dans l'histoire !
On a surtout connaissance des bagaudes dans l'Ouest de la Gaule, et plus précisément dans les régions de la Loire, grâce à une comédie, le Querolus, qui décrit, vu par les maîtres et leurs stipendiés, la façon dont sont censés vivre ces hommes ensauvagés dans une zone "libérée"9 et par le De reditu suo (Sur son retour) de Rutilius Namatianus qui, lui, nous parle du rétablissement de l'ordre dans ces mêmes régions d'Armorique, au sens large10 : deux indices qui se recoupent.
On a cru découvrir des bagaudes, pour ces mêmes vingt premières années du siècle, dans une phrase de Sozomène qui décrit des paysans et des esclaves de villae venir appuyer une armée en campagne contre les troupes d'un usurpateur breton11. Il s'agissait en fait des propres esclaves de Didymus et Verinianus, deux Espagnols de la famille de Théodose, qui tentaient de s'opposer au passage du fils de l'"usurpateur" Constantin12.
Tandis que les campagnes se libèrent, nous voyons dans les villes des esclaves se liguer avec des pauvres libres et fomenter des révoltes. Nous avons sur ces séditions urbaines quelques renseignements tirés d'Oriens13 et de Paulin de Pella14.
Pour la période suivante (les années 430-450) nous serons informés sur les hommes qui fuient vers les bagaudes (quilombo?), les causes de ce comportement, grâce surtout à Salvien15. Mais nous découvrirons aussi ces guerres sociales (ou/et sécessionistes) et le développement de la répression, essentiellement grâce aux Chronica Gallica16, à Constance de Lyon par sa Vita de Saint Germain17 et à Flavius Mérobaude18. Idace19 nous renseigne dans ses Chroniques sur les bagaudes espagnoles et leur écrasement.
Pour présenter ces mouvements sociaux, et leur répression, nous ne suivrons pas simplement l'ordre historique et nous ne reviendrons pas sur les bagaudes des Alpes. Nous commencerons par essayer de comprendre ce qu'étaient ces bagaudes, c'est-à-dire d'où ils venaient, pourquoi des hommes se joignaient à eux et comment ils étaient organisés, comment ils vivaient. Nous aborderons aussi le cas particulier des séditions urbaines. Puis nous suivrons ce qui nous semble être les étapes de la répression organisée essentiellement par Aetius et réalisée grâce aux auxiliaires huns ou alains.
A- Qui rejoint les bagaudes ?
Dire "rejoindre les bagaudes" suppose que celles-ci pré-existent. Il semble en effet que le retour à l' « ordre » du IVème siècle n'ait pas éliminé les bagaudes, mais les ait seulement forcées à se replier vers les montagnes et les forêts. Toute crise de l'Etat, toujours renforcée par les invasions barbares, permet aux bagaudes de sortir de leurs maquis pour élargir le territoire libéré, et surtout pour piller la partie "civilisée", "utile" des Provinces : attaquer les villae (= fazendas, estancias), cerner et prendre des vici, ces grosses bourgades, et même encercler les villes. Sans parler, naturellement, de l'accroissement de l'emprise de ces bandes sur les grands chemins. Les bagaudes recrutent dans ces périodes en libérant les servi ou les coloni des villae attaquées et prises, surtout en regroupant les fugitivi.
Qui sont ces hommes qui prennent la fuite vers les bagaudes, qui se soulèvent contre ce qui reste de l'ordre romain, qui se comportent comme des bandes de brigands ou de Barbares, qui semblent parfois tenir des régions entières dans le nord-ouest, le centre et l'ouest de la Gaule, sur la Loire en particulier, dans les Alpes, le Pays Basque, l'Espagne, peut-être même un moment l'Aquitaine (avant que les Visigoths se retournent contre eux)20. Certainement le plus souvent ce sont des ruraux : des anciens propriétaires spoliés, des paysans dépendants, des colons, les esclaves des villae. On y trouve sans doute aussi des citadins, libres et pauvres, ruinés par le fisc et la justice ou membres de cette "plèbe" qui anime les séditions populaires dans les villes, des esclaves des industries d‘Etat qui fuient une atroce condition, des esclaves artisans urbains ou domestiques également fugitivi.
Les uns sont chassés par les bandes guerrières, par des propriétaires expropriateurs, par les dettes, le percepteur ou le juge : ils ont abandonné leurs champs, leur maison, leur village ou leur ville. Les autres sont en fuite : les coloni et les servi. La première catégorie rassemble les nouvelles victimes de la dynamique sociale, des invasions, du nouveau terrorisme d'Etat. La seconde regroupe les hommes qui se libèrent par la fuite et souvent prennent les armes, ne serait-ce que pour survivre. Tous combattent, pour se nourrir, pour piller, pour résister à la répression romano-barbare, pour leur liberté ou pour éviter la torture et la mort.
Ces groupes qui forment les bagaudes sont le "fer de lance" de deux catégories plus vastes : celle des hommes qui voient s'abaisser, voire s'effondrer, leur position sociale (en particulier les expropriés pour causes diverses), celle des hommes qui améliorent leur position (les esclaves qui se casent, qui sont casés de fait21). En effet, les propriétaires ayant perdu leurs terres, les nouveaux pauvres des campagnes ou des villes peuvent souvent rester sur place en se soumettant, en devenant colons de l'expropriateur. Parfois être chassé est déjà le début d'une lutte ! D'autre part, les esclaves en fuite, surtout ceux en armes des bagaudes, imposent aux maîtres l'abandon des anciens modes d'exploitation centralisée des hommes et des terres, lorsqu'ils subsistent, facilitant la lutte des esclaves restés sur place.
Salvien22 va nous donner des renseignements sur ces deux groupes : ceux qui, esclaves ou colons, s'enfuient ; ceux qui, libres, sont chassés par le terrorisme étatique et aristocratique qui les exproprient.
Les esclaves :
Nous avons dit l'existence de nombreux esclaves au IVème et au début du Vème siècles dans les cités, domestiques, artisans ou ouvriers des manufactures d'Etat, dans les mines, dans les villae, souvent casés ou tout au moins dotés de portiunculae, de jardinets produisant leur propre nourriture, parfois encore travaillant en chiourme qu'ils soient logés dans les dortoirs et nourris dans le réfectoire de la villa, ou qu'ils dorment ou mangent dans leur "case". Nous avons vu que, sans doute, il y eut remontée de l'esclavage, et, au sein de l'esclavage, de la chiourme, avec le retour à l'ordre du IVème siècle. Ajoutons que la condition des colons s'était considérablement dégradée, au point qu'ils étaient considérés comme des esclaves, voire que les esclaves étaient considérés comme des colons ! La majeure partie de la paysannerie était attachée au sol, "esclave de la terre" et donc au pouvoiir du maître de cette terre.
Nous découvrirons26 que lors du soulèvement dirigé par le chef bagaude Tibatto, "presque tous les esclaves des Gaules le rejoignent".
Les maîtres craignent ces bandes d'esclaves et de colons révoltés. Ils craignaient même souvent pour leur vie. Sidoine Appolinaire raconte la mort de son ami Lampridius, attaqué et étranglé par ses esclaves27 et il n'est pas étonnant que par exemple le Code Théodosien prévoit le bûcher pour les esclaves qui attaquent leurs maîtres28. Les périodes troublées des invasions, des grandes bagaudes, virent les villae brûler, les esclaves gagner en masse les maquis, sans doute après avoir réglé quelques comptes avec les intendants et contremaîtres. En temps ordinaires, les esclaves devaient se contenter de la fuite solitaire vers d'autres maîtres ou vers les groupes déjà formés de résistance armée. La répression publique contre ces bandes bagaudes, nous le verrons, fut certainement féroce. La répression "familiale" contre les esclaves qui, restés sur place, sabotent ou s'apprêtent à fuir, semble l'avoir été tout autant. Rien ne pouvait alors empêcher cet exode massif des servi ou des coloni vers les zones forestières ou montagneuses, vers les régions provisoirement libérées socialement. D'autres esclaves (les plus nombreux ?) tentaient de trouver une place de colon dans une grande propriété, allaient traîner dans les villes, mendiant, voleurs souvent, voire allaient défricher un coin de clairière (mais c'est déjà bagauder).
Salvien nous parle des esclaves essentiellement pour démontrer que les maîtres, les nobles, sont pires qu'eux, et comme les esclaves sont indiscutablement mauvais et détestables29, les maîtres sont monstrueux. La comparaison est complète puisque les maîtres sont, à leur tour, esclaves de Dieu qu'ils devraient servir fidèlement. Salvien, s'adressant aux maîtres, leur dit : les crimes ou péchés commis par les esclaves (crimes que les maîtres connaissent bien puisqu'ils s'en plaignent continuellement) sont de même nature que ceux que vous commettez vous ! Ce rapprochement, en soi, est déjà contestataire: c'est un peu comme expliquer aujourd'hui que les luttes ouvrières, voire la criminalité politico-sociale répondent au terrorisme d'Etat, aux pratiques anti-ouvrières du patronat.
De quels esclaves s'agit-il ? Des domestiques, des "ouvriers" des esclaves en chiourme des villae ? Sans doute de toutes ces catégories. Il est possible que Salvien fasse même implicitement référence aux esclaves productifs (ruraux ou manufacturiers) et à un système de gestion centralisée de la force de travail lorsqu'il parle des contremaîtres, des intendants, des dénonciateurs qui terrorisent les esclaves. Ajoutons que l'on ne peut pas tirer de ce texte d'indication sur l'importance de ces diverses catégories d'esclaves, encore moins sur le nombre d'esclaves en Gaule. Mais Salvien nous dit comment ils sont traités et comment ils ripostent à ces traitements par ce que les maîtres considèrent comme des crimes.
D'abord, les esclaves sont voleurs30. Pourquoi ? Ils y sont poussés, malgré eux, par la misère, le dénuement. Si ce qu'on leur donne correspond à la coutume, à la règle (quand on le leur donne !), cela ne suffit pas à satisfaire leurs besoins31. C'est pour cela qu'ils sont aussi gloutons et avides32 dès qu'ils ont la possibilité de manger à satiété, surtout lorsqu'ils ont chapardé un bon morceau qui change leur ordinaire, mais le plus souvent parce qu'ils ont (trop) supporté la faim. Surtout, ils s'enfuient. Ils y sont forcés, explique Salvien, par la misère et surtout par les supplices qu'ils subissent33.
Le plus souvent les esclaves ne subissent pas directement le terrorisme de leur maître, mais celui des intendants (en Ukraine rive droite XIXè siècle donc non pas les propriétaires nobles polonais, mais les intendants juifs ! D’où l’antisémitisme), des contremaîtres, des dénonciateurs, des "petits chefs", esclaves eux aussi34, des « kapos » quoi, qui font fonctionner la villa esclavagiste de la façon dont columelle le décrivait pour le premier siècle35. Des esclaves torturent d'autres esclaves, appliquent la terreur pour le compte d'un maître parfois absent, et qui peut même apparaître comme le suprême recours des esclaves suppliciés par les "kapos" ! On comprend aussi pourquoi les esclaves seront menteurs : "ils mentent pour éviter la torture"36. Ces passages paraissent caractéristiques du système de gestion centralisée de travailleurs forcés, la chiourme encore très présente à l'heure où écrit Salvien. On est loin de la vision idyllique des relations maîtres-esclaves telles que certains historiens les imaginent à partir d'améliorations juridiques du statut servile qui n'étaient - en fait - appliquées qu'à certaines catégories urbaines privilégiées. Ces esclaves affamés, terrorisés, torturés, s'ils le peuvent, deviennent forcément fugitivi. Notons que Salvien, écrivant pour convaincre les maîtres, prête aux esclaves de "bons sentiments" d'esclaves fidèles. Seules les tortures qu'infligent les "petits (et grands) chefs" (peut-être "dans le dos des maîtres") forcent les esclaves à déserter37.
Ne nous laissons pas abuser par ces remarques sur la responsabilité des contremaîtres. Plus loin, Salvien nous parle des maîtres qui tuent leurs esclaves, beaucoup plus nombreux que les esclaves qui assassinent leurs maîtres. En effet, les esclaves craignent d'être mis à mort pour leur crime, alors que les maîtres sont sûrs de l'impunité (où sont donc ces règles juridiques qui protégeraient les esclaves ?). Jugeant qu'il ne s'agit pas d'un crime, mais d'un droit, ils ne pensent même pas pécher38. Intéressant passage où nous voyons Salvien mentionner une autre forme de combat servile que la fuite et mettre sur le même plan l'assassinat d'un maître par un esclave et son contraire !
Salvien ne nous dit pas où vont ces esclaves fugitivi. Sans doute était-ce clair pour ses lecteurs. Nous pouvons en avoir indirectement une idée car il est beaucoup plus explicite39 lorsqu'il s'agit des libres qui sont contraints au départ parce qu'on leur a pris leurs terres et que les impôts les étranglent. Il est probable que les esclaves contraints à la fuite par les tortures que leur infligent les maîtres et leurs stipendiés devaient suivre des chemins peu différents de ces pauvres libres, ruinés, expropriés et risquant d'être réduits en esclavage.
Les pauvres :
Les diatribes de Salvien contre les riches expropriateurs et l'iniquité d'un système fiscal qui permet de ruiner les faibles au profit des Grands sont connues :
Il y a d'abord l'expropriation par le terrorisme que les puissants font subir à leurs voisins. Se comportant en voleurs, en brigands, ils prennent les biens des pauvres et s'approprient même leur personne40. (cf au Chaco l’expropriation des paysans, cf la chanson de Keny Arkana « Victoria »)
Il y a ensuite les charges publiques qui permettent à un petit nombre de ruiner tout le peuple. "La préfecture de certains, que je ne nommerai pas, est-elle autre chose qu'une pâture ? Il n'y a pas de pire ravage pour les pauvres gens que le pouvoir politique les charges publiques sont achetées par un petit nombre pour être payées par la ruine de tous"41. Et Salvien cite trois régions ravagées par ces sublimes42 : l'Espagne, l'Afrique, la Gaule. Notons, sans nécessairement y attacher une importance décisive, qu'il s'agit de l'Afrique de la révolte des circoncellions43, de la Gaule et de l'Espagne des bagaudes, ces deux dernières étant explicitement citées comme zones bagaudes par Salvien dans le Livre suivant44.
Il y a le système fiscal qui permet à quelques-uns de considérer "les contributions publiques comme leur proie"45. On sait que les curiales, responsables sur leurs propres biens du rendement de l'impôt, avaient une situation intermédiaire pas toujours enviable. Souvent soumis à la pression des Puissants qui élèvent les charges, ils doivent ruiner leurs concitoyens pauvres, prendre jusqu'aux biens des veuves, des orphelins, de l'Église46. Plus généralement, les Grands font fonctionner le système fiscal exclusivement à leur profit et comme un moyen d'expropriation des pauvres, voire de réduction de ceux-ci en quasi-esclavage. Et les clercs se taisent, épouvantés, craignant de rendre les Puissants pires encore47.
Que peuvent faire ces pauvres, libres, mais ayant tout perdu, leurs terres, leurs maisons, endettés et craignant pour leur vie et leur liberté ? Ils émigrent chez les Barbares ou s'enfuient vers les bagaudes, ce qui revient à devenir, explique Salvien, identiques aux Barbares48. Tel est le cas d'une grande partie des Espagnols et d'une fraction non négligeable des Gaulois, précise-t-il49.
Les bagaudes : des hommes contraints à devenir semblables aux Barbares. Le lien bagaude-Barbare est aussi révélateur que le lien bagaude-sauvage sur lequel nous reviendrons50. En effet, les bagaudes sont hors-la-loi romaine, ils ont perdu le droit à la liberté romaine ainsi qu'au nom de Romain : ce ne sont plus des citoyens, ce sont des rebelles (rebelles), des "desperados" pourrait-on dire (perditos). Pour Salvien, nommer ces hors-la-loi des bagaudes revient à leur donner un nom d'infamie, synonyme, justement, de rebelle, de "desperados"51. Bagaude, “ce nom de malheur" qu'on leur attribue (et non qu'ils se seraient donnés52 et qui vient des temps anciens et tragiques de la grande libération du IIIème siècle. Ces "quasi barbari" ont été contraints à devenir des criminels par les exactions des puissants. Ne pouvant continuer à être des citoyens53, il ne leur restait plus qu'à défendre leur vie54. En définitive, comme la liberté romaine s'était transformée pour eux en tyrannie, ou risquait de déboucher sur l'esclavage, il ne leur restait que la liberté bagaude ou la fuite chez les Barbares : c'est une rébellion défensive, une révolte du désespoir de toute cette partie de la population, les pauvres, qui, finissant de perdre ce qui lui restait de liberté et de propriété, ne peut que rejeter la citoyenneté qu'on lui refuse en fait.
Nombreux sont ceux qui désirent vivement se faire bagaude, ce qui leur apparaîtrait le comble de l'infortune s'ils n'étaient obligés de préférer cela à ce qu'ils subissent ou seront contraints de subir : la pire des servitudes55. Et pourtant, malgré ce désir, leur faiblesse fait qu'ils ne peuvent souvent se rebeller, se réfugier dans les zones bagaudes (ou tenues par les Barbares)56. La violence que les puissants leur font subir les contraint à vouloir la liberté (bagaude) et cette même violence le leur interdit57.
Les pauvres sont retenus sur place par la nécessité. Ils ne peuvent en effet emporter dans leur fuite leurs maigres biens, leur minable logis et leur famille58. Une remarque des plus pertinentes : la liberté bagaude, à la fois effroyable et désirable, suppose la force nécessaire à la fuite. Et la famille, l'habitatiuncula, les resculae, les attachent à la terre (ou à leur métier urbain) mieux que la loi. On comprend que ceux qui déguerpissent sont ceux qui sont libres (ou devenus libres) de ces liens : célibataires évidemment, familles qui ont tout perdu. Inversement, nous comprenons la propension à la fuite et le danger pour les maîtres des esclaves en chiourme qui n'ont pas d'attache de cet ordre, et une des raisons pour lesquelles les maîtres vont les caser : certes ils répondent à leurs désirs (ou à leur volonté), mais aussi ils les fixent. (cf la politique du patronat belge au XIXè siècle « boulot-loco-poireaux » créant des maisons avec jardin pour leurs ouvrier, prenant le train pour aller à l’usine, et ainsi empêcher la fermentation socialiste et en faisant des bons catholiques conservateurs)
Que peuvent faire ces pauvres familles écrasées par les exactions des Puissants et qui veulent s'accrocher à leur lopin ? Elles ne peuvent que se mettre sous la protection d'un Puissant, passant sous leur droit et leur souveraineté59. Mais celui-ci, explique Salvien, en profite pour les dépouiller de leurs terres. Les pauvres achètent la protection des seigneurs au prix exorbitant de tous leurs avoirs60 ! Rarement texte n'aura été aussi clair sur les "services" rendus par les Grands, sur l'abus systématique de positions de force. Ces mêmes puissants qui ruinent les pauvres, grâce au pouvoir fiscal qu'ils détiennent en fait, les en protègent ensuite... en les expropriants(cf les projets de Klaus Schwabchwab « Great reset » vous n’aurez plus rien, etc!) . Et cette protection n'est d'ailleurs même pas suffisante puisque ces hommes qui ont perdu leurs terres restent soumis à la capitation61, que le fisc continue à les traquer alors même qu'ils sont expropriés ! Souvent, lorsqu'ils abandonnent leurs terres, leur domicile, expropriés ou fuyant devant les exactores, ce n'est pas pour gagner les zones de liberté bagaude ou aller chez les Barbares. Ils ont une famille, et les pauvres doivent survivre au jour le jour. Alors ils fuient pour aller cultiver les terres des Grands, pour s'y faire colon62, esclave de la terre et, Salvien ne se leurre pas, pratiquement soumis à l'arbitraire de leur maître. Ces fugitifs qui arrivent comme des étrangers sont considérés par les riches propriétaires comme leur propriété ; hommes libres, ils deviennent des servi de fait63. Tous ces fugitifs arrivant libres sur les terres des riches sont métamorphosés en esclaves 64.
B- Les bagaudes et la forêt
On ne sait pas comment les zones ou régions libérées par les bagaudes étaient organisées. Ce ne sont pas eux, en effet, qui tinrent la plume ! On en a cependant une idée déformée à travers la représentation qu'en donnaient leurs adversaires. On possède en particulier une comédie latine anonyme, le Querolus, qui décrit une zone bagaude.
Dans le Querolus, le Plaignard (ou le Geignard), qui est le personnage principal, discute avec le lare domestique. Il lui demande de devenir puissant tout en restant un homme privé, de pouvoir dépouiller ceux qui ne lui doivent rien, frapper ceux qui ne sont pas ses gens, voler et battre ses voisins. Voici la réponse du Lare : "Le Lare : Ha ! Ha !, c'est le brigandage, ce n'est pas la puissance que tu demandes ainsi. Par ma foi, je ne sais de quelle façon l'on pourrait te faire ce plaisir. (Il réfléchit) - Voici pourtant, j'ai trouvé, tu as ton affaire. Va-t-en vivre dans les régions qui bordent la Loire.
Querolus : Et après ?
Le Lare : Là vivent des hommes qui vivent selon le droit naturel, là pas de faux-semblants, là on rend les sentences capitales auprès du chêne et on les écrit sur les os ; là ce sont des paysans qui plaident et les particuliers qui jugent ; là tout est permis… O forêts, ô solitude ! qui vous dit libres ?"65. Mais le Geignard refuse cette proposition : il n'a que faire des chênes ou de cette juridiction des bois.
Il paraît assuré que l'auteur connaissait l'existence d'une bagaude dans les régions de la Loire, d'une zone socialement libérée (et non pas politiquement autonome) où la justice est devenue populaire, "maquisarde", où les paysans prennent la parole et où "tout un chacun" peut être juge. Une justice de classe vue par une autre classe ! Les spectateurs devant comprendre les allusions de l'auteur, il est probable que le public des comédies savait la Loire zone de bagaudes. L'auteur veut faire rire, un rire alors sans doute quelque peu grinçant, de la liberté bagaude. Il décrit une société d'hommes revenus à l'état de nature, à la forêt, c'est-à-dire à la sauvagerie.
Il s'agit d'une liberté "sauvage" puisqu'elle consiste dans l'impunité de piller autrui, de battre même ceux qui ne sont pas ses esclaves ! La liberté "civilisée" ne permet que de torturer ses propres gens! C'est aussi une liberté de brigands, toujours d'hommes des bois !
Le rejet de la civilisation (au sens strict découlant de Civitas) commence par l'abandon du droit civil (de la cité) pour le recours au "jus gentium", le droit naturel qui règle les relations entre les hommes en général, non entre les citoyens. Il s'exprime identiquement par le refus de la politesse, de la civilité (au même sens), ces arts de vivre dans la cité. L'opposition est entre civitas et silva. Les bagaudes vivent selon la loi des forêts, en sauvages : d'où cette justice rendue près du chêne retrouvant son ancien rôle sacré, sans doute encore vivant dans les zones les plus indigènes. L'abandon de la civilisation est vu comme un retour à l'ancienne religiosité "sauvage". Il l'était sans doute ! Cette justice sous le chêne est rendue par des hommes privés et non des juges officiels, tandis que des paysans se substituent aux avocats. Quelle dérision ! D'ailleurs quelle justice expéditive ! Que signifient ces sentences écrites sur les os des coupables ? Peut-être simplement qu'il n'y a pas d'autre sentence que la mort ou la mutilation et pas d'autres écrits que ces "restes" : les ossements. Et d'ailleurs coupables de quoi ? Puisque tout est permis ! Simplement d'être le plus faible ? Il ne semble pas. Le texte suggère plutôt qu'entre bagaudes existait une justice rude et primitive. Le "tout est permis" serait plutôt applicable dans les relations des bagaudes avec l'extérieur. Les paysans qui plaident, cela fait rire : qui ne sait qu'ils savent à peine parler ! Mais cela fait peur aussi, surtout si n'importe qui peut être juge. Cela sonne comme un retournement de la hiérarchie sociale et pouvait signifier la mort pour les maîtres, ou l'esclavage.
N'est-ce pas d'une certaine façon cette justice populaire qui s'imposera jusqu'au VIIIème siècle avec ces assemblées d'hommes libres (mallus) qui jugent ? Elle résulterait de la fusion entre les anciennes coutumes indigènes liant la justice à la forêt et au chêne sacrés, revitalisés par le "droit révolutionnaire" bagaude, et les coutumes germaniques (Saint-Louis, bien plus tard, jugeant sous le chêne ne voulait-il pas faire référence à ces coutumes ?). Notons cependant que sur le mallum, le rôle actif est (bientôt ?) joué par les seuls notables. Dans ces bagaudes sauvages, tous les hommes s'étaient faits libres et tous rendaient la justice sous le chêne sacré.
C- Les séditions urbaines
Sur les villes nous utiliserons les remarques générales d'Oriens et l'observation précieuse du cas particulier de Bazas par Paulin de Pella.
Oriens nous donne une description générale de l'état des Gaules lors des invasions, en particulier en ce qui concerne les villes. Il décrit le pays comme un bûcher fumant, voit partout dans les campagnes, les villae, les villages et les bourgs mort, douleur, destruction, désastre, incendie, asservissement et deuil66. Mais nous intéresse surtout, ici, la description qu'il donne des relations sociales dans les villes assiégées ou attaquées. Nombreuses furent en effet les victimes de la trahison de concitoyens, de séditions civiles, des embûches et de la violence populaire67. Les villes ne résistèrent donc pas en présentant un front uni aux envahisseurs et l'explication de leur chute, à côté de la famine qu'un long siège finissait par imposer, est dans la révolte de la "plèbe" et des servi. Sans doute le manque de vivres devait attiser ces rivalités. Sans doute Oriens veut-il montrer du doigt le "parti de l'étranger" ou les "méchants" qui profitent des catastrophes publiques. Mais nous comprenons mieux pourquoi des villes fortifiées tombèrent ou furent incendiées, et pas seulement par les Barbares.
Que nous raconte Paulin de Pella ? Cet aristocrate aquitain voit sa province subir l'invasion des Visigoths. Ni lui, ni sa famille, ni ses domaines ne semblent en avoir subi de conséquences fâcheuses. Il fait partie du groupe de grands propriétaires fonciers qui entourent leur roi Athaulf, le conseillent et, grâce à cette amitié, il évite à ses terres bordelaises l'installation d'hôtes barbares. Ses malheurs viennent de ce qu'il prit le parti de l'empereur Attale, de l'échec de ce dernier. Il dut s'enfuir de Bordeaux et se réfugier à Bazas, patrie de ses ancêtres. Vers 414-416, cette ville fut assiégée par des bandes de Goths et (ou) d'Alains. Mais, nous dit Paulin : "beaucoup plus redoutable que la horde hostile répandue alentour, une troupe d'esclaves auxquels s'étaient joints, atteints d'une fureur insensée, quelques jeunes gens malfaisants, pourtant de naissance libre, dirigeait ses attaques meurtrières principalement contre les nobles"68.
Il y a là un intéressant témoignage sur une révolte servile en ville, sur l'alliance entre ces esclaves et des jeunes libres, -des "insensés" -, [des révolutionnaires?] sans doute issus de la "plèbe" urbaine, orientée contre les latifundistes (dont Paulin). La révolte paraît avoir été apaisée, grâce à Dieu qui fit mourir quelques coupables. En particulier le sicaire qui voulait la mort de Paulin lui-même fut assassiné, sans que Paulin ne s'en doute, évidemment ! Il faut ajouter que Paulin négocia avec le roi Visigoth, son ami, sa sortie de la ville, accompagné de sa nombreuse suite (une petite troupe armée) et finalement réussit à obtenir un accord entre celui-ci et les notables de la ville : sans doute Athaulf élimina-t-il les Alains et, peut-être, les groupes Visigoths qui assiégeaient Bazas ; il entra dans cette ville et porta secours aux citadins69, on aura compris qu'il ne saurait s'agir que des nobles.
Il semble clair qu'il y avait une certaine connivence d'une part entre les esclaves, les pauvres libres à l'intérieur des remparts et les assiégeants (Alains ou Goths plus ou moins dissidents ou simplement pas encore "rangés", n'ayant peut-être pas "compris" la politique d'Athaulf d'alliance avec la noblesse romaine et de sédentarisation) ; d'autre part entre les notables ou latifundistes de Bazas et le roi Athaulf et ses fidèles, entre l'ordre ancien et l'ordre nouveau.
§ 2 - L'organisation de la répression
A - La répression d'Exupérantius
Nous la connaissons par le De reditu suo de Rutilius Namatianus.
Le texte est intéressant puisque nous y découvrons (peut-être) la suite de l'histoire que nous racontait l'auteur anonyme du Querolus. Rutilius Namatianus, un grand propriétaire foncier de la Gaule méridionale (préfet de Rome en 416), retourne dans sa patrie à l'automne 417 pour remettre en ordre ses domaines et y rétablir l'ordre. Il compose, à partir de ses impressions, un poème. Nous y découvrons qu'un de ses parents, Exupérantius, préfet du prétoire en Gaule, a réprimé des mouvements de libération sociale en Armorique et ceci sans doute vers 417. Rutilius nous dit qu'Exupérantius enseigne à présent à ces contrées armoricaines à aimer le retour de la paix exilée, rétablit le droit et la liberté, et ne permet plus que les maîtres soient les esclaves de leurs esclaves71. En d'autres termes : il pacifie, il rétablit l'ordre civil (la loi et la liberté romaine) et social (il remet les rapports sociaux sur leurs pieds, les esclaves et les maîtres à « leur place »). On peut donc estimer que, dans l'Armorique (où est inclus le bassin de la Loire), l'ordre social serait en voie de rétablissement à partir de 417-418, sans doute provisoirement. Le voyage de Rutilius72 est d'ailleurs en lui-même indice d'un certain retour à l'ordre en Gaule73.
B - Galla, Aetius et ses Huns
Les dix premières années du règne de Galla Placidia (423-432), sous la minorité de Valentinien III, alors que le pouvoir est entre les mains d'Aetius74, connaissent peut-être un calme social relatif. Il redevient possible de circuler sur les grandes routes avec une certaine sécurité ; les villae et les villes, la plupart des vici, les campagnes "utiles" sont à nouveau mieux tenues en main. Sans doute les bagaudes se sont-elles simplement temporairement repliées vers les clairières des maquis et des forêts. Comme d'habitude lorsque se rétablit - même très imparfaitement - le fonctionnement des appareils d'Etat.
La seconde partie du règne de Galla Placidia (434-450) - période où Aetius est encore plus puissant - est marquée par un renouveau de la guerre sociale en Gaule. Il semblerait qu'il y ait eu des soulèvements bagaudes, des révoltes populaires massives, et qu'ils furent successivement réprimés. Il est possible que ces soulèvements soient surtout résistance au retour à l'ordre dans des zones qui s'étaient socialement libérées. La répression parait avoir été sans pitié : on n'entendra plus parler de bagaudes. La guerre est provisoirement terminée par le massacre des révoltés servi et coloni, paysans plus ou moins dépendants, par le maintien plus ferme des survivants dans leurs montagnes ou leurs forêts : si les bagaudes disparaissent, le brigandage social continue à l'état endémique. Mais cette répression, voire parfois ce massacre, accompagne une mutation des rapports sociaux, un nouveau pas en avant vers la fin de l'esclavagisme.
Pour comprendre cette période, ces combats, il faut dire quelques mots d'Aetius et de ses Huns. Qui ne connaît le premier ? Au moins "de vue" ! En effet, il est ce général romain que l'on voit entouré de ses farouches alliés, les rois barbares, et de chefs gallo-romains, faisant face aux Huns d'Attila, "le fléau de Dieu", à la bataille des Champs Catalauniques (en 451) : l'illustration quasi-constante des manuels d'histoire des classes primaires !
L'histoire d'Aetius, de l'empire â cette période, et particulièrement de la Gaule, ne peut être séparée de celle des Huns.
Les Huns, en tant que groupe tribal organisé ou peuple obéissant à des rois, puis en tant qu'Etat véritable (à partir de 425-434), n'eurent finalement que peu affaire avec l'empire d'Occident. Nous les avons quittés après qu'ils aient écrasé les Goths à la fin du IVème siècle, forçant les Visigoths à entrer dans l'Empire, les amenant ainsi à devenir, dans les Balkans, une force essentielle. Placés à l'arrière de ceux-ci, les Huns étaient devenus les alliés de l'Empire. Avec le départ des Visigoths vers l'Italie, les Huns entrèrent en conflit avec l'Empire d'Orient. Jusqu'en 451, ils pénètrent chaque année dans les Balkans, ravageant les campagnes et les villes, ramenant un énorme butin, des masses d'or, forçant l'Empire à payer tribut.
En revanche, à l'Ouest, c'est mieux que la paix, l'amitié ! Aetius, en effet, avait été élevé chez les Huns durant une partie de sa jeunesse (il y avait été emmené en otage vers 406), il était lié avec toute l'aristocratie hunnique et y avait découvert l’art nouveau de la guerre. Lorsqu'il est en disgrâce, en 432-433, il retourne chez les Huns. Il leur fait même rendre, en 439, la Pannonie occidentale75.
Surtout Aetius, général romain, est en fait un chef de bandes guerrières hunniques. Si l'Occident, jusqu'en 451 du moins, n'est que peu concerné par la nation hun, il l'est par les très nombreux contingents auxiliaires qui servent l'Empire, et directement Aetius. Il s'agit de détachements de cette cavalerie hunnique qu'admirait Aetius, encadrée par ses propres chefs, mais le commandement supérieur restant "romain" (Aetius lui-même, Litorius). Cette cavalerie, très rapide, nombreuse, résistante, était spécialisée dans l'utilisation de l'arc à l'orientale, de l'arc réflexe à flèche triangulaire. Elle savait manier aussi le fouet, le lasso, l'épée à un ou deux tranchants. C'est cette cavalerie qui permet à Aetius, après sa défaite lors de la guerre "civile" qui l'oppose à Boniface et son exil, de revenir pratiquement invincible.
Surtout, ce sont les cavaliers huns qui vont donner à Aetius l'arme de la soumission des Barbares. En 427, il bat les Visigoths. En 428, il attaque les Francs et leur reprend les terres qu'ils avaient occupées près du Rhin76. En 436 les Burgondes qui tentent de s'étendre en Belgique subissent l'assaut d'Aetius et de ses Huns ; c'est un massacre : le roi Guntarius et toute la maison royale, une fraction importante de l'aristocratie et peut-être du peuple guerrier lui-même sont anéantis, les survivants sont contraints de décamper vers la Sapaudia où Aetius les installe, peut-être pour contenir les Alamans77. A la même date (436), Aetius envoie Litorius et des contingents Huns délivrer Narbonne qu'assiégeaient les Visigoths. Cette histoire-là finira moins bien pour les Huns : Litorius entreprit le siège de Toulouse, mais l'attaque qu'il lança échoua et les Huns furent exterminés78.
Si nous parlons longuement des cavaliers Huns, c'est parce qu'ils jouèrent un rôle décisif dans l'écrasement de la bagaude de Tibatto en 437. Comme d'ailleurs les Alains, dans la répression des mouvements autonomistes armoricains et des bagaudes de l'ouest en 441-448.
C - La bagaude de Tibatto : 435-440
Selon la Chronicon imperiale (ou de 452) des Chronica Gallica, un certain Tibatto devint chef de la rébellion contre Rome et provoqua la sécession de la Gaule ultérieure, c'est-à-dire du Tractus Armoricanus, de toute la Gaule de l'ouest (y compris le centre-ouest) au nord de l'Aquitaine, jusqu'à (peut-être) y comprendre la Belgica au nord de la Seine. S'agit-il d'un mouvement autonomiste ? Il ne semble pas que telle soit la composante principale de ce mouvement.
En effet, on apprend qu'immédiatement presque toute la classe des esclaves des Gaules se ligua derrière Tibatto dans ce mouvement de révolte79. Une guerre sociale par conséquent, et pas seulement un mouvement local de quelques servi. Faut-il imaginer une révolte "sparticiste" où les esclaves détruisent "leurs" villae, se regroupent et marchent contre les armées "romaines" après avoir assassiné leurs maîtres ou les avoir contraints à la fuite ? S'agit-il d'une sortie massive hors des forêts de bagaudes préexistantes (celles des bords de Loire), occupant des zones "civilisées" en y ralliant les servi, peut-être à la faveur d'une poussée armoricaine ? Est-ce une lutte de toute une paysannerie servile et coloniaire préalablement libérée (au début du siècle) contre la répression qui s'organise ? On ne sait pas grand-chose, sinon qu'il s'agit d'une révolte des masses serviles.
En 436, Aetius est occupé au nord, contre les Burgondes en particulier. Il ne peut qu'envoyer des détachements de cavalerie hunnique (les "litoriens") commandés par Litorius. Et la répression du mouvement commence. Tibatto fut pris et tous les chefs furent tués ou faits prisonniers. La révolte bagaude fut pacifiée en 43783. L'auteur anonyme de la Chronique emploie à nouveau ce mot, bagaude, nous permettant d'avoir une forte présomption : le mouvement que dirigeait Tibatto était bien avant tout perçu comme une révolte sociale, essentiellement servile84, même si on ne peut être certain qu'elle fut "aussi grave que celle de 285" et que "la rupture fut absolue"85 avec la société romaine. On sait que Litorius et ses Huns, après cette victoire, marchèrent vers Narbonne assiégée par les Visigoths. La lutte contre les bagaudes gauloises continua sans doute, en Armorique ou ailleurs. D'abord nous savons par la même chronique qu'Aetius lui-même ne rentra en Italie qu'en 439, seulement après avoir pacifié les mouvements gaulois86.
On est pratiquement assuré, en revanche, qu'il s'agit bien d'une bagaude, même si le mot n'est pas employé. En effet, Mérobaude nous apprend qu'Aetius est allé parcourir le pays armoricain, l'inspecter même pourrait-on dire, et voilà que l'habitant du plat pays, voire des bois, est déjà beaucoup plus doux87, que les forêts ne sont plus ces repaires où s'entassait le butin accumulé par ces criminels, que les paysans sont retournés au travail des champs jadis abandonnés. On n'y combat plus César, mais la loi romaine a été rétablie dans le territoire par Aetius lui-même, et que, même si les paysans tracent leurs sillons avec des charrues gètes (barbares), ils évitent de s'allier avec leurs voisins barbares (les Visigoths aquitains)88.
Malgré l'impression de facilité que donne le panégyrique de Mérobaude (ce qui est normal étant donné le genre du texte), la répression dut être sévère, "grâce" aux Huns. On sait que les cavaliers de Litorius se comportèrent, partout où ils passèrent, en terrain conquis et avec une sauvagerie assez remarquable, même pour cette époque qui n'était pas particulièrement tendre. Les chroniqueurs ne s'intéressent guère qu'aux chefs tués ou prisonniers ; les esclaves ou paysans massacrés ne méritaient pas qu'on prenne la peine de prendre la plume pour en parler. Ce n'est qu'occasionnellement, parce qu'un seigneur est concerné, qu'ils vont nous parler de l'armée pacificatrice au travail.
Celle-ci nous est décrite par Sidoine Appolinaire. Il nous raconte que Litorius, fier d'avoir soumis les Armoricains, entraînait ses cavaliers Huns à vive allure à travers le pays arverne, passant à proximité des murs de Clermont, pour aller combattre les (Visi)goths (â Narbonne). Alors même qu'il s'agit d'auxiliaires romains ne faisant que traverser le pays, donc en paix avec les habitants, ces Huns sont décrits détruisant tout sur leur passage, par leurs razzias, par l'incendie, les massacres, par leur cruauté, leurs rapines91. En passant, l'un d'eux aurait massacré un esclave d'Avitus, le futur empereur. Celui-ci, nous explique Sidoine Appolinaire, étant donnée l'épouvante populaire, montait la garde près des tours et aux portes de Clermont92. Il va dans la plaine et fait un massacre de Huns ; il sortira vainqueur d'un combat singulier avec le lâche assassin de son serviteur93. La description est intéressante : le preux chrétien protège la "plèbe" urbaine de Clermont, ville qui se ferme terrorisée au passage des Huns, auxiliaires romains. Peut-on dire également que ce preux venge son esclave victime de la cruauté des Huns ? Pas exactement : il ne peut tolérer que quiconque tue ses hommes ou détruise ses biens, ni ses châteaux, ni son cheptel ni ses esclaves !
L'historien Lucien Musset écrit : "Les Huns ont été pendant plus longtemps les amis et les auxiliaires de Rome, ou de certains Romains, que les "fléaux de Dieu", pour reprendre une épithète trop fameuse"94. N'est-ce pas au contraire parce qu'ils furent au service de Rome, ou de certains Romains, qu'ils furent les "fléaux de Dieu" ? Cette expression, si usée, est intéressante car elle nous aide à comprendre que les Huns étaient appelés par Dieu pour châtier le peuple coupable. Ainsi, Grégoire de Tours raconte que les prières de l'évêque Aravatius ne purent empêcher l'invasion des Huns (d'Attila) car Dieu l'avait fermement programmée et que d'ailleurs lui-même le pressentait : "l'Esprit lui faisant sentir que cette chose (le maintien des Huns hors de Gaule) ne lui serait pas concédée â cause des péchés du peuple"95. Il raconte aussi qu'un fidèle avait eu une vision d'une conférence entre le bienheureux Etienne et les apôtres Pierre et Paul, le premier demandant aux seconds d'épargner la ville de Metz, mais il ajoute "si toutefois la culpabilité du peuple (?) s'est tellement accrue qu'il soit impossible de ne pas livrer la cité aux flammes, que du moins cet oratoire (où sont ses reliques) ne soit pas brûlé". Seul son second vœu sera accordé, car, comme les saints l'expliquent, “le péché du peuple a grossi et le bruit de sa malice est monté jusqu'à Dieu : c'est pourquoi cette cité sera incendiée"96.
Quelle est donc cette "malice" du peuple, non plus seulement dans telle ville (Metz), mais pour l'ensemble des Gaules ? Pourrait-ce être le paganisme ou l'hérésie ? Non, car outre le cas de Metz, ville romaine et catholique, il est clair que les saints évêques intercèdent pour leurs fidèles. S'il s'agissait d'éradiquer hérésies et paganisme, le fer et le feu seraient bienvenus ! Ce peut être, évidemment, la luxure, voire la gourmandise, l'orgueil, la paresse ou l'envie... En fait à l'époque, la "malice" du peuple, en particulier celui des campagnes est aussi, sans doute surtout, le refus de l'ordre établi, des hiérarchies sociales et d'abord des deux grandes coupures : maîtres et esclaves ; grands propriétaires fonciers, clarissimes, nobles et "plèbe" urbaine ou "vilains, servi et coloni. Il faut savoir qu'alors l'inégalité entre les hommes est considérée comme la sanction de leurs péchés différentiels97, "que l'inégalité est providentielle, par conséquent nécessaire"98. L'humanité sans péché serait égalitaire, c'est la chanson d'Adam et Eve ! Toute remise en question de cet ordre social est remise en cause de l'ordre divin. N'allons pas chercher à Metz des séditions ou des pensées séditieuses anticipant la destruction de la ville, on n'en parle que pour l'exemple ! N'allons pas imaginer qu'alors seuls les Huns ont le privilège d'exercer le châtiment du ciel ; n'importe quel malheur peut faire l'affaire ? Mais des Huns semblent avoir eu effectivement comme tâche d'écraser les bagaudes ; dès lors, venant massacrer le "prolétariat" rural soulevé ou libéré, ils apparaissent clairement pour ce qu'ils furent : les auxiliaires et les bourreaux au service de l'aristocratie gallo-romaine, d'Aetius et aussi de la hiérarchie ecclésiastique issue presqu'intégralement de cette classe.
Simplement, il ne s'agit pas des Huns d'Attila, mais des Huns d'Aetius et Litorius. Nous avons vu, à propos de l'écrasement des Burgondes en 436, que la légende épique des Nibelungen avait confondu ces deux groupes. Sans doute, de même, la légende d'Attila attira à elle les récits des répressions commises par les cavaliers du patrice. On ne prête qu'aux riches ! La répression de 436-437, sévère, atroce même si l'on retient l'écho qu'en donne Sidoine Appolinaire, fit des Huns, au sens strict, le fléau de Dieu, le moyen du châtiment de ceux qui violaient la loi divine en provoquant le désordre social, le moyen de séparer le (bon) grain de l'épi.
D- Les crises de 441 à 448
Dans les pays de Loire, la répression anti-bagaude continue sans doute après 439. Peut-être parce que les Huns de Litorius furent massacrés par les Visigoths sous Toulouse ou parce que ceux directement commandés par Aetius en Belgique restaient nécessaires dans la région pour bloquer les Francs ou les Alamans, le patrice dût utiliser les auxiliaires Alains que commandaient le roi Goar en Gaule centrale, puis dans le Tractus armoricanus.
Dès 441, Aetius installe ces auxiliaires alains sur la Loire moyenne au nord d'Orléans, et peut-être ailleurs en Gaule ultérieure. Il s'agit d'une part de maintenir l'expansion des Visigoths vers le nord, d'autre part de surveiller l'Armorique pour contrer le mouvement autonomiste et pour contrôler les zones bagaudes. Le type d'installation, comme d'habitude, était l'hospitalité, les Alains devant s'installer dans les villae selon le principe du logement des troupes, et donc devant bénéficier d'une fraction des terres et des esclaves (ils pouvaient installer leurs propres esclaves également : ce ne sont pas les guerriers alains qui cultivent !)99.
Les Alains, semble-t-il, ne respectèrent pas la convention (le foedus) et, éliminant par les armes toute résistance, ils expulsèrent les maîtres et s'attribuèrent la totalité des terres100. Cette action ne semble pas avoir gêné Aetius, puisqu'il va continuer à utiliser ces guerriers. On peut penser que les propriétaires expulsés ne devaient pas être en excellents termes avec le pouvoir central, c'est-à-dire avec le patrice Aetius. Peut-être la région avait-elle été (était-elle ?) un des centres de la rébellion sécessionniste armoricaine (au sens large) de la Gaule ultérieure ? Toujours est-il que - sans doute grâce à leur présence - la paix semble avoir été assurée en Armorique jusqu'en janvier 446 au moins101.
Vers 446-447 cependant, l’Armorique à nouveau se révolte. On ne sait - a priori - s'il s'agit de la reprise du mouvement sécessionniste ou d'une nouvelle poussée bagaude. On a quelque lumière (bien pâle à dire vrai !) grâce à la Vie de Saint Germain de Constance de Lyon102. Germain avait été gouverneur d'une province gauloise dans sa jeunesse (il est d'une bonne famille "romaine"). En 429 il va en Bretagne lutter contre le pélagianisme et paraît diriger les opérations des Bretons contre les incursions des Saxons, des Pictes et des Scottes. Il les aurait conduits à la victoire de "l'Alleluia" (Pâques 429). Il y retourne en 440-444, alors que s'y opposent un parti pélagien, donc hostile aux évêques et mené par le Celte Vortigern, et l'aristocratie catholique et "romaine", le "camp" de Germain par conséquent, qui fait des appels (sans succès) à Aetius103. Ces épisodes nous permettent de comprendre qui est Germain et pour qui il combat.
En 446, Germain est en Armorique. Il ne peut qu'être appelé par les aristocrates et citadins "romains" dissidents ; sans doute ceux-ci ont-ils besoin d'un homme bien introduit auprès d'Aetius et de la Cour de Ravenne. En effet Aetius avait envoyé les bandes guerrières de Goar, probablement pour mater la rébellion sécessionniste armoricaine (il se pourrait aussi que Goar et ses Alains aient été envoyés par Aetius pour écraser une rébellion bagaude et que ceux-là, du même mouvement, risquaient de s'en prendre aux villes, d'où l'intervention de Germain ; mais c'est peu probable)104. La Vita nous décrit le saint, un vieillard, arrêtant seul les Alains en marche, en prenant par la bride le cheval de Goar, puis entamant avec eux une négociation, se portant garant de la grâce qu'accorderont Aetius et l'empereur (en fait l'impératrice Galla Placidia). La paix, conditionnelle, est signée et les Alains retournent vers leurs cantonnements de la Loire moyenne. Il reste à Germain à gagner l'Italie pour transmettre sa demande de grâce pour les aristocrates et les cités sécessionnistes et sans doute garantir leur soumission105. Fin du premier épisode !
En 448, la révolte reprend en Armorique. La Vita nous explique que la perfidie de Tibatto ( ?) avait ramené ce peuple instable et indiscipliné à sa révolte passée. Dès lors, la médiation de l'évêque n'avait plus de sens, l'empereur avait été trompé et les perfides audacieux furent rapidement châtiés106. Le fait que Constance de Lyon parle de Tibatto, le chef de la bagaude gauloise de 435-437 (exécuté après sa défaite), de l'indiscipline et de l'instabilité du peuple, la forte probabilité d'une rude répression menée par les Alains de Goar font penser que le sens du combat avait sans doute changé et que la guerre sociale était devenue première, éclipsant la guerre sécessionniste.
En 448, en effet, une bagaude semble avoir été durement réprimée dans ces mêmes régions de la Gaule ultérieure. Un médecin nommé Eudoxius aurait été un des animateurs de la résistance ou de la révolte. Cet individu au mauvais esprit, mais agile (voire excité), après avoir été un des dirigeants du mouvement bagaude, chercha refuge chez les Huns d'Attila107. Des régions entières de la Gaule du Centre et de l'Ouest auraient été concernées par cette nouvelle guerre sociale. La lutte aurait été rude ; le siège de Tours, où le futur empereur Majorien se serait illustré comme lieutenant d'Aetius, pourrait dater de cette époque et être le fait des bagaudes108. La répression dut être sévère, voire "définitive" (“grâce" aux Alains ?) puisqu'après 450, on n'entend plus parler d'actions bagaudes en Armorique ou en Gaule ultérieure (ni, du moins pendant longtemps, de troubles sociaux).
"Complexe et curieux épisode ! Complexe puisque la bagaude de 448 est très difficile à distinguer du mouvement sécessionniste armoricain. On retrouve le problème que nous posions pour la révolte de Tibatto : est-on en présence de l'un ou de l'autre de ces deux mouvements, de l'un et de l'autre ? Nous savons qu'une sécession peut encourager une révolte sociale, ajoutons qu'une révolte sociale peut rendre "nécessaire" une prise en main de la répression par l'aristocratie locale, puis encourager une sécession de cette aristocratie (elle a pris goût à l'indépendance !) ou qu'une violente répression dirigée contre un mouvement sécessionniste devait contraindre les servi, les coloni, les paysans à s'enfuir dans les maquis à l'approche des bandes de guerriers alains (n'étaient-ils pas les premiers à souffrir de la terreur que les Alains imposaient sur leur passage ?) et d'autant que les bagaudes restaient vivaces, dans les forêts tout au moins.
Curieux épisode aussi, avec ce refuge que cherche le chef bagaude Eudoxe chez Attila. En 449-451, Eudoxe aurait pu informer le roi Hun de la faiblesse de l'Empire d'Occident, de ce qui lui reste de richesses aisées à piller, l'assurer d'un soutien bagaude, le convaincre finalement de marcher, pour la première fois, vers l'Ouest ? On pourrait même imaginer un retournement d'alliance : les Huns d'Attila ne marchent-ils pas sur Orléans et sur la région des Alains, les ennemis des bagaudes de l'ouest ?109
E - Bagaudes en Tarraconnaise
On connaît l'existence de bagaudes en Espagne grâce à Salvien et surtout à Idace. Ce dernier est un évêque galicien qui fut mêlé aux affaires politiques de la période. Après la constitution par les Suèves d'un Etat autour de Braga et de Lugo, l'aristocratie hispanoromaine l'avait délégué vers Aetius pour tenter d'obtenir son intervention, lequel la refusa d'ailleurs, mais il est vrai qu'il était alors occupé en Gaule110.
D'après Idace, il y aurait eu, entre 441 et 454, un important mouvement bagaude dans la province de Tarraconnaise, au nord de l'Espagne, principalement dans la région à l'ouest de Saragosse (Caesaraugusta). Peut-être à la suite de la rébellion en Gaule ultérieure en 435-437, le mouvement bagaude s'étend-il dans le nord de l'Espagne ? On sait qu'en 441, il faut envoyer contre eux une expédition militaire commandée par Astère (Flavius Asterius ou Asturius), chef de la milice, comte d'Espagne qui réprime les masses bagaudes soulevées111. Pas plus qu'en Gaule dans les années 437, l'expédition d'Astère n'est décisive. En effet en 443, le gendre et successeur d'Astère, Mérobaude, doit écraser les bagaudes. Idace semble préciser qu'ils se seraient retranchés au village d'Araciel (près de Tudela en Navarre)112.
Rome va réagir de la manière habituelle. Elle fait la paix avec les Suèves (en 442) et surtout va signer un foedus nouveau avec les Visigoths115 qui les charge particulièrement de traquer les bagaudes espagnoles. Face à ces guerriers goths, les bagaudes isolées par la défection des Suèves sont trop faibles. En 454, Frédéric, le frère du nouveau roi Visigoth Théodoric II peut massacrer les bagaudes de Tarraconaise et écraser "définitivement" la rébellion116. Ajoutons seulement qu'en 456, lors de l'assassinat de Rechiarus, Idace note encore les ravages de brigands en Galice117. Il y aura ultérieurement résistance "nationaliste" des Astures et des Vascons contre les conquérants Visigoths, mais plus de guerre bagaude.
Notons que, sans doute pour cette même période entre 440 et 454, Salvien affirme qu'une grande partie des Espagnols se sont réfugiés chez les bagaudes118.
conclusion
Les bagaudes paraissent écrasées. La répression les a sans doute simplement rejetées vers les profondeurs de la Gaule sauvage. De ses forêts, pendant des siècles, sortent des bandes de brigands qui viennent rôder autour des villae ou des villages, rançonner les voyageurs, piller les greniers. L'aristocratie, parfois, organise des parties de chasse à l'homme, comme elle va chasser l'ours, contre ces brigands. Mais il n'y a plus, pendant longtemps semble-t-il, de soulèvements de masse : l'ordre social est rétabli malgré quelques nécessaires bavures. Mais cet ordre nouveau, avec ses institutions de centralisation de la répression relativement faibles, suppose une nouvelle régression de l'esclavagisme. Le IVème siècle avait tenté de reconstruire l'Etat et la villa esclavagiste. Il n'y avait que très partiellement réussi, ne pouvant revenir à la situation qui prévalait avant la crise du IIIème siècle. Le Vème siècle est d'abord l'effondrement de cette tentative, et une nouvelle fin de l'esclavagisme. Non que les esclaves soient moins nombreux, puisque ces temps troublés sont propices à cette production particulière, mais les esclaves sont le plus souvent casés. Casement de leur fait, pendant les moments où ils s'étaient libérés, et sur lesquels il n'était pas possible de revenir. Casement de fait, et du fait de maîtres prudents. Lopins "donnés" à des fugitivi venus se réfugier chez un autre maître et qui fermait les yeux sur leur origine. D'autres causes aussi jouèrent. Nous n'en parlons pas simplement parce qu'elles sont toujours mises en avant : charité chrétienne, affranchissement lors d'un testament..., efficacité économique ou surtout démographique du nouveau système.
Ce qui nous importe ici est seulement ae remarquer qu'en définitive les luttes sociales ont effectivement modifié les formes de l'exploitation. Certes elles ne le firent pas comme certains aimeraient l'imaginer, les esclaves volant de victoires en victoires, éliminant une classe sociale d'exploiteurs ! Les bagaudes furent au contraire sévèrement réprimées, voire massacrées. Mais elles n'avaient pas moins provoqué l'"ultime" crise de l'ancienne façon d'exploiter les hommes, démontré l'impossibilité de l'esclavagisme dès lors que l'Etat central s'effondre120. Certes, en imposant le casement, donc - pour simplifier - à la longue le servage, elles ont aussi affaibli le prolétariat rural, le sérialisant, l'attachant à la terre, à sa maison, à sa famille, imposant donc encore le servage dans la mesure où il suppose un rapport de force favorable au seigneur dans ses relations avec des paysans relativement isolés.
Les bagaudes, une des dernières luttes des esclaves, sont aussi une des premières luttes des coloni, de paysans asservis. Redisons-le, se rencontrent ici ceux qui changent, à leur avantage, les formes de leur exploitation, les esclaves, et ceux qui voient leur condition se détériorer, qui sombrent dans l'esclavage de la terre après avoir été petits propriétaires ou fermiers relativement indépendants. Luttes d'un temps qui finit (mais qui n'en finit pas de finir d'ailleurs) et d'un temps qui commence. Les bagaudes, plus qu'une alliance entre les classes des esclaves et des paysans ou colons, sont la preuve d'une accélération du processus d'homogénéisation de l'ensemble du prolétariat rural, et un moment de cette homogénéisation. L'écrasement ou le reflux de ce mouvement est l'acte fondateur du nouvel ordre social. Mais lui aussi ne se construisit pas en un jour ! Je croirais volontiers que durablement, jusqu'à la montée des carolingiens, les populations rurales bénéficient d'un certain relâchement des contraintes, même pour les servi, même dans les collonges.
Les bagaudes massacrées et malgré tout victorieuses ! Il semble que les paysans gardèrent longtemps le souvenir des temps de la libération sociale. Des légendes populaires se formèrent et les maîtres ou leurs scribes les déformèrent parfois en rétablissant une certaine "vérité" historique. Il faudrait pouvoir suivre la piste. En voici un ou deux signes.
20/09/2025
"malediction" vous avez dit "malédiction" ?
La découverte du tombeau de Toutankhamon a été un événement mondial, les morts mystérieuses qui ont suivi ont fait la une des journaux, mais le secret le plus important est resté caché car il mettait à mal le projet de création d’un état juif par le mouvement sioniste.
Cet article permet de comprendre pourquoi, malgré les nombreuses découvertes liés aux traductions de tablettes sumériennes ou hiéroglyphes égyptiens qui remettent en question l’origine de la Bible, rien n’est divulgué au public.
Ce texte a été publié par Marjy sur un forum qui n’existe plus, mes rajouts sont en marron :
Depuis qu’Howard Carter en découvrit la tombe – officiellement le 27 novembre 1922 – les personnes les plus au courant par rapport aux détails des découvertes sont toutes mortes, inexplicablement, en l’espace de quelques années.
Environ 5 mois après la découverte de la tombe, celui qui a financé l’entreprise, Lord Carnarvon (en fait on sait aujourd’hui que ce n’était pas lui le financier mais la famille de sa femme, les Rothschild), est piqué par un moustique sur la joue.
Suite à ce banal incident, ses conditions de santé se dégrade jusqu’à le conduire à la mort par septicémie.
Ce fut ensuite au tour du demi-frère de Lord Carnarvon, Aubrey Herbert, qui mourut inexplicablement, en 1923, suis à une simple extraction dentaire.
L’archéologue canadien La Fleur, arrivé en Égypte en avril 1923 – en parfait été de santé – pour aider Carter dans ses travaux, mourrait juste quelques semaines après d’une mystérieuse maladie.
C’est toujours en 1923 que mourut Georges Jay Gould, ami intime du comte de Carnarvon, à cause d’une étrange inflammation pulmonaire.
Juste un an après, en 1924, le célèbre archéologue Evelyn White qui avait collaboré avec Carter pour rédiger l’inventaire du trousseau funéraire du pharaon expirait à son tour.
Il fut retrouvé pendu, et la police conclue qu’il s’agissait d’un suicide.
Quelques mois plus tard Douglas Archibald Reed, le scientifique anglais qui avait été chargé de faire les radiographie de la momie du pharaon, perdit la vie dans des circonstances pas très claires.
En 1926 la « malédiction » toucha Bernard Pyne Grenfell, l’éminent papyrologue consulté par Carnarvon pour les traductions des textes égyptiens.
Le secrétaire privé de Lord Carnarvon, le noble Richard Bethell, fut retrouvé mort dans son lit, en 1929, suite à un cas atypique d’arrêt cardiaque.
Bethell avait aidé H. Carter dans le travail de catalogage des trésors de Toutankhamon, et la cause de sa mort est toujours restée un mystère.
Lord Westbury, le père de R. Bethell, mourut à peine quelques mois après son fils, « sautant » par la fenêtre de son appartement de Londres. La police classa rapidement le cas comme suicide.
Dans sa chambre on retrouva un vase en albâtre appartenant à la tristement célèbre tombe de Toutankhamon, un objet précieux qui n’apparaissait pas sur la liste officielle des objets découverts.
Le vase avait donc du être pillé durant la première ouverture clandestine de la crypte… et cela révélait implicitement que l’ancien noble avait très certainement été mis au courant des dessous de la découverte directement par son fils.
D’un « mal étrange » mourut également l’égyptologue Arthur Cruttenden Mace, le scientifique qui en 1922 avait collaboré avec Howard Carter à la restauration de la tombe.
Avant de mourir Mace avait été très proche de Lord Carnarvon, et il avait contribué à la rédaction du volume « The Tomb of Tut.ankh.amon » avec H. Xarter.
Mais début 1923 déjà, Mace commençait à se plaindre d’un très mauvais état de santé qui le conduit lentement mais inexorablement à la mort, survenue le 6 avril 1928.
En 1929, le « mauvais sort » toucha Lady Almina, la femme de Lord Carnaron, et – comme c’était déjà arrivé auparavant pour son mari – la cause du décès fut officiellement attribuée à une infection.
Le très riche prince égyptien Alì Kemel Fahmy Bey, qui s’était beaucoup intéressé aux secrets de la tombes se positionnant comme acheteur potentiel des trésors pillés, fut retrouvé mort en 1929 dans des circonstances pour le moins obscures.
Le crime fut commis dans un hôtel de Londres, et la police anglaise classa rapidement l’affaire attribuant l’homicide à sa femme.
Le frère du prince musulman assassiné mourut comme par hasard de mort violente lui aussi.
Dans son cas également, le décès fut rapidement archivé par la police comme suicide.
L’honorable Mervyn Herbert, deuxième demi-frère de Lord Carnarvon, mourut en 1930 à Rome dans des circonstances étranges.
Même « mauvais sort » pour l’égyptologue Arthur Weigallm qui avait collaboré activement avec Carter, Carnarvon et le reste de l’équipe durant les travaux de fouilles.
En 1933 il fut touché par une « fièvre inconnue », qui le conduisit rapidement à la mort.
Personne toutefois ne retint nécessaire de solliciter une enquête judiciaire à ce propos, et les journaux de l’époque préféraient trouver une explication à ces mystérieux décès dans une fortuite série de coïncidences, ou même dans la rumeur selon laquelle une terrible « malédiction » du pharaon aurait massacré les scientifiques liés à la découverte.
Il est évident que des personnes très puissantes et ayant beaucoup d’influences sur le gouvernement, la police et les médias, ont brouillé les pistes !
Ce sont ces mêmes personnes « très influentes » qui seraient responsables de la disparition de l’«hypothèse Khazars» dans les recherches de l’origine des juifs d’Europe.
Avant la création du sionisme en 1897, la théorie selon laquelle les juifs d’Europe venaient de population turco-khazars convertis au judaïsme était dominante, aujourd’hui, ceux qui osent en parler subissent d’énormes pressions alors que des preuves génétiques vont aussi dans ce sens (voir les travaux du Dr Eran Elhaik), et tout cela toujours pour la même raison : la vérité met en danger l’existence légale d’Israël !
Et plus la « malédiction » faisait de victime, plus la presse alimentait une atmosphère de superstition toujours plus dense et croissante, qui donna naissance à une des légendes modernes les plus connues au monde, qui a aussi été le point de départ de nombreux romans à succès.
Par la suite, l’événement fut rendu encore plus suggestif par l’adjonction d’anecdote impressionnantes sur certains présages néfastes qui se seraient passés le jour de l’ouverture de la crypte.
On fit par exemple circuler la rumeur selon laquelle, au moment de la sortie de la tombe du dernier ouvrier, se serait déchaînée une inquiétante tempête de sable, juste devant le tunnel qui conduisait à la tombe.
A cet événement surnaturel, aurait fait suite l’apparition à l’horizon d’un majestueux faucon (symbole de l’autorité royale dans l’ancienne Égypte) dirigé vers l’ouest, le lieu où les anciens égyptiens pensait que les âmes des morts se rendaient.
Au récit de cet épisode – dont on ne trouve par ailleurs aucune « preuves » historiques – s’en ajoutent d’autres toujours plus fantastique, qui finirent par affoler les pages des tabloïds du monde entier.
Un des épisodes les plus invraisemblables concernait justement la mort de Lord Cararvon, survenue à 1h55 du matin : on dit par exemple que à l’instant précis où expira le noble britannique toutes les lumières de la ville du Caire se seraient éteintes.
Un présage néfaste auquel aurait fait suite aussi la mort de son chien.
Certains improbables témoins racontèrent même que la pauvre bête, avant de mourir, était encore en train d’hurler de terreur, car elle percevait la présence d’une entité hostile qui était en train de la hanté.
Et au fur et à mesure que la liste des morts s’allongeait, les organes d’informations continuaient à alimenter la légende avec n’importe quelle circonstance « surnaturelle » capable de confirmer l’histoire de la malédiction, selon laquelle Toutankhamon aurait réussi à venger la profanation de la tombe royale, en tuant tous les auteurs du « sacrilège ».
Mais quelque chose, dans tous ces comptes, ne tournait pas rond : Howard Carter, c’est-à-dire le principal responsable de l’expédition, et le découvreur effectif de la tombe, restait étrangement immunisé par les conséquences de l' »épouvantable punition ».
Les circonstances réelles dans lesquelles Carnarvon perdit la vie restent toutefois assez obscures, puisque déjà quelques temps avant son décès le noble britannique manifesta de symptômes assez clairs d’empoisonnement.
Le comte, en effet, après avoir contracté la présumée infection létale, commença à souffrir inexplicablement de la chute de ses dents et de leur continuel effritement, qui sont des conséquences typique d’un empoisonnement à l’arsenic.
Mais, comme le démontre les enquêtes chimiques et bactériologiques conduite dans la tombe le matin suivant l’ouverture officielle, cette substance était totalement absente des chambres funéraires de Toutankhamon.
La mort de Mace, qui avait travaillé en étroite collaboration avec les découvreurs de la tombe, laissait également de forts doutes, qui sont par ailleurs confirmés par la biographie de Mace, publié en 1992 par l’écrivain Christopher C. Lee.
Dans cette œuvre, on retrouve le texte d’une lettre écrite par Mace, le 14 janvier 1927 à son vieil ami A. Lythgoe.
Dans la missive Mace révélait que ses conditions de santé exécrables provenait d’un mystérieux empoisonnement à l’arsenic.
Mais sur la façon dont Mace aurait pu subir un telle intoxication létale, le biographe n’a pas pu fournir d’explications plausibles.
Brackman suggérait que grâce à eux il aurait été possible de démontrer de manière irréfutable l’étroite relation entre le premier pharaon monothéiste de l’histoire, « l’hérétique » Akhenaton (aujourd’hui attesté comme père de Toutankhamon) et Moïse, le législateur israélite qui selon la tradition de l’Ancien testament « conduisit le peuple d’Israël hors d’Égypte ».
Pour confirmer cette hypothèse nous trouvons un important témoignage de Lee Keedick, que l’écrivain Thomas Hoving a reporté textuellement dans son volume de 1978, « Tutankhamon – the untold story ».
keedick a raconté avoir assisté à une discussion animée entre H. Carter et un haut fonctionnaire anglais, survenue en 1924 à l’ambassade britannique du Caire.
Durant la lutte houleuse Carter menaça de révéler publiquement » le bouillant contenu des documents qu’il avait trouver dans la tombe », documents qui – selon ce que Carter lui-même affirmait – « racontaient le véritable et scandaleux compte-rendu de l’exode des Hébreux de l’Egypte ».
Toutefois, il semblerait qu’au terme de la discussion Carter ait trouvé un accord avantageux pour se taire, et de fait, depuis lors, ces papyrus ont disparus comme par magie.
Carter expliqua qu’il avait erronément classé certains bandages du pharaon comme des papyrus, à cause de l’absence de lumière électrique dans la crypte.
Mais sont explication était décidément bien fragile : si en effet il s’agissait d’un simple méprise dans le catalogage, les membres de son équipe aurait du s’en apercevoir très vite, vu l’intérêt qu’entre-temps les précieux documents avaient suscité.
L’évident mensonge de Carter eut donc l’effet opposé à celui désiré : au lieu d’ensevelir pour toujours la nouvelle de la découverte, les « papyrus disparus » de Toutankhamon devinrent l’objet de moqueries et de spéculations, qui se transformèrent en véritables doutes, quand il fut confirmer que Carter et Carnarvon avaient plus d’une fois fait de fausses déclarations à la presse.
On su en outre que les deux protagonistes de la découvertes étaient furtivement entrés dans les locaux de la tombe avant son ouverture officielle, pillant à l’occasion de nombreux objets du mobilier funéraire ayant appartenu au pharaon.
Une confirmation de la découverte des papyrus se trouve dans une lettre que Cararvon envoya en novembre 1922 à son ami, l’égyptologue Alan H. Gardiner.
Dans la missive réservée Lord Carnarvon décrivait en détails les objets découverts dans la tombe, et parmi les autres chose il affirmait « il y a une boîte avec à l’intérieur quelques papyrus ».
Cette présence fut par la suite confirmée par une missives successive de Carnarvon à Sir Edgar A. Willis Budge, le gardien des antiquités égyptiennes du British Museum, datée du 1er décembre 1922.
Dans la lettre Carnarvon affirmait avoir trouvé dans la crypte du pharaon certain document de grande importance historique.
L’existence des papyrus était également confirmée par un des bulletins officiels qui partaient quotidiennement de Luxor, durant les fouilles.
Dans la dépêche télégraphique envoyée par Arthur Merton le 30 novembre 1922, on pouvait lire :
« …une des boîtes trouvées dans la tombe contenait des rouleaux de papyrus desquels on peut s’attendre à retrouver des masses d’informations historiques ».
Comme c’est bien connu, dans le cas d’une importante découverte archéologique, le découvreur évite de faire des déclarations officielle jusqu’à ce qu’il n’ait pu vérifier de fond en combles l’authenticité de sa propre découverte.
Il est donc peu probable que 4 jours après la découverte, aucun membre de l’équipe n’ait encore pris le soin d’effectuer les vérifications.
Nous savons en outre qu’Howard Carter ne démenti jamais les déclarations faites par Lord Carnarvon, et tant l’inventaire, que la première version des faits, furent modifiés seulement après la mort de ce dernier.
Selon certaines sources, le comte de Carnarvon aurait même confirmé la découverte des papyrus dans une interview donnée le 17 décembre 1922 – donc 21 jours après la découverte officielle – à un envoyé spécial du Times.
D’importants indices ultérieurs arrivent de l’égyptologue Alan Gardiner, qui à l’époque fut mis au courant de la découverte par Lord Carnarvon lui-même, et qui publia ses propre opinions sur la valeur effective des découvertes sur le « Times » le 4 décembre 1922.
Dans l’interview Gardiner déclarait :
« Mes préférences me portent à être particulièrement intéressé par la boîte des papyrus qui a été retrouvée… D’autre part, ces documents pourraient d’une quelconque façon faire la lumière sur le changement de la religion des hérétiques (c’est-à-dire les pharaon de El Amarna) vers la précédente religion traditionnelle, et ce serait extraordinairement intéressant… ».
Ces conclusions confirment les rumeurs qui filtraient, à l’époque quand ce même Howard Carter admis devant certains témoins lors d’un discussion animée, que le véritable secret à caché concernait l’histoire d’Israël.
Les études les plus récentes conduites dans ce domaine démontrent en effet que selon toutes probabilités le peuple d’Israël tire ses origines du mélange racial entre les tribus sémites Hyksos et es autres minorités ethniques qui suivirent le pharaon hérétique Akhénaton avec sa caste sacerdotale Yahud.
Déjà, à l’époque de l’occupation napoléonienne de l’Égypte, l’érudit Jean-François Champollion suggéra l’existence d’un lien étroit entre l’Ancien testament et la période égyptienne de El amarna et son pharaon monothéiste.
Il s’agit donc d’une hypothèse déjà largement partagée dans le passé par d’illustre égyptologue, et même confirmée par Sigmund Freud. Le père de la psychanalyse, qui était juif, avait étudié à fond les textes sacrés à la recherche des véritables origines du peuple israélites, et au terme de ses recherches il avait écrit :
« Je voudrais me risquer à une conclusion : si Moïse était égyptien, et s’il transmis aux hébreux sa propre religion, c’était la religion d’Akhenaton, la religion d’Aton ».
D’autres illustres chercheurs d’origine juive, comme par exemple Messod et Roger Sabbah (« Les secrets de l’exode »), sont arrivés aux mêmes conclusions sur les origines du peuple juif.
Les nouvelles découvertes archéologiques ont donc contraint les chercheurs à revoir drastiquement leurs propres positions.
Pour Robert Feather, auteur du livre « Le dernier mystère de Qumran », les « rouleaux de la Mer Morte » (les « rouleaux » furent cachés dans les grottes de Qmran par la communauté juives des Esséniens) sont d’origine égyptienne, et il explique dans son livre qu’une bonne partie de la rédaction de l’Ancien testament est en réalité à attribuer à la caste sacerdotale du pharaon hérétique Akhenaton (Aménophis IV), les prêtres Yahùd.
Ces affirmations sont à mettre en relation avec les dernières théories, qui identifie les premières tribus d’Israël avec les Shasu – Hyksos (ethnie sémite originaire de la zone Mésopotamienne), qui adoptèrent la puissante caste sacerdotale égyptienne des Yahùd sous le guide du monarque monothéiste Amenophis IV/ Akhenaton, qui régna durant la période où aurait vécu le biblique Moïse.
Tandis que le patriarche des hébreux Abraham, si on s’en tient aux sources bibliques, provenait justement de la ville de Ur (devenue ensuite Babylone et aujourd’hui Baghdad), et avait donc des origines mésopotamiennes.
Les Hyksos était un peuple sémite culturellement très avancé, qui disposait de technologie militaire d’avant-garde, comme les puissants chars de guerre mésopotamiens (chars, cavalerie lourde, casques et cuirasses), auxquels ils devaient très certainement leurs rapides succès militaires.
A la fin cependant les rois Hyksos furent vaincus et chassés définitivement au-delà du delta du Nil, tandis qu’une partie de leur peuple fut capturée et contrainte à l’esclavage.
Les réfugiés Hyksos passèrent ainsi du statut de dominateur à celui de prisonnier, et leur permanence en Égypte s’étendit pendant environ 400 ans : la même période de temps indiquée par la bible comme « captivité égyptienne des hébreux ».
Avec l’arrivée du pharaon hérétique Amenophis IV (qui s’est renommé Akhenaton), la minorité Hyksos se convertit au culte monothéiste d’Aton, suivant le sort de son bref règne.
Qu’advint-il après la chute de Akhenaton ?
Ce n’est aujourd’hui pas encore très clair, car les régents qui lui succédèrent en effacèrent toutes les traces dans l’histoire.
L’exode biblique apparaît donc comme indubitablement connecté aux vicissitudes du pharaon hérétique Akhenaton (les seules qui leur garantissent un fondement historique), qui instaura la nouvelle foi monothéiste dévouée au culte de ineffables Dieu Aton.
C’est à lui qu’Akhenaton dédia la construction d’une ville entière, Akhet.aton (ensuite El Amarna), le lieu où il rassembla son nouveau peuple autour du culte du soleil.
On a beaucoup débattu sur l’hérésie d’Aton, un monothéisme en réalité très atypique qui renfermait en lui, sans le renier, le complexe polythéisme égyptien.
De nombreux scientifiques préfèrent donc utiliser le terme de « hénothéisme », expliquant que Aton n’aurait pas été la seule divinité, mais bien le dieu suprême dont la vénération aurait pu remplacer toutes les autres puisqu’elles en dérivent.
Parmi les convertis a cette forme de monothéisme il y eut aussi les minorités ethniques alors présentent en Égypte, qui une fois réunie dans culte d’Aton donnèrent lieu à la naissance d’un peuple cosmopolite et multiracial, dont les membres d’origine sémite constituaient la majorité.
A l’intérieur de cette nouvelle nation il y avait aussi des races typiquement africaines, comme celle des Falashà éthiopien qui aujourd’hui encore revendiquent leurs origines juives.
Ces derniers toutefois, une fois le règne d’Akhenaton sur l’Égypte terminé, retournèrent dans la région africaine d’appartenance (l’Éthiopie), séparant ainsi leur destin de celui des autres rescapés hérétiques.
Les deux exodes donc – celui historique du pharaon monothéiste Akhenaton d’une part, et celui biblique de Moïse d’autre part – se vérifièrent exactement durant la même période historique, au point que les deux événements narratifs résultent tout à fait superposables l’une sur l’autre.
La Bible elle-même en outre nous informe que Moïse grandit comme un prince à la cour des pharaons, après avoir été retrouvé dans un panier qui flottait le long du Nil.
Un épisodes fabuleux qui a l’incomparable saveur d’une invention littéraire destinée à justifier la présence du patriarche dans la maison du pharaon.
Il semble donc évident que les scribes de l’Ancien Testament voulurent sceller la véritable origine de Moïse et de son peuple à leur propre ancêtre.
Parmi les nombreuses preuves recueillies en ce sens aux cours des années, il y en a certaines qui sont particulièrement significatives, comme par exemple le Psaume 104 de l’Ancien Testament : selon l’interprétation la plus diffuse parmi les scientifiques laïques, le Psaume 104 n’est autre que la ré-élaboration du « Grand hymne à Aton« , un texte que le pharaon hérétique en personne à fait rédiger (Le Grand hymne à Aton a été retrouvé dans la tombe du pharaon Ay à Akhet-Aton /el Amarna).
Selon l’interprétation digne de foi de Messod et Roger Sabbah, en outre, le terme hébreux « adonai« , utiliser pour dire « mon seigneur », traduit dans le langage des hiéroglyphes égyptiens correspond à la parole D’Aton, tandis qu’une partie des scientifiques la traduit par adon-ay, c’est-à-dire, seigneur « Ay », le nom du premier successeur d‘Akhenaton.
Même l’origine controversée de la prière chrétienne du Notre Père (« Notre père qui êtes aux cieux… »), nonobstant ce que l’Église Catholique laisse entendre, semble être, selon certains scientifiques, un hymne religieux qui remonte à l’Égypte ancienne, précisément à la période où était en vigueur le culte du Dieu-Soleil (d’où serait né des termes comme « le très haut » ou « le seigneur des cieux »).
Il y a un siècle Albert Churchward, scientifique expert de mythologie, affirmait :
« Les Évangiles canoniques peuvent être considérer comme un recueil de dires prélevés dans les mythe et dans l’eschatologie des égyptiens ».
Bien plus récemment les co-auteurs de « Les secrets de l’exode », Messod et Roger Sabbah, sont arrivés à soutenir la même thèse en partant de l’examen rigoureux des sources les plus anciennes que nous ayons à disposition, comme certains textes sacrés écrit en araméen.
De cette façon ils ont évité de consulter les textes déjà traduits ou déformé par les interprétations précédentes, récupérant la précieuse signification originale.
(Il est bon de savoir en effet que l’araméen n’utilisait pas les voyelles, et le traduire signifie toujours d’une façon ou d’une autre l’interpréter à sa propre discrétion).
Les auteurs ont exécuté un travail d’exégèse rigoureux et approfondi, qui a profité des études herméneutique digne de foi de Salomon Rashì, un traducteur d’hébreux médiéval très connu et respecté même dans le milieu juif orthodoxe, surtout parce qu’il est devenu le dépositaire exclusif de leur tradition orale perdue.
Extrait :
Roger Sabbah, égyptologue, archéologue et chercheur a fait des découvertes incroyables avec son frère :
Dans le tombeau de Toutankhamon, ouvert en 1923, figuraient des inscriptions rédigées en hiéroglyphes insolites, certaines lettres ressemblant à s’y méprendre – forme, prononciation, valeur symbolique – à l’alphabet hébreu.
La coïncidence, à l’époque, n’émut personne. Pas plus que celle-ci: sur un mur du tombeau, le double « cartouche (la signature gravée) d’un obscur pharaon, Aï, dont le nom, en hiéroglyphes, ressemble à celui, dans la Bible araméenne, de Dieu, prononcé Adonaï (Aton-Aï).
Et, à l’entrée de la salle du trésor, gardant la tombe, couché sur un coffre, le chien Anubis (ou Anapi): en hébreu, « Nabi » signifie « gardien de la loi ».
Chien et coffre étaient recouverts d’un tissu sacré rappelant le châle de prière des Hébreux.
Le coffre à brancards, lui, pourrait s’apparenter à l’ « Arche d’Alliance » telle qu’elle est décrite dans la Bible. Arguant de ces similitudes – il y en a bien d’autres -, les frères Sabbah ont relu de fond en comble les textes.
Ils en ont déduit que la langue hébraïque était issue des hiéroglyphes, stylisés. Et, dès lors, tout s’est éclairé: les énigmes de la Bible, les noms aux consonances étranges parce qu’étrangères, les personnages, l’Histoire.
Laissons un moment à part l’événement de la découverte, et faisons un bref saut en arrière dans l’histoire.
En fait on sait aujourd’hui que le vrai fondateur du sionisme contemporain n’était pas juif, mais chrétien dispensationaliste, c’est un américain, le révérend William E. Blackstone, au service des puissantes familles JP Morgan et Rockefeller, qui a convaincu Theodor Herzl de créer le mouvement sioniste en Europe, mouvement qui a ensuite été financé par la famille Rothschild.
L’autre curiosité quant au choix de Théodor Herzl comme dirigeant du mouvement sioniste par les banquier américains, c’est qu’il était antisémite comme le remarque ce documentaire israëlien avec sous titre en français :
Theodore HERZL « Le coté antisémite du Sionisme »
Son volume « Der Judenstaat » (l’état juif) de 1896 devint ainsi une sorte de « texte sacré » chez les plus fervents militants sionistes.
Theodor Herzl est passé à l’histoire comme le fondateur officiel de la World Zionist Organization (la première organisation sioniste au niveau mondiale), un mouvement qui fonde sa propagande sur deux questions fondamentales :
le concept de « race juive », et son lien essentiel avec le Terre Promise, Eretz Israel (qui ne signifie pas « Terre d’Isreal » dans le sens géographique, mais Terre des descendants de Jacob, c’est-à-dire « israelites »).
Le lobby sioniste ne fut jamais un mouvement politique quelconque, car il pu compter dés le début sur l’appui exclusif de pouvoirs fort de l’époque.
Le support financier des futurs colons juifs en effet fut assuré par le sommet historique des éminents banquiers et franc-maçons qui se tint à Bâle en 1897, durant les travaux du Premier Congrès Sioniste. Le congrès était présidé par le baron Edmond de Rothschild, lequel mis à l’ordre du jour la naissance d’un institut de crédit qui avait pour but principal de soutenir la cause sioniste.
Les sionistes, de leur côté, malgré le manque de fondement tant historique que biologique, cherchaient par tout les moyens à valider et diffuser le concept de « race juive » : une idéologie qui trouva sa propagande dans des œuvres comme celles de Vladimir Jabotinsky (un des plus grands activistes historiques du sionisme réviosonniste).
Ces derniers en effet, à cause justement du procès d’intégration qui était effectivement en cours à cette époque, considéraient que la pureté ethnique des juifs était en grave danger, en arrivant à soutenir que la seule solution possible pour y remédier était la construction d’un état juif.
A ce point il n’est pas difficile d’imaginer comme l’éventuelle diffusion du contenu des papyrus, qui réécrivaient la racine historique de l’origine du peuple juif, aurait desservi la cause sioniste de manière probablement létale. (Comme cela a déjà été dit, à cette époque la cause n’avait pas encore rencontré un grand succès.
Ce fut seulement dans les années 30, avec l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hilter, que la politique sioniste commença à obtenir un large consensus au sein même de la communauté juive.
Suite à la propagande anti-sémite du dictateur allemand, de nombreux juifs acceptèrent bien volontiers la proposition de déménager définitivement en Palestine, amorçant ce programme d’immigration consistant qui amena par la suite à la naissance de l’état juif.
Il faut savoir qu’Hitler était favorable au sionisme et a travaillé avec les sionistes à la création d’Israël comme lors du contrat de transfert ou accord Haavara (voir Wikipédia).
Hitler a aussi fait éliminer les historiens qui défendaient encore que les juifs d’Europe n’avaient rien à voir avec les hébreux mais venaient de tribu turco-khazares converti au judaïsme, en cela il a fini le travail commencé par les sionistes.
Et contrairement à la triste légende, ce n’est pas le mufti de Jérusalem qui lui a demandé de ne plus envoyer de juif en Palestine, mais c’est les anglais qui en 1939 ont mis fin à cette immigration massive de juif allemand envoyé par Hitler.
Paradoxalement donc la politique de ségrégation raciale mise en œuvre par le Fuhrer joua en faveur des Sionistes qui poussaient à une émigration juive de masse vers la Palestine.
L’histoire doit encore éclaircir de façon approfondie les différents points de contact qui de fait s’enregistrèrent entre les nazis et les sionistes, dans cette convergence d’intérêts paradoxale.
hasard statistique, malédiction du pharaon, ou ‘intervention humain », visant à empêcher la diffusion des contenus des précieux papyrus ?
Cet article suggère clairement la troisième hypothèse, mais il n’existe aucune preuve concrète qui légitime cette accusation envers les sionistes de l’époque.
Il existe cependant une curieuse connexion, difficile à ignorer : la présence du baron Edmund de Rothschild dans le cercle des personnes qui connurent en premier la vérité sur le bouillant contenu des documents.
L’éminent banquier jouissait en effet d’un canal d’information privilégié, étant parent direct d’Alfred de Rothschild, le financier qui couvrit les dettes du désargenté comte de Carnarvon.
A. De Rothschild, à son tour, était le père naturel de la femme de Carnarvon, lady Almina, la fille de Marie Felice Wombwell, une femme légalement mariée à l’anglais George Wombwell.
Ce degré de parenté entre un des membres les plus puissants de la famille juive et Lady Almina – elle aussi parmi les victimes de la « malédiction » – est clairement témoigné dans les mémoires du VI comte de Carnarvon, et il apparaît donc évident que, si réellement on avait retrouvé un compte-rendu historique sur les véritables origines du peuple juif, un membre influent du lobby sioniste comme E. Rothschild l’aurait certainement su.
Cet article permet de comprendre pourquoi, malgré les nombreuses découvertes liés aux traductions de tablettes sumériennes ou hiéroglyphes égyptiens qui remettent en question l’origine de la Bible, rien n’est divulgué au public.
Ce texte a été publié par Marjy sur un forum qui n’existe plus, mes rajouts sont en marron :
Le secret derrière le secret de Toutankhamon
Depuis presque un siècle désormais un halo sinistre flotte autour du nom du pharaon-enfant Toutankhamon.Depuis qu’Howard Carter en découvrit la tombe – officiellement le 27 novembre 1922 – les personnes les plus au courant par rapport aux détails des découvertes sont toutes mortes, inexplicablement, en l’espace de quelques années.
Environ 5 mois après la découverte de la tombe, celui qui a financé l’entreprise, Lord Carnarvon (en fait on sait aujourd’hui que ce n’était pas lui le financier mais la famille de sa femme, les Rothschild), est piqué par un moustique sur la joue.
Suite à ce banal incident, ses conditions de santé se dégrade jusqu’à le conduire à la mort par septicémie.
Ce fut ensuite au tour du demi-frère de Lord Carnarvon, Aubrey Herbert, qui mourut inexplicablement, en 1923, suis à une simple extraction dentaire.
L’archéologue canadien La Fleur, arrivé en Égypte en avril 1923 – en parfait été de santé – pour aider Carter dans ses travaux, mourrait juste quelques semaines après d’une mystérieuse maladie.
C’est toujours en 1923 que mourut Georges Jay Gould, ami intime du comte de Carnarvon, à cause d’une étrange inflammation pulmonaire.
Juste un an après, en 1924, le célèbre archéologue Evelyn White qui avait collaboré avec Carter pour rédiger l’inventaire du trousseau funéraire du pharaon expirait à son tour.
Il fut retrouvé pendu, et la police conclue qu’il s’agissait d’un suicide.
Quelques mois plus tard Douglas Archibald Reed, le scientifique anglais qui avait été chargé de faire les radiographie de la momie du pharaon, perdit la vie dans des circonstances pas très claires.
En 1926 la « malédiction » toucha Bernard Pyne Grenfell, l’éminent papyrologue consulté par Carnarvon pour les traductions des textes égyptiens.
Le secrétaire privé de Lord Carnarvon, le noble Richard Bethell, fut retrouvé mort dans son lit, en 1929, suite à un cas atypique d’arrêt cardiaque.
Bethell avait aidé H. Carter dans le travail de catalogage des trésors de Toutankhamon, et la cause de sa mort est toujours restée un mystère.
Lord Westbury, le père de R. Bethell, mourut à peine quelques mois après son fils, « sautant » par la fenêtre de son appartement de Londres. La police classa rapidement le cas comme suicide.
Dans sa chambre on retrouva un vase en albâtre appartenant à la tristement célèbre tombe de Toutankhamon, un objet précieux qui n’apparaissait pas sur la liste officielle des objets découverts.
Le vase avait donc du être pillé durant la première ouverture clandestine de la crypte… et cela révélait implicitement que l’ancien noble avait très certainement été mis au courant des dessous de la découverte directement par son fils.
D’un « mal étrange » mourut également l’égyptologue Arthur Cruttenden Mace, le scientifique qui en 1922 avait collaboré avec Howard Carter à la restauration de la tombe.
Avant de mourir Mace avait été très proche de Lord Carnarvon, et il avait contribué à la rédaction du volume « The Tomb of Tut.ankh.amon » avec H. Xarter.
Mais début 1923 déjà, Mace commençait à se plaindre d’un très mauvais état de santé qui le conduit lentement mais inexorablement à la mort, survenue le 6 avril 1928.
En 1929, le « mauvais sort » toucha Lady Almina, la femme de Lord Carnaron, et – comme c’était déjà arrivé auparavant pour son mari – la cause du décès fut officiellement attribuée à une infection.
Le très riche prince égyptien Alì Kemel Fahmy Bey, qui s’était beaucoup intéressé aux secrets de la tombes se positionnant comme acheteur potentiel des trésors pillés, fut retrouvé mort en 1929 dans des circonstances pour le moins obscures.
Le crime fut commis dans un hôtel de Londres, et la police anglaise classa rapidement l’affaire attribuant l’homicide à sa femme.
Le frère du prince musulman assassiné mourut comme par hasard de mort violente lui aussi.
Dans son cas également, le décès fut rapidement archivé par la police comme suicide.
L’honorable Mervyn Herbert, deuxième demi-frère de Lord Carnarvon, mourut en 1930 à Rome dans des circonstances étranges.
Même « mauvais sort » pour l’égyptologue Arthur Weigallm qui avait collaboré activement avec Carter, Carnarvon et le reste de l’équipe durant les travaux de fouilles.
En 1933 il fut touché par une « fièvre inconnue », qui le conduisit rapidement à la mort.
Personne toutefois ne retint nécessaire de solliciter une enquête judiciaire à ce propos, et les journaux de l’époque préféraient trouver une explication à ces mystérieux décès dans une fortuite série de coïncidences, ou même dans la rumeur selon laquelle une terrible « malédiction » du pharaon aurait massacré les scientifiques liés à la découverte.
Il est évident que des personnes très puissantes et ayant beaucoup d’influences sur le gouvernement, la police et les médias, ont brouillé les pistes !
Ce sont ces mêmes personnes « très influentes » qui seraient responsables de la disparition de l’«hypothèse Khazars» dans les recherches de l’origine des juifs d’Europe.
Avant la création du sionisme en 1897, la théorie selon laquelle les juifs d’Europe venaient de population turco-khazars convertis au judaïsme était dominante, aujourd’hui, ceux qui osent en parler subissent d’énormes pressions alors que des preuves génétiques vont aussi dans ce sens (voir les travaux du Dr Eran Elhaik), et tout cela toujours pour la même raison : la vérité met en danger l’existence légale d’Israël !
Et plus la « malédiction » faisait de victime, plus la presse alimentait une atmosphère de superstition toujours plus dense et croissante, qui donna naissance à une des légendes modernes les plus connues au monde, qui a aussi été le point de départ de nombreux romans à succès.
Par la suite, l’événement fut rendu encore plus suggestif par l’adjonction d’anecdote impressionnantes sur certains présages néfastes qui se seraient passés le jour de l’ouverture de la crypte.
On fit par exemple circuler la rumeur selon laquelle, au moment de la sortie de la tombe du dernier ouvrier, se serait déchaînée une inquiétante tempête de sable, juste devant le tunnel qui conduisait à la tombe.
A cet événement surnaturel, aurait fait suite l’apparition à l’horizon d’un majestueux faucon (symbole de l’autorité royale dans l’ancienne Égypte) dirigé vers l’ouest, le lieu où les anciens égyptiens pensait que les âmes des morts se rendaient.
Au récit de cet épisode – dont on ne trouve par ailleurs aucune « preuves » historiques – s’en ajoutent d’autres toujours plus fantastique, qui finirent par affoler les pages des tabloïds du monde entier.
Un des épisodes les plus invraisemblables concernait justement la mort de Lord Cararvon, survenue à 1h55 du matin : on dit par exemple que à l’instant précis où expira le noble britannique toutes les lumières de la ville du Caire se seraient éteintes.
Un présage néfaste auquel aurait fait suite aussi la mort de son chien.
Certains improbables témoins racontèrent même que la pauvre bête, avant de mourir, était encore en train d’hurler de terreur, car elle percevait la présence d’une entité hostile qui était en train de la hanté.
Et au fur et à mesure que la liste des morts s’allongeait, les organes d’informations continuaient à alimenter la légende avec n’importe quelle circonstance « surnaturelle » capable de confirmer l’histoire de la malédiction, selon laquelle Toutankhamon aurait réussi à venger la profanation de la tombe royale, en tuant tous les auteurs du « sacrilège ».
Mais quelque chose, dans tous ces comptes, ne tournait pas rond : Howard Carter, c’est-à-dire le principal responsable de l’expédition, et le découvreur effectif de la tombe, restait étrangement immunisé par les conséquences de l' »épouvantable punition ».
Les circonstances réelles dans lesquelles Carnarvon perdit la vie restent toutefois assez obscures, puisque déjà quelques temps avant son décès le noble britannique manifesta de symptômes assez clairs d’empoisonnement.
Le comte, en effet, après avoir contracté la présumée infection létale, commença à souffrir inexplicablement de la chute de ses dents et de leur continuel effritement, qui sont des conséquences typique d’un empoisonnement à l’arsenic.
Mais, comme le démontre les enquêtes chimiques et bactériologiques conduite dans la tombe le matin suivant l’ouverture officielle, cette substance était totalement absente des chambres funéraires de Toutankhamon.
La mort de Mace, qui avait travaillé en étroite collaboration avec les découvreurs de la tombe, laissait également de forts doutes, qui sont par ailleurs confirmés par la biographie de Mace, publié en 1992 par l’écrivain Christopher C. Lee.
Dans cette œuvre, on retrouve le texte d’une lettre écrite par Mace, le 14 janvier 1927 à son vieil ami A. Lythgoe.
Dans la missive Mace révélait que ses conditions de santé exécrables provenait d’un mystérieux empoisonnement à l’arsenic.
Mais sur la façon dont Mace aurait pu subir un telle intoxication létale, le biographe n’a pas pu fournir d’explications plausibles.
Un secret à cacher
L’écrivain américain Arnold C. Brackman, dans son livre « The search for the gold of Toutankhamon » (1976), se disait convaincu qu’à l’époque de l’ouverture de la tombe la seule découverte archéologique qui aurait pu constituer un « grave scandale politique et religieux » étaient les documents historiques remontant à l’époque de Toutankhamon.Brackman suggérait que grâce à eux il aurait été possible de démontrer de manière irréfutable l’étroite relation entre le premier pharaon monothéiste de l’histoire, « l’hérétique » Akhenaton (aujourd’hui attesté comme père de Toutankhamon) et Moïse, le législateur israélite qui selon la tradition de l’Ancien testament « conduisit le peuple d’Israël hors d’Égypte ».
Pour confirmer cette hypothèse nous trouvons un important témoignage de Lee Keedick, que l’écrivain Thomas Hoving a reporté textuellement dans son volume de 1978, « Tutankhamon – the untold story ».
keedick a raconté avoir assisté à une discussion animée entre H. Carter et un haut fonctionnaire anglais, survenue en 1924 à l’ambassade britannique du Caire.
Durant la lutte houleuse Carter menaça de révéler publiquement » le bouillant contenu des documents qu’il avait trouver dans la tombe », documents qui – selon ce que Carter lui-même affirmait – « racontaient le véritable et scandaleux compte-rendu de l’exode des Hébreux de l’Egypte ».
Toutefois, il semblerait qu’au terme de la discussion Carter ait trouvé un accord avantageux pour se taire, et de fait, depuis lors, ces papyrus ont disparus comme par magie.
Les documents disparus
L’existence de ces objets est enregistrée et cataloguée durant la rédaction du premier inventaire officiel, mais elle fut bruyamment démentie par Howard Carter– quand on commençait déjà à en parler un peu partout – peu après la mort soudaine de Lord Carnarvon (celle « due à une piqûre de moustique »).Carter expliqua qu’il avait erronément classé certains bandages du pharaon comme des papyrus, à cause de l’absence de lumière électrique dans la crypte.
Mais sont explication était décidément bien fragile : si en effet il s’agissait d’un simple méprise dans le catalogage, les membres de son équipe aurait du s’en apercevoir très vite, vu l’intérêt qu’entre-temps les précieux documents avaient suscité.
L’évident mensonge de Carter eut donc l’effet opposé à celui désiré : au lieu d’ensevelir pour toujours la nouvelle de la découverte, les « papyrus disparus » de Toutankhamon devinrent l’objet de moqueries et de spéculations, qui se transformèrent en véritables doutes, quand il fut confirmer que Carter et Carnarvon avaient plus d’une fois fait de fausses déclarations à la presse.
On su en outre que les deux protagonistes de la découvertes étaient furtivement entrés dans les locaux de la tombe avant son ouverture officielle, pillant à l’occasion de nombreux objets du mobilier funéraire ayant appartenu au pharaon.
Une confirmation de la découverte des papyrus se trouve dans une lettre que Cararvon envoya en novembre 1922 à son ami, l’égyptologue Alan H. Gardiner.
Dans la missive réservée Lord Carnarvon décrivait en détails les objets découverts dans la tombe, et parmi les autres chose il affirmait « il y a une boîte avec à l’intérieur quelques papyrus ».
Cette présence fut par la suite confirmée par une missives successive de Carnarvon à Sir Edgar A. Willis Budge, le gardien des antiquités égyptiennes du British Museum, datée du 1er décembre 1922.
Dans la lettre Carnarvon affirmait avoir trouvé dans la crypte du pharaon certain document de grande importance historique.
L’existence des papyrus était également confirmée par un des bulletins officiels qui partaient quotidiennement de Luxor, durant les fouilles.
Dans la dépêche télégraphique envoyée par Arthur Merton le 30 novembre 1922, on pouvait lire :
« …une des boîtes trouvées dans la tombe contenait des rouleaux de papyrus desquels on peut s’attendre à retrouver des masses d’informations historiques ».
Comme c’est bien connu, dans le cas d’une importante découverte archéologique, le découvreur évite de faire des déclarations officielle jusqu’à ce qu’il n’ait pu vérifier de fond en combles l’authenticité de sa propre découverte.
Il est donc peu probable que 4 jours après la découverte, aucun membre de l’équipe n’ait encore pris le soin d’effectuer les vérifications.
Nous savons en outre qu’Howard Carter ne démenti jamais les déclarations faites par Lord Carnarvon, et tant l’inventaire, que la première version des faits, furent modifiés seulement après la mort de ce dernier.
Selon certaines sources, le comte de Carnarvon aurait même confirmé la découverte des papyrus dans une interview donnée le 17 décembre 1922 – donc 21 jours après la découverte officielle – à un envoyé spécial du Times.
D’importants indices ultérieurs arrivent de l’égyptologue Alan Gardiner, qui à l’époque fut mis au courant de la découverte par Lord Carnarvon lui-même, et qui publia ses propre opinions sur la valeur effective des découvertes sur le « Times » le 4 décembre 1922.
Dans l’interview Gardiner déclarait :
« Mes préférences me portent à être particulièrement intéressé par la boîte des papyrus qui a été retrouvée… D’autre part, ces documents pourraient d’une quelconque façon faire la lumière sur le changement de la religion des hérétiques (c’est-à-dire les pharaon de El Amarna) vers la précédente religion traditionnelle, et ce serait extraordinairement intéressant… ».
La « scandaleuse » histoire d’Israël
Bien que ne pouvant pas disposer des précieux documents, la majeure partie des grands historiens sont désormais parvenus à un pas de la solution du mystère qui entoure la période historique de Toutankhamon (fils du pharaon hérétique) et de la naissance du peuple juif.Ces conclusions confirment les rumeurs qui filtraient, à l’époque quand ce même Howard Carter admis devant certains témoins lors d’un discussion animée, que le véritable secret à caché concernait l’histoire d’Israël.
Les études les plus récentes conduites dans ce domaine démontrent en effet que selon toutes probabilités le peuple d’Israël tire ses origines du mélange racial entre les tribus sémites Hyksos et es autres minorités ethniques qui suivirent le pharaon hérétique Akhénaton avec sa caste sacerdotale Yahud.
Déjà, à l’époque de l’occupation napoléonienne de l’Égypte, l’érudit Jean-François Champollion suggéra l’existence d’un lien étroit entre l’Ancien testament et la période égyptienne de El amarna et son pharaon monothéiste.
Il s’agit donc d’une hypothèse déjà largement partagée dans le passé par d’illustre égyptologue, et même confirmée par Sigmund Freud. Le père de la psychanalyse, qui était juif, avait étudié à fond les textes sacrés à la recherche des véritables origines du peuple israélites, et au terme de ses recherches il avait écrit :
« Je voudrais me risquer à une conclusion : si Moïse était égyptien, et s’il transmis aux hébreux sa propre religion, c’était la religion d’Akhenaton, la religion d’Aton ».
D’autres illustres chercheurs d’origine juive, comme par exemple Messod et Roger Sabbah (« Les secrets de l’exode »), sont arrivés aux mêmes conclusions sur les origines du peuple juif.
Les nouvelles découvertes archéologiques ont donc contraint les chercheurs à revoir drastiquement leurs propres positions.
Pour Robert Feather, auteur du livre « Le dernier mystère de Qumran », les « rouleaux de la Mer Morte » (les « rouleaux » furent cachés dans les grottes de Qmran par la communauté juives des Esséniens) sont d’origine égyptienne, et il explique dans son livre qu’une bonne partie de la rédaction de l’Ancien testament est en réalité à attribuer à la caste sacerdotale du pharaon hérétique Akhenaton (Aménophis IV), les prêtres Yahùd.
Ces affirmations sont à mettre en relation avec les dernières théories, qui identifie les premières tribus d’Israël avec les Shasu – Hyksos (ethnie sémite originaire de la zone Mésopotamienne), qui adoptèrent la puissante caste sacerdotale égyptienne des Yahùd sous le guide du monarque monothéiste Amenophis IV/ Akhenaton, qui régna durant la période où aurait vécu le biblique Moïse.
Tandis que le patriarche des hébreux Abraham, si on s’en tient aux sources bibliques, provenait justement de la ville de Ur (devenue ensuite Babylone et aujourd’hui Baghdad), et avait donc des origines mésopotamiennes.
Akhenaton et l’histoire négligée de son peuple
Le nord de l’Égypte fut envahi par les Shasu – Hyksos aux alentours su XVIIe siècle a.C., et leurs rois s’établirent comme légitimes pharaons égyptiens pendant deux dynastie, la XVe et la XVIe.Les Hyksos était un peuple sémite culturellement très avancé, qui disposait de technologie militaire d’avant-garde, comme les puissants chars de guerre mésopotamiens (chars, cavalerie lourde, casques et cuirasses), auxquels ils devaient très certainement leurs rapides succès militaires.
A la fin cependant les rois Hyksos furent vaincus et chassés définitivement au-delà du delta du Nil, tandis qu’une partie de leur peuple fut capturée et contrainte à l’esclavage.
Les réfugiés Hyksos passèrent ainsi du statut de dominateur à celui de prisonnier, et leur permanence en Égypte s’étendit pendant environ 400 ans : la même période de temps indiquée par la bible comme « captivité égyptienne des hébreux ».
Avec l’arrivée du pharaon hérétique Amenophis IV (qui s’est renommé Akhenaton), la minorité Hyksos se convertit au culte monothéiste d’Aton, suivant le sort de son bref règne.
Qu’advint-il après la chute de Akhenaton ?
Ce n’est aujourd’hui pas encore très clair, car les régents qui lui succédèrent en effacèrent toutes les traces dans l’histoire.
L’exode biblique apparaît donc comme indubitablement connecté aux vicissitudes du pharaon hérétique Akhenaton (les seules qui leur garantissent un fondement historique), qui instaura la nouvelle foi monothéiste dévouée au culte de ineffables Dieu Aton.
C’est à lui qu’Akhenaton dédia la construction d’une ville entière, Akhet.aton (ensuite El Amarna), le lieu où il rassembla son nouveau peuple autour du culte du soleil.
On a beaucoup débattu sur l’hérésie d’Aton, un monothéisme en réalité très atypique qui renfermait en lui, sans le renier, le complexe polythéisme égyptien.
De nombreux scientifiques préfèrent donc utiliser le terme de « hénothéisme », expliquant que Aton n’aurait pas été la seule divinité, mais bien le dieu suprême dont la vénération aurait pu remplacer toutes les autres puisqu’elles en dérivent.
Parmi les convertis a cette forme de monothéisme il y eut aussi les minorités ethniques alors présentent en Égypte, qui une fois réunie dans culte d’Aton donnèrent lieu à la naissance d’un peuple cosmopolite et multiracial, dont les membres d’origine sémite constituaient la majorité.
A l’intérieur de cette nouvelle nation il y avait aussi des races typiquement africaines, comme celle des Falashà éthiopien qui aujourd’hui encore revendiquent leurs origines juives.
Ces derniers toutefois, une fois le règne d’Akhenaton sur l’Égypte terminé, retournèrent dans la région africaine d’appartenance (l’Éthiopie), séparant ainsi leur destin de celui des autres rescapés hérétiques.
Les deux exodes donc – celui historique du pharaon monothéiste Akhenaton d’une part, et celui biblique de Moïse d’autre part – se vérifièrent exactement durant la même période historique, au point que les deux événements narratifs résultent tout à fait superposables l’une sur l’autre.
La Bible elle-même en outre nous informe que Moïse grandit comme un prince à la cour des pharaons, après avoir été retrouvé dans un panier qui flottait le long du Nil.
Un épisodes fabuleux qui a l’incomparable saveur d’une invention littéraire destinée à justifier la présence du patriarche dans la maison du pharaon.
Il semble donc évident que les scribes de l’Ancien Testament voulurent sceller la véritable origine de Moïse et de son peuple à leur propre ancêtre.
L’enquête de Messod et Roger Sabbah
Ce qui semble désormais certain, dans tous les cas, c’est la correspondance entre l’exode multi-ethnique survenu à El Amarna, au terme du règne d’Akhenaton en Égypte, et celui décrit dans la Bible avec la figure de Moïse.Parmi les nombreuses preuves recueillies en ce sens aux cours des années, il y en a certaines qui sont particulièrement significatives, comme par exemple le Psaume 104 de l’Ancien Testament : selon l’interprétation la plus diffuse parmi les scientifiques laïques, le Psaume 104 n’est autre que la ré-élaboration du « Grand hymne à Aton« , un texte que le pharaon hérétique en personne à fait rédiger (Le Grand hymne à Aton a été retrouvé dans la tombe du pharaon Ay à Akhet-Aton /el Amarna).
Selon l’interprétation digne de foi de Messod et Roger Sabbah, en outre, le terme hébreux « adonai« , utiliser pour dire « mon seigneur », traduit dans le langage des hiéroglyphes égyptiens correspond à la parole D’Aton, tandis qu’une partie des scientifiques la traduit par adon-ay, c’est-à-dire, seigneur « Ay », le nom du premier successeur d‘Akhenaton.
Même l’origine controversée de la prière chrétienne du Notre Père (« Notre père qui êtes aux cieux… »), nonobstant ce que l’Église Catholique laisse entendre, semble être, selon certains scientifiques, un hymne religieux qui remonte à l’Égypte ancienne, précisément à la période où était en vigueur le culte du Dieu-Soleil (d’où serait né des termes comme « le très haut » ou « le seigneur des cieux »).
Il y a un siècle Albert Churchward, scientifique expert de mythologie, affirmait :
« Les Évangiles canoniques peuvent être considérer comme un recueil de dires prélevés dans les mythe et dans l’eschatologie des égyptiens ».
Bien plus récemment les co-auteurs de « Les secrets de l’exode », Messod et Roger Sabbah, sont arrivés à soutenir la même thèse en partant de l’examen rigoureux des sources les plus anciennes que nous ayons à disposition, comme certains textes sacrés écrit en araméen.
De cette façon ils ont évité de consulter les textes déjà traduits ou déformé par les interprétations précédentes, récupérant la précieuse signification originale.
(Il est bon de savoir en effet que l’araméen n’utilisait pas les voyelles, et le traduire signifie toujours d’une façon ou d’une autre l’interpréter à sa propre discrétion).
Les auteurs ont exécuté un travail d’exégèse rigoureux et approfondi, qui a profité des études herméneutique digne de foi de Salomon Rashì, un traducteur d’hébreux médiéval très connu et respecté même dans le milieu juif orthodoxe, surtout parce qu’il est devenu le dépositaire exclusif de leur tradition orale perdue.
Extrait :
Roger Sabbah, égyptologue, archéologue et chercheur a fait des découvertes incroyables avec son frère :
Dans le tombeau de Toutankhamon, ouvert en 1923, figuraient des inscriptions rédigées en hiéroglyphes insolites, certaines lettres ressemblant à s’y méprendre – forme, prononciation, valeur symbolique – à l’alphabet hébreu.
La coïncidence, à l’époque, n’émut personne. Pas plus que celle-ci: sur un mur du tombeau, le double « cartouche (la signature gravée) d’un obscur pharaon, Aï, dont le nom, en hiéroglyphes, ressemble à celui, dans la Bible araméenne, de Dieu, prononcé Adonaï (Aton-Aï).
Et, à l’entrée de la salle du trésor, gardant la tombe, couché sur un coffre, le chien Anubis (ou Anapi): en hébreu, « Nabi » signifie « gardien de la loi ».
Chien et coffre étaient recouverts d’un tissu sacré rappelant le châle de prière des Hébreux.
Le coffre à brancards, lui, pourrait s’apparenter à l’ « Arche d’Alliance » telle qu’elle est décrite dans la Bible. Arguant de ces similitudes – il y en a bien d’autres -, les frères Sabbah ont relu de fond en comble les textes.
Ils en ont déduit que la langue hébraïque était issue des hiéroglyphes, stylisés. Et, dès lors, tout s’est éclairé: les énigmes de la Bible, les noms aux consonances étranges parce qu’étrangères, les personnages, l’Histoire.
Le secret de la boîte n°101
Une fois éclaircie l’importance historique des papyrus éventuellement présents dans la tombe de Toutankhamon il est possible de retourner examiner les indices qui suggèrent que ces derniers aient été occultés, tandis que le motif pour lequel ces documents étaient, et sont encore aujourd’hui considéré, politiquement explosifs devrait devenir de plus en plus clair.Laissons un moment à part l’événement de la découverte, et faisons un bref saut en arrière dans l’histoire.
La naissance du Sionisme
Les idées sionistes commencèrent à se diffuser au sein de la communauté juive à travers les publications et les discours de Binjamin Ze’ev, plus connu comme Theodor Herzl.En fait on sait aujourd’hui que le vrai fondateur du sionisme contemporain n’était pas juif, mais chrétien dispensationaliste, c’est un américain, le révérend William E. Blackstone, au service des puissantes familles JP Morgan et Rockefeller, qui a convaincu Theodor Herzl de créer le mouvement sioniste en Europe, mouvement qui a ensuite été financé par la famille Rothschild.
L’autre curiosité quant au choix de Théodor Herzl comme dirigeant du mouvement sioniste par les banquier américains, c’est qu’il était antisémite comme le remarque ce documentaire israëlien avec sous titre en français :
Theodore HERZL « Le coté antisémite du Sionisme »
Son volume « Der Judenstaat » (l’état juif) de 1896 devint ainsi une sorte de « texte sacré » chez les plus fervents militants sionistes.
Theodor Herzl est passé à l’histoire comme le fondateur officiel de la World Zionist Organization (la première organisation sioniste au niveau mondiale), un mouvement qui fonde sa propagande sur deux questions fondamentales :
le concept de « race juive », et son lien essentiel avec le Terre Promise, Eretz Israel (qui ne signifie pas « Terre d’Isreal » dans le sens géographique, mais Terre des descendants de Jacob, c’est-à-dire « israelites »).
Le lobby sioniste ne fut jamais un mouvement politique quelconque, car il pu compter dés le début sur l’appui exclusif de pouvoirs fort de l’époque.
Le support financier des futurs colons juifs en effet fut assuré par le sommet historique des éminents banquiers et franc-maçons qui se tint à Bâle en 1897, durant les travaux du Premier Congrès Sioniste. Le congrès était présidé par le baron Edmond de Rothschild, lequel mis à l’ordre du jour la naissance d’un institut de crédit qui avait pour but principal de soutenir la cause sioniste.
Les sionistes, de leur côté, malgré le manque de fondement tant historique que biologique, cherchaient par tout les moyens à valider et diffuser le concept de « race juive » : une idéologie qui trouva sa propagande dans des œuvres comme celles de Vladimir Jabotinsky (un des plus grands activistes historiques du sionisme réviosonniste).
Ces derniers en effet, à cause justement du procès d’intégration qui était effectivement en cours à cette époque, considéraient que la pureté ethnique des juifs était en grave danger, en arrivant à soutenir que la seule solution possible pour y remédier était la construction d’un état juif.
A ce point il n’est pas difficile d’imaginer comme l’éventuelle diffusion du contenu des papyrus, qui réécrivaient la racine historique de l’origine du peuple juif, aurait desservi la cause sioniste de manière probablement létale. (Comme cela a déjà été dit, à cette époque la cause n’avait pas encore rencontré un grand succès.
Ce fut seulement dans les années 30, avec l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hilter, que la politique sioniste commença à obtenir un large consensus au sein même de la communauté juive.
Suite à la propagande anti-sémite du dictateur allemand, de nombreux juifs acceptèrent bien volontiers la proposition de déménager définitivement en Palestine, amorçant ce programme d’immigration consistant qui amena par la suite à la naissance de l’état juif.
Il faut savoir qu’Hitler était favorable au sionisme et a travaillé avec les sionistes à la création d’Israël comme lors du contrat de transfert ou accord Haavara (voir Wikipédia).
Hitler a aussi fait éliminer les historiens qui défendaient encore que les juifs d’Europe n’avaient rien à voir avec les hébreux mais venaient de tribu turco-khazares converti au judaïsme, en cela il a fini le travail commencé par les sionistes.
Et contrairement à la triste légende, ce n’est pas le mufti de Jérusalem qui lui a demandé de ne plus envoyer de juif en Palestine, mais c’est les anglais qui en 1939 ont mis fin à cette immigration massive de juif allemand envoyé par Hitler.
Paradoxalement donc la politique de ségrégation raciale mise en œuvre par le Fuhrer joua en faveur des Sionistes qui poussaient à une émigration juive de masse vers la Palestine.
L’histoire doit encore éclaircir de façon approfondie les différents points de contact qui de fait s’enregistrèrent entre les nazis et les sionistes, dans cette convergence d’intérêts paradoxale.
Conclusion
Nous somme donc face à une troisième hypothèse, pour chercher d’expliquer la série impressionnant de morts suspectes qui est à la base de cet événement :hasard statistique, malédiction du pharaon, ou ‘intervention humain », visant à empêcher la diffusion des contenus des précieux papyrus ?
Cet article suggère clairement la troisième hypothèse, mais il n’existe aucune preuve concrète qui légitime cette accusation envers les sionistes de l’époque.
Il existe cependant une curieuse connexion, difficile à ignorer : la présence du baron Edmund de Rothschild dans le cercle des personnes qui connurent en premier la vérité sur le bouillant contenu des documents.
L’éminent banquier jouissait en effet d’un canal d’information privilégié, étant parent direct d’Alfred de Rothschild, le financier qui couvrit les dettes du désargenté comte de Carnarvon.
A. De Rothschild, à son tour, était le père naturel de la femme de Carnarvon, lady Almina, la fille de Marie Felice Wombwell, une femme légalement mariée à l’anglais George Wombwell.
Ce degré de parenté entre un des membres les plus puissants de la famille juive et Lady Almina – elle aussi parmi les victimes de la « malédiction » – est clairement témoigné dans les mémoires du VI comte de Carnarvon, et il apparaît donc évident que, si réellement on avait retrouvé un compte-rendu historique sur les véritables origines du peuple juif, un membre influent du lobby sioniste comme E. Rothschild l’aurait certainement su.
Source :
http://www.alterinfo.net/Le-secret-de-Toutankhamon-qui-aurait-pu-detruire-le-sionisme_a129131.html
Publié dans histoire, journalistes = propagande d'Etat, Goebbels | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
15/09/2025
Avec quels auteurs faisait-on étudier le français dans les années 50 et 60 ?
La lecture des vieux manuels scolaires (j'espère que vous avez conservés les vôtres !) est enrichissante et pleine d'enseignement.
Ainsi si on rouvre les grammaire d'avant 1965 non seulement on redécouvre des textes délicieux et qui des fois font réfléchir (j'en parlerai peut-être une autre fois), mais par exemple on peut étudier quels étaient les écrivains sur lesquels se basait l'enseignement de la grammaire aux enfants des classes du premier cycle des lycées et collèges, entre, disons 1938 (et sans doute avant), et environ 1960, et même au-delà.
Je les ai recensé et en ai fait un tableau, agrémenté de quelques liens à la Wikipédia permettant de se documenter sur les noms les moins connus par contre j'ai du faire disparaître la colonne où étaient indiqués les auteurs d'origine populaire, à la suite des noms j'ai du mettre à la main le total des occurrence de leurs textes parmi les extraits cités dans la grammaire.
liste des auteurs utilisés dans la grammaire « Souché-Lamaison pour les classes de sixième, suivant les programmes du 14/4/1938, et d’octobre 1944. (noms de l'auteur suivi du nombre nombre de textes cités)
Balzac 4 |
Théodore de Banville 1 |
René Bazin 13 |
Pierre Benoît 5 |
Boileau 1 |
Robert Brasillach 2 |
Buffon 3 |
Chateaubriand 10 |
Georges Clémenceau 1 |
Colette 5 |
Corneille 5 |
Alphonse Daudet 34 (le plus cité, et de loin !) |
Georges Duhamel 4 |
Erckmann-Chatrian 10 |
Fénelon 3 |
Gustave Flaubert 11 |
Anatole France 23 |
Eugène Fromentin 4 |
Théophile Gautier 4 |
Maurice Genevoix 3 |
André Gide 1 |
E. et J. de Goncourt 2 |
Julien Green 1 |
Jean-Marie Guyau 1 |
Louis Hémon – (« Maria Chapdelaine ») 3 |
José-Marie de Hérédia 1 |
Victor Hugo 13 |
Edmond Jaloux – « Fumées dans la campagne » 1 |
Jean Jaurès 2 |
La Fontaine 10 |
Lamartine 9 |
Ernest Lavisse 1 |
Pierre Loti 5 |
Maurice Maeterlinck 1 |
Maurice Mardelle (1886-1948 charpentier poète) 1 |
Jules Marouzeau (« Une enfance ») 2 |
Roger Martin Du Gard 4 |
Guy de Maupassant 7 |
François Mauriac 1 |
Mérimé 1 |
Jules Michelet 5 |
Frédéric Mistral 4 |
Molière 4 |
Montesquieu 1 |
Musset 2 |
Jean Nesmy (Henri Surchamp) 6 |
Louis Pergaud 5 |
Racine 2 |
Jules Renard 1 |
Romain Rolland 9 |
Jules Romains 2 |
J.-J. Rousseau 5 |
George Sand 10 |
Bernardin de Saint-Pierre 1 |
Madame de Sévigné 4 |
Sully-Prudhomme 2 |
Taine 4 |
Vigny 2 (ci-dessous la maison du berger, relisez ce poème incontournable !) |
Voltaire 6 |
Emile Zola 6 |
Si on lit toutes leurs biographies (ça vaut le coup d’en prendre le temps je vous l’assure, il y a des choses et des êtres à découvrir) on découvre d’abord qu’il y a une majorité d’écrivains régionalistes et spécialisés dans la peinture de la vie paysanne, c’est même le thème dominant, et aussi qu’il y a un nombre impressionnant d’auteurs d’origine populaire (domestiques, paysans, etc.) qui ont eu la chance de devenir écrivains, célèbres, et souvent ont décrit la vie de leur enfance.
Une chose aussi remarquable quand on lit (pas forcément les extraits présents sur le livre de grammaire, mais on en trouve d’autres sur Internet aussi) les textes de ces auteurs de cette époque c’est le soin et la sensibilité extrême, le style fin précis et pur dans lequel ils écrivent, y compris ceux qui n’ont au départ reçu aucune instruction littéraire et sont d’origine populaire, on devine là entre autre la dégradation du niveau de l’enseignement : combien des lycéens d’aujourd’hui sauraient écrire avec tant de soin et d’expressivité. C’est aussi l’époque, la seule dans toute l’histoire littéraire, entre l’aveuglement/indifférence des siècles aristocrates de salon et celui du siècle machiniste et pédant, où s’est développé et a été cultivé au plus haut point, l’émotion et la sensibilité aŭ choses, aŭ impressions, aŭ paysages, etc.
C’est également la grande époque de la peinture de paysage, ce n’est pas un hasard. Et de la poésie de la nature.
Lisez ces quelques phrases d’un fils de domestiques, devenu écrivain anti-clérical, Eugène Le Roy, savourez :
http://pagesperso-orange.fr/zep.saint-aulaye/double/elero...
14/08/2025
prison pour les dissidents - comme en URSS
Lorsque j’écrivais mon livre «Les 100 plus grands Anglais et les plus grandes Anglaises», j’ai d’abord été étonné par le nombre de personnes exceptionnelles qui ont passé au moins une partie de leur vie en prison.
Publié dans histoire, libertés | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/08/2025
le début de la révolte - du temps où les écologistes étaient moqués ou diabolisés
Le début de la révolte
Ci-dessous un texte paru dans Le Courrier de la Nature de l'automne 1961 (l'année qui pouvait se lire aussi bien à l'envers ) , c'était les débuts ! on n'appelait pas encore ça de l'"écologie politique" (initiée, c'est mémorable, par René Dumont en avril 1974) ni même de l'"écologie", mais de la protection de la nature, et les protecteurs, et les écologistes (les scientifiques donc, étudiant l'écologie), même si ils avaient une émission hebdomadaire à la radio, vers midi, (la radio à l'époque était infiniment plus libre, riche et variée que maintenant) avaient l'impression de prêcher dans le désert, sous les moqueries des gens "sérieux" (rappelons que le changement dans l'"opinion" des mass-medias et de politiques, qui a commencé à rendre l'écologie quelque-chose d'intéressant et d'important a été suite au naufrage du Torrey-canyon, chanté par Gainsbourg : j'ai assisté à cette époque (1970), ça a été spectaculaire ! en l'espace de quelques mois un sujet jusqu'alors moqué et ignoré est tout à coup devenu reconnu et respectable, un engouement !) et (on revient aux années antérieures) contrecarrés par l'arrogance glacée des "aménageurs" et des hommes de "progrès". Même le livre "phare" et historique qui fut initiateur de l'alarme environnementale: "Printemps silencieux" de Rachel Carson, n'était pas encore paru (il a paru en 1962, cherchez sur Internet) L'oeuvre de Jacques Ellul ni celle de Bernard Charbonneau n'était pas encore publiée.
C'était l'époque où il apparaissait inconcevable à un journaliste que des "jeunes" puissent s'intéresser à des choses aussi bizarres et futiles que les plantes ou les animaux, plutôt qu'à des centres d'intérêts aussi naturels et aussi sérieux que les chanteurs de twist ou les voitures de sport ! et quand par exception il leur arrivait d'en parler se sentaient obligés de s'excuser de présenter des gens aussi étranges et dépourvus d'intérêt.
Les propos qui paraissaient sur le bulletin de la Société Nationale de Protection de la nature (j'en faisais partie ! dans la section pour enfants, le "Groupe Vert") apparaissent maintenant comme le début d'un retour à la raison et un "printemps des peuples".
La révolte ça peut aussi être comme ça http://fr.wikipedia.org/wiki/Earth_Liberation_Front#cite_...
Le temps des Vandales
Nature, Nature, pauvre Nature ! Nos ancêtres qui ne parlaient jamais de la Nature, parce qu’elle existait encore, ne savaient pas leur bonheur. Quand on a parlé de son amour, c’est qu’elle était bien près de mourir, et les hymnes que lui ont dédiés les poètes ressemblent fort à des oraisons funèbres. Et plus les ans ont passé, plus les forces qui la menacent se sont fait insolentes. C’est à qui déboisera, lotira, défigurera, prostituera les plus nobles paysages, et bien entendu, au nom de la science, de la technique, ou des nécessités de la vie moderne.
La vie moderne ! Qu’on nous laisse rire, ou pleurer. Est-ce pour nous punir de vivre au XXè siècle, comme si nous l’avions choisi, que des ingénieurs frénétiques rendent notre pays inhabitable ? que toute beauté leur est une injure qu’ils vengent au plus vite ? qu’il leur est impossible de voir une rivière suivre son cours véritable, ou une forêt conserver son intégrité, ou une montagne son secret et sa flore ? Au nom de l’Electricité, on noie les vallées, et on nous fait croire que nous avons tout à y gagner, parce que les touristes iront en été y tremper leur carcasse dans les eaux captives. On nous persuade que les lignes électriques, leurs pylônes et leurs ficelles ajoutent du charme aux Alpes et aux Pyrénées. On nous assure que la forêt de Fontainebleau aura bien plus d’amoureux quand une autoroute l’aura dévastée pour éviter cinq minutes de voyage à des gens qui ne savent où ils vont, ni pourquoi ils y vont.
Il n’y a plus de région de notre territoire qui ne soit désormais déshonorée par des absurdités de cet ordre, et le « Désert Français » lui-même se met à la mode.
Je sais bien qu’il faut vivre, mais à quoi bon vivre, si c’est devant le spectacle éternel de ruines irréparables ? Mais les technocrates, qui ne connaissent que les murs de leurs bureaux et le cuir de leur fauteuil s’en moquent complètement. Mieux, ils mettent tout leur sadisme à imprimer leur griffe monstrueuse le plus profondément possible dans la chair vivante de notre terre, ans se douter qu’ils signet ainsi leur propre malédiction. Et on ne pourrait que désespérer si en face de leur puissance diabolique ne se dressaient quelques hommes de bonne volonté, et de volonté tout court, qui sont décidés, à crier aussi fort qu’il le faudra et à ameuter l’opinion, à la réveiller, et à lui désigner nommément les coupables.
Jusqu’à présent, il semble qu’on ait tremblé devant eux. Armés de leurs diplômes, de leurs équations et de leur insolence, les ingénieurs ont fasciné les ministres, les gouvernements et les foules. Il est temps de démystifier ces gens qui sont sans doute des techniciens habiles, mais qui peuvent être en même temps de parfaits imbéciles et des tyrans malfaisants ; Ils s’arrogent une infaillibilité qui ne leur appartient pas, et partout où ils passent, leur fureur détruit la vie, les plantes et les bêtes, sans que ce crime leur inspire le moindre remords. Leur conscience – s’ils en ont une – est toujours muette.
C’est pourquoi, vous qui me lisez, vous qui savez et qui avez compris, vous avez un rôle immense à remplir et c’est vous qui portez la responsabilité de l’avenir. Si votre ténacité réussit à empêcher les massacres dont on nous menace, si grâce à vous nous pouvons sans honte laisser de France en bon état à nos enfants, vous aurez bien mérité de la Patrie, je vous le dis. Vous aurez été les soldats d’une nouvelle résistance, et votre victoire sera celle de la Nation toute entière. Voilà de quoi donner du courage à tous les hommes qui ont encore un cœur, et qui savent ce que c’est que la vie.
BECKER
Député du Doubs
accessoirement, si vous êtes curieux de savoir qui était ce Becker, voyez ici. Il est mort .... (1905-1994)
"Bernard Charbonneau a eu la conviction que son siècle serait en même temps,
et pour les mêmes raisons,
celui du totalitarisme et du saccage de la nature."
(Daniel Cerézuelle, dans son livre sur Bernard Charbonneau:
"Ecologie et liberté" Edition Parangon/vs
wwweditions-parangon.com
et 33 ans plus tard Cabrel chantait
Publié dans histoire, mi iras limake | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer
08/08/2025
quenelle
Dieudo fait penser
dans cette vidéo https://iamdieudo4.ru-clip.net/oWX3tTRj3xI/apr%C3%A8s-la-...
notre Béranger du XXIè siècle nous permet de comprendre au passage des choses. par exemple que la quenelle est en fait bien selon la formule de ses détracteurs "un salut nazi inversé" eh oui ce geste est porteurs de l'exact inverse de ce que portait le salut nazi : et d'abord le salut nazi est un salut de respect de l'autorité ! tandis que la quenelle se moque de l'autorité et lui dit "vas-te-faire-enculer !" (et bien sûr le salut nazi est militariste, la quenelle est pacifiste, le salut nazi ne se prend pas pour de la merde, comme on dit, la quenelle ne se prend pas au sérieux, le salut nazi est conformiste et grégaire, la quenelle prône l'individualisme et l'esprit d'examen, le salut nazi est raciste, la quenelle est antiraciste, etc, etc), tandis que, il a raison Dieudo, les valeurs nazies sont très proches de celles des régimes actuels, tel celui de Macron, mais aussi celui de la Chine Continentale (plus , du tout communiste, mais capitaliste dur), et tous ces régimes de banquiers, de CRS, de mépris du peuple, de capitalisme totalitaire (et d'eugénisme ! on le voit de plus en plus repoindre son nez, et l' "euthanasie" des pas-conformes).
grande insurrection des pauvres, de tous les pauvres, voilà le vent nouveau
"le temps est indifférent aux plus grandes souffrance" c'est effectivement ce dont tout le monde se rend compte......
comme a dit Jean Rostand, on tue un homme on est un assassin, on en tue des millions on est un conquérant (!...), en les tue TOUS, on est DIEU ..... (profonde et nihiliste observation, relisez Jean Rostand ...) Et en littérature de puis sans doute l'antiquité, et Chateaubriand à la fin d'Atala (lisez-là), et Miguel de Unamuno (relisez la citation que j'ai mise ici il y a qq jours), et Pierre Loti dans"fantômes d'Orient" relisez ce qu'il dit sur la deuxième mort ...
C'est la plus grande et déshumanisante des trahisons, ça m'a inpiré mes commentaires sur la citation de Joachim Ringelnatz
Ewig rien bleibt nur die Träne/ Und das Wasser der Fontäne (en esperanto : Ĉiam puraj 'stas nur larmoj/Kaj la akvo de l'fontanoj) ce qui veut dire qu'à partir du moment où on n'a plus de larmes on est devenu impur.
La "pensée positive", le fameux "travail du deuil" des psychomachinchoses, c'est de la merde ! c'est non seulement absurde, mais immonde.
En tous cas discuter avec soi-même il ne faut jamais oublier de le faire, il y a trop de gens qui oublient l'enfant qu'ils ont été, ça aussi c'est une déshumanisation; moi je n'ai jamais perdu le contact avec celui que j'ai été
06/08/2025
maintenant on a une preuve
Que le cancer de Chavez a été provoqué par les "services" US, déjà en 2006 il y avait eu une tentative :
"Il y a eu un autre attentat, moins connu, qui fut découvert dans la ville de New York, pendant sa visite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2006. Selon les informations fournies par les services de sécurité, pendant les identifications de sécurité standard d’un événement au cours duquel Chávez s’adresserait au public états-unien dans une université locale, on a détecté de hauts niveaux de radiations sur la chaise sur laquelle il devait s’asseoir. Les radiations ont été découvertes par un compteur Geiger, un dispositif de détection des radiations aux mains de la sécurité du président utilisé pour s’assurer que le président n’était pas en danger d’être exposé aux rayons radio-actifs. Dans ce cas, la chaise a été retirée et les preuves démontrèrent ensuite qu’il émanait des quantités inhabituelles de radiations qui auraient pu causer des dommages importants à Chávez si elles n’avaient pas été découvertes. Selon la sécurité du président, une personne états-unienne qui avait été impliquée dans le soutien logistique de cet événement et avait fourni la chaise de Chávez appartenait au Renseignement des Etats-Unis."
Il faut se souvenir de Chavez et de son message
et ne pas oublier non plus la question :
La NSA a-t-elle assassiné Hugo Chavez ? (Matrizur)
une confirmation : http://newsoftomorrow.org/ufologie/ombre/dr-barrie-trower...
La totalité de l'article http://bolivarinfos.over-blog.com/2016/04/venezuela-les-c... d'où ces informations sont extraites :
Qui pourrait être impliqué dans l’assassinat de Chávez ?
Mike Whitney- Croyez-vous qu’Hugo Chávez a été assassiné et si oui, qui croyez-vous qui ait pu y être impliqué?
Eva Golinger- Je crois qu’il y a de fortes possibilités pour que le président Chávez ait été assassiné. Il y a des tentatives notoires et documentées d’assassinat contre lui pendant toute sa présidence. La plus connue est celle du 11 avril, le coup d’Etat de 2002 pendant lequel Chávez a été enlevé et allait être assassiné s’il n’y avait pas eu le soulèvement sans précédent du peuple vénézuélien et des forces militaires loyales qui l’ont sauvé et l’ont ramené au pouvoir 48 heures plus tard.
Moi-même, j’ai cherché des preuves irréfutables en utilisant la Loi d’Accès à l’Information aux Etats-Unis, que la CIA et d’autres agences états-uniennes étaient derrière ce coup d’Etat et ont soutenu économiquement, militairement et politiquement les putschistes. Ensuite, il y a eu d’autres attentats contre Chávez et son Gouvernement comme en 2004 quand des dizaines de paramilitaires colombiens ont été capturés dans une plantation dans les environs de Caracas qui appartenait à un activiste anti-chaviste, Robert Alonso, quelques jours avant qu’ils aillent attaquer le palais présidentiel et tuer Chávez.
Il y a eu un autre attentat, moins connu, qui fut découvert dans la ville de New York, pendant sa visite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2006. Selon les informations fournies par les services de sécurité, pendant les identifications de sécurité standard d’un événement au cours duquel Chávez s’adresserait au public états-unien dans une université locale, on a détecté de hauts niveaux de radiations sur la chaise sur laquelle il devait s’asseoir. Les radiations ont été découvertes par un compteur Geiger, un dispositif de détection des radiations aux mains de la sécurité du président utilisé pour s’assurer que le président n’était pas en danger d’être exposé aux rayons radio-actifs. Dans ce cas, la chaise a été retirée et les preuves démontrèrent ensuite qu’il émanait des quantités inhabituelles de radiations qui auraient pu causer des dommages importants à Chávez si elles n’avaient pas été découvertes. Selon la sécurité du président, une personne états-unienne qui avait été impliquée dans le soutien logistique de cet événement et avait fourni la chaise de Chávez appartenait au Renseignement des Etats-Unis.
Il y eut beaucoup d’autres attentats contre sa vie qui ont échoué à cause des services de Renseignement vénézuéliens et surtout, à cause de l’unité de contre-renseignement de la Garde Présidentielle qui se chargeait de découvrir et d’empêcher cette sorte de menace. Une autre tentative connue est survenue en juillet 2010 quand Francisco Chávez Abarca (sans rapport), un terroriste qui travaillait avec le terroriste d’origine cubaine Luis Posada Carriles, responsable d’avoir mis une bombe dans un avion cubain en 1976 et d’avoir tué les 73 passagers à bord, fut arrêté en entrant au Venezuela et ensuite avoua qu’il avait été envoyé pour assassiner Chávez. Seulement 5 mois auparavant, en février 2010, quand le président Chávez se trouvait à une manifestation près de la frontière avec la Colombie, sa sécurité a découvert un franc-tireur à un peu plus de 2 km qui fut neutralisé ensuite.
Même si ces histoires peuvent passer pour des fictions, elles sont largement documentées et sont très réelles. Hugo Chávez défiait les intérêts les plus puissants et a refusé de s’agenouiller. En tant que chef d’État de la nation possédant les plus grandes réserves de pétrole de la planète, et en tant que quelqu’un qui défiait ouvertement et directement les États-Unis et la domination occidentale, Chávez fut considéré comme un ennemi de Washington et de ses alliés.
Alors, qui pourrait être impliqué dans l’assassinat de Chávez s’il a été assassiné ? Certainement, il n’est pas difficile d’imaginer que le Gouvernement états-unien serait impliqué dans l’assassinat politique d’un ennemi qu’eux, clairement – et ouvertement – voulaient voir disparaître. En 2006, le Gouvernement des États-Unis a créé une mission clandestine spéciale de Renseignement pour le Venezuela et Cuba sous la Direction Nationale du Renseignement. Cette unité d’élite du Renseignement était chargée d’étendre les opérations secrètes contre Chávez et de diriger des missions clandestines à partir d’un centre de fusion du Renseignement (CIA-DEA-DIA) en Colombie. Certaines des pièces clefs de cette histoire comprennent la découverte de plusieurs collaborateurs proches de Chávez qui avaient un accès privé à sa personne, sans obstacles, qui ont fui le pays après sa mort et collaborent activement avec le Gouvernement des Etats-Unis. S’il avait été assassiné par un certain type d’exposition à de hauts niveaux de radiations ou par inoculation ou infection d’un virus qui causera le cancer d’une autre façon, cela aurait été fait par quelqu’un qui avait la possibilité de l’approcher et en qui il avait confiance.
M-W- Qui est Leamsy Salazar et comment est-il en relation avec les agences de Renseignement des Etats-Unis ?
E-G- Leamsy Salazar a été l’un des collaborateurs les plus proches de Chávez pendant presque 7 ans. C’était un Capitaine de Corvette de la Marine du Venezuela et il s’est fait connaître pendant le coup d’État contre Chávez en avril 2002 quand il hissa le drapeau du Venezuela sur le toit du régiment de la Garde Présidentielle au palais présidentiel de Miraflores quand le sauvetage de Chávez était en marche. Il devint un symbole des forces armées loyales qui ont aidé à renverser le coup d’État et Chávez l’a récompensé en faisant de lui l’une de ses aides les plus proches.
Salazar était à la fois un aide de camp et un assistant de Chávez qui, à certains moments, lui amenait son café et son repas, était à ses côtés, voyageait avec lui dans le monde entier et était chargé de le protéger pendant les manifestations publiques. Et je l’ai rencontré plusieurs fois dans les années où j’étais avec Chávez. C’était l’un des visages connus qui protégeaient Chávez depuis plusieurs années. C’était un membre clef du premier cercle de sécurité de Chávez, avec un accès privé à Chávez et une connaissance privilégiée et hautement confidentielle de ses aventures, de ses habitudes et de ses activités privées.
Après la mort Chávez en mars 2013, Leamsy fut transféré à l’équipe de sécurité de Diosdado Cabello qui était alors président de l’Assemblée Nationale du Venezuela et considéré comme une des figures politiques et militaires les plus puissantes du pays. Cabello fut l’un des alliés les plus proches de Chávez. Il faut signaler que Leamsy a été auprès de Chávez pendant la majeure partie de sa maladie et jusqu’à sa mort et qu’il avait un accès privilégié accordé à très peu de gens même dans son équipe de sécurité.
Étonnamment, en décembre 2014, des rapports de presse ont révélé que Leamsy avait été transporté secrètement aux États-Unis d’Espagne où il était, semble-t-il, en vacances avec sa famille. L’avion qui le transporta, on dit qu’il était de la DEA. Il fut inclus dans le programme de protection des témoins du gouvernement états-unien et la presse a prétendu qu’il fournissait des informations au gouvernement des États-Unis sur de soi-disant fonctionnaires vénézuéliens impliqués dans un réseau de haut niveau de trafic de drogues. Jusqu’à présent, aucune accusation de cette sorte n’a pu être vérifiée et prouvée de façon indépendante.
Une autre explication de son entrée dans le programme de protection des témoins des Etats-Unis pourrait être sa participation à l’assassinat de Chávez, probablement dans le cadre d’une opération clandestine (‘black op’) de la CIA ou peut-être même réalisé sous les auspices de la CIA mais exécutée par des agents corrompus ou achetés du gouvernement vénézuélien. Par exemple, les « Papiers de Panama » ont révélé des informations sur une autre ex adjudant de Chávez, le capitaine de l’Armée Adrián Velásquez qui était en charge de la sécurité du fils d’Hugo Chávez. La femme du capitaine Velásquez, ex officier de Marine, Claudia Patricia Díaz Guillén, a été l’infirmière de Chávez depuis plusieurs années et avait un accès privé à sa personne sans contrôle. D’autre part, Claudia administrait les médicaments, les vaccins, et d’autres services de santé et d’aliments à Chávez pendant plusieurs années. Juste un mois avant que sa maladie ne soit découverte en 2011, Chávez nomma Claudia Trésorière du Venezuela, mettant sous son contrôle l’argent du pays. Elle fut séparée de cette charge justement après la mort de Chávez.
Le capitaine Velásquez et Claudia apparaissent dans les « Papiers de Panamá » en tant que propriétaires d’une entreprise fantôme avec des millions de dollars. Ils ont aussi des propriétés dans une zone très couteuse de la République Dominicaine, Punta Cana, où les maisons coûtent des millions de dollars. Soi-disant, il s’est installé là depuis au moins juin 2015. Les documents montrent que juste après la mort de Chávez, quand Nicolás Maduro a été élu président en avril 2013, le capitaine Velásquez a ouvert une compagnie ‘offshore’ le 18 avril 2013 avec la firme panaméenne Mossack Fonseca, intitulée Bleckner Associates Limited. Une firme suisse d’investissement financiers V3 Capital Partners LLC, affirmé qu’elle gérait les fonds de millions de dollars du capitaine Velásquez. Il est impossible qu’un capitaine de l’Armée du Venezuela ait gagné autant d’argent par son travail légitime. Ni lui ni sa femme, Claudia, ne sont rentrés au Venezuela depuis 2015. Le capitaine Velásquez était très proche de Leamsy Salazar, de plus amis et collègues de travail.
M-W- Pouvez-vous expliquer les circonstances suspectes dans lesquelles Salazar fut transporté d’Espagne par la sécurité des Etats-Unis dans un avion appartenant à la Drug Enforcement Administration (DEA)?
E-G- Évidemment, il est très suspect que Salazar ait été transporté d’Espagne où semble-t-il, il était en vacances avec sa famille et amené aux États-Unis dans un avion de la DEA. Il n’y a aucun doute qu’il collaborait avec le gouvernement des États-Unis et trahi son pays. Ce qui reste à voir, c’est son rôle exact. A-t-il administré le venin assassin à Chávez, ou l’a-t-il fait en collaboration avec ses associés, la capitaine Velásquez et l’infirmière-trésorière Claudia?
Même si tout cela peut sembler une théorie de la conspiration, ce sont des faits qui peuvent être vérifiés de façon indépendante. Il est également certain, selon des documents déclassifiés des États-Unis que, depuis 1948, l’Armée des États-Unis développait une arme de radiation injectable à utiliser dans des assassinats politiques contre leurs ennemis. Lors des audiences de la Commission Church sur l’assassinat de Kennedy, a aussi été révélée l’existence d’une arme d’assassinat développées par la CIA pour provoquer des attaques cardiaques et un cancer des tissus. Chávez est mort d’un cancer agressif des tissus.
Au moment où il a été détecté, il était déjà trop tard. Il y a une autre information documentée sur le développement d’un « virus du cancer » qui était en préparation dans les années 60 pour soi-disant, l’utiliser contre Fidel Castro. Cela peut sembler de la science fiction mais il suffit de chercher et de voir que c’est sûr. En tant qu’avocate et journaliste d’investigation, je cherche toujours des preuves convaincantes et de multiples sources vérifiables. Même si nous regardons seulement le document officiel de l’Armée des États-Unis rédigé en 1948, c’est un fait que le Gouvernement des États-Unis était en train de développer une arme de radiation pour l’assassinat politique. Plus de 60 ans plus tard, nous ne pouvons qu’imaginer les capacités technologiques existantes.
M-W- Sur le plan personnel, pourriez-vous nous dire ce que la perte d’Hugo Chávez a signifié pour vous et quel impact sa mort a eu sur le peuple du Venezuela?
E-G- La perte d’Hugo Chávez a été écrasante et dévastatrice. C’était mon ami et j’ai été sa conseillère pendant presque 10 ans. Le vide qu’il a laissé est impossible à remplir. Il avait un énorme cœur et réellement, il se consacrait à construire un pays meilleur pour son peuple et un monde meilleur pour l’humanité. Il se préoccupait beaucoup de tout le monde mais, en particulier, des pauvres, des abandonnés, des marginalisés. Il y a une photo de Chávez prise par quelqu’un, ce n’était pas une photo officielle, après une manifestation dans le centre de Caracas après laquelle il avait marché sur une grande place qui avait été déplacée pour cause de sécurité.
Tout à coup, Chávez a vu un homme jeune, décoiffé et apparemment drogué, à peine capable de rester debout, vêtu de vêtements sales. Au grand dam de sa sécurité, Chávez s’est approché du jeune affectueusement, l’a embrassé et lui a offert une tasse de café. Il ne l’a pas jugé, ne lui ai pas fit de reproches. Lui, il l’a traité comme un être humain qui méritait d’être traité avec dignité. Il est resté là, avec lui, un moment, simplement racontant des histoires et plaisantant comme de vieux amis. Quand il a dû s’en aller, Chávez l’a indiqué à un de ses gardes pour qu’on lui apporte toute l’aide dont ce jeune avait besoin.
Il n’y avait pas de caméras là, ni la télévision, ni le public. Cela n’a pas été un truc publicitaire. Il réagissait affectueusement et avec une inquiétude sincère et vraie face à un être humain nécessiteux. Bien qu’il soit président et un puissant chef d’Etat, Chávez s’est toujours vu comme égal à tous.
Sa mort inattendue a eu un impact tragique au Venezuela. Malheureusement, le pays passe par des moments extrêmement difficiles. Une combinaison de corruption intérieure et de sabotage extérieur par les forces d’opposition (avec le soutien de l’étranger), ainsi que la forte chute des prix du pétrole ont paralysé l’économie.
Les agences des Etats-Unis et leurs alliés au Venezuela ont profité de l’occasion pour déstabiliser encore plus et détruire les restes du chavisme. Maintenant, il s’agit de ruiner et d’effacer l’héritage de Chávez mais je crois que c’est impossible. La mémoire de Chávez vit dans les millions de personnes sur lesquelles il a eu un impact en améliorant leur vie. Son impact sera capable de supporter la tourmente. Le « chavisme » est devenu une idéologie fondée sur les principes de justice sociale et sur la dignité humaine. Mais le regrettons-nous terriblement ? Oui.
Article original en anglais: The Strange Death of Hugo Chavez: an Interview with Eva Golinger, Counterpunch, 22 avril 2016.
Eva Golinger est journaliste et écrivaine spécialiste du Venezuela. Elle a écrit notamment le livre Code Chavez, CIA contre Venezuela (2006)
un précédent article :
Eva GOLINGER
En 2013, le Venezuela a connu un des moments les plus difficiles de son histoire avec le décès du Président Hugo Chavez, le 5 mars. Chavez, leader de grande envergure, fut victime d’un cancer agressif dont il mourut en moins de deux ans. Pendant ses quatorze années au pouvoir, ce Président charismatique (toujours élu démocratiquement et à la grande majorité) s’est confronté à de grands et puissants ennemis : coups d’état, sabotages économiques, interventions électorales, guerre psychologique, furent quelques unes des méthodes et des stratégies de déstabilisation auxquelles il dût faire face pendant son mandat.
Il était en tête de liste de la CIA comme cible principale de leurs agressions, cela fit que sa mort brutale et inattendue fit naître beaucoup de soupçons parmi ses partisans et tous ceux qui s’intéressaient à sa vision sociopolitique. Chavez défiait les intérêts des plus puissants et en même temps contrôlait les plus grandes réserves pétrolières de la planète.
La mort de Chavez peut-elle avoir été un assassinat politique ?
Il y a quelques années, cette question aurait fait sourire une grande partie des lecteurs, mais aujourd’hui, avec l’immense quantité de documents publiés par le lanceur d’alerte Wikileaks et l’ex agent de la NSA, Edward Snowden, le monde sait comment le gouvernement des États-Unis espionne ses amis, ses alliés, ses citoyens et ses ennemis ; personne n’échappe aux yeux et aux oreilles de Washington. On sait aujourd’hui que presque toutes les ambassades des États-Unis dans le monde sont des centres d’espionnage et d’opérations d’intelligence. On sait toutes les graves atteintes aux droits de l’homme qui ont été commises par les forces armées américaines en Irak et en Afghanistan, et on sait aussi comment le Gouvernement de Barak Obama a augmenté l’utilisation d’avions sans pilotes (drones) pour assassiner des innocents par télécommande.
On sait aujourd’hui la rage avec laquelle le Gouvernement du premier Afro-étasunien à la Présidence poursuit ceux qui dévoilent des vérités sur les abus de Washington, et plus encore quand ce sont des citoyens étasuniens comme Bradley (Chelsea) Manning, Edward Snowden et Jeremy Hammond. On sait que Washington a utilisé son pouvoir économique pour tenter de neutraliser Wikileaks et geler ses finances, bloquant son accès à Mastercard, Visa et Paypal avec le seul objectif d’étouffer sa voix et d’empêcher sa publication continue de documents qui dévoilaient les basses actions de la Maison Blanche.
Toutes ces révélations ont rendu le public mondial moins sceptique et plus réaliste quand il s’agit de la capacité du Gouvernement américain à réduire ses ennemis au silence, cacher ses erreurs et utiliser tous les moyens possibles pour conserver sa domination.
Hugo Chavez a toujours été un caillou dans la chaussure impériale. Sous-estimé par les analystes et conseillers « d’esprit guerre froide » de Washington, Chavez mit fin à l’influence et à la domination des États-Unis en Amérique Latine en moins d’une décade. Il a repris le contrôle des ressources stratégiques, non seulement du Venezuela mais dans toute l’Amérique Latine, toujours sous le drapeau de la justice sociale.
Il a impulsé l’intégration régionale et la création d’organisations comme l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR), l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (CLAC), entre autres. Sa main ferme face aux agressions des États-Unis fut un exemple et une inspiration pour des millions dans le monde, qui virent avec espoir la révolution au Venezuela et son expansion régionale.
Sans doute beaucoup d’intérêts puissants à Washington et ailleurs, désiraient la disparition physique de Hugo Chavez. Ils essayèrent d’y parvenir avec un coup d’État soutenu par Washington en avril 2002 qui échoua.
Quelques mois après, on essaya de le sortir du pouvoir par un très important sabotage économique qui faillit détruire l’industrie pétrolière du pays, mais cela aussi échoua.
Un an et demi après, des paramilitaires mercenaires furent envoyés de Colombie pour l’assassiner mais ils furent capturés par les autorités Vénézuéliennes et le complot fut neutralisé. Dans les années qui ont suivi, il y eut de multiples attentats contre sa personne et beaucoup de plans pour déstabiliser son gouvernement, mais aucun ne fonctionna.
Pendant ce temps, la popularité de Chavez ne cessait de grandir et son projet socialiste commençait à se consolider dans le pays.
En 2006 la Maison Blanche avait créé une mission spéciale d’intelligence pour le Venezuela, qui faisait ses rapports directement au directeur national d’intelligence sans passer par la CIA ni aucune des 15 autres agences d’intelligence des États-Unis.
Cette mission spéciale était complètement clandestine et disposait de grands moyens financiers et autres. Il existait seulement deux autres missions de ce style : pour l’Iran et la Corée du Nord. Associer le Venezuela à deux pays ennemis déclarés de Washington est un indicateur du niveau de menace qu’Hugo Chavez représentait pour le Gouvernement des États-Unis.
La maladie
Le cancer dont souffrit Hugo Chavez, et qui causa sa mort si subite était rare. Comme Nicolas Maduro l’a expliqué, son cancer fut inhabituel, sans nom et très agressif. Il n’était pas d’un organe en particulier. Il n’y a pas eu de cas de cancers dans la famille Chavez, il n’y avait aucune prédisposition génétique. Il fut détecté en Juin 2011 et malgré de très forts traitements il mourut en moins de deux ans.
Des documents déclassifiés de l’armée des États-Unis obtenus par Associated Press en 1995 grâce à la Loi d’Accès à l’Information (FOIA) mirent en évidence que depuis 1948, le Pentagone cherchait à mettre au point une arme de radiation pour les assassinats politiques.
Une autre étude des renseignements de l’armée étasunienne en 1969 confirma que l’utilisation clandestine de la radiation en tant qu’arme pouvait causer de graves maladies ou même la mort d’adversaires politiques. En d’autres termes, c’était une méthode d’assassinat qu’ils mettaient activement au point.
On peut facilement imaginer, si Washington faisait des essais de radiation comme arme d’assassinat politique depuis 1948 jusqu’où a pu parvenir cette technologie au 21e siècle.
Assassinat par le biais de l’espionnage
Un câble secret du Département d’État du 31 Janvier 1976 alertait sur les graves effets sur la santé causés par les micro-ondes radioactives utilisées par le KGB pour espionner l’ambassade États États-Unis à Moscou :
« Selon nos médecins experts l’exposition prolongée à des micro-ondes radioactives aux niveaux mesurés à l’ambassade des États-Unis constituent une menace pour la santé ».
Pourtant Washington développa des outils d’espionnage beaucoup plus puissants et avec de plus grandes fréquences de radiation.
Des documents de la NSA, filtrés par Edward Snowden et publiés récemment par le journal Allemand Der Spiegel se référent à un puissant équipement développé par l’agence Américaine, qui émet des radio-ondes continues et à haute fréquence contre une cible pour surveiller et capturer toutes ses communications. D’après un document ultra secret de la NSA, cet équipement, le CTX4000 est une « unité radar portable d’ondes continues (CW). Il peut être utilisé pour illuminer une cible afin de récupérer de l’information en dehors du réseau ».
Le CTX 4000 a la capacité de collecter des signaux qui ne pourraient l’être autrement, ou le seraient très difficilement ainsi que leur traitement. Le document détaille ses capacités : « Rang de fréquence :1-2 GHz ; bande large à 45MHz ; puissance de sortie :jusqu’à 2W, utilisant l’amplificateur interne ; amplificateur externe jusqu’à 1KW ».
Un kilowatt est une forte capacité et quantité d’ondes radioactives. Cette quantité projetée sur une personne pendant une période continue peut causer de graves dommages à sa santé. L’étude de l’Armée des États-Unis en 1969, (mentionnée antérieurement) sur les effets sur la santé de la radiation en tant qu’arme, souligne que l’impact (ou l’évènement désiré, en d’autres termes la mort de la cible) pourrait avoir lieu des années après l’exposition à l’agent radioactif.
Hugo Chavez fut la principale cible de la NSA pendant des années. La possibilité que leurs outils d’espionnage aient contribué, sinon causé sa maladie, ne parait plus autant science fiction que ça l’aurait paru en d’autres temps.
Eva Golinger
Traduit de l’espagnol par irisinda
eh oui ! comme disait Ahmadinedjad lors de leur rencontre https://www.youtube.com/watch?v=vfWRuEcrpG4 , "aujourd'hui des peuples sont sur le chemin de la lutte contre l'avarice des arrogants impérialistes, le système hégémonique et dominant est dans sa décadence, raison pour laquelle ils arborent maintenant un visage beaucoup plus agressif"
nous le voyons tous les jours en ce moment.
Publié dans histoire, Lutte des classes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
24/07/2025
Anniversaire : 86 ans
1939 – 2025 : 86 ans après l’euthanasie des handicapés
Rebondissement inespéré dans l’affaire Vincent Lambert : la Cour d’appel de Paris a ordonné lundi soir l’arrêt de son euthanasie et la reprise de son alimentation et de son hydratation. Cette décision ravive à nouveau le débat entourant la légalisation de l’euthanasie en France. Pourtant cette affaire ne concerne pas l’euthanasie d’un patient en fin de vie, mais bien celle d’une personne en situation de handicap. Cette situation nous renvoie à des heures sombres de notre passé.
Vincent Lambert se situe dans un état de conscience minimal depuis un accident en 2008. Il n’est ni mourant ni souffrant : sa santé ne se détériore pas et son état est stable. Les seuls soins dont il bénéficie sont ceux d’une hydratation et d’une alimentation par sonde. Nous sommes loin d’un acharnement thérapeutique exercé sur un mourant, entouré par des moniteurs, une assistance respiratoire et des tuyaux en tous sens.
Comment donc définir l’état d’une personne qui a perdu de manière durable plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales et cognitives ? C’est la définition du handicap donnée par la loi française de 2005 sur le handicap et la Convention des Nations unies sur les droits des personnes handicapées. La situation objective, bien que dérangeante, est donc la suivante : Vincent Lambert est handicapé. Son état a d’ailleurs été reconnu par le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU.
NOTEZ BIEN CECI (sur la vidéo suivante à 1 H 43min lien : https://ru-clip.net/video/vZEOL0_Uld8/marche-blanche-pari... ) 7 CENTRES D'ACCEUIL DE SOINS ETAIENT PRÊTS à ACCEUILLIR VINCENT ! et ça a été refusé, il s'agit donc bien d'un assassinat délibéré.
Il fallait obtenir sa mort afin de faire avancer un projet global.
Son euthanasie ne renvoie donc pas aux débats entourant la fin de vie, mais bien à la question suivante : faut-il laisser vivre une personne handicapée, dont il nous semble que la vie ne vaut pas d’être vécue ?
Cette question a déjà été posée par le passé, et sa réponse fut radicale :
« Le Reichsleiter Bouhler et le docteur Brandt sont, sous leur responsabilité, chargés d’étendre les pouvoirs de médecins, qui seront nommément désignés, à accorder une mort miséricordieuse aux malades qui, selon les critères humains, auront été déclarés incurables après un examen critique de leur état de santé ».
Il suffirait de remplacer le nom des médecins pour croire lire le jugement rendu par les instances françaises dans l’affaire Lambert. Pourtant cette phrase est bien issue d’un décret de 1939, écrit de la main d’Adolf Hitler, qui met en place un programme secret d’extermination des handicapés allemands, connu depuis sous le nom de Aktion T4. De janvier 1940 à août 1941, ce sont 70 273 handicapés physiques et mentaux qui ont été gazés dans des centres de mise à mort installés sur le territoire du Reich. En moyenne, 50% des patients chroniques hospitalisés dans les asiles allemands furent éliminés. Le mois précédent, 5 000 enfants possédant des malformations avaient été assassinés par injection de morphine et de scopolamine ou l’ingestion de comprimés de Luminal ou de Véronal.
Pendant la guerre, l’extermination d’handicapés se poursuit dans toute l’Europe, par gazage, injection létale ou dénutrition. Au total, ce sont plus de 200.000 personnes handicapées qui ont été tuées entre 1939 et 1945.
Avant d’en arriver à une politique d’extermination, l’euthanasie avait été promue comme un moyen d’abréger les souffrances, notamment dans le livre Le Droit de mourir d’Alfred Jost (1895) :
« Quand nous voyons un malade incurable se tordre de douleurs indicibles sur sa couche, avec pour toute perspective celle, misérable, de longs mois de dépérissement, sans espoir de guérison, quand nous traversons les salles d’un asile et que la vision du fou furieux ou du paralytique nous emplit de toute la pitié dont l’homme est capable, cette idée ne peut que surgir en nous malgré tous les préjugés dont nous sommes pétris : « ces gens n’ont-ils pas droit à la mort, la société humaine n’a-t-elle pas le devoir de leur accorder cette mort avec le moins de souffrance possible ? » »
Cette compassion fut à double tranchant : en défendant le droit d’abréger les souffrances d’un mourant, on défendit également le droit de mettre fin à la « souffrance » que constituait la vie d’un handicapé. La rhétorique est progressive et subtile : en mettant sur le même plan les souffrances liées à la mort et les souffrances de la vie, elle ouvre la voie aux excès de l’euthanasie sur des autrui plus vulnérables.
L’euthanasie des handicapés sous le régime nazi fut ainsi opérée officiellement par « compassion ». Ce faisant, le choix d’apprécier la valeur d’une vie ne fut pas laissée à l’intéressé, au contraire. Ce furent des personnes tierces, en premier lieu les médecins, qui par « compassion » ont assassiné des dizaines de milliers d’handicapés physiques et mentaux.
Cette idée a été reprise en 1920 par le juriste Karl Binding et le psychiatre Alfred Hoche dans leur ouvrage La libéralisation de la destruction des vies qui ne valent pas d’être vécues, ouvrage qui servira de base au programme Aktion T4.
Les deux auteurs justifient d’ailleurs également l’euthanasie des handicapés physiques et mentaux par le coût qu’ils représentent pour la société :
« D’un point de vie économique, ces idiots totaux qui remplissent le plus les conditions d’une mort mentale complète seraient aussi ceux dont l’existence pèse le plus lourdement sur la collectivité »
Le spectre nazi paraît souvent comme exagéré lorsque l’on se réfère à l’euthanasie. Pourtant, force est de constater que les arguments en faveur de l’euthanasie des handicapés sont identiques à ceux utilisés 80 ans auparavant.
Cette confusion volontaire entre l’euthanasie de « fin de vie » et de « vie qui ne vaut pas d’être vécue » est porteuse de conséquences graves...
Suite de l'article https://lincorrect.org/1939-2019-80-ans-apres-leuthanasie...
Jean-Marie le Méné : Président de la fondation Jérôme-Lejeune : "Vincent Lambert n’est pas mort, il a été tué. La différence est importante. Nous nous attendions bien sûr à cette triste issue. C’est une date historique et symbolique. C’est la première fois, en France, sous l’empire d’une loi de la République, qu’on tue une personne handicapée qui n’est pas en fin de vie, qui n’est pas malade, qui n’a pas de maladie évolutive, qui ne souffre pas et qui n’a rien demandé.
Cette date est très importante parce que, derrière lui, se trouve une quantité de personnes dans cette situation. Elles sont isolées et sans famille. On ne sait pas très bien ce que ces personnes veulent et pensent.
Le danger est que la médecine s’empare de ce pouvoir pour mettre un terme à la vie de ceux qui coûtent trop cher à la société. C’est exactement le sens de l’évolution des sociétés occidentales de l’Europe de l’Ouest d’aujourd’hui.
L’association du Droit à mourir dans la dignité milite activement pour l’euthanasie.
Pensez-vous que l’affaire Vincent Lambert va faire jurisprudence ?
C’est une évidence! La Fondation Jérôme Lejeune dit depuis 15 ans qu’à partir du moment où on assimile la nourriture et l’hydratation à des traitements, on arrête les traitements. Cela veut dire qu’on tue la personne non pas avec sa maladie, mais avec l’arrêt de l’hydratation et de la nutrition. Il est tout à fait évident que la sédation profonde et continue est un maniement très incommode.
L’agonie de Vincent Lambert a duré suffisamment et pas trop. On a mesuré la sédation, ce qui a entraîné chez lui des souffrances horribles.
Il est évident que l’ADMD va dire ‘’c’est tout à fait inhumain’’. Ils disent d’ailleurs depuis longtemps «acceptons, puisque la société française est mûre, acceptons l’euthanasie dans certain cas avec une loi très encadrée, etc».
Cette étape a été annoncée par le demi-neveu de Vincent qui fait l’objet de pression de la part l’ADMD. La direction dans laquelle on se dirige nous dit «c’est pénible à supporter pour nous les bien-portants, alors faisons en sorte que cela aille plus rapidement».
Le docteur Ducrocq déclarait que la loi Léonetti avait été conçue sur mesure pour régler le cas de Vincent Lambert.
Comme Xavier Ducrocq, je pense que c’est une mauvaise loi. On ne peut pas faire une bonne application d’une mauvaise loi.
La droite parlementaire française pense le contraire. Elle a voté la loi à l’unanimité. La conférence des évêques de France pense aussi que c’est une bonne loi, https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/chouard-tous-les-pouvoirs-abusent-82222mais mal appliquée. Je pense exactement le contraire. C’est une mauvaise loi qui est bien appliquée.
Du reste, c’est ce que toute la jurisprudence a confirmé depuis cinq ans. Nous avons financé la défense de Vincent Lambert depuis cinq ans. Des dizaines et des dizaines de décisions de justice disent toutes que c’est une loi bien appliquée. Jean Léonetti lui-même dit que cette loi est bien appliquée.
Dans les motifs de cette loi Léonetti, il était clair qu’il ne devait plus y avoir de cas comme celui de Vincent Lambert et qu’elle permettait de régler les cas comme ceux de Vincent Lambert. Le problème c’est que le cas de Vincent Lambert est un cas très simple. Médicalement, ce cas est difficile et tragique pour la personne, puisque c’est un grand handicapé tétraplégique, mais médicalement ce type de cas est pris en charge par des établissements spécialisés qui s’occupent admirablement des patients.
Ce n’est pas du tout le cas d’un patient qui fait des arrêts cardio-respiratoires toutes les semaines et qu’il faut réanimer ou non.
La question ne se posait pas pour Vincent Lambert. Il n’avait pas de maladie évolutive, il ne souffrait pas et n’était pas en fin de vie. C’est vraiment la mise à mort délibérée d’une personne handicapée qui n’a pas pu s’exprimer sur son sort. On ne l’a guère traitée puisque tel est le vent de l’Histoire aujourd’hui.
Ceux qui ne sont pas aptes à vivre dans la modernité sont passés par pertes et profit. C’est le cas des handicapés avant la naissance. Aujourd’hui en France, il ne naît plus d’handicapés sauf quand on ne les a pas vus. Si c’est le cas,ils sont tous éliminés par l’avortement. Il en sera de même à la fin de la vie.
Cette situation avait été largement prévue par Jérôme Lejeune il y a de cela 35 ans. Nous l’avions confirmée en étudiant la loi Léonetti de 2005. Elle se confirme évidemment. Beaucoup n’ont pas voulu voir et ne veulent pas voir. C’est trop difficile. Il faut être lucide et courageux pour le dire et essuyer les critiques pendant des années lorsqu’on soutient une famille qui dit qu’elle aime son enfant en dépit de son handicap.
Hitler a gagné la guerre
et (eh oui ! il semble que finalement c 'est Hitler qui a gagné la guerre ! c'est son "esprit de la modernité" comme le dénonce Zygmunt Bauman,qui est en train de tout régir...) les idées qui sous-tendaient la tristement célèbre AKTION T4 onten train d'impreigner l'opinion, et d'être à nouveau instaurée dans les lois. Certains cas "médiatiques"servent à faire avancer la cause de la mort (et du capitalisme, eh oui !la fameuse"rentabilité" ,rien n'est moins rentable qu'une pauvre vie humaine, un déprimé, un vieux, un "innocent" etc, des "déchets" quoi ! c'est ça que vous voulez ?
Victime de ce qui n’est rien de moins qu’une euthanasie par privation d’eau et de nourriture en raison de son lourd handicap, Vincent Lambert n’avait pas encore fermé les yeux que déjà les partisans de l’euthanasie se prenaient à rêver d’une légalisation de cette pratique en France, tout en vantant les mérites des lois belges relatives à la fin de vie. Pourtant ces dernières, et particulièrement la loi relative à l’euthanasie, laissent la porte largement ouverte à de graves dérives. C’est précisément sur de telles dérives que la CEDH est saisie pour la première fois dans une affaire : Mortier contre Belgique.
La Cour s’est jusqu’à présent prononcée à propos de personnes réclamant un droit au suicide assisté (Pretty c. Royaume-Uni en 2002, Haas c. Suisse en 2011, Koch c. Allemagne en 2012, Gross c. Suisse en 2014). Elle a aussi validé « l’euthanasie déguisée » par arrêt de soins de patients handicapés tels que Charlie Gard et Vincent Lambert (Lambert et. a. c. France en 2015, Gard et. a. c. Royaume-Uni en 2017). Avec l’affaire Mortier, c’est donc la première fois que la Cour doit se prononcer pour évaluer un cas d’euthanasie déjà réalisée. margin: 0.26cm;" align="justify">Rappelons-en les faits. Madame Godelieve De Troyer, atteinte de dépression chronique pendant plus de 20 ans, a été euthanasiée en 2012 sans que ses enfants ne soient avertis, ceux-ci ayant été informés le lendemain du décès. Son fils, Tom Mortier, se plaint devant la Cour du manquement de l’État belge à son obligation de protéger la vie de sa mère au motif que la législation belge n’aurait pas été respectée et qu’il n’y a pas eu d’enquête effective sur ces faits qu’il a pourtant dénoncés à la justice. Il dénonce notamment le manque d’indépendance de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) chargée de contrôler a posteriori la légalité des euthanasies. Il reproche en particulier le fait que le médecin qui a euthanasié sa mère est lui-même le président de cette Commission de contrôle ainsi que de l’association LevensEinde InformatieForum (LEIF) qui milite en faveur de l’euthanasie. Or, sa mère a versé 2 500 € à cette association peu de temps avant son euthanasie.
Une loi sur l’euthanasie inadaptée à la souffrance psychique Cette affaire illustre parfaitement la difficulté d’encadrer cette pratique et les abus et dérives graves qui en découlent. Elle n’est d’ailleurs pas un cas d’école car les médias relatent régulièrement des euthanasies controversées en Belgique ou en Suisse. Et nombreux sont ceux qui dénoncent le laxisme avec lequel la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie a été mise en œuvre.
Selon les conditions posées initialement par cette loi belge, l’euthanasie doit faire l’objet d’une demande «volontaire, réfléchie et répétée» émanant d’un patient «capable et conscient» qui «fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable». Or les termes employés s’avèrent flous et subjectifs: la souffrance est elle-même une notion subjective, tout comme son caractère insupportable comme en atteste d’ailleurs la CFCEE. En cas de souffrance psychique, son caractère inapaisable est également presque impossible à déterminer, comme l’illustre le cas médiatisé de Laura Emily, 24 ans, souffrant de dépression et qui, ayant demandé à être euthanasiée, s’est ravisée le jour-J en expliquant qu’elle avait mieux supporté les semaines précédentes. Ainsi la possibilité d’euthanasie pour souffrance psychique s’avère véritablement problématique. D’ailleurs, en 2002, la Commission Santé publique de la Chambre ne s’y était pas trompée en s’opposant à l’unanimité à l’inscrire dans la loi, estimant avec raison qu’une telle souffrance est pratiquement impossible à évaluer. Elle soulignait également l’ambivalence de la volonté des malades psychiques. Ainsi en cas de dépression, l’affection dont souffrait Mme De Troyer, la demande d’euthanasie est davantage un symptôme de la pathologie qu’une manifestation de volonté libre et réfléchie. margin: 0.26cm;" align="justify">Il y a en outre un paradoxe à prétendre offrir un droit au suicide assisté ou à l’euthanasie - au nom du respect de l’autonomie individuelle - à des personnes qui précisément ne disposent plus d’un équilibre mental. Le respect de l’autonomie devrait au contraire conduire à interdire l’euthanasie aux personnes dépressives ou atteintes de maladies psychiques. Atteintes d’un « handicap » au sens de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, ces personnes vulnérables devraient être protégées, et non exposées au suicide. Mais protéger est malheureusement impossible en pratique puisque la loi belge n’interdit pas le « shopping médical » qui consiste, pour un patient se heurtant au refus du médecin qui le suit habituellement, à réitérer sa demande d’euthanasie auprès d’autres médecins jusqu’à trouver celui qui y soit favorable, c’est-à-dire le plus laxiste ou militant. Mme De Troyer a d’ailleurs usé de cette pratique. La CFCEE, une instance favorisant les dérives ?
On pourrait croire que la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, instance chargée de vérifier que les euthanasies pratiquées ont respecté les conditions et procédures légales et instituée par la loi du 28 mai 2002, compense les défauts de cette dernière. Il n’en est rien, comme le montre une fois encore la requête Mortier. La CFCEE manque en fait cruellement d’impartialité puisque sur les seize membres titulaires, au moins huit (et au moins six des seize suppléants) font partie d’associations militant en faveur de l’euthanasie (on compte par exemple les présidents du LEIF et de l’ADMD) et/ou sont des médecins pratiquant eux-mêmes des euthanasies. C’est le cas de son président néerlandophone, le Dr Wim Distelmans, qui n’est autre que le médecin qui a euthanasié Mme De Troyer ! À plusieurs reprises, la CFCEE a également avoué son incapacité à mener à bien sa mission car celle-ci repose sur un système déclaratif et donc tributaire de la conscience professionnelle des médecins. Et le Dr Distelmans d’ajouter : « Les cas douteux évidemment, les médecins ne les déclarent pas, alors on ne les contrôle pas ». Or des études révèlent par exemple que près de la moitié des euthanasies en Belgique n’ont pas été déclarées en 2007. En outre, si les termes de la loi relative à l’euthanasie sont effectivement flous et subjectifs, la Commission s’engouffre dans la brèche en les interprétant dans un sens excessivement extensif et libéral. Florilège : selon elle, la coexistence de plusieurs pathologies non graves et non incurables remplit l’exigence d’une affection grave et incurable ; elle a aussi approuvé des cas s’apparentant au suicide médicalement assisté alors qu’il n’entre pas dans le champ d’application de la loi ; il semble qu’elle ait validé l’euthanasie « en duo » obtenue par un couple dont l’un des membres ne se trouvait pas en phase terminale. " align="justify">Enfin, l’on peut s’interroger sur l’utilité d’un contrôle a posteriori, c’est-à-dire une fois que l’euthanasie a eu lieu, ce qui n’a visiblement pas pour objectif de protéger la vie des personnes et est particulièrement inadapté en cas d’euthanasie pour cause de souffrance psychique. Faut-il alors s’étonner qu’entre 2002 et 2016, la CFCEE n’a transmis au procureur du roi qu’un seul dossier sur 14 573 euthanasies ? Membres juges et parties, conflits d’intérêts, partialité, contrôle a posteriori et basé sur un système déclaratif, interprétation large des termes de la loi : la CFCEE s’avère totalement inefficace pour prévenir les dérives. C’est ainsi qu’un de ses membres, médecin, a récemment démissionné, lui reprochant de n’avoir pas renvoyé devant la justice un médecin ayant euthanasié une patiente à la demande de sa famille.
Une affaire mettant en cause l’ensemble du système encadrant l’euthanasie en Belgique L’État belge manque donc de manière évidente à ses obligations découlant de la Convention alors que la CEDH a jugé que le droit à la vie « impose aux autorités le devoir de protéger les personnes vulnérables même contre des agissements par lesquels elles menacent leur propre vie » (Haas c. Suisse, § 54). Ce que décidera la Cour dans cette affaire ne sera donc pas sans conséquence car la portée de la requête Mortier dépasse largement son seul cadre: elle met en effet en cause l’ensemble du système encadrant l’euthanasie en Belgique en montrant combien il s’avère défectueux et les garde-fous illusoires. Alors que la Cour a déclaré que « l’on ne saurait sous-estimer les risques d’abus inhérents à un système facilitant l’accès au suicide assisté » (Haas c. Suisse, § 58), cette affaire confirme que ce risque est bien réel, donne un aperçu concret de telles dérives et en laisse entrevoir les conséquences à grande échelle. En effet, loin de concerner uniquement la personne qui la demande, l’euthanasie et ses modalités ont des conséquences sociales profondes et funestes : suites psychologiques sur les membres de la famille du défunt en premier lieu, mais aussi perte de confiance dans la famille en général et méfiance à l’égard des soignants, fragilisation des personnes vulnérables dont certaines sont incitées au suicide. Il serait abusif et dangereux de faire prévaloir l’autonomie d’un patient en tant que valeur éthique suprême pour justifier une pratique dommageable à la société tout entière et remettant donc en cause le bien commun.
Ne pas condamner l’État dans cette affaire reviendrait donc à pratiquer la politique de l’autruche quant aux dérives de l’euthanasie, alors que la banalisation de la mentalité euthanasique en Belgique est réelle et fait des ravages. En témoignent par exemple les cas d’euthanasie sans obtention du consentement de la personne, l’ouverture de l’euthanasie aux mineurs « dotés de capacités de discernement » sans limite d’âge en 2014, ainsi que les chiffres officiels : de 235 euthanasies pratiquées en 2003, leur nombre a augmenté rapidement d’année en année pour atteindre 2537 en 2018, ce qui représente 2 % du total annuel des décès. Dans ce contexte, notons également que trois études ont révélé que « 40 % des Belges sont pour l’arrêt des soins pour les plus de 85 ans ». Si la Cour ne fait rien, elle accomplira le roman d’anticipation publié en 1907, Le Maître de la terre où l’auteur, Robert-Hugh Benson imagine des maisons d’euthanasie, où « d’un consentement unanime, les être inutiles, les mourants, étaient délivrés de l’angoisse de vivre ; les maisons spécialement réservées à l’euthanasie [prouvaient] combien un tel affranchissement était légitime.
en ce moment en Grande-Bretagne :
https://www.dailymail.co.uk/news/article-7457145/Tafida-Raqeebs-mother-cries-implores-daughter-dont-up.html
Canada :
À mesure que le régime canadien d’ "aide médicale à mourir" (nouvelle formulation chic pour TUER Bender et Hoche e 1921 disaient "libéralisation du droit de mettre fin à une vie qui ne mérite pas d'être vécue", et Hitler disait "Gnadentod" - "aide" "libéralisation" "Gnade" (grace) comme c'est mignon tout ça !) prend de l’expansion, il rencontre plus de résistance. L’une des critiques les plus fortes, qui a souvent fait surface dans les médias, est que certaines personnes atteintes de maladies chroniques, dont la mort n’est pas raisonnablement prévisible, choisissent de mourir parce qu’elles sont pauvres et que les services sociaux (capitalistes !) sont inadéquats. Ils ne veulent pas mourir, mais ils sentent qu’ils n’ont pas le choix.
Les critiques disent que ces cas montrent que les gens sont forcés de choisir l’euthanasie et sont incapables de faire un choix vraiment autonome. Cependant, les critiques peuvent remonter en amont. Selon un récent sondage de Research Co, qui surveille l’opinion publique au Canada, plus d’un Canadien sur quatre autoriserait l’euthanasie pour les sans-abri (28%) et la pauvreté (27%). Ce qui est encore plus choquant, c’est que le sondage a révélé que 50% des Canadiens autoriseraient l’euthanasie pour les personnes qui n’avaient pas accès à un traitement médical et 51% pour les personnes handicapées.
Les jeunes nés après l’année 2000 sont encore plus en faveur. Dans une lettre d’opinion publiée dans le Prince George Citizen, Mario Canseco, directeur de Research Co, souligne que « Les adultes les plus jeunes du Canada sont bien en avance sur leurs homologues plus âgés pour ce qui est de croire que ces deux raisons sont suffisamment convaincantes pour qu’une personne demande l’aide médicale à mourir (60% pour une invalidité et 57% pour un traitement médical non disponible) ».
Lorsqu’on leur demande quelle est la peine appropriée pour un parent reconnu coupable d’avoir aidé un fils ou une fille en phase terminale à mourir, un Canadien sur quatre (24%) ne choisit aucune peine. Une grande majorité (73%) appuie la législation sur l’euthanasie du pays, qui a été qualifiée comme étant la plus radicale au monde. Les Canadiens sont divisés lorsqu’ils se demandent si la maladie mentale devrait justifier qu’un adulte demande l’aide médicale à mourir : 43% appuient cette idée, tandis que 45% s’y opposent. Le gouvernement fédéral a reporté à mars 2024 la décision finale relative à l’admissibilité à la maladie mentale à l’euthanasie.
Commentaire de votre serviteur. Quelle est la signification de cet engouement pour l’euthanasie ? Les Canadiens ne doivent peut-être plus supporter les longs hivers d’une rudesse parfois déroutante alors qu’ils attendent le réchauffement du climat qui ne se concrétise toujours pas. Ou bien ils perdu toute forme d’humanité. Un précédent Premier ministre japonais avait déclaré qu’il serait préférable pour la société que les « vieux » malades soient euthanasiés pour réduire les dépenses sociales du pays. Cette dérive sociétale ressemble progressivement à ce que les régimes totalitaires ont mis en place durant les années 1930 et 1940. La société ne peut pas accepter que l’euthanasie soit banalisée à moins que tout sens moral disparaisse surtout quand il s’agit de motifs économiques. De nombreuses découvertes archéologiques ont montré que les sociétés anciennes, il y a vingt à trente mille ans, prenaient soin des malades et des anciens, ils étaient inhumés décemment. Accepter cette banalisation de l’euthanasie ne pourra qu’aboutir à des excès pour des raisons économiques ou financières. Qui pourra objectivement fixer une limite pour que des malades mentaux soient euthanasiés ? Il semble que les sociétés occidentales rejoignent l’idéologie de l’époque de l’URSS mise en place par le pouvoir central pour éliminer les citoyens récalcitrants en détruisant d’abord leurs aptitudes mentales puis en les éliminant sans aucun état d’âme. Ces abus semblent se reproduire dans les pays anglo-saxons avec l’uniformisation du style de vie, le « chacun pour soi et rien pour les autres » une sorte de disparition de tout sorte de respect et d’humanité.
source : Jacques Henry
Le nouveau projet de loi britannique “sur l’aide à mourir” a été adopté malgré les inquiétudes et les objections de diverses personnes et organisations. C'est comparable au programme d'euthanasie nazi Aktion T4, qui normalisait et acceptait le meurtre de vies innocentes par des professionnels de la santé pour le « bien commun ».
Dans ce qui suit, Jonathan Engler établit des parallèles entre le nouveau projet de loi, le programme nazi et d’autres événements, tels que l’euthanasie de patients à la Nouvelle-Orléans après l’ouragan Katrina, soulignant les dangers de diminuer la valeur de la vie et d’accepter le meurtre comme un élément légitime des soins de santé. Qu'est-ce qui relie la nouvelle loi britannique “sur la mort assistée” au programme d'euthanasie nazi “Aktion 4” ?
Par Jonathan Engler
'ai écrit pour la dernière fois sur le “projet de loi sur l'aide à mourir” du Royaume-Uni1 la veille du vote (ICI), quand j'ai gardé un certain espoir qu'il puisse être vaincu. Cela ne devait pas arriver. Elle a été adoptée la semaine dernière, malgré les problèmes manifestes liés au nouveau projet de loi.
Elle l’a fait après environ 150 heures de débat, y compris en commission. À titre de référence, le projet de loi interdisant la chasse au renard (The Hunting Act 2004) a été débattu pendant environ 700 heures sur plusieurs années.
CETTE est un excellent fil de discussion “de A à Z” de Dan Hitchens décrivant les nombreux problèmes de ce projet de loi.
CETTE bref article dans Hérisson décrit le vote comme “le jour le plus honteux du Parlement”, et je suis enclin à être d'accord.
Mes propres objections au projet de loi sont à plusieurs niveaux. L’une d’entre elles porte sur la capacité de ces lois (et systèmes) à diminuer la valeur de la vie, à la peser de manière utilitaire par rapport à ce à quoi elle contribue ou à ce qu’elle coûte à la société.
C’est alors la première étape sur un chemin par lequel il devient acceptable de faire des choses indescriptibles “pour le bien commun”
Lors de discussions avec des amis et des collègues, Jessica Hockett m'a fait prendre conscience de cette vidéo de 56 minutes, qui vaut vraiment la peine d'être regardée.2 Il décrit – avec des détails atroces – comment le programme d'euthanasie nazi a permis à la société de normaliser et d'accepter la prise de vies innocentes par des professionnels de la santé :
Apprendre à désapprendre : prendre soin des personnes corrompues | Les infirmières tueuses du Troisième Reich (2017) (56 min)
(Une brève description de ce programme – connu sous le nom d'Aktion T4– peut également être trouvée ICI.)
L’un des moments les plus effrayants pour moi dans la vidéo ci-dessus se situe vers 17h30, lorsqu’une personne interrogée dit :
J’ai été intrigué par la façon dont ils pouvaient en venir à croire que tuer était une partie légitime de leur rôle de soignant, ce qu’ils faisaient.
La propagande autour de l’idée même de tuer des gens pour le bien de l’État était profonde, même jusqu’à ce que les enfants fassent des exercices dans leurs manuels scolaires sur le coût de garder les personnes handicapées.
En y réfléchissant davantage, je me suis souvenu de l’article que j’avais écrit avec Jessica Hockett sur les événements survenus à la Nouvelle-Orléans au lendemain de l’ouragan Katrina (ci-dessous), au cours desquels il ne fait aucun doute que des patients ont été euthanasiés. Le fait est qu’en raison des circonstances, la société a pris la décision collective de modifier son cadre juridique pour garantir que les coupables échappent à toute condamnation pour ce qui équivalait sans aucun doute à un homicide.
Lire: Les limites éthiques dans la prise de décision médicale peuvent être floues par les circonstances12 Novembre 2024, Jonathan Engler et Jessica Hockett
80 ans après Hitler ????? Mais Hitler étant qu’une des innombrables facettes du libéral capitalisme qui dirige le monde est toujours vivant car hautement utile . DE guerres impérialistes en escadrons de la mort en passant par proxis islamo-terroristes créés par ses soins le libéral capitalisme se charge bien d’entretenir son héritage .
11/07/2025
covidisme, Great Reset, argent électronique, réchauffisme, tout ça c'est le nazisme 2.0
(et la propagande obsessionnelle contre le tabac dans les années 90 c'était déjà ça, le premier test de soumission)
07/07/2025
C'est ce qui s'est passé ces dernières années, depuis la répression des gilets jaunes, les manifs inutiles, la censure, la diabolisation des "complotistes" "populistes" !
les 3 conditions pour que la bourgeoisie puisse asseoir son pouvoir, à la minute 18 : C'est également ce qui se passe de nos jours !
Publié dans covidisme ou Fascisme 2.0, histoire, Lutte des classes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer