29/11/2022
le bon sens même
"Si la vie éternelle n'existe pas, alors il importe peu que quoi que ce soit d'autre soit vrai ou faux"
(H. T. Buckle, historien anglais du XIXè siècle)
(et je rappelle Montaigne : "Vivre longtemps ou pas c'est tout un au regard de la mort, car le court et le long ne s'appliquent pas aux choses qui ne sont plus"en plus résumé Madame Simone "Je suis déjà morte puisque je dois mourir un jour")
face à ça tous les sophismes bien-pensants du "psychologiquement correct" ne sont que de la foutaise pure et simple.
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20/11/2022
un mauvais pélérinage de la chair
" Oublier cette injustice, cette malédiction...
Ce n'est pas par hasard que ce dernier mot revient plusieurs fois sous ma plume. C'est aussi le titre d'une nouvelle de Tennessee Williams, nouvelle que je considère comme un chef-d'oeuvre et qui exprime à la perfection les raisons de mes affinités avec les chats.
Un jeune ouvrier, Lucio, arrive dans une ville du nord des Etats-Unis et il y rencontre celle qui va devenir sa compagne : la chatte Nitchevo.
" ... Elle fut la première créature vivante qui sembla répondre à ses regards interrogateurs. Elle était couchée en haut d'un escalier et elle regarda Lucio cordialement, et vraiment comme si elle l'avait reconnu. C'est tout juste s'il ne l'entendit pas prononcer son nom : "Ho! c'est vous Lucio, semblait-elle dire, il y a très, très longtemps que je suis là à vous attendre..."
Entre sa chatte et lui, le jeune homme sent qu'il y a un contrat qui durera la vie entière. Mais bientôt, Lucio est congédié, il tombe malade; et, lorsqu'il revient de l'hôpital et retourne à sa pension sordide, il apprend que Nitchevo a été chassée par la tenancière.
Sombre, perdu, incapable de penser à rien, il sort de la maison ennemie. Le temps qu'il a passé sur cette terre lui semble un mauvais pélérinage de la chair.
Les jeux sont faits...
"Alors, il lui arriva soudain, et pour la dernière fois dans sa vie, d'accomplir un acte généreux et pitoyable : un acte divin."
A l'entrée d'un eruelle, il aperçoit la silhouette boitillante et légèrement tordue de son amie perdue. Il se baisse, prend Nitchevo dans ses bras et constate qu'elle a une patte écrasée. Le ronronnnement qu'elle veut faire pour le saluer est un bruit imperceptible.
"Lucio savait que la chatte ne vivrait plus longtemps. Elle le savait aussi... Ses yeux se remplissaient de tous les secrets et tristesses qui sont les seules réponses aux questions incessantes du monde. La solitude surtout, la faim, l'inquiétude, la douleur. Il y avait tout cela dans ses yeux. Ils n'en pouvaient plus. Ils voulaient se fermer sur le monde, ne plus rien voir..."
Alors, Lucio porte la chatte le long de la petite rue pavée, vers la rivière. Au bord de l'eau, il lui parle : "Bientôt, murmure-t-il. Bientôt, bientôt, très bientôt."
"Elle ne se débattit qu'un court instant; dans un moment de doute, elle lui griffa l'épaule et le bras. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné? Puis l'extase passa, et elle retrouva la foi. Ils disparurent l'un et l'autre dans la rivière, loin de la ville, comme la fumée que le vent emporte loin des cheminées."
(Gilbert GANNE - Orgueil de la Maison - 1964)
14/11/2022
le grand problème, le seul qui compte
parmi le monde des poèmes les plus beaux et les plus harmonieux (un poème doit être harmonieux, pour qu'il s'incruste dans la mémoire - un poème c'est fait pour être su par coeur, un poème qui ne mérite pas d'être appris par coeur ne mérite pas non plus d'être lu ! - et coule invinciblement des lèvres) ce poème de Jules Laforgue :
A La mémoire d'une chatte naine que j'avais
Ô mon beau chat frileux, quand l'automne morose
Faisait glapir plus fort les mômes dans les cours,
(de nos jours ça n'existe plus !! il n'y a plus de mômes ! nulle part, et il n'y a plus de cours, et ls re enfants qui existent encore se gardent bien de glapir !!ils sont trop bien dressés ! à être "citoyens"
Combien passâmes-nous de ces spleeniques jours
À rêver face à face en ma chambre bien close.
Lissant ton poil soyeux de ta langue âpre et rose
Trop grave pour les jeux d'autrefois et les tours,
Lentement tu venais de ton pas de velours
Devant moi t'allonger en quelque noble pose.
Et je songeais, perdu dans tes prunelles d'or
- Il ne soupçonne rien, non, du globe stupide
Qui l'emporte avec moi tout au travers du Vide,
Rien des Astres lointains, des Dieux ni de la Mort?
Pourtant!... quels yeux profonds!... parfois... il m'intimide
Saurait-il donc le mot? - Non, c'est le Sphinx encor.
Jules Laforgue
03/11/2022
N'oubliez jamais !- devoir de mémoire
le drame de Cestas, vous vous souvenez ?
Si non relisez les témoignages d'époque sur internet.
Et puisque les autorités ont bien soigneusement veillé à tout détruire et bien effacer, pour qu'il ne reste aucun trace - le néant total, comme la mort ..... - de peur que des gens ne viennent s'y recueillir, le seul lieu de mémoire est Internet. Remplissez-le.
21/10/2022
l'éléphant dans le salon
Vincent Lambert, c'est nous !
TRIBUNE — Vincent Lambert a été précipité vers son destin à peine six mois avant l’explosion de la Covidémence, avec son cortège de dizaine de milliers de morts évitables et puis, depuis 18 mois, les dizaines (centaines ?) de milliers de morts et blessés par injection expérimentale. Le tout, dans le silence des agneaux.
À trois ans de sa mort, le 11 juillet 2019. À Monsieur Vincent Lambert, résistant.
Vincent Lambert, c’est nous.
Ayant détruit l’Afrique et l’Amérique latine, les fonds d’investissement, privés des opportunités de pillage que leur fournissait la délocalisation en Russie et en Chine, se doivent, pour « sauver le soldat Finance », de liquider les populations de l’Union européenne. À l’exception de quelques mercenaires, informaticiens-mathématiciens à leur service et quelques cuisiniers, couturiers et hommes de ménage, le citoyen lambda n’a plus de raison d’exister car aucune utilité. Il est devenu une bouche inutile, pour qui les fours crématoires seraient trop inefficaces car trop lents.
Vincent Lambert, c’est nous.
Quels sont les enseignements que Vincent Lambert nous a laissés ?
Eu égard à la malveillance ambiante, je remplacerai les termes qui autrement s’imposeraient par une circonlocution. Ainsi par exemple, on lira « extinction par main d’autrui » à la place de...
Comme son nom l’indique, l’auteur de ces lignes n’est ni catholique, ni même chrétien — inutile donc de le taxer de fondamentaliste chrétien. À l’instar des musulmans avec lesquels il échange beaucoup, Mendelssohn Moses professe une religion orientale. Celle-ci est fondée sur dix commandements dont le premier exhorte à vénérer Yahvé et le sixième : « Tu ne tueras point ».
Or, l’extinction de Monsieur Lambert, ourdie par ceux qui méconnaissent Yahvé, jette une lumière cruelle sur les faiblesses de l’idéologie française depuis la Révolution : un anti-cléricalisme frôlant l’hystérie et aboutissant à une aversion pathologique à la notion de transcendance et à tout individu mu par des principes ; une passivité coupable doublée de fascination érotique devant les autorités (comment ose-t-on célébrer les guerres de Napoléon en Espagne et en Russie ?) ; un esprit de meute, dont la Terreur est l’exemple le plus « abouti ».
Cette tribune est un appel à l’introspection.
Par ailleurs, l’affaire est caractérisée par l’intervention sans relâche des autorités françaises dans le processus judiciaire. À chaque fois qu’un Tribunal ordonnait la reprise de l’eau et des aliments, le gouvernement a fait appel, allant jusqu’à la Cour de Justice européenne et la Cour de cassation et ce, jusqu’à obtenir la mort.
Quant à M. Macron, qui a pour ainsi dire présidé à la mort, il a refusé d’intervenir — trois mois à peine après avoir refusé de répondre à la lettre formelle des ophtalmologues au sujet des Gilets jaunes éborgnés.
Un projet de comité
En février 2020, juste avant que n’éclate la Covidémence, je rédigeais un projet pour l’établissement d’un comité permanent en l'honneur de M. Vincent Lambert, et écrivais :
« Le sort dévolu à M. Vincent Lambert – la mort par privation d’eau et de nourriture - est emblématique de celui auquel seront voués - sous prétexte de restrictions budgétaires prétendues inéluctables - de plus en plus de grands handicapés, de vieillards impotents et de personnes atteintes de maladies dites “incurables”. Incurables, car la France se désintéresse de la recherche fondamentale […] tout en privatisant son jadis-enviable système de santé public, garant du droit à la vie de tout son peuple. »
Le principe fondateur du proto-comité était « la défense de la vie [qui] conformément au droit naturel, se trouve à l’origine de tous les systèmes juridiques du monde. »
Qui était Vincent Lambert ?
Sans prononcer un mot ni faire un geste, par sa seule volonté de résister aux mauvais traitements infligés, Vincent Lambert a su déclencher la plus terrible polémique en France depuis la guerre d’Algérie.
Infirmier psychiatrique de son état, Monsieur Lambert est victime d’un grave accident de la route en septembre 2008. Aucun organe vital n’est touché et il vivra sans aucun dispositif de réanimation. Cependant, il se débat depuis dans un état pauci-relationnel (dite « conscience minimale plus ») jusqu’à son extinction par main d’autrui en 2019.
Une fois transféré à l’hôpital, il ne bénéficie que pendant trois mois d’un suivi en kinésithérapie, abandonné pour motifs non-élucidés (budgétaires ? La Loi Hôpital dite Loi Bachelot entrée en vigueur en 2008 ?) En 2011, il se retrouve à l’unité de soins palliatifs au CHU de Reims.
Rédigée par ses familiers, la chronologie de l’affaire permettra au lecteur de se retrouver dans les batailles juridiques précédant l’extinction ; ainsi nous ne ferons ici que souligner les principes en jeu.
Dîtes vos adieux à ceux qui « coûtent un pognon de dingue » à la collectivité.
Soudain, en 2012, alors que l’état de santé de Monsieur Lambert n’avait nullement empiré, une campagne médiatique et politique en faveur de son extinction est lancée, orchestrée par un scénariste X (agence de conseil étrangère ? fonds d’investissement ?) dans le style d’un feuilleton télé américain.
Pour ce faire, puisqu’il est tout sauf mourant et n’est branché à aucune machine, hâter son destin par intervention de main d’autrui devient indispensable.
Mais parmi les quelque 1 700 autres patients de France en état pauci-relationnel, pourquoi Monsieur Lambert a-t-il été désigné à l’opprobre public, puis à l’extinction ? Il se fait que l’entourage de Monsieur Lambert présentait des spécificités fort utiles.
Cible idéale, les parents Lambert sont des catholiques fervents et ont eu de nombreux enfants. Le père, médecin-obstétricien, très âgé et cardiaque, n’était pas censé pouvoir résister (« Yet who would have thought the old man to have had so much blood in him ? » – Lady MacBeth).
Leurs avocats, Me Paillot et Me Triomphe, très engagés et à qui nous tenons à rendre hommage ici, sont également de fervents catholiques.
Tout ce monde sera taxé dans la presse, Libération en tête of course, de suppôts de l’extrême droite, accusation pour laquelle on peine à trouver une base factuelle. Que Valeurs Actuelles ou la Fondation Lejeune aient soutenu Monsieur Lambert n’enlève rien aux vérités en jeu.
Belle trouvaille du point de vue du scénariste X, la famille est divisée.
L’épouse de Monsieur Lambert, Rachel, charmante blonde télégénique, et son neveu, le fringant François, sont reçus sans cesse et complaisamment à la télévision, où il se montrent animés de la même ferveur pro-euthanasie que celle qu’entretiennent pour la foi chrétienne les parents, la sœur Anne et le demi-frère de Vincent, David Philippon.
La mission dévolue au scénariste X
La mission dévolue au scénariste X, mission énergiquement appuyée par les pouvoirs dits publics, était d’amener le Français moyen à se réjouir devant la mort d’un innocent. Après tout, la Covidémence guettait pour 2020, et il fallait en préparer le lancement, comme l’explique Paul Schreyer.
Mission de propagande qui serait en effet avantageusement mise en œuvre à grande échelle en 2020, avec notamment la kyrielle de mensonges entourant l’extinction des « bouches inutiles » — les aînés à l’hôpital, à domicile et en EHPAD sous prétexte de Covid (cf. l’article anonyme qui termine avec ces mots : « Quand on vit dans une dictature à tendance totalitaire qui décide de la vie et de la mort de sa population, on ne signe pas ses articles. »)
Le Mensonge officiel
Le feuilleton médiatique repose sur deux mensonges patents :
- Monsieur Lambert « aurait » dit à son épouse qu’il « aurait souhaité » mourir en cas d’accident grave.
Or, le seul témoin d’une prétendue conversation informelle sans valeur juridique était l’épouse. Alors que Monsieur Lambert était infirmier et connaissait la loi, il n’a laissé aucune directive écrite en ce sens.
- Monsieur Lambert bénéficiait de traitements lourds, était en réanimation non-stop, et présentait un encéphalogramme plat.
L’eau et les aliments ne sont pas des soins. De fait, il ne bénéficiait d’aucun traitement, ni même de kinésithérapie. Pourtant, dans les mass-média, on retrouve omniprésent le terme « traitements ».
Quant à l’éncéphalogramme dit plat, Monsieur Lambert voit, entend, reconnaît son entourage et ses amis (cf. cette vidéo tournée par son ami Emmanuel Guépin).
Le 5 décembre 2016, soit huit ans après l’accident, Monsieur Lambert a tenté quatre fois de vocaliser devant ses parents, et la quatrième fois devant deux aide-soignantes, qui en furent témoins. Ainsi, huit ans après l’accident et même sans le bénéfice de soins spécialisés, son état s’est encore amélioré.
Cela n’a pas échappé au polémiste Michel Houllebecq, qui écrit :
« Vincent Lambert n’était nullement en proie à des souffrances insoutenables, il n’était en proie à aucune souffrance du tout. [...] Il n’était même pas en fin de vie. Il vivait dans un état mental particulier, dont le plus honnête serait de dire qu’on ne connaît à peu près rien […] La dignité ne peut en aucun cas être (altérée) par une dégradation, aussi catastrophique soit-elle, de son état de santé. Ou alors c’est qu’il y a eu, effectivement, une "évolution des mentalités". Je ne pense pas qu’il y ait lieu de s’en réjouir. »
C’est précisément pour cela que le scénariste X devait faire souffler la chandelle de la vie devant les yeux des Français, voyeurs gourmands d’un calvaire qui s’est transformé en résistance farouche.
L’affaire est caractérisée par l’intervention sans relâche des autorités françaises dans le processus judiciaire. À chaque fois qu’un Tribunal ordonnait la reprise de l’eau et des aliments, le gouvernement a fait appel, allant jusqu’à la Cour de Justice européenne et la Cour de cassation et ce, jusqu’à obtenir la mort.
Marisol Touraine Reveyrand de Menton dans ses oeuvres. Diligent petit commis dans cette entreprise, le ministre de la Santé et des Solidarités (!). Selon la chronologie :
« Fin janvier 2013 : Sollicités par Marisol Touraine, ministre de la Santé, Rachel l’épouse, François le demi-neveu de Vincent et le CHU annoncent leur décision de faire appel de la décision prise par le Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne le 16 Janvier 2014 devant le Conseil d’Etat.
« À noter, fait incroyable dans une affaire privée, mettant en jeu la vie d’un homme, que la ministre de la Santé a donné l’ordre écrit au Directeur général de faire appel, alors qu’il avait annoncé ne pas vouloir porter cette affaire devant le Conseil d’Etat. Marisol Touraine appellera également Rachel Lambert pour l’assurer de son soutien.
« C’est la première fois que la plus haute juridiction administrative française devra se prononcer sur la légalité d’une décision médicale ayant pour conséquence d’entraîner la mort d’une personne par arrêt de son alimentation et de son hydratation. »
Il n’est nullement surprenant de retrouver Marisol Touraine — épouse de l’Ambassadeur Reveyrand de Menton et mère de Gabriel Reveyrand de Menton aux loisirs très particuliers — yeux dans les yeux, le 8 mai 2022 lors de l’inauguration de M. Macron, lui chuchotant amoureusement à l’oreille : « Maintenant tu as les mains libres. Tu peux fa« Maintenant tu as les mains libres. Tu peux faire tout ce que tu veux... »ire tout ce que tu veux... »
Soutien de Dominique Strauss-Kahn et comme lui chantre de l’austérité, Mme Touraine Reveyrand de Menton s’est fait connaître par la réforme des retraites et son habileté à déguiser l’austérité budgétaire à l’hopital.
Le ministre Touraine Reveyrand de Monton a été remplacée par un autre bienfaiteur de l’humanité, Agnès Buzyn, chevalier de l’épopée hydroxychloroquine, qu’elle fit classer substance vénéneuse en janvier 2020 — juste à temps pour éviter que cette antidote au Sars-Cov-19 ne soit disponible aux médecins cherchant à retenir de ce côté du fleuve Styx leurs milliers de patients.
Alors que la Cour d’appel de Paris avait, en mai 2019, ordonné que Monsieur Lambert reçoive de l’eau et des aliments (toujours qualifiés de « traitement lourds » dans la presse), le ministre Buzyn se pourvoit sur le champ en Cassation contre la décision de la Cour d’appel. Cet acharnement non-thérapeutique aboutira à neuf jours d’agonie, sans aliment et avec un seul verre d’eau, jusqu’à l’extinction de Monsieur Lambert, survenue le 11 juillet 2019.
Je propose au lecteur de tenter de survivre neuf jours sans eau ni aliment, puis de revenir vers moi.
Si certains meurent, d’autres sabrent le champagne.
Alors qu’en 2020, les vieillards des EHPAD seront interdits d’hôpital, enfermés à clef dans leur chambre avant d’être évacués vers Hadès dans des sacs-poubelle, en cette France si bienveillante et solidaire, Mme Buzyn, ex-ministre des Solidarités, sera richement récompensée de ses faits d’armes : promue en 2020 chef de l’Académie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Légion d’Honneur dans la promotion 2022, et dès le 1er septembre 2022, maître conseiller à la Cour des comptes. Gagner sa vie en faisant ce que l’on aime !
Monsieur Lambert est un résistant.
À l’instar de tous les grands malades, Vincent Lambert ne voulait pas mourir, mais guérir.
Tous les progrès de la médecine reposent sur la lutte désespérée des médecins de sauver les cas désespérés.
Le cas d’Adrien Bocquet, arraché plusieurs fois à la mort puis à la chaise roulante, illustre bien les avancées récentes en neurologie. Il devrait être une évidence qu’éteindre les Adrien Bocquet de ce monde, qui « coûtent un pognon de dingue », stoppera net tout progrès scientifique.
Car il ne fait aucun doute que Monsieur Lambert tenait à la vie.
Justement, l’opinion dissidente de la Cour eLe cas d’Adrien Bocquet, arraché plusieurs fois à la mort puis à la chaise roulante, illustre bien les avancées récentes en neurologie. Il devrait être une évidence qu’éteindre les Adrien Bocquet de ce monde, qui « coûtent un pognon de dingue », stoppera net tout progrès scientifique.uropéenne des droits de l’homme (CEDH), rendue publique en juin 2015, met en exergue ce passage issu de la requête de ses avocats, qui y confrontaient le gouvernement français :
« Si réellement M. Vincent Lambert avait eu la volonté ferme de ne plus vivre, si réellement il avait "lâché" psychologiquement […] il serait déjà, à l’heure actuelle, mort. Il n’aurait en effet pas tenu 31 jours sans alimentation (entre le premier arrêt de son alimentation, le 10 avril 2013, et la première ordonnance rendue par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, le 11 mai 2013 ordonnant la remise en place de son alimentation) s’il n’avait pas trouvé en lui une force intérieure l’appelant à se battre pour rester en vie. Nul ne sait quelle est cette force de vie. Peut-être est-ce, inconsciemment, sa paternité et le désir de connaître sa fille ? Peut-être est-ce autre chose. [...]
« À l’inverse, tous les soignants de patients en état de conscience altérée le disent : une personne dans son état qui se laisse aller meurt en dix jours. Ici, sans manger, et avec une hydratation réduite à 500 ml par jour, il a survécu 31 jours. »
Ignorée de la majorité des Français, ladite opinion dissidente est signée par les Juges de la CEDH Hajiyev, Šikuta, Tsotsoria, De Gaetano et Gritco et leurs conclusions sont très sévères :
« […] à présent […] que les distinctions juridiques les plus subtiles ont été établies et que les cheveux les plus fins ont été coupés en quatre, ce qui est proposé revient ni plus ni moins à dire qu’une personne lourdement handicapée, qui est dans l’incapacité de communiquer ses souhaits quant à son état actuel, peut, sur la base de plusieurs affirmations contestables, être privée de deux composants essentiels au maintien de la vie, à savoir la nourriture et l’eau, et que de plus la Convention est inopérante face à cette réalité. Nous estimons non seulement que cette conclusion est effrayante mais de plus – et nous regrettons d’avoir à le dire – qu’elle équivaut à un pas en arrière dans le degré de protection que la Convention et la Cour ont jusqu’ici offerte aux personnes vulnérables.
« Nous ne comprenons pas, […] pourquoi le transfert de Vincent Lambert dans une clinique spécialisée […] a été bloqué par les autorités.
« Nous posons donc la question : qu’est-ce qui peut justifier qu’un État autorise un médecin […] en l’occurrence non pas à "débrancher" Vincent Lambert […] mais plutôt à cesser ou à s’abstenir de le nourrir et de l’hydrater, de manière à, en fait, l’affamer jusqu’à la mort ? Quelle est la raison impérieuse, dans les circonstances de l’espèce, qui empêche l’État d’intervenir pour protéger la vie ? Des considérations financières ? Aucune n’a été avancée en l’espèce. La douleur ressentie par Vincent Lambert ? Rien ne prouve qu’il souffre. Ou est-ce parce qu’il n’a plus d’utilité ou d’importance pour la société, et qu’en réalité il n’est plus une personne mais seulement une "vie biologique" ?
« Cette affaire est une affaire d’euthanasie qui ne veut pas dire son nom. En principe, il n’est pas judicieux d’utiliser des adjectifs ou des adverbes forts dans des documents judiciaires, mais en l’espèce il est certainement extrêmement contradictoire pour le gouvernement défendeur de souligner que le droit français interdit l’euthanasie et que donc l’euthanasie n’entre pas en ligne de compte dans cette affaire. »
Aktion T4, l’éléphant dans la pièce
Or, les considérations financières sont bien l’éléphant dans la pièce : retraités, malades, bébés « malformés » voire même « sains », sont désormais qualifiés d’« unfunded liabilities » (passifs non provisionnés), pour emprunter le terme de l’analyste financier Edward Dowd.
Voilà l’idéologie qui a abouti à l’Aktion T4.
Par exemple, pour le théologien Christine Fontaine (juillet 2015), l’état de délabrement des hôpitaux serait un fait irréversible et avec lequel il faudrait composer. En conséquence, le triage des « bouches inutiles » telles que Monsieur Lambert serait indispensable. Elle écrit :
« Je viens d’accompagner […] un ami très proche dans l’hôpital d’une ville de province […] aux jours de forte canicule. Pas de ventilateur dans les chambres, pas de personnel pour venir hydrater les patients […] une seule fois en dix jours, une aide-soignante a posé un gant de toilette sur le front de mon ami. Pas de médecin titulaire […] personne pendant le week-end. Raisons de tout cela : restrictions budgétaires. La vie humaine de ces personnes hospitalisées dans cette ville de province est-elle moins "sans prix" que celle de Vincent Lambert dont l’hospitalisation depuis 13 ans a coûté à la société environ deux millions d’euros ? […] Monseigneur Barbarin […] n’a pas le droit de faire supporter le coût de son choix à l’ensemble de la société. Je serais donc favorable à ce qu’il organise une collecte auprès de tous ceux qui, au nom de leur foi, pensent à l’opposé des lois civiles que la vie de Vincent doit être maintenue. »
Et sur le même site « chrétien », Mme Triomphe-Hollier renchérit : « Pourquoi Vincent Lambert, plus qu'un enfant très prématuré, qu'un vieillard en état végétatif, aurait-il le droit d'absorber des ressources collectives ? »
Si je suis la logique de l’argument de Mesdames Fontaine et Triomphe-Hollier, une fois soufflée la chandelle de Monsieur Lambert, l’hôpital et les comptes publics seront saufs, à condition que l’on sacrifie aussi les 1 700 autres personnes en état pauci-relationnel en France (trois milliards et 40 millions d’euro épargnés sur ces mêmes 13 ans), puis les dizaines de milliers d’impotents et de grabataires en France. Après tout, pourquoi auraient-ils le droit de faire supporter le coût de leur choix de vivre à l’ensemble de la société ? (c'est l'argument qu'on utilise aussi pour les fumeurs, vous voyez que tout est lié dans cette pente glissante vers l'abîme de Satan, comme dans la politique de la Mairie de Paris envers les pigeons)
Effectivement, il est plus aisé de mépriser avant d’éliminer les vulnérables, que de s’attaquer à la puissance monstrueuse des fonds d’investissement qui sont maîtres de tout en ce pays.
Les sentiments de Mme Fontaine se trouvant reflétés dans des milliers de commentaires haineux sous les articles dans la grande presse relatant l’affaire, pour apprécier le contexte, j’invite le lecteur à consulter l’abondante documentation sur Aktion T4 et à étudier l’affiche que nous reproduisons ici.
L’affiche date de 1938 et indique : « 60 000 Reichsmark, c’est ce que la vie de cette personne souffrant d’un défaut héréditaire coûte à la communauté populaire. Chers concitoyens, c’est aussi votre argent. »
voilà la nature du monde de Klaus Schwab-Davos-les Young World Leaders.
L'antithèse de celui du Sermon sur la Montagne et de celui de Giuseppe Belvedere
08/10/2022
Kerl
* Kerl, le camionneur ?
Il distribuait au porte à porte les colis arrivés en gare de Bailleul. A cette époque la France était une République et il y avait des Services Publics. Quand nous étions dépositaires des Galeries Lafayette, il venait apporter les sacs. J’entendais le teuf-teuf de son camion à l’arrêt. Il avait environ 50 ans, pas marié, et vivait avec sa mère. Il est mort avant elle ; heureusement; enfin pas pour elle.
Un jour je les ai vus rue de la Gare (à Bailleul) devant chez eux. Il était si content de la retrouver qu’il l’a prise dans ses bras, soulevée de terre et fait un tour avec.
Il est mort….
07/09/2022
les vraie valeurs
16/04/2022
La Liste de Chicago nous menace toujours plus - c'est la "surproduction du pouvoir"
C'était la liste de 1922 qui répertoriait les "personnes socialement inaptes » et stérilisables"
« Est socialement inapte toute personne qui, par son propre effort, est
incapable de façon chronique, par comparaison avec les personnes normales,
de demeurer un membre utile de la société. (.) Les classes sociales d'
inaptes sont les suivantes :
1) les débiles mentaux ;
2) les fous ;
3) les criminels (y compris les délinquants et dévoyés) ;
4) les épileptiques ;
5) les ivrognes ;
6) les malades (tuberculeux, syphilitiques, lépreux, et
autres atteints de maladies chroniques.) ;
7) les aveugles ;
8) les sourds ;
9) les difformes ;
10) les individus à charge (y compris les orphelins, les
bons à rien, les gens sans domicile et les indigents). »
(Rapport du laboratoire psychopathique du Tribunal municipal de Chicago, 1922, cité par
A. Pichot in La société pure, p. 215)
Appliquer la « sélection » au troupeau humain
Avant même l'arrivée d'Hitler au pouvoir, dans nombre de pays occidentaux,
les sourds de naissance constituaient déjà une des cibles privilégiées de l'
eugénisme (eugenics en anglais), la « science » des « bonnes naissances »
(du grec eugénès, bien né). Inventée en 1883 par Francis Galton, cousin et
ami de Darwin, l'eugénisme se voulait l'application scientifique du
darwinisme et de la génétique à la société humaine. Traditionnellement, on
distingue deux formes d'eugénisme ; un eugénisme négatif visant à entraver
la prolifération des « inaptes » (les déficients mentaux, physiologiques,
etc.), et un eugénisme positif visant à favoriser la reproduction des plus
« aptes » (les génétiquement conformes). Mais dans les deux cas, il s'agit
en fait d'un seul et même projet de « biologie politique » : améliorer le
troupeau humain en le soumettant à une sélection artificielle, basée sur des
critères « scientifiques » (la qualité des gènes). L'eugénisme, c'est le
projet absurde, mais rationnel, d'une « biologie » appliquée à la résolution
des problèmes sociaux et politiques. Interprétés comme des symptômes d'une
dégénérescence raciale, la pauvreté, le crime, les maladies, la déviance,
doivent faire l'objet d'un traitement médical approprié.
Les premières législations eugénistes apparaissent aux Etats-Unis dès 1907
(Indiana) et en Europe à partir de 1928 (Suisse et Danemark), donc bien
avant les premières lois nazies (1933). Ces législations donnent lieu à un
véritable activisme « médical » : internements, stérilisations, castrations,
avortements forcés, et. premières « euthanasies ». André Pichot, philosophe
et historien des sciences, le démontre avec une grande clarté dans son
dernier livre : « Hitler n'a strictement rien inventé, il a mis en ouvre,
jusqu'à leur aboutissement logique, des processus qui avaient été imaginés
par d'autres que lui, bien avant lui. Et il les a étendu aux juifs pour qui
ils n'avaient pas été initialement conçus » (La société pure « De Darwin à
Hitler », éd. Champ Flammarion, 2000).
Explorer l'histoire des sourds sous le troisième Reich, c'est donc forcément
s'interroger sur la place qu'ils occupent dans le programme d'hygiène
raciale nazi. Témoins sourds, témoins silencieux constitue une véritable
enquête historique. Un montage serré, très dense, combinant interventions de
spécialistes, utilisation de documents d'archives et témoignages de sourds,
permet de resituer la persécution des sourds par les nazis dans un cadre
plus général : la mise en ouvre progressive, de 1933 à 1945, d'un plan d'
extermination des « génétiquement inaptes » ; les malades mentaux, les
handicapés, les homosexuels, les « dégénérés ». A partir d'un sujet en
apparence très étroit, l'extermination des sourds, Stéphane Gatti et
Brigitte Lemaine réussissent à interroger ce qui dans la biopolitique nazie
ne relève pas de l'antisémitisme mais d'une autre idéologie meurtrière : l'
eugénisme, idéologie partagée alors par l'ensemble des pays occidentaux
(nous y reviendrons plus loin). On ne peut comprendre le caractère inédit et
radical de l'antisémitisme nazi sans le rapporter à la logique eugéniste qui
le traverse de part en part, et en fait un phénomène hybride, quelque chose
entre la haine millénaire du Juif et le « génétisme » moderne (la
discrimination des « génétiquement inaptes »).
La rationalité du « mal »
Le Kampf d'Hitler, c'est d'abord un combat pour la « santé » de la race
aryenne, une lutte qui se situe, et c'est là sa nouveauté radicale, sur le
plan biologique (« Mein Kampf », Mon combat, manifeste d'Hitler). Le pouvoir
nazi s'exprime dans une langue médicale. L'existence de « tribunaux de santé
héréditaire » (1700) où siégeaient des médecins, de « certificats de
stérilisation », d'une « police de l'hygiène », d'« instituts d'
uthanasie », tout cela témoigne de l'emprise exercée par la médecine sur l'
appareil d'Etat nazi.
(ça vous rappelle pas l'époque actuelle ?...
Si le Troisième Reich n'était pas un Etat de droit,
cela ne veut pas dire pour autant qu'il fonctionnait en dehors de toute
légalité. Bien au contraire, c'était une sorte d'Etat médico-légal où tout,
y compris les pires atrocités, était soumis à des procédures minutieuses, à
des formulaires détaillés, à un méticuleux contrôle juridique, administratif
et médical. Il n'y a pas d'Etat totalitaire sans le soutien d'une
bureaucratie moderne et efficace, d'une police bien organisée, d'un système
d'identification des citoyens fiable, de bases de données médicales,
sociales, politiques (indispensables pour le recensement des Juifs, des
communistes, des « anormaux ») régulièrement alimentées, de techniques de
répression bien rôdées (camps d'internement, placement d'office en hôpital
psychiatrique, bagne). « Les fascismes a utilisé et étendu
les mécanismes déjà présents dans la plupart des autres sociétés. Malgrétoujours
leur folie interne, ils ont, dans une large mesure, utilisé les idées et les
procédés de notre rationalité politique », explique Foucault dans un de ses
entretiens (« Le sujet et le pouvoir », in Dits et écrits IV). La « banalité
du mal » dont parle Hannah Arendt (cf. Eichmann à Jérusalem : rapport sur la
banalité du mal, éd. Folio) s'inscrit donc dans une rationalité politique
que le nazisme pousse à son paroxysme. Il y a une pathologie propre à nos
sociétés technologiques avancées, une sorte de « surproduction de pouvoir
que le stalinisme et le fascisme ont sans doute manifestée à l'état nu et
monstrueux » (Conférence de Foucault : « La philosophie analytique du
pouvoir », Dits et écrits III).
Le Troisième Reich n'a pas détruit les structures juridiques et
administratives qui lui préexistaient, il les a juste reconverties à son
profit en y injectant sa « biologie raciale ». Jean-Pierre Baud, historien
du Droit, caractérise le régime nazi par la mise en place d'un « système
parfait de légalité scientifique » où « les juristes étaient conviés à faire
fonctionner, en tant que juges (un juriste contre deux médecins) et avocats,
des « tribunaux de santé » chargés de prononcer des «
condamnations-diagnostics » pour les cas relevant de la stérilisation » («
genèse institutionnelle du génocide » in La Science sous le Troisième
Reich). La médecine - sa norme (le partage du normal et du pathologique),
son langage, ses experts - était indispensable au bon fonctionnement et à la
légitimation de la machine à tuer nazie. Tout était très légal et très
sanitaire ! Stérilisations, avortements forcés, gazages, crémations étaient
des « procédures » soumises en permanence au contrôle médical.
Calquée sur le modèle de la loi eugéniste californienne de 1909, la première
loi nazie traduit bien l'importance de la médecine dans le système politique
et idéologique nazi. C'est une véritable ordonnance médicale : « Loi sur la
prévention des descendances atteintes de maladies héréditaires ». Elle fut
votée le 14 juillet 1933 et mise en application le 1er janvier 1934. En
voici le premier article (à rapprocher de la liste des personnes
stérilisables établie par le tribunal de Chicago en 1922 : lire encadré
ci-contre).
« Toute personne, atteinte d'une maladie héréditaire, peut être stérilisée
au moyen d'une opération chirurgicale si, d'après les expériences de la
science médicale, il y a lieu de croire que les descendants de cette
personne seront frappés de maux héréditaires graves, mentaux ou corporels.
Est considérée comme atteinte d'une maladie héréditaire grave toute personne
qui souffre des maladies suivantes :
Débilité mentale congénitale ; schizophrénie ; folie circulaire ; épilepsie
héréditaire ; danse de Saint-Guy héréditaire ; cécité héréditaire ; surdité
héréditaire ; malformations corporelles graves et héréditaires. Peut être
aussi stérilisée toute personne sujette à des crises graves d'alcoolisme ».
La stérilisation, un principe d'hygiène raciale
A la lecture de cette loi, on pourrait croire que la stérilisation se réduit
à un banal acte thérapeutique. Dans Témoins sourds, témoins silencieux,
Horst Biesold, un spécialiste de l'histoire des sourds, rappelle que «
toutes les victimes de stérilisation sont passées par la mort psychique ».
Stériliser, c'est un euphémisme médical qui recouvre un acte criminel, c'est
une castration sophistiquée, une éviscération soft ! Elle aura beau être
réalisée sous anesthésie, avec des instruments aseptisés, par des hommes
portant des blouses blanches et des gants de latex, une mutilation restera
toujours une mutilation. La violence chirurgicale de la stérilisation
compromet de manière irréversible l'intégrité physique d'une personne. Les
séquelles psychologiques et organiques sont considérables. Pour les hommes,
les médecins SS procédaient à une vasectomie (ligature des canaux
déférents), pour les femmes, ils amputaient l'intégralité de l'utérus. Ces
opérations chirurgicales, qui entraînaient parfois la mort, étaient
réalisées aussi sur des enfants. Dans le documentaire, une sourde explique
comment elle a été contrainte avec son frère et sa sour, alors qu'ils n'
étaient encore que des enfants (entre 8 et 12 ans), à être stérilisés. Dans
les instituts pour sourds, des professeurs livraient aux hôpitaux des
classes entières à stériliser. A chaque fois que Horst Biesold se rendait
pour faire des recherches dans ces instituts, comme par magie, leurs
archives disparaissaient.
La difficulté qu'on a à reconstituer l'histoire des sourds sous Hitler n'est
donc pas liée au seul défaut de parole de ces derniers. Il y a aussi le
silence délibéré d'institutions qui ont souvent fait disparaître tout ce qui
pouvait les compromettre, tout ce qui pouvait révéler leur implication dans
la persécution de ceux qu'elles étaient sensées protéger. Si on sait qu'un
tiers des adultes sourds ont été stérilisés sous les nazis, on ne dispose
pas d'estimations fiables pour les enfants. Pour l'ensemble des personnes
dites malades mentales, handicapés, déviantes etc., c'est plus de 400 000
stérilisations qui ont été opérées. Il faut savoir que dans les hôpitaux(assainissement
des lieux, pasteurisation des produits, stérilisation des objets)
psychiatriques, des sourds étaient souvent internés du seul fait qu'ils
étaient muets (ce n'est pas propre à l'Allemagne) ; ils étaient jugés «
idiots » (en anglais Dumb signifie à la fois muet et stupide). Le terme de
malade mental avait une acception très large, ce qui fausse les estimations
aussi bien pour les sourds que pour les dits « malades mentaux ».
En tant que concept et pratique hygiénique par excellence, la stérilisation
joue un rôle clé dans l'eugénisme nazi : la Rassenhygiene (hygiène raciale).
Stériliser cela peut signifier deux chose : 1) Supprimer la capacité de
procréer, rendre infécond. 2) Aseptiser, désinfecter, purifier par la
destruction des toxines et microbes. L'eugénisme opère la synthèse parfaite
de ces deux significations. Comment ? Par le renversement du principe même
de l'hygiène moderne. Fondée sur la micro-biologie de Pasteur, celle-ci vise
à prévenir les maladies par l'action sur le milieu de vie (assainissement
des lieux, pasteurisation des produits, stérilisation des objets). Avec l'
eugénisme, ce n'est plus le milieu (extérieur) dans lequel évolue l'
organisme qu'il s'agit d'assainir, de purifier, mais l'organisme lui-même (l
'intérieur) et au-delà de lui-même la race, l'hérédité, le sang qui coule à
travers tous les organismes individuels d'un même Volk (Peuple). Pour un
médecin nazi, stériliser c'est certes détruire la capacité de reproduction d
'une personne jugée « génétiquement inférieure », mais c'est surtout
prévenir une descendance « dégénérée », et donc stopper une infection qui
menace la pureté du sang aryen. L'eugénisme, ce magma de théories délirantes
(essentiellement anglo-saxones) sur l'hérédité génétique, permet de donner
bonne conscience au médecin : « Je ne stérilise pas un individu, se dit-il,
je soigne le peuple allemand ! ».
Tuer pour soigner
Faire de l'hygiène raciale un programme politique, c'est faire de la santé
du Volk (peuple) l'objectif ultime du gouvernement des hommes (hygiène vient
du grec hugieinon, santé). L'ennemi du peuple allemand n'est donc ni un
ennemi politique, ni même un peuple mais la « maladie ». Dans l'idéologie
nazie, le Juif c'est la figure, le phantasme, l'incarnation du mal
biologique. La lutte ne peut donc être qu'une lutte à mort, celle d'un
organisme sain contre les virus et infections qui le menacent. Il y a un
rapport nécessaire entre hygiène raciale et extermination, santé des Aryens
et « euthanasie » des « dégénérés » : on ne négocie pas avec une tumeur, on
l'élimine. La logique purificatrice du programme nazi de stérilisation
contient déjà en germe le génocide. En effet, dans l'extermination il s'agit
toujours d'empêcher la reproduction des « sous-hommes », mais cette fois-ci
en retranchant la vie elle-même et non plus seulement la faculté de se
reproduire. « Dans l'esprit des nazis, le génocide des Juifs et des Tziganes
était indissociable de la stérilisation et de l'« euthanasie » des «
dégénérés » ; il s'inscrivait dans un ensemble de mesures sanitaires
destinées à préserver la race » (« Genèse institutionnelle du génocide »,
J-P. Baud in La science sous le troisième Reich, éd. Seuil). L'hygiène
raciale nazie va plus loin que l'eugénisme classique, elle ne se contente
pas d'inverser le principe de l'hygiène en l'appliquant à l'hérédité, elle
renverse le principe même de la médecine. Désormais, il faudra tuer pour
soigner, tuer pour vivre. Dans le documentaire de Brigitte Lemaine, Yves
Ternon (spécialiste de la médecine nazie) l'explique clairement : « L'
inversion morale des médecins nazis et surtout des médecins SS était telle
qu'ils tuaient en s'imaginant soigner la race allemande, le peuple allemand,
le sang allemand ! ». Ce que confirment les propos du docteur Klein, un
médecin SS qui supervisait des exécutions massives : « Mon serment d'
Hippocrate me dit de faire l'ablation d'un appendice gangréneux d'un corps
humain. Les Juifs sont l'appendice gangréneux de l'humanité. C'est pourquoi
j'en fais l'ablation » (« genèse institutionnelle du génocide » in La
Science sous le Troisième Reich, J-P Baud).
C'est en octobre 1939, que s'opéra le passage de la stérilisation à l'
extermination des « malades mentaux ». Hitler signa le décret secret suivant
: « Le Reichleiter (directeur) Buller et le docteur Brandt sont chargés d'
étendre les attributions de certains médecins, à désigner nominativement, en
vue d'accorder une mort de grâce (Gnadentod) à des malades qui dans les
limites du jugement humain et sur la base d'un examen critique de leur
maladie doivent être considérés comme incurables. » Dans le film de B.
Lemaine, Claire Ambroselli rapporte l'origine de ce décret à un livre que
lut attentivement Hitler alors qu'il était en prison, en 1923 : Die Freigabe
der Vernichtung lebensunwerten Lebens [La libéralisation de l'extermination
des vies indignes d'être vécues], un ouvrage écrit en 1920 par un juriste,
Karl Binding, et un psychiatre, Alfred Hoche. On y lit par exemple qu'« un
médecin doit avoir le droit d'utiliser l'euthanasie sur toute personne
inconsciente et sans conséquences légales » ; qu'« il existe des individus
qui sont sans aucune valeur pour la société. Parmi ceux-ci on peut classer
les pensionnaires des établissements pour idiots (les asiles) qui sont non
seulement sans valeur mais d'une valeur absolument négative » ; que « les
idiots incurables qui ne peuvent donner leur accord ni pour survivre ni pour
être tués devraient être tués ». Les nazis exauceront les voeux de ces
eugénistes au-delà de toute espérance.
L'opération secrète d'élimination des « inaptes » fut baptisée Aktion T4
parce que son quartier général se situait au numéro 4 de la
Tiergartenstrasse (rue), à Berlin. Témoins sourds, Témoins silencieux l'
analyse en détail. Pour plus de confidentialité, la responsabilité du
programme T4 était répartie entre trois entités séparées : le
Reichsarbeitsgemeinschaft Heil und Pflegeanstalten, le groupe de travail du
Reich sur les sanatoriums et les nurseries, qui avait pour objectif le
recensement des patients à éliminer. La Gekrat (Gemeinnützige
Krankentransporte), une société de droit privé chargé du transport, discret,
des patients vers les centres de gazage. Enfin, le Gemeinnützige Stiftung
für Anstaltspflege qui assurait dans les instituts d' « euthanasie » la
construction des chambres à gaz, des fours crématoires, la formation des
personnels et la gestion financière du programme T4.
« Euthanazie » : la préparation d'Auschwitz
Il y aura en tout six centres de mise à mort, chacun désigné par une lettre.
A pour Grafeneck, B et Be pour Brandenburg/Bernburg, C pour Schloss
Hartheim, D pour Sonnenstein et E pour Hadamar. C'est dans ces lieux
dénommés pudiquement instituts d'« euthanasie » (euthanasia : mort douce en
grec) que seront mises au point par les médecins SS les premières chambres à
gaz et fours crématoires. Initialement prévue pour les seuls malades dits
« incurables », la mise à mort (pas douce du tout !) fut étendue « aux
vieillards séniles, aux alcooliques, aux impotents, aux grabataires et aux
« asociaux » divers (indigents, vagabonds, prostituées, et autres) » (La
société pure, Pichot). Bien sûr, les malades juifs étaient systématiquement
éliminés.
Témoins sourds, témoins silencieux insiste à plusieurs reprises, et avec
raison, sur la responsabilité énorme des médecins dans l'industrie de la
mort nazie : « C'est évident que concevoir dans une institution médicale une
chambre à gaz, c'est la première phase d'un crime contre l'humanité qui
était déjà réalisé par les médecins ! » (Claire Ambroselli). Les médecins n'
étaient pas de simples fonctionnaires se contentant d'exécuter les
directives ; ils prenaient des initiatives, élaboraient des hypothèses et
des dispositifs, et les expérimentaient sur les cobayes humains qui leur
étaient confiés. Il y avait une véritable concurrence entre eux, c'était à
qui découvrirait le moyen de stérilisation, d'avortement ou d'élimination le
plus efficace et le plus économique.
L'opération T4, ce n'est pas un programme d'« euthanasie » mais la première
extermination de masse hitlérienne. Elle a débuté en effet bien avant le
lancement, en 1942, de la « solution finale » (l'élimination totale des
Juifs et des Tziganes). Selon le rapport rédigé en décembre 1941 par le
docteur Theo Lang, sur la seule période allant de janvier 1940 à août 1941,
200 000 « malades mentaux » ont été exterminés, à quoi il fallait ajouter au
moins 75 000 vieillards (ces chiffres ont été retenus par le tribunal
militaire international de Nuremberg cf. La société pure, Pichot, p. 267).
Le rapport du Dr. Lang révèle à quel point les nazis avaient une conception
large de la « maladie mentale » : « La façon de procéder suivante est
utilisée avec les vieilles gens encore en parfaite santé et vivant chez eux
; un dirigeant politique les convoque, puis un médecin, généralement SS,
établit que ces vieilles gens sont mentalement déficientes. Il suggère de
les mettre en tutelle et de les envoyer à un établissement ; de là, ces
vieilles gens sont envoyées aux chambres à gaz » (extrait de La société
pure). Officiellement supprimée le 24 août 1941, sous la pression de l'
Eglise catholique et de l'opinion publique, le programme d'extermination des
« malades mentaux » se poursuivit sous un autre nom, « Aktion 14f13 »
(numéro d'un formulaire administratif) et sous d'autres formes : « gazage
dans des installations mobiles, injection de diverses substances toxiques ou
privation de nourriture jusqu'à la mort (notamment pour les enfants) » (La
société pure).
Témoins sourds, témoins silencieux se conclut en soulignant la continuité
qui existe entre l'opération T4 et la « solution finale » : « ces médecins
qui avaient terminé leur travail à Hadamar (institut d'euthanasie), ils
avaient tué tous les handicapés ou soi-disant handicapés, ces médecins ont
été mutés à Auschwitz. Là, il pouvaient continuer leurs expériences et le
gazage des gens : les Juifs. Voilà la continuité de la loi de prévention des
maladies héréditaires aux rampes d'Auschwitz. » (intervention de Horst
Biesold).
Pour une « dé-eugénisation » de nos démocraties
Si on parle souvent de la nécessité d'une « dénazification » de l'Allemagne
et de l'Autriche, on n'envisage jamais par contre la nécessité d'une «
dé-eugénisation » de nos démocraties. Un tabou pèse encore sur l'histoire de
l'eugénisme dont l'importance est systématiquement occultée par la plupart
des historiens. Trop de personnalités (des scientifiques et intellectuels de
premier plan), trop d'institutions (des hôpitaux, des firmes bio-chimiques,
des fondations), trop de pays sont impliqués dans ce qui fut, à un moment
donné, considéré comme la solution pratique idéale pour régler
définitivement les problèmes sociaux. Trop d'intérêts sont en jeu, ceux de
la génétique moléculaire et de ses puissants alliés (le lobby médical et les
firmes biotechnologiques).
Pourtant, il est urgent de mettre au jour cette part refoulée de notre
passé.... Récemment encore, dans certaines de nos démocraties les plus
progressistes, on stérilisait et internait à grande échelle les « faibles d'
esprits », les « asociaux ». « Au mois de mai 1999, le Parlement suédois
décidait d'indemniser les victimes de la politique de stérilisation forcée
dans ce pays entre 1934 et. 1975 » (Laurence Jourdan, Eugénisme en Europe
dans l'entre-deux-guerres, Le Monde diplomatique, octobre 1999). Une
commission d'enquête parlementaire a établi qu'environ 63 000 personnes y
ont été stérilisées, dont 90% de femmes ! Les trois-quarts des
stérilisations eurent lieu après 1945 ! Pour justifier cette pratique, l'
Etat suédois invoqua la nécessité d'une « sélection sociale » et le bénéfice
d'une réduction des frais d'aide sociale.
Le cas de la Suède (il y a aussi celui de la Norvège, des Etats-Unis, de la
Suisse où, selon un rapport d'une école d'infirmières zurichoise, on a
stérilisé des femmes jusqu'en 1987 !) est particulièrement révélateur, il
montre comment la logique criminelle de l'eugénisme peut fonctionner en
dehors de toute référence à l'anti-sémitisme ou à une forme quelconque de
racisme « ethnique ». Ce qui lui est essentiel c'est le phantasme d'une «
société pure », c'est la volonté de purifier la société de tout ce qui est
indésirable, que ce soit sur le plan biologique (maladies héréditaires ou
supposées telles), sur le plan psychologique (maladies mentales, déficiences
intellectuelles.) ou sur le plan social (alcoolisme, délinquance, «
nomadisme ».). L'exemple de la Suède le montre à merveille, l'eugénisme c'
est la superposition de deux logiques : une logique « biologique » d'
amélioration du « patrimoine génétique », et une logique économique d'«
élimination des vies inutiles, de ceux qui coûtent cher à la société et n'
apportent rien » (extrait de Témoins sourds.).
L'« euthanasie du foetus »
17 novembre 2000 : le jeune Nicolas Perruche, un garçon gravement handicapé,
en raison d'une rubéole maternelle non diagnostiquée à temps, a obtenu de la
justice le droit d'être indemnisé du fait du préjudice de sa naissance.
Bref, Nicolas a été indemnisé du fait de n'être pas mort, du fait de ne pas
avoir été avorté. 28 novembre 2001 : la jurisprudence Perruche est confirmée
par la Cour de cassation pour le cas de Lionel, un enfant atteint d'une
trisomie 21 non détectée durant la grossesse et qui donc n'a pu être avorté.
Une indemnisation lui a donc été accordée en réparation du préjudice que
constitue sa naissance (sic !). La reconnaissance de cette sorte de « droit à ne pas
naître » n'est pas sans rappeler le « droit à la mort » des eugénistes, la
Gnadentod des nazis (la « mort de grâce » accordée à des handicapés qui ne l
'avaient pas demandé.) Comme le souligne André Pichot dans La société pure,
l'eugénisme contemporain se fonde « sur les possibilités de dépistage
prénatal des maladies héréditaires, dépistage éventuellement suivi d'un
avortement. (.) on parle parfois, dans le cas du dépistage suivi d'un
avortement, d'« euthanasie du foetus ». (.) ces nouvelles mesures
correspondent tout à fait à la définition et au projet eugénistes (assurer
la production d'êtres « bien nés ») ».
Et c'est ce qu'exprime très précisément le généticien contemporain Francis
Crick, prix Nobel, avec J. Watson, pour sa découverte de la structure de l'
ADN : « Aucun enfant nouveau-né ne devrait être reconnu humain avant d'avoir
passé un certain nombre de tests portant sur sa dotation génétique. S'il ne
réussit pas ces tests, il perd son droit à la vie » (cité par P. Thuillier,
« La tentation de l'eugénisme », La recherche n°155, 1984). En cela d'
ailleurs, il ne fait preuve d'aucune originalité puisque le psychiatre
Alfred Plötz, fondateur en 1905 de la société allemande d'hygiène raciale,
écrivait déjà en 1895 : « S'il arrivait que le nouveau né fût un enfant
faible et d'espèce médiocre, une mort douce (euthanasia) lui sera procurée
par le conseil médical, qui décide des papiers d'identité des citoyens de la
société ; disons avec une légère dose de morphine. » Avec la prolifération
des tests prénataux, des « kits » de diagnostic génétique - tous brevetés et
lucratifs -, se profile une dérive possible vers un « eugénisme
consumériste » : sous prétexte d'offrir aux parents une plus grande liberté
de choix, on les incitera en fait à sélectionner les « génétiquement
conformes ». Les associations d'handicapés l'ont compris, la traque au fotus
« génétiquement inapte » réduit sans cesse la perception que nous avons de
la normalité et aggrave par là-même le rejet de tous les handicapés.
Vous pouvez commander Témoins sourds, témoins silencieux à CNRS Diffusion : 1, place Aristide Briand 92195 Meudon Cedex. Tél. : 01.45.07.56.86.
(n'oubliez pas les aspects contemporains de toutes ces choses ... - encore une de ces vidéos qu'on ne peut pas intégrer dans un blog, because censure tous azimuts ! alors voilà le lien ! cliquez dessus :
https://fulllifechannel.com/v/222?channelName=JeanJacques... )
au delà de la France même ! l'humanité la dignité, c'est un combat humain fondamental
regardez dans les rues ce que sont devenus les français : ils ont bien leur brassard avec la croix gammée, replié sur le bras, mais bien là pour pouvoir le montrer à la Gestapo en cas de besoin ! (que celui qui a des oreilles entende)
ça fait plus de vingt ans que je voyait tout ça venir, vous n'avez pas voulu m'écouter, les français n'ont pas refusé, n'ont pas résisté, ont refusé de s'inquiéter, maintenant il est trop tard !
Passez en revue toutes les innovations que depuis 30 ans les gens ont acceptées sans broncher, voire avec approbation, elles les habituaient à ce qui leur arrive maintenant.
l
15/04/2022
les plus terribles de tous les drames humains
un autre thème (et encore un des fléaux déclenchés par Macron d'ailleurs !) c'est celui de l'école à la maison, l'enseignement en famille.
Qui était autorisé en France (mais interdit - comme toujours .... - en Allemagne ) et que Macron veut interdire. Et ces persécution peuvent engendre des drames ; voyez ce qui est arrivé en Suisse :
https://fr.euronews.com/2022/03/24/suicide-collectif-quatre-membres-d-une-famille-se-jettent-d-un-balcon-en-suisse?utm_source=vuukle&utm_medium=talk_of_town
apparemment la famille en question a décidé de se jeter, tous, depuis le 7ème étage et de mourir quand ils ont entendu la gendarmerie venir chez eux, sans doute pour leur enlever un enfant qui était éduqué en famille, (gâgeons que la presse du pouvoir ne donnera jamais de détails précis sur l'affaire, qu'elle cache déjà sous un discours administratif qu'il faut savoir décrypter pour comprendre !
Quand il y a eu le drame de Cestas, il y avait encore de la liberté et la presse a pu rendre compte de ce qui s'était passé, etc, on avait pu en discuter, mais maintenant la chape de plomb règne partout !
06/02/2022
les quatres plus beaux vers d'Apollinaire
"Je connais gens de toutes sortes
Ils n'égalent pas leurs destins
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs coeurs battent comme des portes"
Apollinaire
on n'en fini pas de les méditer et de s'en bercer