19/06/2025
Pompidou revisité
il y a beaucoup de choses des années 50 des années Gaullistes, des années Mitterandistes (dont on sait maintenant qu'il était proche de la cagoule et des mouvement fascistes des années 30, puis a travaillé pour Pétain, avant sentant le vent tourner de se faire paser pour Résistant, et qui fut plus tard le grand assassin et fossoyeur de la gauche et des luttes socialistes), des années anti-tabac (dont on comprend maintenant que c'était une grande psy-op ayant pour but de voir si on pouvait par la peur, la propagande obsédante, et la culpabilisation, transformer les gens, en esclaves et en perroquets bien soumis, ce qui allait servir pour le Covid, et le Covid pour le "Great Reset". que donc on ne comprend que maintenant. On comprend donc aussi des mesures qui n'étaient que des préparation, des premières étapes en vue d'une stratégie planétaire idéologique à long terme.
Ainsi les mesures de Pompidou (ex-directeur de la banque Rothschild ...)
En tant qu'homme Pompidou était non seulement très cultivé, littéraire, mais profondément humain, mais ça n'empêche pas, la preuve !
Georges Pompidou a préparé la France à la mise sous tutelle du Grand Capital international ….
Il est nommé maître des requêtes honoraire au Conseil d'État en 1946 et demeure un collaborateur du général de Gaulle pendant la « traversée du désert » de celui-ci, tout en assurant les fonctions de directeur général de la banque Rothschild. En 1958, il est nommé directeur de cabinet du général, appelé à la présidence du Conseil, et participe à l'élaboration de la Constitution de la e République. (laquelle on ne sait pas !) De 1959 à 1962, il est membre du Conseil constitutionnel.
En 1962, Charles de Gaulle, président de la République, le nomme Premier ministre, fonction qu'il exerce durant plus de six ans, soit le plus long passage à Matignon de la e République. Souhaitant moderniser le pays et notamment son industrie, il met en place la politique d'aménagement du territoire (création de la DATAR, projet de nouvel aéroport international « Paris Nord », premier plan neige, développement du réseau autoroutier, ), et lance des projets comme le plan Calcul et le Concorde. Par ailleurs, il réinstaure la police nationale et crée l'ANPE. Lors de la crise de Mai 68, il conduit des négociations qui aboutissent aux accords de Grenelle ; après la victoire du parti gaulliste aux législatives qui suivent, il est remplacé par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement. Il se met alors « en réserve de la République » et siège comme député du Cantal. Avant le référendum constitutionnel de 1969, il fait part de son souhait de se présenter à une élection présidentielle à venir.
À la suite de la démission du président de Gaulle consécutive à l'échec du référendum, il se porte candidat à l’élection présidentielle anticipée : il est élu président de la République avec 58,21 % des suffrages exprimés au second tour, face au président par intérim, le centriste Alain Poher. Étant le premier à incarner la e République après le départ de son fondateur, il poursuit la présidentialisation du régime en continuateur du gaullisme. Il nomme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas mais, peu enthousiaste envers son désir de « Nouvelle société », il l'évince trois ans plus tard, le remplaçant par Pierre Messmer, plus conservateur. Il gouverne avec la majorité gaulliste acquise en 1968 et renouvelée en 1973.
Dans le contexte de la forte croissance des dernières années des Trente Glorieuses, Georges Pompidou continue sa politique de modernisation, symbolisée par l'utilisation présidentielle du Concorde, la naissance de grands groupes industriels et le lancement du projet de train à grande vitesse (TGV). L'État investit fortement dans les secteurs de l'automobile, l'agroalimentaire, la sidérurgie, les télécommunications, le nucléaire ou encore l'aéronautique et l'aérospatial. Il crée également le SMIC et le ministère de l'Environnement. Sa politique étrangère, pragmatique bien qu'inscrite dans le principe gaulliste d'indépendance de la France, est marquée par un réchauffement des rapports avec les États-Unis de Nixon, ainsi que par d'étroites relations avec l'URSS de Brejnev, par le lancement du Serpent monétaire européen et par la relance de la construction européenne, par l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, idée à laquelle s'opposait son prédécesseur à l’Élysée.
Bien qu'affaibli par un cancer caché aux Français, il continue d'exercer ses fonctions jusqu'à sa mort, qui intervient deux ans avant la fin de son mandat. Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort — après Sadi Carnot, Félix Faure et Paul Doumer — et le seul sous la e République. Après un nouvel intérim d’Alain Poher et une élection présidentielle anticipée, ses ministres Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac deviennent respectivement président de la République et Premier ministre.
Passionné d'art contemporain, son nom demeure connu mondialement pour le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dont il a lancé la création, qui est inauguré en 1977 et qui répand ensuite ce nom avec ses antennes de Metz, de Malaga, de Bruxelles, de Shanghai, de Séoul et de Médine. Un musée Georges-Pompidou lui est également consacré dans sa ville natale.
Le patronyme occitan Pompidor [pɔm.pi.ˈdu] (francisé en Pompidou) désigne celui « qui est originaire du Pompidou », nom porté par plusieurs écarts dans la région, notamment à Glénat (Cantal), dont un hameau est sans doute le berceau de la famille de Georges Pompidou, mais aussi à Soturac (Lot), Millau (Aveyron), ainsi que plusieurs lieux en Corrèze, et la commune du Pompidou en Lozère[1]. Le toponyme désignerait un palier ou un petit plateau, une hauteur au sommet aplati, formé sur le verbe pompir (« frapper du pied ») avec le suffixe -idor (souvent francisé en -idou)[2]. On trouve aussi des formes différentes avec le suffixe -ador, comme Pompadour en Limousin[3].
Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol et concepteur d'un dictionnaire bilingue, conseiller municipal à Albi[4],[5],[6], décoré de la Légion d'honneur, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014)[7], agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (1922-2015), agrégé de grammaire et inspecteur général de l'Instruction publique
Années de formation
Il commence sa scolarité à Albi, où son père a été nommé[12]. Jeune homme dilettante mais élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1927[13]. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Lapérouse d'Albi, il étudie en classes préparatoires littéraires au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse, puis à Paris au lycée Louis-le-Grand aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire. Hostile à l'Action française, il milite à la LAURS (faisant parfois le coup de poing avec des militants de la droite nationaliste
Admis en 1931, avec le rang de 8e ex æquo[14] à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, il est reçu premier à l’agrégation de lettres en 1934[15].
Carrière de professeur
À partir de 1935, il enseigne comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième au lycée Saint-Charles de Marseille. En 1938, il est nommé à Paris au lycée Henri-IV[18], où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1940, au régiment d'infanterie alpine. Parlant allemand, il est nommé officier de renseignement dans son régiment qui opère en Allemagne, en Alsace, en Bretagne et enfin lors des combats de la Somme. Il est décoré de la Croix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après la bataille de France et revient alors donner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV[19].
Pendant l'Occupation, se tenant à l'écart de tout engagement, il travaille à l’édition critique de Britannicus[20] et envisage d'écrire des scénarios.
Parcours politique
Libération
À la Libération, il est professeur d'hypokhâgne (professeur de classes préparatoires littéraires) au lycée Henri-IV.
Il obtient, en , par le biais d'un ami gaulliste, René Brouillet (qu'il a connu à l'École normale supérieure[21]), un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française dont il devient progressivement un homme de confiance.
Après le départ du général de Gaulle en , il entre, avec l'appui d'un ami, René Fillon,
à la banque Rothschild en 1954 ; il occupe ce poste jusqu'en 1958.
Restant en bons termes avec le général, il ne semble plus faire de politique et mène une vie culturelle riche.
Débuts sous la e République et la présidence de Charles de Gaulle
Premier ministre
Après le référendum du 8 avril 1962 approuvant les accords d'Évian, il est nommé Premier ministre le . C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder à Michel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand, à l'été 1962, il mit sa démission en jeu pour obtenir du général de Gaulle la grâce du général Jouhaud, l'un des putschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort[25].
Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Georges Pompidou exerce en pleine période des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance économique, et reste, aux yeux d'une partie des Français, le symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. Son nom est lié, au XXIe siècle, à l'industrialisation du pays[26].
Deuxième gouvernement
traité de l'Élysée le (Georges Pompidou est assis à la gauche de Charles de Gaulle).
Les élections législatives anticipées qui font suite à la dissolution et au référendum, les 18 et , marquent une importante victoire pour la majorité[28], avec 233 sièges sur 482 pour les gaullistes de l'UNR-UDT et 35 pour leurs alliés Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, représentants de la tendance libérale (au sens économique). Pompidou forme alors son deuxième gouvernement, le , qui dure jusqu'en 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier.
Georges Pompidou se positionne alors progressivement comme le dauphin potentiel du général de Gaulle, et multiplie les déplacements seul à l'étranger (en dehors des fois où il accompagne le président de la République) : en Turquie du 15 au , au Japon du 6 au , en Suède du 7 au suivant, au Pakistan et en Inde du 5 au . Il visite également les futurs sites du centre d'expérimentation nucléaire du Pacifique sur les atolls de Mururoa et Fangataufa en Polynésie française, du 25 au . Du 17 au , conformément à l'article 21 de la Constitution, il remplace de Gaulle, hospitalisé alors pour une opération de la prostate, pour présider les conseils des ministres. Fidèle du président, il défend avec véhémence les institutions de la Cinquième République face à ses opposants dont François Mitterrand, auquel il répond notamment lors d'une séance houleuse à l'Assemblée nationale le : « Vous restez profondément fidèle à la conception de la e République qui mettait la totalité des pouvoirs dans l'Assemblée nationale et faisait du pouvoir exécutif une simple délégation consentie, pour un moment, par les groupes de l'Assemblée à un rassemblement hétérogène et passager baptisé « gouvernement ». L'événement a glissé sur vous sans laisser sa trace et, pourtant, il est jalonné par les désastres et quelquefois les déshonneurs que nous a valus l'incapacité fondamentale à laquelle on se condamne en prétendant fonder l'État et la politique de la France sur les divisions », qu'« il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sur les rives paisibles de l'opposition, comme les émigrés de l'Ancien Régime sur les rivages de l'Angleterre » ou encore que « l'avenir n'est pas à vous [l'opposition]. L'avenir n'est pas aux fantômes »[29].
La politique de son gouvernement est tout d'abord marquée par le développement de l'aménagement du territoire et des grands équipements directement planifiés par l'État, avec la création le de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), de la politique des métropoles d'équilibre et de la Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (dite Mission Racine) la même année[30] ; le lancement en 1964 du projet de construction d'un nouvel aéroport international en région parisienne à Roissy-en-France baptisé « Paris Nord » ; la création toujours en 1964 des préfets de région ; la décision (appliquée en 1968) de réorganiser l'Île-de-France avec l'éclatement des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise en sept nouveaux départements (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) ; le « plan neige » de 1965 ; la définition de la politique des villes nouvelles ou encore l'essor du réseau autoroutier dont la longueur quadruple en deux ans, passant de 126 en 1958 à 658 en 1965[31]. La France est également en plein essor industriel, l’indice de la production industrielle (base 100 fixée en 1959) s'établissant à 140 en 1965, avec notamment le lancement du premier satellite français, Astérix, le , symbole de l'entrée du pays dans le cercle des puissances spatiales[32]. Sur le plan économique et financier, que Georges Pompidou considère comme faisant partie de son « domaine réservé » de Premier ministre, cette période est marquée par un retour à la stabilité financière et monétaire, avec le passage d'une balance des paiements déficitaire de 275 millions de dollars américains en 1958 à un excédent de 5 milliards en 1965, et la dette extérieure est ramenée de 2,9 milliards de dollars en 1959 à 500 millions en 1965.
Quatrième gouvernement
En ce qui concerne la gestion gouvernementale, il demande et obtient en de l'Assemblée nationale, et malgré une vive opposition à gauche mais aussi au sein même de la majorité (le ministre de l'Équipement et du Logement Edgard Pisani démissionne dès le lendemain de l'annonce en conseil des ministres de cette décision), de faire jouer l'article 38 de la Constitution et donc de pouvoir légiférer par ordonnances dans des domaines économiques et sociaux jusqu'au . Cette mesure vise notamment à préparer rapidement l'économie française à la suppression totale des barrières douanières intervenant au sein de la Communauté économique européenne (CEE) à compter de juillet, mais aussi à
régler le problème du déficit de la Sécurité sociale (c’est lui qui a commencé le démentèlement et la privatisation de la Sécu ! - et forcé les gens à payer des mutuelles privées) et celui de la participation des salariés au capital de leur entreprise, thème cher tant au général de Gaulle qu'aux gaullistes de gauche : ceux-ci critiquent vivement le conservatisme du Premier ministre en matière sociale. Les ordonnances permettent alors la création de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) afin de prévenir le retour du chômage en France (il touche à cette époque 430 000 personnes, soit 2 % de la population active), de rendre obligatoire la participation des salariés aux résultats dans les entreprises de plus de 100 salariés ou encore une réforme de la Sécurité sociale (création de trois caisses à la gestion autonome à l'exception d'une trésorerie unifiée et directement supervisée par le gouvernement : Caisse nationale d'assurance maladie CNAM, la Caisse nationale d’assurance vieillesse CNAV et la Caisse nationale des allocations familiales CNAF). Quoi qu'il en soit, ce « passage en force » entraîne le dépôt le par les députés communistes d'une motion de censure qui n'est rejetée qu'à huit voix près (236 pour, la majorité absolue étant fixée à 244), et une grève générale contre les pouvoirs spéciaux est organisée le . Les cantonales de confirment l'avancée opérée par la gauche dans l'électorat.
Crise de Mai 68 et démission
Mais le quatrième gouvernement Pompidou est surtout marqué par les événements de Mai 68. Rentré précipitamment d'un voyage officiel en Afghanistan du fait de l'aggravation de la situation le 11 mai, Georges Pompidou s'affirme comme un partisan de l'apaisement, de la négociation avec les syndicats et gère directement la crise en se substituant, avec le président, au ministre de l'Intérieur Christian Fouchet. Il décide ainsi seul de la réouverture de la Sorbonne le 11 mai, prend toutes les décisions avec ses principaux collaborateurs (Jacques Chirac, Pierre Juillet, Édouard Balladur et Michel Jobert) durant l'absence du général de Gaulle, en voyage en Roumanie du 14 au 18 puis à la suite de sa « disparition » de 24 heures à Baden-Baden du 29 au (Pompidou n'aura été informé du départ du général qu'à la dernière minute, vers 11 heures du matin le 29, et apprend que le gouvernement a perdu sa trace à 14 30 le même jour), prend l'intérim du ministère de l'Éducation nationale le 25 à la suite de la démission d'Alain Peyrefitte et ouvre le même jour des négociations avec les syndicats — avec l'aide de son secrétaire d'État à l'Emploi Jacques Chirac — pour aboutir aux accords de Grenelle le 27.
Après le retour à Paris de Charles de Gaulle le 30 mai, il lui présente sa démission, considérant le fait que le président ait pris contact avec l'armée (le général Jacques Massu à Baden-Baden) sans l'avertir (alors que le Premier ministre est « responsable de la Défense nationale » selon l'article 21 de la Constitution) comme un désaveu personnel, mais le chef de l'État la refuse. La solution défendue depuis plusieurs jours par Pompidou pour sortir de la crise s'impose alors au général : la dissolution de l'Assemblée nationale et l'ajournement du référendum sur l'université que de Gaulle souhaitait organiser depuis le . En attendant les élections législatives anticipées des 23 et , Pompidou remanie en profondeur son gouvernement. Tous ses membres, sauf André Malraux, se présentent dans une circonscription aux législatives. Le Premier ministre est sorti renforcé de la crise[36] et des élections législatives qui sont marquées par un véritable raz-de-marée gaulliste : l'Union pour la défense de la République (UDR), nouveau nom du parti gaulliste, obtient à elle seule la majorité absolue avec 294 sièges sur 485, une première en France, et en tout, la majorité dispose de 367 députés, tandis que de nombreuses personnalités de l'opposition sont battues, dont Pierre Mendès France. Pompidou entretient ensuite des relations de plus en plus tendues avec Charles de Gaulle et se montre réservé face à certains grands projets du chef de l'État tel que le référendum sur la participation. Il présente une nouvelle fois sa démission, comme le veut la tradition, après le résultat des législatives le er juillet 1968 mais de Gaulle fait mine dans un premier temps de la refuser tout en confirmant cinq jours plus tard le départ de Pompidou. Celui-ci est officiel le , le président de la République écrivant à son ancien chef de gouvernement en acceptant sa démission qu'il doit « se sentir prêt à accomplir toute mission et à assurer tout mandat qui pourrait un jour lui être confié par la nation ». Il est remplacé le même jour par Maurice Couve de Murville[37]. Étant resté à Matignon plus de six ans, Georges Pompidou est en 2024 le Premier ministre français resté le plus longtemps en fonction sous un régime républicain[38].
« En réserve de la République »
Conseiller municipal de Cajarc (Lot) depuis 1965, élu député du Cantal au premier tour le avec 80 % des suffrages exprimés, Georges Pompidou siège alors pour la première fois réellement à l'Assemblée nationale où il prend la présidence d'honneur du groupe UDR, mais se tient à l'écart des travaux parlementaires, alors que les gaullistes de gauche ont pris l'ascendant au sein du gouvernement[39].
Lorsque Georges Pompidou, lors d'un voyage à Rome en , est interrogé sur la façon dont il voit son avenir, il répond : « Ce n'est un mystère pour personne que je serai candidat à une élection à la présidence de la République quand il y en aura une, mais je ne suis pas du tout pressé »[40]. Cet « appel de Rome » lui vaut les critiques de nombreuses personnalités gaullistes et est considéré comme un facteur de l'échec du référendum de 1969, les Français ayant perçu une alternative au général de Gaulle. Son amitié avec Louis Vallon, déjà malmenée par leurs divergences sur la participation, n'y survit pas.
C'est aussi à cette époque post-68 qu'éclate l'affaire Marković (le garde du corps d'Alain Delon assassiné) où l'on tente de compromettre [qui ? Pour empêcher son élection à la tête de l’État, pour quelles raisons?]sa femme en faisant circuler des rumeurs à son sujet (on parle de photos d'orgies où Claude Pompidou, sa femme, figurerait, photos qui se sont révélées être des faux grossiers). Blessé à l'extrême, il reproche à l’Élysée de ne pas l'avoir averti, et surtout à René Capitant, alors Garde des Sceaux, d'avoir laissé cette rumeur déshonorante, basée sur les paroles d'un voyou, se propager. C'est le point de rupture définitif entre le Général et Pompidou.
Élection présidentielle de 1969
Article connexe : Élection présidentielle française de 1969.
Après l'échec du référendum d'avril 1969, le général de Gaulle démissionne de ses fonctions et une élection présidentielle anticipée est organisée.
Georges Pompidou se déclare candidat le [41]. Il obtient aussitôt le ralliement de l'UDR. Seule une partie des gaullistes de gauche, derrière René Capitant (qui envisage même un moment de se présenter) et Louis Vallon, ne le soutiennent pas. Ce dernier sera ensuite exclu de l'UDR pour avoir publié après l'élection un virulent pamphlet contre Pompidou, L'Anti-de Gaulle.
Valéry Giscard d'Estaing, dirigeant de la Fédération nationale des républicains indépendants, cherche à susciter la candidature d'Antoine Pinay, qui se récuse, puis rencontre Alain Poher, avant de rallier Georges Pompidou le . Ayant ainsi reconstitué l'ancienne majorité, l’ancien Premier ministre du Général s'attache à réaliser une ouverture en direction des centristes : René Pleven, Joseph Fontanet et Jacques Duhamel répondent à son appel.
Président de la République
Georges Pompidou est investi président de la République vaguement à un moment donné de l’année 1969 probablement [42]. Le même jour (sic!!), il nomme Jacques Chaban-Delmas comme Premier ministre, fonction que celui-ci occupe jusqu'au ; Pierre Messmer est ensuite chef du gouvernement jusqu'au . Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye. Si la défense des intérêts nationaux de la France est prioritaire, il se montre sincèrement europhile, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite[43].
Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et
de la Grande-Bretagne dont il accepte l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE) dont De Gaulle n’avait jamais voulu. (visiblement en 1969)
Au niveau national, Georges Pompidou entend « moderniser » la France. Il continue la modernisation économique et l'industrialisation (avec le lancement ou la concrétisation de grands projets français ou européens, tels le consortium Airbus ou le TGV), tout en devant faire face à des conflits sociaux et aux premiers contrecoups du choc pétrolier de 1973.
Amoureux de l'automobile, il soutient son développement déjà largement entamé dans les années 1960. Il s'attarde longuement au Salon de l'automobile et héroïse la victoire de Matra aux 24 Heures du Mans 1972[45]. Son nom est associé à la voie Georges-Pompidou sur la berge droite de la Seine inaugurée en 1967 et il fait accélérer la réalisation du boulevard périphérique qui est achevé en 1973. C'est cependant à tort qu'on lui attribue généralement la paternité du plan autoroutier pour Paris qui a principalement été conçu par les services techniques, les architectes et urbanistes de la ville de Paris.
Toutefois, devant la progression des accidents de la route, il crée le Comité interministériel de la sécurité routière[45]. Sa vision est souvent résumée à la formule « Il faut adapter la ville à l'automobile » alors qu'il déclarait en fait le , de manière plus nuancée : « La voiture existe, il faut s'en accommoder et il s'agit d'adapter Paris à la fois à la vie des Parisiens et aux nécessités de l'automobile à condition que les automobilistes veuillent bien se discipliner »[45].
À la suite de son discours de Chicago le , qu'il conclut en évoquant « les devoirs de solidarité qu'implique la sauvegarde de la maison des hommes », il crée le ministère de l'Environnement, confié à Robert Poujade, faisant de la France le deuxième pays dans le monde à avoir un ministère de ce type après le Royaume-Uni[46]. Il s'oppose aussi à l'abattage des arbres le long des routes.
Il favorise la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie[47]. Dans le même temps, il lance les premiers labels et appellations d'origine.
Saisi en référé par l'avocat René Floriot représentant le président Pompidou, le Tribunal de grande instance de Paris a, en 1970, interdit au journal L'Express de publier une publicité utilisant l'image du président de la République. La photo prise pendant les vacances présidentielles en Bretagne montrait Georges Pompidou à bord d'un bateau équipé d'un moteur de marque Mercury, commanditaire de la publicité[réf. nécessaire].
Le , lors d'une conférence à l'Institut d'études politiques de Paris, Georges Pompidou cite Charles Maurras en affirmant : « quelqu'un qui n'a jamais été mon maître à penser, tant s'en faut, Charles Maurras a, dans Kiel et Tanger, dès 1910, prévu le monde actuel »[48],[49].
Grandes étapes de sa présidence
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas ( - )
- 1969 :
- : Chaban-Delmas présente son programme « la nouvelle société » reposant sur l'élargissement des libertés publiques, la participation dans les entreprises, l'accroissement des pouvoirs régionaux et le développement de la solidarité.
- 8 août : dévaluation du franc de 12,5 %.
- 16 septembre : dans son discours de politique générale, le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, exprime le souhait d'organiser une compétition véritable entre les deux chaînes de télévision de l'ORTF ; ce discours se traduit par la création de deux unités autonomes d’information puis par deux directions distinctes.
- décembre : loi sur l'actionnariat ouvrier chez Renault[50], inauguration de la première ligne de RER (Nation-Boissy Saint-Léger), abandon par la France de la filière graphite-gaz pour la filière nucléaire.
- 15 décembre : passionné par la culture et l'art, Georges Pompidou annonce la création d'un centre d'art contemporain à Paris, qui porte aujourd'hui le nom de Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.
- 1970 :
- 7 janvier : loi instituant le SMIC à la place du SMIG.
- février : visite officielle aux États-Unis[51].
- 28 février : discours de Chicago considéré comme celui fondateur sur l'environnement[52].
- 4 juin : loi « anticasseurs »[53].
- 2 juillet : déclaration de Georges Pompidou à propos de l'ORTF selon lequel l’« information doit être libre… indépendante… et impartiale ». Il rappelle aux journalistes de l’ORTF que leur parole « engage la France ».
- 17 juillet :
- pour contrecarrer les enquêtes journalistiques de plus en plus pressantes autour de sa santé (voir infra), Pompidou fait voter la loi instituant l'article 9 du Code civil qui garantit à chacun le « droit au respect de sa vie privée » [54] et de nouveaux articles du Code de procédure pénale punissant les atteintes à ce droit.
- Fusion des trois constructeurs aéronautiques publics français (Sud-Aviation, Nord-Aviation et SEREB) pour former la Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS ou « Aérospatiale »). Celle-ci s'associe la même année avec l'allemand Deutsche Airbus pour créer le consortium (sous forme de GIE) Airbus.
- 9 novembre : décès du général de Gaulle à Colombey les Deux Églises. Pompidou s'adresse aux Français et commence son discours magistralement : « Le général de Gaulle est mort. La France est veuve. » Cérémonie à Notre-Dame de Paris en présence de nombreux chefs d'État.
- 1971 :
- janvier : remaniement ministériel
- 23 juin : les six pays membres de la Communauté économique européenne (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, France, Luxembourg) acceptent l'adhésion du Royaume-Uni.
- 23 novembre : grâce présidentielle accordée au fugitif Paul Touvier. Cette mesure déclenche une tempête. Pompidou se justifie, lors d'une conférence de presse le , en citant, au détour de ses explications[55], une expression (« les Français ne s'aimaient pas »), qui avait par ailleurs été utilisée en 1916 par Charles Maurras dans le titre d'un de ses livres, Quand les Français ne s'aimaient pas, dans un contexte totalement différent.
- 13 décembre : protestant contre le fait que l'ORTF ait coupé une partie de son reportage concernant « les sentiments ambigus » du président de la République envers les résistants et la Résistance intérieure française, Maurice Clavel quitte théâtralement le plateau de l'ORTF en lançant « Messieurs les censeurs, bonsoir ! ».
- 1972 :
- 19 janvier : le Canard enchaîné publie la déclaration de revenus du Premier ministre.
- 4 avril : début des essais du turbotrain expérimental TGV 001 sur la ligne d'Alsace.
- 23 avril : référendum approuvant l'élargissement de la CEE au Danemark, à la Norvège, à l'Irlande et au Royaume-Uni, avec un résultat de 68,3 % de « oui » mais avec 40 % d'abstentions[56].
- 24 avril : création du serpent monétaire européen.
- 5 juillet : Chaban-Delmas démissionne à la demande du président de la République et est remplacé par Pierre Messmer.
Gouvernements Pierre Messmer ( - )
- 1972 :
- 14 juillet : nouveau statut de l'ORTF présidé par Arthur Conte.
- 31 décembre : création de la troisième chaîne de télévision.
- 1973 :
- Janvier : la CEE devient l'Europe des 9 (Allemagne, Belgique, Danemark, Pays-Bas, Irlande, Italie, France, Luxembourg, Royaume-Uni). La Norvège reste en dehors de la CEE à la suite du rejet par référendum de l'adhésion.
-
3 janvier : la loi o 73-7 du modifie les statuts de la Banque de France. La fameuse « Loi Pompidou » qui a présidé à la somission du buget de la France aux diktats de la finance privée, de l’UE etc !
- 3 janvier : loi instituant le Médiateur de la République, poste qui revient à Antoine Pinay. Uget de la France aux diktats de la finance
- 4 et 11 mars : élections législatives remportées par l'UDR (néanmoins en recul par rapport à son score historique de 1968, avec 23,9 % au er tour et 184 sièges sur 311) et ses alliés des Républicains indépendants (6,9 % et 54 élus) et du Centre démocratie et progrès (CDP, ou « centristes ralliés », 3,9 % et 23 députés). La majorité présidentielle totalise ainsi 261 sièges, 16 de plus que le seuil de la majorité absolue. La gauche (PS, PCF, radicaux de gauche) était pour sa part, pour la première fois depuis 1965, partie unie autour d'un programme commun et sous la direction de François Mitterrand : elle réunit 42,9 % des suffrages au er tour et 176 députés.
- 15 mars : création du Service central de la sûreté des installations nucléaires (SCSIN). Mise en service à Marcoule de Phénix, première centrale française à neutrons rapides.
- 3 avril : Georges Pompidou propose une réforme constitutionnelle ayant pour but de ramener le mandat présidentiel à cinq ans.
- 5 avril : remaniement ministériel.
- 25 avril : inauguration du périphérique parisien.
- 31 mai : rencontre avec le président des États-Unis Richard Nixon à Reykjavik (Islande)[57].
- 12 juin : l'horloger Lip dépose son bilan. L'usine de Besançon est occupée.
- 25 août : rassemblement à La Cavalerie de 80 000 personnes[58] organisé par les Paysans-travailleurs contre l'extension du camp militaire du Larzac.
- 17 octobre : premier choc pétrolier causé par la décision des pays de l'OPEP d'augmenter considérablement le prix du pétrole brut et de frapper d'embargo les alliés d'Israël à la suite du déclenchement de la guerre du Kippour. La France, non concernée par l'embargo, se rend compte de sa dépendance énergétique.
- 24 octobre : ajournement de la réforme du quinquennat.
- 4 décembre : un journaliste du Canard enchaîné découvre des agents des renseignements généraux déguisés en plombiers en train de placer des micros dans leurs nouveaux locaux.
- 20 décembre : adoption de la loi Royer limitant l'ouverture des grandes surfaces.
- 22 décembre : les pays arabes diminuent de 25 % les exportations de pétrole et augmentent le prix du baril de 17 %. Le prix du baril brut de pétrole passe de 5,092 à 11,651 . La facture française passera de 17 à 123 milliards de francs.
- fin décembre : la France compte 421 000 chômeurs (2,7 % de la population active). (suite à quoi Pompidou dit qu'il n'en dors plus la nuit, que dirait-il maintenant !
- 1974 :
- 19 janvier : la France sort du serpent monétaire européen.
- er mars : remaniement ministériel.
- 3 mars : décision du gouvernement de développer les investissements dans le programme nucléaire afin d'assurer son indépendance énergétique.
- 5 mars : le Premier ministre Pierre Messmer annonce le lancement de la construction d'une première ligne à grande vitesse entre Paris et Lyon, la LGV Sud-Est, équipée du TGV d'Alstom. Le projet concurrent d'aérotrain entre Cergy et La Défense est pour sa part rejeté par l'État le .
- 8 mars : inauguration de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.
- 11-13 mars : dernier voyage à l'étranger de Georges Pompidou, en URSS où il rencontre Léonid Brejnev. Son visage gonflé accrédite les rumeurs sur sa maladie.
- 2 avril : décès de Georges Pompidou. Le président du Sénat, Alain Poher, assure l'intérim.
- 6 avril : jour des obsèques, décrété journée de deuil national[59].
Avant son élection à la présidence de la République, Georges Pompidou se plaint de fatigues et de maux de tête, puis de saignements de nez et d'états grippaux. Des examens révèlent qu’il est atteint par la maladie de Waldenström.
À partir de début 1973, la maladie et ses traitements rendent son visage très gonflé et ralentissent sa démarche[60]. Son changement d’apparence surprend lors de ses entretiens avec des dirigeants étrangers, notamment en avec Léonid Brejnev et en avec Richard Nixon. Malgré les pressions, la presse française évoque la santé du président[61]. Il se consacre alors surtout à la politique étrangère, limite ses déplacements et délègue de plus en plus, notamment au secrétaire général de la présidence de la République, Édouard Balladur[62],[63].
Alors que les rumeurs sur son état de santé se multiplient, la communication de l'Élysée se veut rassurante. De simples « grippes » sont évoquées[60]. Lors d'une conférence de presse, Georges Pompidou annonce même qu'il envisage de briguer un second mandat en 1976[64]. Les hypothèses sur une démission anticipée du président se renforcent[61],[65]. Un communiqué du fait état d'une « lésion bénigne d'origine vasculaire, située dans la région ano-rectale, et hyperalgique par intermittence », la maladie de Waldenström étant caractérisée par des hémorragies importantes[66].
Georges Pompidou meurt finalement dans son appartement parisien du deuxième étage de l'hôtel d'Hesselin, au 24 quai de Béthune sur l'île Saint-Louis, le à 21 à l'âge de 62 ans[67]. Sa mort est annoncée le soir même[68].
par la suite pendant une semaine la RADIO ne diffusa que de la musique classique
Après une cérémonie en l'église Saint-Louis-en-l'Île, il est inhumé le à Orvilliers, dans la plus stricte intimité (seulement une vingtaine de personnes) et un grand dépouillement, sans fleurs, ni couronnes, ni monument funéraire. Une simple dalle de pierre est mise en place, comme il l'a souhaité dans son testament rédigé Dieu sait quand, c'est censuré par la wikipédia ses obsèques sont célébrées à la cathédrale Notre-Dame de Paris, lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque de Paris, le cardinal François Marty, en la présence d'une cinquantaine de chefs d'État[69],[70].
Orvilliers où le couple possédait une maison de campagne.
Une polémique se développe ensuite au sujet du secret tenu autour de sa maladie, et la classe politique « convient » alors que les futurs présidents de la République devront rendre compte de leur état de santé (François Mitterrand, qui s'était engagé durant sa campagne de 1981 à publier des bulletins de santé réguliers, dissimulera lui aussi, après son accession au pouvoir, la gravité de la maladie dont il souffrait)[6
De nombreuses voies de circulation et établissements scolaires ont été baptisés au nom de Georges Pompidou, en France et dans d'autres pays. En , 537 lieux sont baptisés du nom de l'ancien président (places, rues, )[78]. Le parc Georges-Pompidou est un espace vert de six hectares, situé dans le secteur 4 de Grenoble.
Le centre d'art contemporain parisien qu'il avait annoncé dès 1969 est construit sous la présidence de son successeur Valéry Giscard d'Estaing et inauguré en 1977, sous le nom de Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, plus couramment « centre Georges-Pompidou » ou « centre Pompidou ». Son patronyme est repris pour les différentes antennes du centre à travers le monde : le Centre Pompidou-Metz en 2010, le Centre Pompidou Málaga en 2015, le Centre Pompidou West Bund Museum de Shanghai en 2019, le Kanal - Centre Pompidou de Bruxelles en 2024, le Centre Pompidou Hanwha Séoul prévu pour 2025 et le Centre Pompidou Al-Ula annoncé pour 2027. Le nom de l'ancien président est également donné à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, ouvert en 2000. En 2025, la bibliothèque du Conseil d'Etat est renommée en son hommage[79].
Trente-cinq ans après sa mort, en , un sondage BVA indique que 74 % des Français jugent favorablement son action à la présidence de la République, moins que Charles de Gaulle, mais plus que les autres présidents de la e République[80] Le village natal de Georges Pompidou, Montboudif, a reçu pendant de longues années et jusqu'en 1995, six mois avant sa mort en , la visite de François Mitterrand. Selon le sénateur Michel Charasse, « je le déposais devant la mairie-école et il me demandait de le laisser, se souvient le sénateur, quand il revenait au bout d'un quart d'heure il se contentait de dire : « Quand même quel destin extraordinaire »[81]. Montboudif accueille un musée à sa mémoire depuis le trentième anniversaire de son élection, en 1999[82].
Les papiers personnels de Georges Pompidou sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 555AP[71].
Une sculpture de Victor Vasarely, nommée Hommage à Georges Pompidou, se situe au centre Georges Pompidou. L'original de la sculpture est au musée Georges-Pompidou de Montboudif[82]
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Christine Manigand () et Olivier Sibre (), Le Dictionnaire Pompidou, Paris, Robert Laffont, , 736 (ISBN 9782221263952).
- Dominique Frémy, Quid des présidents de la République… et des candidats, Paris, éd. Robert Laffont, 1987, 717 p, (ISBN 2-221-05360-5).
- Damon Mayaffre, Le discours présidentiel sous la e République. Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, de Gaulle, Paris, Presses de Sciences Po, 2012, 384 p., (ISBN 2724612442).
- Philippe Alexandre, Le duel : De Gaulle - Pompidou, Grasset, , 358 , Kindle (ASIN B007G6ADQW).
- Arnaud Teyssier, L'Énigme Pompidou-de Gaulle, Perrin, , 368 (ISBN 978-2262080112).
- David Lisnard et Christophe Tardieu, Les leçons de Pompidou, Éditions de L'Observatoire, , 285 (ISBN 979-1032931165).
Filmographie
- 2009 : Adieu de Gaulle, adieu de Laurent Herbiet (ce téléfilm évoque la crise de Mai 68 alors qu'il est le Premier ministre de Charles de Gaulle). Incarné par Didier Bezace.
- 2010 : Je vous ai compris, De Gaulle 1958-1962, docu-fiction de Serge Moati (on le voit en tant que conseiller de De Gaulle durant cette période). Incarné par Pierre-Alain Chapuis.
- 2013 : La Rupture, téléfilm de Laurent Heynemann. Incarné par Philippe Manesse.
- 2020 : De Gaulle, l'éclat et le secret, mini-série de François Velle. Incarné par Jean-Louis Tribes.
Le 22 sept 1969 Affaire Russier, suite à question d’un journaliste après un long silence il cite un poème d’Eluard « ceux qui sont morts pour avoir aimé »
Œuvres :
Anthologie de la poésie française, éd. Hachette, 1961 avec en dernier chapitre, l’anthologie de l’anthologie, ses poèmes favoris, qui « le hantent »; rééd. avec la mention « Nouvelle Édition suivi d'un post-scriptum », Le Livre de poche o 2495, 1984.
10/06/2025
Henri Cazalis c'est qui ?
C'est celui qui a dit :
« Sois bon, sois doux, sois aimant. Aie l’âme pleine de pitié devant la douleur des êtres. Puisque la vie est un combat, et que l’odieuse loi du plus fort est la loi de l’univers entier, aie compassion des faibles, des petits qui succombent, recueille les blessés, adoucis leurs souffrances, console leurs misères ; aime comme le Bouddha ou Jésus. Et sois poëte aussi, crée de glorieux mensonges. Parle du bien, proclame la splendeur du beau : — n’évite quelquefois que de parler du vrai... »
(Henri Cazalis)
car :
« Le monde ne m’apparaît plus que triste et morne, comme un froid cimetière en automne : et je pleure par instants, j’ai froid et je tremble, comme si j’étais devant une tombe, où pourriraient toutes mes amours, devant une grande fosse commune, où seraient pêle-mêle ensevelis, tous les Dieux du passé, toutes les splendeurs, tous les antiques Soleils disparus, et le Christ même, le dernier Dieu »
(Henri Cazalis)
c'est ma vision du monde. Et c'est celle de tous les humanistes lucides.
07/06/2025
Hitler a gagné la guerre
Hitler a gagné la guerre
Les idées nazies emplissent le capitalisme et l’esprit du capitalisme emplit les maîtres de la société actuelle.
Le gouvernement britannique a pour politique d'ignorer les besoins des personnes âgées, les médecins et les infirmières étant chargés de suspendre les traitements et de laisser les personnes âgées mourir pour économiser les lits d'hôpitaux et réduire les coûts.
l'âge limite pour la réanimation est souvent de 55 ou 50 ans, toute personne de plus de 60 ans étant considérée comme âgée et constituant un fardeau pour la société.
Les patients âgés sont souvent laissés dans la douleur, dans des vêtements de lit souillés, et privés de nourriture et d'eau, signalés dans les hôpitaux et les foyers de soins.
“Le seul -isme dant personne ne se soucie est l'âgisme,” Dr. Vernon Coleman écrit : Par Dr. Vernon Coleman
En Grande-Bretagne, c'est maintenant la politique officielle du gouvernement d'ignorer les besoins des personnes âgées. Cette politique est commune dans le monde entier. Les médecins et les infirmières sont invités à laisser les personnes âgées mourir – et à refuser un traitement qui pourrait leur sauver la vie. On dit au personnel hospitalier de priver les personnes âgées de nourriture et d'eau afin qu'elles meurent plutôt que de prendre des lits d'hôpital. Le personnel des maisons de soins infirmiers a même eu le droit de mettre sous sédation des patients âgés à leur insu. Le seul -isme dont personne ne se soucie est l'âgisme.
Mais à quel âge les patients sont-ils simplement « autorisés » à mourir? Et quel âge est trop vieux pour que les patients soient réanimés? À quel moment la société a-t-elle le droit de dire que You’ve a vécu assez longtemps, maintenant vous devez mourir et faire place à quelqu'un d'autre’? (quel cynisme « écologique »!) Et pourquoi la réanimation devrait-elle être décidée par âge? Il est possible de soutenir qu'il serait tout à fait logique de décider en fonction de la richesse ou de la beauté. Mais l'âgisme est maintenant officiellement accepté. Toute personne de plus de 60 ans est maintenant officiellement âgée, bien que dans un nombre croissant d'hôpitaux, l'âge limite pour la réanimation soit de 55 ou même 50 ans.
Les rapports après rapport montre que les patients âgés sont laissés dans la douleur, dans des vêtements de lit souillés. Les patients âgés à l'hôpital sont ignorés par le personnel et laissés mourir de faim, privés même d'eau s'ils ne peuvent pas sortir du lit et aller les chercher eux-mêmes.
Les personnes âgées sont un fardeau dont les gouvernements ne veulent pas s’embarasser, et les politiciens continueront donc à autoriser toutes les méthodes nécessaires pour assurer que le nombre de personnes âgées « couteuses » soit réduit au minimum. L'existence d'une branche absurde de la médecine appelée gériatrie est utilisée comme une excuse pour pousser les personnes âgées dans les salles de remous et de leur fournir un traitement médical de deuxième ordre. En février 2011, un rapport officiel a condamné le NHS (britannique) pour son traitement inhumain “des patients âgés” et a déclaré que les hôpitaux du NHS “ne répondant même pas aux normes de soins les plus élémentaires” pour les plus de 65 ans. Il n'est pas exagéré de dire que le NHS traite les personnes âgées avec mépris. (On disait que vous pouvez juger une civilisation par la façon dont elle traite ses personnes âgées.)
C'est en février 2005 qu'il a été révélé que le Gouvernement avait indiqué que les patients hospitalisés qui avaient peu d'espoir de guérison devaient être « autorisés » à mourir en raison du coût de leur maintien en vie. Le Gouvernement travailliste a suggéré que les personnes âgées se voient refuser le droit à la nourriture et à l'eau si elles tombaient dans le coma (cf l’acharnement judiciaire que les autorités ont mis pour faire mourir Vincent Lambert !). (qu’en penserait M. Joseph Garcia de Lagamas ? https://www.midilibre.fr/2012/09/30/aux-frontieres-de-la-... )
Voilà pour tout espoir pour les victimes d'accident vasculaire cérébral. Le Gouvernement a estimé que la nécessité de réduire les coûts était antérieure à la nécessité de préserver la vie des patients
[or dans une société athée la vie humaine doit nécessairement être tenue comme SACREE inconditionnellement, sinon elle cesse d’être une société civilisée! Et d’être une société] et a décidé qu'il avait le droit d'annuler une décision sur le droit à la vie qui avait été rendue lorsqu'un juge a ordonné que la nutrition artificielle et l'hydratation ne soient pas retirées à moins que la vie d'un patient ne puisse être qualifiée d' “intolérable.” (Le juge avait ajouté qu'en cas de doute, la préservation de la vie devrait prévaloir.) - (cf on comprend mieux l’acharnemet judiciaire que les autorités ont mis à faire mourir Vincent Lambert, ils voulaient en faire un exemple, le débur de leur Aktion T4 nazie!)
Bien sûr, priver les personnes âgées de nourriture et d'eau est parfois plus une conséquence de l'incompétence que de la politique officielle. Quand ma mère était à l'hôpital à Exeter, elle ne pouvait pas se nourrir, mais le personnel ne l'a pas nourrie. Si aucun parent ne pouvait se rendre à l'hôpital pour la nourrir, elle n'a pas mangé !!!! Des boissons ont été mises sur son plateau, puis emportées intactes. “Pas soif, aujourd'hui?” un crétin irresponsable demanderait joyeusement.
Pendant ce temps, le gouvernement verse de l'argent pour subventionner la vie des paresseux et des travailleurs timides. Des enfants en bonne santé de 30 ans s'assoient autour de dos de puces et de ventres de bière en croissance, affaissés devant leurs téléviseurs numériques haute définition en regardant leur choix de télévision par satellite subventionnée par l'État, ouvrant les fenêtres pour baisser la chaleur car il est plus facile que de baisser le chauffage central .
Les personnes âgées sont classées comme la “Unwanted Generation”: un embarras politique. Les personnes âgées confrontées à la cécité due à la maladie maculaire liée à l'âge se voient refuser des médicaments qui auraient pu prévenir leur cécité. Les personnes âgées sont considérées comme coûteuses, inutiles et inutiles. La théorie est qu'ils ne’t contribuent et votent rarement et peuvent donc être ignorés. Mais ceux qui croient cela seront vieux plus tôt qu'ils ne le pensent. Et la définition de “old” rajeunit d'ici l'année.
Les guerres nous ont appris que les gens semblent prêts à accepter comme normal toutes sortes de choses terribles. Mais comme il est incroyablement horrible que les médecins et les infirmières acceptent que les personnes âgées (officiellement les plus de 60 ans) doivent être autorisées à mourir parce que les garder en vie est rentable. L'attitude officielle semble être que les personnes âgées ont des droits simplement parce qu'elles sont âgées. À la mi-août 2007, un Select Committee on Human Rights, composé de députés et de pairs, a signalé que 21% des hôpitaux et des foyers de soins ne respectaient même pas les normes minimales de dignité et de vie privée des personnes âgées. Le Comité a déclaré avoir découvert des preuves de négligence, d'abus, de discrimination et de traitement injuste des personnes âgées fragiles. (Leur découverte n'a pas surpris ceux d'entre nous qui ont découvert de tels abus depuis des décennies.) Comment avons-nous réussi à oublier que dans les années 1930, les nazis ont délibérément affamé et déshydraté les patients âgés et vulnérables parce qu'ils étaient considérés comme un fardeau inutile pour la société? C'est exactement ce que nous faisons aujourd'hui.
Une enquête étonnante (et horrifiante) menée auprès des lecteurs des revues Nursing Standard and Nursing Personnes âgées a montré que moins d'une infirmière sur six a déclaré que rien ne les empêcherait de signaler l'abus de personnes âgées dans leurs soins.
En d'autres termes, cinq infirmières sur six ne signalaient pas, du moins parfois, les mauvais traitements infligés aux personnes âgées pour lesquelles elles étaient payées. Donc, à mon avis, cinq infirmières sur six sont aptes à être infirmières.
C'est tout à fait épouvantable et un acte d'accusation de la profession infirmière moderne.
La même enquête a montré que six infirmières sur dix fermaient les yeux sur les mauvais traitements infligés aux personnes âgées. Ils ne diraient rien s'ils savaient qu'un patient âgé ou un résident d'un foyer de soins était battu, intimidé ou volé.
Une des raisons est la lâcheté.
Incroyablement, il semble que les infirmières ont peur de signaler les abus au cas où elles seraient elles-mêmes maltraitées par la personne qui les maltraite.
Les patients hospitalisés et les résidents des maisons de retraite souffrent souvent de malnutrition et de déshydratation, d'abus et de mauvais traitements, de manque d'intimité, de négligence, de mauvaise hygiène et d'intimidation. Des milliers et des milliers de personnes âgées sont laissées pendant des heures dans des vêtements souillés.
Serait-ce parce que trop d'infirmières modernes sont paresseuses, stupides et incompétentes? Trop de gens sont trop importants pour faire autre chose que de regarder un écran d'ordinateur toute la journée.
À mon avis, les infirmières qui ne disent rien quand elles voient des abus sont aussi coupables que les agresseurs. Une profession autrefois grande est, aujourd'hui, dans un état pire qu'elle ne l'était à l'époque de Dickens. Est-ce si démodé de ma part de croire que chaque infirmière devrait toujours signaler chaque incident de maltraitance? Toujours. Sans exception.
L'âgisme est, semble-t-il, maintenant endémique dans les soins de santé. Un lecteur m'a écrit pour me dire que quand elle a visité son médecin se plaignant de genoux douloureux, son médecin lui a dit, très brusquement, que son problème était qu'elle vivait trop longtemps. Elle était dévastée. “Il a été dit comme une blague,” elle m'a dit. “Il le voulait dire.” Dans les mois qui ont précédé sa mort, mon père s'est plaint à plusieurs reprises: “Les gens me traitent comme un imbécile parce que je suis vieux Un lecteur de 79 ans m'a dit: “Si vous avez plus de 55 ans, ils veulent votre mort parce que vous êtes trop cher vivant.”
Nous vivons maintenant dans un monde où il est considéré comme acceptable pour les hommes et les femmes d'avoir à partager une salle; où les salles de bains de l'hôpital sont si sales que les patients n'osent pas les utiliser; où les dentistes sont si rares et coûteux que les gens doivent recourir à tirer leurs propres mauvaises dents à l'aide d'une longueur de ficelle attachée à une poignée de porte. Mais ce sont les personnes âgées qui, par-dessus tout, sont considérées comme jetables et non pertinentes. Ce sont les personnes âgées qui n'ont aucun droit. Le sexisme et le racisme sont interdits, mais pas l'âgisme. En effet, il semble clair que l'âgisme est maintenant un préjugé parrainé par l'État. Les jeunes violents et sauvages qui sont pris à agresser des citoyens âgés respectueux de la loi sont susceptibles d'être “punished” avec une poignée de bons leur donnant droit à une poignée de CD gratuits (dont les paroles peuvent bien encourager plus de violence) mais honnêteles citoyens âgés qui ne peuvent pas se permettre de payer leur facture fiscale du conseil finiront en prison.
Lorsque les médecins appartiennent au Gouvernement, les priorités de Government’s prennent le relais. Ainsi, les personnes âgées, qui sont considérées comme un fardeau coûteux, sont considérées comme consommables.
Note: L'essai ci-dessus est tiré du livre de Vernon Coleman’s intitulé ''thereadPourquoi et comment les médecins tuent plus de gens que le cancer’. Le livre est disponible via le librairie sur son site.
https://expose-news.com/2025/01/20/your-government-wants-...
Mémo Christine Lagarde: Les personnes âgées posent un risque important de fardeau financier pour l'économie mondiale et comment les cibler pour atténuer le risque
Christine Lagarde: Les personnes âgées posent un risque important de fardeau financier pour l’économie mondiale COMMENT s'en débarrasseer ?
Le “Christine Lagarde Mémo: POUR VOS YEUX SEULEMENT, à partir de ‘la Coalition’” est un mémo qui traite des préoccupations au sujet de la longévité “” et de son impact sur l'économie mondiale.
La note, prétendument divulguée par un haut responsable de la Commission européenne, a été adressée aux chefs d'État et aux ministres des Finances, dont Angela Merkel, Theresa May et Emmanuel Macron.
Il suggère que l'augmentation de la durée de vie de la population âgée pose un risque important pour l'économie mondiale et appelle à des mesures urgentes pour résoudre ce problème.
La note propose plusieurs stratégies pour atténuer le fardeau économique de la longévité “,”, y compris le relèvement de l'âge de la retraite et la réduction des droits. Il suggère également d'utiliser une terminologie non sexiste comme “personnes âgées” pour éviter les difficultés de relations publiques associées au ciblage spécifique des femmes âgées.
Il y a quelques jours, nous publié un article cela comprenait un extrait de la Christine Lagarde Mémo. Nous avons encouragé nos lecteurs à lire le reste de la note pour comprendre les raisons possibles de l'agression sur nos personnes âgées. Nous n'avons aucun moyen d'authentifier le mémo ou l'endroit où il a été trouvé. Cependant, le fait qu'un auteur primé de renom soit déclaré l'avoir publié, lui donne de la crédibilité.
Nous soulignons à nouveau cette note en la republiant ci-dessous. Malheureusement, ce n'est pas le mémo entier car il semblerait que le mémo ait été déchiré en plus d'une pièce et que seule la première partie ait été récupérée.
Le ‘Christine Lagarde Memo’: POUR VOS YEUX SEULEMENT, de ‘la Coalition’
Par Margaret Morganroth Gullette comme publié par Revue Mensuelle le 9 octobre 2018
en français :
“Les personnes âgées vivent trop longtemps et c'est un risque pour l'économie mondiale. Nous devons faire quelque chose, de toute urgence.”—Christine Lagarde, Directrice du Fonds Monétaire International (Traduit de l'Espagnol)
“Cette note secrète a été découverte dans le panier de déchets d'un membre du personnel de haut rang de la Commission européenne. Il nous a été envoyé par le Dr. Margaret Morganroth Gullette, auteur de ‘Mettre fin à l'Âgisme, ou Comment Ne Pas Tirer sur les Vieilles Personnes’ (2017).
“Le mémo de “la Coalition” commence “Chère Angela, Teresa, Emmanuel..” et a une autre liste de prénoms (chefs d'État et secrétaires ou ministres des finances, de la santé et des services humains), la plupart du temps griffonnés avec marqueur. Monthly Review est heureux de publier cet important document divulgué ici pour la première fois.”—Eds [Monthly Review]
Chère Angela, Teresa, Emmanuel …
POUR TES YEUX SEULEMENT
[S'il vous plaît noter: L'Exposé n'a pas modifié le mémo en aucune façon. C'est exactement comme il a été publié par Revue Mensuelle, y compris les erreurs typographiques, anglais américain, etc.]
Ici, à la Coalition, nous avons été impressionnés par la bravoure de Christine’s, disant publiquement que les personnes âgées “vivent trop longtemps” et que les responsables de l'économie mondiale doivent faire quelque chose à ce sujet, de toute urgence. Récemment, une photo d'elle, avec un langage potentiellement incendiaire de ses discours, est devenue virale, sans soulever de résistance.
La Coalition se félicite de ce nouveau moment pour faire avancer notre programme sensé et coordonné vers les personnes surannées, de plus en plus justifiées, car tous nos budgets sont engloutis par les droits, nos rues et nos USI sont encombrées de personnes âgées, les frais médicaux pour le sénile augmentent et les enfants adultes sont accablés par les coûts et la culpabilité.
Tout en exploitant cette ouverture à une action positive, cependant nota bene, ce mémo crypté n'est pas pour la distribution. Sa discussion franche et ouverte sur le problème des nations grisonnantes signifie que ses suggestions sont placées dans un cercle restreint. Veuillez imprimer et supprimer.
Lagarde s'en tire avec la promotion de nos recommandations politiques en faisant les chiffres sur la longévité. Numbers don’t. Notre conseil est de faire connaître l'ampleur du problème en évoquant la situation désastreuse du Japon. Leurs données font peur à d'autres pays de se conformer à l'augmentation de l'âge de la retraite et à la réduction des droits. Utile pour nous aux États-Unis, les associations Alzheimer’s publient déjà les données dont nous avons besoin. Répéter les pourcentages de personnes âgées vivant maintenant dans votre pays, et projeter les chiffres terriblement plus importants à l'avenir (2040 ou 2050), ainsi que les pourcentages de cas de démence de temps en temps, est une tactique infaillible pour créer une anxiété fructueuse et soulignant la nécessité de réponses bipartisanes dramatiques à la crise.
Certains wimps et wets se plaindront de “ageism” mais la bonne nouvelle est que cette charge n'a pas d'importance. Peu de gens dans une société connaissent le terme. En Espagne, ils utilisent le mot de prêt anglais, “ageism.” Aux États-Unis, une étude récente montre que l'âgisme vient en dernier dans une liste des autres personnes “isms” sont préoccupés, après le sexisme—sexisme maintenant, avec le mouvement #MeToo et le cirque autour de la justice Kavanaugh, a atteint le sommet de la liste—and puis le racisme et l'homophobie. L'âgisme n'est tout simplement pas considéré comme une oppression. Aux États-Unis, la Cour suprême n'a pas ajouté l'âge en tant que catégorie protégée, et a même refusé aux travailleurs de la quarantaine certaines des protections générales de l'Age Discrimination in Employment Act de 1967. Lorsqu'on leur a demandé, les personnes âgées disent souvent que l'âgisme fait référence aux jeunes qui leur offrent un siège dans le bus. Ou qu'il se réfère à mots“ridlies” (en Grande-Bretagne) ou “geezer” (aux États-Unis). Les lettres à l'éditeur ou les colonnes qui se disputent la façon de répondre aux questions de nomenclature triviales sont une distraction utile de notre agenda économique.
Des progrès ont été réalisés dans notre programme depuis les années 1980. Il semble maintenant tout à fait possible de réformer davantage les filets de sécurité sans attirer une attention indésirable. Bien que les personnes âgées votent, elles semblent incapables de se défendre. “Augmenter le déficit” est une stratégie non-pareil, permettant à de nombreux gouvernements de cibler les systèmes de santé nationaux qu'ils doivent vraiment réduire. La tactique des États-Unis consistant à répéter que la Sécurité sociale et Medicare seront bientôt insolvables, et que les jeunes ne bénéficieront pas de la vieillesse, s'avère fructueuse.
Pendant des années, nous avons clairement indiqué que la réduction des attentes fonctionnerait. Appeler la colère contre l'inégalité “guerre de classe conflictuelle” est une recommandation que nous soutenons, maintenant que la syndicalisation a été discréditée pour fournir des emplois sur-payés à des groupes subordonnés qui ne méritent clairement pas un examen spécial. Nous suggérons qu'à mesure que l'inégalité augmente, vous détournez l'attention de classe envie de Schadenfreude liée à l'âge, opposant génération contre génération. Dans les sections de commentaires et les éditoriaux, les jeunes Américains, sans être payés pour le dire, ridiculisent volontairement quiconque fait confiance aux États-Unis. Bons du Trésor. Ils se tournent avec colère contre les baby-boomers vieillissants, qui, selon eux, seront la dernière génération à recevoir des prestations. Cette croyance mène à l'inaction. Nous avons l'intention de faire de cette croyance une prophétie auto-réalisatrice.
Nous prévoyons des progrès sur d'autres fronts. Aux États-Unis, les républicains réduisent le ballonnement du ventre en coupant les bureaux ruraux de la Social Security Administration. Certaines âmes prudentes ont brièvement fait valoir que la réduction des services n'économise pas assez d'argent pour contrer la valeur gênante d'avoir des temps d'attente téléphoniques plus longs et des bureaux de moins en plus éloignés, ce qui rend les plaintes des médias judiciaires et irrite les lettres aux éditeurs. Pourtant, c'est un modèle utile d'insérer des coins minces invisibles en essayant de déstabiliser le troisième rail“” de la politique américaine, comme la Sécurité Sociale était appelée. N'étant plus aussi électrifiés, nous sommes heureux de constater. Le candidat Donald Trump, par exemple, a promis encore et encore pendant sa campagne de défendre les programmes hérités de la FDR. Les promesses semblent tout ce qui est nécessaire pour influencer l'électorat.
Medicaid est le prochain. Couper les personnes qui ne travaillent pas, le premier mouvement en Arkansas, a chuté de tous les rôles sauf 2%. Cela permet de réaliser des économies pour un État bien géré à utiliser pour les citoyens plus productifs (un groupe de plus en plus petit, à mesure que la robotisation et l'informatisation prennent le relais). Réduire les protections pour les personnes dans les maisons de soins infirmiers est une autre tactique des États-Unis.
Pendant au moins une décennie, cependant, notre Coalition prévoit que les réformateurs des droits devront prendre en considération les personnes âgées qui deviennent sans abri, car la presse devient étonnamment alerte à cet égard. Le temps exceptionnellement froid de l'hiver dernier a été en faute ici.
Les hommes âgés qui deviennent soudainement sans abri peuvent être décrits comme les victimes de leurs vices. Mais les vieilles femmes démentes au coin des rues qui mendient ou pleurent auront presque certainement besoin d'une campagne publicitaire différente pour que cela semble inévitable. Le trope de la fille Boomer peu accueillante, peut-être? Le problème est que les femmes âgées, bien qu'elles vivent plus longtemps, conservent un certain prestige en tant que mères et grands-mères et présentent donc la principale difficulté de relations publiques dans ce secteur. Nous avons suggéré d'utiliser une terminologie non-sexuée, comme “personnes âgées.” Puisque tout le monde sait que les personnes âgées sont sans sexe, cet usage ne risque pas d'être remarqué, et encore moins attaqué.
La Coalition a décidé de porter une attention particulière à l'avenir sur la longévité, l'ourson de l'État moderne rationnel. Les établissements médicaux et scientifiques se vantent de cela comme de leur succès, et ils ne peuvent pas et ne doivent pas être empêchés de le faire, ou toute la notion de progrès pharmaceutique et chirurgical est jetée par la fenêtre. Imaginez les cris du lobby de Big PhaRMA et les associations médicales étaient n'importe quel ministre de la santé à se plaindre les attentes de la vie augmentent. Pourtant, cette augmentation est le problème auquel nous sommes confrontés tant que les réponses collectives aux problèmes sociaux persistent. Souviens-toi de ce que Margaret nous a appris à dire. “Il n'y a pas de société, seulement des individus.”
Saisissant le moment, les leaders d'opinion du Consortium ont décidé de relever le défi de faire en sorte que la longévité “” elle-même semble un résultat négatif. La presse et les éditeurs n'ont eu besoin d'aucun élan de notre part—excepté l'incitation indirecte que certains de nos bailleurs de fonds possèdent eux—pour laisser les auteurs et les journalistes diaboliser les patients Alzheimer’s, et, malgré les démentis de quelques gérontologues qui sont en quelque sorte devenus des personnalités publiques, pour assimiler Alzheimer’s et la vieillesse. C'est la meilleure publicité pour notre position.
Financée par beaucoup d'entre vous avec des dons généreux, cette campagne de la Coalition continuera de concevoir des moyens humains et discrets pour réduire le grand nombre de personnes surannées dans les économies avancées. Certains retraités partent à la retraite dans des pays à faible revenu, vident nos rues et remettent le parc immobilier aux jeunes, mais dépensent leur revenu disponible en tant que consommateurs ailleurs. Ceux qui restent, vivent plus souvent avec leur propre espèce, hors de vue, et restent à l'intérieur, bien respectueux des besoins des jeunes de parler et de marcher rapidement sur les trottoirs publics sur leur chemin pour effectuer leurs tâches essentielles sans avoir à se soucier de courir dans les codgers confus lents.
Nous continuons d'insister pour que l'expansion du surtraitement “” meme—overtreatment soit une dépense nuisible et inutile. Dans de nombreux pays, la campagne contre le surtraitement dans les hôpitaux et les cabinets médicaux est solidement engagée. Les médecins mettent en garde contre les risques et la qualité de vie inférieure des interventions médicales ultérieures. La presse une fois de plus volontairement aider chaque fois qu'ils lient le terme émotionnel “burden” aux dépenses brutes de soins.
Note aux magnats des médias: n'hésitez pas à risquer plus. Temps publié une plainte de man’s sur le coût de sa mère’s $100 000 opération cardiaque, même si la mère a vécu encore dix ans. Le commentaire qui sert le mieux est de la “I would’t vouloir vivre au-delà de 75,” type—exemplifié par le Dr. Ezekiel Emanuel, qui a appelé son propre père à l'âge de 77 “lent” après son opération cardiaque et a dit il je ne voudrais pas qu'on se souvienne comme lent. Son autorité en tant que bioéthicien dans les National Institutes of Health lui a donné un laissez-passer gratuit. Barack Obama, parlant de sa propre grand-mère à la New York Times, déploré le coût des soins de fin de vie. Les rédacteurs peuvent être encouragés à publier des enfants adultes’s unhappiness with the national costs of careing, surtout si les auteurs ont des parents dits séniles ou proches de la mort. La prochaine crise économique—non pas que nous attendons un— facilitera plus de ces inquiétudes poignantes.
Au cours de cette campagne, nous avertissons les personnalités publiques de faire preuve de prudence et d'afficher des sentiments positifs, toujours en faisant allusion aux horreurs de la vie ultérieure et aux maladies des personnes âgées. Il est plus facile de laisser les jeunes faire le travail négatif. De nos jours, beaucoup d'autres sont désireux de dire ouvertement qu'ils refuseront “d'être relié à des machines.” “I’ll die before I get that way,” ils disent. Nous, de toutes les personnes, en proie à la pro-vie, comme j'aime à le dire, devrions donner un ton respectueux envers “mourir avec dignité.”
Les données ne seront peut-être jamais disponibles sur l'efficacité de l'accentuation du surtraitement chirurgical “” sur la réduction des coûts médicaux, mais je peux attester que cela distrait d'autres coûts que beaucoup de nos alliés dans Big Pharma préférez que la presse et le public n'y entrent pas. De plus, les gens sont de plus en plus convaincus qu'il y a un devoir de mourir— un devoir qu'ils ressentent envers leurs enfants bien sûr, plutôt que l'État.
Tant que le surtraitement (coûteux) reste la cible de choix dans le courant dominant, tant que la presse consentante compare les patients Alzheimer’s aux zombies, tant que les éditeurs publient les préoccupations très naturelles des enfants adultes sur les coûts croissants des choix médicaux parentaux, tant que chaque ralentissement économique ou réduction d'impôt volumineuse produit des soucis de déficit et un chômage de longue durée accru cette tendance à démoraliser génération après génération pour vieillir va croître.
En réduisant le nombre de personnes surannuées, les personnes dans leurs années intermédiaires qui sont devenues au chômage permanent se sont suicidées en nombre croissant, certaines de surdoses d'opioïdes, selon plusieurs rapports des États-Unis. Centers for Disease Control and Prevention. Les soi-disant décès par désespoir chez les hommes âgés sont devenus courants. Les vieilles femmes, bien que craignant de devenir des fardeaux pour leurs enfants, s'accrochent. En réponse, le Consortium suggère que la discrimination fondée sur l'âge, à laquelle les femmes âgées semblent plus facilement sujettes, peut être le moyen le plus simple d'atteindre...
[Ici le texte se termine, le reste du papier ayant apparemment été arraché.]
À propos Margaret M. Gullette
‘Mettre fin à l'Âgisme, ou Comment Ne Pas Tirer sur les Vieilles Personnes’, Gullette’s le livre le plus récent a été présenté dans Le New Yorker en Novembre 2017 et a remporté le 2018 American Psychological Association’s Division 35 Florence L. Danemark Prix pour les contributions aux femmes et au vieillissement qui favorisent la justice sociale. A examen de Mettre fin à l'âgisme in Tikkun appelle anti-âge “le prochain grand mouvement social.” Elle a publié d'autres livres primés sur les contextes culturels de l'âge, et ses essais ont paru dans New Political Science, Nation, Dissent, Mme, American Prospect. Un essai a gagné le Prix du millénaire Daniel Singer. Ses essais sont souvent cités comme notables dans Meilleurs Essais Américains. Elle est une étudiante résidente au Women’s Studies Research Centre à Brandeis University.
Mise à jour: En 2024 Margaret Morganroth Gullette publié un autre livre ‘American Eldercide: How It Happened, How to Prevent It’ concernant le décès de 200 000 résidents de maisons de retraite pendant la pandémie de covid-19. Le livre a été nominé pour un Prix Pulitzer et un National Book Award. Katherine S. Newman, Provost et Vice-Président Exécutif des Affaires Académiques de l'Université de Californie écrit“Avec des détails sans faille Américain Eldercidedénigre l'indifférence du gouvernement et l'échec de la réglementation pendant la pandémie. Les portraits poignants de personnes réelles nous mettent face à face avec des individus qui sont sous notre responsabilité. Ce livre puissant devrait être lu par tous ceux qui se soucient de la santé publique, du vieillissement digne et de la responsabilité du gouvernement
https://expose-news.com/2025/01/20/christine-lagarde-memo/
Jean Fourastié dans son ouvrage, dans la célèbre collection que sais-je : "La civilisation de 1960" (qui date de 1950) qui est un hymne à la Croissance, dans l'introduction mentionne cependant l'idée suivante, il dit que des pessimistes se rallient à "des slogans comme "Hitler a gagné la guerre" (en ce sens qu'il aurait imposé au monde sa conception de l'Etat et de la vie économique)
BEN ! VOYEZ ! ces "pessimistes" (Jean Fourastier, qui fut le créateur de la pensée des "technocrates" était sans doute aussi celui des bobos "anti-complotistes") avaient bien raison. Ce qui se passe depuis 2020 (et EN FAIT DEPUIS BIEN AVANT ! POUR QUI SAIT OBSERVER !) l'a bien montré!! il y a d'ailleurs une continuité entre sa pensée et Klaus Schwab
tiens ! c’est un peu ce que j’ai dit une fois dans ce journal, ça s’accorde aussi sans doute avec la pensée de Bernard Charbonneau.
et avec les dénonciations de Jean-Marie Le Mené
oui, ce texte je l'avais écrit un an avant la crise politique et idéologique (car ce n'EST PAS UNE CRISE SANITAIRE !) actuelle, et même si j'étais largement plus pessimiste de le commun des naïfs, je ne savais pas à quel point j'avais raison !!!
Quant à la "crise climatique" (écoutez dans la vidéo ci-dessous comme elle est de nouveau instrumentalisée par la mafia de Davos !) c'était de même que le Covidisme (et que l'hystérique campagne anti-tabac qu'on nous martèle depuis trente ans, qui était un test pour voir si on pouvait culpabiliser soumettre et décérébrer toute une population par la Peûeûeûrrrr !) un plan pour soumettre la totalité de l'humanité en un nouvel "esclavage antique" l'esclavage deux point zéro où les téléphones portables et les QRcodes remplacent les colliers de fer
(bon, le gars est un peu "approximatif" Poutine et Trump "sauveurs de l'humanité" ! ils Poutine, objectivement, comme dirait un marxiste, je veux bien comme le fut l'URSS en 44, mais Trump plus typiquement américain tu meurs ! demandez à Maduro et aux vénezueliens pour voir si il est un "sauveur" ! )
par contre ce n'est pas pour rien que NOS MAÎTRES du grand capital, et donc une de leurs bras armés l'UE, veulent INTERDIRE tout ce qui ne leur rapporte pas des PROFITS (et tout ce qui pourrait ressortir de la libre vie des personnes) - élémentaire mon cher Watson ! - tout se tient ! on revient vous le voyez TOUJOURS aux principes d'analyse marxiste ! le marxisme c'est le bon sens même, (pour ceux à qui le seul nom de MARX donne "des cloques sur la poitrine" lisez La Fontaine, ça peut suffire !)
et ici un lien à une vidéo censurée qu'on n'a pas le droit ni de télécharger ! ni d'intégrer dans un blog !!
https://rumble.com/v1azc8b-pre-michel-viot-le-prtre-catho...
31/05/2025
la vérité sur Mitterand
faux socialiste, vrai vichyste, qui a infiltré la gauche pour mieux la détruire et enfin réaliser les buts de la Cagoule !
https://substack.com/redirect/c93f4bad-d41b-4a5c-999e-925172f6e975?j=eyJ1IjoiM2I5bTAyIn0.AVDRWCXzDQ7WHaNBKx1zehFQyRR2qKUuJUw3MCDzrNI
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20/04/2025
il est temps de rechanter la Marseillaise, mais le 2ème couplet !
(vous le savez par coeur j'espère !)
écrit il y a plusieurs années, voyez comme j'avais raison et tort ceux qui n'ont pas cru !
Et d'abord regardez ici quels sont les pays qui sont orwelliens policiers et totalitaires et qui sont ceux qui ne le sont pas, c'est intéressant :
http://bigbrotherawards.eu.org/IMG/jpg/WPR-2007-map.jpg
lisez cet article vous comprendrez ..... http://www.pcinpact.com/actu/news/RFID_projet_de_loi_un_i...
Et dans votre vie quotidienne (et nos villes !), où le stalinisme capitaliste s'insère déjà (et ce sera de pire en pire si on n'y met pas énergiquement fin - c'est de pire en pire vous voyez !) : http://www.stallman.org/sinister-publisher.html
Parce que, vous savez la suite est déjà techniquement au point et EN PREPARATION, on est déjà en train de conditionner les gens à l'accepter, et les projets sont dans les tiroirs, et ces projets c'est la barbarie totalitaire en personne, pire qu'Orwell!
il faut réagir avant qu'il ne soit trop tard:
Et déjà le pire est en marche:
http://1984.over-blog.com/
Et pourtant En 1945 déjà, (bien sûr ! en 1945, les gens venaient de se battre pour refuser ça ...) l’écrivain français Georges Bernanos dénonçait en ces termes l’accoutumance à la surveillance comme un recul des libertés face à la menace totalitaire du « Moloch technique » au service du contrôle social : « L’idée qu’un citoyen, qui n’a jamais eu affaire à la Justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui il lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d’un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l’esprit de personne. Le jour n’est pas loin peut-être où il nous semblera aussi naturel de laisser notre clef dans la serrure, afin que la police puisse entrer chez nous nuit et jour, que d’ouvrir notre portefeuille à toute réquisition. Et lorsque l’État jugera plus pratique, afin d’épargner le temps de ses innombrables contrôleurs, de nous imposer une marque extérieure, pourquoi hésiterions-nous à nous laisser marquer au fer, à la joue ou à la fesse, comme le bétail ? L’épuration des Mal-Pensants, si chère aux régimes totalitaires, en serait grandement facilitée (4). »
à ceci un militant politique contemporain ajoute :
"Pour empêcher que le monde effroyable décrit par George Orwell et redouté par Georges Bernanos ne finisse par devenir réalité, il est désormais urgent que les Français y mettent le holà. C’est assurément l’une des tâches essentielles que doit viser de nos jours la politique au sens noble du terme." (L. D. et D. G. militants de l’UPR - Paris)
Seul François Asselineau a mis cette préoccupation dans son programme; seul lui est un humaniste, seul lui est lucide, seul lui n'est pas inféodé au "corporate power" du NWO
boycottez les cartes de crédit et les téléphones portables
(on peut très bien vivre sans, je l'ai toujours fait), et les magasins qui mettent des caméras de vidéos-surveillance; si votre maire ou votre curé (si ! même les curés ! il y en a qui le font ) installe des caméras, bombardez-les de courriers ulcérés, évoquant l'URSS, la Civilisation, etc (si vous voulez des modèles de lettres je peux vous en envoyer) et menacez-les de déménager et/ou de boycotter leurs centre-ville ou leurs églises.
boycottez les supermarchés et les marques qui mettent des RFID (et n'en mettez pas à vos animaux ni à vos enfants, en plus ça donne le cancer)
il est temps de réfléchir à cette question : : http://sylvain-baron.blogspot.fr/#!/2015/07/la-question-d...
et il est temps de rechanter la Marseillaise !
oui mais ce couplet là,le 2ème, qui redevient vachement d'actualité :
Que veut cette horde d'esclaves
De traitres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves ?
Ces fers dès longtemps préparés?
Ces fers dès longtemps préparés ?
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
re-regardez le film "Plandémic" ( https://video.latavernedejohnjohn.fr/videos/watch/d98ca74... ) et "Manigance-19"
les régimes de 1933-45 n’étaient qu’un 1er essai, grossier et brutal il était voué à l’échec….
quoi que il y a maintenant cette chanson qui, il a raison celui qui a dit ça, est encore mieux que la Marseillaiseetpourrait avantageusement la remplacer, écoute : https://hdclips.top/hd-videos/s1Q7nfF-nwQ/un-vent-nouveau...
ah ah ! l’ironie de l’Histoire, l’ironie du peuple a fait que les gilets jaunes, qui étaient un symbole de SOUMISSION aux rites et aux diktats des calotins de l’alliance du sabre et du goupillon, sont devenus un symbole de REVOLTE populaire et de LIBERTE !!
19/04/2025
le critère
que tous les chefs d'Etat (surtout ceux du Tiers-Monde, quoique maintenant je le conseille aussi très fort aussi à ceux d'Europe !) doivent garder à l'esprit :
« Quand les États-Unis sont contents de moi, cela veut dire que je suis sur la mauvaise route. »
(Gamal Abd-el Nasser)
Autre critère de bon sens :
Si nous avions vraiment tort à leur sujet, ils n'auraient pas besoin de nous censurer ! Alors ?
11/04/2025
un article qui conclue carrèment que les sionistes aurait dû être jugés à Nuremberg avec toute la bande.
une précision : lorsqu’il est dit que l’accord de la Haavara (http://palestine1967.voila.net/discorde/D.discorde.haavar... ) a été signée par la « Fédération sioniste d’Allemagne » avec les autorités économiques de l’Allemagne nazie, celà peut prèter à confusion. En effet un lecteur non averti pourra penser que la « Fédération sioniste » représentait le judaïsme allemand à l’époque comme le CRIF représente le judaïsme français aujourd’hui. Or en 1933 la situation du judaïsme allemand était radicalement différente. L’immense majorité (plus de 90%) des quelques 580000 juifs allemands de l’époque étaient regroupés dans une organisation qui s’appelait le « Central-Verein der Deutschen Bürger jüdischen Glaubens » (Association centrale des citoyens allemands de confession juive). Or cet organisme était strictement anti-sioniste et défendait l’idée d’une assimilation des juifs dans la société allemande sur un pied d’égalité avec les autres citoyens allemands. Il se considérait comme allemand avant d’être juif. Ces idées contredisant l’idéologie nazie le « Central Verein » fut l’objet de la répression dès la venue d’Hitler au pouvoir.
Les sionistes allemands par contre ont vu d’emblée, sous la direction de leur tête pensante, le rabbin Joaquim PRINZ, tout le parti qu’ils pouvaient tirer de la situation. Ils prirent contact avec les autorités nazies en offrant leurs bons et loyaux services en tant qu’interlocuteurs privilégiés des juifs auprès des autorités nazies. Dans son livre « Wir Juden » (nous juifs) PRINZ voyait un aspect positif de l’antisémitisme nazi. En rejetant les juifs de la communauté allemande, le nazisme les obligeait à resserrer leurs liens communautaires et à se définir par rapport à leur identité ethnique et raciale. En fait PRINZ utilisait le suprémacisme racial nazi pour fonder un racialisme juif! Le sionisme chercha alors à proposer aux nazis une solution au problème de la présence juive en Allemagne. Faire émigrer les juifs, surtout jeunes et aptes au travail en Palestine, à une époque où moins d’un tiers de la population de Palestine était juive, la réflexion étant, puisque les juifs étaient exclus de la communauté allemande, de les établir en Palestine, où ils pourraient à leur tour jouer le rôle de « race des seigneurs » vis à vis des populations indigènes arabes.
Pour celà les sionistes allemands étaient près à toutes les compromissions. Lorsqu’un mouvement de boycott fut organisé contre l’Allemagne nazie par les organisations juives américaines en 1933, les nazis inquiets avaient d’abord envisagés d’envoyer des représentants du « Centralverein » à Londres pour obtenir la fin du boycott économique. Ceux ci s’y refusèrent en expliquant qu’ils étaient juifs allemands et ne pouvaient donc influer sur la position d’organisations juives étrangères. Ce furent donc les sionistes allemands ultra-minoritaires qui offrirent leurs bons offices et négocièrent à Londres la fin du boycott. Grâce à cette collusion avec les nazis les sionistes purent en toute impunité developper leur propagande auprès des communautés juives, en vue de l’émigration alors que le « Centralverein » qui tentait de s’opposer à la discrimination des juifs allemands fut étroitement reprimé. Au final, suite à l’activité d’émigration sioniste il ne restait des 580.000juifs allemands de 1933 plus qu’un nombre d’environ 100.000 en 1939.
Au final, en n’ayant pas peur des mots, le sionisme était un collaborateur de la toute première heure des nazis, collaborateur de la pire espèce d’ailleurs, puisqu’il est passé à travers toutes les mailles de l’épuration en 1945, et en se présentant comme le représentant des juifs victimes de la barbarie nazie (qu’il avait pourtant soutenue à ses débuts), a pu obtenir le soutien des puissances alliées victorieuses de la seconde guerre mondiale à la fondation d’un état Israël, fondé sur les principes racistes communs au sionisme et au nazisme. Il aura obtenu des puissances alliés en somme de renier, trois ans après la fin de la seconde guerre mondiale les principes moraux sous le prétexte desquels cette guerre avait été menée.
- En décembre 1942, David Ben Gourion (David Grün de son nom originel, émigra de Pologne en 1906), futur fondateur de l’Etat d’Israël, ayant été informé de la mise en œuvre de la “solution finale“ par les Nazis, se montra pour le moins indifférent.
Il est aussi l'auteur de cette affirmation cynique (1938) : "Si je savais qu'il était possible de sauver tous les enfants Juifs d'Allemagne par leur transfert en l'Angleterre et seulement la moitié d'entre eux en les transférant vers Eretz-Israël, je choisirais celui-ci, parce que nous sommes confrontés non seulement à la comptabilisation de ces enfants mais aussi avec la comptabilité historique du peuple juif."
Ce mépris pour les martyrs de l’Holocauste a été violemment stigmatisé par Simon Wiesenthal, le célèbre chasseur de criminels nazis, au Congrès sioniste de 1946 : “Cela ne nous aurait pas fait de mal d’organiser notre propre procès de Nuremberg contre tous ceux (les dirigeants sionistes) qui n’avaient pas accompli leur devoir envers nous, nos familles et le peuple juif" .
Ce procès réclamé par Wiesenthal n'a évidemment jamais eu lieu !
- Le "Groupe Stern" d’Itzhak Shamir proposa son alliance au le régime hitlérien.
Cette proposition de 1941 – Il y avait alors déjà huit ans que Dachau, le premier camp de concentration, était en "activité" – valu à Shamir d’être arrêté et emprisonné par les Britanniques pour "terrorisme et collaboration avec l’ennemi nazi".
Natif de Biélorussie (son nom d'origine : Yezernistky) Shamir est arrivé en Israël en 1935.
Mis à part les quelques mois qu'il passa dans une prison de l'occupant britannique, son palmarès d'exploits terroristes, de 1937 à 48, fut "remarquable" : attentats contre les civils palestiniens, assassinats divers dont celui de Folke Bernadotte, le médiateur de l'ONU, etc.
Il intégra ensuite le Mossad et en fut un des patrons pendant une dizaine d'années.
Plus tard, il devint premier ministre !
Ce sulfureux personnage qui disait en 1988 que "Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles... Leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs!" a été enterré cette année 2012, dans le "carré des héros de la nation" et a reçu les hommages obséquieux de nombreux chefs d'Etat occidentaux, dont François Hollande !
un article qui montre carrèment que la "clique sioniste" aurait dû être jugée à Nuremberg avec toute la bande.
voici pourquoi :
"s’il est des gens qui devraient faire profil bas quand on parle du nazisme, ce sont bel et bien les sionistes ainsi qu’on peut le constater en lisant le texte qui suit de Klaus Polkehn. Ce dernier présente de manière détaillée la somme des relations connues entre la clique sioniste et le régime nazi dès l’arrivée au pouvoir d’Hitler, une clique sioniste qui aurait dû être jugée à Nuremberg avec le reste de la bande.
Et contrairement aux apparences, la politique prosioniste des puissances européennes, de l’Allemagne tout particulièrement, loin de s’inscrire en rupture avec celle du fascisme hitlérien, se situe en fait dans une étonnante continuité. Une continuité dont la perception est cependant rendue très difficile par tout le brouillard émotionnel entretenu sur la première moitié du 20ème siècle et une guerre qu’on a voulue inanalysable par l’opinion publique.
l'article sur lequel est basé cette traduction est en anglais (l’article original de Klaus Polkehn est écrit en allemand). Je n’ai pas reproduit l’important appareil de notes de l’auteur qui renvoie aux documents sur lesquels il s’est appuyé. Vous trouverez toutes ces références dans l’article en anglais disponible en format pdf (lien ci-dessous)
Les contacts secrets : le sionisme et l’Allemagne nazie, 1933 – 1941
Par Klaus Polkehn, Journal of Palestine Studies – 1976 traduit de l’anglais par Djazaïri
L’antisémitisme devint une politique officielle du gouvernement allemand quand Hitler fut nommé chancelier du Reich allemand le 30 janvier 1933. Le printemps 1933 avait aussi vu le commencement d’une période de discrète coopération entre le sionisme et le régime fasciste allemand afin d’accroître le flux de capitaux et d’émigrants Juifs vers la Palestine. Les autorités sionistes avaient longtemps réussi à maintenir cette coopération secrète, et ce n’est que vers le début des années 1960 que des critiques se sont exprimées ici ou là. La réaction sioniste a généralement consisté en des déclarations selon lesquelles leurs brefs contacts avec l’Allemagne nazie avaient été entrepris à seule fin de sauver des vies juives. Mais ces contacts étaient d’autant plus remarquables qu’ils avaient eu lieu à une époque où de nombreux juifs et organisations juives exigeaient un boycott de l’Allemagne nazie.
A l’occasion de la 16ème convention du Parti Communiste Israélien, un document proposé au début de la conférence affirmait que «après la prise de pouvoir par Hitler en Allemagne, alors que toutes les forces antifascistes dans le monde ainsi que la grande majorité des organisations juives avaient proclamé un boycott contre l’Allemagne nazie, des contacts et une collaboration existaient entre les dirigeants sionistes et le gouvernement hitlérien.» Le document citait les propos tenus par le dirigeant sioniste Eliezer Livneh (qui était le rédacteur en chef de l’organe de la Haganah pendant la deuxième guerre mondiale) lors d’un symposium organisé par le journal israélien Maariv en 1966, qui expliquait «que pour les dirigeants sionistes, secourir les juifs n’était pas un but en soi, mais seulement un moyen» (c’est-à-dire pour établir un Etat juif en Palestine). S’interroger sur la réaction du mouvement sioniste face au fascisme allemand qui, pendant ses douze années au pouvoir, a assassiné des millions de juifs relève du tabou aux yeux des leaders sionistes. Ce n’est que rarement qu’on peut tomber sur des preuves authentiques ou des documents au sujet de ces questions. Cette enquête rassemble des informations recueillies jusqu’à tout récemment sur certains aspects importants de la coopération entre les fascistes et les sionistes. La nature des choses veut que cette enquête ne présente pas une image complète. Cela ne sera possible que quand les archives (surtout celles qui sont en Israël) dans lesquelles les documents concernant ces évènements sont enfermés à double tour seront accessibles aux chercheurs universitaires.
L’avènement d’Hitler
Pour les dirigeants sionistes, l’arrivée d’Hitler au pouvoir était grosse de la possibilité d’un afflux d’immigrants en Palestine. Auparavant, la majorité des juifs allemands, qui se considéraient eux-mêmes comme allemands, n’avaient guère de sympathie pour l’entreprise sioniste. Les statistiques allemandes, compilées avant la prise du pouvoir par les fascistes, classait la minorité juive uniquement en tant que «confession religieuse» et ce sont les législateurs fascistes qui introduiront la notion de «race» en tant que caractéristique et incluront de la sorte même les descendants assimilés issus de la communauté juive dans la catégorie [raciale, NdT] juive.
Selon les statistiques, 503 000 juifs vivaient en Allemagne en 1933, constituant ainsi 0.76 % de la population totale. 31 % de tous les juifs allemands résidaient dans la capitale Berlin où ils représentaient 4,3 % de la population de la ville. Les statistiques allemandes indiquent aussi que la proportion de juifs dans la population de l’Allemagne avait diminué entre 1871 et 1933, passant de 1,05 % à 0.76 %.
Ces juifs allemands étaient dans leur écrasante majorité non sionistes ou antisionistes et, avant 1937, l’Union Sioniste pour l’Allemagne (Zionistische Vereinigung für Deutschland, ZVFD) avait beaucoup de mal à se faire entendre.
Parmi les juifs recensés en Allemagne en 1925, il n’y en avait par exemple que 8739 (pas même 2 %) susceptibles de voter dans les conventions sionistes (c’est-à-dire en qualité d’adhérents d’organisations sionistes). Aux élections régionales de la communauté juive tenues en Prusse en février 1925, seulement 26 des 124 personnes élues appartenaient à des organisations sionistes. Un rapport de Keren Hayesod présenté à la 24ème session de la ZVFD en juillet 1932 constatait : «dans le processus d’évaluation du travail de Keren Hayesod en Allemagne, on ne doit pas oublier qu’n Allemagne, nous devons tenir compte non seulement de l’indifférence de larges cercles juifs mais aussi de leur hostilité.»
Par conséquent, à l’époque de l’avènement au pouvoir d’Hitler, les sionistes étaient pour l’essentiel une petite minorité insignifiante et peu influente et d’étaient les organisations non sionistes qui jouaient un rôle dominant parmi les juifs. A leur tête se trouvait la Centralverein deutscher Staatsbürger jüdischen Glaubens (CVn ou Union Centrale des Citoyens Allemands de Confession Juive), fondée en 1893 qui, ainsi que son nom le laisse entendre, considérait les juifs allemands comme des allemands et considérait que son premier devoir était de combattre l’antisémitisme.
En accord avec cette position fondamentale, la CVn avait aussi nettement affirmé son rejet du sionisme. C’est ainsi qu’une résolution adoptée par la principale instance de la CVn le 10 avril 1921 se concluait par ces mots : « si le travail de colonisation en Palestine n’était qu’une affaire d’aide et d’assistance, alors, du point de vue de la Centralverein, il n’y aurait rien à redire à la promotion de ce travail. Cependant, la colonisation en Palestine est d’abord l’objet d’une politique nationale juive et sa promotion et son soutien doivent donc être rejetés.» En conséquence, c’était la CVn qui, pendant les années précédant l’arrivée d’Hitler au pouvoir, se tenait à l’avant-garde des partis et organisations progressistes dans leur lutte contre l’antisémitisme. Au sujet de cette attitude, l’écrivain juif Werner E. Mosse remarquait : «Alors que les dirigeants de la CV considéraient comme de leur devoir de représenter les intérêts des juifs allemands dans l’action et le combat politiques, le sionisme prenait position pour … une non participation des juifs à la vie publique allemande. Il rejetait par principe toute participation à la lutte menée par la CVn.»
L’attitude des sionistes à l’égard de la menace d’une domination fasciste totale en Allemagne était déterminée par certains présupposés idéologiques communs : les fascistes tout comme les sionistes croyaient aux pseudo théories raciales, et les uns comme les autres partageaient la croyance dans des généralisations mystiques comme le caractère national» (volkstum) et la «race,» les uns et les autres étaient chauvins et penchaient pours «l’exclusivisme racial.» C’est ainsi que l’officiel sioniste Gerhart Holdheim écrivait en 1930 dans une livraison du Süddeutsche Monatshefte consacrée à la question juive (une publication dans laquelle, entre autres, des antisémites notoires faisaient connaître leurs opinions) : « Le programme sioniste conçoit la communauté juive comme étant homogène et indivisible, sur une base nationale. Le critère qui définit la communauté juive n’est pas al confession ou la religion, mais un sentiment global d’appartenance à une communauté raciale que réunissent des liens de sang et historiques et qui est déterminée à préserver son individualité nationale.» C’état le même langage, la même phraséologie que celle utilisée par les fascistes. Il va de soi que les fascistes allemands voyaient d’un bon œil les conceptions sionistes, tel Alfred Rosenberg, le principal idéologue du parti nazi qui écrivait :
«le sionisme doit être soutenu vigoureusement de sorte à ce qu’un certain nombre de juifs allemands partent chaque année en Palestine ou que, du moins, on leur fasse quitter le pays.» Considérant une déclaration de ce genre, Hans Lamm écrira plus tard : «…il est incontestable que dans les premières étapes de leur politique juive, les nationaux socialistes pensaient qu’il convenait d’adopter une attitude pro sioniste.»
De manière très perspicace, la CVn avait remarqué que la reconnaissance par les sionistes de «certains postulats des nationalistes allemands » avait donné des munitions aux antisémites et, dans une déclaration de politique générale émise par la CVn il était même question du sionisme comme ayant mis au mouvement [juif] un «coup de poignard dans le dos» dans la lutte contre le fascisme.
Mais les sionistes pensaient que seul Hitler pouvait pousser les juifs allemands antisionistes dans le bras du sionisme. Robert Welsch, qui était alors rédacteur en chef du journal sioniste allemand Jüdische Rundschau déclarait le 8 janvier 1933 (trois semaines après l’arrivée d’Hitler au pouvoir) lors d’ une réunion du comité local de la ZVFD : «Le caractère antilibéral du nationalisme allemand [i.e. les tendances réactionnaires de la bourgeoisie allemande – K.P.] s’accordaient avec la position antilibérale du sionisme et nous nous trouvons maintenant devant une chance de trouver, non une base pour une compréhension [mutuelle, NdT] mais pour la discussion.»
L’appel à Hitler le 30 janvier pour prendre la tête du gouvernement fut suivi par une mainmise sur toutes les positions d’autorité par le parti national Socialiste, ce qui signifiait que des antisémites déclarés étaient désormais au pouvoir. Les juifs allemands regardaient ces évènements avec appréhension parce que dans le programme du parti nazi figuraient le retrait de la citoyenneté aux juifs (Point 5) la révocation des Juifs exerçant dans la fonction publique (Point 6) ainsi que l’expulsion de tous les Juifs qui avaient immigré en Allemagne après le 2 août 1914 (Point 8).
Seuls les sionistes voyaient des avantages à cette tournure des évènements (L’historien britannique Christopher Sykes, qui n’était certes pas antisioniste, est de l’opinion «que les dirigeants sionistes étaient déterminés dès le tout début du désastre nazi à retirer un avantage politique de la tragédie.»
La première expression publique de cela fut l’œuvre du Dr Joachim Prinz, un rabbin berlinois qui était un sioniste convaincu et qui immédiatement après le 30 janvier 1933 décrivit la prise de pouvoir par Hitler comme étant le «début du retour des juifs à leur judaïsme.»
Evoquant le terrorisme fasciste contre les juifs allemands, Prinz écrivait : « Nous n’avons plus nulle part où nous cacher. Au lieu de l’assimilation, nous souhaitons la reconnaissance de la nation juive et de la race juive.» Ce point de vue n’était pas du tout celui d’un individu isolé. On pouvait lire le 13 juin 1933 dans l’organe officiel de la ZVFD, le Jüdische Rundschau:
Le sionisme reconnaît l’existence d’une question juive et veut la résoudre d’une manière généreuse et constructive. A cette fin, il veut s’attirer le soutien de tous les peuples ; ceux qui ont de la sympathie pour les juifs tout comme ceux qui leur sont hostiles, dans la mesure où, du point de vue sioniste, ce n’est pas une question sentimentale mais un véritable problème à traiter à la solution duquel tous les peuples sont intéressés.
En recourant à cette argumentation, le sionisme adoptait la même ligne politique que les fascistes.
Le 21 juin 1933, les sionistes firent une déclaration officielle sur leur politique à l’égard de la prise de pouvoir par les fascistes : «La déclaration de l’Union Sioniste pour l’Allemagne en Référence à la Position des Juifs dans la Nouvelle Allemagne.» Dans une partie de ce long document, il était souligné que «Notre avis est qu’un des principes du nouvel état allemand d’exaltation nationale rendrait possible une solution satisfaisante.» Dans son document, la ZVFD, jetait un regard sur l’histoire de la situation des juifs en Allemagne, en se servant d’un vocabulaire fasciste comme les «liens du sang et de la race» et, exactement comme Hitler, postulait une «âme spécifique» pour les juifs. Les sionistes affirmaient ainsi : «Pour le juif aussi, l’origine, la religion, la destinée commune et la conscience de soi doivent avoir une signification décisive dans sa façon de vivre. Ce qui nécessite de surmonter l’individualisme égoïste qui s’est répandu à l’époque libérale, et devrait être réalisé à travers l’acquisition d’un sentiment commun d’unité et en assumant avec joie notre responsabilité.»
Après cette admission et cette reprise des thèses fascistes, suivait une reconnaissance ouverte de l’Etat fasciste : «Sur le sol du nouvel Etat [i.e. l’Allemagne fasciste], qui a établi le principe de la race, nous volons organiser l’ensemble de la structure de notre communauté de la même manière, de sorte que, pour nous aussi, l’aboutissement de la revendication de notre patrie puisse aboutir dans la sphère qui nous est allouée.» En conclusion, les sionistes condamnaient la lutte contre le régime hitlérien menée par les forces antifascistes qui avaient appelé au printemps 1933 au boycott économique de l’Allemagne nazie. « La propagande pour le boycott qu’ils sont en train de faire contre l’Allemagne est dans sa nature même contraire au sionisme dès lors que le sionisme ne veut pas combattre mais convaincre et construire.»
Pour saisir toute la portée de cette déclaration du ZVFD, il faut ici aussi se souvenir de ce qui l’a précédée. La persécution des juifs avait déjà commencé et avait déjà atteint un premier point culminant avec un grand pogrom qui avait touché toute l’Allemagne le 1er avril 1933. Dans les premiers jours de mars 1933, les citoyens juifs allemands avaient été maltraités dans des viles allemandes (par exemple des boutiques juives avaient été pillées à Brunswick le 11 mars et, le 13 mars, des avocats juifs avaient été malmenés devant le palais de justice de Breslau [aujourd’hui Wroclaw en Pologne]. Les autorités fascistes avaient promulgué la loi sur la restauration de la fonction publique [le 7 avril 1933] qui aura pour conséquences, entre autres, la révocation de 2000 chercheurs et professeurs juifs des universités. Le 18ème congrès sioniste, qui s’était réuni à l’été 1933n’y voyait pas de problème : quand, pendant las session du congrès sioniste qui se tenait le 24 août 1933, la situation des juifs en Allemagne allait être débattue, le présidium du congrès a fait en sorte d’empêcher la discussion. Il avait aussi réussi à empêcher l’introduction d’une résolution appelant au boycott des marchandises allemandes, et avait à la place insisté fortement sur la nécessité d’organiser l’émigration des juifs allemands. Les protestations contre les évènements en cours en Allemagne avaient été réduites au plus strict minimum.
Les fascistes récompensèrent les sionistes pour leur «retenue » et permirent au ZVFD de poursuivre ses activités sans entraves. (C’était au moment où tous les partis et organisations démocratiques et antifascistes en Allemagne étaient soumis à une répression des plus rigoureuses et où leurs cadres et leurs membres étaient en prison ou en camp de concentration) Dans le même temps, les fascistes mettaient toutes sortes d’obstacles sur le chemin des organisations non sionistes. Ces entraves touchaient en tout premier lieu la CVn parce que, avant 1933 déjà, les fascistes voyaient dans la CVn « leurs principaux opposants juifs, » ainsi qu’il est indiqué dans de nombreux exemples tirés de la presse nazie.
La CVn avait toujours accusé les sionistes de monter peu d’intérêt pour la «lutte [contre le fascisme … et qu’ils [les sionistes] suivaient une politique d’indifférence [devant l’emprise du péril fasciste] parce qu’il ne se sentait pas concerné.»
Le 1er mars 1933, les SA, des paramilitaires fascistes, occupaient le siège central de la CVn pour le fermer. Le 5 mars 1933, la CVn était interdite en Thuringe pour cause de «complot de haute trahison.» Dans le même temps, l’Etat nazi se tournait contre d’autres organisations juives non sionistes, comme la « Ligue du Reich des Anciens Combattants », par exemple, qui représentait une tendance juive nationaliste allemande. L’ «Union Nationale des Juifs Allemands» était également interdite.
Avec ce soutien fasciste, les dirigeants de l’Union Sioniste pour l’Allemagne purent obtenir pour la première fois une position dominante auprès des juifs allemands. A l’automne 1933, la « Association du Reich des Juifs en Allemagne» fut fondée et de grandes organisations juives, dont le CV et le ZVFD y participèrent. Le chef de cette organisation était le rabbin Leo Baeck dont la personne reflétait l’attitude ambivalente de l’organisation à l’égard du sionisme ; Baeck était à la fois membre de la principale instance du CV, et président du fonds de colonisation juive «Keren Hayesod» en Allemagne.
L’organisation nouvellement créée offrait aux dirigeants sionistes une plateforme plus large pour leurs activités.
L’Association du Reich n’avait pas été, comme on l’a parfois prétendu, créée sur instruction des autorités fascistes. Ball-Kaduri écrit :
«Il s’est avéré que la création de l’Association du Reich se fit sans aucune interférence de l’Etat ; une fois le processus de structuration achevé, l’organisation a simplement été déclarée au ministère de l’intérieur du Reich. – la Gestapo ne s’y était pas du tout intéressée.» C’est seulement le 4 juillet 1939 que l’ordonnance concernant la création obligatoire d’une Union des Juifs du Reich en Allemagne fut promulguée, amenant à changer le nom de l’organisation qui passa de celui de Députation à celui d’Union. Cette ordonnance rendait obligatoire l’adhésion de tous les Juifs à l’Union du Reich. Le paragraphe 2 de cette ordonnance satisfaisait également un des objectifs du sionisme en affirmant : «L’Union du Reich a pour objectif la promotion de l’émigration de tous les Juifs.»
Le parti nazi, à ses échelons les plus élevés, autorisait des activités politiques de divers types. A cet égard, par exemple, la police politique bavaroise notait le 9 juillet 1935 : ils rejetèrent des tentatives pour sauver les Juifs Allemands dès lors qu’elles n’avaient pas pour but l’installation des Juifs en Palestine. L’exemple qui suit est celui de la conférence d’Evian : quand après 1933 la majorité des pays capitalistes refusa d’accueillir les réfugiés Juifs d’Allemagne, le président Américain Roosevelt appela à la réunion à Evian d’une conférence sur les réfugiés. Cette conférence se tint du 6 au 15 juin 1938 avec la participation de 32 pays capitalistes. La conférence échoua étant donné que les participants refusèrent d’accueillir les réfugiés Juifs. On aurait pu supposer que le mouvement sioniste, qui était aussi représenté à Evian, aurait essayé de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils lèvent leurs restrictions. Mais les sionistes déposèrent au contraire une motion dès le début de la conférence pour demander l’admission d’1,2 million de Juifs en Palestine.
Les organisations sionistes collectent depuis un certain temps de l’argent auprès de leurs adhérents et de leurs sympathisants avec l’intention de promouvoir l’émigration, en achetant de la terre en Palestine, et d’obtenir un soutien pour la colonisation en Palestine. Ces collectes n’ont pas besoin d’obtenir une autorisation administrative parce qu’elles se font dans des cercles juifs fermés. De plus, la police de l’Etat n’a pas d’objections contre l’organisation de ces réunions dès lors qu’elles portent sur ce genre de fonds qui ont pour but de promouvoir la résolution en pratique du problème juif.
Après 1933, les fascistes permirent aux sionistes de continuer avec leur propagande. Tandis que tous les journaux en Allemagne étaient placés directement sous supervision du Ministère de la Propagande (les journaux publiés par les communistes, le parti Social-démocrate ou les syndicats et d’autres organisations progressistes étaient interdits) le Jüdische Rundschau pouvait paraître sans entraves.
Winfried Martini, correspondant à l’époque de la Deutsche Allgemeine Zeitung à Jérusalem et qui, selon son propre témoignage, avait des «liens personnels étroits avec le sionisme » observa plus tard ce « fait paradoxal » que «de toute la presse, c’était la presse juive i.e. sioniste] qui pendant des années conserva une certaine marge de liberté qui avait été complètement retirée à la presse non juive.» Il ajoutait que dans le Jüdische Rundschau, on pouvait très souvent trouver des opinions critiques à l’égard des nazis sans pour autant que cela se traduise par l’interdiction du journal.
C’est seulement à partir de fin 1933 que cela conduisit à une interdiction de la vente de ce journal à des non juifs. Les Juifs devaient, c’est ce que souhaitaient les fascistes, être convertis au sionisme même si cela devait se faire avec une argumentation dirigée contre les fascistes. De la sorte, la diffusion de ce journal sioniste qui était auparavant assez faible connut une rapide augmentation.
Que le journal sioniste ait pu se féliciter d’être dans les bonnes grâces des dirigeants fascistes est compréhensible quand on examine la position de cet organe de presse vis-à-vis du boycott des commerces juifs du 1er avril 1933. Ce pogrom organisé contre des citoyens Juifs en Allemagne, qui avait soulevé l’indignation dans le monde entier et provoqué colère et répulsion chez tous les Allemands honnêtes n’avait pas été condamné franchement par le journal qui l’évaluait plutôt comme une confirmation de la justesse de la position sioniste : «l’erreur fatale de nombreux Juifs [de croire] que quelqu’un peut représenter les intérêts juifs sous une autre casquette [autre que juive en tant que telle, NdT] est écartée, » écrivait le Jüdische Rundschau en parlant du pogrom : «Le 1er avril 1933 peut être un jour de réveil juif et de renaissance juive.»
La liberté d’action des sionistes incluait aussi l’édition de livres à côté de leur journal. Jusqu’en 1938, plusieurs maisons d’édition (dont entre autres, Jüdische Verlag à Berlin-Charlottensburg et Schochen-Verlag à Berlin) pouvaient publier sans entraves de la littérature sioniste. C’est ainsi que purent être publiés en toute légalité dans l’Allemagne fasciste des textes de Chaim Weizmann, David Ben Gourion et Arthur Ruppin.
Les premiers jours de la domination nazie en Allemagne virent aussi le début d’une collaboration économique entre les fascistes et les sionistes. En mai 1933, la compagnie sioniste de plantation de citronniers en Palestine, Hanotea», avait déjà sollicité du ministère de l’économie du Reich la permission de transférer du capital d’Allemagne, ouvrant ainsi la voie à l’accord de transfert (Haavara) qui interviendra plus tard.
La compagnie «Hanotea » achetait les marchandises allemandes dont elle avait besoin, les payant avec des comptes bancaires en Allemagne d’émigrants Juifs. Les émigrants quittaient alors l’Allemagne et recevaient l’équivalent en immobilier de ce qui avait été prélevé sur leurs comptes. Comme l’expérience avec Hanotea semblait avoir été une réussite aux yeux des dirigeants sionistes, des négociations furent entreprises à l’été 1933 entre la partie sioniste et le ministère allemand de l’économie, ce qui aboutit à la signature de ce qu’on a appelé l’accord Haavara.
Les négociations de 1933 sur la Haavara sont un des épisodes de l’histoire du sionisme sur lequel un voile a été jeté, vu qu’elles constituaient un exemple de coopération économique au moment où les forces antifascistes essayaient de prendre la tête d’un boycott de l’Allemagne nazie. En évoquant cette démarche de boycott, Nahum Goldmann qui occupait alors une position importante dans le mouvement sioniste, écrira plus tard :
Cependant, beaucoup d’organisations juives refusèrent d’y participer [au boycott], soit parce que beaucoup de firmes juives étaient en fait des représentantes commerciales d’entreprises allemandes, ou parce que certaines organisations juives, celles des Etats Unis plus précisément, avaient adopté la position selon laquelle in était antipatriotique d’organiser un boycott contre un pays avec lequel son propre pays entretient des relations commerciales normales.»
Cet exposé est sans doute valable pour les raisons évoquées prises une à une, mais il occulte néanmoins la vérité, parce que ceux qui ont rompu le boycott ont d’abord été les sionistes eux-mêmes.
Il y a des versions divergentes sur les circonstances qui ont amené à l’accord Haavara. Selon une version, l’initiative des négociations avec les autorités fascistes serait venue des l’Union Sioniste pour l’Allemagne qui avait intéressé au projet Hoofien, le directeur-général de l’Anglo-Palestine Bank en Palestine. Hoffien, est-il rapporté, s’était rendu à Berlin en 1933 et était entré sur place en négociations avec Oberregieunsgrat Hartenstein du ministère de l’économie du Reich. (raison pour laquelle l’accord Haavara est souvent appelé aussi l’accord Hoofien, une appellation qui réduit la responsabilité de l’ensemble de la chose au seul personnage de Hoofien). Dans la mesure où Hoofien était impliqué (une implication sans doute nécessaire du moment où il était question d’accords concrets sur des questions de transferts qui requéraient l’expertise d’un banquier professionnel), on doit considérer qu’une affaire d’une telle importance ne pouvait pas résulter d’une initiative privée et qu’elle n’aurait pu être mise en œuvre sans l’autorisation des institutions sionistes. On peut de fait apprendre par d’autres publications que les négociations étaient chapeautées à Berlin par celui qui était alors le chef du département politique de l’Agence Juive : Chaim Arlosoroff. Finalement, l’accord conclu en 1935 sera approuvé officiellement par le Congrès Sioniste Mondial !
Les mots mêmes de Ball-Kaduri sont que l’accord Haavara avait été conclu « sous la forme d’une lettre adressée à Herr Hoofien par le ministère de l’économie du Reich. Les négociations s’étaient déroulées sereinement car les Nazis avaient encore un «penchant sioniste» à l’époque.
En vertu de l’accord signé à Berlin, deux compagnies furent créées : la compagnie Haavara à Tel Aviv et une compagnie sœur baptisée Paltreu à Berlin. La procédure se déroulait de la manière suivante : l’émigrant Juif payait avec son argent (la somme minimale était d’un millier de livres sterling) sur le compte en Allemagne de la Haavara (à la banque Wassermann Bank de Berlin ou à la banque Warburg de Hambourg). Avec cet argent, les importateurs Juifs pouvaient acheter des marchandises allemandes pour les exporter en Palestine tout virant une somme équivalente en livres palestiniennes dans le compte de la Haavara à l’Anglo-Palestine Bank en Palestine. Quand l’émigrant arrivait, il trouvait dans son compte une somme équivalente à celle qu’il avait versée en Allemagne (c’est là que Ball-Kaduri observe : « après avoir déduit des frais assez élevés »).
En relation avec l’émigration vers la Palestine permis par l’accord Haavara, les sionistes fondèrent la Palestine Shipping Company qui acheta le bateau allemand de transport de passagers «Hohenstein » qu’ils rebaptisèrent «Tel Aviv.» Le bateau fit son premier voyage vers Haïfa au départ du port allemand de Bremerhaven au début de l’année 1935. Pendant ce voyage, le bateau portait à la poupe son nouveau nom en caractères hébraïques tandis que le swastika flottait sur son mât ; « une combinaison d’absurdité métaphysique » écrira plus tard un des passagers. Le capitaine du navire, Leidig, était un adhérent du parti Nazi !
L’accord Haavara vouait à l’échec la démarche de boycott de l’Etat nazi et maintenait sans disruption pour l’économie fasciste l’accès à ’un large marché à l’export à une époque où le commerce mondial souffrait encore des traces de crise économique internationale de1929. Ce point avait été souligné dans un mémorandum par Stuckart, le secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur du Reich. Dans ce mémorandum, daté du 17 décembre 1937, il était observé : «Les principaux avantages [de l’accord Haavara] sont les suivants : l’influence du groupe Haavara en Palestine a amené au résultat imprévu et inhabituel mais espéré que, de tous les endroits, la Palestine est le pays dans lequel les biens allemands ne sont pas boycottés par la partie juive…» En même temps, la procédure Haavara a rendu possible une accélération du mouvement d’émigration juive vers la Palestine, amenant au renforcement de la position des sionistes en Palestine. Les immigrants qui viennent d’Allemagne amènent avec eux un plus haut niveau de compétences économiques entre autres choses.
Ce qui résultait aussi de la «sélectivité.» Comme l’accord requérait le versement par l’émigrant d’un millier de livres sterling au minimum, seuls des membres de la bourgeoisie juive étaient en mesure de profiter de ce dispositif, tandis que les travailleurs d’origine juive étaient lassés à leur destin. Ainsi, l’évaluation suivante de l’accord de Haavara dans le cadre de l’examen de la politique raciale du fascisme peur être considérée comme parfaitement juste : le principe de solidarité qui nécessitait que les Juifs restent unis devant leurs persécuteurs avait volé en éclats du fait d’intérêts capitalistes. Pecunia non olet. Dans le même temps, les dispositions prises par les entrepreneurs Juifs dans le seul objectif de transférer leurs capitaux de l’Allemagne fasciste vers la Palestine étaient accueillies avec grande considération. On a affirmé que le capital envoyé au Moyen Orient était placé au service des Juifs. En réalité cependant, cet argent servait en Palestine aux mêmes objectifs qu’en Allemagne : le profit de ses détenteurs.
Le même livre affirme que «l’Internationale Sioniste voulait que les émigrants Juifs d’Allemagne arrivent sur le sol de Palestine non comme des sans le sou mais en tant que propriétaires d’un capital qui contribuera à l’édification d’un Etat capitaliste. C’est à partir de ce désir qu’a grandi l’intérêt des sionistes pour s’associer avec des antisémites.»
De fait, avant même la création d’Israël, l’accord de transfert donna une forte impulsion à l’économie sioniste en Palestine. Des sources sionistes parlent d’une somme de 139,6 millions de Reichsmarks – une somme énorme à l’époque – transférée d’Allemagne en Palestine. Une autre source situe le montant transféré à 8 millions de livres sterling. Ce n’est pas une simple coïncidence si les projets les plus importants en Israël ont été créés ou dirigés par des émigrants partis d’Allemagne. La plus grande fonderie de Palestine et l’industrie du ciment par celui qui fut à une époque directeur de la compagnie des eux et d’électricité de Berlin, le Dr Karl Landau. Le Dr Arnold Barth de Berlin, le Dr Siegfried Sahlheine de Hambourg et Herbert Förder de Breslau furent les premiers organisateurs de la banque Leumi. Fritz Naphtals de Berlin et George Josephthal de Nuremberg transformèrent en entreprise géante l’insignifiante «Arbeiterbank.» Certains des plus importantes firmes israéliennes furent fondées par Yekutiel er Sam Federmann de Chemnitz ( Karl-Marx-Stadt à l’époque communiste) ; l’entré Yekutiel dans le Who’s Who en Israël (1962) le présente comme un «fondateur de ‘l’Israel Miami Group’ (Dan Hotel) ; le partenaire israélien du cimentier ‘Isasbest’ ; le fondateur et associé de ‘Israel Oil Prospectors Corp, Ltd ‘ qui procéda au premier forage pétrolier ‘Mazal 1’ et présida de nombreuses autres entreprises.
Les accords économiques entre les sionistes et le fascisme allemand avaient l’approbation de toutes les instances du Reich nazi. Le ministère des affaires étrangères avait déjà adopté une attitude pro-sioniste en maintes occasions avant 1933 (il y avait eu des rencontres entre Chaim Weizmann et les secrétaires d’Etat von Schubert et von Bullow).
C’est seulement après le déclenchement de la révolte arabe palestinienne de 1936 que les premières divergences d’opinion s’installèrent dans les diverses institutions fascistes sur l’utilité de poursuivre les transferts dans le cadre de la Haavara. Le ministère des affaires étrangères se rendait maintenant compte que la politique de facto pro-sioniste allait aliéner les Arabes à l’Allemagne hitlérienne – une perspective qui n’était pas dans l’intérêt du Reich Nazi. Döhle, consul général d’Allemagne à Jérusalem, était le porte-voix de ce point de vue et, dans un long mémorandum daté du 22 mars 1937, il observait que « par notre promotion de l’immigration juive… la position qu’avait pu réoccuper l’Allemagne… allait être mise à mal.» En adoptant cette position, Döhle était moins animé par un intérêt pour les Arabesque par une inquiétude pour les intérêts politiques du fascisme allemand. Il ajoutait que l’Allemagne ne devait «pas trop se préoccuper des sympathies des Arabes à l’égard de l’Allemagne dès lors que ce dont nous avions besoin était moins d’avoir une politique arabe active que d’éviter la promotion voyante accordée à l’édification d’un foyer national juif.»
Döhle craignait «un revirement de l’humeur des Arabes et que nous soyons accusés de participer activement à la lutte contre eux.»
Les inquiétudes de Döhle étaient partagées par d’autres autorités fascistes. Ainsi, l’Office du Commerce Extérieur de l’Auslandsorganisation du parti nazi (le bureau du parti chargé des affaires internationales) déclarait en toute franchise : «Politiquement, il [l’accord de la Haavara] revient à apporter un soutien efficace à l’établissement d’un foyer national juif avec l’aide du capital allemand.»
Le 17 décembre 1937, il était signalé dans le mémorandum déjà cité de Stuckart, Secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur, que depuis le début de la révolte arabe en Palestine «les avantages procurés par la procédure [de Haavara] sont devenus plus faibles tandis que ses inconvénients deviennent de plus en plus importants.»
Stuckart était d’avis que si la création d’un Etat juif était inévitable, alors «tout ce qui permettrait le développement d’un tel Etat devrait être évité.» Puis Stuckart déclarait clairement : Il est hors de doute que la procédure de la Haavara a apporté la plus forte contribution au développement extrêmement rapide de la Palestine [i.e. des colonies sionistes – K.P.]. Cette procédure n’a pas seulement permis l’apport de très grosses sommes d’argent [d’Allemagne] ; elle a aussi apporté les hommes les plus intelligents parmi tous les immigrants, et a en fin de compte fourni les machines et les équipements industriels nécessaires – aussi d’Allemagne.»
Les craintes de ces responsables (qui, ainsi que nous le verrons étaient en contradiction avec l’opinion des SS et de la Gestapo) furent finalement communiquées à Hitler. Hitler, ainsi qu’on peut le lire dans un mémorandum du département de la Politique Commerciale du ministère des affaires étrangères en date du 27 janvier 1938, décida que la procédure de la Haavara devait continuer. Cette position d’approbation prise par Hitler vis-à-vis du renforcement de la colonisation sioniste de la Palestine resta inchangée malgré les doléances émanant du ministère des affaires étrangères er l’Auslandorganisation du parti nazi relativement à la montée de l’hostilité des Palestiniens à l’égard de l’Allemagne. C’est ainsi que l’Auslandorganisation au ministère des affaires étrangères exigea à nouveau dans un mémorandum daté du 12 novembre 1938 que «une initiative soit entreprise pour une annulation d’un accord de Haavara qui n’a que trop duré.» Jon et David Kimche confirment le fait qu’Hitler «avec une détermination sans ambigüité, avait ordonné la promotion d’une immigration de masse en Palestine,» et qu’Hitler avait en outre formulé la décision fondamentale que «l’émigration juive devait être encore plus encouragée par tous les moyens disponibles. Il est donc indiscutable que l’opinion du Führer était qu’une telle émigration devait être avant tout orientée vers la Palestine.»
Finalement, même Winfried Martini confirme la position pro-sioniste des cercles fascistes les plus importants pendant la révolte arabe de 1936-39. Il écrit que, en tant que correspondant de la Deutsche Allgemeine Zeitung en Palestine, ses articles sur la révolte «étaient assez clairement favorables à la partie juive,» et que cela n’avait soulevé aucune objection de la part des responsables nazis.
Hitler resta donc le garant des transferts Haavara qui ne furent stoppés qu’avec le déclenchement de la deuxième guerre mondiale.
https://archive.org/details/zionistrelations0000glub
Coopération avec les services de renseignements nazis
Pendant les premiers jours de la domination fasciste sur l’Allemagne, les sionistes avaient un contact direct avec l’appareil de répression fasciste, ce qui se traduisit par une coopération informelle entre la direction sioniste et les organisations de terreur du Reich nazi (la Gestapo, la SS etc.). Dès avant 1933, le dirigeant sioniste Leo Plaut «avait une connexion» avec la police politique et avec un cadre de la police, l’Oberregierungsrat Rudolf Diels (supposé être un camarade de classe de Plaut). Quand Diels fut d’abord nommé chef de la police secrète en 1933, il maintint ses relations avec Plaut. «En fait, Plaut avait même le numéro de la ligne secrète de Diels et pouvait l’appeler à tout moment.» On peut seulement spéculer sur les détails de leurs contacts parce que les documents à ce sujet sont enfermés à double tour aux archives de Yad-Vashem à Jérusalem. On peut cependant supposer que c’est grâce à ces contacts qu’une rencontre avait pu être arrangée entre le premier ministre Prussien Herman Goering (plus tard condamné à mort par le tribunal de Nuremberg pour crimes de guerre) et les chefs des organisations juives allemandes. La réunion eut lieu le 26 mars 1933. Parmi les dirigeants sionistes présents, se trouvait Kurt Blumenfeld, mais il a gardé le silence sur cet épisode sans ses mémoires.
De tels contacts se faisaient en secret, mais il existe des preuves concernant des préparatifs en vue d’une coopération entre les sionistes et la SS (l’organisation qui chapeautait tout l’appareil policier et du renseignement dans l’Etat fasciste). Peu de temps après la prise du pouvoir par les fascistes, le journal Der Angriff, contrôlé par les chefs propagandistes Nazi, publiait un article sur un voyage en Palestine qui présentait en termes positifs la colonisation sioniste en Palestine. Le reportage, intitulé «Un nazi voyage en Palestine,» «ne comportait pratiquement aucune critique.»
Le pseudonyme de l’auteur «Lim» dissimulait l’identité du SS Untersturmführer (équivalent du grade de lieutenant dans l’armée) Leopold von Mildenstein. Mildenstein servait dans le SD (le service de sécurité de la SS) qui était à l’origine le service secret interne du parti nazi mais qui, à partir de 1934, cessa d’être simplement la police du parti et un instrument entre les mains du commandement de la police pour se transformer en service secret intérieur principal de la dictature fasciste.
Le SD était aussi devenu l’organisation de commandement politique et de formation des cadres pour la police fasciste. Le fait que Mildenstein ait pu être l’homme capable d’écrire des articles ouvertement pro-sionistes n’était pas une simple coïncidence puisque, en 1934, le Bureau II du SD s’était étoffé d’un bureau II-112 ou «Judenreferat» (bureau des affaires juives) dont il assurait la direction. Selon Martini, Mildenstein avait été «discrètement conseillé par des officiels sionistes » pendant son séjour en Palestine. Le département dirigé par Mildenstein a eu la charge de la politique juive du nazisme jusqu’en 1938 Cette politique avait été formulée par l’organe officiel de la SS, Das Schwarze Korps, dans les termes suivants : «Le temps n’est peut être pas bien loin qui verra la Palestine recevoir à nouveau les enfants qu’elle avait perdu il y a un millier d’année. Nos vœux ainsi que la bonne volonté de l’Etat les accompagnent ». Il y a eu des tentatives pour décrire la politique pro-sioniste de la SS comme reflétant l’attitude personnelle de Mildenstein plutôt que l’entente officielle entre sionistes et fascistes. Mais il n’y a pas que la citation extraite du Schwarze Korps pour contredire cette thèse : Mildenstein lui-même, quelques années plus tard, republiera sous forme de livre ses notes de voyage parues dans l’Angriff. Mais cette fois-ci, il transformera sa tendance pro-sioniste initiale en antisémitisme sans fard.
Les dirigeants sionistes qui avaient «discrètement conseillé » le directeur du « Judenferat » au SD pendant son voyage en Palestine poursuivirent leurs contacts avec la SS et le SD. Naturellement, peu de détails sont connus sur ces contacts dont les traces sont des documents hautement classifiés. Un des rares documents disponibles sur ces relations est un mémorandum du professeur Franz Six daté du 17 juin 1937 qui porte la mention «Affaire secrète pour le commandement. » ce mémorandum contient des informations sur une visite de l’émissaire sioniste Feivel Polkes à Berlin. Polkes était membre de l’état major de l’armée sioniste clandestine, la Haganah, avec le grade de commandant. L’Oberscharführer de la SS Herbert Hagen qui avait succédé à Mildenstein à la direction du Judenferat affirmait que Polkes avait le « commandement de l’ensemble de l’appareil d’auto-défense des Juifs de Palestine.»
En Palestine, Polkes avait été en relation étroite avec le correspondant de la « German News Agency ,» le Dr Reichert qui était actif dans le réseau d’espionnage du SD en Palestine. Ce réseau était dirigé pat Otto von Bodelschwingh, un agent du SD établi comme agent commercial à Haïfa. C’est le Dr Richert qui avait obtenu un visa d’entrée en Allemagne pour Polkes.
Polkes resta à Berlin du 26 février au 2 mars 1937, participant à plusieurs réunions avec des agents du SD représentant le régime nazi, dont deux avec le Hauptscharführer Adolf Eichmann (Eichmann avait alors commencé à travailler au «Judenferat»). Polkes avait alors offert de collaborer avec le gouvernement allemand, disant à Eichmann qu’il était par-dessus tout intéressé à «accélérer l’immigration juive en Palestine, de sorte à ce que les Juifs deviennent majoritaires par rapport aux Arabes dans son pays. A cette fin, il travaillait avec les services secrets anglais et français et ils voulait aussi coopérer avec l’Allemagne d’Hitler.»
Hagen avait noté un peu plus loin dans son rapport sur la visite de Polkes à Berlin : «Il avait aussi signalé sa disponibilité à rendre des services à l’Allemagne sous la forme d’informations, dans tant qu’elles n’entraient pas en conflit avec ses propres objectifs…»
Entre autres choses, il soutiendrait avec vigueur les intérêts allemands au Moyen Orient…» Höhne avait commenté l’offre de Polkes en ces termes : « … derrière ça, il y a clairement la politique d’immigration de la Haganah.»
La SS avait immédiatement récompensé les intentions coopératives de Polkes avec les instructions préconisées par Six. « Une pression est exercée sur l’association des Juifs du Reich en Allemagne afin d’obliger les Juifs qui émigrent d’Allemagne à se rendre seulement en Palestine et dans aucun autre pays. »
C’était exactement ce que voulaient les sionistes mais, ajoutait Six : «Une telle mesure va entièrement dans le sens des intérêts de l’Allemagne et elle est déjà mise en œuvre par la Gestapo.»
Feivel Polkes, le commandant de la Haganah, s’était mis en quatre pour faciliter le développement de la coopération entre sionistes et fascistes ; il avait même lancé une invitation à Eichmann pour une visite en Palestine comme invité de la Haganah.
Six observait :
«Dans le travail de mise en contact, le nom du SS Hauptscharführer Eichmann du Département II-II2 me vient à l’esprit avant tout autre. Il avait eu des discussions avec Polkes pendant le séjour de ce dernier à Berlin et il avait été invité à visiter les colonies juives en Palestine où il serait son guide.»
Le voyage en Palestine entrepris par Hagen et Eichmann n’est qu’un épisode dans l’histoire de la collaboration entre le sionisme et l’Allemagne nazie. Mais c’était un événement à la fois significatif et révélateur qui est devenu l’objet d’une falsification considérable. Au lieu d’admettre le fait que le tristement célèbre assassin de Juifs, Adolf Eichmann, avait à un moment donné été invité en Palestine par la Haganah, les auteurs sionistes ont renversé la faute et affirmé que le but de la visite d’Eichmann était d’entrer en contact avec les rebelles Palestiniens, voire de conspirer avec le mufti de Jérusalem, Hadj Amin Al-Husseini. L’inventeur de cette histoire semble être le sioniste bien connu Simon Wiesenthal qui, en 1947, avait déjà prétendu qu’Eichmann avait implanté un réseau d’agents dans la colonie [allemande] de Sarona en Palestine et avait pris contact avec le Grand Mufti. En 1951, Léon Poliakov avait publié quelque chose de semblable dans Die Welt et Gerald Reitlinger la lui emprunta deux ans plus tard pour son livre « La solution finale » dans lequel Eichmann était supposé avoir été envoyé en Palestine pour prendre contact avec les rebelles Arabes.»
A partir de là, la légende a fleuri, avec l’Américain Quentin Reynolds affirmant même qu’Eichmann avait rendu visite au Grand Mufti. Le biographe d’Eichmann, Commer Clarke, était allé jusqu’à soutenir qu’Eichmann avait emporté avec lui 50 000 dollars d’ «or nazi» pour les offrir aux rebelles Palestiniens.
Quand de tels mythes sont mis en regard avec la réalité des faits, une des raisons pour lesquelles le gouvernement israélien tenait tant à ce que le procès Eichmann ait lieu en Israël et pas ailleurs devient claire ; c’est seulement en Israël que les contacts des sionistes avec les nazis pouvaient être écartés du regard de l’opinion publique. C’est seulement là-bas que la pression sur un Eichmann qui jouait sa vie dans ce procès pouvait être suffisante pour qu’il fasse de fausses déclarations devant la cour. «Il est vrai,» déclara Eichmann pendant son procès, «qu’un des objectifs de mon voyage en Palestine en 1937 était de prendre contact avec le Mufti Al-Husseini. Mais le rapport sur leur voyage rédigé par Hagen et Eichmann et découvert dans les archives secrètes d’Himmler, le chef de la SS, renvoie une image différente. On peut résumer ainsi la teneur du rapport sur ce voyage : Eichmann et Hagen quittèrent Berlin le 26 septembre, se faisant passer pour des rédacteurs du Berliner Tageblatt et arrivèrent à Haïfa le 2 octobre 1937 à bord du bateau Romania. Comme les autorités britanniques avaient refusé la permission de débarquer aux deus émissaires de la SS (à cause de la révolte arabe), Eichmann et Hagen allèrent en Egypte. Sur place, ils rencontrèrent non pas Hadj Amin Al-Husseini, mais leur vieille connaissance, Feivel Polkes, l’officier de la Haganah.
Le rapport de voyage d’Hagen et Eichmann contient une restitution exacte des conversations avec Polkes qui eurent lieu les 10 et 11 octobre 1937 au café Groppi du Caire. Polkes avait débord exposé en toute franchise les projets sionistes devant les hommes de la SS (les déclarations de Polkes telles que consignées par Hagen et Eichmann ne sont pas seulement intéressantes quant à la coopération sionisme – fascisme, mais elles sont également importantes comme témoignage sur la politique expansionniste des sionistes) :
«L’Etat sioniste doit être établi par tous les moyens aussi vite que possible afin qu’il attire un flux d’émigrants Juifs vers la Palestine. Quand l’Etat juif sera établi dans le cadre propositions actuelles de la Commission Peel, et dans la ligne des promesses partielles de l’Angleterre, alors les frontières pourraient être repoussées plus loin conformément à sa volonté [de l’Etat juif].»
Polkes avait ensuite fait l’éloge de la terreur antisémite en Allemagne : «les cercles nationalistes juifs ont exprimé leur grande satisfaction devant la politique allemande radicale à l’égard des Juifs, ca cette politique devrait faire augmenter la population juive en Palestine de sorte qu’on puisse envisager une majorité juive devant les Arabes dans un futur prévisible.»
Une fois de plus, Polkes avait souligné la nécessité d’accélérer le départ des Juifs d’Allemagne et avait réitéré sa disponibilité à donner des informations secrètes au SD. Il avait offert immédiatement deux éléments « d’information de ce genre» ainsi qu’Eichmann le notait dans son rapport de voyage. Le premier était conçu pour susciter l’hostilité du régime fasciste à l’égard du mouvement nationaliste arabe. Eichmann avait noté : «Selon les informations de Polkes, le Congrès Panislamique Mondial en convention à Berlin est en contact direct avec deux leaders Arabes prosoviétiques : l’émir Chakib Arslan et l’émir Adil Arslan. » Le deuxième élément d’information consigné par Eichmann dans son rapport de voyage concernant ce parti qui s’était engagé sans équivoque à l’avant-garde de la lutte contre la terreur fasciste et les indignités antisémites : le Parti Communiste Allemand. «La radio communiste illégale dont la diffusion est particulièrement importante en Allemagne est, selon Polkes, installée dans un camion qui circule le long de la frontière germano-luxembourgeoise pendant les retransmissions.» (Cette information donne un aperçu intéressant que où les dirigeants sionistes voyaient leurs alliés et où ils voyaient leurs opposants !)
Les rencontres entre Eichmann et Polkes ne sont pas des évènements isolés et fortuits. Elles s’inscrivent dans le contexte d’une coopération à long terme entre fascistes et sionistes. Après le voyage d’Hagen et Eichmann, la collaboration avait été cimentée par la «Mossad Aliyah Beth,» qui avait été créée par la Haganah comme organisation pour l’immigration illégale après le coup de frein à l’immigration en Palestine décidé par la Grande Bretagne suite à la Commission Peel. Fin 1937, i.e. quelques mois après le voyage d’Eichmann, des envoyés du Mossad prenaient leurs fonctions dans les locaux de ma Reichsvereinigung [Union des Juifs du Reich] au 10 Meineckestrasse à Berlin-Charlottenburg, avec la permission des autorités fascistes de Berlin. Ces deux envoyés, Pina Ginsburg et Moshe Auerbach avaient fait le voyage de Palestine en Allemagne à cet effet.
Dans leur livre Secret Roads ; Jon et David Kimche ont situé l’arrivée de Ginsburg à Berlin à l’été 1938. Ginsburg s’était présenté lui-même officiellement à la Gestapo en tant qu’émissaire de «L’Union des Colonies Communautaires », déclarant qu’il était en mission spéciale et que sa tâche convergeait avec les intentions du gouvernement nazi, son objectif étant l’organisation de l’émigration des Juifs Allemands en Palestine. C’était seulement avec le soutien des dirigeants nazis que ce projet pouvait se réaliser sur une grande échelle. La Gestapo avait alors discuté avec Ginsburg sur «la manière de promouvoir et d’accroître l’immigration juive en Palestine à l’encontre de la volonté des autorités mandataires britanniques.»
En attendant, les autorités fascistes avaient commencé à changer ses méthodes de pression sur les Juifs Allemands. Elles ne s’en remettaient plus aux seules organisations sionistes pour s’occuper de l’émigration en Palestine. A Vienne (l’Autriche avait été occupée par l’Allemagne hitlérienne en mars 1938), «l’Office Central pour l’Emigration Juive» était créé et placé sous la responsabilité d’Adolf Eichmann. Ai début de l’été 1938, Eichmann rencontrait à Vienne un autre émissaire du Mossad, Bar-Gilead. Ce dernier demanda la permission d’installer des centres (camps) de formation pour les émigrants afin qu’on puisse les préparer à leur travail en Palestine. Après avoir référé de cette requête à Berlin, Eichmann avait accordé l’autorisation et fourni tout ce qui était nécessaire pour l’installation des camps de formation. Vers la fi 1938, environ un millier de jeunes Juifs avaient été formés dans ces camps.
Dans le même temps, Ginsburg à Berlin avait pu, avec l’aide des autorités nazies, établir des camps semblables. Jon et David Kimche écrivent : «Le Palestinien [Ginsburg] qui était venu à Berlin prêt à tout, n’avait aucun état d’âme à dîner avec le diable et à s’assurer sa part du repas.»
Dans son livre Eichmann à Jérusalem, Hannah Arendt a commenté les informations fournies par les Kimches :
…ces Juifs de Palestine tenaient un langage pas complètement différent de celui d’Eichmann…ils avaient été envoyés en Europe par les colonies communautaires en Palestine, et ils n’étaient pas intéressés par des opérations de secours – ce n’était pas leur job. Ils voulaient sélectionner du «matériel adapté» et leurs principaux ennemis… n’étaient pas ceux qui rendaient la vie impossible dans les pays d’installation ancienne qu’étaient l’Autriche et l’Allemagne, mais ceux qui empêchaient l’accès à la nouvelle patrie ; cet ennemi était clairement la Grande Bretagne, pas l’Allemagne… ils étaient probablement parmi les premiers Juifs à parler ouvertement d’intérêts mutuels…
La proposition d’une alliance militaire avec Hitler
Tandis que la tendance majoritaire du mouvement sioniste, la tendance du parti «travailliste» (Ben Gourion etc.) et les «sionistes généralistes » (Weizmann et les autres), camouflaient soigneusement leurs contacts avec les fascistes, et s’exprimaient publiquement contre eux, l’aile droite du sionisme, le parti Révisionniste (ancêtre de l’organisation terroriste Irgun Zvai Leumi et plus tard du parti Herut en Israël) avait ouvertement et en maintes occasions avant 1933 exprimé son admiration pour des gens comme Mussolini et Hitler. On peut en trouver un exemple dans un procès tenu à Jérusalem en 1932 quand l’avocat Cohen, un membre du parti Révisionniste, avait déclaré en défense d’auteurs de troubles de l’ordre à l’université : «Oui, nous éprouvons un grand respect pour Hitler. Hitler a sauvé l’Allemagne. Sans lui elle aurait péri il y a quatre ans. Et nous nous serions rangés aux côtés d’Hitler si seulement il avait renoncé à son antisémitisme.»
Vladimir Jabotinsky, chef à l’époque du mouvement révisionniste, qui entretenait de bonnes relations avec le mouvement fasciste en Europe avait aussi été accusé de vouloir des relations étroites avec l’Allemagne hitlérienne.
Il y avait alors une concurrence évidente entre les différentes factions sionistes pour aboutir à une collaboration privilégiée avec les fascistes tout en dénonçant dette même démarche les unes chez les autres (Il faut mentionner ici l’assassinat de Chaim Arlosoroff).
Le journal sioniste Davar de juillet 1933 avait publié un article de David Ben Gourion qui lançait une lourde accusation : «… Juste après l’accession d’Hitler au pouvoir en Allemagne, alors que les persécutions contre les Juifs et les marxistes étaient au plus haut, M. Vladimir Jabotinsky s’était rendu à Berlin et dans un discours public, avait attaqué les communistes présents dans le mouvement sioniste et en Palestine.» S’il en était bien ainsi, alors cela signifiait que Jabotinsky voulait torpiller les négociations sionisto-fascistes afin de pouvoir entrer dans la partie comme partenaire des négociations avec les Nazis. Jabotinsky s’était néanmoins attaché à réfuter l’accusation de Ben Gourion en soulignant que ce dernier avait pris la parole sur Radio Varsovie le 28 avril 1933 et avait appelé à la mise en place d’un boycott mondial de l’Allemagne, avec l’établissement simultané d’un Etat juif en Palestine, «comme seule réponse adéquate à la menace hitlérienne.» Il y avait là une allusion transparente aux négociations de Haavara menées par l’aile majoritaire du sionisme. Mais Jabotinsky ne pouvait pas contester le fait que le journal révisionniste Hazil Haam, publié en Palestine, « semblait considérer ce mouvement [le fascisme] avec une sympathie et une compréhension prononcées. Les rédacteurs de ce journal… lui avait-on dit, quoique conscients de l’antisémitisme forcené d’Hitler, voyaient dans le National Socialisme les éléments d’un authentique mouvement de libération nationale.
Pour l’Allemagne fasciste, la collaboration avec la tendance sioniste majoritaire était sans aucun doute plus importante que la coopération avec «l’opposition» révisionniste. Néanmoins, même les Révisionnistes furent autorisés à poursuivre leurs activités politiques en Allemagne. Les membres de l’organisation de jeunesse du mouvement révisionnistes, «Brit Trumpeldor» (à propose de laquelle Schechtman rapporte qu’elle «s’adaptait à certaines caractéristiques du régime nazi») était la seule organisation non fasciste en Allemagne à être autorisée par les nazis à porter un uniforme.
Ce furent finalement des membres de l’Irgoun qui, dans leur intention de collaborer avec le fascisme allemand un an et demi après le début de la deuxième guerre mondiale ((à un moment où le massacre des Juifs dans la Pologne occupée avait déjà commence) allèrent jusqu’à faire aux autorités fascistes une offre incroyable de coopération. (L’Irgoun qui s’était séparée de la Haganah avant de la rallier à nouveau en 1948, a fait partie intégrante de l’Etat d’Israël depuis lors ; son vieux leader Menahem Begin a été premier ministre d’Israël de 1967 à 1970 et est actuellement à la tête du groupe parlementaire du Likoud au parlement israélien).
Quelques mois avant cette offre de coopération de janvier 1941, une scission était intervenue entre la faction de l’Irgoun minoritaire alors qui soutenait la Grande Bretagne en guerre contre l’Allemagne nazie et au groupe de ceux qui, à l’intérieur de l’Irgoun, étaient opposés à une telle politique pro-britannique. Abraham Stern, un membre du comité de l’Irgoun, joua un rôle déterminant dans ce dernier groupe qui avait le soutien, à l’époque, de la majorité des membres de l’Irgoun. C’est par des militants antibritanniques de ce groupe que fut faite la proposition de collaboration de l’Irgoun [avec le nazisme, NdT].
La nature de cette proposition est consignée dans un document dont le texte intégral est encore secret. Il est évoqué dans un rapport de l’attaché naval de l’ambassade d’Allemagne en Turquie – un fonctionnaire qui était chargé de missions secrètes là-bas. Le rapport, qui est toujours enfermé dans des archives en Grande Bretagne parle de contacts que l’attaché avait eu avec des émissaires de «l’Irgoun Zvai Leumi (Organisation Militaire Nationale – OMN).» Un mémorandum daté du 11 janvier 1941 parle des «Lignes Fondamentales de la Proposition» de l’Irgoun «concernant la solution de la question juive en Europe et la participation active de l’OMN aux côtés de l’Allemagne.»
On lit ce qui suit dans cette note :
Il est souvent dit dans les discours et les déclarations des plus importants responsables politiques de l’Allemagne Nationale Socialiste qu’un Ordre Nouveau en Europe a pour condition préalable la solution radicale de la question juive par l’évacuation («Judenreines Europa»)
Evacuer les masses juives d’Europe est une pré condition pour résoudre la question juive ; mais elle ne peut être rendue possible et complète que par l’installation de ces masses dans la patrie du peuple juif, la Palestine, et par l’établissement d’un Etat juif dans ses frontières historiques.
Après avoir confirmé de la sorte la convergence fondamentale des vus du sionisme et du fascisme, les militants de l’Irgoun proposaient une alliance avec leur organisation ainsi que l’indique la suite du document :
Cette manière de résoudre le problème juif et donc d’en faire résulter la libération du peuple juif une fois pour toutes, est l’objectif de l’activité politique et des années de lutte du mouvement juif de libération : l’Organisation Militaire Nationale (Irgun Zvai Leumi) en Palestine.
L’OMN qui est bien au fait des bonnes dispositions du gouvernement et des autorités du Reich allemand à l’égard de l’action sioniste en Allemagne et à l’égard des plans sionistes d’émigration [il faut signaler à ce sujet la coopération entre fascistes et sionistes entre 1933 et 1939 – K.P.] – est d’opinion que :
1 Une communauté d’intérêts pourrait exister entre l’instauration d’un ordre nouveau en Europe en conformité avec la conception allemande et les véritables aspirations nationales du peuple juif telles qu’elles sont incarnées par l’OMN.
2. La coopération entre la nouvelle Allemagne et une nation hébraïque renaissante (völkisch –nationalen – Hebräertum) serait possible et
3 L’établissement de l’Etat juif historique sur une base nationale et totalitaire et lié par traité avec le Reich allemand serait dans l’intérêt du maintien et du renforcement de la future position de puissance de l’Allemagne au Proche Orient.
Ce qui était proposé était donc ni plus ni moins que l’établissement d’un Etat fasciste juif en Palestine qui serait l’allié du fascisme allemand !
«Sur la base de ces considérations, l’OMN en Palestine propose de prendre activement par à la guerre au côté de l’Allemagne, dès lors que les aspirations nationales susmentionnées du mouvement de libération sont reconnues par le gouvernement du Reich allemand.» Après avoir ainsi proposé de participer activement avec le fascisme allemand au combat contre le bloc antihitlérien, les sionistes de l’Irgoun poursuivaient en précisant un peu plus leur proposition dans le document :
Cette offre de l’OMN dont la validité concerne les niveaux politique, militaires et du renseignement, à l’intérieur et aussi, selon certains documents préparatoires, à l’extérieur de la Palestine, était conditionnée par la formation militaire et l’organisation de la main d’œuvre juive en Europe sous la direction et le commandement de l’OMN. Ces unités militaires prendraient part aux combats pour conquérir la Palestine en cas de constitution d’un tel front.
La participation indirecte du mouvement israélien de libération à l’instauration d’un Ordre Nouveau en Europe, déjà dans sa phase préparatoire, serait associée à une solution radicale et positive du problème juif en Europe en conformité avec les aspirations nationales susmentionnées du peuple juif. Ce qui renforcerait de manière exceptionnelle la base morale de l’Ordre Nouveau aux yeux du monde entier.
La coopération du mouvement israélien de libération serait aussi dans la ligne d’un des récents discours du Chancelier du Reich Allemand dans lequel Hitler soulignait que toutes les combinaisons et toutes les alliances pouvaient être envisagées dans le but d’isoler l’Angleterre et de la vaincre.
Il est inutile de commenter plus avant ce document étonnant. On doit seulement ajouter que ce sont l’antisémitisme et le travail de liquidation qui avait déjà commencé pour éliminer les Juifs Européens qui avaient empêché le fascisme allemand d’accepter cette proposition d’alliance. Mais deux ans plus tard, l’Irgoun se lançait dans des attaques terroristes contre des institutions britanniques au Proche Orient, travaillant ainsi à l’affaiblissement de l’alliance contre Hitler dans son combat contre le fascisme allemand, un combat qui permettra aussi de secourir les Juifs Européens.
Conclusion
Chaque fois que la coopération entre les sionistes et les fascistes est révélée, les auteurs sionistes recourent à l’excuse toute prête selon laquelle les contacts avec les nazis n’avaient été noués que dans le seul but de sauver des Juifs. Alors même que certains faits mentionnés précédemment contredisent cette thèse, on peut poser les deux questions suivantes aux tenants de cette thèse : N’y avait-il vraiment aucun autre moyen de sauver les Juifs Européens ? Etait-ce le véritable motif des sionistes pour pactiser avec le diable ?
On ne peut douter du fait que la seule possibilité pour empêcher le massacre de millions de Juifs (ainsi que d’éviter la seconde guerre mondiale qui a causé des millions de morts) consistait à renverser la dictature fasciste quand elle en était au tout début de sa phase de domination. Mais les dirigeants sionistes n’étaient pas intéressés par cette perspective – leur seul objectif étant d’augmenter le nombre de Juifs dans la population de la Palestine. Comme ils partageaient la vision anti-assimilationniste du nazisme concernant la race juive, ils ne considéraient pas la dictature fasciste comme une tragédie. Comme l’avait expliqué David Ben Gourion : «Ce que des années de propagande sioniste n’avaient pas pu faire, ce désastre l’avait réalisé en l’espace d’une nuit.»
Non seulement les chefs sionistes ne firent rien contre le fascisme, mais ils entreprirent des actions qui sabotèrent le front antifasciste (en empêchant un boycott économique avec leur accord Haavara). En pratique, ils rejetèrent des tentatives pour sauver les Juifs Allemands dès lors qu’elles n’avaient pas pour but l’installation des Juifs en Palestine. L’exemple qui suit est celui de la conférence d’Evian : quand après 1933 la majorité des pays capitalistes refusa d’accueillir les réfugiés Juifs d’Allemagne, le président Américain Roosevelt appela à la réunion à Evian d’une conférence sur les réfugiés. Cette conférence se tint du 6 au 15 juin 1938 avec la participation de 32 pays capitalistes. La conférence échoua étant donné que les participants refusèrent d’accueillir les réfugiés Juifs. On aurait pu supposer que le mouvement sioniste, qui était aussi représenté à Evian, aurait essayé de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils lèvent leurs restrictions. Mais les sionistes déposèrent au contraire une motion dès le début de la conférence pour demander l’admission d’1,2 million de Juifs en Palestine. Ils n’étaient pas intéressés par d’autres solutions et, comme l’écrira plus tard Christopher Sykes : «Ils avaient manifesté une indifférence hostile à l’égard de l’ensemble du processus dès le tout début… la vérité à ce propos est que la démarche tentée à Evian ne correspondait absolument pas à l’idée sioniste.»
Les dirigeants sionistes partagent donc la responsabilité de l’échec à secourir un plus grand nombre de Juifs Européens. On doit en toute justice se souvenir que les Juifs qui ont survécu à la monstrueuse domination du fascisme ont été sauvés par les soldats du bloc antihitlérien, et particulièrement à ceux de l’armée soviétique qui a consenti un terrible sacrifice pour vaincre la dictature fasciste.
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Source: mounadil.wordpress.com
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09/04/2025
Dieudonné, le courage tranquille (et avec le sourire, tout le monde ne peut pas en dire autant !) surtout pas le "Eric" !
Et pourtant quelle époque ! Même Béranger, qui était la bête noire de Charles X et de l'Eglise catholique d'alors (https://fr.wikisource.org/wiki/Proc%C3%A8s_faits_aux_chansons_de_P.-J._de_B%C3%A9ranger/Premier_proc%C3%A8s et https://fr.wikisource.org/wiki/Proc%C3%A8s_faits_aux_chan... ) , ne subissait pas une censure aussi systématique, obsessionnelle et haineuse !
https://www.findclip.net/video/5CnUF58ziRU/dieudonn.html
ci-dessus le lien, vidéo à télécharger et conserver précieusement, et à diffuser - faites tourner ! - un max.
résistance du peuple ! devant la haine des chiens de garde du grand capital et ses hôtels de luxe.
et qui qu'en dise Dieudo, et aussi les journaputes de la caste au pouvoir VIVE Etienne Chouard ! le plus grand penseur politique français et l'esprit le plus intègre (trop même !) et les plus pénétrant de notre époque.
vidéo (par lien libre) https://ru-clip.net/video/cjyGiqrTK7A/dieudonn%C3%A9-le-p...
"le retour à la normale ne peut plus être envisagé" ah bon ? ils ont l'intention de faire rester la France un Etat totalitaire ? Pourtant la Chine est en train de revenir à la normale. Il est vrai que la Chine est d'ores et déjà totalitaire, (le totalitarisme capitaliste, car la Chine Continentale n'est plus rien du tout de communiste ! ni de socialiste, et est devenue archi-capitaliste). Vous allez en profiter pour instaurer le projet Européiste "Indect" qu'avait dénoncé François Asselineau ?
14.000 lits ? Mais c'est ce que la France aurait du déjà avoir, en permanence, si elle ne faisait pas partie de l'Union européenne, et n'avait pas tout démantelé de manière irresponsable et criminelle pour obéir aux directives de la Comission et de la BCE !! (c'est la proportion qui existe en Allemagne, qui, quoi que membre elle aussi de l'UE, a , elle, échappé en partie aux exigences de réductions budgétaires !)
En tous cas pendant ce temps Dieudonné (ce gars qui devrait plaire à Zemmour, puisqu'il porte un prénom d'origine française et non étrangère, pas Nicolas, qui est grec, pas Jean ou Marie, qui sont hébreux, pas Albert, qui est germanique, pas Marc qui est romain, et surtout pas Eric, qui est viking ! et évoque la violence ! puisque les premiers Eric qui se sont abattus sur la France sont venus avec leurs drakkars pour piller les monastères et égorger les moines
Tiens, au fait, un petit rappel historique : En 889, les Vikings remontent la Vire et assiègent Saint-Lô. Le chroniqueur Réginon raconte que les habitants de Saint-Lô ainsi l'évêque de Coutances Liste (Lista) se sont réfugiés dans le château de la ville15,Note 2. Protégée par des remparts solides construits un siècle auparavant par Charlemagne, la ville ne se rend pas. Les assaillants coupent alors l'approvisionnement en eau, ayant pour conséquence la reddition des habitants. Les Vikings massacrent les habitants, dont l'évêque de Coutances, puis rasent la ville."
Bon on t'attend Eric ! tu vas faire une déclaration pour te désolidariser de ces horreurs commises par tes homonymes ? Ben c'est pas ce que exiges de ceux qui s'appellent Mohammed ?
ah ! autre fait historique, Les Vikings ne firent pas de quartier lorsqu’ils prirent d’assaut la ville de Nantes en juin 843, pas même lorsqu’ils trouvèrent des moines barricadés dans la cathédrale de la ville. « Les païens ont décimé toute la multitude de prêtres, de clercs et de laïcs », selon le récit d’un témoin. Parmi les victimes, qui auraient été tuées alors qu’elles célébraient la messe, se trouvait notamment un évêque qui fut canonisé par la suite.
) devient de plus en plus humaniste :
https://iamdieudo4.ru-clip.net/sLc14cs8EVQ/dieudonn%C3%A9-clap-de-fin.html
"Le peuple a perdu la confiance du gouvernement; Le gouvernement a décidé de dissoudre le peuple et d'en nommer un autre" (Bertold Brecht)
Bigard serait-il le Dieudonné bis ?
02/04/2025
Karl Marx avait raison ! pour comprendre les 2 siècles d'histoire qui nous ont précédés et la situation actuelle que les gens ont encore tant de mal à comprendre
http://www.m-pep.org/spip.php?article3913
UNE FAILLITE DE LA GAUCHE DONT LES SOURCES REMONTENT LOIN DANS L’HISTOIRE
Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)
14 février 2015.
Pour admettre cette réalité, nous ne pouvons pas faire l’économie d’un retour en arrière pour comprendre ce qu’est la gauche, non pas comme nous la rêvons ou comme nous la voudrions, mais telle qu’elle fut et telle qu’elle est vraiment aujourd’hui, et le mécanisme idéologique et politique qui a produit ce grand retournement. La principale raison qui nous empêche d’y voir clair là-dessus, c’est que les mentalités collectives (donc la nôtre !), ont gardé une image de la gauche identifiée au visage qu’elle présenta publiquement lors de rares moments historiques très spécifiques. La gauche a été assimilée au rassemblement des forces politiques – d’abord PCF et PS - qui luttaient contre les injustices et les désordres causés par le capitalisme, et qui a amélioré le sort des classes dominées quand elle gouvernait. Pendant ces rares périodes unitaires, qu’on le regrette ou que l’on s’en félicite, c’était le PCF qui donnait le « la » à cette gauche, et au-delà c’était surtout le mouvement populaire. Soit la gauche soutenait le PCF de manière plus ou moins critique, soit elle le concurrençait, mais sur des bases partageant un fonds commun. Si tel n’avait pas été le cas, la gauche prenait le risque de se priver du soutien des classes populaires qui, elles, se retrouvaient majoritairement sur les fondamentaux défendus par le PCF, quand bien même elles n’étaient pas encartées. Quels étaient ces fondamentaux, ce fonds commun partagé alors par la quasi-totalité des partis de gauche ? Si on veut n’en retenir que l’essentiel, c’était la lutte contre le capitalisme, en adoptant pour ce faire une voie nationale, celle de la conquête politique des leviers étatiques pour les mettre au service des classes populaires et de l’intérêt général au nom de la lutte pour l’égalité sociale.
Croire que la gauche correspond intrinsèquement à cette identification avec l’objectif de mettre l’Etat au service des intérêts structurels des classes dominées ne permet pas de comprendre ce que sont les deux composantes de la gauche que l’on nomme la social-démocratie et celle que l’on nomme le communisme. La social-démocratie sert à produire l’idéologie « progressiste » la plus en phase avec les évolutions nécessaires au capitalisme. Quant au PCF, ses dirigeants l’ont transformé depuis le milieu des années 90 en satellite du PS, à l’instar de plusieurs partis communistes des anciens pays de l’Est.
Il est trop tard pour tenter de donner un contenu de classe susceptible de créer le rebond salutaire à une notion de « gauche » désormais obsolète. Pour faire naître une nouvelle dynamique politique, il est nécessaire d’acter la déliquescence de la notion de « gauche » et de la pertinence du clivage gauche-droite chez la majorité des citoyens. Le repère à mettre en avant, le véritable clivage doit être désormais celui de la défense des intérêts des classes dominées, la défense du peuple. Seul le clivage autour de cette question est pertinent.
Pour comprendre la déliquescence contemporaine de beaucoup de forces politiques qui se rangent à gauche, une plongée dans l’histoire est nécessaire. On y apprendra que l’expression « la gauche » n’a eu vraiment de sens qu’à quatre périodes très courtes de l’histoire de France. Le reste du temps, la division a régné, une partie de la gauche – la social-démocratie – s’alliant à la droite, tandis que l’autre, la gauche communiste, s’alliait sans nuances au régime dictatorial de l’URSS. Cette faillite des appareils politiques de la gauche semble bien définitive, elle en est à son stade terminal car elle persiste à refuser de remettre en cause ses tabous.
La « gauche » rêvée n’aura existé que quelques années, à quatre moments de l’histoire de France
La gauche rêvée n’aura existé que moins de treize ans sur près de deux siècles, à quatre reprises dans l’histoire. Il est donc impossible de parler de « la gauche » en général, car les moments dans l’histoire où les partis et forces qui s’en réclament étaient rassemblés et ont gouverné ne sont que l’exception. Ces quatre moments sont les suivants :
- La lutte contre les ligues fascistes et pour le Front populaire, de la manifestation unitaire du 14 juillet 1935 au 13 février 1937 lorsque Léon Blum déclare la « pause ». Le PCF soutient le gouvernement mais n’en fait pas partie. Ce sont les grèves et manifestations de 1936, après l’élection, qui permettent d’obtenir d’importants acquis sociaux.
- La lutte victorieuse contre l’occupant nazi de la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943 jusqu’au 5 mai 1947, date de la révocation des ministres communistes par Paul Ramadier, président du Conseil socialiste. Le gouvernement va de la droite aux communistes, en passant par les gaullistes et les socialistes. Il s’appuie sur une immense mobilisation populaire.
- L’union de la gauche autour du « Programme commun de gouvernement de la gauche » entre sa signature le 27 juin 1972 et la rupture du 15 septembre 1977. Cette période est différente des trois autres, car la gauche n’est pas au gouvernement.
- La participation du PCF à la majorité présidentielle et au gouvernement avec le PS entre le 10 mai 1981 jusqu’au départ des ministres communistes du gouvernement Fabius le 19 juillet 1984. Les mobilisations populaires sont faibles, freinées par les directions du PCF et de la CGT.
On n’osera pas, ici, ajouter deux autres périodes qui, pourtant, pourraient correspondre à une forme d’alliance du PCF et du PS. La première est celle de la « gauche plurielle », de 1997 à 2002, lorsque des ministres communistes ont participé à un gouvernement socialiste qui a mené une politique parfaitement compatible avec les intérêts des classes dominantes. La seconde période est celle ouverte par l’élection de François Hollande à la présidence de la République, en 2012, avec la participation du PCF à la majorité présidentielle (mais pas gouvernementale).
Au XIXe siècle, la gauche institutionnelle (celle des parlementaires) défend la République, mais pas les ouvriers. Des parlementaires « bourgeois », ayant conservé l’habitude de se rassembler à la gauche de l’Assemblée, vont logiquement défendre la Révolution de 1789 et la République, tout en s’opposant au mouvement ouvrier en plein essor et à ceux qui veulent instaurer une véritable démocratie. Ils profitent d’être désormais les nouveaux maîtres de l’Etat afin de développer le capitalisme. La République bourgeoise, c’est la souveraineté parlementaire en lieu et place de la souveraineté populaire. Le parlement est entièrement sous leur contrôle, le peuple leur caution théorique et leur ennemi pratique. On le voit tragiquement en 1848 lorsque les ouvriers réclament le « droit au travail » et la République sociale. C’est l’armée républicaine qu’ils trouvent en face d’eux. Même chose pendant la Commune de Paris en 1871, lorsque le mouvement ouvrier s’opposa à la gauche républicaine et fut massacré par elle. La gauche, ainsi, va s’opposer très violemment au mouvement ouvrier. C’est la répression de Cavaignac en 1848, avant celle de Thiers en 1871, deux hommes de gauche au sens de cette partie du XIXe siècle... C’est pourquoi le mouvement ouvrier naissant était hostile à cette gauche de républicains-bourgeois. D’ailleurs, dans les textes de Karl Marx et Friedrich Engels, le terme de « gauche » n’apparait pas. Le Mouvement ouvrier n’a commencé à exister qu’en s’affirmant en dehors du système gauche-droite interne aux classes dominantes. Dans des conditions différentes, nous en sommes revenus au même point aujourd’hui.
Nous retrouvons d’ailleurs, au début du XXIe siècle, les fondements de la gauche du XIXe siècle lorsqu’elle rassemblait les idéologies politiques les plus en phase avec le capitalisme redevenu triomphant, ses besoins de développement et les nouvelles bases de sa reproduction matérielle. Au XIXe siècle, le capitalisme avait besoin de briser non seulement l’Etat absolutiste et théologico-nobiliaire, sa structure sociale et ses rigidités, mais aussi l’autonomie des petits producteurs, des corporations, des traditions locales et populaires, des solidarités collectives traditionnelles et familiales afin de marchandiser le travail et d’industrialiser la production, de développer la colonisation. La gauche d’alors (l’équivalent du PS aujourd’hui) lui proposait d’enchanter cette marche en avant avec les concepts de « progrès », de « science », de « raison », et de « République », avec ainsi la caution de la légitimité populaire. Le capitalisme avait alors bien plus besoin de ces « valeurs » que du conservatisme moral et politique de la droite. Tous les capitalistes bourgeois les plus conséquents se retrouvaient dans l’idéologie de la gauche parlementaire, de la gauche donc tout court, car le mouvement ouvrier ne se situait pas à gauche. Tandis que tous ceux qui étaient pour lutter structurellement contre le capitalisme, pour établir une véritable démocratie, et donc pour établir dans les faits le pouvoir du peuple souverain, notamment les socialistes et les syndicalistes, étaient alors les ennemis de la gauche.
Les appellations de « gauche » et de « droite » s’imposeront au début du XXe siècle avec l’Affaire Dreyfus, le « Bloc des gauches » et le « Cartel des gauches ». En 1924, avec le « Cartel des gauches », le rôle de repère politique de ces deux expressions « gauche » et « droite » est définitivement adopté. Le Cartel des gauches se constitue à la fin de l’année 1923 contre le Bloc national. La scission intervenue en 1920 à l’issue du Congrès de Tours de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), qui voit la création de la SFIC (Section française de l’Internationale communiste qui deviendra plus tard le Parti communiste français), permet à la SFIO, devenue minoritaire, de se tourner vers une nouvelle alliance avec les radicaux. Les premiers députés communistes qui sont élus en 1924 siègent dans l’opposition, ils ne font pas partie du Cartel des gauches. Le PCF renvoie dos à dos la gauche et la droite. Il les assimile à « deux fractions de la bourgeoisie », il dénoncera le « bloc des bourgeois arrivistes » qui, sous l’étiquette de « gauche », dispute les places au « bloc des bourgeois repus ». Il affirmera : « capitalistes de droite et capitalistes de gauche se valent » ; « la gauche n’est qu’un autre visage de la droite, sous deux faces différentes, la tête reste la même ». Il obtient 9,82% des voix et 26 sièges. Les socialistes de la SFIO ne participent pas au gouvernement de peur de se faire taxer de trahison sociale par les communistes qui voyaient dans cette alliance une collaboration avec un régime « bourgeois ».
Il existe bien une gauche pendant toute cette période, mais sa géographie est très différente de celle d’aujourd’hui. A l’époque, les radicaux en sont la force propulsive, alors que les communistes n’en font pas partie. Après la Seconde Guerre mondiale, les radicaux intègreront progressivement la droite, alors que les communistes intégreront la gauche pour en devenir la force propulsive avant d’être satellisés par le PS.
En 1982, début de la mise en œuvre du néolibéralisme par le PS
Après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981, une politique favorable au monde du travail, bien que modeste, est mise en œuvre : nationalisations, hausse du pouvoir d’achat, 5e semaine de congés payés… Mais dès 1982-1983, à l’occasion de la deuxième puis de la troisième dévaluation, le « virage libéral de la gauche » est engagé par la direction du Parti socialiste. Depuis cette époque, la vie politique française reste enfermée dans ce schéma intellectuel. Après la révolution néolibérale en cours aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, le PS adapte la société française à ce nouveau stade du capitalisme : celui de la mondialisation néolibérale. Le PS va donc rétablir le taux de profit des grandes entreprises, les réhabiliter ainsi que les « capitaines d’industrie », valoriser la France « qui gagne » (de l’argent), neutraliser les syndicats, marginaliser le PCF… Deux types de politiques néolibérales sont alors proposés : celui de la droite classique, obtus, conservateur, frileux sur les questions de société, réactionnaire ; et celui de la gauche « moderne » – le Parti socialiste – ouvert, moderniste, progressiste, sociétal… Et surtout plus efficace pour concevoir et mettre en place sans résistances ce néolibéralisme changeant radicalement le mode d’accumulation capitaliste. La gauche moderne incarnée par le PS va mettre toutes les institutions au service exclusif des classes dominantes en supprimant sans bruit, un par un, tous les processus démocratiques institutionnels. C’est même le caractère politique des pays européens qui sera anéanti par le biais de la mal nommée « construction européenne ».
De 1997 à 2002, la « Majorité plurielle » (ou « Gauche plurielle ») rassemble au gouvernement le Parti socialiste (PS), le Parti radical de gauche (PRG), le Mouvement des citoyens (MDC), les Verts et le Parti communiste français (PCF). Le Premier ministre est Lionel Jospin, le président de la République est Jacques Chirac. Jean-Luc Mélenchon est ministre de l’Enseignement professionnel de 2000 à 2002. Cette cohabitation s’est mise en place en quelques semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Jacques Chirac. Cette situation est la suite des puissantes grèves et manifestations de décembre 1995 pour la défense des retraites sous le gouvernement Juppé. On peut lire dans la déclaration faite par la gauche plurielle pour sceller son accord : « la droite les brade [les services publics]. Elle privatise et dérèglemente […] Ainsi par exemple, pour France Télécom, Thomson, Air France, nous proposons l’arrêt des processus de privatisation. » Le gouvernement fera le contraire. Le PCF approuvera et accélèrera son déclin.
Au tout début de la législature, et contrairement aux engagements solennels de Jospin lors de la campagne électorale, le gouvernement signe le traité d’Amsterdam sans le renégocier (suite du traité de Maastricht et préparation au traité constitutionnel européen), avec l’accord de la direction du PCF impliquant 100 milliards de francs de coupes dans les budgets publics, l’accélération des privatisations, de la déréglementation et de la flexibilité. A partir de cette date la majorité des députés du PCF va critiquer le budget mais le votera. L’augmentation de la CSG va susciter de nombreuses critiques, tout comme le maintien du plan Juppé de casse de la Sécurité sociale par le vote du 4 novembre 1997 grâce à l’abstention des députés PCF. En 2002, le passage à l’Euro est avalisé par la direction du PCF en contradiction avec son vote négatif lors du référendum sur le traité de Maastricht.
Au total, les réalisations du gouvernement Jospin ont été un mélange de petites mesures sociales, économiques et démocratiques ambiguës, d’accompagnement du néolibéralisme mis en place par le PS dans les années 80, et de contre-réformes confortant et approfondissant ce virage, directement empruntées au « consensus de Washington ». Le cas le plus accablant est celui des privatisations, opérées avec l’aval de la direction du PCF. Lionel Jospin, en effet, a mis en œuvre un programme de privatisation - ou d’ « ouverture du capital » et de « respiration du secteur public », pour reprendre le vocabulaire voilé des ministres - nettement plus important en valeur que celui des gouvernements de Balladur et de Juppé réunis. Il a ainsi achevé de démanteler ce qui restait du secteur public élargi sous Mitterrand et Mauroy en 1982.
Ce gouvernement de gauche, à la suite de ses équivalents des années 1980, aura été la meilleure formule pour permettre la plus grande adaptation du capitalisme depuis un siècle. La participation communiste au gouvernement a freiné la résistance et les luttes populaires. Le PCF a payé le prix fort de ces trahisons lors des élections qui ont suivi. Aux municipales de 2001 le PCF a perdu la direction de 30% des villes de plus de 15.000 habitants qu’il dirigeait. A la présidentielle de 2002, le candidat communiste Robert Hue ne réalisait que 3,37% des voix. Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national, avec 16,86% passait devant Lionel Jospin qui n’obtenait que 16,18% des voix et se trouvait éliminé du second tour. A la présidentielle de 2007, la candidate communiste Marie-George Buffet ne réalisait que 1,93% des voix…
Le flou et les ambiguïtés du contenu de la notion de « gauche » et de son périmètre expliquent sans aucun doute la faillite politique des partis qui s’en réclament aujourd’hui. Le PS n’a plus de « socialiste » que le nom, pour mieux tromper les électeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, il ne veut pas changer de nom. C’est un appareil qui n’a rien à envier à celui de la droite, il méprise le peuple et la nation ; c’est un appareil de notables et d’arrivistes, de professionnels de la politique, uniquement intéressés par leur carrière. Le PS s’est coulé dans la constitution présidentialiste de la Ve République, aggravant même ses logiques les plus négatives en inversant le calendrier électoral qui fixe la date de la présidentielle avant celle des législatives (Jospin en 2002). Seule la « gauche » à la mode du PS pouvait mettre en œuvre les « réformes » demandées par le néolibéralisme. De son côté, le PCF n’a plus lui aussi de « communiste » que le nom. Il a abandonné la défense des intérêts des classes dominées, ce qui faisait sa force. Plus que jamais un statut de l’élu est nécessaire pour « déprofessionnaliser » la politique : permettre à tous les citoyens d’exercer un mandat sans être pénalisés lors de leur retour à l’emploi et limiter ainsi le nombre de mandats.
La crise de l’euro et l’élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012, correspondent à la fin d’un certain modèle de la social-démocratie. Partout en Europe la social-démocratie est à la manœuvre, à côté des forces les plus réactionnaires, pour imposer les sacrifices les plus inhumains aux peuples. C’est particulièrement le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal, et aussi en France. Les socialistes considèrent le capitalisme mondialisé indépassable. Dès lors, pour eux, toute volonté de rupture avec ce capitalisme ne pourra que conduire au goulag. Pourtant, si les enjeux sont internationaux, les outils sont nationaux. Le PS n’est même plus le parti réformiste des Trente glorieuses qui voulait aménager le capitalisme. Il est devenu le meilleur instrument des classes dominantes. La social-démocratie, encore bien plus que la droite, est frappée d’un européisme fanatique. Elle joue un rôle moteur dans la désintégration du modèle social issu de la Résistance. C’est la conversion intégrale du PS à l’économie de marché.
La difficulté est de faire comprendre que le PS n’a pas « trahi » les espérances du peuple et qu’il serait ainsi une « fausse gauche ». Cette analyse est erronée. Le PS n’a pas trahi le peuple, car il n’a jamais eu l’objectif de répondre à ses besoins. Le PS a au contraire choisi d’adapter la société au capitalisme contemporain, libre-échangiste, financiarisé, européiste, sous domination états-unienne. Il se situe dans la tradition de la gauche républicaine-bourgeoise du XIXe siècle. Là se trouve toute l’erreur du Front « de gauche » qui veut apparaître comme la « vraie gauche ». Les dirigeants du PS et ceux qui les soutiennent ne sont plus simplement des « faux-frères » qui reviendront un jour dans le droit chemin. Ce sont des adversaires, plus encore, ce sont des ennemis de classe. Il faut rompre avec ce « socialisme » en peau de lapin, c’est ce que se refuse à faire le Front de gauche. Les forces qui se réclament de la social-démocratie sont désormais totalement intégrées au système des classes dominantes : dans les médias, les grandes entreprises, les Think-tanks, l’appareil d’Etat, certains syndicats affiliés à la Confédération européenne des syndicats (CES)…
Les catégories avec lesquelles nous avons appris à penser la politique doivent donc être revues de fond en comble, le clivage gauche-droite ne recoupe plus depuis des décennies une division de classes, il la masque. C’est à cet immense effort qu’invite le M’PEP. Les termes gauche-droite sont désormais des catégories inutilisables, démonétisées, hélas pour de très solides raisons. Il faut trouver un nouveau langage commun qui soit compris par tous, de l’ouvrier au petit patron.
Le Parti socialiste, parti du néolibéralisme, instrument le plus efficace au service des classes dominantes
Dix-sept années d’exercice du pouvoir par le PS depuis 1981, permettent désormais de dresser le bilan du principal parti de gouvernement à gauche. Ce bilan est parfaitement accablant. Il va encore en s’aggravant. Voter pour le PS ou s’allier avec lui, c’est voter ou s’allier avec le parti principal des classes dominantes. C’est maintenir la clé de voute du blocage démocratique que nous subissons depuis le virage néolibéral entamé par le PS dès 1982.
L’évolution du PS comme un parti ouvertement néolibéral, n’essayant même plus de se donner des airs ne serait-ce que vaguement socialistes, ni de faire semblant de vouloir défendre les classes populaires, devra pourtant attendre François Hollande. Il profitera de la défection de son charismatique concurrent Dominique Strauss-Kahn, qui avait la faveur des classes dominantes et de leurs médias (presque tous). De 2012 à 2015, le gouvernement socialiste, majoritaire dans les deux chambres, ne tente même pas de donner le change.
Trente longues années de politique néolibérale instaurée par les « socialistes » depuis le début des années 1980 nous permettent donc de faire le bilan du PS. Ceux qui se cantonnent dans l’idéologie, se perdent dans la question cornélienne de savoir si le PS est à gauche ou pas, butant sur l’impossible définition de la gauche, ou de la « vraie gauche ». C’est une question dont on a tout intérêt à se dispenser. Non pas que le clivage opposant les classes dominantes aux classes dominées ait le moins du monde disparu, puisqu’au contraire il s’avive d’année en année. Mais il est très mal représenté par le très flou clivage gauche-droite d’aujourd’hui. Non seulement rien d’essentiel ne sépare l’UMP du PS, mais même une bonne partie de la gauche non socialiste, y compris ceux qui se disent anticapitalistes, se refusent de revenir sur les principales mesures socialistes. Ce sont celles de la mondialisation commerciale, sociale, monétaire, bancaire, financière et surtout institutionnelle, celle qui verrouille politiquement toutes les autres et donc la plus stratégique. Les principaux piliers du capitalisme néolibéral ne sont même pas les cibles de ceux qui sont supposés être à l’extrême gauche. Ils refusent le protectionnisme national, y compris sous sa forme coopérative et internationaliste, seule alternative démocratique au libre-échange généralisé. Ils refusent aussi l’annulation de la dette publique et la suppression des marchés financiers. Plus encore, ils rejettent la sortie des institutions cardinales du néolibéralisme en Europe : la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Dès lors, que peut bien signifier le concept de « gauche » aujourd’hui pour les classes populaires ? Rien.
Non seulement le PS et ses satellites inféodés, tout comme l’UMP, est au service exclusif des classes dominantes, mais il en est même, contrairement aux autres, la pièce maîtresse, le parti organique, le plus important, le plus stratégique. C’était le seul à pouvoir imposer sans beaucoup de résistances collectives, politiques et syndicales, le gigantesque train de mesures nécessaires pour passer de l’économie mixte fordiste adossée à la souveraineté nationale et populaire et ses processus démocratiques imparfaits mais toujours mobilisables, à l’ordre antidémocratique supranational du capitalisme néolibéral actuel.
Le parti principal des classes dominantes, c’est donc le PS. Ce fait massif et désormais indéniable est beaucoup plus important que de se demander s’il est encore à gauche ou s’il est à droite. Le bipartisme que nous connaissons désormais depuis trop longtemps a bien réparti les rôles, qui sont complémentaires. L’ensemble est là pour masquer le phénomène principal : plus aucune force politique organisée possédant une visibilité publique n’est là pour défendre les intérêts structurels des classes dominées. Personne ne suscite une dynamique de reconquête des processus démocratiques en restaurant la souveraineté nationale et populaire. Personne ne vise à détruire les piliers du capitalisme néolibéral érigés par le parti organique des classes dominantes, le PS, flanqué de ses alliés.
Finalement, la doctrine implicite du Parti socialiste revient à dire que toute volonté de rompre avec le capitalisme ne peut conduire qu’au « goulag ». Car il faut, en effet, pour rompre avec le capitalisme, mobiliser le peuple, se servir de l’Etat et agir à l’échelle nationale. Autant de dérives « populistes », « étatistes », « souverainistes » et « nationalistes »… L’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat va bien plus loin que le « tournant de la rigueur » de 1982-1983, où il ne s’agissait « que » d’une reddition idéologique. En 2012, avec les socialistes au pouvoir, il s’agit d’une collaboration totale et délibérée avec le grand capital. Il ne s’agit plus d’un compromis, mais d’une alliance structurelle. Qu’est-ce que le « socialisme de l’offre », si ce n’est le service du capital, car l’ « offre », en économie, signifie le côté du capital.
Plus aucune voix issue des classes dominées ou de quiconque attaché aux principes démocratiques ne doit aller à ce parti ou à ses alliés
Les classes dominantes doivent être combattues frontalement et non plus légitimées et renforcées électoralement. Leur parti le plus efficace est le PS. Il doit disparaître du paysage politique, qu’il a déshonoré plus qu’aucun autre. Ceux qui craignent en sanctionnant le PS et EELV de faciliter ainsi la montée du FN ne comprennent pas la logique expliquant la montée du parti d’extrême droite. C’est le blocage politique organisé par le bipartisme, et l’absence de tout autre parti visible proposant une rupture avec ce qu’a construit le PS, qui crée structurellement un effet de niche pour le FN. Le PS a construit un monde où l’autonomie du politique a disparu, condition indispensable pour que les classes dominées puissent peser sur les normes collectives (la loi…). Un parti réellement du côté des classes dominées et qui prendrait de l’ampleur ferait disparaître ce blocage actuel et diminuerait d’autant les votes FN. Le principe des vases communiquant s’appliquerait, à condition que ce parti annonce sans aucune ambiguïté qu’il se propose de démondialiser, de restaurer la souveraineté nationale pleine et entière en sortant de l’euro et de l’UE, de l’OTAN, de l’OMC, de la Banque mondiale et du FMI, qu’il annonce l’annulation de la dette publique et la restauration d’un circuit public du crédit et de la création monétaire, un protectionnisme coopératif, la réindustrialisation et le refinancement massif de la fonction publique et de la Sécurité sociale. Le « vote utile » est ainsi certainement, après les autres manœuvres du PS, ce qui a le plus contribué au maintien à un haut niveau du FN. Croire éviter la montée du FN en votant PS (ou EELV), ou UMP au second tour, est donc le plus sûr moyen de faire prospérer son effet de niche éternellement et de laisser pourrir la situation.
Seules des forces politiques comme le M’PEP, s’il se développe, pourront débloquer réellement une situation particulièrement malsaine et qu’il faut au plus vite redresser radicalement. En attendant, personne ne doit, au premier comme au second tour, donner sa voix au principal responsable, le PS (et EELV), ni à la droite. EELV regroupe de toute façon des politiciens opportunistes, écologistes d’opérette, et les idéologues les plus forcenés justifiant comme personne les institutions antidémocratiques européennes. Ceux qui ne voient rien à redire au fait que les choix de production et d’échanges soient confiés exclusivement au marché, ce qui est le cœur du néolibéralisme et des traités européens, ne sauraient avoir la moindre ambition écologique. Ils ne sont capables que de proposer des mesures parfaitement anecdotiques et cosmétiques, qui ne remettent jamais en cause les intérêts du capital.
Parmi les questions politiques les plus urgentes se trouve donc l’adhésion au M’PEP. Pour ceux qui partagent ses idées, c’est le moment ! Le M’PEP est le parti du peuple !
NB : le M'PEP s'apelle maintenant le PARDEM
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13/02/2025
le sexe hier et aujourd'hui
Une petite suite à changements dans le vocabulaire :
le changement du sens des mots témoigne du changement dans la société et ses mœurs. Autrefois on utilisait abondamment de mot “sexe” très librement et sans problème, car ce terme n’avait rien de pornographique, contrairement à ce qu’il est devenu maintenant.
Dans une société où le fait d’être homme où femme entraînait des vêtements différents, des rôles sociaux différents, des comportements différents, un aspect physique différent, un caractère différent, etc, le mot sexe - je rappelle que ça vient tout bonnement du latin sexus, pour sectus, section, séparation. - n’avait dans 99 % des cas nullement la signification qu’il a de nos jours : organe de la copulation ! Et était utilisé couramment et très librement, aussi bien par les femmes, qui parlaient sans gêne des grâces de leur sexe car ça n'avait rien de porno.
Mais notre époque, à force de féminisme exacerbé, a exigé de supprimer, interdire et diaboliser toute différence quelle qu’elle soit entre hommes et femmes, mis à part la différence dans les organes de la reproduction ! On a réduit les deux sexes à leurs organes copulatifs. Résultat le mot « sexe » de nos jours n’a plus le même sens qu’autrefois, maintenant il désigne en anglais le coït (to have sex), et en français « organes de la copulation ». Effectivement ça change pas mal !
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