Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/03/2021

Clouscard et l'évolution de la société contemporaine

Michel Clouscard (1928-2009) sociologue et philosophe français, proche du parti communiste. Professeur de sociologie à l’Université de Poitiers, marxiste, auteur de nombreux ouvrages, il a fait une critique radicale du libéralisme en prenant en compte les changements de processus de production d’abord, l’évolution de l’objet même de la production ensuite.
Second volet d’un triptyque comprenant par ailleurs Le Capitalisme de la séduction et Critique du libéralisme libertaire, Michel Clouscard se propose ici d’« étudier par quelle stratégie le capitalisme a produit la société civile, ce que Hegel appelait  la Bête Sauvage : une société qui n’est plus qu’un marché ». (Contrôlé et normalisé par toute une flicaille, et à l’avenir une nuée de dispositifs électroniques et de caméras à reconnaisance faciale automatisées).
Sous de Gaulle, le capitalisme d’État permet à la France de développer son infrastructure, et une politique de distribution des profits donne aux ménages la possibilité de s’équiper, créant « l’environnement qui permet aux vertus ménagères de se déchaîner, à l’enfant de bien travailler dans son coin, au père de se reposer ». Ceci fait, le capitalisme a besoin d’un nouveau marché. Le temps libéré par la mécanisation et par l’équipement des ménages deviendra sa cible : ce sera le tournant de la société des loisirs servie par l’idéologie du désir. Mais il faut pour cela passer du sérieux incarné par de Gaulle, au frivole : ce sera le rôle de Mai 68 qui mettra au pouvoir Pompidou le libéral

(le paradoxe vroudra que celui aui fera lanalyse la plus marxiste de MAI 68 sera un gars étiquetté "extrème-droite", l'aristocrate catholique Philippe de Villiers ! lisez ce qu'il a appris là-dessus tout y est et c'est on ne peut plus marxiste !)

(Pompidou l'homme de la Loi de 1973, celui que dès 1965 Gabriel Matzneff avait déjà identifié comme « le croque-mort idéal aux yeux de ceux qui veulent enterrer le gaullisme avec le Général » (article dans Combat du 26/8/65)

et les idées de Cohn-Bendit, le libertaire. Dès lors, l’appareil d’État n’est plus l’émanation de l’État – qui de répressif devient « permissif » (en apparence bien sûr, car de plus en plus normalisateur, et culpabilisateur au nom de la nouvelle religion, qui remplace l’ancienne, définitivement morte, la religion de l’hygiéno-sécuritarisme)

– mais du grand capital. La liquidation des valeurs traditionnelles devient nécessaire ; le gauchisme sera « l’instrument privilégié de cette opération : toute morale sera dite réactionnaire, (Mais ce programme en apparence libérateur prépare en fait une société bien plus coercitive et bien plus aliénante, totalitaire en fait, ceux qui on tpasé à la moulinette des nouvelles méthodes de gestion des "ressources humaines" en savent quelque-chose... ou l'école qui dresse les enfants sous le muffles des caméras de vidéo-surveillance à se conduire selon les normes de plus en plus totalitaires rebaptisées avec perversité du doux nom de "citoyenneté" !) ce qui permet de ridiculiser la résistance populaire, du travailleur chef de famille » au nom des "diplômés de l'université", méprisants souverainement cette race inférieure que sont les pauvres, le peuple (= " populiste " !). qui ne l'est pas et qui donc, on revient à voltaire, redevient une "canaille qui n'est point faite pour penser" !

ce qui permet de ridiculiser la résistance populaire, du travailleur chef de famille » au nom des "diplômés de l'université", méprisants souverainement cette race inférieure que sont les pauvres, le peuple (= " populiste " !). qui ne l'est pas et qui donc, on revient à voltaire, redevient une "canaille qui n'est point faite pour penser" !

 

À ce stade, « la société civile tient les deux bouts : le macrosocial et le microsocial, l’État et la famille, l’instance suprême de la morale sociale et la cellule de base de sa diffusion ». C’est l’avènement de la social-démocratie qui, bien plus qu’un courant de pensée ou un parti politique, est « un concept opératoire : la gestion de la nouvelle société voulue par le capitalisme moderne ». (relisez mon article sur les centristes les plus ennemis de la démocratie !)

Les commentaires sont fermés.