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la Paix ne pourra revenir qu'après la victoire définitive sur cette ploutocratie mondialiste criminelle et surtout la destruction de ce monstre absolu, cette pensée unique du capital qui est responsable des pires fascismes 1.0 et 2.0
avant de commencer il y a celui dont parle Marianne et dont elle est co-auteure :
Au fil des souvenirs ici quelques livres, souvent injustement peu connus, que je recommande au plus haut point :
Les Familiotes
Mémoires d'une Jeune Fille rangée Le Pain Dur
La Foire des Ténèbres En Gagnant mon pain La Fille du passeur Le Bonheur d'être Suisse La Douane de Mer La Société Pure Mémoires d'Outre-Tombe Charles Trenet Les Couleurs de la Honte L'Etat Inquisiteur En Finir avec le Sionisme La Domnitza de Snagov Jeannot Mémoires d'un Enfant Histoire d'un Conscrit de 1813 L'Ame des animaux Modernité et HolocausteBouvart et Pécuchet Elisabeth ou le vent du sud de Joseph Bialot
Celui-là ce n'est pas seulement "injustement peu connus" , il est carrèment introuvable hors des marchands de vieux livres, ou, si vous n'êtes pas salariés mais par exemple étudiant , rentier, bourgeois, retraité, et qu'il vous est possible pour vous de vous rendre dans une "bibliothèque municipale" (car ces lieux désormais sontinaccessibles aux salariés étant donné leurs horaires d'ouverture plus que restreint et sans aucune considération pour les gens) donc si vous réussissez à mettre la main dessus faites-en des photocopies ou esssayez de convaincre un éditeur, si vous "avez des relations" , de le rééditer. Car Jean Rostand, né dans un milieu de hauts bourgeois et ayant longuement eu l'occasion de les observer et d'écouter leurs conversations, a "commis" dans sa jeunesse, avant ses livres de philosophie scientifiques, qui eux ont été régulièrement réédités, plusieurs livres de critique sociale, malheureusement jamais réédité, alors qu'ils étaient des vrais "bijoux" d'ironie voltairienne mordante, pince sans rire et d'un talent fou (et si pertinent!)
(Je vous recommande en particulier "Le poulet", un petit chef d'ouvre d'humour pince sans rire, qui en plus nous montre à nous contemporains de la fin du XXème siècle combien le statut social de la viande de poulet a changé !)
* Simone de Beauvoir (21-04-2005)
Un livre que je conseille vivement: "Mémoires d'une Jeune Fille rangée" de Simone de Beauvoir (née un 9 janvier) Très humain et interessant, passionnant et qui fait plus d'une fois réfléchir. Et il y aurait plein de choses à citer. Dès les premières pages ça commence très fort: "je me promis, lorsque je serai grande, de ne pas oublier qu'on est à cinq ans un individu complet. Ce que niaient les adultes." Qu'est-ce qu'elle a raison!
allez! je ne resiste pas au plaisir d'encore une: "Les noisettiers murmuraient et je comprenais leur oracle; j'étais atendue: par moi-même. Ruisselante de lumière, le monde couché à mes pieds comme un grand animal familier, je souriais à l'adolescente qui demain mourrait et ressusciterait dans ma gloire: aucune vie aucun instant d'aucune vie ne saurait tenir les promesses dont j'affolais mon coeur crédule".
So ist das Leben...
et bien sûr, bien sûr:
"Je fis une autre découverte. Un après-midi à Paris, je réalisais que j'étais condamnée à mort. Il n'y avait personne d'autre que moi dans l'appartement et je ne refrénai pas mon désespoir; j'ai crié, j'ai griffé la moquette rouge. Et quand je me relevai, hébétée, je me demandai: "comment les autres gens font-ils? Comment ferai-je?" Il me semblai impossible de vivre toute ma vie le coeur tordu par l'horreur. Quand la déchéance s'approche, me disais-je, quand on a déjà trente ans, quarante ans et qu'on pense: "c'est pour demain", comment le supporte-t-on?
* Le Pain Dur
Qui a eu la chance de voir la pièce de Claudel "Le Pain Dur" jouée par de bons acteurs ? (qui ne l'a pas eu a perdu quelque chose!) Contrairement aux autres pièces de Claudel ce n'est pas un ramassis de phrases verbeuses et ennuyeuses, c'est une vraie pièce, c'est très humain et attachant, ça fait réfléchir plus d'une fois (et c'est plus en quelque sorte un document historique sur les grandes évolutions, problèmes et psychologies du XIXè siècle) et ça réussit ce "miracle", pierre de touche de qualité je trouve, que, quoique tous les personnages sans exception sont , au moins à un moment donné, des scélérats, on s'attache néanmoins à chacun avec empathie !
* La Foire des Ténèbres de Ray Bradbury
Vous connaissez Ray Bradbury, l'auteur des "Chroniques Martiennes" ? En fait ce n'est pas un auteur de science-fiction, c'est un poète et un philosophe. Dans les Chroniques le thème de "science fiction ne sert que de cadre à développer ses réflexions , y placer ses rejets, leçons, souvenirs sensuels de la vie quotidienne des gens dans les petites villes du Middle West, de parler de la mort, de la solitude, etc. Donc. Il y a de lui un livre qui est contrairement au précédent peu connu, et pourtant je le mettrais facilement parmi les oeuvres "fondamentales", "incontournables", qu'on n'oublie plus jamais de sa vie une fois qu'on les a lu, et dont on peut tirer une foultitude de citations. (Son titre original anglais est lui-même une citation, de Shakespeare, je vous le donne pour ceux qui veulent l'acheter et le lire en anglais: "Something wicked this way comes"), c'est "Le Carnaval des ténèbres" (titre de l'édition française, donc). C'est un livre sensuel (la sensualité de la nuit et de la vie quotidienne, qu'on a perdu dans la France actuelle, et sans doute aux USA actuels aussi) et profond, et beau à en pleurer.
« Le père et le fils, d’un dernier effort se retrouvèrent sur le rebord de la fenêtre ; ils avaient la même taille, pesaient le même poids, avaient le visage éclairé par les mêmes étoiles, et restaient l’un contre l’autre, savourant une merveilleuse fatigue, réprimant des rires fous qui leur secouaient les os sur le même rythme, et par crainte de réveiller Dieu, le pays entier, l’épouse, maman, chacun mit une main sur la bouche de l’autre, senti la chaude hilarité jaillissante et ils prolongèrent cet instant, les yeux brillants d’une joie commune, et humides de véritable amour. »
"Il comprenait à merveille ce que leur apportait le vent, où ils les emmenait, vers quels endroits secret qui ne retrouveraient jamais ce charme de mystère dans la suite de l'existence. Au fond de lui, une ombre se retourne tristement comme en une tombe. Par une nuit pareille, il fallait courir, pour échapper à la tristesse."
« -" Je le sais. Je sais tout." Sa mère se tut un moment avant de reprendre : - Qu’est-ce que tu sais, Jim ? - Que ça ne sert à rien de faire des hommes. Ils meurent. Il avait dit cela d’une voix douce et calme, presque triste. - Savoir ça, ajouta-t-il, c’est tout savoir. »
« .... les autres soirs où il errait merveilleusement seul, proposant voluptueusement ses idées aux murs qui les renvoyaient une fois en écho, puis les faisaient disparaître à jamais. Toute sa vie, il avait écrit des livres sur l’air des vastes bâtiments et il avait tout laissé s’envoler. »
C'est de ce livre que j'ai tiré aussi la citation que j'ai mise dans ma présentation de l'Espéranto: "Vraiment c'est connaître qui est le bien, ne pas connaître ou refuser de connaître qui est le mal ou la source du mal."
* En gagnant mon Pain de Maksim Gorki Gorki a raconté sa vie dans trois livre; le premier est le plus connu "Enfance", on trouve aussi parfois le troisième "Mes Universités", le deuxième : "En gagnant mon pain" (qui correspond à la suite de son enfance jusqu'au début de l'adolescence) est le moins connu (et pas facile à trouver en librairie!) et pourtant !! C'est, de loin, le plus intéressant, le plus émouvant, à la fois roman d'aventure à la première personne captivant, galerie de portraits psychologique, je ne vous en dit pas plus, extraordinaire! et en même temps poème fascinant qu'on ne peut plus oublier une fois qu'on l'a lu, et aussi une mine d'or pour un philosophe. Trouvez-le! vous ne le regretterez pas.
* La servante du passeur (Die Magd des Jürgen Doskocil)d'Ernst Wiechert Une austère et émouvante histoire d'un pays qui n'existe plus, la Prusse orientale. En plus et en dehors de la valeur littéraire et humaine du texte, c’est un livre qui, entre autres, aide à comprendre des choses:
allez donc vous étonner que quelques années plus tard tous ces gens-là aient voté Hitler comme un seul homme et se soient laissé persuadés qu’il fallait exterminer les juifs, les slaves, et les tziganes, et les fous, et les handicapés (ces salauds ridicules), pour vaincre le Mal et pour que l’Allemagne soit plus hygiénique.
(Et ça veut dire aussi que tous ces gens qui sont parti pour l’Amérique de Salt Lake City ce sont des gens comme ça. On comprend mieux les USA de Bush … )
En "annexe", une phrase du roman fait réfléchir à autre chose : « Au retour, il fallut le soutenir. C’était la première fois qu’il s’appuyait sur elle, et tout obscure que fût son âme, elle sentait profondément quelle sorte de bonheur lui donnait son amour pour Jürgen. » Ce sens de l’amour est tout à fait perdu de nos jours chez les femmes . Maintenant elles ne supporteraient pas ça, une telle situation elles se révolteraient aussitôt, et : « il n’a qu’à s’assumer », dans un cas comme ça elle le plaqueraient aussitôt, et l’enverraient crever dehors, « pas emmerder le monde », en emportant les gosses, et en gardant l’appartement bien sûr ; et sans oublier de lui réclamer une pension alimentaire.
* "Le bonheur d'être suisse"de Jean Ziegler C'est comme les Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand, et ça les vaut. Comme Mémoires d'Outre-Tombe ce n'est pas seulement l'histoire d'une vie (très attachante et Jean Ziegler est un un personnage admirable, qu'on ne peut oublier) c'est mélé à un coeur de chair saignant et à une intelligence perçante, une vaste symphonie humaine et historique, une fenêtre ouverte sur toutes les dimensions du temps et de l'espace. Avec ceci de plus par rapport à Chateaubriant que ça parle de notre monde où nous vivons, où d'autres meurent (ou sont morts...) et dont Ziegler a si bien su mettre à jours les noirs dessous, et dénoncer les scandales fondateurs. ("En écrivant je veux contribuer à délégitimer la doxa des seigneurs.") Ca déborde non seulement d'intelligence et de révolte, mais d'émotion, d'angoisse , de fraternité, de poésie et de sensualité. C'est le genre de livre qu'on a envie de garder sur sa table de nuit pour en faire un livre de chevet.
* "La Douane de mer"de Jean d'Ormesson Je ne vous en dis pas plus, c'est un bijou, un joyaux d'érudition, d'émotion, d'humilité, d'ambition, d'amour, de désespoir intellectualisé, d'élégance vieille France, de poésie et de sensualité. C'est (et ça se veut) une somme, mais une somme errante à la fois passionnément aimante et désabusée, une somme à la Jules Laforgue. (Et sans conclusion bien sûr. Peut-il en être autrement?) Sur quoi ? mais sur tout, bien sûr ! Je ne crois pas qu'on puisse faire mieux, ni plus profond, ni plus charmeur (on peut en tirer des dixaines de citations). D'ailleurs l'auteur lui-même a essayé de "refaire" la même chose, dans "Presque rien sur presque tout", et, là, c'est raté!
Très, très interessant, et révélateur. Je n'en dis pas plus. Une citation: "Les motifs "biologiques " de l'extermination des malades mentaux, des handicapés, etc, cachent mal les motifs économiques." "le drame particulier de la famille Knauer qui avait un enfant incurable et qui demandait pour lui la "Gnadentod" ("mort de grâce") laquelle lui fut accordé, à lui, puis à quelques centaine de milliers de personnes qui ne l'avaient pas démandée." et les juifs, et les tsiganes, etc, etc, c'est un livre d'historien très documenté et très riche et qui donne à penser.
* et bien sûr "Les Mémoires d'Outre-Tombe"de Chateaubriand Quelle question! Regardez Hugo Chavez aussi les a lu cet été! http://satenhispanio.eresmas.com/artik45.htm (soit dit en passant, il ne faut pas rater cet interwiev, traduit en Esperanto, la langue anti-impérialiste par excellence, du chef d'Etat le plus humaniste et le plus sympatique - et de loin!! - du monde actuel) Les mémoires de Chateaubriand, c'est un monde tellement émouvant, historique, talentueux; je regrette tellement de ne plus avoir la force d'en traduire plein de pages en Espéranto (faute de mieux en voici trois, à la file ici : http://r.platteau.free.fr/prozajtradukajxoj.html#Chateaub...
* Les chansons de CHARLES TRENET Charles Trenet a été pendant un demi-siècle avec une fantaisie débridée et sans prétention quoi qu d'une infinie inventivité le chantre inégalé de la liberté et de l'amour, de la vie pleinement humaine quoi, et de la tristesse aussi, dans un monde d'êtres humains, d'individus, vivant dans une culture moderne, et une société moderne, qui était encore équipée en services publics, et privés! Une époque où on savait encore rire le coeur léger.
Il ne faut pas se limiter à ses "tubes", il faut lire la collection intégrale des textes de toutes ses chansons: il y a des perles inconnues là-dedans, à côté du rappel de textes connus ...... qu'on n'entend plus hélas, trois fois hélas.
C'est un vrai poète.
Ça existe, par exemple au Livre de Poche Charles Trenet les chansons de toute une vie.
Il est mort, ça n'est pas un hasard, les valeurs qu'il a chanté aussi .......
* "Les couleurs de l'infamie"de Albert COSSERY Albert Cossery est un cas, inclassable. Egyptien francophone, issu d'une famille de riches rentiers, il débarque à Paris en 1948 et s'installe dans un hotel du Quartier Latin; il y est toujours! Il a maintenant quelque chose comme 90 ans; C'est lui qui a émis cette idée, évidente quand on y pense bien, mais qui semble un paradoxe quand on l'entend pour la première fois, "Il n'y a pas de progrès de l'humanité, tout ça c'est des conneries, les hommes de maintenant sont exactement pareils que ceux d'il y a 3000 ans" mais dont on éprouve par la suite chaque jour la justesse, et la valeur dans le jugement des choses - de même que l'étude de l'histoire c'est une libération et un riche instrument pour l'esprit. donc - voici ce que dit de lui la wikipedia en Esperanto: http://eo.wikipedia.org/wiki/Albert_COSSERY la wikipedia en français est moins complète voici quand même: http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Cossery
Donc Son dernier roman, (après 15 ans de silence, il est sans doute aussi paresseux que ses personnages - dormeurs, mendiants, voleurs, farceurs, prostituées - ce Diogène dandy et anarchiste comme un chat ! ) "Les couleurs de l'infamie" est peut-être le meilleur, en tout cas tout a fait représentatif, l'éditeur dit: "Tous les thèmes de prédilection d'Albert Cossery y sont abordés: haines des nantis, ironie à l'égard du pouvoir et désir de voir triompher les seuls être qui méritent sa considération: ceux qui ont compris que la vie était ailleurs que dans la possession de biens matériels." Voici pour vous mettre en appetit: quelques citations:
"Longtemps il s'était demandé par quel stratagème cette énorme entreprise de mystification organisée par les possédants avait pu s'étendre et prospérer sur tous les continents."
"... le despotisme d'un gouvernement imperméable à l'humour et férocement hostile à toute information ayant quelque rapport avec la vérité"
"Loin de la démoraliser, le fait d'habiter dans un cimetière le combla de bonheur. Il lui plaisait de vivre au milieu d'une population rebelle, vivants et morts confondus dans une même ignorance de toute autorité. "
* "L'Etat inquisiteur"de Joël Labruyère Les Editions des 3 Monts - Auxerre, 2000, 270 pages Comme dit la présentation: "L'Etat inquisiteur représente une contribution importante pour la défense des libertés fondamentales" "Au-delà des aspects polémiques liés à une affaire d'état ... vous y trouverez des références, des faits et des arguments qui n'ont jamais été exposés à ce jour, et qui serviront pour la défense de quiconque pourrait être inquiété à cause de son appartenance ou de ses idées" en conclusion "Ce livre est aussi un témoignage devant l'histoire"
* "En finir avec le sionisme"de Jean Baumgarten Diffusion: Librairie La Brêche 27 rue Taine 75 012 Paris ISBN: 2-9523229-1-0 parution mars 2005 Ecrit par un juif français dont la "tante Ida, ... petite cousine Irène et .. tante Esther et oncle Moïse .... arrêtes par la policefrançaise" ont été déportés et gazés en Allemagne, ce livre est "incontournable", definitif, une condamnation radicale argumentée et documentée, imparable, de ce dernier avatar du colonialisme, et du racisme, qu'est l'idéologie et la pratique du Sionisme. avec une préface de Maurice Rajfus.
* les livres de Panait ISTRATI par exemple "La Domnitza de Snagov" Il y a une réédition récente de la totalité de son oeuvre en 3 tomes, autrement il faut chercher les éditions anciennes par :http://www.livre-rare-book.com/ Cet auteur qu'on redécouvre, est un des innombrables roumains qui ont écrit en français (c'est assez fabuleux! qq uns des plus éminentes richesse de la littérature française sont dans cette "catégorie": Anna de Noailles, Istrati, Cioran, Ionesco, Mircea Eliade, et tous les genres sont traités). Ces livres, en particulier Domnitza de Snagov, soulève et fait réfléchir au problème passionnant, vaste, et surtout complexe, des rapports entre le banditisme (type Robin de Bois) et les luttes politiques de libération. Relations complexes, pas faciles à juger, et pleines d'ambiguïté et de pièges, de tous les côtés et dans tous les sens! aussi bien quand on s'y livre que quand on l'abandonne pour plus de "réalisme" . on le voit entre autres dans le livre, mais ce livre n'épuise pas le sujet, loin de là. Quand on pense au problème du Bolchévisme et ses opérations d' "expropriation" prolétarienne " (comprenez: des hold-ups) et bien sûr surtout à son destin de devenir sous la coupe de ce Staline, dont on sait maintenant que c'était , en fait sa vocation, son âme c'était celle d'un grand chef mafieux, un rusé chef de bande criminel qui a réussi dans la politique, que c'était un indicateur de l'Okhrana (la police politique tsariste) qui avait tellement de cynisme et de volonté de puissance qu'il a voulu toujours "devenir Calife à la place du Calife" et déboulonner l'indicateur n° 1 Malinowski, ce qui lui a valu finalement de rester (cette fois) en Sibérie jusque 1917. Là ses petits copains bolchéviques étant arrivés au pouvoir, il n'a encore une fois eu de cesse de devenir "Calife à la place du Calife" puis de faire disparaître tous les documents - et les témoins! - de son passé compromettant, c'est pourquoi il a décapité la totalité du haut commandement de son armée (car ils avaient finit par être au courant grâce à un dossier de l'Okhrana retrouvé). Bref on n'en finirait pas, car la problématique n'est pas du tout évidente, et pose beaucoup de problèmes et offre différents paradigmes. Et plus récemment les FARC se livrant au trafic de drogue, Et la fameuse Phoolan Devi en Inde, paysanne violée, devenue chef de bande, puis carrèment députée au Congrès. Jamais jugée, son passé a fini par la rattraper et elle a été assasinée ar un homme de main de ses ancien ennemis. Elle a même écrit une autobiographie, autre livre hautement konsilinda (en Espéranto: digne d'être conseillé), moins inspirateur de réflexion philosophico-politiques que celui d'Istrati, mais , je trouve , plus prenant et émouvant. Je conseille hautement les deux .
* "Jeannot, mémoires d'un enfant"de Jean DUTOUR chez Plon - 2000. Pour changer, un sujet plus souriant , vraiment ? non, la vie n'a rien de souriant, et les souvenirs d'enfance ne sont supportables qu'à condition d'oublier qu'ils sont morts, et que la personne qui s'en souvient le sera sous peu. Et puis les souvenirs de Jean Dutour commencent par "les gens se mirent à parler de ma mère à l'imparfait" ... "Ces imparfaits résonnaient en moi comme des pelletés de terre sur un cercueil", il a su très tôt comment c'est quand "une personne que l'on a chérie a emporté la moitié de notre âme dans la tombe". Bon, ce livre est admirable, humain, inoubliable, que l'on aime ou l'on n'aime pas l'écrivain qu'est devenu par la suite Jean Dutour, on ne peut qu'aimer ces souvenirs d'enfance, on suit cet enfant dans la plus grande intimité, celle de la peau et de la vie vécue, passionnant! qq citations, qui ouvrent des abimes de réflexion, de souvenirs, ou d'enseignements:
"à huit ans, je me réfugiais dans l'art et dans le passé comme un malheureux pris dans un bombardement court se mettre à l'abri dans une cave."
"Pour ce qui est du Vicomte de Bragelonne, je n'osai, pendant des années, le rouvrir à cause de la mort de Porthos à Belle-Isle, et dont j'avais été, pendant une semaine inconsolable."
"lorsqu'un savoir quelconque devenait obligatoire, je m'en dégouttais immédiatement. Je ne m'intéressais qu'au facultatif, à ce que j'avais recherché moi-même, poussé par la passion"
" j'étais déjà un homme, un individu du sexe masculin, facile à amollir, ennemi des ruptures franches, entravé par la pitié, toujours prêt à capituler devant la faiblesse"
et last but not least:
"un sens intime nous dit que donner et recevoir sont, au fond, une même chose, et que c'est cela, précisément, qui fait que le monde n'est pas tout à fait antipathique."
etc, etc, c'est une mine. Inoubliable aussi sont sa description du caractère national roumain. Et bien d'autres choses encore. Ce livre vous avez compris est à la fois on ne peut plus individuel (puisqu'on soit un être dans sa peau et sa vie année par année) et on universel par la valeur de tout ce qui est vécu senti et découvert le long de ce chemin et de la reflexion de l'auteur.
* "Histoire d'un conscrit de 1813"d'Erckmann-Chatriand Excellent! vraiment excellent! Je n'ai pas maintenant le courage de détailler pourquoi, mais c'est vraiment un livre interessant, passionnant, bien écrit,agréable à livre, et émouvant, très vivant, on s'y croirait ! plein de psychologie, dépaysant, et "éternel" qui fait réfléchir, apprend l'histoire, etc. Il y en a de nombreuses éditions, et on peut aller sur livre-rare. Et, comme le monde est petit! une partie de l'action se passe près de l'Elster, chanté par Ringelnatz.
Une citation: "Et nous courûmes sans savoir pourquoi"
* "L'âme des animaux"de JEAN PRIEUR je suis fatigué, je ne commenterai pas, mais c'est beau et très important. C'est PLEIN d'infos très interessantes, d'anecdotes capitales, un survol historique etc.
* "Modernité et holocauste"de Zygmunt Bauman je suis toujours aussi fatigué, mais il faudra absolument que je revienne sur ce livre, car il est absolument capital (et notre survie en tant que Civilisation en dépend; rien moins!) il est encore plus important que le livre de Sven Lindqvist "Exterminez toutes ces brutes", ce qui n'est pas peu dire! Si on voudrait parler comme les journalistes des journeaux à sensation, on pourrait mettre comme titre sur cinq colonnes: "les véritables causes de l'Holocauste enfin mises à jour!" ou, moins racoleur mais plus inquiétant:Lorsque les scientifiques, les ingénieurs et les politiques font bloc, ça ne présage en général rien de bon... pour les humains. Voir les précédents historiques : nazisme, communisme, Inquisition, (n'oubliez pas, les docteurs sont des théologiens).
* "Bouvart et Pécuchet"de FLAUBERT C'est un livre (ou d'abords on ne s'ennuie pas, puisqu'on suit des essais toujours nouveaux, et toujours voués à l'echec de nos deux héros !) qui contient toute l'âme du XIXème siècle. Ce XIXème siècle du Romantisme, des nouvelles sciences (des sciences humaines aussi) des techniques, de l'occultisme aussi, le siècle de tous les enthousiasmes, de toutes les découvertes, de toutes les passions, mais vu par le ridicule (? est-ce si sûr? ) . Nos deux héros, grattes-papiers (le XIXème c'est aussi le siècle qui a vu naître la fonction publique et les bureaux) devenus tout à coup riches, vont vivre en rentiers à la campagne (en Normandie bien sûr! le pays de l'auteur) et tour à tour ils se prennent de passion pour toutes les sciences, toutes les nouveauté, toutes les vieilletés aussi, du siècle, et à chaque fois ça se conclut par de lamentables échecs et mésaventures. C'est comme Don Quichotte. Don Quichotte s'est engoué de la passion de son temps: les romans de chavaliers errants, courant de prouesses en aventures, et défendant partout "la veuve et l'orphelin", et partout il n'en reçoit que moqueries, et coups. Et pourtant on finit pas se demander si l'auteur se moque tellement de lui. Pareil pour Bouvard et Pécuchet, sont-ils vraiment des sujets de moquerie? ne semble-t-il pas que (sans doute plus encore que pour Mme Bovary Flaubert aurait pu répondre "c'est moi!") finalement l'auteur (et le lecteur) éprouve pour eux une profonde compréhension, et les compatit sans le dire, ils sont attachants et touchants, et ils sont des Don Quichotte, ils sont eux aussi grands et héroiques dans leurs fiascos continuels, ils sont les Don Quichotte du savoir, les Don Quichotte de l'avidité de tout essayer. Et leur amitié est si bien peinte dans cette phrase "incontournable" sur l'amitié vraie:« Chacun en écoutant l’autre retrouvait des parties de lui-même, oubliées. »
* "Elisabeth ou le vent du sud"de Joseph Bialot Oui, je sais, ce livre n'est qu'un de ces innombrables romans historiques et sentimentaux, qui font la fortunes des libraires et les lectures des femmes (principalement), bien écrit, bien documenté, à la fois roman d'aventures et psychologique et document d'histoire.
Mais si je le mets dans cette liste c'est que l'auteur, sait si bien ce que c'est que la mort, pour ceux "qui restent", et quel est leur incrédulité ......, et puis quel est le vide, total, d'une âme morte, et qui n'est plus que l'apparence qu'un être encore en vie, mais un mort ambulant.
pour vos achats de livre aussi, boycottez les monstres financiers, achetez "artisanal" auprès de petits bouquinistes par l'intermédiaire de "livre-rare.com" http://www.livre-rare-book.com//search/current.seam
quelques questions : quelle sentiments avez-vous envers
les femmes ? - beaucoup de méfiance
les policiers ? - le mépris et le dégoût
les bourgeois ? - un peu d’aversion (de plus en plus d'aversion)
les musulmans ? - aucune opinion générale ! Il y en a de toutes sortes.
Les banquiers ? - ce sont les ennemis, c’est clair.
Les publicitaires ? - beurk !
Les journalistes ? - ce sont des "putes", et les agents de désinformation et de manipulation du régime comme autrefois en URSS
Quelle valeur mettez-vous le plus haut ? - la tendresse
Les choses que vous aimez ? - les caresses, la poésie, la philosophie, l’espéranto, l’histoire, les chats, les roses, les galaxies, les sciences, le rire, l’amitié
qu’aimez-vous entendre ? - au hasard : un plénum de cloches, le chant d'une grive musicienne, la musique de Scarlatti ou Geeta Chisti, France Gall, etc, etc
Comment vous définissez-vous politiquement ? - lutte des classes ! république, services publics, Bernard Friot, Asselineau bien entendu ! Et puis aussi le Pardem, et Etienne Chouard; humanisme et résistance.
Croyez-vous en Dieu ? - si on ne peut répondre que par OUI ou NON, je dirais NON. Mais en fait c’est plus compliqué. Je ne sais pas. Je suis très intéressé par Rupert Sheldrake, les EMI, les témoignages de réincarnation, les apparitions de Zeitoun, etc, et comme Jean Rostand je suis éffaré et ne comprend pas.
Vous intéressez-vous à votre monde intérieur ? Pas du tout ! Le « monde intérieur » est de toutes façons toujours beaucoup moins intéressant que le monde extérieur. Lui, oui, est intéressant.
Etes-vous pour ou contre l’avortement ? - Contre. Je suis athée, donc je suis contre la mort. Je suis contre la mort donc je suis contre l’avortement. CQFD
Que pensez-vous du bouddhisme ? - J’ai horreur de ça ! Une façon de s’euthanasier déjà de son vivant. L’amour du Néant ! Sinistre, beaucoup plus que le Théatre de l’Absurde, les philosophes de l’Absurde eux ils refusent la mort de toutes leurs forces.
Votre plus grand espoir ? - non; aucun espoir.
Les scènes de films que j'ai le plus aimées et qui me hantent le plus (et qui me donnent les larmes aux yeux): * la scène finale de "Manhattan" , de Woody Allenhttps://www.youtube.com/watch?v=ylZgG5kC6cI
* la scène finale de "L"invitée de l'hiver", de Alan Rickman (bizarrement aucun descriptif de ce film ni critique n'en parle ! tout le monde se focalise sur le couple mère-fille, et rien sur ces enfants !!! (ni les chatons ... ) pourtant c'est selon moi la partie la plus tragique la plus profonde et la plus importante du film)
* "la voix du sang" de Magritte * (ce n'est pas un tableau au sens strict, c'est une tapisserie) : "Avant l'aube" de Manessier - 1967.
Mon sculpteur préféré: * Georges JEANCLOS * Sabine Cherki aussi, mais il n'est plus possible de voir ses œuvres sur internet, le féminisme est passé par là, de nos jours il n'est plus permis à aucun artiste, même si elle est elle-même une femme, de représenter une femme nue !
Les espèces d'oiseaux pour lesquels j'ai une attirance particulère: * le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros)https://www.hautetfort.com/admin/posts/post.php * et, bien sûr, les grues * Le merle, le chant le plus beau, et le plus créatif, sans doute de la terre entière. * l'alouette, bien sûr * celui de la fauvette à tête noire! * le gazouilli des hirondelles (hirondelles de cheminée) entendu depuis chez soi perchées sur les fils électriques pour les rares qui ont encore cette chance (y en a-t-il encore seulement? ou est-ce totalement disparu? alors que pourtant ça devrait être le B-A ba dans toutes les villes !!! seuls les sales cons fascistes intolérants et ennemis de la vie qui grouillent dans la France profonde se réjouissent de leur disparition) * le chant des martinets : mais attention à condition que ce soit dans le ciel au-dessus de villes de France ! et que ce soient de vraies villes, de vraies villes avec des églises (ouvertes) des hôtels (au choix pour toutes les bourses), des rues (sans caméras de vidéo-surveillance), des magasins, des cafés, des bancs, des vraies villes quoi ! dans un vrai pays, qu'on peut sillonner toute la journée d'une ville à l'autre sans problème par de vrais trains, dont on peut ouvrir les fenêtres, des trains qu'on prend dans des gares qui sont de vraies gares: commodes, conviviales et à visage humain, tenus par une SNCF qui ne se foutrait pas du monde et ne serait pas stalinienne. Bref rien que des choses qui n'existent plus
Mes races de chiens préférés: * Les colleys !!! sans hésitation. Je ne peux pas un voir un sans me sentir fondre et m'écrier "oh ! un beau gros toutou tout velu !" les poètes français que j'aime le plus : * Apollinaire * Prévert * Francis Jammes * Norge * Saint-John Perse * Verlaine * Jules Laforgue * Jean Tardieu et plein d'autres les poètes étrangers: *Xu Zhimo *Tagore *Trakl *Yeats *Juan Ramon Jimenez *J Ringelnatz *et Morgenstern
en Espéranto: Marjorie Boulton et Angel Arquillos
les dramaturges :
* Jean Giraudoux
* Henry de Montherlant
les romans : (voir in "livres recommandés")
*Sed nur fragmento (Trevor Steele)
*La course au mouton sauvage (Haruki Murakami) *La femme des sables (Kobo Abe) *En gagnant mon pain (Maxim Gorki) *Le Château (Franz Kafka) *Le facteur humain (Graham Greene)
*les Chroniques martiennes (Ray Bradbury)
les autobiographies: *en n°1 ! : "Le bonheur d'être suisse" (Jean Ziegler) ensuite: *"Les mémoires d'outre-tombe" (Chateaubriand) *"Mémoires d'un enfant" (Jean Dutour)
tout le reste est maintenant censuré et interdit d'accès, partout il n'y a plus que le fascisme du grand capital et partout il n'y a plus moyen d'avoir aucune info sur ce qui se passe sur cette pauvre terre ravagée par leur projet d'esclavage 2.0
et il n'y a plus un seul site où règne la moindre liberté d'expression (qui était encore dans la années 70 la BA ba, la base même de l'enseignement dès le secondaire, le droit le plus sacré de toute civilisation hors des horreurs des régimes totalitaires, tel celui de la théocratie catholique ou du Mac-Carthysm
24/5/2024 Tous les journalistes qui péroraient si fièrement et si sûrs de leur pouvoir absolu à la radio de Vichy ou dans la presse, sont maintenant totalement oubliés, versés dans la poubelle de l’histoire (quand ils n’ont pas été carrément fusillés) et ce sont les “Terroristes”, les bannis les diabolisé, les obscurs clandestins d’alors qui sont devenus célèbres et immortels.
Ça sera pareil pour l’époque actuelle, tous les journaputes du pouvoir de haine, du grand capital OTAN-esque, du NAZI-Covidisme, tous les soumis au lobby qu’on n’a pas le droit de nommer, les réchauffistes, etc, tous les rédacteurs qui se sont emparé de la wikipédia, tous les lâches pas chômeurs, les censeurs à la soviétique, toute cette merde de larbins aussi arrogants que rampants ou terrorisés, personne ne s’en souviendra, sinon comme parangons du fascisme vomitif, Laissant la place aux vraies “têtes” aux vrais grands humanistes de notre époque : Dieudonné, Brusa, Jovanovic, JJ Crévecoeur, Fourtillan, Lalanne, Perronne, Philippot, Asselineau, Etienne Chouard, Bernard Friot, Jean-Dominique Michel, Istvan Marko, Claire Séverac, le héros Christophe Dettinger, etc etc.
Les anglais, de nos jours si maniaques, jusqu'à la névrose, sur la propreté et l'hygiène, ne l'ont pas toujours été, il fut un temps où c'était même tout le contraire !
Voici quelles furent les impression d'un voyageur français à Londres en 1888, Jules Degrégny, dont j'ai un jour déniché le livre « LONDRES – croquis réalistes » parus en septembre 1888 à la "Librairie Moderne":
Chez les boulangers qui fabriquent en grande quantité, pour les maisons de thé, des cakes aŭ fruits et à la graisse, les mouches sont plus nombreuses que les sauterelles d'Égypte; elles s'abattent comme une masse noire sur les pains et les cakes. Chez les bouchers, la viande est étalée sur des tables sales; les garçons la découpent avec des couteaŭ sales et la pèsent avec des mains sales; leur tablier aussi est sale, bien qu'ils aient toujours soin de le tailler dans une toile à matelas de couleur très foncée. Les autres boutiques ont un aspect aussi repoussant. Il est vrai que, dans toutes, on est servi pas des garçons qui portent le chapeau à haute forme. Cette tenue singulière flatte peut-être l'œil des clients; elle est pour le touriste une source précieuse d'inépuisable gaieté.
Les halles de Londres n'ont rien qui rappelle les émanations gastronomiques du ventre de Paris. Le plus robuste appétit s'éteindrait devant l'odeur de chair pourrie qui s'échappe des divers pavillons de Charter-house-street. On ne comprend pas d'ailleurs que les anglais, qui manient la fonte avec tant d'habileté, aient bâti des halles où la pierre domine, qui sont étroites et basses, à travers lesquelles l'air ne sait pas circuler. Si encore on remplaçait l'air par l'eau; mais les dalles ne se disjoindront pas à force d'être lavées. Elles ont une couche de crasse qui n'est dépassée que par celle dont l'épaule des porteurs est couverte. Il m'a fallu un certain temps pour me résoudre à manger de la viande, après avoir vu comment les gigots et les rostbeefs sont livrés dans les hôtels. Ils ne sont pas mis dans des paniers; Ils ne sont pas roulés dans des brouettes; ils sont portés à nu, sans linge, sans papier, par des commissionnaires de la halle, et ces commissionnaires sont revêtus d'une souquenille dégoutante qui semble avoir traîné plusieurs nuits sous les ponts de la Tamise.
On supprimerait le fleuve, on supprimerait le charbon de terre, on rehausserait le sol de Londres, qu'il resterait encore une suprême cause d'infection: la malpropreté des habitants. Et cela est d'autant plus difficile à vaincre que c'est dans le sang.. Une langueur invincible ne permet pas à l'anglais d'avoir souci de ce qui ne se voit pas. Il va au plus pressé, il sauvegarde les apparences. Le reste est dédaigné. Sa personne est comme sa religion: elle manque de sincérité.
Pour venir à table, les jeunes miss ont toujours de fraîches robes de mousseline; mais si elles croisent les jambes au salon, on aperçoit des jupons bordés de crasse.
Dans le récit de plusieurs chinois contemporains, ayant subis les persécutions la période dite "Révolution Culturelle" Jung Chang, dans son autobiographie « Les cygnes sauvages », et d’autres encore je crois, racontent que à certains moments de leur vie pour se donner du courage ils récitaient (ou composaient aussi) les chef-d’œuvres de la poésie chinoise. Heureux peuple dont la culture est vivante et chez qui la poésie est un élément culturel de tous les jours ! comme elle devrait être, normalement, partout ! (1)
Misérable France ! où ce n’est pas le cas et dont la culture n’est plus qu’un cadavre mort et où les adultes de maintenant considèrent comme de choses tout juste bonnes pour les enfants (!) toutes les domaines les plus élevés : *la tendresse, *le savoir, *la poésie, ne se réservant, comme choses « sérieuses », « adultes », que tout ce qui est le plus vil et le plus vulgaire !
et comme si ça ne suffisait pas il y a maintenant cette culture du « Il faut arriver à gérer ses émotions », de la part des psy péteux dans leur monde illusoire en carton pâte, ou des "managers" ubuesques, ou d’un référent pédagogique style formateur, d’un penseur du dimanche… Bref, d’un ressortissant de cette armée de sous-chefs « cools » pour un dressage « cool » mais qui est un esclavage qui ne laisse aucun répit !… Une colonisation psychologique qui va mettre des barbelés jusqu’aux sentiments les plus primaires, les plus naturels, les plus innocents… afin de propulser l’être vers le néant, pour le réduire au néant matérialiste et robotisé…
(1) or Laurens van der Post nous dit : « Art poetry and music are matters of survival. They are guardians and makers of the unbroken chain of what’s oldest and first in the human spirit. » Donc, la France est un pays foutu, une culture qui a choisi de mourir ! et les gens avec bien sûr, relisez la citation
On connaît si mal le passé. Il y a plein de choses à découvrir dans les livres du passé. Par exemple savez-vous quelles étaient les exportations de l'Autriche vers la France en 1832 ?
à l'époque pas question de pétrole ni d'électronique, la principale exportation de l'Empire d'Autriche c'étaient la soie brute (1er) et le blé.
mais juste après, un des postes LES PLUS IMPORTANTS d'exportation (loin, loin devant des choses comme les verreries de Venise les tissus, le tabac, le bois de construction) : lessangsues !
Absolument. Et ça représentait une valeur aussi importante que représentaient les exportations de "denrées coloniales" de la part de la France vers l'Autriche ! trois fois la somme de ce que l'Autriche exportait vers la France de fers et autres métaŭx, il y en avait pour I million 524 mille francs-or de l'époque ! Même le NOMBRE de sangsues était calculé et scrupuleusement rapporté : 50.450.250 sangsues exportées.
d'où venaient-elle exactement ? où et comment étaient-elles "produites" ? on ne le dit pas Mais j'aimerais bien le savoir, si quelqu'un a des documents là-dessus.
Et ça rappelle l'importance que l'usage des sangsues avait dans la médecine de l'époque et jusqu'au début du XXè siècle.
ah oui, la source c'est : Mémoires tirés des papiers d'un homme d'Etat sur les causes secrètes qui ont déterminées la politique des cabinets dans les guerres de la Révolution tome 11, pages 415-416; à Bruxelles - 1841
(oui, à l'époque on avait le droit d'évoquer les causes secrète qui déterminaient la politique sans se faire stigmatiser de "complotisme" !!!)
Et il y aurait plein de choses à citer. Dès les premières pages ça commence très fort:
"En moi-même je protestais "Les adultes ne savent rien de nous !" " "je me promis, lorsque je serai grande, de ne pas oublier qu'on est à cinq ans un individu complet. Ce que niaient les adultes." Qu'est-ce qu'elle a raison!
allez ! je ne résiste pas au plaisir d'encore une: "Les noisetiers murmuraient et je comprenais leur oracle; j'étais attendue: par moi-même. Ruisselante de lumière, le monde couché à mes pieds comme un grand animal familier, je souriais à l'adolescente qui demain mourrait et ressusciterait dans ma gloire : aucune vie aucun instant d'aucune vie ne saurait tenir les promesses dont j'affolais mon coeur crédule".
So ist das Leben...
et bien sûr, bien sûr, il y a :
"Je fis une autre découverte. Un après-midi à Paris, je réalisais que j'étais condamnée à mort. Il n'y avait personne d'autre que moi dans l'appartement et je ne refrénai pas mon désespoir; j'ai crié, j'ai griffé la moquette rouge. Et quand je me relevai, hébétée, je me demandai: "comment les autres gens font-ils? Comment ferai-je?" Il me semblait impossible de vivre toute ma vie le coeur tordu par l'horreur. Quand la déchéance s'approche, me disais-je, quand on a déjà trente ans, quarante ans et qu'on pense: "c'est pour demain", comment le supporte-t-on?"!!!
pour ceux qui ne comprennent pas l'horreur du néant, de l'absence, "jai raconté ailleurs comment, à Mérignac, je contemplai stupidement un vieux veston abandonné sur le dossier d'une chaise. j'essayai de dire à sa place : " Je suis un vieux veston fatigué." C'était impossible et la panique me prit. Dans les siècles révolus, dans le silence des êtres inanimés je pressentais la vérité, fallacieusement conjurée, de ma mort."
Simone de Beauvoir n'avais pas oublié que c'est quand on est enfant , ou plus rarement adolescent, qu'un est CONSCIENT, de la vérité des choses de sa perception, et qu'on est capables de sentir et de réagir, alors que les adultes sont aveugles à tout, pantins complétement vidés de toute capacité, de toute conscience vraie et du concret.
et pour percevoir les mensonges du pouvoir et leur manipulation là aussi ils sont plus perspicaces que les adultes, exemple :
« Dans tout projet je voyais une fuite, dans le travail un divertissement aussi futile qu’un autre. Un jeune héros de Mauriac considérait ses amitiés comme des « branches » qui le soutenaient précairement au-dessus au-dessus du néant. ….. ce rien qui ronge tout ….. seul le silence de M. Teste me semblait exprimer dignement l’absolu désespoir humain. … L’attitude la plus franche, somme toute, c’était de se supprimer ; j’en convenais ; je ne songeai cependant pas à y recourir : j’avais bien trop peur de la mort. Seule à la maison il m’arrivait de me débattre comme à quinze ans ; tremblante, les mains moites je criais, égarée : « Je ne vaux pas mourir ! » (Simone de Beauvoir, née un 9 janvier)
Je profite de cette OCCASION pour rappeler que les poèmes on doit les apprendre par cœur, les poèmes qui ne méritent pas d'être su par cœur ne méritent pas non plus d'être lus.
Et si vous savez prononcer l'anglais apprenez aussi celui-ci
I have done mostly what most men do, And pushed it out of my mind; But I can't forget, if I wanted to, Four-Feet trotting behind.
Day after day, the whole day through -- Wherever my road inclined -- Four-feet said, "I am coming with you!" And trotted along behind.
Now I must go by some other round, -- Which I shall never find -- Somewhere that does not carry the sound Of Four-Feet trotting behind.
lu "la memvola servuteco" (la servitude volontaire) de La Boétie, le David Icke du XVIè siècle, un ouvrage d'actualité ! vu le "grand remplacement "des français par les collabos !
Dans la préface de Leo kaj Gaïta Robert on dit que "li transdonis al siaj lernantoj penso-filozofion bazitan sur malakcepto de ŝablonaj ideoj, sur kritikemo, sur toleremo kaj respekto al aliuloj" il transmis à ses élèves une philosophie de pensée basée sur le refus des clichés (les petits cucubes à la momode par exemple !) sur l'esprit critique et sur la tolérance et le respect envers les autres" Choses en effet que TOUT LE MONDE, tous les enseignants du secondaire, jusque dans les années 70, enseignaient, qui faisaient la substance et des cours de français et bien sûr de philosophie, mais aussi d'histoire, où systématiquement était valorisée la pensée critique et les libre-penseurs et l'intégrité intellectuelle (comme celle d'Etienne Chouard par exemple), et la richesse de la documentation, le sens de la nuance, des thèses et des antithèses, de la diversité des pensées, etc, de sorte qu'on était persuadé que les universitaires, devraient manifester encore plus ces caractères. Aussi, je l'ai expliqué dans un de mes articles en espéranto sur Sennaciulo, on comprend le malaise, puis l'agacement, jusqu'à ce qu'au bout de dix ans de lecture assidue du journal "Le Monde" et diverses autres expériences, j'ai fini par m'apercevoir que c'est le contraire !! Et de nos jours ses vertus ne sont pas seulement disparues des milieux de "ceusses qui sont payés pour penser" mais sont devenue interdites, taboues et diabolisée, les rares qui s'essayent encore à les pratiqués sont tout aussitôt diabolisés comme "populistes" (ach ! le peuple, la source de tout mal, seuls les riches bourgeois et sont détenteurs du vrai du beau et du bien ! ça redevient la vulgate !) "conspirationistes" "pseudo-sciences", "homophobes antisémites d'extrème-droite", quoi encore ? j'en ai oublié ? Bref de nos jours essayer de pratiquer ce qui jusque dans les années 70 étaient enseigné comme le BA ba de la discipline de la pensée, et de l'approche des idées et des penseurs divers de la culture, et des rapports a priori méfiants envers toute "pensée" officielle venant d'en-haut, est devenu un crime qui voue voue à la censure, voire à pire. Le scrupule intellectuel est devenu un vice, voire un crime. La tolérance, il n'en est plus question ! Quelle dérive hallucinante ! Et je suppose qu'on n'a plus le droit non plus de dire, comme autrefois le moindre inspecteur commençant une enquête ; "voyons, à qui profite le crime ?". Ce qui pourtant expliquerait bien des chose, ne fusse que ce phénomène lui-même !
* l'article en question
Ludi kun belaj buntaj kubĉjoj (sed nur la furorĉjaj)
Dum la du jardekoj (ni diros 1980aj kaj 1990aj) kiam mi asidue legadis la paperan gazetaron, mi iom post iom malkovris, unue konsterniĝe, nekomprene, poste pli kaj pli afliktite kaj kolere, ke la intektuloj, la « diplomitoj de superaj studoj », kaj la gazetistoj, la « kortbirdaro kiu diktas l’publikopinion », male al tio kion oni naive, rekte, racie, povus pensi, kiam oni kommence lernis folozofii, verki disertaciojn, studi, malkovri ĉies, ĉiepokajn, ĉiulandajn, ĉiudoktrinajn, ĉiuverkistajn pensojn, sentojn kaj hipotezojn, ne havas pli da profundeco, nek pli da senco de la nuancoj, kaj de la multfaceteco de la realo, nek da penslibero, nek da kritika spirito, kaj ke fakte la popolo estas, male al tio kion oni apriore povus pensi, PLI penslibera, sentabua, senantaŭjuĝa, konkreta kaj sane prudenta, ol la klaso « kiu estas pagata por pensi » ! Mi malkovris ke la klaso de la universitatanoj « pagataj por pensi » kaj la gazetistoj estas ege, multe pli ol la popolanoj, submetitaj al la konformismo, al ŝafeca sekvismo, al la intelekta terorismo, (kaj al la kariero ! …).
Plus loin : "li senlace defendadis favore al la ekspluatatoj, la flankensasitoj, la marĝenuloj" (il prit sans relâche la défense des EXPOITES, des personnes laissées de côté, des marginau) il n'y a plus un seul parti qui fait ça ! (surtout pas ceux qui se prétendent "de gauche" (et qui sont devenus des bourgeois européistes hyper-réactionnaires) ce sont des notions que les partisans, au pouvoir, du transhumanisme, méprisent souverainement, et parler d' "exploités" vous ferait aujourd'hui aussitôt taxer de "dépassés" "rouge-brun" "antisémite" !
C'est le résultat d'une opération bien pensée et intentionnelle, de la part de ceux qui y ont intérêt.....