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09/10/2019

la vie actuelle

4/9/2019 la vie moderne actuelle est devenu tellement hyper lente, qu’on ne peut plus rien faire qu’attendre, et rien d’autre, le cerveau vide, ou presque, sur son canapé, ou à errer dans son jardin - si il ne fait pas trop chaud ! - et ce pendant des mois, tout le temps, tout est toujours bloqué, pour des durées indéterminées (et indéterminables).

07/10/2019

tout ce qui a changé depuis trente ans

17/12/2014 J'ai déjà écrit là-dessus, mais je ne me souviens pas de la date, ni des termes utilisés, aussi je ne peux retrouver le passage. Donc une des constatations que l'on fait, que l'on fait à chaque fois, ou alors que l'on fait si on essaie de faire un regard en arrière, c'est que presque tous les changements qui ont été introduits depuis disons trente ans (déjà !) que ce soit par l'Etat ou par les grosses entreprises capitalistes  ont  tous  eu  pour  effet  de  rendre  la  vie  plus  difficile et plus précaire, plus compliquée, plus lente, moins commode, plus précaire j'ai dit, plus dangereuse, moins conviviale, plus angoissante, tout plus long, plus rare  et plus difficile, plus stressant, etc. Quasiment tout ! Repassez, si vous le pouvez toutes les choses qu'on nous a changé depuis trente ans, vous verrez !
C'est tout juste si on peut trouver de temps en temps en cherchant bien deux ou trois améliorations (comme la suppression de l'obligation d'aller à la mairie faire certifier conforme à l'original les photocopies qu'on joint aux divers dossiers administratifs). Tout le reste n'a eu pour effet que de rendre la vie toujours plus pénible et plus précaire, et infiniment plus lente que dans les années 60 (j'ai connu et je peux vous assurer que la moindre démarche et le moindre fonctionnement basique public ou privé et devenu beaucoup beaucoup plus lent qu'à l'époque, et plus compliqué, et moins sûr)

 

un commentateur sur "réseau international aussi l'a remarqué et d'autres choses encore en plus (ce mouvement n'a pas de fin ) :

3)Et pour les technologies multimédia, en effet, le pigeon c’est celui qui est obligé de dépenser temps, papier, imprimante :
-) qui galère pendant des heures pour payer ses impôts sur le net,
-) qui passe des soirées ou des heures pour faire des tâches qui étaient il y a peu à la charge des administrations ou des entreprises,
-) qui ne peux plus téléphoner aux entreprises ou à l’administration mais est obligé de se « pastiller » des pages de sites sur le net pour obtenir … aucune réponse précise ou appropriée,
-) qui doit imprimer chez lui un nombre de plus en plus affolant de documents jadis fournis : tickets de transport, de ciné, de supermarché …

 

 

30 ans seulement 

quelle destruction de notre pays !

(et une razzia capitaliste de plus en plus frénétique et éhontée de la part de la mafia qui est en train de nous voler la république)

05/10/2019

Voilà ce que c'est les femmes - voilà ce que c'est qu'un divorce pour un homme

Mendiant à Reims (eh oui … mais il y a seulement 22 ans qu’il est là je ne l’ai jamais vu …) :

L’existence de Titi sur le bitume, elle, a commencé lorsque sa femme l’a quitté avec ses deux enfants. C’était il y a vingt-deux ans, à Reims. « Cette séparation fut pour moi le début de la descente aux enfers, lâche-t-il. Je me suis vraiment retrouvé dans la merde à partir de ce moment-là. » Il n’en dira pas plus. L’événement remonte à loin, beaucoup trop loin. Il reste surtout trop douloureux à ses yeux.

 

voilà ce que c'est que l'administration. Voilà ce Ici l'administration allemande, (mais les autres sont-elles mieux ?)  :

"Silencieusement depuis des décennies, l’Allemagne, chef de file de l’Union européenne vole des enfants. Sous le couvert du Jugendamt, l’Office de la jeunesse allemande, administration publique, l’Allemagne de Merkel enlève des enfants à leurs parents. D’après le témoignage poignant d’Olivier Renault, qui a enquêté sur les enlèvements d’enfants et qui a lui-même été victime de cette monstruosité, les enlèvements ont été postérieurs à la loi Jugendamt de 1991. La RDA pratiquait déjà ses enlèvements au détriment par exemple d’enfants de parents est-allemands et soviétiques. Tous les ressortissants étrangers qui ont des enfants avec des citoyens allemands sont menacés par sa toute puissance, car le Jugendamt ne date pas d’hier, il plonge ses racines dans l’Ordre Noir du Reich allemand

C’est durant la période du national-socialisme que le Jugendamt fut organisé pour intervenir directement dans la vie privée des citoyens allemands. Dans les années 30, les jeunes allemands furent encouragés à dénoncer leurs parents qui n’étaient pas chaud face au régime nazi. Par le Jugemdamt, les enfants aryens pouvaient être retirés à leurs parents pour de nombreuses raisons, soit qu’ils ne fussent pas de bons allemands, soit qu’ils fussent des enfants partiellement impurs, par des mariages extranationaux censés pervertir le « bon sans aryen ». Les nazis mirent en place la politique du Lebensborn, la fontaine de vie, un programme visant à purifier la population allemande et à repeupler dans le cadre des lois raciales, l’Allemagne du IIIe Reich. Entre 200 et 300 000 enfants furent ainsi volés dans le cadre du Lebensborn et confiés à des familles aryennes pures ou à des maisons spécialisées, orphelinat SS où les enfants devenaient des SS Kind. Après la guerre, les principaux chefs de l’organisation, Max Sollmann et Gregor Ebner ne furent nullement inquiétés et coulèrent des jours paisibles.

Le Jugendamt a également continué ses activités après la guerre, tournant les obstacles jusqu’à devenir une institution obligatoirement présente dans toutes les procédures judiciaires concernant les enfants, en particulier les divorces. Dans ce système, le Jugendamt s’insinuent dans la vie privée des citoyens, sociologues, psychologues, fonctionnaires du Jugendamt, ils ont tout pouvoir pour interférer dans les procédures, prendre parti pour un parent, s’emparer des enfants et peser sur les décisions de justice. Dans la seule année 2011, 12 700 parents ont été déchu de leur autorité parentale, 9 600 enfants ont vu le Jugemdamt procéder au remplacement d’un parent par un autre, selon les lois du Gender, parents n° 1 et 2, qui font qu’un parent biologique peut se trouver débouter de sa parentalité et remplacé par un quelconque quidam dans l’instant. Cette loi sert principalement à s’attaquer aux problèmes des enfants de parents de deux nationalités différentes (un allemand et un étranger), afin de favoriser délibérément les parents allemands. Dans ces procédures d’une rare violence, la Justice allemande permet à des Allemands de lancer des plaintes non fondées, de dangerosité, de violence envers le conjoint, envers l’enfant qui conduisent systématiquement à la condamnation du parent non allemand à ne plus jamais revoir l’enfant.

Les Allemands le savent, et en abusent. Le cas d’Olivier Renault est intéressant, puisque contre lui ont été mobilisés tous les moyens possibles pour casser le père et le décourager. Plaintes pour violence, plaintes pour dégâts commis dans les biens immobiliers du couple, plaintes pour harcèlement, transmission dans le voisinage, dans l’entourage de l’enfant (y compris scolaire) de fausses informations de dangerosité pour isoler l’étranger de son enfant. Laminés par un système judiciaire bien huilé, les accusés mis en demeure de se justifier ne sont en fait coupable de rien, seulement d’être face à un allemand (souvent une allemande) qui était leur conjoint et avec qui ils sont en procédure de divorce ou divorcé. Le résultat abouti toujours à des tracasseries administratives sans fin, une omerta et une complicité des administrations allemandes, de la Justice et de la Police. Au final, le parent étranger est accusé de violence, interdit d’approcher le conjoint et l’enfant à moins de 500 mètres, interdit de communiquer avec son enfant, arrêté et sérieusement inquiété au cas où il passerait outre. La récurrence de ses faits existe dans tous les cas référencés. Olivier Renault qui enquête depuis plus de 10 ans sur ces faits a recensé des centaines de cas. Ce sont souvent des pères qui en sont les victimes, il en vient de partout, de Pologne, d’Italie, de Russie, de France…

En France, quelques centaines de cas d’enfants volés sont déjà répertoriés mais les chiffres sont difficiles à confirmer, beaucoup de parents préfèrent se taire. Ils sont souvent condamnés à verser des pensions alimentaires à leur ex-femme ou époux en Allemagne, sans avoir ni le droit de parler avec leur enfant, encore moins le droit de le rencontrer. Pendant ce temps, les enfants concernés sont victimes d’un lavage de cerveau, allant jusqu’aux traitements médicaux dans le cas d’une résistance trop forte du bambin. Les parents stigmatisés sont montrés comme des monstres, dévalorisés et discrédités dans l’esprit des enfants au point d’être mis dans l’impasse de choisir leur parent allemand ou d’être à leur tour sous pression. A ce rythme, les têtes blondes ne résistent pas longtemps. Olivier Renault a relevé dans ses enquêtes le cas du Dr Chevalier, un Français dont l’enfant a vu son acte de naissance falsifié par l’Etat civil allemand, le nom de l’enfant ayant été germanisé et son lieu de naissance remplacé par une localité allemande. Le réflexe de certains parents étrangers est souvent de cesser de payer les pensions alimentaires. Sur le territoire allemand, ceci conduit à des expulsions, des peines de prison ferme, des décisions de justice visant à déchoir les travailleurs étrangers de leurs retraites pour versement à leur conjoint comme compensation. Les harcèlements judiciaires conduisent beaucoup d’autres parents à abandonner leurs biens en Allemagne, conduisant aussi à leur spoliation au profit du parent allemand. Toutefois, il est justice d’ailleurs de dire que les Allemands eux-mêmes sont victimes de tels procédés.

L’institution du Jugemdamt a commencé de mettre un pied en France par les lois de Madame Taubira. L’Allemagne est également le chef d’orchestre et maître incontesté et incontestable de l’Union européenne. Lors que les Ukrainiens se félicitent de leur alliance de circonstances avec l’Allemagne bienveillante et l’UE, ils ne se doutent pas qu’ils sont menacés par tout un panel de « progrès » de ce genre qui loin de leur apporter le bonheur civil et professionnel, va faire de ce pays une réserve d’esclaves et de ventres, un formidable terrain d’expérimentation où même en France et en Allemagne ils n’auraient pas été possible de pousser si loin ce « progressisme ». Dans les frontières de l’Europe, l’Allemagne en lançant des mandats d’arrêt européen sont à même d’aller chercher des parents étrangers jusqu’à chez eux, comme ce fut le cas d’Oliver Karrer (en 2012) et de Lionel Gilberti (en 2013), avec la complicité des autorités françaises. Andréa Wessel ex-femme d’Olivier Renault continue de porter des plaintes fantaisistes à son encontre, la dernière en date en 2015, pendant que des pères sont en prison simplement pour avoir aimé un jour une Allemande. L’Ukraine à grande échelle ne sera-t-elle pas une victime totale et globale ?

Laurent Brayard pour Novorossia Vision"

04/10/2019

Fiorile et le chômage


J'ai regardé sa vidéo sur le chômage : elle est très bien, il explique peut-être parfois maladroitement (c'est comme ses affirmations péremptoires déja signalées et il y en a d'autres, ça vient seulement d'être trop pressé de vouloir résumer ou impressionner sans faire trop attention) mais son propos est sans doute au coeur du problème. Il y a je crois la notion de survaleur dans Marx. Sa proposition est que cette survaleur soit redistribuée équitablement par l'Etat dans la société

(au fait Bernard Friot a une idée pour réaliser ça, en continuant ce que les législateurs de 1944-45  leCNR, avaient commencé en créant le "modèle français qui nous avait permis de vivre de manière civilisée et prospère durant 30 ans )

je reprends : redistribuée équitablement par l'Etat dans la société pour que les progrès de productivité aboutissent (cf aussi le fameux livre de Lafargue "Le droit à la paresse"http://classiques.uqac.ca/classiques/lafargue_paul/droit_... ) à un progrès pour tout le monde, alors que les relations de dominations dans la société ont toujours fait que cette survaleur-  et les loisirs y attenant ! - ont été concentrés de tous temps sur quelques personnes qui en profitaient à plein sur le travail des autres (les propriétaires terriens, dont la fortune se calculait en xxx francs de rente, d'abord seulement les nobles puis, la bourgeoisie aussi, puis des petits bourgeois comme les fameux rentiers 1900, presque tous les personnages  d'oeuvres littéraire 1900 se déclarent "rentiers", il ne leur restait plus qu'à planifier leur vie dans les cafés !, comme l'ami Fritz par exemple ou les personnages de Courteline). De nos jours on aurait les moyens d'étendre ces avantages plus ou moins à plein de gens, mais les banquiers par le prêt à intérêt s'approprient tout ce fric, qui se retrouve dans la spéculation, et transforment les gens en esclaves par la dette.
Et sa remarque sur le travail des femmes est très juste aussi. Soral (qui ne dit pas que des conneries, même si effectivement il en dit beaucoup) le fait bien remarquer dans une de ses vidéos. Les femmes au travail sont la grande victoire du capital, et permet d'imposer un système où un salaire ne suffit pas pour vivre. (ce qui était le cas dans les années 5à et 60, quand seul le mari allait dans la jungle de l'exploitation salariale pour gagner par son seul salaire assez pour faire vivre toute sa famille, maintenant que les femmes travaillent on peut baisser les salaires, et sans double salaire, une famille ne peut plus joindre le deux bouts !) économie pour le capital ! (et diminution de l'autonomie ! avant les gens cultivaient leurs légumes, faisaient eux-mêmes leurs repas, et leurs vêtements, maintenant on achète tout, économie marchande et tout ce qui s'ensuit, et les enfants sont gardés par des professionnels normalisés, etc)
En fait elle est très bien cette vidéo sur le chômage, et elle va profond.
"on a été CONDITIONNES par plusieurs siècle de mise en relation de travail= vie sociale"
ouais, c'est une vidéo capitale.

Un autre exemple où il a tendance à exagérer (pour faire du sensationalisme ?) il affirme que pendant 50 ans le club de Bilderberg est resté secret. Faux, ou qu'il n'a jamais été secret au sens strict, Gonzalez-Mata a sorti son livre (celui que j'ai, mais il en avait déjà écrit un autre avant "Cygne") en 1976, Bilderberg avait 20 ans à l'époque, où il expose en long et en large le role du Bilderberg, les noms etc, et pareil sur la Trilatérale.
Bon ce qu'il dit reste globalement sans doute vrai, et nous apprend encore plus de menaces qu'on en savait déjà. Et il explique bien.
Et sur les OGM : raison de plus pour boycotter les grandes surfaces, et manger le plus possible BIO (et cultiver son jardin si on a le courage).  Et Asselineau y a pensé en voulant interdire les OGM y compris dans l'alimentation animale, où ils ne sont pas interdits et on ne les voit pas, mais quand on mange les animaux ça fait quoi ?

03/10/2019

Il n'y a pas eu que Chavez - Velasco le Nasser Péruvien

Ne croyez pas les articles qui présentent une image péjorative de Velasco ! n'oubliez pas à quelles puissances d'argent appartiennent les grand médias ! et à quel point la Wikipédia est biaisée par de "mafias" de rédacteurs autoproclamés et de désinformateurs stipendiés.

Réfléchissez (par exemple "échec" économique, forcément si les puissances bancaires et impérialiste cherchent à étrangler l'expérience, comme ils font en coemoment au Vénézuéla !) et sachez lire entre les lignes, et retenir ce que signifient les mesures de Velasco.

http://www.jornaldearequipa.com/Volvera.htm 2015 - Pese a quen le pese Velasco volverá

Piura ha dado al Perú las dos glorias más grandes de su historia republicana, uno en cada siglo. Uno marinero: Miguel Grau, "el Caballero de los Mares" y, el otro, Juan Francisco Velasco Alvarado.
Juan Francisco Velasco Alvarado demostró no sólo valor sino también honor, generosidad y lealtad para los suyos, los más humildes, los más necesitados y desvalidos. Pero, por lo que más se recordará a este hombre será por haberse enfrentado al imperialismo y haber inculcado en nuestro pueblo el concepto de dignidad nacional, criterio que, por cierto, la burguesía parasitaria del Perú, lo que José Zuzunaga llamara lupemburguesía, no conoce, como tampoco la conocen algunos periodistas "mermeleros" que solo escriben o hablan lo que sus patrones quieren que hablen.

Junto a Salvador Allende

Para los que no sepan, este general del ejército peruano nació pobre y murió pobre. Vio la luz en el barrio popular piurano de Castilla el 16 de junio de 1909 en el seno de una familia de trabajadores, cursó sus estudios primarios en una escuela fiscal de Castilla y los secundarios en el colegio nacional de Piura. Al concluir la secundaria viajó a Lima para ingresar al ejército como soldado raso, voluntario, finalizando su carrera militar como presidente del Comando Conjunto de las Fuerzas Armadas del Perú. Su experiencia militar le permitió conocer el país de punta a punta, teniendo la oportunidad de constatar cómo nuestra patria era expoliada por las transnacionales, mientras un empresariado "nacional" parasitario, ocioso y subsidiario de esas transnacionales "gobernaba" la nación, para usufructo de sus patrones extranjeros.
Juan Velasco Alvarado fue el Presidente más brillante que ha tenido el Perú en toda su historia no solo porque tuvo la hombría de enfrentarse al imperialismo y a la oligarquía en un país donde la testosterona para tratar al capital extranjero es articulo de lujo. Fue brillante porque, con él se recuperaron nuestras riquezas naturales, se nacionalizaron el petróleo y las minas y fuimos potencia energética; se repartió la tierra a los campesinos; se nacionalizaron la industria pesquera y los ferrocarriles; se desarrollaron nuestra marina mercante y la aviación comercial y se dio participación a los trabajadores en las ganancias de sus empresas. Finalmente, se promulgó una avanzada Ley General de Educación que, de haber sido aplicada, hubiera cambiado la faz del país, sin embargo, un sector de profesores emprendieron una cruzada contra ella movilizando a bastos sectores del magisterio y a estudiantes secundarios y universitarios, argumentando que era una ley fascista

Sus detractores debieron quedar entre el imperialismo y los terratenientes, empresarios y banqueros; barones del azúcar y toda la burguesía expropiada. Sin embargo, fueron los revolucionarios del entonces maoísta "Partido Comunista del Perú-Patria Roja" de Rolando Breña, recién fundando, los que pusieron contra Velasco las masas descontentas de maestros y estudiantes "huantinos de corazón". Fueron ellos los que debutaron aquí, en Arequipa, con la asonada fascistona del 20 de noviembre de 1973, cuando convirtieron a Radio Universidad en la Rosa de Tokio al servicio de la mentira.
Como sucede casi siempre en la historia, la felonía y la traición -más la ayuda de estos revolucionarios- acabaron con el mejor gobierno de la historia republicana y no republicana del Perú.
El honor y la dignidad frente a este proceso son para el Partido Comunista Peruano, el partido del Senador (años después) Del Prado. Fue el PC el que se jugó todo, hasta el final, por esta revolución de la que Fidel Castro dijo "no será marxista-leninista", pero desde la perspectiva del marxismo leninismo "si, es una revolución".
El Partido Comunista tuvo que luchar en varios frentes defendiendo esta causa. Contra la derecha, contra el Apra y contra esta izquierda pervertida. Fueron los trabajadores de la CGTP y de la FDTA los que se movilizaron para salvaguardar lo conquistado. Fueron en esas movilizaciones que vimos cómo Generales (con mayúsculas) del ejército peruano como Leonidas Rodríguez Figueroa, Edgardo Mercado Jarrín, Enrique Gallegos Venero, José Graham Hurtado  y Jorge Fernández Maldonado junto a Rolando Gilardi Rodríguez de la FAP, marchaban en "columnas checas" con los trabajadores, abrazados por las calles junto a Jorge Del Prado, Raúl Acosta e Isidoro Gamarra y con ellos el Embajador de Cuba revolucionaria: Antonio Núñez Jiménez.
Mientras, los discípulos de Mao vivían en las Universidades su revolución cultural proletaria cantando
"veremos a Consuelo (Gonzáles, la esposa del presidente), colgada de un farol y al chino de Velasco con las tripas al sol".
La lucha de Patria Roja "contra la junta militar fascista" dio sus frutos. El 29 de Agosto de 1975, Francisco Morales Bermúdez, general borrachín y traidor, dio el golpe que los ex latifundistas impulsaron
y la CIA financió. A partir de ese día el general felón empezó por desmontar toda la obra de Velasco. Y fue entonces que se devolvió todo, se remató todo, absolutamente todo fue a parar a manos de nuevos monopolios capitalistas apátridas para borrar de la memoria nacional al General Velasco. No obstante, y a pesar de todo, él vivirá eternamente en la conciencia de todos los peruanos.

Quando murió, un millón de limeños, desafiando la represión del traidor le acompañaron a su morada final.

desde el 3 de octubre de 1968 han pasado 47 años y el prestigio de Velasco va creciendo como la gloria de Bolívar cuando el sol declina. Porque Velasco aún vive en el recuerdo de los pueblos olvidados del Perú y, más temprano que tarde, volverá, como escribiera Gustavo Valcárcel, "en el agua que besará el desierto y en el regazo de las comunidades indias". Esos versos dedicados a Mariátegui (25 años después de su muerte) y al partido comunista, sirven, perfectamente, para hoy, porque Velasco, también, volverá en el campo repartido entre los indios y en las comunidades campesinas. En el petróleo que nacionalizó y en la tierra devuelta a sus milenarios dueños.
No importa que pasen cien años, pero Velasco volverá: "en el átomo, el carbón y el hierro; en la electricidad popular llena de luces; en el maíz...". Volverá "en el rocío de la vida; en la risa marina de los negros; en el campo repartido entre los indios; en la dicha nacional de las mujeres. En la salud y el agua y en el alfabeto viviente de los libros". Volverá en las fábricas de los trabajadores que protegió con sus leyes y que hoy luchan por recuperar sus horas de trabajo o el trabajo mismo los que fueron despedidos.
Volverá en los trapiches de las haciendas azucareras de Laredo, Pomalca y Chucarapi; en Cerro Verde, Marcona y Cerro de Pasco. Y si Mariátegui, a decir de Gustavo Valcárcel, deberá volver sobre los hombros gloriosos del Partido Comunista, Velasco volverá sobre los hombros de los trabajadores petroleros de Talara y los pescadores de Chimbote.

Arequipa, 20 de noviembre de 1973: asonada fascistona contra el General Velasco

Finalmente, volverá sobre los hombros de su tropa y sus reservistas. Volverá en los lomos fieros de los trabajadores arequipeños que en junio del 2002 se levantaron contra la privatización de sus empresas y en los puños encrespados de los campesinos de Cocachacra que pelean hoy para que la Southern no les envenene ni el aire ni el agua ni la tierra.
Y volverá para quedarse, por más obstáculos que le pongan los felones, los de siempre, los que lucran con el dolor ajeno y los que se venden diariamente a Cerro Verde. Velasco volverá con su cuerpo completo y su espíritu intacto.

(Escrito originalmente para La Jornada, publicación de la FDTA, de Octubre del 2003)

01/10/2019

Un livre dur, comme notre condition, mais capital

« La femme des sables » de Kobo Abé

C'est bien sûr, on s'en apperçoit rapidement, une parabole de la condition humaine. C'est une espèce de Kafka japonais, ou Beckett, il y a aussi comme un parfum de Camus ou de Saint-Exupéry (l'allumeur de réverbère dans le Petit Prince)

ici présenté par Max-Paul Fouchet http://www.ina.fr/video/I10103489 (à qui on peut seulement reprocher vers la fin sa tentative ridicule d'ethniciser Kobo Abé, la recherche raciste et infantile des occidentaux du temps passé à se polariser sur les différences entre LA pensée japonaise et LA pensée occidentale, conneries ! Surtout pour cette oeuvre, elle est, hélas, on ne peut plus essentielle et universelle : il n'y a qu'une seule et même condition humaine)

c'est un livre capital, un des classiques éternels de la littérature mondiale. Achetez-le, il peint votre sort, et sans doute votre atttitude, je vous le souhaite, car c'est une sorte de rédemption de Sysiphe par l'amour, physique, on pense à la philosophie de Schopenauer là, et moral aussi, profondément.

 

un livre à ajouter bien sûr au livres recommandés http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2014/09/13/liv... )

 

 

comme Kafka ou Melville, un des plus grand romans de la littérature universelle

Kôbô Abe - La Femme des  sables (1967)

cf Kafka « Le Château ». etc Herman Melville, Beckett, Pinter, Camus (le mythe de Sysiphe), Ionesco)

Résumé du livre et divers commentaires trouvés sur le net.
Un professeur parti à la découverte de quelque insecte des sables échoue dans un petit village du fond des dunes ― village dont il ne pourra plus sortir. Comme les autres habitants, le voilà prisonnier du sable : le sable qui envahit tout, qui s'infiltre dans la moindre fissure et qu'il faut sans répit rejeter. Particulièrement dans le trou où est tapie la maisonnette qu'il habite en compagnie d'une femme fruste, vraie maîtresse-servante. Jour après jour, mois après mois, l'homme et la femme rejettent le sable. Cet esclavage est la condition même de leur survie. Lassé de cette routine, l'homme tentera de s'échapper, de retrouver sa liberté
Roman insolite d'une extraordinaire richesse, dur et angoissant qui, sous l'exactitude et la précision des détails d'une fiction réaliste, retrouve la dimension des mythes éternels. Il ne s'agit de rien d'autre que de la condition humaine avec ses limites désespérantes, ses illusions et ses espoirs.
Abé Kôbô, né en 1924, est un romancier japonais d'exceptionnelle vocation puisqu'on lui doit le prix Akutagawa (1951), équivalent du Goncourt de découverte, pour « Kabé » (Le Mur) et le prix de Littérature de l'Après-Guerre, équivalent du Goncourt des Jeunes, pour « Akaï Mayu » (Le Cocon rouge). D'autres romans suivront et consacreront sa réputation d'écrivain puissant, en pleine ascension : « Baberu no Tô no Tanuki » (Le blaireau dans la Tour de Babel), « Noa no Hako-Bune » (L'Arche de Noé, publié en Ffrance sous le titre « L’Arche en Toc »), « Suichû-Toshi » (La Ville au milieu des Eaux), « Dorei-Gari » (La Chasse aux esclaves) puis « Kemono-tachi wa Kokyô wo mezasu » (Les Bêtes tournent les Yeux vers le Lieu où elles sont nées). En 1962, dès sa sortie, « Suna no Onna » (La Femme des sables) reçoit le prix du Yomiuri, équivalent du Goncourt de consécration, pour ce roman qui s'impose comme le chef d'oeuvre d'Abé Kôbô. Classé par l'UNESCO parmi les oeuvres représentatives du patrimoine littéraire universel, traduit dans le monde entier, « Suna no Onna » a été couronné en France par le prix du Meilleur Livre étranger (1967).
« Suna no Onna » nous conte l'histoire étonnante d'un petit professeur, entomologiste à ses heures, et qui, parti à la recherche d'une cicendèle-de-jardin, insecte des sables assez rare et vivant en bordure des côtes, échoue dans un petit village perdu au fond des dunes – petit village dont il ne pourra plus sortir. Comme les autres habitants, notre professeur va en effet se retrouver prisonnier du sable : hébergé par une paysanne dans une cabane de bois située à vingt mètres sous la ligne de crête des dunes – une cabane qui pourrit lentement, envahie par le sable humide qui s'infiltre dans la moindre fissure - il doit se résigner à vivre comme un animal, tapis dans un trou, et à rejeter ce sable, aidé par cette femme, jour après jour, mois après mois, par seaux entiers et indéfiniment. Cet esclavage est la condition de leur survie : pas de travail, alors pas d'eau et pas de nourriture. Lassé, accablé, désespéré, notre professeur tentera de s'évader. En vain. Et quand la liberté sera à portée de main, il la refusera, préférant retourner à sa vie, en vase clos, dans ce trou qui lui est devenu étrangement familier.
Dans cet ouvrage qui passe pour l'un des plus grands romans de la littérature japonaise contemporaine, l'homme est surprenant de fragilité : il est impuissant face au sable qui, bien que plus petit que lui, bouge et ne cesse pas de bouger, balayant tout devant lui et résistant au temps ; il est impuissant face au travail qui revient irrémédiablement et qui, au-delà des souffrances endurées, devient une vraie nécessité pour lutter contre l'ensevelissement programmé – jusqu'à l'abrutissement total - ; il est impuissant face au regard des autres, un regard qu'il ne comprend pas bien et dont il ne perçoit plus l'humanité ; il est impuissant devant sa propre dépersonnalisation, lui qui se prend à être tantôt le maitre, tantôt l'esclave de la femme, parfois désirable, qui l'héberge ; il est impuissant à raisonner - si ce n'est déraisonnablement – puisqu'il se surprendra à tenter d'évoluer et de se dépasser, abandonnant tout espoir de libération alors que la liberté lui tendait les bras. Cauchemar ! L'angoisse est très présente dans ce livre absurde, lent, complexe, ambigu, déroutant, constellé de longs monologues, déprimant et pas toujours évident à lire compte tenu de son écriture raffinée, fouillée et détaillée, soulevant le moindre grain de sable de nos interrogations existentielles. Très original, assez prenant (le livre ne fait que 271 pages), construit autour de deux personnages principaux, « Suna no Onna » est un livre qui suscite des critiques de toute nature, mais généralement assez tranchées : bref, on aime ou on n'aime pas. Posant plus de questions qu'il n'apporte de réponses, l'ouvrage se prête en effet à une multitude d'interprétations. Que souhaitait nous montrer Abé Kôbô ? Que le monde réel n'est qu'une illusion ou un cauchemar qui ne peut être vécu que grâce à l'évasion que procure le rêve ? Que la liberté n'est qu'une illusion puisque nous sommes « enfermés » sur cette Terre et dans une condition (vaguement) humaine (bien qu'un tantinet animale) ? Que nous sommes fragiles (devant le sable, devant nos instincts sexuels, devant la brutalité dont les autres peuvent faire preuve, devant la douleur de cette femme qui a perdu sa fille et son mari, ensevelis lors du dernier typhon), inconstants (nous hésitons entre la fierté de notre identité et le refuge douillet de l'anonymat, entre nos bonnes vieilles habitudes et la satisfaction que peut procurer toute découverte, entre individualisme et collectivisme), plein de contradictions (pressé de s'évader, notre professeur se sent coupable d'abandonner sa compagne) ?
Pour Abé Kôbô, l'existence (page 255) est un incompréhensible rébus, une absurdité (page 72) qui présente bien des degrés, un tissu de contradictions (refuser de s'alimenter – page 74 – certes, mais la faim abolit toute volonté), un théâtre de marionnettes, d'ombres et de lumières (page 107), un ruban de Möbius (page 120) sans envers ni endroit. Dans cette existence où l'ordre est forcément liberticide (page 166), travailler c'est dépasser sa propre condition, c'est lutter contre la fuite du temps (page 184). Alors, faut-il sortir de cette geôle humaine (page 188) ou y rester ? Et si l'on choisit de rester, (page 249) quelles sont les vraies raisons d'exister ? La vie serait-elle une punition ou une joie ? Les dunes de sables offre la perspective d'un univers monochrome, monolithique, détaché, déshumanisé, désintégré, aliénant, où l'identité de l'être humain a disparu. La réalité que nous offre Abé Kôbô est celle d'un monde polychrome, plein de reflets, où l'homme qui n'est pas qu'un simple insecte est capable d'éprouver de la compassion pour autrui, de faire preuve de générosité, de mettre en oeuvre une morale et de chercher à s'élever, à atteindre un idéal. A une pensée occidentale, rationnelle, très horizontale, Abé Kôbô oppose une pensée japonaise, symbolique, toute en creux et en bosses. Il brouille nos repères, nous déroute et nous incite, comme dans un caléidoscope, à identifier d'autres mondes possibles. Ainsi, ce trou dans le sable n'est pas une chose mais … toutes les choses : il nous reste à prendre un peu de notre temps pour le découvrir !
Un livre singulier, à relire ou à découvrir

Jene savais pas à quoi m'attendre en débutant ce roman. Quand j'ai vu cet homme, collectionneur d'insectes, partir à la recherche d'une cicindèle-de-jardin dont le nom scientifique est Cicindela japonica Motschulsky, j'ai pensé que l'histoire allait être basée sur cette quête du miniature, une version « dunes de sable-movie » où le héros part et se perd dans le sable ; un être infiniment petit par rapport à la force et à l'immensité du sable.
Mais finalement, l'homme, un monsieur tout-le-monde porté disparu depuis, ne se perd pas mais découvre une cabane isolée, et une femme à l'intérieur. Il ne sait pas encore que cette rencontre fortuite va le perdre à tout jamais, qu'il ne pourra plus ressortir de cette cabane. Car là-bas, commence un étrange manège, un éternel travail qui consiste à enlever tout le sable qui s'amoncelle sur et autour de cette cabane…
Derrière cet étrange labeur se cache un sujet essentiel, le temps : ce temps qui file et qui défile, et face au temps, l'homme qui n'est qu'un minuscule grain de sable perdu dans l'éternité. Face au temps qui défile, l'homme n'a plus aucun recours si ce n'est le travail, le travail et le recommencement de ce travail jusqu'à l'abrutissement total. le travail est là uniquement pour faire passer le temps et pour ne pas voir que l'homme est enchaîné malgré lui à sa vie. Quoi qu'il tente de faire, au final, il ne restera que le travail dans un perpétuel recommencement…
L'homme me fait penser à ce grain de sable qu'on enferme dans un sablier. Une fois que le sable est tombé, on retourne le sablier, et le sable continue à nouveau de retomber. L'homme, une fois son travail terminé, n'a d'autres choix que de recommencer à travailler…
Autre point : la relation qui petit à petit s'instaure entre l'homme et la femme. Avec une sensibilité toute universelle, les deux êtres enfermés dans une même cabane (que l'on pourrait assimiler à une prison) gardent leur distance, se méfient et s'épient. Je sens le rapprochement venir, je le souhaite même, mais l'homme a encore des velléités de départ, une fuite de ce qu'il considère une injustice et ne comprend pas que la femme continue à travailler inexorablement pour rien et pour un éternel recommencement. Mais homme et femme éprouvent des sentiments indéniables, c'est dans la nature et face à une promiscuité aussi rapprochée…
(« Bestoj, ni devas iom besti;
ne estas hom' spirit' aera,
sed apetito povas esti
la sola paradiz' surtera » Marjorie boulton - rimleteroj)
Le rapprochement entre ces deux êtres est formidablement décrit, et l'humanité qui s'y dégage apporte un sentiment de plus en plus uni et une mobilisation plus efficace dans l'effort pour combattre ces terrifiants grains de sable…
Pour conclure, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de scénario, mais le cauchemar est là (non, je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !), et le roman devient effectivement un indispensable de la littérature. « La femme des sables » est incontestablement l'un des plus grands romans de la littérature japonaise contemporaine, couronné au Japon par le prix Akutagawa (1962) et, en France, par le prix du Meilleur Livre Étranger (1967). Ce roman a été classé par l'Unesco parmi les « Oeuvres représentatives » du patrimoine littéraire universel.Je me suis longtemps demandé et me demande encore le sens de ce roman magistral. Sorte de "mythe de Sisyphe" réactualisé. Dans chaque alvéole d'un terrain sablonneux, des gardiens surveillent que chaque occupant de son trou en évacue correctement le sable pour maintenir en vie cette sorte de village alvéolaire. Bien malgré lui, le protagoniste va échoir dans un de ces trous déjà occupé par une femme qui ne peut plus, à elle seule, en évacuer le sable. Et notre homme s'aperçoit vite que le piège s'est refermé sur lui. Après l'échec d'une évasion, il comprendra que son avenir sera de rester avec cette femme à travailler à extraire le sable. le sable s'infiltre absolument partout. Peu à peu va naitre une relation plus attendrie au sein du couple, moins conflictuelle.
Je me souviens du magnifique film éponyme de Teshigahara sorti peu de temps après le roman. Une des première images est celle où l'on voit cet homme capturer des insectes et les enfermer dans un bocal. Peu de temps après, il tombera dans le trou, se transformant donc lui-même en l'un de ses insectes dans son bocal. Ce constat amène plusieurs réflexions. L'homme est aussi un animal pris dans son piège. Notre existence se limite-t-elle à celle de Sisyphe, sans cesse recommencer la même tâche ? Accepter consciemment que ce soit le sens de notre existence, comme le pense Camus ? A relier au sens de l'absurde, cher à Kobo. L'absurdité de notre vie. (Là, je crois que Camus ne serait plus d'accord).
Abe Kobo, avec ce livre pose une des conditions essentielles du sens de la vie. de plus l'écriture est magistrale. On sent littéralement le sable s'infiltrer par tous les interstices.
On oublie trop souvent Abe Kobo dans les romanciers japonais à retenir.

nous sommes en plein mois d'août, un professeur prend trois jours de congé pour aller à la chasse aux insectes ; il espère trouver des Cicindèles-de-Jardin, nom scientifique Cicindela-japonica-Motchulsky mais son rêve d'entomologiste est de découvrir une espèce inconnue à laquelle il pourrait donner son nom. Après être descendu du train, il se dirige vers les dunes, en direction de la mer, où il a décidé de concentrer ses recherches. Il a fait grand mystère sur sa destination et sur le but de son escapade auprès de ses collègues qui, dès lors, penseront à une fugue sans que cela ne les inquiète lorsque la police les interrogera sur la disparition de celui-ci. Notre professeur en totale ignorance de ce qui l'attend, le soir venu accepte avec bonheur l'hébergement qui lui est offert auprès d'une jeune veuve du village enfoui dans le sable. Le lendemain il découvre avec horreur la vie qui sera la sienne, tous les jours il lui faut avec la femme, désensabler la maison. Kôbô Abé, d'une très belle écriture, au fil des jours, révèle les pensées profondes du professeur. Kôbô Abé a obtenu pour La femme des sables le prix Akutagawa en 1962 au Japon et le prix du Meilleur Livre Étranger en 1967

Je me suis longtemps demandé et me demande encore le sens de ce roman magistral. Sorte de "mythe de Sisyphe" réactualisé. Dans chaque alvéole d'un terrain sablonneux, des gardiens surveillent que chaque occupant de son trou en évacue correctement le sable pour maintenir en vie cette sorte de village alvéolaire. Bien malgré lui, le protagoniste va échoir dans un de ces trous déjà occupé par une femme qui ne peut plus, à elle seule, en évacuer le sable. Et notre homme s'aperçoit vite que le piège s'est refermé sur lui. Après l'échec d'une évasion, il comprendra que son avenir sera de rester avec cette femme à travailler à extraire le sable. le sable s'infiltre absolument partout. Peu à peu va naitre une relation plus attendrie au sein du couple, moins conflictuelle.
Je me souviens du magnifique film éponyme de Teshigahara sorti peu de temps après le roman. Une des première images est celle où l'on voit cet homme capturer des insectes et les enfermer dans un bocal. Peu de temps après, il tombera dans le trou, se transformant donc lui-même en l'un de ses insectes dans son bocal. Ce constat amène plusieurs réflexions. L'homme est aussi un animal pris dans son piège. Notre existence se limite-t-elle à celle de Sisyphe, sans cesse recommencer la même tâche ? Accepter consciemment que ce soit le sens de notre existence, comme le pense Camus ? A relier au sens de l'absurde, cher à Kobo. L'absurdité de notre vie. (Là, je crois que Camus ne serait plus d'accord).
Abe Kobo, avec ce livre pose une des conditions essentielles du sens de la vie. de plus l'écriture est magistrale. On sent littéralement le sable s'infiltrer par tous les interstices.
On oublie trop souvent Abe Kobo dans les romanciers japonais à retenir

Fabuleux tour de force d'Abé Kôbô, on est soi-même pris au piège dans ce sable mouvant, on angoisse, on a du mal à respirer, on cherche l'issue, l'échelle pour remonter, on sent l'absurdité de la situation. Mais petit à petit on est fasciné on s'intéresse...on aime... une femme étrange, résignée, érotique et attirante...
Admirablement écrit ce roman ne cesse de m'interroger et a un gout entêtant !

(et ce puiseur de sable n'est-il pas finalement semblable au contrôleur des poids et mesures de Giraudoux, qui passera sa vie à attendre sa prochaine mutation ?)

à ajouter à ma liste de "livres recommandés" lisible ici : http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2014/06/26/liv...