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19/06/2025

Pompidou revisité

il y a beaucoup de choses des années 50 des années Gaullistes, des années Mitterandistes (dont on sait maintenant qu'il était proche de la cagoule et des mouvement fascistes des années 30, puis a travaillé pour Pétain, avant sentant le vent tourner de se faire paser pour Résistant, et qui fut plus tard le grand assassin et fossoyeur de la gauche et des luttes socialistes), des années anti-tabac (dont on comprend maintenant que c'était une grande psy-op ayant pour but de voir si on pouvait par la peur, la propagande obsédante, et la culpabilisation, transformer les gens, en esclaves et en perroquets bien soumis, ce qui allait servir pour le Covid, et le Covid pour le "Great Reset". que donc on ne comprend que maintenant. On comprend donc aussi des mesures qui n'étaient que des préparation, des premières étapes en vue d'une stratégie planétaire idéologique à long terme.

Ainsi les mesures de Pompidou (ex-directeur de la banque Rothschild ...)
En tant qu'homme Pompidou était non seulement très cultivé, littéraire, mais profondément humain, mais ça n'empêche pas, la preuve !

Georges Pompidou a préparé la France à la mise sous tutelle du Grand Capital international ….

Il est nommé maître des requêtes honoraire au Conseil d'État en 1946 et demeure un collaborateur du général de Gaulle pendant la « traversée du désert » de celui-ci, tout en assurant les fonctions de directeur général de la banque Rothschild. En 1958, il est nommé directeur de cabinet du général, appelé à la présidence du Conseil, et participe à l'élaboration de la Constitution de la e République. (laquelle on ne sait pas !) De 1959 à 1962, il est membre du Conseil constitutionnel.

En 1962, Charles de Gaulle, président de la République, le nomme Premier ministre, fonction qu'il exerce durant plus de six ans, soit le plus long passage à Matignon de la e République. Souhaitant moderniser le pays et notamment son industrie, il met en place la politique d'aménagement du territoire (création de la DATAR, projet de nouvel aéroport international « Paris Nord », premier plan neige, développement du réseau autoroutier, ), et lance des projets comme le plan Calcul et le Concorde. Par ailleurs, il réinstaure la police nationale et crée l'ANPE. Lors de la crise de Mai 68, il conduit des négociations qui aboutissent aux accords de Grenelle ; après la victoire du parti gaulliste aux législatives qui suivent, il est remplacé par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement. Il se met alors « en réserve de la République » et siège comme député du Cantal. Avant le référendum constitutionnel de 1969, il fait part de son souhait de se présenter à une élection présidentielle à venir.

À la suite de la démission du président de Gaulle consécutive à l'échec du référendum, il se porte candidat à l’élection présidentielle anticipée : il est élu président de la République avec 58,21 % des suffrages exprimés au second tour, face au président par intérim, le centriste Alain Poher. Étant le premier à incarner la e République après le départ de son fondateur, il poursuit la présidentialisation du régime en continuateur du gaullisme. Il nomme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas mais, peu enthousiaste envers son désir de « Nouvelle société », il l'évince trois ans plus tard, le remplaçant par Pierre Messmer, plus conservateur. Il gouverne avec la majorité gaulliste acquise en 1968 et renouvelée en 1973.

Dans le contexte de la forte croissance des dernières années des Trente Glorieuses, Georges Pompidou continue sa politique de modernisation, symbolisée par l'utilisation présidentielle du Concorde, la naissance de grands groupes industriels et le lancement du projet de train à grande vitesse (TGV). L'État investit fortement dans les secteurs de l'automobile, l'agroalimentaire, la sidérurgie, les télécommunications, le nucléaire ou encore l'aéronautique et l'aérospatial. Il crée également le SMIC et le ministère de l'Environnement. Sa politique étrangère, pragmatique bien qu'inscrite dans le principe gaulliste d'indépendance de la France, est marquée par un réchauffement des rapports avec les États-Unis de Nixon, ainsi que par d'étroites relations avec l'URSS de Brejnev, par le lancement du Serpent monétaire européen et par la relance de la construction européenne, par l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, idée à laquelle s'opposait son prédécesseur à l’Élysée.

Bien qu'affaibli par un cancer caché aux Français, il continue d'exercer ses fonctions jusqu'à sa mort, qui intervient deux ans avant la fin de son mandat. Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort — après Sadi Carnot, Félix Faure et Paul Doumer — et le seul sous la e République. Après un nouvel intérim d’Alain Poher et une élection présidentielle anticipée, ses ministres Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac deviennent respectivement président de la République et Premier ministre.

Passionné d'art contemporain, son nom demeure connu mondialement pour le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dont il a lancé la création, qui est inauguré en 1977 et qui répand ensuite ce nom avec ses antennes de Metz, de Malaga, de Bruxelles, de Shanghai, de Séoul et de Médine. Un musée Georges-Pompidou lui est également consacré dans sa ville natale.

Le patronyme occitan Pompidor [pɔm.pi.ˈdu] (francisé en Pompidou) désigne celui « qui est originaire du Pompidou », nom porté par plusieurs écarts dans la région, notamment à Glénat (Cantal), dont un hameau est sans doute le berceau de la famille de Georges Pompidou, mais aussi à Soturac (Lot), Millau (Aveyron), ainsi que plusieurs lieux en Corrèze, et la commune du Pompidou en Lozère[1]. Le toponyme désignerait un palier ou un petit plateau, une hauteur au sommet aplati, formé sur le verbe pompir (« frapper du pied ») avec le suffixe -idor (souvent francisé en -idou)[2]. On trouve aussi des formes différentes avec le suffixe -ador, comme Pompadour en Limousin[3].

Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol et concepteur d'un dictionnaire bilingue, conseiller municipal à Albi[4],[5],[6], décoré de la Légion d'honneur, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014)[7], agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (1922-2015), agrégé de grammaire et inspecteur général de l'Instruction publique

Années de formation

Il commence sa scolarité à Albi, où son père a été nommé[12]. Jeune homme dilettante mais élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1927[13]. Après avoir passé son baccalauréat au lycée Lapérouse d'Albi, il étudie en classes préparatoires littéraires au lycée Pierre-de-Fermat de Toulouse, puis à Paris au lycée Louis-le-Grand aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire. Hostile à l'Action française, il milite à la LAURS (faisant parfois le coup de poing avec des militants de la droite nationaliste

Admis en 1931, avec le rang de 8e ex æquo[14] à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, il est reçu premier à l’agrégation de lettres en 1934[15].

Carrière de professeur

À partir de 1935, il enseigne comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième au lycée Saint-Charles de Marseille. En 1938, il est nommé à Paris au lycée Henri-IV[18], où il est chargé de classes de lettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.

Seconde Guerre mondiale

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1940, au régiment d'infanterie alpine. Parlant allemand, il est nommé officier de renseignement dans son régiment qui opère en Allemagne, en Alsace, en Bretagne et enfin lors des combats de la Somme. Il est décoré de la Croix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après la bataille de France et revient alors donner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV[19].

Pendant l'Occupation, se tenant à l'écart de tout engagement, il travaille à l’édition critique de Britannicus[20] et envisage d'écrire des scénarios.

Parcours politique

Libération

À la Libération, il est professeur d'hypokhâgne (professeur de classes préparatoires littéraires) au lycée Henri-IV.

Il obtient, en , par le biais d'un ami gaulliste, René Brouillet (qu'il a connu à l'École normale supérieure[21]), un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française dont il devient progressivement un homme de confiance.

Après le départ du général de Gaulle en , il entre, avec l'appui d'un ami, René Fillon,

à la banque Rothschild en 1954 ; il occupe ce poste jusqu'en 1958.

Restant en bons termes avec le général, il ne semble plus faire de politique et mène une vie culturelle riche.

Débuts sous la e République et la présidence de Charles de Gaulle

Premier ministre

Après le référendum du 8 avril 1962 approuvant les accords d'Évian, il est nommé Premier ministre le . C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder à Michel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand, à l'été 1962, il mit sa démission en jeu pour obtenir du général de Gaulle la grâce du général Jouhaud, l'un des putschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort[25].

Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Georges Pompidou exerce en pleine période des Trente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance économique, et reste, aux yeux d'une partie des Français, le symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. Son nom est lié, au XXIe siècle, à l'industrialisation du pays[26].

 

Deuxième gouvernement

traité de l'Élysée le (Georges Pompidou est assis à la gauche de Charles de Gaulle).

Les élections législatives anticipées qui font suite à la dissolution et au référendum, les 18 et , marquent une importante victoire pour la majorité[28], avec 233 sièges sur 482 pour les gaullistes de l'UNR-UDT et 35 pour leurs alliés Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing, représentants de la tendance libérale (au sens économique). Pompidou forme alors son deuxième gouvernement, le , qui dure jusqu'en 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier.

Georges Pompidou se positionne alors progressivement comme le dauphin potentiel du général de Gaulle, et multiplie les déplacements seul à l'étranger (en dehors des fois où il accompagne le président de la République) : en Turquie du 15 au , au Japon du 6 au , en Suède du 7 au suivant, au Pakistan et en Inde du 5 au . Il visite également les futurs sites du centre d'expérimentation nucléaire du Pacifique sur les atolls de Mururoa et Fangataufa en Polynésie française, du 25 au . Du 17 au , conformément à l'article 21 de la Constitution, il remplace de Gaulle, hospitalisé alors pour une opération de la prostate, pour présider les conseils des ministres. Fidèle du président, il défend avec véhémence les institutions de la Cinquième République face à ses opposants dont François Mitterrand, auquel il répond notamment lors d'une séance houleuse à l'Assemblée nationale le  : « Vous restez profondément fidèle à la conception de la e République qui mettait la totalité des pouvoirs dans l'Assemblée nationale et faisait du pouvoir exécutif une simple délégation consentie, pour un moment, par les groupes de l'Assemblée à un rassemblement hétérogène et passager baptisé « gouvernement ». L'événement a glissé sur vous sans laisser sa trace et, pourtant, il est jalonné par les désastres et quelquefois les déshonneurs que nous a valus l'incapacité fondamentale à laquelle on se condamne en prétendant fonder l'État et la politique de la France sur les divisions », qu'« il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sur les rives paisibles de l'opposition, comme les émigrés de l'Ancien Régime sur les rivages de l'Angleterre » ou encore que « l'avenir n'est pas à vous [l'opposition]. L'avenir n'est pas aux fantômes »[29].

La politique de son gouvernement est tout d'abord marquée par le développement de l'aménagement du territoire et des grands équipements directement planifiés par l'État, avec la création le de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), de la politique des métropoles d'équilibre et de la Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (dite Mission Racine) la même année[30] ; le lancement en 1964 du projet de construction d'un nouvel aéroport international en région parisienne à Roissy-en-France baptisé « Paris Nord » ; la création toujours en 1964 des préfets de région ; la décision (appliquée en 1968) de réorganiser l'Île-de-France avec l'éclatement des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise en sept nouveaux départements (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) ; le « plan neige » de 1965 ; la définition de la politique des villes nouvelles ou encore l'essor du réseau autoroutier dont la longueur quadruple en deux ans, passant de 126  en 1958 à 658  en 1965[31]. La France est également en plein essor industriel, l’indice de la production industrielle (base 100 fixée en 1959) s'établissant à 140 en 1965, avec notamment le lancement du premier satellite français, Astérix, le , symbole de l'entrée du pays dans le cercle des puissances spatiales[32]. Sur le plan économique et financier, que Georges Pompidou considère comme faisant partie de son « domaine réservé » de Premier ministre, cette période est marquée par un retour à la stabilité financière et monétaire, avec le passage d'une balance des paiements déficitaire de 275 millions de dollars américains en 1958 à un excédent de 5 milliards en 1965, et la dette extérieure est ramenée de 2,9 milliards de dollars en 1959 à 500 millions en 1965.

Quatrième gouvernement

En ce qui concerne la gestion gouvernementale, il demande et obtient en de l'Assemblée nationale, et malgré une vive opposition à gauche mais aussi au sein même de la majorité (le ministre de l'Équipement et du Logement Edgard Pisani démissionne dès le lendemain de l'annonce en conseil des ministres de cette décision), de faire jouer l'article 38 de la Constitution et donc de pouvoir légiférer par ordonnances dans des domaines économiques et sociaux jusqu'au . Cette mesure vise notamment à préparer rapidement l'économie française à la suppression totale des barrières douanières intervenant au sein de la Communauté économique européenne (CEE) à compter de juillet, mais aussi à

régler le problème du déficit de la Sécurité sociale (c’est lui qui a commencé le démentèlement et la privatisation de la Sécu ! - et forcé les gens à payer des mutuelles privées) et celui de la participation des salariés au capital de leur entreprise, thème cher tant au général de Gaulle qu'aux gaullistes de gauche : ceux-ci critiquent vivement le conservatisme du Premier ministre en matière sociale. Les ordonnances permettent alors la création de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) afin de prévenir le retour du chômage en France (il touche à cette époque 430 000 personnes, soit 2 % de la population active), de rendre obligatoire la participation des salariés aux résultats dans les entreprises de plus de 100 salariés ou encore une réforme de la Sécurité sociale (création de trois caisses à la gestion autonome à l'exception d'une trésorerie unifiée et directement supervisée par le gouvernement : Caisse nationale d'assurance maladie CNAM, la Caisse nationale d’assurance vieillesse CNAV et la Caisse nationale des allocations familiales CNAF). Quoi qu'il en soit, ce « passage en force » entraîne le dépôt le par les députés communistes d'une motion de censure qui n'est rejetée qu'à huit voix près (236 pour, la majorité absolue étant fixée à 244), et une grève générale contre les pouvoirs spéciaux est organisée le . Les cantonales de confirment l'avancée opérée par la gauche dans l'électorat.

Crise de Mai 68 et démission

Mais le quatrième gouvernement Pompidou est surtout marqué par les événements de Mai 68. Rentré précipitamment d'un voyage officiel en Afghanistan du fait de l'aggravation de la situation le 11 mai, Georges Pompidou s'affirme comme un partisan de l'apaisement, de la négociation avec les syndicats et gère directement la crise en se substituant, avec le président, au ministre de l'Intérieur Christian Fouchet. Il décide ainsi seul de la réouverture de la Sorbonne le 11 mai, prend toutes les décisions avec ses principaux collaborateurs (Jacques Chirac, Pierre Juillet, Édouard Balladur et Michel Jobert) durant l'absence du général de Gaulle, en voyage en Roumanie du 14 au 18 puis à la suite de sa « disparition » de 24 heures à Baden-Baden du 29 au (Pompidou n'aura été informé du départ du général qu'à la dernière minute, vers 11 heures du matin le 29, et apprend que le gouvernement a perdu sa trace à 14  30 le même jour), prend l'intérim du ministère de l'Éducation nationale le 25 à la suite de la démission d'Alain Peyrefitte et ouvre le même jour des négociations avec les syndicats — avec l'aide de son secrétaire d'État à l'Emploi Jacques Chirac — pour aboutir aux accords de Grenelle le 27.

Après le retour à Paris de Charles de Gaulle le 30 mai, il lui présente sa démission, considérant le fait que le président ait pris contact avec l'armée (le général Jacques Massu à Baden-Baden) sans l'avertir (alors que le Premier ministre est « responsable de la Défense nationale » selon l'article 21 de la Constitution) comme un désaveu personnel, mais le chef de l'État la refuse. La solution défendue depuis plusieurs jours par Pompidou pour sortir de la crise s'impose alors au général : la dissolution de l'Assemblée nationale et l'ajournement du référendum sur l'université que de Gaulle souhaitait organiser depuis le . En attendant les élections législatives anticipées des 23 et , Pompidou remanie en profondeur son gouvernement. Tous ses membres, sauf André Malraux, se présentent dans une circonscription aux législatives. Le Premier ministre est sorti renforcé de la crise[36] et des élections législatives qui sont marquées par un véritable raz-de-marée gaulliste : l'Union pour la défense de la République (UDR), nouveau nom du parti gaulliste, obtient à elle seule la majorité absolue avec 294 sièges sur 485, une première en France, et en tout, la majorité dispose de 367 députés, tandis que de nombreuses personnalités de l'opposition sont battues, dont Pierre Mendès France. Pompidou entretient ensuite des relations de plus en plus tendues avec Charles de Gaulle et se montre réservé face à certains grands projets du chef de l'État tel que le référendum sur la participation. Il présente une nouvelle fois sa démission, comme le veut la tradition, après le résultat des législatives le er juillet 1968 mais de Gaulle fait mine dans un premier temps de la refuser tout en confirmant cinq jours plus tard le départ de Pompidou. Celui-ci est officiel le , le président de la République écrivant à son ancien chef de gouvernement en acceptant sa démission qu'il doit « se sentir prêt à accomplir toute mission et à assurer tout mandat qui pourrait un jour lui être confié par la nation ». Il est remplacé le même jour par Maurice Couve de Murville[37]. Étant resté à Matignon plus de six ans, Georges Pompidou est en 2024 le Premier ministre français resté le plus longtemps en fonction sous un régime républicain[38].

« En réserve de la République »

Conseiller municipal de Cajarc (Lot) depuis 1965, élu député du Cantal au premier tour le avec 80 % des suffrages exprimés, Georges Pompidou siège alors pour la première fois réellement à l'Assemblée nationale où il prend la présidence d'honneur du groupe UDR, mais se tient à l'écart des travaux parlementaires, alors que les gaullistes de gauche ont pris l'ascendant au sein du gouvernement[39].

Lorsque Georges Pompidou, lors d'un voyage à Rome en , est interrogé sur la façon dont il voit son avenir, il répond : « Ce n'est un mystère pour personne que je serai candidat à une élection à la présidence de la République quand il y en aura une, mais je ne suis pas du tout pressé »[40]. Cet « appel de Rome » lui vaut les critiques de nombreuses personnalités gaullistes et est considéré comme un facteur de l'échec du référendum de 1969, les Français ayant perçu une alternative au général de Gaulle. Son amitié avec Louis Vallon, déjà malmenée par leurs divergences sur la participation, n'y survit pas.

C'est aussi à cette époque post-68 qu'éclate l'affaire Marković (le garde du corps d'Alain Delon assassiné) où l'on tente de compromettre [qui ? Pour empêcher son élection à la tête de l’État, pour quelles raisons?]sa femme en faisant circuler des rumeurs à son sujet (on parle de photos d'orgies où Claude Pompidou, sa femme, figurerait, photos qui se sont révélées être des faux grossiers). Blessé à l'extrême, il reproche à l’Élysée de ne pas l'avoir averti, et surtout à René Capitant, alors Garde des Sceaux, d'avoir laissé cette rumeur déshonorante, basée sur les paroles d'un voyou, se propager. C'est le point de rupture définitif entre le Général et Pompidou.

Élection présidentielle de 1969

Article connexe : Élection présidentielle française de 1969.

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Après l'échec du référendum d'avril 1969, le général de Gaulle démissionne de ses fonctions et une élection présidentielle anticipée est organisée.

Georges Pompidou se déclare candidat le [41]. Il obtient aussitôt le ralliement de l'UDR. Seule une partie des gaullistes de gauche, derrière René Capitant (qui envisage même un moment de se présenter) et Louis Vallon, ne le soutiennent pas. Ce dernier sera ensuite exclu de l'UDR pour avoir publié après l'élection un virulent pamphlet contre Pompidou, L'Anti-de Gaulle.

Valéry Giscard d'Estaing, dirigeant de la Fédération nationale des républicains indépendants, cherche à susciter la candidature d'Antoine Pinay, qui se récuse, puis rencontre Alain Poher, avant de rallier Georges Pompidou le . Ayant ainsi reconstitué l'ancienne majorité, l’ancien Premier ministre du Général s'attache à réaliser une ouverture en direction des centristes : René Pleven, Joseph Fontanet et Jacques Duhamel répondent à son appel.

 

Président de la République

Georges Pompidou est investi président de la République vaguement à un moment donné de l’année 1969 probablement [42]. Le même jour (sic!!), il nomme Jacques Chaban-Delmas comme Premier ministre, fonction que celui-ci occupe jusqu'au  ; Pierre Messmer est ensuite chef du gouvernement jusqu'au . Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de la Communauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est la relance de La Haye. Si la défense des intérêts nationaux de la France est prioritaire, il se montre sincèrement europhile, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite[43].

Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard des États-Unis et

de la Grande-Bretagne dont il accepte l'entrée dans la Communauté économique européenne (CEE) dont De Gaulle n’avait jamais voulu. (visiblement en 1969)

Au niveau national, Georges Pompidou entend « moderniser » la France. Il continue la modernisation économique et l'industrialisation (avec le lancement ou la concrétisation de grands projets français ou européens, tels le consortium Airbus ou le TGV), tout en devant faire face à des conflits sociaux et aux premiers contrecoups du choc pétrolier de 1973.

Amoureux de l'automobile, il soutient son développement déjà largement entamé dans les années 1960. Il s'attarde longuement au Salon de l'automobile et héroïse la victoire de Matra aux 24 Heures du Mans 1972[45]. Son nom est associé à la voie Georges-Pompidou sur la berge droite de la Seine inaugurée en 1967 et il fait accélérer la réalisation du boulevard périphérique qui est achevé en 1973. C'est cependant à tort qu'on lui attribue généralement la paternité du plan autoroutier pour Paris qui a principalement été conçu par les services techniques, les architectes et urbanistes de la ville de Paris.

Toutefois, devant la progression des accidents de la route, il crée le Comité interministériel de la sécurité routière[45]. Sa vision est souvent résumée à la formule « Il faut adapter la ville à l'automobile » alors qu'il déclarait en fait le , de manière plus nuancée : « La voiture existe, il faut s'en accommoder et il s'agit d'adapter Paris à la fois à la vie des Parisiens et aux nécessités de l'automobile à condition que les automobilistes veuillent bien se discipliner »[45].

À la suite de son discours de Chicago le , qu'il conclut en évoquant « les devoirs de solidarité qu'implique la sauvegarde de la maison des hommes », il crée le ministère de l'Environnement, confié à Robert Poujade, faisant de la France le deuxième pays dans le monde à avoir un ministère de ce type après le Royaume-Uni[46]. Il s'oppose aussi à l'abattage des arbres le long des routes.

Il favorise la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie[47]. Dans le même temps, il lance les premiers labels et appellations d'origine.

Saisi en référé par l'avocat René Floriot représentant le président Pompidou, le Tribunal de grande instance de Paris a, en 1970, interdit au journal L'Express de publier une publicité utilisant l'image du président de la République. La photo prise pendant les vacances présidentielles en Bretagne montrait Georges Pompidou à bord d'un bateau équipé d'un moteur de marque Mercury, commanditaire de la publicité[réf. nécessaire].

Le , lors d'une conférence à l'Institut d'études politiques de Paris, Georges Pompidou cite Charles Maurras en affirmant : « quelqu'un qui n'a jamais été mon maître à penser, tant s'en faut, Charles Maurras a, dans Kiel et Tanger, dès 1910, prévu le monde actuel »[48],[49].

Grandes étapes de sa présidence

Gouvernement Jacques Chaban-Delmas ( - )

  • 1969 :
    •  : Chaban-Delmas présente son programme « la nouvelle société » reposant sur l'élargissement des libertés publiques, la participation dans les entreprises, l'accroissement des pouvoirs régionaux et le développement de la solidarité.
    • 8 août : dévaluation du franc de 12,5 %.
    • 16 septembre : dans son discours de politique générale, le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, exprime le souhait d'organiser une compétition véritable entre les deux chaînes de télévision de l'ORTF ; ce discours se traduit par la création de deux unités autonomes d’information puis par deux directions distinctes.
    • décembre : loi sur l'actionnariat ouvrier chez Renault[50], inauguration de la première ligne de RER (Nation-Boissy Saint-Léger), abandon par la France de la filière graphite-gaz pour la filière nucléaire.
    • 15 décembre : passionné par la culture et l'art, Georges Pompidou annonce la création d'un centre d'art contemporain à Paris, qui porte aujourd'hui le nom de Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.
  • 1970 :
    • 7 janvier : loi instituant le SMIC à la place du SMIG.
    • février : visite officielle aux États-Unis[51].
    • 28 février : discours de Chicago considéré comme celui fondateur sur l'environnement[52].
    • 4 juin : loi « anticasseurs »[53].
    • 2 juillet : déclaration de Georges Pompidou à propos de l'ORTF selon lequel l’« information doit être libre… indépendante… et impartiale ». Il rappelle aux journalistes de l’ORTF que leur parole « engage la France ».
    • 17 juillet :
    • pour contrecarrer les enquêtes journalistiques de plus en plus pressantes autour de sa santé (voir infra), Pompidou fait voter la loi instituant l'article 9 du Code civil qui garantit à chacun le « droit au respect de sa vie privée » [54] et de nouveaux articles du Code de procédure pénale punissant les atteintes à ce droit.
    • Fusion des trois constructeurs aéronautiques publics français (Sud-Aviation, Nord-Aviation et SEREB) pour former la Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS ou « Aérospatiale »). Celle-ci s'associe la même année avec l'allemand Deutsche Airbus pour créer le consortium (sous forme de GIE) Airbus.
    • 9 novembre : décès du général de Gaulle à Colombey les Deux Églises. Pompidou s'adresse aux Français et commence son discours magistralement : « Le général de Gaulle est mort. La France est veuve. » Cérémonie à Notre-Dame de Paris en présence de nombreux chefs d'État.
  • 1971 :
    • janvier : remaniement ministériel
    • 23 juin : les six pays membres de la Communauté économique européenne (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, France, Luxembourg) acceptent l'adhésion du Royaume-Uni.
    • 23 novembre : grâce présidentielle accordée au fugitif Paul Touvier. Cette mesure déclenche une tempête. Pompidou se justifie, lors d'une conférence de presse le , en citant, au détour de ses explications[55], une expression (« les Français ne s'aimaient pas »), qui avait par ailleurs été utilisée en 1916 par Charles Maurras dans le titre d'un de ses livres, Quand les Français ne s'aimaient pas, dans un contexte totalement différent.

Gouvernements Pierre Messmer ( - )

Maurice Tournade.

    • 12 juin : l'horloger Lip dépose son bilan. L'usine de Besançon est occupée.
    • 25 août : rassemblement à La Cavalerie de 80 000 personnes[58] organisé par les Paysans-travailleurs contre l'extension du camp militaire du Larzac.
    • 17 octobre : premier choc pétrolier causé par la décision des pays de l'OPEP d'augmenter considérablement le prix du pétrole brut et de frapper d'embargo les alliés d'Israël à la suite du déclenchement de la guerre du Kippour. La France, non concernée par l'embargo, se rend compte de sa dépendance énergétique.
    • 24 octobre : ajournement de la réforme du quinquennat.
    • 4 décembre : un journaliste du Canard enchaîné découvre des agents des renseignements généraux déguisés en plombiers en train de placer des micros dans leurs nouveaux locaux.
    • 20 décembre : adoption de la loi Royer limitant l'ouverture des grandes surfaces.
    • 22 décembre : les pays arabes diminuent de 25 % les exportations de pétrole et augmentent le prix du baril de 17 %. Le prix du baril brut de pétrole passe de 5,092  à 11,651 . La facture française passera de 17 à 123 milliards de francs.
    • fin décembre : la France compte 421 000 chômeurs (2,7 % de la population active). (suite à quoi Pompidou dit qu'il n'en dors plus la nuit, que dirait-il maintenant !
  • 1974 :

Avant son élection à la présidence de la République, Georges Pompidou se plaint de fatigues et de maux de tête, puis de saignements de nez et d'états grippaux. Des examens révèlent qu’il est atteint par la maladie de Waldenström.

À partir de début 1973, la maladie et ses traitements rendent son visage très gonflé et ralentissent sa démarche[60]. Son changement d’apparence surprend lors de ses entretiens avec des dirigeants étrangers, notamment en avec Léonid Brejnev et en avec Richard Nixon. Malgré les pressions, la presse française évoque la santé du président[61]. Il se consacre alors surtout à la politique étrangère, limite ses déplacements et délègue de plus en plus, notamment au secrétaire général de la présidence de la République, Édouard Balladur[62],[63].

Alors que les rumeurs sur son état de santé se multiplient, la communication de l'Élysée se veut rassurante. De simples « grippes » sont évoquées[60]. Lors d'une conférence de presse, Georges Pompidou annonce même qu'il envisage de briguer un second mandat en 1976[64]. Les hypothèses sur une démission anticipée du président se renforcent[61],[65]. Un communiqué du fait état d'une « lésion bénigne d'origine vasculaire, située dans la région ano-rectale, et hyperalgique par intermittence », la maladie de Waldenström étant caractérisée par des hémorragies importantes[66].

Georges Pompidou meurt finalement dans son appartement parisien du deuxième étage de l'hôtel d'Hesselin, au 24 quai de Béthune sur l'île Saint-Louis, le à 21  à l'âge de 62 ans[67]. Sa mort est annoncée le soir même[68].

par la suite pendant une semaine la RADIO ne diffusa que de la musique classique

Après une cérémonie en l'église Saint-Louis-en-l'Île, il est inhumé le à Orvilliers, dans la plus stricte intimité (seulement une vingtaine de personnes) et un grand dépouillement, sans fleurs, ni couronnes, ni monument funéraire. Une simple dalle de pierre est mise en place, comme il l'a souhaité dans son testament rédigé Dieu sait quand, c'est censuré par la wikipédia ses obsèques sont célébrées à la cathédrale Notre-Dame de Paris, lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque de Paris, le cardinal François Marty, en la présence d'une cinquantaine de chefs d'État[69],[70].

Orvilliers où le couple possédait une maison de campagne.

Une polémique se développe ensuite au sujet du secret tenu autour de sa maladie, et la classe politique « convient » alors que les futurs présidents de la République devront rendre compte de leur état de santé (François Mitterrand, qui s'était engagé durant sa campagne de 1981 à publier des bulletins de santé réguliers, dissimulera lui aussi, après son accession au pouvoir, la gravité de la maladie dont il souffrait)[6

De nombreuses voies de circulation et établissements scolaires ont été baptisés au nom de Georges Pompidou, en France et dans d'autres pays. En , 537 lieux sont baptisés du nom de l'ancien président (places, rues, )[78]. Le parc Georges-Pompidou est un espace vert de six hectares, situé dans le secteur 4 de Grenoble.

Le centre d'art contemporain parisien qu'il avait annoncé dès 1969 est construit sous la présidence de son successeur Valéry Giscard d'Estaing et inauguré en 1977, sous le nom de Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, plus couramment « centre Georges-Pompidou » ou « centre Pompidou ». Son patronyme est repris pour les différentes antennes du centre à travers le monde : le Centre Pompidou-Metz en 2010, le Centre Pompidou Málaga en 2015, le Centre Pompidou West Bund Museum de Shanghai en 2019, le Kanal - Centre Pompidou de Bruxelles en 2024, le Centre Pompidou Hanwha Séoul prévu pour 2025 et le Centre Pompidou Al-Ula annoncé pour 2027. Le nom de l'ancien président est également donné à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, ouvert en 2000. En 2025, la bibliothèque du Conseil d'Etat est renommée en son hommage[79].

Trente-cinq ans après sa mort, en , un sondage BVA indique que 74 % des Français jugent favorablement son action à la présidence de la République, moins que Charles de Gaulle, mais plus que les autres présidents de la e République[80] Le village natal de Georges Pompidou, Montboudif, a reçu pendant de longues années et jusqu'en 1995, six mois avant sa mort en , la visite de François Mitterrand. Selon le sénateur Michel Charasse, « je le déposais devant la mairie-école et il me demandait de le laisser, se souvient le sénateur, quand il revenait au bout d'un quart d'heure il se contentait de dire : « Quand même quel destin extraordinaire »[81]. Montboudif accueille un musée à sa mémoire depuis le trentième anniversaire de son élection, en 1999[82].

Les papiers personnels de Georges Pompidou sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 555AP[71].

Une sculpture de Victor Vasarely, nommée Hommage à Georges Pompidou, se situe au centre Georges Pompidou. L'original de la sculpture est au musée Georges-Pompidou de Montboudif[82]

Bibliographie

Ouvrages généraux

Filmographie

Personnage secondaire

Le 22 sept 1969 Affaire Russier, suite à question d’un journaliste après un long silence il cite un poème d’Eluard « ceux qui sont morts pour avoir aimé »

Œuvres :

Anthologie de la poésie française, éd. Hachette, 1961 avec en dernier chapitre, l’anthologie de l’anthologie, ses poèmes favoris, qui « le hantent »; rééd. avec la mention « Nouvelle Édition suivi d'un post-scriptum », Le Livre de poche o 2495, 1984.