30/11/2019
le néolibéralisme EST un fascisme
en complément de mon billet (que vous avez peut-être déjà lu, sinon j'en conseille la lecture):
Question rentabilité, travail, société, n'est-on pas en train de faire tragiquement fausse route ?
il appert de plus en plus qu'il y a eu un pervertissement de notre société et de nos valeurs à partir du moment où le tout-capitalisme a réussi à imposer le règne du terme "rentabilité " (terme tout à fait nouveau dans la langue française, il fut employé pour la première fois dans les années 20 - 1920 - à la tribune de la chambre pour désigner la capacité d'une terre de rapporter à son propriétaire - pas à l'agriculteur ! détail significatif ! ... - des rentes. Le journaliste qui rapportait ce terme était offusqué de cet étrange "barbarisme" et disait "après l'invasion des barbares voici l'invasion des barbarismes" !) et la recherche sacro-sainte de l'efficacité
(par exemple Hitler s'est distingué des autres massacreurs par un souci d'efficacité....),
considérée comme une DEVOIR, plus important que tous les devoir moraux et que tout ce dont était fait la nature humaine, ce basculement de civilisation était lourd de conséquences, comme on l'a vu, et comme on n'a pas fini de le voir.
Mantenant lisez ci-dessous une démonstration que le néolibéralisme est un fascisme :
03/03/2016 Par DANIEL ZIARKOWSKI :
J’ai appris que le néolibéralisme est un totalitarisme car il frappe chacune des sphères de notre société.
Si l’on considère que le fascisme est une aptitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par un groupe quelconque à son entourage, l’extrémisme néolibéraliste répond à cette définition du Larousse. En outre, le fascisme se définit aussi et surtout comme une action de toutes les composantes de l’Etat à sa seule idéologie totalitaire. Notre politique actuelle, depuis ces deux derniers quinquennats répondant à des actions politiques dénuées de tout sens, de tout but, de toute vérité compréhensible par le plus grand nombre en diminuant tout autant un maximum de valeurs qui furent et sont les fondements de toute république, la dénomination de gouvernement fascisant pourrait donc être évoquée.
Depuis 2007, l’Etat et donc le gouvernement, n’ont eu de cesse (tout en explosant le déficit budgétaire) de réaliser des coupes budgétaires sous le prétexte fallacieux de modernisation de leurs actions. Ces mêmes actions ne sont, donc, que l’application par l’Etat de l’action des entreprises (en particulier celles du CAC 40) dans un but évident de la diminution de la charge salariale (RGPP, Réate, réforme territoriale …) mais aussi donc, dans une supposée diminution des coûts de production, de rentabilité incontournable. En conséquence, l’Etat se désengage du public dont pourtant il se doit d’être au service avec de graves conséquences comme celles des plus démunis qui ont de plus en plus de difficultés tels l’accès aux soins, aux droits fondamentaux (programmes du FN qui a deviné la faille et s’y est engouffré d’où son score au niveau de cette part de la population).
Les discours publics récurrents depuis une décennie, ont donc créé une forme d’abstraction de l’humain au profit seul de la rentabilité en dehors de toute solidarité nationale d’où l’émergence de discours violents mettant en avant les principes de patriotisme, d’attachement à ce qui fut, du repli sur soit, à la notion de « nationalité » mise en danger. C’est donc l’émergence d’un repli identitaire qui fustige, de fait, ces personnes qualifiées d’assistées que l’ère sarkozienne a tant déclamée et continue à déclamer au travers des propos d’un Bruno Le Maire, d’un Guillaume Pelletier et tant d’autres.
Nos gouvernements successifs et, en général, les gouvernements des pays démocratiques, sont devenus sujets « lobbyant » de l’économie. L’Etat, de par cet entregent lobbyiste avec l’entreprise, n’appuie que « sa » réflexion sur ce principe économique et ce malgré l’affirmation hollandaise de « Mon ennemie c’est la finance ». Les toutes dernières lois en termes de sécurité, du travail, cet amendement ahurissant de dédouaner de toutes responsabilités financières les pollueurs … pour ne citer qu’elles, ne tendent, ouvertement qu’à la protection de l’économie au détriment et de la mise en péril du bien commun. Comme le clamait Margaret Thatcher « There is no alternative ! ».
Sur cette expression selon laquelle il n’y a aucune alternative, qu’il se faut donc être réaliste et rationnel, tout ce qui est proche d’une action ou d’une proposition humaniste est disqualifié par le discours gouvernemental et la menace du 49.3. L’humanisme devient donc une utopie en contradiction avec les préceptes économiques. L’histoire du pays n’a pu sa place d’enseignements qui est donc mise au rencart sous le prétexte de la nécessité. Encore une fois, l’action du néolibéralisme a créé des hydres qui se réclament de l’importance du passé dont les ZEMMOUR et FINKIELKRAUT furent les hérauts les plus retentissants ! Et pourtant, l’Etat, son gouvernement auraient du apprendre de l’Histoire !
A cet effacement de l’histoire, et qui pourtant dans un certain sens nous renvoie au XIXème siècle et à cette allégorie de CHAPLIN par ces « Temps Modernes », l’absence de performance dirige vers la disparition. On a induit dans l’esprit collectif, et on l’enseigne à nos enfants, que l’inefficacité est coupable, que chaque acte et action doivent être justifiés, que l’on doit démontrer ses objectifs appuyés sur une foultitude d’indicateurs qui sont « textes d’évangile » et donc que l’application d’une forme de théologie économique. Dieu est Argent ! Son enseignement fustige la créativité, l’esprit critique, l’intelligence humaine, et la morale, au seul profit de la table de la loi économique où le premier commandement est : rentabilité ! On a rompu la confiance et, par contre, on a emmené une part de la population vers cette sous-culture.
Aujourd’hui l’humanisme a été mis au rencart ! Le néolibéralisme est effectivement fasciste, l'humanité se doit être économique. Comme le clamait Eric WOERTH dans sa présentation de sa loi pour les retraites, un ouvrier s'use. L'humain est devenu un outil qui s'use et que l'on met au rebut. On se refuse à utiliser des mots qui sont pourtant la définition de ce qu'est ou ressent l'homme comme l'usure au lieu de fatigue, comme la rentabilité au lieu du professionnalisme, comme un coût au lieu de richesse, comme un frein au lieu de levier, comme une économie à la place d'une vie ou de la compétence.
"ce n'est pas la France dans laquelle j'ai été éduqué" (moi non plus) :
https://ru-clip.net/video/I218JLUT6RA/j%C3%A9r%C3%B4me-rodrigues-%C2%AB-les-gilets-jaunes-ce-n%E2%80%99est-que-le-d%C3%A9but-les-16-et-17-novembre-seront-%C3%A9normes-%C2%BB.html
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