26/05/2023
la mort passée des autres ou celle à venir de nous-même - toujours ce lâche soulagement recherché à coup de sophismes et d'égoïsme
Comment voulez-vous que j’ »accepte » ; ça c’est quelque chose que fait l’égoïsme humain quand il est entouré, qu’il a d’autres êtres aimés, du bonheur, de la chaleur, etc, pour se raccrocher (et se droguer….), alors on finit par s’asseoir sur le cadavre des autres, secrètement soulagé de ne plus souffrir, en habillant ça de temps en temps d’une douce et confortable (le confort du bonheur et de l’amour qui vous reste) « tristesse », comme dans les pages d’André Comte-Sponville, se flatter, transformer, en une alchimie en fait nullement magique, l’horreur en douceur parce qu’en fait on a évacué la réalité, on l’a remplacée par une image, et cette douceur n’est rien d’autre que le confort nombrilique qui a hypocritement pris sa place. Mais quand, comme moi, on n’a rien, il n’y a pas de carburant pour l’égoïsme humain, et on ne peut pas comme ça s’asseoir négligemment sur le cadavre de quelqu’un en oubliant que c’est un cadavre.
Commentaires sur une page de Comte-Sponville
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(je ne la reproduit pas, mais à quoi bon, c'est une page sur la mort des autres, avec le genre de discours et de sophismes qu'on a l'habitude d'entendre de nos jours sur ce sujet ! vous pouvez trouver ce genre de discours partout .....):
Eh oui il parle bien ! mais cette musique douce et apaisée, aussi trompeuse, bien évidemment, que l’hébétude du drogué, est bien entendu de la même nature que les éléphants roses de celui-ci, et également que le trompeur et paresseux soulagement - provisoire ! – du lâche et du Collaborateur ; le tout « armé », pour avoir l’air de tenir debout, des habituels sophismes, sans aucun fondement dans la réalité (il suffit de réfléchir un petit peu) qui ont pour but de donner une apparence de justification théorique à l’égoïsme, et surtout à l’infinie faiblesse du cœur (et du corps) humain, qui n’a d’égale que sa frivolité, et surtout son inconscience, et qu’on a, de nos jours, érigé en nouvelle religion, en catéchisme établi, que se chargent de faire régner les nouveaux « calotins » !
Notre société et son idéologie en vigueur ont envers la mort la même attitude que la France de Pétain envers les Nazis. Non seulement ils acquiescent de bon cœur aux volontés de l’oppresseur monstrueux, faisant de nécessité vertu, mais ils devancent ses désirs, même ils « en rajoutent » !
* Face à la mort la société (actuelle) est comme une armée stoïque en guerre : il faut remplir son devoir jusqu’au bout, il faut maintenir les apparences. L’air de rien, l’éthique ambiante est la même que celle des cadets du roi de Prusse ;
* « Elle a le sentiment d’avoir vraiment tout perdu maintenant qu’elle a perdu même son chagrin. » (Kénizé Mourad)
et les egoïstes absurdes veulent imposer leur déshumanisation à tout le monde en plus :
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