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05/04/2022

Binder et Hoche (et la suite) ça recommence - "ll'esprit de la modernité" qu'on vous disait !

Laura et Charlotte sont deux jeunes femmes. Elles sont porteuses de trisomie 21. Pour certaines ONG multipliant les recours à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), elles n’auraient pas dû naître. L’ECLJ est également une ONG et agit dans ces mêmes affaires à la CEDH, mais pour défendre la thèse inverse : il n’y a pas de sous-hommes, ni de « sous-femmes ». L’enjeu de ces affaires est crucial, tant au niveau humain que pour l'avenir de l’Europe et de la protection des droits fondamentaux de tous les êtres humains.

À l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, Laura et Charlotte se sont adressées chacune directement aux juges de la CEDH : elles expliquent ce qu’est la trisomie, comment elles la vivent, et demandent aux juges de les défendre par un jugement favorable. Regardez et partagez ces vidéos,

a CEDH se prononcera sur la question suivante : existe-t-il un droit d’avorter un enfant parce qu’il est trisomique ? Cette revendication est portée dans des affaires contre la Pologne, qui a fait le choix d’interdire la discrimination entre les enfants à naître : trisomiques ou non, handicapés ou non, ces enfants ont la même dignité.


De manière exceptionnelle, cinq anciens juges de la CEDH sont intervenus auprès de leur ancienne juridiction, en cosignant les observations écrites de l’ECLJ, qui est tierce-partie dans ces affaires. C’est une première à notre connaissance : cette intervention d’anciens juges n’est pas politique ou médiatique, mais judiciaire. Ils interviennent au soutien du droit à la vie des personnes handicapées.
Nos observations sont également cosignées par des experts des Nations unies, l’ancien Président de la Cour interaméricaine des droits de l’homme, de nombreux professeurs de droit, magistrats, avocats, juristes et associations.

Ce soutien inédit vise à obtenir de la CEDH qu’elle s’aligne sur le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, selon lequel : « les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent [le droit international] » (2018).

Nous vous enverrons la semaine prochaine une analyse plus approfondie de ces affaires à la CEDH. La date limite fixée pour remettre nos observations écrites à la CEDH est lundi 21 mars, qui se trouve être justement la Journée mondiale de la trisomie 21. Il nous reste donc encore trois jours mais c'est volontairement que nous attendons la date limite afin d’insister sur cette Journée mondiale. Cette démarche permettra de rappeler symboliquement aux juges que la question qui leur est posée n’est pas celle de l’avortement en lui-même, mais celle de la place des personnes trisomiques et handicapées dans nos sociétés.

Présenter cette question en lien avec les droits des femmes est une escroquerie. Contrairement aux motifs généralement invoqués pour justifier l’avortement – viol, danger pour la santé ou la vie de la mère, ou tout simplement choix de la mère – c’est ici une caractéristique du bébé qui est ciblée, sans lien avec la mère. Avorter n’est alors pas une tentative de planification familiale ou de réponse à un besoin sanitaire ou social de femmes ; c’est un tri assumé entre des enfants « sains » et des enfants malades ou handicapés. Ce n’est pas un refus général du droit de naître ; c’est un rejet des personnes malades, handicapées, trisomiques. Cela s’appelle de l’eugénisme et ce n’est pas moins choquant avant la naissance qu’après

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