31/01/2022
On éteint la lumière et commence une nuit
On éteint la lumière . . .
On éteint la lumière et commence une nuit,
C’est un jour de plus qui passe et qui finit,
Mais le cœur déçu par ce paisible ennui
On va cuver des rêves affalés dans nos lits.
Et puisqu’il faut toujours du noir à nos mensonges,
C’est pour trouver l’ivresse que l’on ferme les yeux,
Pour mourir quelques heures et pouvoir oublier,
Abrutis de sommeil, bavant sur l’oreiller,
Notre histoire qu’on vomit pour la recommencer.
C’est vrai que chaque soir on prend notre revanche
En reniant dans l’ombre, ô soupirs, ô vengeance !
Ces jours tristes et pareils qui font notre existence,
Que l’on fuit en dormant, nos mémoires font silence.
C’est vrai qu’on se fabrique avec des bouts de bleu
Cet amour, cette vie qu’on ne vivra jamais.
Car là, sous nos paupières, le bonheur est fragile
Qui meurt chaque matin aux premières clartés.
( auteur inconnu )
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