eh oui à toute époque ça a été dangereux de déplaire aux lobbies puissants....
LA VERTU DE LISETTE
Quoi ! de la vertu de Lisette Vous plaisantez, dames de cour ! Eh bien ! d’accord : elle est grisette ; C’est de la noblesse en amour. (bis.) Le barreau, l’église et les armes, De ses yeux noirs font très-grand cas.
Lise ne dit rien de vos charmes ; De sa vertu ne parlons pas.
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D’avoir fait de riches conquêtes L’osez-vous bien railler encor, Quand le peuple hébreu dans ses fêtes Vous voit adorer son veau d’or ? L’empire a, pour plus d’un service, Long-temps soudoyé vos appas. Lise est mal avec la police ; De sa vertu ne parlons pas.
Point de cendre si bien éteinte Qu’elle n’y retrouve du feu ; Un marquis dont la vie est sainte Veut à la cour la mettre en jeu.
Par elle illustrant son mérite, Sur les ducs il aura le pas. Lisette sera favorite ; De sa vertu ne parlons pas.
Çà, mesdames les dénigrantes, Si cet honneur vient la trouver, Vous vous direz de ses parentes, Vous ferez cercle à son lever. Mais dût son triomphe et ses suites De joie enfler tous les rabats, Se confessât-elle aux jésuites, De sa vertu ne parlons pas.
Croyez-moi, beautés monarchiques, Le mot vertu, dans vos caquets, Ressemble aux grands noms historiques Que devant vous crie un laquais. Les échasses de l’étiquette Guindent bien haut des cœurs bien bas : De la cour Dieu garde Lisette ! De sa vertu ne parlons pas.
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Air noté dans Musique des chansons de Béranger :
Air : Je loge au quatrième étage.
No 210.
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