28/02/2017
tittytainment
Septembre 1995, San Francisco. Au somptueux hôtel Fairmont, se tient un « brain trust global » (en anglais "global" veut dire planétaire) sous l’égide de la Fondation Gorbatchev. Le fossoyeur de l’URSS et Prix Nobel de la paix (tiens tiens ! regardez la vidéo de François Asselineau sur ce sujet) a réuni un aréopage de cinq cent leaders politiques, économiques et scientifiques de premier plan afin d’ouvrir la voie au XXIe siècle « en marche, selon ses mots, vers une nouvelle civilisation ». La rhétorique y est bannie : aucune intervention lors des débats ne doit durer plus de deux minutes. Histoire de se chauffer, l’assemblée unanime constate que, dans cette « nouvelle civilisation », seuls 20 % de la population active suffiraient à maintenir l’activité de l’économie mondiale. Que faire alors des 80 % restants ? Zbigniew Brezinski, ancien conseiller de Carter et fondateur d’un puissant think thank américain (la Trilatérale) a la solution : le « titytainment ». Soit la contraction de « tit » – le sein maternel auquel le nourrisson s’allaite – et « entertainment ». Selon lui, « un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. »(1)
Les médias modernes s’imposent comme les principaux collaborateurs du « titytainment » nouveau, escamotant la réalité vécue au profit d’une fiction lénifiante. "
(1) La scène est rapportée par le journaliste allemand Hans-Peter Martin en intro de son utile ouvrage « le Piège de la mondialisation » (Solin/Actes Sud).
remarque personnelle en plus : que cette fondation aie été nommée "Gorbachev" et que ça aie été dit là est vraiment lourd de sens et en fait tout un symbole historique.


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