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Schwab et son livre, le M K (censuré) du fascisme 2.0
https://echelledejacob.blogspot.com/2021/03/schwab-beauco...
Schwab : « Beaucoup d’entre nous se demandent quand les choses reviendront à la normale. La réponse est : jamais ! »
« Celui qui dirige la peur des gens devient le maître de leurs âmes » – Nicolas Machiavel, Le Prince
c’était également là la théorie de GOERING,il l’a avoué à Nüremberg.
« Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres ! » Cette maxime de La Boétie doit devenir pour nous tous le meilleur antidote au projet eugéniste de Klaus Schwab dont le livre Covid-19 : la grande réinitialisation se veut le bréviaire et la feuille de route d’une prise d’otage mondiale qui a commencée, afin de soumettre les peuples dans une dictature sanitaire avec le Covid-19 pour mettre en œuvre la grande réinitialisation du capitalisme.
Qui est Klaus Schwab ? Il est né en Allemagne à Ravensburg en 1938 et est le dirigeant fondateur du Forum de Davos (WEF) qui rassemble depuis 1971 le gratin de l’élite économique mondiale, mais aussi, politique, financière et des médias, à l’image d’autres organisations plus informelles que sont le Bilderberg ou la Trilatérale, rassemblant chaque année des décideurs internationaux parmi lesquels Jacques Attali, Christine Lagarde, Bill Gates, Jeff Bezos ou David Rockefeller. « L’existence de ces organisations pose pourtant des questions aussi essentielles que : est-il possible de répondre aux défis de notre temps avec des appareils de coordination contrôlés par des élites aussi restreintes ? Élites uniquement sélectionnées en vertu de leur pouvoir et de leur richesse, qu’elles appartiennent à quelques pays seulement, ne sont élues par personne, ni déléguées par aucune autorité publique et sont inspirées par le dogme du marché autorégulé ».1
Seulement voilà, le dit marché autorégulé donne des signes de faiblesse depuis quelque temps. La crise des subprimes de 2008 montre à quel point une gestion confiée à un groupe restreint et aux favorisés du marché est porteuse de chaos. « Ce système de création monétaire kafkaïen voulant que l’argent soit créé à partir de dettes et d’intérêts qui nous obligent mécaniquement à générer perpétuellement de nouvelles dettes plus grandes que les précédentes est à bout de souffle. Un système d’esclavage financier qui porte en lui les germes de l’autodestruction, puisqu’une dette en constante augmentation exige une croissance en constante augmentation et donc des émissions de CO2 toujours plus grandes »2. Pour éviter la surchauffe qui ne peut mener qu’à un effondrement généralisé de tout le système financier dans son ensemble, Klaus Schwab et ses affidés ont imaginé un scénario de décroissance accélérée appelé grande réinitialisation, ou « grand reset » et qu’ils s’appliquent à mettre en œuvre aujourd’hui avec le Covid.
De même que ce sont les États, donc les peuples, qui ont sauvé les banques de la faillite lors de la crise des subprimes de 2008, ce sont à nouveau les peuples qui sont mis à contribution pour éviter le naufrage financier suite à la dérégulation financière débridée de la mondialisation dont la dette devient aujourd’hui insoutenable. La décroissance voulue par Schwab passe donc par la mise au pas des peuples en leur imposant de gré ou de force une dictature sanitaire en agitant la peur d’un virus pour endiguer toute croissance de la consommation et saper des pans entiers de l’économie jugés non essentiels : culture, tourisme, restauration, PMI-PME, le point commun de ces secteurs économiques étant qu’ils utilisent tous, entre autre, la monnaie papier pour leurs règlements, monnaie que veulent faire disparaître les grands argentiers de la planète pour faire advenir la monnaie cryptée pour mieux tracer et contrôler la population à l’image de ce qui se fait déjà en Chine.
Cette prise d’otage des peuples s’inscrit dans un scénario planifié en deux temps simultanés :
Tout d’abord l’intrusion de la fraude dans l’élection américaine en mettant tout en œuvre pour exclure la réélection de Donald Trump dont le premier mandat a favorisé une croissance de 2,5%, inédite depuis longtemps aux États-Unis. Le corollaire de cette croissance est que la dette déjà insoutenable de l’économie américaine s’est littéralement envolée. Donald Trump a certes bénéficié d’un héritage très positif, mais il est parvenu à faire en sorte que l’expansion se poursuive. Avec un chômage de 3,5%, au plus bas depuis 50 ans jusqu’à la crise du Covid, la réélection de Donald Trump semblait assurée. C’était sans compter sur la volonté d’en finir des mondialistes avec l’administration Trump : les 6 swing states ont basculé comme par miracle dans le camp du challenger démocrate Joe Biden. Aujourd’hui, il apparaît indéniablement que ces élections ont été entachées de fraudes massives pour faire élire le candidat démocrate, les innombrables preuves compilées par l’avocate Sidney Powell étant accablantes.
Ensuite, la deuxième mise au pas des peuples, la plus effrayante et la plus cauchemardesque par son ampleur et sa solution finale, passe par la création d’une peur collective planifiée et entretenue par la scénarisation de la contagion d’un virus à l’échelle planétaire : le Covid-19.
Ce virus à la létalité de 0,05% dont ont doit rappeler qu’il n’est ni plus ni moins mortel que celui de la grippe saisonnière.
Malgré tout, ce que l’on appelle dorénavant « la grande pandémie du Covid-19 » n’est rien d’autre qu’un scénario monté de toutes pièces par Klaus Schwab, le tout relaté en détail dans son livre3,
(le Mein Kampf du capitalsme actuel – le premier était déjà la planche de salut du capitalisme allemand, ET DE SES PRETEURS ANGLO-SAXONS!! souvenez-vous de la réunion du 20 février 1933 des grands patrons allemands au siège de la présidence du Bundestag …. )
pour tétaniser les peuples par la peur afin de mettre en scène son grand reset de l’économie mondiale. À tel point que ce scénario a fait l’objet d’une répétition générale en 2019 au Forum de Davos que l’on peut trouver en ligne sur la chaîne YouTube du WEF sous le titre « We ran a massive viral pandemic simulation. Here’s what we learned about managing Coronavirus » (« Nous avons testé une simulation de pandémie virale. Voici ce que le management du Covid nous a appris »). Il suffit de lire tous les commentaires de cette vidéo de 3 minutes pour voir que personne n’est dupe : il ne s’agit ni plus, ni moins qu’une manipulation de grande envergure.4
Tout avait déjà été prédit par le gourou Jacques Attali dès 2009 dans un article messianique publié par L’Express et intitulé « Avancer par peur »5, où il affirmait que « l’humanité ne pouvait évoluer significativement que lorsqu’elle a vraiment peur et que seule une « pandémie » majeure ferait surgir la prise de conscience d’un altruisme (!) pour jeter les bases d’un véritable gouvernement mondial ».
Publié en juillet 2020, le livre de Klaus Schwab Covid-19 : la grande réinitialisation n’est rien d’autre qu’un programme économique et politique totalitaire qui se propose d’avancer « des conjectures et des idées sur ce à quoi le monde post-pandémique devrait ressembler ». Le plus étonnant est que Schwab admet que le Covid-19 est « l’une des pandémies les moins meurtrières que le monde ait connues au cours des 2.000 dernières années », ajoutant que « les conséquences du COVID-19 en termes de santé et de mortalité seront bénignes par rapport aux pandémies précédentes ». Il continue : « Cela ne constitue pas une menace existentielle, ni un choc qui laissera son empreinte sur la population mondiale pendant des décennies ». Et pourtant ! Incroyablement, cette maladie « bénigne » est simultanément présentée comme l’occasion unique d’un changement sociétal sans précédent, sous la bannière de « La Grande Réinitialisation » ! [l’incendie du reichtag c’était pareil! Un des moins graves incendies produits par des communistes, en rien une réelle menace, a été utilisé comme prétexte à une grande psy-op sur le peuple allemand, à se faire accorder les Pleins Pouvoirs (avec le vote du Centre Catholique ….) à la rafle de tous les communistes et la création du premier camp de concentration pour les y enfermer, et bref tout ce qui s’est suivi!]
[Schwab place ainsi le Covid-19 dans une longue tradition d’événements allant de la peste noire du Moyen-Âge au 11 septembre 2001 en passant par la seconde Guerre mondiale qui ont facilité des changements soudains et significatifs dans nos sociétés. Il invoque ainsi « La seconde Guerre mondiale qui a été la guerre de transformation par excellence, déclenchant non seulement des changements fondamentaux dans l’ordre et l’économie mondiale, mais aussi des changements radicaux dans les attitudes et les croyances sociales qui ont finalement ouvert la voie à des changements radicalement nouveaux des politiques et des dispositions du contrat social ».
Il ajoute qu’il « existe évidemment des différences fondamentales entre une pandémie et une guerre, mais l’ampleur de leur pouvoir de transformation est comparable. Les deux ont le potentiel d’être une crise transformatrice aux proportions auparavant inimaginables. C’est notre moment décisif », pavoise-t-il. « Un nouveau monde émergera ». « Le bouleversement sociétal déclenché par le COVID-19 durera des années, voire des générations ».
« Beaucoup d’entre nous se demandent quand les choses reviendront à la normale. La réponse est : jamais ! » Les industries de la restauration, du tourisme et de la culture, mais aussi les petits commerces savent à quoi s’en tenir désormais.
Le ton est donné : « Des changements radicaux d’une telle ampleur sont tels que certains experts ont évoqué une ère “avant le coronavirus” et “après le coronavirus” ».
Tous ces commentaires montrent une seule et même chose : Schwab (le nouveau Adolf H.) se veut le grand architecte de cette pandémie planifiée par lui et ses acolytes pour mettre en place le grand reset. Comment Schwab et ses amis milliardaires peuvent-ils imposer leur société dystopique au reste d’entre nous ? La solution est le lavage de cerveau par la propagande implacable débitée en copié-collé par les grands médias occidentaux, mais aussi les GAFAM, verrouillés par une oligarchie financière aux mains d’une poignée de multi-milliardaires pour instiller la peur du virus durablement.
Schwab est évidemment déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir non négligeable pour réaliser son monde eugéniste [l’eugénisme était aussi le point le plus central du nazisme] et transhumaniste de la
05/05/2021 | Lien permanent
Maintenant je comprend les anticléricaux d'autrefois et leur haine des calotins !
(Tu vois que j'avais raison ! j'ai commencé à rédiger ce texte il y a plus de dix ans)
écoutez bien tout ce que dit le Dr Louis Fouché et à 24min 30 s il évoque "cette société techno-sanitariste" c'est là la nouvelle religion !
et c'est pourquoi l'OMS sert de nouvelle "Notre Très Sainte Mère l'Eglise Catholique", y compris sous ses aspects financiers et politiques les plus troubles :
et le nouveau fascisme, relisez, si vous ne l'avez déjà fait mon texte sur la fascisme 2.0 qui s'est abattu sur nous, et qui n'est qu'un nouvel avatar du 1.0 des années 30. Et - LE détail ! une fois de plus - remarquez le terme "technico" ce qui montre bien que les horreurs fascistes c'est comme dit Zygmunt Bauman "l'esprit de la modernité" l'hubris d'une toutepuissance techniciste.
Mort de l'ancienne religion, permanence du "Péché" et des "calotins"
Un sondage montre que de nos jours, dans une des pays qui il y a pas encore longtemps était un des plus religieux d'Europe, seulement 7% des italiens se sentent culpabilisés devant les commandements de la religion
Par contre la majorité d'entre eux éprouvent ou éprouveraient un sentiment de HONTE pour le fait de manger "trop" ........
Comme en écologie il y a des lois écologiques dans la sociologie comme dans la nature. Quand une espèce disparaît, une autre vient occuper sa niche écologique.
Les calotins chrétiens ont disparus, puisque la religion est morte et enterrée depuis déjà longtemps, mais d’autres calotins ont pris leur place, l’Inquisition catholique a disparu, mais une autre inquisition a pris sa place, les missionnaires catholiques ont disparus, mais d’autres ont pris leur place, les directeurs de conscience catholiques ont disparus, mais d’autres directeurs de conscience ont pris leur place, l'ancienne "alliance du sabre et du goupillon" n'est plus de mise, mais une autre a pris sa place, les législations nous protégeant contre le péché et la TENTATION en l'interdisant ! ont disparues mais d'autres législations anti-"péché" ont apparu (et se multiplient comme des champignons
Comme je disais dans plusieurs articles : il n'y a pas de fin à cette logique, après le tabac ce sera (c'est déjà) les boissons alcoolisées, puis les viandes en sauce et les patisseries, les bonbons, la sexualité bien sûr ! ça commence déjà, les lits douillets, etc, etc, comme je disais dans les commentaires les anti-fumeurs ont tort de se réjouir, ils ne rigoleront pas longtemps, ce genre de lois les rattrapera bientôt, ils rigoleront moins quand à leur tour la vie leur deviendra impossible. Regardez la suite logique de ces politiques exterminatrices.)
Les jésuites et leur jésuitisme ont disparus mais d’autres jésuites ont pris leur place.
Et last but not least le sentiment, de PÉCHÉ n'a pas du tout disparu mais s'est simplement déplacé d'objet
Pareil pour les protestants Puritains, à part dans les fermes du Wyoming ou les iles d'Ecosse il n’y en a plus, mais d’autres puritains aussi hystériques et aussi bien-pensants ont pris leur place
http://miiraslimake.over-blog.com/article-influence-du-pr...
De telle sorte que d'une manière transidéologique De Bonald sorti par la porte est rentré par la fenêtre!
C’est le catholicisme conservateur qui est au pouvoir ! et De Bonald : La société n’est pas faite pour les hommes, mais les hommes sont fait pour la société; et c’est le « clergé » qui la dicte. Il suffit de remplacer le Dieu d’antan (qui était au moins un dieu de vie ! et même de vie éternelle) par les dieux actuels (qui sont des dieux psychanalysés, des dieux de mort) et le clergé par tout l'appareil d'Etat et leurs séides médiatiques, les Talibans de l’occident, nos nouveaux calotins. depuis les gens de la DDASS jusqu'aux journalistes et politiques. Et la culpabilisation et le PÉCHÉ (de nos jour on prèfère appeller ça "responsabilités" mais c'est la même chose et le même sentiment, et qui draîne le même puritanisme, peur du plaisir, peur de la liberté, peur des autres, peur de déroger au discours officiel, etc.)
Contrairement à ce que croient les affiches publicitaires et les bouffeurs de curés triomphants, l'obsession et la peur du péché n'a pas disparue, elle s'est simplement déplacée.
Et les conduites superstitieuses, irrationnelles, et le fanatisme, ne sont pas du tout, contrairement à une opinion généralement postulée dans les commentaires sur les forums de discussion, propres aux seules religions !
Et ça, ça n’a pas changé, même pas besoin de transcription : comme disait William Blake "de même que les mouches pondent leurs œufs sur ce qu’il y a de plus beau de même les prêtres jettent leurs anathèmes sur nos plus belles joies." Il suffit de remplacer prêtres par « travailleurs sociaux » ou par « spécialistes en hygiène et en Sécurité » ou par « cabinets ministériels », ou Sarkozy tout simplement. S’asseoir sur la pas de sa porte et regarder passer le temps ou discuter le coup y a-t-il rien de plus agréable et de plus humaniste? Or maintenant ça vaut la prison !!!
au XVIIè siècle c'était les Jansénistes !
http://www.egaliteetreconciliation.fr/IV-Le-jansenisme-au...
"La plupart des bonheurs doivent être attentivement surveillés" dit le Cardinal Cisneros Grand Inquisiteur d'Espagne ! (dans une pièce de H. de Montherlant)
Et puis regardez comment les appartchiks des institutions font la chasse et le dépistage à la moindre imperfection, avec le même zèle et la même arrogance terrorisée et terrorisante avec lesquels autrefois on flairait avec panique le moindre soupçon de présence du Diable !
Une "religion" chasse l'autre. Mais les calotins restent.
et comme dit l'auteur de La Société cancérigène: "Il est curieux de voir avec quelle facilité la science reproduit les schémas de l'Église, avec un discours canonique, des excommunications, des schismes, des blasphèmes (ici vidéo : le blasphème a changé de camp, mais le crime, que voulait rétablir Charles X et le peuple a pris les armes contre lui pour ça ; les français étaient plus rebelles et plus dignes que maintenant !)
et des hérésies." http://www.noslibertes.org/dotclear/
C'est comme ça que précédemment le communisme a été corrompu et est devenu pour certains un moyen d'acquérir pouvoir et richesse, parce que leur cause était si noble et eschatologique : sauver la planète Terre de l'exploitation de l'homme par l'homme, et avant c'était la religion, le christianisme par exemple, qui a connu la même corruption, pour les mêmes raisons (et les "assistantes sociales" de l'Inquisition au nom du "principe de précaution", tant vanté de nos jours, brulaient ceux qui éventuellement étaient susceptible de représenter un risque de mise en danger du salut éternel d'autrui; pareil que la logique actuelle !)
(1) et la haine sociale contre les "pêcheurs" et les "anathèmes" : ici
"Là où les vérités religieuses font place à une morale de l'Utile, la Police doit inévitablement passer au premier plan. L'ordre dans la rue, de condition pratique devient Vérité. L'agent ne veille plus sur des biens mais sur le Bien." (Bernard Charbonneau - "l'Etat")
" le prêtre de la santé a besoin de celui qui pèche par la santé tout comme le diable a besoin de l'eau bénite". Imre von der Heydt
"L’homme ne peut vivre sans religion. Ce qui explique que les objets de sa foi et de ses pratiques religieuses aient subi une transformation et aient adopté un nouveau titre : à l’Est, on adore l’État communiste ; à l’Ouest, on voue un culte à la science et au « bien public »."(Thomas Szasz)
"Aux îles Fidji, où la télévision n'existait pas avant 1995, et où les problèmes de poids n'avaient jamais tourmenté qui que ce soit, trois ans après l'arrivée du petit écran, 74 % des lycéennes interrogées disaient se sentir trop grosse." (J-C Michéa - "La double pensée")
Le fanatisme et le sectarisme ne sont pas limités à la sphère du religieux. Le fanatisme est une cachette habile et diabolique dans les boiseries de toute construction politique ou académique, et cela inclut la communauté scientifique quand elle erre loin de la logique et des données empiriques honnêtes dans un monde de pseudo-science et d’ingénierie sociale."
https://ruclip.com/video/udllTbKqGNs/r%C3%A9v%C3%A9lation...
15/11/2021 | Lien permanent
le jargon de nos prédateurs - typique !
Recension parue dans Bastille-République-Nations du 17/09/12
sous la plume de François Asselineau
( une de ses conférences : http://www.youtube.com/watch?v=jXjnlLRM8LY )
Lorsque les censures des pouvoirs autocratiques de l’Europe d’Ancien Régime se faisaient trop pressantes, certains essayistes contournaient le problème en publiant des pamphlets codés ou des romans à clé.
Ils les présentaient comme des lettres faussement naïves écrites par des étrangers (L'espion Turc de Cotolendi ou Les Lettres Persanes de Montesquieu, parues en 1721) ; ou bien ils les situaient dans un monde imaginaire (Les Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift) ; ou bien encore, ils les situaient dans un futur imaginaire. Ce dernier procédé rhétorique fut par exemple utilisé, en 1771, par le Français Louis-Sébastien Mercier, dans son livre L'an deux mille quatre cent quarante. Rêve s'il en fût jamais. Dans ce tout premier roman d’anticipation dont le retentissement s’étendit à toute l’Europe, Mercier imaginait qu’il s’endormait pour se réveiller 669 ans après, en l’an 2440. Ce qu’il y découvrait avait de quoi mettre le vieux Louis XV en pétard : la monarchie était devenue constitutionnelle, Versailles était tombé en ruines, et l’impôt, désormais volontaire, ne dépassait pas les 2% des revenus. Détail ravageur puisqu’en 1771, le monarque français venait de sanctionner la Cour des Aides qui avait osé critiquer la levée de nouveaux impôts. Lesquels visaient (déjà !) à lutter contre le déficit budgétaire.
En cette fin 2012, cette belle tradition pamphlétaire vient de s’orner d’un nouveau petit bijou signé Pierre Lévy. Dans L’Insurrection, l’auteur nous emmène non pas en 2440, mais plus modestement en 2022. C'est un roman d’anticipation politique, un peu à la manière de Mercier. Mais son contenu a de quoi provoquer, chez Jacques Delors, Nicolas Sarkozy ou François Chérèque, un trouble de l’humeur à côté duquel la colère de Louis XV devant le pamphlet de Mercier ferait figure de légère irritation.
Au gré des pages de ce roman qui se lit d’une traite, s’égrènent impitoyablement toutes les idées reçues européistes, toutes les niaiseries médiatiques, toutes les imitations américanolâtres, et tout le catéchisme ultralibéral de notre époque. Le narrateur nous y décrit, dans un style d’une candeur désarmante, un univers de bisounours décervelés qui portent tous des prénoms américains (Dylan, Samantha, Cindy, Jordan, Steven…), et dont l’horizon conceptuel est strictement borné à la pensée de Bernard-Henri Lévy et de Laurence Parisot. Il y est question d’interventions militaires aux quatre coins du globe pour y protéger la liberté du commerce et la légitime rentabilité des entreprises.
Dans ce monde où la France a été dépecée et fusionnée dans une « Communauté euro-atlantique des Valeurs » (CEAV), tout ou presque a été privatisé, y compris la justice, certaines municipalités et des États entiers. Mais l’inhumanité atroce et la violence des rapports sociaux qui en découlent sont systématiquement occultées par un discours lénifiant et des antiphrases orwelliennes.
Sous la réserve qu’un taux de suicide minimum parmi les salariés de chaque entreprise permette de rassurer les actionnaires sur la recherche de la rentabilité optimale, on y chante donc la transparence, la gouvernance, la stabilité, la tolérance, la compétitivité, la biodiversité, la solidarité, la rentabilité et l'on en passe. Tous ces concepts doivent aussi être étiquetés : globaux, solidaires, harmonieux, citoyens, innovants, équitables, renouvelables, soutenables, responsables, durables, etc. Et le discours public consiste à marier toutes les combinaisons possibles entre ces substantifs et ces adjectifs politiquement corrects. On pourra ainsi, au choix, militer pour une « biodiversité équitable », une « tolérance solidaire », une « stabilité globale », une « gouvernance citoyenne », etc. En 2022, la pensée politique a ainsi disparu pour laisser la place à un jeu de « cadavres exquis » digne des surréalistes.
Page après page, le lecteur est également joyeusement noyé sous les tartufferies de notre époque, tels le « recyclage citoyen », les « expérimentations innovantes », la nécessité « d’assouplir les retraites », de « moderniser le droit de grève » ou de « faire respirer les rapports entre salariés et employeurs ». Tous ces euphémismes ayant toujours le même objectif – celui des « réformes indispensables » – que nous ne connaissons que trop bien : encore et toujours, détruire tous les acquis sociaux.
Dans la foulée, la plume de Pierre Lévy souligne implacablement les ridicules de la discrimination positive et du communautarisme, nous informe de l’invention du « crime contre la stabilité économique » justiciable d’un nouveau Tribunal de la Haye, nous explique pourquoi il a été décidé de substituer les sondages aux élections, et nous montre comment tous les opposants à cet univers sont disqualifiés par la simple apposition d’épithètes méprisantes (« intégristes de l’État de droit », « intégristes de la laïcité », « intégristes des acquis sociaux », « populistes », « archaïques », etc.). Comme le dit son narrateur dans un élan de « pédagogie », de toute façon, « il n'y a pas le choix ».
Déjà implacable, la plume de l’auteur devient carrément cruelle pour dépeindre, par quelques formules exquisément assassines, la façon éhontée dont des responsables syndicaux trahissent ceux qui leur font confiance.
Ces syndicalistes jaunes, qui approuvent en catimini toutes les mesures de régression sociale, ne se battent, pour la galerie, que sur des modalités d’application ridicules. Tel syndicat, par exemple, « exige » que les licenciements minutes soient notifiés au salarié par courriel et pas seulement par SMS… Une association féministe, quant à elle, « exige » que les licenciements touchent équitablement les hommes et les femmes. Et tout ce beau monde tombe d'accord pour que la grève « modernisée » se limite à une inscription sur le site Internet « jesuisengreve.com », étant entendu que le « gréviste » continue à travailler pour ne pas mettre en péril l’équilibre financier de l’entreprise.
Devant un tel torrent d’idées percutantes et de dénonciations qui font mouche, on regrettera peut-être certains passages un peu trop appuyés, ou des clins d’œil parfois trop explicites. La nostalgie affichée pour l’Allemagne de l’Est ne convaincra sans doute pas tous les lecteurs. Et d’autres feront peut-être la moue devant quelques jeux de mots qui frisent la plaisanterie de potache.
Mais j’avoue que je n’ai pas pu m’empêcher de rire souvent devant cet intarissable feu d’artifice de calembours, dont Pierre Lévy nous prouve une nouvelle fois qu’il en est un maître incontesté. Pour n’en citer qu’une poignée parmi des dizaines, le conseil d'un père à son rejeton né des amours éphémères d’un couple de traders : « tu seras un gnome, mon fils » ; l’agence de communication « Triple Buzz » ; le projet « d’érection des Maisons de la Tolérance » ; ou les limites de négociations atteintes lorsque la Commission de Bruxelles a « épuisé ses quotas de prêche ». Je laisse le lecteur faire la compilation de tous les autres, notamment de ceux que « la décence m’interdit de préciser davantage », comme disait le regretté Pierre Dac.
Ce monde de 2022 est aussi peuplé d’organisations dont les acronymes, plus burlesques les uns que les autres, invitent à en rechercher le sens caché, toujours drolatique et souvent plein de sel : l’AISE, la FAUST, l’EPEG, les CCTV, la FEU, l’OCU, le FÉE, le MAM, le HCSIG, etc., avec une mention spéciale pour le Fonds EELV (Ethnic Equity / Loyal View) qui rachète la Corse et le Pays basque.
Lorsque l’on referme cet ouvrage, qui se conclut de façon très enlevée par deux coups de théâtre successifs, on se dit que l’on n’a pas perdu son temps. Non seulement on a pu rire de bon cœur devant ce spectaculaire « chamboule-tout », mais l'on sent aussi que derrière cette jubilation se cache une immense colère contenue. L’arme de la dérision se révèle spécialement efficace pour démasquer cet affreux mélange de tyrannie et de bonne conscience, qui est d'ores et déjà le monde enchanté de l’Union européenne.
Armé de cet excellent pamphlet, il nous appartient de tous nous mobiliser pour hâter la nécrose de cet univers qu'il nous laisse entrevoir. Une nécrose qui a déjà largement commencé.
FRANCOIS ASSELINEAU
Un autre "OUTIL" très important pour museler la contestation du peuple c'est - devinez ! - Le Front National, le méchant de service, utile pour toutes les manips :
Crève sale linux !
http://www.youtube.com/watch?v=6B_cX5Useq4
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10/03/2014 | Lien permanent
rue Noël Trannin
Mercredi 15 mai 2013 me revoici dans cette maison (4, rue noël Trannin) qui fut la mienne, et où j'ai eu tant de souvenirs, que comme tous les autres souvenirs, je n'ai même plus le temps, la force, la capacité, quoi ? De me remémorer. Il s'en est passé des choses dans cette maison ! … C'était là que ce soir où Isabelle était restée avec moi l'après-midi, en faisant croire à ses parents qu'elle travaillait, attendait maintenant, vers les cinq heures, avec une impatience et une inquiétude non dissimulée que sa copine arrive pour la prendre. C'était devant cette porte où on a pris une photo avec Claude et Isa, une photo de papa, de laquelle je voyais arriver Denise dans sa vaste jupe-culotte, avec sa bouille ronde et un grand sourire, où aussi on était assis avec Claude durant le déménagement de 1989 qui disait « je la regretterai cette petite maison », et que j'ai répondu « moi aussi », surtout que je sentais déjà de l'étouffement avec Denise, n'est-ce pas. Et c'est dans cette pièce un soir que Denise a fait avouer à Claude qu'il avait le SIDA, et c'est là où un des premiers soirs ensemble que je lui avait montré le programme Eliza d'ordinateur simulant un psychanalyste, et qu'il avait fini par couper court, quand il s'est mis à parler d'une souffrance à propos de je ne savais pas encore pourquoi (les conséquences de son sida en fait), ou quand j'ai joué le prélude n° 15 de Chopin et qu'il a dit « tu joues avec passion » ou qq comme ça. Ou tous les soirs quand en rentrant chez moi, je m'installais devant le petit poste de télé, posé sur le buffet (il est toujours là le buffet à 1m de moi, et il était là au-milieu de notre salle à manger dans mon enfance, lorsque j'avais peur de la mort, et lorsque je regardait le caniche thermomètre, et bien d'autres choses) et regardais regardais sans rien faire d'autre, devenu accro à la télé. Ou quand on jouait aux piquet avec papa, et qu'il passait un temps fou à se demander à l'écart : « qu'est-ce que je lâche » (c'était bien lui ça !). Et c'est dans cette maison que j'ai reçu les dizaines de belles lettres que j'avais eu en réponse à mon annonce « matrimoniale » sur Libération (en 85 Libé n'était déjà plus un journal de gauche, mais n'avait pas encore tout perdu de ses origines), et que depuis ma chambre au second j'ai téléphoné à France ROBERT, dont le nom suscitait tant de jeux de mots, et que je suis allé voir dans la banlieue parisienne, et téléphoné à Marie-José bien sûr. C'était là au rez-de-chaussée qu'il y avait la desserte, et sur la desserte, trop tard, pas avant l'automne 84, qu'est arrivé mon premier téléphone, il avait encore la forme classique d'un téléphone, mais il n'avait plus de roue, seulement des touches, et il n'était pas gris mais beige clair. Et je ne m'en suis jamais servi pour téléphoner à papa, il était trop tard déjà, et c'est là que le soir du 4/12/84 j'entendais le curé m'appeler et me dire qu'il allait s'occuper de faire faire un cercueil tout simple pour papa.
C'est dans cette pièce où j'avais mis enfin ce fameux tapis persan (bakhtiari) que papa avait « récupéré » pour lui au « bouloir » (choses données par les paroissiens pour les « œuvres » de la paroisse) et dont il m'avait si souvent parlé quand on se promenait dans les rues de Dunkerque, et j'essayais de lui faire donner des détails, à quoi il ressemblait, ce qu'il était bien entendu pas capable de faire), et contre la fenêtre le canapé rouge brique, où se sont déroulées des scènes torrides ce soir de mai 88 quand j'ai ramené Denise avec moi. Et c'est quelque temps après dans la cuisine qu'elle m'a passé sa chaîne autour du cou, que j'ai si longtemps regardée comme une alliance matrimoniale, que je lui en ai acheté une au Puy en Velay (et je crois une autre pour moi quand la première a cassé). Et sur ce canapé je suis resté des journées entières (et la nuit ? Je pense que je ne pouvais pas monter et que j'ai du la passer dessus aussi) quand j'ai eu un si terrible tour de rein, que je ne pouvais pas bouger, j'avais téléphoné à Mme Delmotte (c'était en 87, je venait de quitter l'ONIC) et elle est venue m'apporter mes médicaments; ça doit être la même fois (ou une autre ?) que quand je l'ai attrapé après avoir rencontré Annie Lamblin à Arras, gâchis raté, et elle a du passer une nuit terrible dans un hôtel de la Grand' Place, et rentré chez moi je restais debout dans le salon sans bouger d'avancer un pied ça me faisait trop mal. C'est dans cette maison qu'est venu plusieurs fois Gérard (qui est mort maintenant le 8/6/2011 l'année de ma retraite, et m'a laissé un nombre incroyable de millions, il y en aura finalement pour plus de 300.000 « euros », soit 200 millions de francs anciens ! - et ça représente la moitié de ce qu'il avait amassé vu les taxes de 55% en droits de succession), dont une fois, il était encore presque jeune, à vélo, il se faisait tout fier de dire qu'il avait l'intention de participer un jour au Paris-Roubaix pour amateurs (il ne l'a pas fait). Et quand il m'a aidé à fixer l'armoire à outil au mur; Devochelle aussi était venu une fois pour m'aider, et m'avais prêté cette infecte ponceuse de parquets, qui a fait que des années encore après on ramassait encore des fils de cuivre dans les fentes de parquet.
Je m'y suis aussi soulé, au moins deux fois, le soir après la mort de mon père, où j'étais resté placide toute la journée, car ça faisait longtemps que je savais que ça allait arriver, même que je n'étais pas étonné quand le coup de téléphone me l'a annoncé. Et après le lettre finale de Marie-José (pas Connan ! Celle d'Annay-sous-Lens, dons je me demande si elles n'était pas leucémique, qui était petite et « sexy »), pourtant là aussi je me doutais que ça finirait comme ça, et que ça ne pouvait pas durer, et que j'acceptais la chose.
Et le soir où je suis resté figé devant le papier à lettre d'Annie Lamblin en (? 87 ?) qui représentait un couple enlacé devant un lac, pendant des heures, de voir que ça pouvait enfin arriver que quelqu'un m'envoie une lettre comme ça, j'étais tétanisé.
Bien sûr le mur de gauche du séjour était recouvert par un grand poster de coucher de soleil sur un lac de forêt, tout en teintes rouges, qui évoquait le fameux trio de Schubert qui était sur la musique de film de Barry Lyndon, et qui me fascinait tant.
Il y avait une reproduction de tableau de Rembrandt au fond au-dessus de buffet. Et j'ai encore la photo avec figaro le chat de Denise sur la table. (Il y avait aussi une belle lampe à l'ancienne avec un globe, que papa avait cassé, et que je l'avais alors engueulé, en disant que c'était la seule chose belle dans cette maison et il venait de la casser.
C'était là que papa était en colère et a presque pleuré parce que je refusais de ranger les livres dans les rayonnages de Bailleul, selon le plan original qu'il avait soigneusement noté …. Et c'est là aussi que quand il y a eu le second déménagement quand les gens de Bailleul ont amené chez moi tout ce qu'il avait gardé pour lui dans sa maison, maison que le curé voulait récupérer maintenant qu'il était à l'hospice, et qu'on savait bien, tous, qu'il ne sortirait plus de l'hopital vivant. Et que je passais des jours parmi les cartons entassés dans la pièce à essayer de ranger, et à découvrir des choses, et que je me faisais cette réflexion qui se trouve sur mon journal intime à cette date, comme ça passe vite une génération, et qu'il reste peu de chose de toute une vie, comment ne pas en avoir constamment le coeur tout morfondu ?
Et quand son piano s'est mit à prendre place devant ce poster sur le mur de gauche, parce que …
Et que je me suis mis à essayer d'en jouer.
15/05/2023 | Lien permanent
”plus impitoyable et plus infâme”, ou une cause commune contre la mort
"celle qui avait inventé pour moi tant de bonnes paroles et de beaux regards"
comme je dis dans la description de la couverture Henri Barbusse http://eo.wikipedia.org/wiki/Henri_Barbusse qui fut d'abord lié au milieux symbolistes, puis plongé, lui si sensible et si obsédé par le caractère sacré de la vie et l'horreur de la mort, dans l'enfer de la guerre 1914-18, est devenu au sortir de celle-ci communiste (et quand on lit "Clarté" , son livre majeur, on le comprend) - et aussi défenseur de l'Espéranto - La postérité n'a retenu de lui que son admiration, illusion alors pas rare, il faut se remettre dans le contexte, de Staline, et injustement oublié ses deux plus grands livres. Outre "Clarté" après la guerre, celui-ci, recueil de profondes et poignantes nouvelles (j'ai traduit l'une d'elle en espéranto http://r.platteau.free.fr/prozajtradukajxoj.html#Henri_Ba... ) dominées par la fraternité déchirante des être qui vivent, et qui meurent ...
VENGEANCE
Dans cette loge d’artiste de cirque, au milieu des pauvres oripeaux luxueux, des glorieuses affiches de papier, des débris de décors, la petite dompteuse était étendue, glacée. On l’avait posée sur des tentures et des draperies, comme sur des espèces de drapeaŭx ; et je veillais seul, ayant gardé mon costume de dompteur.
Ma douleur ne servit à rien. Elle tait morte, ma compagne, ma femme, mon enfant, celle qui avait inventé pour moi tant de bonnes paroles, et de beaux regards. Depuis des heures que frissonnait sur elle la lueur de la bougie et que je sanglotais, sa petite figure devenait de plus en plus immobile.
C’était la dernière nuit qu’elle passait sur la terre. Cette nuit encore, bien que morte, elle était là, à côté de moi. Cette nuit encore, bien que morte, elle souriait : ses traits reposés avaient repris leur vraie forme, leur habitude, et alors, naturellement, elle s’était mise à me sourire. Cette nuit encore, j’aurais pu la toucher. Mais demain, elle irait dans la terre ; puis, cachée et seule, elle changerait.
Et tout mon deuil, mon impuissance, se répétaient dans une prière inutile, une invocation de fou que je proférais en tremblant :
- Ah ! si ce drame n’avait pas eu lieu ! Si elle n’était pas entré dans la cage !… Oh ! mon Dieu ! si …
Et je pensai, en un frisson affreux, à celui qui l’avait tuée… Lui…
Le grand lion.
Dans un angle de la cage, je ne sais pas comment – l’abominable chose fut si rapide – un coup de mystérieuse colère avait jeté l’énorme monstre sur elle, et tout de suite, elle avait été tuée.
Pourtant, elle était si riante et si fraîche ! Tandis que j’étais là, n’osant pas la regarder, à cause du peu de moments que nous avions, ses sourires et ses grâces étaient ce qui m’obsédait le plus. J’étais torturé par la finesse de sa voix, la légèreté de sa marche, la petitesse de ses mains. Et je me débattais…
Le lion… Le lion !…
Alors, vers minuit, dans une crise, je fus pris d’une fureur désespérée contre le grand lion maudit. Une idée s’implanta, farouche, dans mon cerveau : me venger, le tuer !
Et je me levai en chancelant, pour aller le tuer.
Je parcourus un couloir, le long de la toile oblique du cirque, et j’arrivai aŭ cages, avec ma lampe allumée et mon revolver.
Je ne me souviens plus des détails. Au fond, tout contre les barreaŭ, la forme monumentale remua. Puis, gêné dans la souveraineté de son sommeil, le lion se leva en s’étirant, hostile, sauvage ; sa griffe déchira le plancher, un grondement rauque passa dans l’enfer de sa gorge.
Une rage folle me monta à la tête. J’étendis le bras. Une fois, deux fois, six fois, je fis peu.
Le fantôme hideux et colossal se dressa tout entier, comme une maison qu’une mine fait sauter. Il se secoua terriblement, il fit trembler, comme un ouragan, la cage et toute la baraque et, eût-on dit, la terre elle-même.
Puis il exhala un petit miaulement plaintif où l’on sentait une intime souffrance. Il souffla s’écroula, et je l’entendis lécher ses plaies.
Il devait avoir le cœur haché par les balles. En un instant son sang emplit la cage et s’égoutta au dehors.
J’étais glacé, hébété ; je ne savais plus rien.
Mais tout d’un coup, un remords aigu, déchirant, inouï, s’empara de moi. J’entrai dans la cage, j’allai à lui, je m’agenouillai, et j’entendis mes lèvres qui lui demandaient pardon. Il s’arrêta de se lécher, demeura un instant immobile, puis il s’appuya doucement sur moi, me présentant la blessure énorme d’où son sang coulait comme d’une source.
Nous restâmes ainsi tous les deux, côte à côte, à ne pas comprendre.
Le grand corps continuait à répandre son sang et à jeter un très léger râle, voilé, étouffé, comme destiné à moi seul. Ah ! ce cri trop petit qui semblait me parler tout bas !… La face gigantesque, hérissé, pleine de nuit, s’inclinait peu à peu vers le sol, et on voyait baisser comme une lampe les fanaux verts de ses yeux.
Penché, plié sur lui, je le regardais, et j’étais saisi par une sorte d ‘émerveillement à le voir créé si grand, si fort et si beau.
Je scrutais l’émeraude crépusculaire du regard, je contemplai de près les formes de son corps, ramassées, tassées et sculptées sous leur velours épais : l’admirable organisme assemblé pour une destinée extraordinaire, d’aventures et de victoires. J’étendis la main, et je touchai la tête, l’énorme tête inerte et obscure, et qui était tout de même un monde.
… Je le voyais de mieux en mieux, de plus en plus ; mon regard descendait en lui comme dans un décor nocturne. J’adorai sa gloire si simple, son ardeur, son amour féroce de la vie, la plénitude menaçante de son sommeil et l’étirement souple des faisceaŭ de sa chair, et la fête de ses repas, et sa fauve habitude native du désert avec les mirages, le jour, de l’oasis, et la nuit, des étoiles.
Et j’effleurai la patte posée trop doucement par terre, et mes doigts se mêlèrent aŭ griffes à demi sorties. Ses griffes ! C’étaient celles-là…Il l’avait tuée, elle, avec ces griffes. Il avait souillé la chair exquise avec ces griffes hideuses et criminelles.
Criminelles ?… Non ! innocentes. Il n’y avait qu’un criminel : moi !….
Et presque étendu sur ce corps dont les battements s’espaçaient, devenaient immenses, j’enlaçai de mes bras le colossal mourant, et je le serrai en tremblant contre moi, tandis qu’il abandonnait sa tête contre mon cœur !
Alors, comme un dormeur qui se réveille, comme un aveugle délivré, je vis la vérité changer de forme. Je me mis à démêler des choses plus terribles et plus douces que celles que j’avais jusque-là rêvées : le prix incalculable de la vie, du mouvement, de tout ce que, par une décision de mon jugement infirme, j’avais jeté à la boue, à la pourriture, à la poussière.
J’avais ajouté cette immobilité à l’autre – à celle du petit ange posé là-bas comme un crucifix. J’avais rendu la mort plus impitoyable et pus infâme.
Tout était pire qu’avant. Le meurtre de l’enfant et le meurtre du lion n’avaient aucun rapport, aucun. Dans un prodigieux effort, j’essayai de rapprocher ces drames, de les attacher l’un à l’autre, de les changer l’un avec l’autre, de ne pas les ajouter l’un à l’autre. Je ne pouvais pas, je ne pouvais pas !…
Il faut être fou pour poursuivre une vengeance. Pourquoi ? Parce qu’un malheur ne peut pas effacer un malheur. Pourquoi ? Je ne sais pas ; mais la vengeance n’est pas une chose humaine.
Et lorsque, malgré l’immensité et l’acharnement de mon regret, il mourut, moi, dans un pauvre cauchemar de fièvre, je ne pus m’empêcher de me balbutier qu’il était allé au paradis !
Depuis, j’ai rôdé bien des années… Mais si misérable que je sois devenu, j’ai gardé en moi un incomparable remords. Il y a quelque chose de profond que je sais et que j’ai vu : moi qui ai tué quelqu’un – non, pas quelqu’un… si, quelqu’un ! – je contiens un tel respect de la vie que je ne peux plus me tromper sur ce sujet-là, et lorsque, dans quelque champ, à l’écart, immobile comme un épouvantail, je vois des chasseurs, ou bien des enfants lâchés contre des papillons, ou même des pêcheurs, qui n’en savent pas autant que moi, je plains ces pauvres gens.
Parfois ma croyance m’oriente dans un autre sens, et je voudrais crier contre l’erreur de se venger et vous supplier tous de briser cet affreux lien que vous essayez de mettre entre les douleurs.
Il est difficile d’apercevoir la vérité, de la tenir dans son regard. Il faut, pour cela, une préparation et aussi un concours de circonstances. Il n’est pas donné à tout le monde d’avoir, une fois dans la vie, par hasard, contemplé assez parfaitement une créature – fût-ce un animal – pour voir qu’il y a peu de vraie différence entre tous ceŭ qui peuvent souffrir. Dans le courant des jours, tout se trouble, l’erreur pèse d’un poids brutal, et nous sommes si petits que nos petites pensées nous cachent l’infini.
Henri Barbusse « nous autres » Flammarion 1914
26/02/2017 | Lien permanent
l'UMP et le PS doivent être dissous.
appelons quelques faits :
Affaire Boulin, 1979.
Le 30 octobre 1979, le corps de Robert Boulin, ministre du travail en exercice, est retrouvé mort dans un étang de Rambouillet.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Robert_Boulin
D'après cet article, « 75 anomalies dans le traitement de l'affaire subsistent.... Selon Laetitia Sanguinetti, la fille d'Alexandre Sanguinetti, qui lui avait déclaré, quinze jours après la mort de Boulin, qu'il s'agissait d'un « assassinat », l'affaire de l'achat de la garrigue à Ramatuelle avait été montée de toutes pièces pour décrédibiliser Boulin, qui aurait eu connaissance d'un réseau de financement occulte des partis politiques, en particulier – mais pas seulement – du RPR. De même, Michel Jobert a affirmé au journaliste Jean Mauriac, proche de la famille Boulin, que le ministre du Travail en savait trop sur le financement du RPR, notamment via Saddam Hussein, mais aussi Omar Bongo. Olivier Guichard a aussi confirmé la thèse de l'assassinat à Jean Mauriac....
« Laetitia Sanguinetti, la fille d’Alexandre Sanguinetti, avance que : « D'après ce que papa m'a dit les dossiers de Boulin concernaient une série de facturations diverses et variées de grosses sociétés, françaises ou étrangères, qui servaient au financement occulte des partis, et notamment au RPR. »...
Affaire du Carrefour du développement, 1984
Ce fut l'un des premiers scandales du premier septennat de François Mitterrand. Il portait sur un détournement de 27 millions de francs entre 1984 et 1986.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Carrefour_du_d%C3...
Dans son livre, « La République corrompue » publié en 1991 chez l'éditeur Robert Laffont, Yves Chalier, alors Conseiller technique auprès du ministre de la Défense, Charles Hernu, en 1981 et chef de cabinet de Christian Nucci, ministre chargé de la coopération et du développement, montre les mécanismes de la corruption de l'époque. « Cette corruption qui commence seulement à apparaître au grand jour avec chaque nouveau scandale est celle du secret, du népotisme, des abus de pouvoir, mais aussi de l'argent ».
Christian Nucci a bénéficié d'une amnistie le 4 avril 1990.
Affaire Urba.1991.
« Le 8 janvier 1991, alors qu'il instruit l'enquête concernant cet accident du travail mortel, le juge d'instruction du Mans Thierry Jean-Pierre interroge un ancien responsable socialiste qui affirme que plusieurs bureaux d'études, notamment la société Urba, perçoivent des commissions auprès d'entreprises désireuses d'obtenir des marchés publics, et les reversent au Parti Socialiste.
Le Parquet ouvre alors une information contre X pour extorsion de fonds, faux et usage de faux et corruption. »
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Urba
Henri Emmanuelli a finalement été reconnu coupable par la justice de complicité de trafic d'influence, et a été condamné le 16 décembre 1997 à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. André Laignel, qui avait été mis en examen pour les mêmes motifs, a été relaxé.
Affaire des faux chargés de mission du cabinet du maire de Paris, 1983 – 1993
Cette affaire est devant les tribunaux à l'heure où nous écrivons ces lignes.
« Parmi la quarantaine de bénéficiaires, Michel Aurillac (ancien ministre RPR de la Coopération), François Debré (frère de l'actuel président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré), le chauffeur de Marc Blondel, l'ancien secrétaire général de Force ouvrière (FO), le député UMP Jean de Gaulle, petit-fils du général de Gaulle, Michèle de Charette, épouse de l'ex-ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette. »
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaires_de_la_mairie_de_Paris
Cette affaire est distincte de l'affaire des emplois fictifs du RPR.
Affaire des HLM de Paris, 1989 – 1995.
« L'enquête sur l'affaire des HLM de Paris (OPAC) a débuté en septembre 1994 pour des faits s'étendant entre 1989 et 1995. Particulièrement complexe, l'instruction fut émaillée de multiples incidents (Affaire Schuller-Maréchal, refus des policiers de perquisitionner chez Jean Tiberi, dénonciations d'un mystérieux corbeau…) et bifurcations (Affaire des HLM des Hauts-de-Seine). »
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_HLM_de_Paris
« Trente-sept prévenus sur quarante-neuf, dont l'ancien directeur général de l'OPAC, Georges Pérol, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes par le tribunal correctionnel de Paris.
Georges Pérol, directeur général de l'OPAC de 1982 à 1993, corrézien proche de Jacques Chirac : deux ans de prison avec sursis et 20 000 euros d'amende.
Francis Poullain, entrepreneur proche du RPR : 18 mois de prison avec sursis et 40 000 euros d'amende.
Jean Glock, directeur d'une entreprise de menuiserie, a été condamné à payer 100 000 euros pour préjudice moral, solidairement avec les autres condamnés.
D'autres prévenus se sont vu infliger des peines allant de deux mois à deux ans avec sursis, assorties d'amendes allant de 3 000 à 60 000 euros.
11 derniers accusés ont été relaxés après une dispense de peine prononcée par le tribunal. »
Affaire des marchés publics d'Ile-de-France, 1990 – 1995.
Cette affaire politico-financière française porte sur le financement par les marchés de construction et d'entretien des lycées des grands partis politiques français : RPR, PR, PS, PCF, organisés en cartel... Les montants détournés aux frais du contribuable francilien se montent à plusieurs dizaines de millions d'euros (300 à 600 millions de francs), soit 2% du montant des contrats.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_march%C3%A9s_pub...
« En cinq ans, pour la seule période comprise entre 1990 et 1995, le RPR recevra 53 millions de francs, le PS arrive en deuxième position, avec 46,7 millions, suivi du Parti républicain (32,6 millions) et du PCF (21 millions). Soit, au total, un peu plus de 150 millions de francs ont été versés par les grands groupes : Bouygues, Eiffage, Spie Batignolles, Suez et Générale des eaux. »
On peut trouver dans cet article de wikipedia tous les détails de cette affaire, en particulier les éléments concernant Jean-Claude Mery.
« Jean-Claude Méry, ancien collecteur de fonds occulte du RPR, décédé. Le dossier d'instruction comporte ses célèbres "confessions" posthumes, publiées en 2000 (Cassette Méry). Il y racontait notamment avoir remis personnellement des fonds en espèces en 1986 à Jacques Chirac en présence de Michel Roussin. »
Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, 1993.
« L'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, ou « affaire des emplois fictifs du RPR », ou encore « affaire des chargés de mission de la ville de Paris », instruite par les juges Patrick Desmure puis Alain Philibeaux, concerne sept employés permanents du RPR, dont le salaire a été payé par le conseil municipal de Paris. Le RPR était un parti politique créé par Jacques Chirac, et dont il était le président, en même temps qu’il exerçait la fonction de maire de Paris. »
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_emplois_fictifs_...
« Dans un rapport de mars 1999, la police a estimé qu’au total, les salaires versés par le conseil municipal de Paris au RPR concernant les emplois fictifs avoisinent 30 millions de francs. »
« Depuis, la législation a été modifiée, et l’emploi de collaborateurs directs par les maires a été retiré des champs de contrôle par la loi, ce qui signifie en pratique que les emplois à tous types d’activités, y compris politiques, au profit d’un maire sont désormais légaux. »
Dans un accord d'août 2010, la Ville de Paris récupérera 1,65 millions versés par l'UMP et 550 000 euros par l'ancien Président de la République.
Source : http://www.leparisien.fr/politique/emplois-fictifs-l-acco...
Affaire Pétrole contre nourriture, 1996 – 2003.
« Au moins onze personnalités françaises sont soupçonnées d'avoir bénéficié des largesses du régime de Saddam Hussein : Patrick Maugein, président de Soco International, Elias Firzli, intermédiaire, Serge Boidevaix, ancien secrétaire général du Quai d'Orsay, Jean-Bernard Mérimée, ancien ambassadeur de France à l'ONU, Charles Pasqua, ancien ministre de l'intérieur, Bernard Guillet, conseiller diplomatique de Charles Pasqua, Gilles Munier, responsable de l'association Amitiés franco-irakiennes (AFI), Claude Kaspereit,