04/01/2017
Tupic
(pour ceux qui n'ont pas connu je rappelle que les papiers tue-mouches "tupic" étaient des bandes de papier imprégné d'insecticide, on y mettait le feu et on les voyait se consumer petit à petit du bas vers le haut)
Les corps de ceux qu’on aimait brûlent et disparaissent comme des tue-mouches Tupic.
La vie brûle à tout jamais comme les tue-mouches Tupic.
Et les parties de cartes qu’on a jouées
et la musique sur le clavier
et les lendemains
et les mains.
(R P poèmes en prose)
02/01/2017
se trouvera-t-il quelqu'un
Minerva Jones
Je suis Minerva, la poétesse.
On me siffle, moquée dans les rues par les bourrins
à cause de mon corps lourd, l’œil poché, le pas chancelant
et c’est pire quand Weldy la brute m’a capturée après une traque violente.
Il m’abandonna dans la mort, qui me figeait, depuis les pieds,
comme qui pénètre toujours plus profond dans un rayon de glace.
Se trouvera-t-il quelqu’un pour aller voir les journaux,
et recueillir dans un livre les vers que j’ai écrits ? —
J’ai tant eu soif d’amour !
J’ai tant eu faim de vie !
(Edgar Lee Masters)
Publié dans Littérature - une outre de sang et de fade infini, mort | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer