28/11/2018
Zygmunt Bauman
après la présentation de la thèse centrale de Zygmunt Bauman dans son livre "Modernité et holocauste" (mais il en a écrit d'autres, par exemple sur la fameuse "mondialisation" et ses conséquences), ici : http://miiraslimake.over-blog.com/article-4937853.html, si vous ne n'avez pas encore lu ce billet en lien, lisez-le d'abord pour comprendre la suite.
Ce livre étant trop riche d'enseignements pour le réduire à une seule thèse, j'ai commencé à ramasser quelques citations remarquables, en commençant par le premier chapitre.
Voici donc sur le début
Zygmunt Bauman et l’Holocauste (et quelques autres choses encore…)
Découvert sur le tard (il a déjà 82 ans, (maintenant il est mort, note de 2018) mais après tout Bernard Charbonneau ne l’est que maintenant après sa mort !) Zygmunt Bauman, le digne successeur d’Hanna Arendt le principal moraliste actuel, un phare et surtout un révélateur pour notre temps, est à mettre à coté de Sven Lindqvist, Jean Ziegler et Catherine Baker, et bien sûr Bernard Charbonneau, parmi ceux qui auront enfin mis à jour l’impensé de la modernité et de notre monde actuel.
L’œuvre de Zygmunt Bauman est capitale, capitale mais dérangeante. Elle nous extrait d’une vision du monde confortable mais puérile (et ne pas comprendre ce qui s’est passé nous mets comme l’on sait en danger de le revivre …), d’un monde pour petits n'enfants naïfs où « les tueurs tuaient parce que fous et mauvais »
Sa thèse au contraire est « je propose de traiter l’holocauste comme un test exceptionnel mais significatif et fiable des possibilités cachées de la société moderne », de la société moderne.
En effet les recherches l’ont convaincu que « l’holocauste était une fenêtre plutôt qu’un tableau accroché au mur. En regardant par cette fenêtre, on jette un coup d’œil extraordinaire sur de nombreuses choses invisibles autrement. Et les choses que l’on voit sont de la plus grande importance … Ce que je vis par cette fenêtre ne me plut pas du tout. Mais plus le spectacle était déprimant, plus j’étais convaincu que celui qui refusait de regarder le faisait à ses risques et périls. »
« Je croyais (inconsidérément) que l’holocauste était une interruption du cours normal de l’histoire, une tumeur sur le corps d’une société civilisée, une folie passagère .... que nous présentent les travaux historiques sous une forme aseptisée et donc, en fin de compte, démobilisatrice et rassurante. » une « mythologie pour grand public, ils sont capables d'arracher celui-ci à son indifférence vis-à-vis de la tragédie humaine mais pas à sa satisfaction béate » envers la « civilisation » et le processus socialisé de civilisation. « plus « Ils » sont à blâmer, plus « nous » sommes en sécurité. Une fois que l’attribution de la culpabilité est supposée équivalente à la localisation des causes, nous n’avons plus à mettre en doute l’innocence ni la rectitude du mode de vie qui est le nôtre et dont nous sommes si fiers. »
« L'holocauste a vu le jour et a été mis au point dans une société moderne et rationnelle, la nôtre, parvenue à un haut degré de civilisation... c'est pourquoi c'est un problème de cette société, de cette civilisation »
Il a en effet découvert « Le message de l’holocauste sur la façon dont nous vivons aujourd’hui, sur la qualité des institutions auxquelles nous faisons confiance pour notre sécurité, sur la validité des critères dont nous nous servons pour mesurer la décence de notre conduite »
et que « l'holocauste fut le résultat d'une rencontre unique entre deux facteurs en eux-mêmes normaux et courants et … la possibilité d'une elle rencontre peut être attribuée en grande partie à l'émancipation de l'Etat politique de tout contrôle social grâce son monopole sur les moyens de coercition et à ses audacieuses ambition manipulatrices »
et donc que :
« l’holocauste était un phénomène typiquement moderne qui ne peut être compris en dehors du contexte des tendances culturelles et des réalisations techniques de la modernité »
or « Peu d'efforts ont été entrepris après l'holocauste pour sonder le terrible potentiel de ces facteurs et encore moins pour tenter de paralyser leurs effets virtuellement terrifiants. » (on peut même dire qu'ils règnent plus que jamais, on s'en aperçoit tous les jours)
Une facette cruciale et lourde de révélation, et condamnation « ad absurdum » des thèses générales chez les sociologues sur les rapports de la morale et de la société se trouve dans une étude de Nechama Tec sur les « sauveteurs », ceux qui restèrent moraux dans une situation immorale :
« Au mépris de ses propres attentes et de celles de ses lecteurs versés en sociologie, elle arriva à la seule conclusion possible : « ces sauveteurs avaient agi selon leur pente naturelle, par une rébellion spontanée contre les horreurs de leur époque … Ils venaient de tous les coins de la « structure sociale », tordant ainsi le cou à la théorie des déterminants sociaux » du comportement moral. …
Sans l’holocauste chacune de ces bonnes âmes auraient poursuivi son petit bonhomme de chemin menant des vies ordinaires et discrètes. C’étaient des héros en puissance, que rien, souvent ne distinguait de leurs voisins. »
Ici rappelons le capital (lui aussi) livre de Michel Terestchenko « Un si fragile vernis d’humanité »
« Si le pouvoir nazi s’était imposé, l’autorité habilitée à détermimer ce qui devait être aurait trouvé qu’aucune loi naturelle n’avait été violée [regardez ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis dans leur byzantinisme ! ] et qu’aucun crime contre Dieu n'avait été commis pendant l’holocauste. Se serait cependant posé la question de savoir si les opérations de travail forcé devaient continuer, s’étendre ou cesser. Ces décisions auraient été prises sur des bases rationnelles » (John R. Roth, in « Holocaust Business » 1980)
Or en dépit de ce qui s’est passé :
« les leçons de l’holocauste ont laissé peu de traces sur la sagesse sociologique qui comprend, entre autres articles de foi, l’avantage de la raison sur les émotions, la supériorité du rationnel sur (évidemment) l’irrationnel ou l’affrontement endémique entre les exigence de l’efficacité et les tendances morales dont les « relations personnelles » sont si désespérément imprégnées. »
Or
au contraire les sociologues n’en tirent que la nécessité de dompter encore plus les tendances des hommes « au moyen d’une pression civilisatrice accrue et d’une nouvelle batterie de savantes techniques destinées à la résolution des problèmes . »
Ici prenons le temps d’un petit aparté :
La vraie morale se situe non pas dans la morale sociale (celle qui faisait de la chasse aux sorcières un devoir au 16èmesiècle, relisez Jean Bodin, ou de la chasse aux buveurs d’alcool à Chicago en 1920, de la chasse aux fumeurs à Paris en 2010 - mais pas de la chasse aux toxiques agricoles ! -, de la lapidation des ces "criminelles sexuelles" qu'étaient les femmes adultères en Judée vers l’an 33, ou les homosexuels en l’an 1633 - ou des "homophobes" en 2013 ! - de la dénonciation des mauvais communistes, des mauvais français - ceux qui cachent des juifs par exemple - de ceux qui parlent patois et par là « donnent des coups de pied à la France », ceux qui ne tuent pas les animaux en les vidant de leur sang, ceux qui font un sourire aux délinquants qu’on emmène en prison, etc, etc), mais dans les réactions de la conscience morale individuelle, et surtout lorsque celle-ci réagit à l’encontre des normes de la morale sociale. Les exemples sont légion. Et tous azimuts. La morale, de tous temps ne s'est retrouvé que dans des geste, accomplis sous le mépris général, par des individus isolés, ayant parfois eux-mêmes honte de leur attitude.
Et ce n'est pas pour rien que Michel Terestchenko (dans un autre livre capital : « un si fragile vernis d'humanité ») reconnaît les « justes » comme - paradoxalement ? - ceux qui, contrairement à Eichmann, sont foncièrement inéducables.
cf Lamartine et son chien (lien)
Cette sociolâtrie qui se croit du côté de la vérité et de la responsabilité se met en fait le doigt dans l’œil. Ce sont des lèches-bottes.
Le livre de Zygmunt Bauman est également un déni du poncif anthropolâtre et de la stigmatisation de la « bestialité » qui caricaturent les bêtes. (Lien vidéo l'empathie) ainsi que du mépris administratif de l’empathie individuelle : lien « les héroiques vieilles dames malaimées des petits stalines municipaux »
Notez au passage la phrase de Hannah Arendt disant que le problème le plus ardu rencontré par les instigateurs la Solution Finale ("solution") ce fut de surmonter la « pitié animale » que ressentent les individus normaux. Le terme doit être médité.
Maintenant voici ce qu’en dit Zygmunt Bauman :
« Comment ces allemands ordinaires devinrent-ils donc des meurtriers en série ? Selon Herbert C. Kelman, les inhibitions à l’égard des atrocités tendent à s’éroder lorsque trois conditions sont remplies, séparément ou simultanément:
quand la violence est autorisée par des ordres officiels,
quand les actions sont banalisées par des pratiques réglementaires,
quand les victimes sont déshumanisées par des définitions et endoctrinements » préalables
(au fait l'avortement des trisomiques ?)
« Nous examinerons la troisième. Quand aux deux premières elles nous sont parfaitement familières. Elles ont été maintes fois exposées dans les principes d’action rationnelle universellement appliquées par les institutions les plus représentatives de la société moderne . »
et last but not least, « L’augmentation de la distance physique et/ou psychique entre l’acte et ses conséquences fait plus que lever les inhibitions morales »
à suivre
et, au fait qq liens, ça se passe de nos jours :
http://www.resonance-mag.com/dossiers/dossiers.php?val=38...+
et :
Non, non, je ne délire pas, lisez bien cet article du Telegraph DE CE LUNDI "Hospitals letting patients die to save money. Hospitals may be depriving elderly patients of food and drink to hasten their deaths as part of cost-cutting measures to free up bed space, leading doctors warn",
autrement dit les patients en fin de parcours sont privés de nourriture pour accélérer leur "départ" vers l'au-delà. Et cela pour alléger le budget réduit par la crise... Cool... Chers Lecteurs, on vient de franchir un nouveau cap dans cette crise, et vous voyez que le pire se passe sous nos yeux... Et dire qu'en 2008 je recevais déjà des menaces de mort... Finalement, tout est relatif... Là on s'approche juste du livre et film "Soleil Vert" où on donne les morts comme nourriture aux vivants. Bon appétit... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012
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22/11/2018
maintenant ...
Et moi, que l’amitié, l’amour et la douceur,
Tout abandonne,
Je veux goûter, avec le tabac, le berceur
Extrême automne.
(Jean Moréas)
20/11/2018
No delatadme
No buscadme
Si estoy perdido,
¡dejadme!,
¡callad!,
que nadie lo sepa,
tan solo mi amor
lo sabe
y mi amiga la tristeza.
Mis lagrimas
se han secado,
mi corazon solitario
no se queja ;
soy feliz
oculto
en la espesa niebla.
Estoy muy cerca
del cielo ;
por favor,
no delatadme.
16/11/2018
je suis catégorique !
Une ville où les églises ne sont pas ouvertes n’est pas une ville.
Une maison dont les fenêtres ne sont pas ouvertes n’est pas une maison.
Une route sur le bas-côté de laquelle on ne peut pas s’arrêter n’est pas une route.
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12/11/2018
La pathologisation de la diversité humaine j'te dis pas !!
des exemples ? il y en a plein, on ne voit plus que ça. écoutez les discours, analysez les mesures, etc.
(alors que le discours officiels de nos maîtres n'arrêtent pas de nous bassiner avec une officielle "diversité" qui n'a strictement rien de divers, tous juste une petite diversité d'origine raciale, mais dont on exclus les tziganes et pas mal d'autres, en fait tous les pauvres ! car pour appartenir à leur "diversité" (sic) il faut être riche (condition sine qua non) vétus uniformément et obligatoirement de jeans américains et de maillots de corps noirs à inscription commerciales ostentatoire, savoir l'anglais, être diplomé du supérieur, boire du coca-cola "Light" à l'aspartame, chanter du rock 'n roll, être athée, être superficiel, cynique, psychologiquement correct, "dynamique", être "think positive", ne surtout pas être pour la révolution et la lutte des classes, ne contester aucuns des dogmes de la pensée unique du pouvoir édictée par ses journaputes de service, et de manière générale ne pas trop avoir d'esprit critique ! ni prendre la vie au sérieux (surtout pas - sauf là où le pouvoir vous somme d'être grâve et respectueux !), être "performant", ne pas avoir d'enfant (ou à la rigueur un), ne surtout pas être marié, et encore moins sentimental, être "citoyen" (ce qui de nos jours veut dire soumis et bien obéissants aux flics, flic sociaux, et tout les apparatchiks autoproclamés du régime), ne pas s'interesser à la botanique, ni à la poésie, ni à beaucoup d'autres choses pas "in", et toute une autre liste qui vous font bien alignés dans un modèle normalisé et pas du tout divers !!hutetfort
08/11/2018
si lumineux et émouvant Alcide !
Sur Alterinfo un commentateur nommé Alcide a mis une explication très poussée de la dette des États crée artificiellement et dans un but précis par les banques depuis l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973, etc. A la suggestion de lancer une pétition il répond :
5.Posté par Alcide le 27/05/2010 22:17
Bonsoir Agnès dette des États crée artificiellement et dans un but précis par les banques depuis l’article 25 de la loi du 3 janvier 1973, etc.
Une pétition c'est une très bonne idée mais personnellement je n'en suis pas capable.
Je vis à la campagne avec mon chien , je vois plus de chevreuils dans la journée que d'êtres humains.
Je fais ce que je peux, avec mes moyens pour faire la promotion des choses vraies et vérifiables par tout le monde, quelle que soit sa condition , quel que soit son niveau d'études. Cette connaissance est indispensable pour que chacun puisse exercer son droit de vote et faire ainsi bon usage de la démocratie.
Je pense que pour l'action il faut laisser la place à des personnes plus jeunes qui "en veulent" et qui sauront bien défendre la justice. Chacun d'entre nous fait de son mieux dans le domaine où il est le plus efficace.
La vérité n'a pas de dogme, la vérité est la vérité simplement qui doit être mise au service de l'humain pour son progrès ,son épanouissement, sa liberté .
Les temps actuels sont très troublés et dangereux. Je pense que même des guerres peuvent survenir car le cartel bancaire mondial fera tout ce qu'il peut pour se maintenir au pouvoir. C'est-à-dire au pouvoir réel qui leur permet ,par l'usage immoral de leur immense fortune de commander aux hommes politiques.
Mais nous ne sommes pas dupes.
"Le peuple reçoit la religion, les lois, comme la monnaie, sans l'examiner"
(Voltaire)
"Ceux que les dieux veulent perdre, il commence par les rendre fou"
(Euripide)
Lumineux et émouvant Alcide, je pense qu’il y a beaucoup de gens comme lui isolés dans la France (et d’autres pays) Internet leur permet de s’exprimer et de faire le petit peu qu’ils peuvent, et de se reconnaître, etc.
tiom prava kaj sagaca alcide !
06/11/2018
une leçon in tellectuelle de base - mais que les gens reconnaissent si peu !!!!!!!!!
Suivez (c'est aussi passionnant que suivre l'actualité des hommes ou un bon roman !) le déroulement de la migration des grues sur la voie d'Europe occidentale (les autres voies de migration ne sont pas malheureusement aussi bien documentées, qui va s'y mettre?) : http://champagne-ardenne.lpo.fr/grues/point_sur_la_migrat...
En outre, lisez BIEN et attentivement, ce relevé est une grande leçon aux humains , et une sacrée gifle ! envers tous les caporalismes casernicoles, normomanies, conformisme borné et viscéral, totalitarisme de la vie individuelle de chacun, dogmes, modèles et théories qui caractérisent tant notre époque contemporaine (par exemple concernant l'état de maigreur ou le nombre limite d'enfants qu'il vous est autorisé d'avoir! les activités et les manières d'être heureux, où d'être malheureux! - le droit à être malheureux va devoir faire l'objet d'une grande campagne de la Ligue des Droits de l'Homme !! - qui vous sont permises, les aliments ou les vêtements qui vous resteront non-interdit, etc, etc):
En effet: on peut, et ces relevés (ceux de la migration des grues, lien ci-dessus) le montrent, scientifiquement, statistiquement, déterminer, globalement, un calendrier type de la migration. Quand les grues commencent à se rassembler, Quand est-ce qu'elle arrivent à Rügen, de quelle à quelle date environ (ça peut varier selon les années et/ou le temps qu'il fait) elles transitent par le lac du Der, Quand elles commencent à arriver à La Sotonera (En Aragon), et en Estramadure (leur - théorique - point final de migration). Bon; mais maintenant regardez bien:
encore mieux:
* le 19/9 (vous lisez bien! le 19/9) 6 grues étaient déjà, non seulement parties (alors que presque toutes sont encore en train de quitter tranquillement leurs lieux de nidification du grand nord suédois !) mais arrivées tout au bout en Estramadure!!
*Inversement tous les ans il y en a quelques milliers qui ont le courage (ou est-ce plutôt par flemme?) de passer tout l'hiver autour des champs enneigés et des lacs gelés du Der, voir quelque dizaines encore plus au nord, en Lorraine, alors que le but même de l'opération est théoriquement de fuir le froid et d'aller se réchauffer au soleil d'Espagne. Beaucoup ne font en fait qu'une partie du chemin migratoire et s'arrêtent bien tranquillement dans les Landes. Seuls la moité d'entre-elles en fait vont jusque l'Estramadure; mais, car il y a encore un mais ! il y a quelques individus qui poussent carrément jusqu'au Maroc!
Vous voyez bien qu'il y d'une part, les grandes tendances, les grosses masses statistiquement significatives, qui est un point de vue intéressant scientifiquement, et - constatation à sa manière non moins significative! - le comportement concret, la vie vécue, donc toujours à la première personne du singulier, des INDIVIDUS, ici des individus grues, qui peuvent très bien faire pas du tout comme les autres (pour quelle et quelle raison, difficile à savoir, on n'est pas dans la tête des grues, et pas davantage dans celles des humains).
Car la réalité, on semble de nos jours totalement l'oublier, avec cette paranoïa, cette névrose administrative, journalistique, totalitaireoïde, panurgique et inintelligente, méprisante, la réalité EST ESSENTIELLEMENT DIVERSE, - et individuelle! - en dernière analyse toujours, on l'oublie, individuelle. Que la diversité, la variabilité, ce qui implique même le complètement aberrant, toujours la présence du totalement atypique, est consubstancielle à la réalité vivante.
Si les auvergnats sont sensés être avares (est-ce seulement vrai?) il n'y en a pas moins des dépensiers. Il y a des policiers humains et civilisés (en tout cas dans le temps il y en a eu). Il y a des israéliens qui reconstruisent les maisons dynamitées des palestiniens, il y en a même des anti-sionistes, comme autrefois le père de Yéoudi Ménuhin ou actuellement Jean Baumgarten, il y a des femmes qui s'interessent à autre-chose que leur nombril, etc, etc, etc
Seule la mort est partout est toujours (c'est le cas de la dire!...) la même.
La mort, et les produits du capitalisme et de la grande distribution !
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04/11/2018
La France est devenue un sinistre et ignoble pays de merde !
Comme je disais ( http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2015/03/05/le-probleme-5556856.html ) le problème est que les jeunes dmaintenant n'ont même pas connu la LIBERTE, ni la CIVILISATION, n'ont jamais vécu dans un pays NORMAL, mais uniquement dans la société orwellienne précaire et méprisante actuelle, ils se savent même pas qu'un autre monde est possible, a été possible ! a éxisté !
Depuis quelques années, surtout à partir de l'infâme Sarkozy, mais il ne faut pas trop personnaliser, c'est la politique qu'on appelle du LIBERAL-FASCISME que les tenants du NWO, de l'EU, le grand capital orwellien, et ses dérives paranoïaques et totalitaires, Orwell et Aldous Huxley sont leurs inspirateurs, déjà dépassés !
Savez-vous que vous marchez partout maintenant dans nos centre-ville sous le muffle ignoble des CAMERAS DE VIDEO-SURVEILLANCE ? et peut-être même qu'on vous a dressé à trouver ça normal ?!!! alors qu'en 1960 jamais, au grand jamais personne n'aurait même seulement imaginé celà possible ! sauf sous Staline ! et on était prêts à faire la guerre pour ne pas tomber dans une telle société aberrante, pervertie, totalitaire et inhumaine !!! http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2013/06/05/mod...
Savez-vous que maintenant on en trouve même dans les églises !!!! http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2014/08/26/mod...
pensez un peu le blasphème ! Jésus se retournerait dans sa tombe !!!
et savez-vous que maintenant dans les cafés on met même des digicodes aux toilettes !!!!
et ...... des caméras de vidéo-surveillance dans les toiletes !!!!
quand on vous disait que même 1984 d'Orwell est dépassé
Etle plus "beau" est que les gens de maintenant ont l'air de trouver ça normal ! En 1830 le peuple de Paris s'est soulevé pour moins que ça. A quelle déchéance humaine on les a dressé !
03/11/2018
Aznavour les deux guitares
01/11/2018
Une cause commune contre la mort
voici un extrait du livre de Marguerite Audoux "L'Atelier de Marie-Claire" qui nous rappelle ce dont parle Ray Bradbury dans son roman " La foire des ténèbres" nous avons une cause commune contre la mort"
L'origine de la morale !
et bien sûr la prise de conscience de l'horreur de notre condition de condamnés à mort ...
Un matin qu’il avait vu sortir une petite souris de la caisse à chiffons, il eut presque une colère en exigeant que Duretour allât tout de suite chercher le chat du voisin.
C’était un gros chat né dans l’appartement d’à côté et qui n’avait jamais vu de souris. On le rencontrait souvent sur le palier où il recherchait les caresses des ouvrières. Aussitôt entré, il sauta sur les machines, et il fit le tour de l’atelier en flairant dans tous les coins, puis, quand il eut tout vu, il se fourra dans un casier vide pour y dormir à son aise.
La petite souris se doutait du danger. Elle montra plusieurs fois son fin museau entre le mur et le dessus de la cheminée, mais elle n’osa pas aller plus loin. Puis comme le gros chat dormait toujours, elle s’enhardit et traversa l’atelier pour gagner la cuisine.
Elle recommença les jours suivants. Elle passait toute menue et vive avec sa jolie robe grise, et Bergeounette, qui la guettait, riait de la voir si adroite.
Pourtant le chat l’aperçut, il sauta lourdement de sa planche et s’en alla derrière elle dans la cuisine. Il revint peu après, mais son allure était changée. Il avançait avec précaution et tout son corps s’allongeait, ses yeux étaient plus jaunes aussi, et il étirait longuement ses griffes. Il fit encore le tour de l’atelier, mais au lieu de retourner à son casier, il se plaça sous un tabouret tout près de la cheminée. Il avait l’air de dormir nez sur ses pattes, mais l’une ou l’autre de ses oreilles restait constamment dressée, et l’on voyait une raie claire entre ses paupières.
La petite souris ne se pressait pas de revenir, et personne ne pensait plus à elle ni au chat, lorsqu’on entendit un cri si fin et si long que toutes les machines s’arrêtèrent et que tout le monde regarda vers le tabouret. Le chat y était encore, mais il se tenait couché sur le côté, et, sous l’une de ses pattes, allongée, la queue de la souris dépassait et traînait comme un bout de cordon noir. Presque aussitôt le cordon noir s’agita, et la souris s’échappa. Elle n’alla pas loin, le chat lui barra la route et la retourna d’un coup de patte. Elle resta un instant comme morte, puis elle essaya de filer vers la cuisine ; le chat se trouva encore devant elle.
Alors elle s’affola ; elle voulait fuir n’importe où et n’importe comment, elle tournait ou se lançait dans toutes les directions, et toujours, d’un coup de griffes, le chat la ramenait dans l’atelier. Il y eut un moment où l’on crut qu’elle allait se résigner à mourir, tant elle était tremblante et affaissée. Mais soudain, elle fit face à son bourreau. Elle s’était dressée si vite que son élan avait failli la renverser en arrière ; elle resta debout toute frémissante en agitant ses pattes de devant, tandis que sa petite gueule saignante laissait échapper des cris variés et suivis. Et chacune de nous comprit bien qu’elle accablait d’injures l’énorme monstre qui la regardait tranquillement assis en penchant la tête. Puis, comme si elle eût mesuré d’un coup toute sa faiblesse, et compris que rien ne pourrait la sauver, elle vacilla et retomba en poussant une plainte aiguë. Et cela fut si pitoyable que Bouledogue saisit le chat par le milieu du dos et le jeta sur la table. Il redescendit très vite, mais la souris n’était plus là.
Le patron retourna à sa chaise longue, et on ne sut pas s’il était fâché ou content lorsqu’il dit :
— La voilà échappée.
Mme Dalignac respira fort, et ses deux poings qu’elle tenait serrés contre sa poitrine s’ouvrirent brusquement comme si elle-même n’avait plus rien à craindre.
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