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18/01/2013

grâce à l'Espéranto lisons les propos de Mikhael Gorbatchev au congrès du PCUS en juin 1988, en pleine Perestroïka

parmis mes document j'avais présenté la couverture d'un livre que j'avais trouvé pour une bouchée de pain et qui publiait en 1988, traduits en Espéranto, les rapport, discours et motion que Mikhael Gorbatchev a présentés au congrès du Parti Communiste de l'Union Soviétique, en pleine Perestroïka ! Un document historique ! et qui permet de mieŭ comprendre l'état d'esprit de ceŭ qui l'ont fait.
http://www.ipernity.com/doc/r.platteau/2943426

Il serait interessant d'en faire profiter un plus vaste public.

Aussi je vais essayer d'en traduire en français quelques passages.

Ici je commence par la politique étrangère.

Très interessant je trouve. En particulier quand on pense à ce qui s'est passé par la suite ...


Rapport de Gorbatchev le 28 juin 1988

Pages 25-30 :

I. DEVELOPPER ET APRONFONDIR LA RECONSTRUCTION ("Reconstruction" se dit en russe = Pérestroïka dans la suite c'est ce terme plus connu et devenu "historique" que j'utiliserai)

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4. Démocratisation des relations internationales

Camarades ! la perestroïka en URSS est devenue un facteur de taille internationale. Les changements cardinaux chez nous ont rendus nécessaires de nouveaux principes également dans les affaires internationales.

En évaluant la politique extérieure soviétique durant la période de l’après guerre, nous n’oublions pas que l’impérialisme a créé autour de nous et de nos alliés en fait une situation extrême. Le bloc militaire occidental avec à sa tête les USA s’est conduit relativement au socialisme de manière ouvertement agressive. La menace militaire était devenu pour nous un facteur constant. Cette situation reste d’actualité à ce jour. L’Union soviétique aussi bien que ses alliés ne pouvait tout simplement ne pas réagir à cela, de même qu’à la guerre psychologique dirigée contre les pays socialistes.

Cependant, en analysant les expériences du passé, il n’est pas possible de ne pas avouer, que les méthodes d’Administration Autoritaire ne laissèrent pas de côté la sphère de la politique étrangère. Il s’est produit constamment que même des décisions d’une extrême importance furent le fait d’une étroite sphère dirigeante, sans avoir été traitées et analysées collectivement et par toutes les parties concernées, et parfois même sans la nécessaire concertation avec les pays amis. Cela a causé des réactions inadéquates devant les évènements internationaŭ et la politique des autres États et mêmes des décisions erronées. Malheureusement ne fut pas toujours prévu le coût qu’elles allaient avoir pour le peuple, ni les conséquences de telle ou telle option dans l’action.

En réponse au défi nucléaire, qui nous a été lancé, à nous et à tout le monde socialiste, il était nécessaire atteindre l’équilibre stratégique avec les USA. Ceci a été fait. Mais en ayant concentré sur l’aspect militaire de la résistance à l’impérialisme une immense attention et d’immenses moyens, nous n’avons pas toujours utilisé pour assurer la sécurité de l’État, la détente, et pour la compréhension mutuelle entre les peuples, les possibilités politiques qui se faisaient jour en liaison avec les changements fondamentaŭ dans le monde. Le résultat fut que nous nous sommes laissés attirer dans la course aŭ armements, ce qui ne pouvait pas ne pas influer sur l’ évolution socio-économique du pays et sur sa situation internationale.

Entre-temps la course aux armements arrivait aux bords de la crise. Dans ce contexte notre action sociale et politique traditionnelle en faveur de la paix et du désarmement commença à perdre de sa conviction. Et s’il faut le dire brutalement – si on ne rompait pas avec la logique de cette évolution nous pouvions effectivement atteindre la limite d’un conflit militaire.

Voilà pourquoi il devint nécessaire non pas de simplement améliorer, mais de rénover résolument notre politique étrangère.

Cela nécessitait la nouvelle manière de penser la politique. Et ses fondements furent mis en place par le Plénum d’avril du Comité Central du 27ème congrès du Parti. Ils donnèrent une argumentation philosophique de notre action internationale dans les conditions de la Perestroïka. La nouvelle manière de penser n’est pas une doctrine fermée et définitive. Elle est dialectique, ce qui permet de constamment améliorer et modifier la politique conformément au processus de la vie réelle. Et, assurément, conformément à notre orientation socialiste, aux principes léninistes.

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Des positions d’aujourd’hui, qui sont caractérisées par la croissance de la menace nucléaire, l’accentuation d’autres problèmes planétaires, l’intensification de l’internationalisation de tous les processus dans le monde, toujours plus intégré et interdépendant en dépit de tout son caractère conflictuel – nous nous sommes efforcés de concevoir plus profondément l’idée, implicite dans le marxisme, sur le lien qui existe entre les intérêts du prolétariat et ceux communs à toute l’humanité. Cela nous à conduit à la conclusion que les valeurs communes à l’humanité étaient prioritaires en ce siècle. Ceci est le noyau de la nouvelle pensée politique.

Cette profusion de contacts directs est comme une « découvert e » de l’Union soviétique par le monde extérieur. Et nous, de notre côté, avons reçu l’occasion de mieux voir et de mieŭ comprendre le monde qui nous entoure, de prendre part dans les discussions traitant de ses problèmes et, cherchant les voies qui mènent à leur solution, de profiter de l’utilité issue des idées en provenances des autres cultures et des autres traditions spirituelles, ce qui s’est reflété, par exemple, dans la Déclaration de Delhi de l’année 1986. Cette rétroaction rendit plus facile d’atteindre à une intercompréhension également sur la question qui traitent de la signification de ces valeurs comme la liberté, la démocratie.

Tout ceci a donné du dynamisme à la politique extérieure Soviétique, permis d’entreprendre plusieurs initiatives importantes.

Celles-ci sont le programme visant à la liquidation par étapes de tout les armements nucléaires d’ici l’an 2000, le système de sécurité mutuelle, la liberté de choix, l’équilibre des intérêts, la « Maison Commune Européenne », la reconstruction des relations dans la région Asie-Pacifique, la suffisance défensive et la doctrine de non-agression, l’abaissement du niveau des armements en tant que voie vers le renforcement de la sécurité nationale et régionale, le retrait des troupes et des bases militaires situées dans les pays étrangers, les moyens de la confiance, la sécurité économique internationale, l’idée d’engagement direct de l’autorité de la science dans la politique mondiale.

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Globalement, camarades, l’analyse des réalités déjà existantes permet de faire des pronostics : si nous réussissons à renforcer et à développer ces réalités, le monde au tournant des XXème et XXIème siècles sera caractérisé par les tendances suivantes :


- Démilitarisation progressive et humanisation des relations internationales, où enfin la raison, la connaissance, et les normes morales, et non pas les tendances égoïstes et les préjugés, seront ce qui guidera les États dans la recherche de solutions aŭ nombreuses contradictions présentes dans ce monde et d’un équilibre dans les intérêts en présence, une fois que sera reconnu le droit de tous à la liberté de choix.

- Le moyen d’assurer la sécurité des États passera de plus en plus de la sphère de l’équilibre des moyens militaires à celle de l’interaction politique et du strict respect des conventions internationales ; il se créera un système universel de sécurité internationale, principalement par l’accroissement du rôle et de l’efficacité des Nations-Unis.

- La croissance colossale du potentiel scientifique et technique sera utilisée de manière plus civilisée, et en visant le bien commun de l’humanité dans son ensemble, à la résolution des tâches planétaires dans les domaines économiques, écologiques, énergétiques, alimentaires, de santé, et autres.

- Des contacts divers et volontaires entre des États et des peuples indépendants serviront à leur enrichissement - et matériel et spirituel, - renforceront l’édifice de la paix universelle.

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Le PCUS se considère partie intégrante du mouvement communiste mondial, qui en ce moment travaille difficilement à trouver le moyen d’accéder à un nouveau stade de son évolution historique. Et nous, sur la base d’une pleine égalité et d’un plein respect prendrons une part active à cette recherche. Un potentiel international croissant est implicite dans nos nouvelles relations avec les innombrables forces sociales, représentant la science et la cultures mondiales, avec les partis politiques d’une autre orientation idéologique, et pour commencer avec les socialistes, les sociaux-démocrates, les travaillistes, et les autres cercles et mouvements de ce qu’on appelle « la gauche ». Notre solidarité avec les travailleurs du monde entier et avec ceŭ qui combattent le colonialisme, le racisme et la réaction est inébranlable.

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