Correction : un poème d'actualité (28/08/2024)
Un poème sérieux de Maurice Carême, lui si simple a écrit une fois un poème grave.
Tellement grave que je me suis dit qu’il est d'actualité …..
si vous voyez ce que je veux dire. (2020-2023)
je l'ai donc "actualisé" (en 2021)
Le poème d’origine vous le trouverez en cherchant sur Internet (ça vous donnera l'occasion de découvrir ce poète si vous ne le connaissez pas, mais vous l'avez sûrement appris par cœur à l'école !) De toutes façons j'ai modifié très peu de choses, je vous l'ai dit c'est un poème d'actualité, tellement d'actualité qu'on n'y aurait rien changé il aurait été aussi parlant si ce n'est plus que ma version actualisée :
A quoi servirait-il de fuir ?
Partout on vaccine, on incarcère.
Le monde est lassé à mourir
De tant de haines et de fascisme.
Et l’on a beau scruter le ciel,
Chercher derrière les nuages
Une lueur providentielle, Fouché ? Crévecœur ? Philippot ?
Rien que la nuit, que les orages.
Et l’on a beau vouloir parler
A cœur franc de ce qui nous hante.
La crainte nous serre le ventre,
Et personne n’ose parler.
Et l’on a beau vouloir crier
Qu’on a les pieds, les mains liés.
Comme personne ici ne crie,
On se tait par kollaborismé.
Ou par haine et dégoût
DE PLUS LOIN QUE LE NAZISME 2.0
22/8/2024 : je viens de découvrir un autre poème de Maurice Carême, lui aussi « d’actualité » !
LA LIBERTE
Je suis la liberté,
Répétait-il, la liberté
Avec tous les dangers
Que je vais vous valoir
Et, pour me faire taire,
Il faudra me tuer.
Mais on le laissait faire,
On le laissait parler.
Il était bien trop solitaire
Pour amener l’homme à briser
Le cercle de fer et d’acier
Où l’injustice et la misère
L’avaient peu à peu enfermé.
Je suis la liberté,
Répétait-il encor.
Regardez-vous. Vous êtes morts.
Mais, comme on avait à manger,
On le laissait crier.
(in DEFIER LE DESTIN)