vous ne saviez pas ça hein ? on ne vous en avait pas parlé ! Artémise (18/01/2020)

Les autorités de santé de la République démocratique du Congo (RDC) vont peut-être autoriser une phytothérapie comme traitement médical du paludisme. L’Artemisia, une plante originaire de Chine dont plusieurs variétés poussent un peu partout sur le globe, serait une aubaine pour les populations pauvres et isolées de l’Afrique subsaharienne : un remède efficace, pas cher (1), dont on dispose facilement.

(1)Voilà l’explication des innombrables articles

quelques exemples : http://sante.lefigaro.fr/article/paludisme-artemisia-la-p...

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/paludisme-l-artemis...

http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2019-02-27/paludisme-a...

qui maintenant envahissent le net (financés par quels lobbies?) critiquandt à qui mieux mieux l’usage de l’Artémisia !

Prix Nobel de médecine 2015 : le fabuleux destin de Youyou Tu

Octobre 2015 En attendant la remise du Prix Nobel de médecine, le 3 octobre 2016, (re)découvrez le portrait de la plus emblématique des récompensées de 2015, la chercheuse chinoise de 84 ans Youyou Tu.

Prix Nobel de médecine : le fabuleux destin de Youyou Tu

Youyou Tu reçoit le prix Lasker en 2011.

Même si la scientifique de 84 ans a été - à plusieurs reprises - pressentie pour recevoir le prestigieux prix Nobel, elle ne l'attendait peut-être plus. La Chinoise Youyou Tu vient enfin de recevoir le "Graal" des chercheurs pour sa mise au point d'un traitement particulièrement efficace contre le paludisme, grâce à un extrait d'une plante nommée Artemisia annua et dont les vertus médicinales sont connues depuis des millénaires en Chine. Preuve que médecine ancestrale et médecine moderne ne sont pas à opposer, même si le comité s'est senti obligé de souligner que ce prix ne récompensait pas la médecine traditionnelle chinoise, mais la découverte de cette chercheuse qui s'en est seulement "inspirée".

Première femme Chinoise récompensée par le Nobel de médecine

Youyou Tu devient ainsi la première femme Chinoise (et la douzième femme) depuis la création du prix en 1901 à être récompensée par le Nobel de médecine. Elle le partage avec deux hommes, honorés eux aussi pour leurs travaux dans la lutte contre des maladies parasitaires : William C. Campbell et Satoshi Omura, qui ont mis au point un nouveau médicament, l'Avermectine, contre les infections dues à des vers nématodes. "Les lauréats du prix Nobel cette année ont développé des thérapies qui ont révolutionné le traitement de certaines des maladies parasitaires les plus dévastatrices", a précisé le comité Nobel. Pour Youyou Tu, c'est d'abord la médecine traditionnelle - et non la lutte contre les maladies parasitaires - qui porte son intérêt. Tout commence en 1955, lorsqu'elle achève ses études de pharmacie à l'université de médecine de Pékin, en Chine. Elle suit alors une formation d'un peu plus de deux ans sur les théories de la médecine chinoise traditionnelle à l'intention des médecins occidentaux. De 1965 à 1978, elle devient professeur assistante à l'Académie chinoise de médecine traditionnelle de Pékin (puis professeur titulaire en 1985). C'est l'histoire avec un grand "H" qui la mettra sur le devant de la scène dans la lutte contre le paludisme.

Mao Zedong lui confie un projet militaire secret

En effet, dans les années 1950, l'Organisation mondiale de la santé lance un ambitieux projet afin d'éradiquer le paludisme. Après un succès limité, la maladie reprend de plus belle dans de nombreuses régions du monde, notamment en Chine, où la chloroquine - le traitement anti-paludique utilisé pour contrer l'épidémie - n'est plus aussi efficace. Au fléau chinois s'ajoute ensuite celui de leurs alliés, les Vietnamiens : dans les années 1970, la République démocratique du Viêt-Nam (ou Nord-Viêt-Nam), en guerre avec son voisin du sud, construit un réseau de tunnels qui récupèrent fatalement l'eau de pluie. Les moustiques du genre anophèles, vecteurs du paludisme, se reproduisent dans l'eau stagnante et infectent l'armée nord-vietnamienne. Au point que la maladie tue plus de soldats que les armes.

Les problèmes chinois et vietnamiens préoccupent Mao Zedong qui décide de monter un projet militaire secret appelé "523" (comme la forme anglaise de la date à laquelle il a été lancé, le 23 mai 1967). Celui-ci comporte un objectif : trouver un remède dans la médecine traditionnelle chinoise contre ce fléau. Et pourquoi pas doubler les États-Unis, où des scientifiques s'acharnent aussi à trouver un remède contre lequel le paludisme ne développerait pas de résistance, en vain. Youyou Tu, qui travaille à l'Académie de la médecine traditionnelle chinoise, est choisie pour diriger ces recherches. Elle est envoyée dans la province de Hainan (au sud du pays) pour observer les effets de la maladie. Elle ne reverra pas sa fille de 4 ans pendant six mois et son mari sera banni du pays (envoyé dans un camp de travail) pendant qu'elle mène ses recherches sur le terrain. "Le travail était ma priorité, j'étais prête à sacrifier ma vie personnelle", raconte-t-elle au New Scientist.

Elle épluche plus de 2.000 recettes de remèdes traditionnels

Assistée par trois personnes, elle épluche plus de 2.000 recettes de remèdes traditionnels. Parmi les 380 extraits de plantes qu'elle teste sur des souris, l'un d'eux, utilisé pour faire baisser la fièvre - la plante chinoise Artemisia annua - semble réduire le nombre de parasites dans le sang. Comme l'explique le New Scientist, la scientifique a dû tâtonner avant de trouver la bonne formule. Au début, les effets bénéfiques de la préparation à base de cette plante ne durent pas. S'inspirant d'un document ancien, "Les prescriptions d'urgence à garder sous le coude", Youyou Tu modifie le processus d'extraction de cette substance pour la rendre plus efficace avant d'isoler l'ingrédient actif, l'artémisinine. Elle décide alors de commencer les essais humains sur elle-même avant de les tester sur de vrais patients. En une trentaine d'heures, ce traitement parvient à faire baisser la fièvre et le nombre de parasites dans le sang. Elle recevra par la suite de nombreux prix nationaux récompensant ces recherches sur l'artémisinine (comme celui d'"inventrice du nouveau siècle" par l'Office d'État de la propriété intellectuelle de la République populaire de Chine en 2002), puis en 2011, elle est lauréate du prestigieux Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique

Actuellement, l'artémisinine est considérée comme un traitement très efficace contre le paludisme, maladie qui touche près de 200 millions de personnes par an. L'Organisation mondiale de la santé s'inquiète de l'adaptation des parasites à cette substance, mais les résultats recensés dans certains pays d'Afrique qui testent des traitements à base de cette substance sont "spectaculaires", comme l'expliquait Sciences et Avenir dans un précédent article. Selon Médecins sans frontières (MSF), l'artésunate, dérivé de  l'artémisinine, réduit la mortalité de cas de paludisme sévère de 39 % chez les adultes et 24 % chez les enfants.

Ce que personne n’a dit sur le prix Nobel de médecine

 

Ce que personne n’a dit sur le prix Nobel de médecine

17/10/2015 La chinoise Youyou Tu a reçu le prix Nobel de médecine 2015.

Tous les journaux ont expliqué qu’elle avait mis au point un traitement contre le paludisme grâce à une plante utilisée en médecine traditionnelle chinoise, la qinghao.

Cela est vrai, nous allons y revenir, mais bizarrement, les autres propos de Youyou Tu sur la médecine chinoise ont été, à ma connaissance, totalement censurés dans la presse française.

Le Comité du prix Nobel lui-même a pris soin de préciser que ce prix ne récompensait pas la médecine traditionnelle chinoise, mais la découverte de cette chercheuse qui s’en est seulement « inspirée » [1].

Nous allons voir que cette situation est surréaliste.

L’Artemisia annua, ou Wormwood, est une herbe sauvage aux feuilles piquantes et aux fleurs jaunes.

Dans les années 1950, la tisane de qinghao était utilisée pour combattre les épidémies de malaria dans certaines régions de Chine, mais elle ne faisait l’objet d’aucune recherche scientifique.

Tout changea dans les années 60, quand le Président Mao Tse Toung reçut un appel de ses alliés au Vietnam Nord : les soldats chinois étaient décimés par la malaria (l’autre nom du paludisme).

Les médicaments contre la malaria ne marchent plus

La malaria était soignée depuis le XVIIe siècle grâce à une écorce rapportée du Pérou par les Jésuites : la quinquina. Ce traitement avait été fortement amélioré en 1820 quand des chimistes français en extrairent le principe actif : la quinine.

Dans les années 1930, la firme allemande Bayer, appartenant au groupe industriel chimique IG Farben (spécialisé dans les teintures, et grand financeur de Hitler), avait travaillé sur la quinine et essayé de produire des molécules dérivées plus efficaces. C’est ainsi qu’avait été inventée la chloroquine, toujours utilisée aujourd’hui.

Malheureusement, des résistances à la quinine et à la chloroquine sont apparues. Au Vietnam Nord, en particulier, ce traitement ne fonctionnait plus sur les soldats.

C’est dans ce contexte que Mao lança une grande mission de recherche pour trouver un nouveau traitement contre la malaria. Une équipe recourut à la méthode classique de recherche en médicament, qui est d’essayer des dizaines de milliers de molécules au hasard : ils en testèrent 40 000 sans succès. Une autre équipe, à laquelle appartenait Youyou Tu, partit au contraire à la recherche du savoir des guérisseurs traditionnels chinois.

À la rencontre des guérisseurs chinois

Les scientifiques appartenant à cette équipe testèrent plus de 2000 préparations à base de plantes utilisées par les guérisseurs chinois dans les campagnes. Ils identifièrent 640 cibles potentielles.

Plus de 380 extraits issus de 200 plantes chinoises furent testés sur des souris. C’est ainsi qu’ils finirent par découvrir les vertus de l’Artemisia annua, ou Qinghao en chinois, qui freine la croissance des parasites responsables de la malaria.

Ils découvrirent comment extraire le principe actif de cette plante à basse température pour obtenir un produit plus puissant. Ils l’appelèrent « Qinghaosu » (artémisinine en français). C’est cette découverte qui a valu le prix Nobel de médecine à Youyou Tu.

Mais en réalité, il fallut encore des années de recherche complémentaires pour élaborer un traitement efficace chez les humains.

En séparant les parties acides et neutres de cet extrait, l’équipe de chercheurs finit par mettre au point le 4 octobre 1971 un extrait neutre, non toxique et efficace à 100 % chez les souris et les singes infectés par la malaria.

Youyou Tu et ses collègues eurent le courage de tester eux-mêmes l’artémisinine pour vérifier qu’elle n’était pas toxique pour l’homme.

Elle ne l’était pas, mais l’efficacité contre le paludisme fut décevante. Il fallut encore dix ans de recherche pour développer, sur cette base, un traitement vraiment efficace qui fut finalement trouvé sous la forme d’un mélange d’arteméther, un dérivé de l’artémisinine, et de lumefantrine, un autre remède chinois.

Le remède abandonné

Ce remède aurait pu être diffusé dans le monde entier dès le début des années 80 mais il fallut encore attendre 30 ans.

En effet, après la mort de Mao, le programme de recherche fut interrompu. Personne en Occident ne pouvait utiliser ce produit qui était protégé par un brevet chinois, mais personne en Chine ne pouvait le produire non plus en l’absence de feu vert des autorités. L’Organisation Mondiale de la Santé, de son côté, laissa traîner le dossier. Ce n’est qu’en 2000 qu’elle finit par reconnaître officiellement son efficacité, étape indispensable pour qu’une firme puisse commencer à produire et distribuer le produit à grande échelle.

Durant tout ce temps perdu, le médecin anglais de Hong-Kong, le Dr Arnold, qui était allé en Chine pour participer aux recherches sur l’artémisinine, dénonça l’indécision des autorités comme « génocidaire » tandis que près d’un million d’enfants africains mouraient chaque année de la maladie.

Ce retard est d’autant plus tragique que l’armée américaine, de son côté, continua à utiliser un dérivé de quinine, la méfloquine, pour ses soldats envoyés en opération dans les pays tropicaux.

Très efficace contre le paludisme, la méfloquine provoque malheureusement de graves effets secondaires, dont des cauchemars et des accès de paranoïa. En 2002, plusieurs soldats des forces spéciales américaines revenant d’Afghanistan tuèrent leurs épouses, après avoir été rendus fous par le traitement [2].

Finalement, en 2001, la firme pharmaceutique suisse Novartis acquit le brevet chinois sur le mélange arteméther-lumefantrine. Elle commença à le vendre en 2001 sous le nom de Riamet, à prix fort pour les touristes et les militaires mais à prix coûtant pour l’OMS et les ONG, sous le nom de Coartem.

Mais même pour cela, l’OMS et les ONG n’avaient pas l’argent suffisant. Les fonds ne furent disponibles qu’en 2005 grâce au Fonds mondial de 2002 contre le sida, la tuberculose et la malaria, puis « L’initiative présidentielle contre la Malaria » (President’s Malaria Initiative [3]) du gouvernement Bush, en 2005. Ce n’est donc qu’en 2006 que le produit devint vraiment disponible à grande échelle, soit près de 40 ans après sa mise au point !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui, environ 150 millions de doses sont achetées pour les pays pauvres chaque année.

On peut donc parler de millions ou dizaines de millions de vies sauvées annuellement par ce seul remède.

 

on nous ment beaucoup, par exemple sur les conséquence de la loi de bioéthique, car là aussi il y a des marchés sordides mais "juteux" pour mettre en appetit Big Pharma, et son avidité amorale.

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Voyez comment Onfray a ravalé en moins de 24h sa salive et l'a convertie en crachat après avoir dit très nettement et publiquement beaucoup de bien de l' UPR et comment tous les médias le présentent avec son nouveau livre sans jamais mentionner l' UPR ou lui poser la question.Visiblement  ils ont tous reçus des instructions, (sinon la porte !) ça a été gommé du story telling tout simplement. C'est très bien de mettre ces gens au pied du mur mais personne ne viendra car leur place dans le théâtre politico-médiatique c'est du donnant donnant avec leurs patrons qui leur ont interdit même de prononcer le mot UPR ou Asselineau. Pourtant c'est leur dernière chance de sauver leur honneur devant la France qui pense et qui se répand sur les réseaux sociaux. En tout cas vraiment belle initiative M Asselineau ; bravo !

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