l'ancien régime (qui était impreigné d'éthique chrétienne) avait déjà inventé les Restos du Coeur et la Sécurité Sociale (15/08/2017)

On s'est habitués (ou on nous a habitués !! ...) à s'imaginer les siècles passé, l'Ancien Régime, comme une époque dure injuste et barbare. Loin de là ! Même sans tomber dans une volonté partiale et idéologique d'apologie à la manière de Marion Sigaux, il y a des choses qu'il faut savoir, que les historiens savent, mais en général pas le grand public !

Exemple :

"La compassion et la solidarité ne sont pas, des idées modernes. De tous temps des hommes et des femmes se sont penchés sur le sort des plus démunis. Au XIVè siècle, dans notre région (les Pays-Bas français, c. à d. le Nord-Pas-de-Calais) souvent ravagée par les guerres, avec leurs cortèges de victimes et d’orphelins, la misère n’épargne pas les plus faibles.

Mais heureusement, il existe des âmes charitables. Force est de constater que ce sont les puissants, les nantis, qui sont à l’origine des actions miséricordieuses.

C’est ainsi qu’en Artois, on dispose dans chaque paroisse de « pauvretés » ou de « table des pauvres » que l’on peut considérer comme les lointains ancêtres des « restaurants du cœur ». Tout le comté est couvert d’établissements qui viennent en aide aux malheureux, et chaque communauté de quelque importance possède au moins une « maladrerie » où sont dispensés des soins. On n’en compte pas moins de quatre à Arras, ainsi que quatorze hôpitaux (« charités ») et hospices, ainsi qu’une maison d’accueil « les filles de Dieu », tandis que l’abbaye Saint-Vaast héberge la nuit les pauvres voyageurs et les sans-abris.

L’organisation centralisée de la charité en Artois résulte des initiatives de deux grandes dames. Tout d’abord la comtesse Mahaut d’Artois qui, en 1323, attribue aux pauvres une rente annuelle. Mais c’est surtout, deux siècles plus tard, Marie de Hongrie, devenue gouvernante des Pays-Bas, qui obtient de son frère Charles-Quint un édit instituant une « Bourse des pauvres », dont la tâche est de réunir les aumônes et organiser la charité « sans léser personne », cette « Bourse des pauvres » est gérée avec la plus grande sagesse.

En effet, un règlement très strict définit les bases de l’établissement. Dans chaque paroisse un ou plusieurs « commissaires » sont chargés de recueillir les aumônes de toutes origines. L’argent récolté est soigneusement comptabilisé par un comité élu pour deux ans le jour des « saint innocents ». Tout un symbole ! Ce comité, assisté d’un greffier et d’un receveur, est un véritable éventail social. Il est composé de gentilshommes, d’avocats, de notables et de marchands. Il se réunit chaque semaine, à Arras en présence du grand bailli.

Le règlement précise que les religieux de l’Abbaye Saint-Vaast doivent contribuer chaque semaine « pour une belle somme ». Ils offrent 400 écus par an, ce qui est important. Mais la comité estime que cette participation est trop modeste, compte tenu des revenus de l’Abbaye. Les moines se faisant quelque peu tirer l’oreille, le comité les assigne en justice ! On règle alors le différent à l’amiable : l’abbaye consent à verser 800 écus.

Au fil des ans la « Bourse des pauvres » prend de plus en plus d’importance et soulage bien des misères. Elle suscite aussi l’émulation, particulièrement en faveur des orphelins. On crée, à Arras, « Les filles de saint Agnès » , où les orphelines apprennent l’art de la dentelle, ce qui est à l’origine dans la cité, de cette industrie qui demeure prospère jusqu’à la fin du XIXè siècle.

Les enfants abandonnés, non considérés comme orphelins, sont à charge de la ville et placés jusqu’à l’âge de 15 ans chez des bourgeois, affin d’y apprendre un métier. On cite le cas d’un marchand qui laisse par testament tous ses biens à la « Bourse des pauvres ». Sa veuve, loin de se formaliser, consacre ses propres revenus à créer un nouvel orphelinat !

La charité ainsi organisée fonctionne jusqu’à la Révolution… puis la République prend le relais !"

 

Euh, théoriquement, mais en même temps l'éthique chrétienne (aumône comme devoir "basique" et quotidien  - quand on voit comment sont acceuillis de nos jours les tziganes, et les SDF sur les trottoirs des grandes villes, on voit comme les mentalités aujourd'hui ont changé !

- donc je reprends aumône comme devoir basique et quotidien et et indispensable au salut de votre âme; respect inconditionnel des "petits" et des "innocents", vous vous souvenez du roman de Balzac "Le médecin de campagne" ? http://miiraslimake.unblog.fr/2016/11/15/ouais-vous-ne-tr...    ) cesse d'imprégner les esprits, et est remplacée par la "morale" bourgeoise. Et les pauvres sentent la différence ! si vous voyez ce que je veux dire ....

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