Bon, concernant cette question du VIOL, et la quasi déification qu'on fait actuellement de sa répression, il faut quand-même creuser le problème plus profondément (06/09/2020)

- juin/1987 : Réflexions d’actualité
On juge et on condamne ceux qui volent et ceux qui violent ; or les patrons (et les cadres sup des services du personnel) qui foutent à la porte (c’est à dire dans le contexte actuel à la misère, au chômage sans recours, à la mort lente, au désespoir à la clochardisation, etc., etc.) des gens, éventuellement après les avoir piégés et foutu artificiellement une faute professionnelle sur le dos, ou par arbitraire ou sur un caprice quelconque de chef et maquillé sous une licenciement économique, etc., on ne les juge pas, on ne les condamne pas (non, ce sont eux qui jugent et qui condamnent) et pourtant. Les effets psychologiques sont les mêmes, la violence la même, et c’est aussi dégueulasse, et souvent aussi criminel. La misère est au bout autant et en fait plus que pour celui qui se fait tout voler par un voyou (ah mais les patrons sont des gens « respectables » n’est-ce pas et les voyous des « marginaux » !). On a vu des gens condamnés à 20 ans de prison pour un viol, et jamais pour un licenciement, même arbitraire, or c’est une forme de viol pourtant, dans le contexte actuel, et surtout quand on s’est fait virer arbitrairement ou après avoir été piégés par un tout-puissant, ou quand on a sa maison à payer à crédit (comme la belle-sœur de Mme Possien à l’U.G.C.A.). La preuve il y en a qui se suicident, ou qui sombrent dans la dépression. D’un viol certaines restent traumatisées toute leur vie, d’un licenciement c’est pareil. Comment expliquer cette différence ? Sans doute avec Gilliard «  Ce qu’on appelle l’ordre établi n’est qu’un état de violence entré dans l’habitude. Il n’y a pas d’injustice, d’injure, d’iniquité, d’indignité, de brutalité, de barbarie, à qui la durée ne puisse conférer, par l’accoutumance, « morale » une apparence de civilité, un air de décence, des dehors de bienséance » (cité par Catherine Baker, in « Insoumission à l’école  obligatoire »)

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