petit entrefilet qui en dit long - lycéens ! complément à vos cours d'histoire ! (28/08/2014)
ceci est un entrefilet d'un journal de l'époque (la Révolution Française), souvent cité dans ses conférences par l'historien Henri Guillemin, une phrase qui révèle BIEN DES CHOSES ! un vrai paradigme, et qui est à l'oeuvre actuellement, pas mal de personnages politiques en sont victimes actuellement, et des journalistes, etc, c'est toute une ambiance .....
« Mr Robespierre est monté à la tribune de l’Assemblée. On s’est vite rendu compte qu’il allait encore parler au nom des pauvres, et on lui a coupé la parole »
Pendant qu'on y est à parler de robespierre, l'incorruptible d'Arras, voici qq extraits d'un texte très intéressant posté par un dénommé AVIC sur le site "Les grosses orchades et les amples thalamèges" :
Amis financiers et spéculateurs du XXIème siècle, je veux vous compter cette sombre période de notre Histoire de France où vos ancêtres, dont fait partie votre serviteur, ont failli vaciller.
Tout s’était si bien déroulé en cette année 1789. Comme prévu, notre bourgeoisie d’affaire était arrivée au pouvoir sous couvert d’une révolution populaire. On avait détruit les privilèges de ces profiteurs du Clergé et de la Noblesse en lançant la foule des gueux en première ligne. Une foule à qui on aurait pu faire avaler n’importe quoi. Il est vrai que l’homme descend de plusieurs degrés sur l’échelle de la civilisation alors qu’il se mêle à la foule.
On allait enfin pouvoir se partager le gâteau hexagonal.
Un petit coup de novlangue par-ci en s’autoproclamant Tiers-état. Quelques récalcitrants mâtés dans le sang par-là, à l’aide des soldats de La Fayette. Il a toujours aimé amuser la galerie celui-là ! Et l’affaire était ficelée. La vision politique de Voltaire était exhaussée : une nation bien organisée est celle ou le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne.
Chacun était enfin libre d’exploiter son prochain. Que d’émotions cette révolution populaire. Pas le droit de vote pour les pauvres, pas d’union des travailleurs possible. Du haut de votre siècle, José Manuel Barroso doit en faire des rêves érotiques, le fripon.
Seulement voilà qu’un avocat de province, chef de famille à 9 ans, vint jouer le donneur de leçon. .....
Maximilien était définitivement trop dangereux pour nous autres, exploiteurs de tous bords. Fallait l’acheter comme on l’avait fait avec ce truculent Danton pour qui les livres scolaires francs-maçons et libéraux auront diablement plus de considération. Peine perdue. « On n’y réussira pas, proclama Mirabeau, c’est perdre son temps que de vouloir corrompre Robespierre, cet homme n’a pas de besoins, il est sobre et a les mœurs trop simples. »
En effet, après réflexion, comment voulez-vous corrompre un homme affublé de tous les pouvoirs qui se permet l’outrance de vivre dans une seule pièce ?
Cependant, le pire restait à venir. Ce vulgaire demanda la peine de mort contre les accapareurs et les spéculateurs de denrées de premières nécessités. Il alla même jusqu’à s’offusquer que le responsable des finances en personne fomente cet agiotage. Si les financiers ne peuvent plus spéculer, autant qu’ils se fassent boulanger ! Il proposa aussi, ce mécréant du profit inique, que la constitution républicaine marque les limites au droit de propriété, sous prétexte que la limite de la propriété c’est la vie ou la dignité d’autrui. Je vous entends déjà du haut de votre XXIème siècle : « Mais alors, c’est vrai, des gens de gauche ont vraiment existé ? »
Face à ces idées monstrueuses, Mirabeau et son panache ont à nouveau eu le courage de se lever :
« Monsieur Robespierre est disqualifié pour la politique car il croit tout ce qu’il dit ! »
Toutefois, avant de décapiter ce sanglant orgueilleux, et de pouvoir annoncer sous la voix de monsieur Boissy d’Anglas qu’ « un pays gouverné par les propriétaires est dans l’ordre social », nous avons mobilisé nos peu de reste de charité parfois chrétienne pour lui permettre d’exprimer ses dernières volontés…
Nous voulons une patrie qui procure du travail à tous les citoyens ou les moyens de vivre à ceux qui sont hors d’état de travailler.
Nous voulons une cité où les transactions seront la circulation de la richesse et non pas le moyen pour quelques-uns d’une opulence fondée sur la détresse des autres.
Nous voulons une organisation humaine où les mauvaises passions seront enchaînées : l’égoïsme, la cupidité, la méchanceté.
Nous voulons substituer la droiture aux bienséances, substituer le mépris du vice au dédain du malheur. »
Quand on sait qu’il croyait vraiment à ce qu’il disait…cela fait froid dans le dos.
Chers descendants rapineurs du XXIème siècle, ne nous plaignez point en conjecturant que cette épreuve fut douloureuse. A vrai dire, elle a même eu un mérite. Celui, de nous inciter à passer à la vitesse supérieure. Et, c’est avec l’appui d’un petit général corse que nous créerons dans la foulée une banque privée, La Banque de France. Oui, j’ai bien écrit « privée ».