« Outrage à la morale publique » ! (01/02/2019)

ou : Redécouvrir les détails des époques passées c'est vachement instructif

Relisons les détails des persécutions qui ont frappé l'église gallicane de France, dite église de Mgr François Chatel sous le règne de Louis-Philippe. A l'époque les principaux principes de droits et des libertés publiques actuelles étaient déjà officiellement reconnus. Aussi tous les errements ici décrits témoignent d'un toupet éhonté, d'un arbitraire illégal, et qui le sait, mais qui s'en fout car sait que toute plainte sera bloquée et qu'ils jouissent en fait de la bonne vieille loi du plus fort ! Sous un habillement légal bafoué, mais qu'importe ! Et donc comme c'est justement ce à quoi plein de dissidents et de victimes des brutalités policières, etc, font face dans la France (et la Belgique) actuelle. C'est fou comme ces actions éhontées des autorités de Louis-Philippe rappellent celles actuelles des autorités de sarko, de Hollande, Macron, de Elio di Rupo ou de Barroso ! ou la mauvaise foi clanique et censureuse du monde scientifique

Je vous laisse juge, partons pour une plongée de plus de 160 ans qui rappelle étrangement l'ambiance …. actuelle !

On appliqua la loi du 18 germinal an II, dont un article stipulait : "On ne peut ouvrir un lieu de culte nouveau, ni faire des réunions sans la permission du Gouvernement." Et aux demandes des prêtres de l’Eglise Française on refusait systématiquement, ou il n’y avait pas de réponse. (François Asselineau en sait quelque-chose aussi !) Les pétitions des fidèles subissaient le même sort.

.... adressèrent une pétition à la chambre des députés, forte de 180 signatures, représentant 550 membres. Ils protestaient au nom du principe de liberté religieuse et finissaient par ces mots : "On peut fermer nos temples, on ne nous arrachera pas notre foi."
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Malgré la promesse du ministre des cultes de ne jamais se servir contre les réunions religieuses de la loi de 1834 sur les associations, les prêtres de Mgr Chatel furent souvent condamnés en vertu de cette loi.

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Les distributions de brochures à caractère religieux sur la voie publique étaient formellement interdites. On établissait des contraventions pour "distribution illicite d’imprimés sur la voie publique".

Un soir de 1842 la police intervient et fait fermer l’église primatiale du Faubourg Saint Martin à Paris pour cause "d’outrage à la morale publique".

L’évêque catholique français dépose aussitôt un recours à la chambre des députés invoquant l’article cinq de la Charte votée par les députés lors de la Révolution de 1830 : "Chacun professe sa propre religion avec une égale liberté et obtient pour son culte la même protection." …. cette protestation est vaine !

…. célébration des offices. Mais le 23 avril 1843, trois commissaires se présentent chez lui, ils trouvent seize personnes assemblées et dressent contravention malgré les contestations.

Mgr Chatel proteste dans son journal contre cette violation de domicile au nom de l’article 76 de la loi constitutionnelle de l’an VIII proclamant tout domicile particulier inviolable.
Résultat ? hmm ? Respect de la loi ? Non !! saisie du journal en question !!!

finalement sous les systématiques persécutions l'église de France périclite et disparaît, son fondateur meurt dans la misère. Souhaitons aux esprits libres et clairvoyants de notre époque de ne pas connaître le même sort.

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