préface à un manuel d'electricité destiné aux ouvriers et contremaîtres en 1918 (10/02/2013)

J'ai trouvé ce texte dans la préface d'un Cours Élémentaire d'Électricité Industrielle à l'usage des écoles pratiques de commerce et d'industrie, publié à Paris en 1918.

Il témoigne des idées de l'époque et de l'esprit qui régnait alors dans la bourgeoisie. C'est la préface à la deŭième édition du livre, édition considérablement augmentée par rapport à la première, et l'auteur se sent obligé de se justifier de cet accroissement de niveau du contenu :


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Ce très modeste livre est destiné aŭ ouvriers et contremaîtres électriciens
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Il est d'ailleurs temps de substituer à ce mot d'ordre « toujours plus bas » des peuples fatigués et déclinants, le « toujours plus haut » des peuples jeunes et forts ou du moins régénérés et réconfortés.

C'est une erreur fatale de croire que si on étend les connaissances théoriques de nos élèves, on en fera des incapables prétentieŭ : conception démoralisante qui conduit à la culture de l'ignorance et à l'atrophie systématique de cerveaŭ peut-être fortement organisés. Cette crainte chimérique ne saurait résister à un examen sérieŭ : le mouvement de progrès qui s'impose si terriblement à notre nation comme le plus impérieŭ de nos devoirs, doit être général et tendre à élever en bloc tous les groupes hiérarchiques de notre armée d'industriels. Pourquoi vouloir créer un abîme entre le corps des ingénieurs et les ouvriers puisqu'ils doivent, pour collaborer utilement à une même œuvre, se comprendre et parler le même langage ? La confusion entre ouvriers ou contremaîtres et ingénieurs n'est pas à craindre, même à l'état de simple prétention chez les premiers, si l'effort qu'attend notre pays se développe et s'intensifie également de bas en haut, car le niveau général s'élèvera sans modifier sensiblement les distances relatives."



oui ...

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