ignoble ! (11/05/2014)
A VERONE COMME A PARIS… - La misère n’est pas choisie A VERONE COMME A PARIS… La misère n’est pas choisie
Vérone est une jolie ville italienne de 250 000 habitants. Belle destination touristique. Son centre-ville, comme tous les centres de grandes villes, connait une forte concentration de gens à la rue. Ils vivent de la charité publique : associations, particuliers. Ils picolent un peu trop. Ils donnent une « mauvaise image » de la ville. Les habitants du centre-ville, qui ne sont pas les plus pauvres de l’agglomération, se plaignent. Il y a sans doute des mesures à mettre en œuvre pour rendre les choses plus vivables. Mais la misère, l’errance n’est en général pas un problème simple, et si son spectacle n’est pas très agréable pour un nanti qui ne veut pas savoir, son vécu ne doit pas être tout le temps joyeux non plus !
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Le maire, Flavio Tosi, est de la Ligue du Nord. Il a imaginé une solution radicale : une amende de 25 à 500 € pour ceux qui donneraient à manger aux SDF. Il est demandé aux SDF de mettre le bordel chez les pauvres, pas dans les quartiers riches, place Dante ou place Viviani. En ligne de mire, il y a une association : Ronda della Carita. Son action : organiser des soupes populaires le soir. Le maire de Vérone feint de croire que les gens qui vivent dans la rue l’ont choisi. « Il y a une multitude de structures d’accueil à Vérone ». Est-ce si simple ? Tout le monde, à Vérone ou à Paris, n’a pas envie de rejoindre des dortoirs caritatifs,de même qu'au temps de Dickens peu de pauvres avait envoe d'être enfermés dans les workhouses. Etre pauvre n’est pas excessivement drôle, s’il faut en plus ne plus être libre ! Le maire de Vérone semble oublier que ne donne aux SDF que celui qui veut. A fortiori, donner à manger est, plus encore que donner de l’argent, venir en aide à une détresse. On parle beaucoup des droits de l’homme à tout bout de champ. Pour le coup, s’il y a bien un droit de l’homme à respecter, c’est celui d’être généreux envers qui on le souhaite. Cela fait partie de la décence ordinaire, tout comme le devoir d’assistance envers une personne en danger. Il y a deux sociétés qui sont invivables : celles qui donnent plus de droits à celui qui vient d’arriver qu’aux concitoyens de longue date, et, à l’inverse, les sociétés qui ne laisseraient plus aucune place à un geste envers les autres, qu’ils soient SDF ou autres. Apparemment, la Ligue du Nord n’est pas encore à comprendre cela.
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