VIVE LA CULTURE GENERALE ! (13/11/2021)

 POUR TOUS !

Comme l'avait dénoncé Viviane Forrester dans son livre génial (et qu'il faut absolument relire, si on ne l'a pas déjà dans sa bibliothèque) "L'horreur économique", la formation pour futurs chômeurs, dans le meilleur des cas esclaves précaires du grand capital, réduite à l'acquisition de "compétences", des compétences qui les rendraient (peut-être !) "employables", est une aberration, dans un monde où l'avenir de beaucoup est le risque de se retrouver à la rue, SDF, ou chômeur tournant en rond chez lui (dans le meilleur des cas !); la culture "inutile", la bonne vieille culture générale (y compris la cosmographie et la botanique !) devient encore plus indispensable ! car elle leur permettra d'avoir un monde à eux, d'avoir des choses à se raccrocher même si ils se retrouvent démunis, et de ne pas devenir des loques ni des pantins vidés bons pour la dégringolade. (ah mais bien sûr la culture ça peut les inciter à penser , l'histoire par exemple  http://miiraslimake.over-blog.com/article-879749.html et par exemple à contester le modèle du camp de concentration dans lequel on les enferme ; eh bien tant mieux ! mais on comprend que ces gens ne le veuillent surtout pas).

et

une guichetière de la Poste qui a lu La Princesse de Clèves est très certainement plus compétente, réactive et agréable que telle autre dont le vocabulaire et la pensée se limiteraient aux formules mécaniques apprises pendant ses stages de formation éclair.

 (hein ?! vous en avez certainement entendus des "petits jeunes" esclaves attachés à leurs bancs de galériens des "centres d'appel" (Comme les a montrés le film de Pierre Carles "Attention Danger Travail !") qui vous récitent leurs formules pour essayer de vous vendre la camelote de leurs maîtres, quand le téléphone sonne de nos jours ça n'est plus que pour ça)

Et n'oubliez pas : "Votre patrimoine intime est plus important que votre position sociale"   (citation trouvée sur la revue "Morphéus")

Et les "classiques", contrairement à l'ignoble et mortifère tendance actuelle on ne saurait trop insister sur l'importance des classiques, de faire étudier les "classiques".  Et de les faire éplucher à coups d'explications de texte (et de récitaton à apprendre par coeur bien sûr) et méditer à coups de dissertations.
Il faut une base commune, des citations que tout le monde connaît, des thèmes de réflexion sur lesquels tout le monde a planché.

Seulement on peut penser à les moderniser un peu, et y introduire de nouveaux, par exemple je verrait bien l'étude des tragédies classiques remplacées par "Le facteur humain" de Graham Greene ou "Les héritiers des 7 royaumes" de Ya Ding, le Sermon sur la mort de Bossuet par "Madrapour" de Robert Merle. "Les mémoires d'Outre-tombe" de Chateaubriand par "Le bonheur d'être suisse" de Jean Ziegler. Ils le vaudraient tous et pourraient être des sources inépuisables de sujet de dissertations.

 

Vive les russes ! ils n'ont pas encore perdu le goût de la poésie :

Il est impressionnant de voir à quel point les Russes connaissent la poésie et la littérature. Ils peuvent vous citer des stances et des vers de leurs poètes et écrivains favoris. Ils prennent le temps de faire de longs toasts qui veulent vraiment dire quelque chose. Ils reconnaissent que la vie contient une part de poésie. J’ai un grand respect pour l’attention qu’ils portent à leur histoire et leur culture. Leur amour pour la parole et l’écrit est profondément enraciné. (source http://lesakerfrancophone.net/pour-lamour-de-la-russie-12/ )

aussi l'évolution actuelle des programmes du secondaire est une vrai tragédie (et une aberration, et marche je crois dans les but de l' "élite" de réduire le peuple à un troupeau précarisé, déshumanisé, tittytainmentisé à sa batte). Ecoutons le témoignage du plus brillant matématicien français :

http://jre2014.fr/lafforgue-je-ne-fais-plus-confiance-a-l...

son message est vraiment paradigmatique un pilier à garder et à diffuser (si on peut !!)
moi aussi je suis persuadé que de transmettre la connaissance (intime, avec explications de textes, dissertations, récitations mémorisées à vie, etc) des classiques, des langues, des sciences (y compris la cosmologie et la botanique, la botanique était déjà disparue de mon temps mais la cosmologie était toujours au programme, l'est-elle encore ?) et l'histoire bien sûr !

lui aussi il est effaré devant l'évolution de contenu des programmes ! en effet il y a de quoi pleurer, c'est un vrai suicide !
"je pensais que ce qui se passait était tellement absurde, qu'il suffirait de prononcer quelque phrases de bon sens pour que tout le monde se mette d'accord"
"pas plus qu'à l'école privée sous contrat qui a suivi le même chemin" (et l'école hors contrat ? je serais curieux de le savoir. parfois on reçois des demande de dons pour les aider, j'aimerais savoir si ça vaut le coup)

ce n'est pas une question de nostalgie comme le prétend le rapporteur dont la seule voix me donne des boutons !  mais une question de bon sens.

 

Ah ? Quand-même ! Il y a moyen de copier/ coller run texte, incroyable !!!!!!!

je suis très surprise à la lecture de cet article ,il donne un éclairage différent, qui croire ? le voici :
 Françoise Candelier, institutrice durant 30 ans dans le public, qui a créé une école hors contrat à Croix, dans le Nord.
"Je suis passée directement du public au privé hors contrat sans connaître le privé sous contrat. Je l’ai découvert à travers les enfants qui en viennent, c’est-à-dire à travers ceux dont les parents ont décidé de les en faire sortir. Or maintenant que je reçois les cahiers d’enfants issus du privé sous contrat, je constate que celui-ci est contaminé par le pédagogisme, tout autant que le public, hormis peut-être dans certains établissements situés dans des quartiers favorisés, mais c’est là une question de catégories sociales. Tout ce dont le privé sous contrat peut se prévaloir, c’est de pouvoir maintenir une certaine discipline, ne serait-ce que parce qu’il a la faculté de pouvoir se séparer des éléments perturbateurs, ce qui n’est pas le cas du public, obligé de garder tout le monde. Sinon, je n’y vois pas de résistance au pédagogisme, car il est dans le système dont il reçoit les subsides qui lui permettent de vivre. En contrepartie – c’est le « contrat » –, il est tenu d’appliquer les programmes et les directives de l’Education nationale, et il est tout autant contraint d’appliquer les réformes destructrices.

Alors quelles sont les spécificités de l’école hors contrat que vous avez créée ? Que proposez-vous aux parents qui souhaitent renouer avec la transmission ?

Tout d’abord, je ne veux plus qu’on me demande de l’originalité : je veux donner du classicisme et je le revendique ! L’école n’est pas là pour faire des expériences sur les enfants des autres. Elle n’est pas là pour prendre les enfants des autres afin d’en faire des cobayes ! La transmission, c’est simple : cela consiste à remplir les valises de la génération qui arrive de valeurs et d’oeuvres qui ont été mises à l’épreuve du temps. C’est le temps qui donne la valeur aux choses. C’est donc une démarche d’humilité : que dois-je mettre dans les valises de l’enfant pour qu’il puisse ensuite construire autre chose que je n’ai même pas à imaginer ? L’école hors contrat que j’ai créée propose de retrouver le niveau de l’école publique des années 1960, qui était la meilleure du monde. Elle propose de la grammaire de mots, pour pouvoir étudier un jour le latin ou l’allemand. Elle propose de la chronologie en histoire. Elle propose de connaître la carte de la France, puis de l’Europe. Elle propose de remplir la valise de toutes les choses solides qui sont indispensables pour se structurer… et que demandent les parents ! Le niveau des élèves que je vois arriver me confirme que nous vivons une véritable tragédie nationale. Ils ne connaissent rien. Bien sûr, il y a toujours un tiers des élèves qui ont un bon niveau, mais pas grâce à l’Education nationale, grâce à leurs parents ! La sélection existe toujours, mais c’est une sélection sociale ! Pour les autres, c’est une catastrophe. Alors nous remplissons la valise."

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